Le combat contre Akagi avait lieu le surlendemain et Hideko, allongée sur son lit, par cette nuit d’automne, ne parvenait pas à trouver le sommeil. Tournant et se retourne sur sa couchette, les yeux grands ouverts, elle parvint, après plus de deux heures et donc grande peine, à trouver les bras de morphée.
Le lendemain matin, Hideko se réveilla. Ouvrant les yeux avec difficulté, elle fut accompagnée par une violente migraine qui apparut aussitôt qu’elle s’était assise sur le bord de son lit. La journée allait être longue, mais elle devait autant que possible se reposer et s’économiser en vue du combat du lendemain.
Hideko prit tout son temps pour se préparer, coiffant longuement sa splendide chevelure, trait dont elle prenait particulièrement soin. Ensuite, elle enfila une robe faite d’un tissu rêche et sombre et dont les épaules étaient recouvertes d’une légère fourrure, puis s’en alla.
Ses pas la dirigeaient vers une petite échoppe près de chez elle, commerçant chez qui elle avait l’habitude d’aller pour acheter une pâtisserie Kumojine, spécialité de la ville qu’elle avait découverte en arrivant et qu’elle adorait.
Bien que l’heure soit encore matinale, le village bouillonnait de vie. Toutes les échoppes étaient ouvertes et nombres de gens marchaient dans la rue. Artisans officiait dans leurs ateliers, dont les portes laissaient entrevoir ce monde parallèle qu’elle connaissait bien. Les pas raisonnaient sur le pavé, une mélodie accompagné des voix et appels des commerçants.
Hideko naviguait au milieu de ce brouhaha incessant jusqu’à arriver à l’adresse recherchée. Là, elle salua l’homme qui la reconnu et l’a salua également. Sans attendre sa commande, il lui tendit la gourmandise qu’elle aimait tant. Face à cette réaction quasi instantanée, signe d’une habitude presque militaire de sa part de venir chercher à manger en ce lieu, elle sourit, l’air amusée. Cet instant léger lui fit presque oublier son puissant mal de crâne, qui revint à la charge aussi vite qu’il s’était estompée.
Hideko le paya, puis s’en alla en direction des hauteurs du village, afin d’y cherché un peu de calme, calme qu’elle l’espérât, lui permettrait de se vider l’esprit.
Tandis qu’elle se frayait un chemin à travers la foule, elle fut violemment percutée. Elle tomba littéralement en arrière et se rattrapa sans mal, mais on ne pouvait pas en dire autant de son précieux met, qui avait fini piétiné sur le sol la seconde qui avait suivi sa chute. Hideko se tourna aussitôt vers la coupable, profondément agacée. Celle-ci s’excusa aussitôt, mais énervée par la situation, Hideko ne la laissa pas terminer.

─ Non mais vous ne pouvez pas faire attention ! Je vous préviens, vous allez me le rembourser ! Dit-elle d’un ton agressif, les yeux dans les yeux de cette femme qui l’avait ainsi importunée. On ne vous a jamais appris à regarder devant vous quand vous marchez ?!