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[Mission A] Le Palais des secrets

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Gozan Arukisa
Gozan Arukisa

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Mar 4 Mai 2021 - 23:58
Le Palais des secretsMandatée par le clan des Sabreurs, une équipe a été envoyée auprès du clan des Kagai d'Asosan afin de se renseigner sur l'origine des lames légendaires grâce à l'indice laissé par le Conservateur, dont la frugalité des informations n'offre pour seule piste à explorer celle que les Gladiateurs auraient partagé une histoire commune avec les épéistes de la Brume. Ces armes ont pour particularité de renformer un pouvoir assez similaire avec celui des ninjas naissant avec un Kekkei Genkai — un pouvoir héréditaire lui conférant des capacités supérieures au ninja lambda, c'est tout simplement parce ces armes en question ont été forgées directement à partir des âmes de certains de ces ninjas avant d'être redistribuées à certains groupes d'individus, qui n'auraient semble-t-il pas été choisis au hasard.

Étant donné que le distributeur de ces armes à l'époque n'était autre que le Seigneur de l'Eau qui souhaitait apparemment offrir à ses ninjas les moyens d'acquérir un pouvoir comparable à celui des clans des autres pays, voire les surpasser sur le plan militaire, il est donc essentiel de questionner le seigneur Naragasa Shingen à ce sujet concernant le seigneur de cette époque coïncidant avec la période d'avant la Grande Purge de la criminalité à Mizu. Afin de trouver des réponses aux questions que se posent les Sabreurs sur les conditions et les raisons qui ont donné lieu à la création de ces armes spirituelles, une équipe de Kirijins sera envoyée au Palais sous les ordres du chef de la Brume afin d'aller à la rencontre du daimyô de l'Eau.

Si la mission est de portée principalement diplomatique, qui sait ce qui attend les émissaires de la Brume alors qu'ils s'apprêtent à découvrir le mystère qui entoure ces armes qui sont autant de reliques de leur passé?

Se rendre aux portes du Palais de l'Eau*
Rencontrer le daimyô
Obtenir des informations sur le passé des armes légendaires



[Mission A] Le Palais des secrets Aos_5810

De sa virée à Asosan, Arukisa et son équipe n’obtinrent que des informations incomplètes de la part du Kagai Wani, le chef de clan des Gladiateurs. Celui-ci les informa de l’origine du pouvoir de leurs armes, chacune renfermant l’âme d’un être aux capacités spéciales, elles prenaient donc les attributs de leur défunt prisonnier. Dans le but d'offrir à Mizu une puissance pouvant égaler celle des clans majeurs du continent, c’est le Seigneur de l’eau en personne qui avait pris l’initiative de cette expérience étrange. Ainsi, la meilleure piste pour obtenir toutes les réponses à leurs questions menait au palais du Daimyô actuel. Le vénérable Naragasa Shingen pourrait être en mesure de répondre à leurs interrogations, s’il le souhaitait. Par quel procédé ces âmes s'étaient-elles retrouvées otage de ces artefacts ? Qui étaient ces pauvres captifs autrefois ? Pouvaient-ils être libérés ? De nombreux points restaient encore obscurs.

Afin d’obtenir des éclaircissements sur ces zones d’ombre, Saji-sama fit une nouvelle fois confiance à Arukisa. Son travail à Asosan fut salué et récompensé. Seulement, cette fois, elle ne prenait pas la tête de la délégation. Honryuu accompagnait la gladiatrice tandis qu’un autre sabreur dont elle fit connaissance sur le chemin était aussi de la partie. Le jônin à l’attitude frôlant l’arrogance avait déjà croisé le chemin de la Rose. Après un premier échange tendu, ils avaient finalement réussi à mettre de l’eau dans leur vin pour arriver à une discussion plus plaisante. De ce fait, Aru’ gardait le souvenir d’un homme droit et sûr de ses capacités. A priori, la raison de leur venue aux palais était de nature diplomatique, mais qui sait ce qui pouvait arriver. Pouvoir compter sur un épéiste expérimenté était toujours une bonne chose. Quant au dénommé Ryuken, celui-ci semblait être le disciple d’Honryuu. Autant dire qu’Arukisa n’en aurait ni la garde ni la responsabilité. Le temps du trajet leur permit d’échanger rapidement sur leur identité et quelques banalités.

Ainsi, le trio ne perdit pas de temps pour se rendre aux portes du palais seigneurial. Une certaine excitation intérieure parcourait Arukisa à l’idée d’en savoir plus sur le passé de Mikazuki. De plus, c’était la première fois qu’elle était assignée pour aller visiter le Daimyô. Les actes diplomatiques n’étaient pas forcément sa branche. Son franc-parler et son impulsivité ne jouait pas toujours en sa faveur. Les discours de la haute sphère l’ennuyaient à mourir. Par conséquent, elle ne put s’empêcher de lâcher une remarque à haute voix lorsqu’ils arrivèrent devant les gardes qui gardaient l’entrée.

- Et ben ! Ça en jette quand même. Ah non, mais là on m’avait prévenue. Mais quand même, faut le dire, c’est beau ! S'exclama-t-elle en découvrant les motifs travaillés qui ne formaient que les murs et la porte du domaine.

Bien que Kiri soit une cité possédant un certain charme, l’édifice du Daimyô dépassait tout ce qu’elle avait vu jusqu’à présent. Dans sa jeune existence, la Rose n’avait pas visité beaucoup de bâtiments aussi cossus, en réalité, elle n’en avait même vu aucun. Le Palais de la Brume était une œuvre splendide mais il ne dégageait pas la même impression. Là, on ressentait la richesse et le pouvoir de celui qui en était le possesseur.
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Ryûken
Ryûken

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Jeu 6 Mai 2021 - 19:11
D’un matin d’été des plus banals, Ryûken répétait ses katas au milieu d’une pièce vide de tout autre occupant. Seul le bruit de ses lames effilées fendait le silence ambiant et accompagnait sa danse aussi élégante que dangereuse. Une belle valse entre Fuse et Fuzen, deux Esprits aussi opposés que liés, qui accompagnaient aujourd’hui le jeune Genin de la Brume dans son quotidien empli d’imprévus. Plus le temps passait, plus le Sabreur apprenait à connaître et à comprendre ses nouveaux camarades de vie, s’habituant doucement à leur voix omniprésente dans ses pensées lorsqu’il les maniait. Ils se disputaient et se charriaient souvent, mais trouvaient un terrain d’entente lorsqu’il s’agissait de pousser le jeune garçon à progresser.

"Tu frappes comme une fillette, et lève la tête quand tu te bats. Je te l’ai déjà dit."

"Tes ennemis ne seront pas aussi indulgents que ce vent, Ryûken."

- RAAAH LA FERME !

Les gouttes de sueur dégoulinaient le long de ses joues et tapissaient le tatami présent au sol. Tandis qu’il s’apprêtait à reprendre malgré la fatigue évidente, le plus jeune des Sept remarqua un Sage à l’entrée de sa pièce qui s’approcha dans la foulée. Il lui confia une missive avant de s’éclipser. Un franc sourire vint étirer les lèvres de l’adolescent excité à l’idée de partir pour une nouvelle aventure en compagnie de son mentor. Ses artéfacts sagement rangés dans leurs fourreaux respectifs, Ryûken s’envola se préparer avant de rejoindre son senseï en vitesse pour en savoir plus sur cette nouvelle mission confiée par Kiri.

Le lendemain, il se présenta aux portes du village sous ses plus beaux atours. Son kimono rougeâtre, surplombé d’un haori beige aux armoiries d’un clan inconnu, était accompagné d’un hakama noir qui descendait jusqu’au bas de ses chevilles. Deux poignées de sabre aux contrastes opposés dépassaient de chaque côté de sa ceinture, tandis qu’une sacoche remplie de fournitures ninja plus classiques se cachait dans son dos. Ryûken fit ainsi la connaissance d’Arukisa sur le trajet et s’occupa de « faire la discussion » en posant tout un tas de questions lors des quelques pauses qu’ils s’offrirent sur le chemin jusqu’au palais du Daimyô. Elle aussi détenait donc une arme dotée de capacités particulières ? Les yeux curieux du Bâtard ne pouvait s’empêcher de l’observer par moment, pressé d’en découvrir plus à ce sujet.

Les pas de nos protagonistes les menèrent donc jusqu’à la demeure du seigneur du Pays de l’Eau. L’homme qui serait apparemment en mesure d’apporter des réponses sur la création des précieux artéfacts dont étaient possesseurs chacun de nos trois ninjas sélectionnés pour cette mission de la plus haute importance. Evidemment, cela ne découlait pas du heureux hasard et personne ne pouvait mieux comprendre ce sujet que les détenteurs d’armes antiques autant qu’uniques.

Les prunelles du Chien Errant trahissaient toute l’impatience qu’il ressentait quant à la suite des évènements. D’ailleurs, il pouvait – sans se l’expliquer – deviner que ses Esprits brûlaient eux aussi au sein de leurs réceptacles qui lui servaient d’armes. Etaient-ils tout aussi pressé de pénétrer cette immense bâtisse ? Leurs âmes, entremêlées à celle de leur possesseur depuis la fameuse épreuve des Lames, résonnaient dans une alchimie particulière. Ryûken les sentait s’agiter. Était-ce un bon ou un mauvais présage ? Il n’avait pas encore l’expérience nécessaire pour le deviner, et seul le futur pouvait lui donner la réponse.

Silencieux et tout de même sur ses gardes, le garçon agitait nerveusement sa jambe aux côtés du Torrent.


Fuzen & Fuse:
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Koei no Honryū
Koei no Honryū

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Lun 10 Mai 2021 - 23:56





ゴキブリ皆殺し




Les missions étaient nombreuses à Kirigakure no Satô, mais ne se valaient évidemment pas toutes. Là où le Sabreur avait parfois eu l’occasion d’aller fournir des informateurs ou mettre un terme à diverses révoltes, en passant par l’enquête sur divers sujets allant de la mine dépouillée au possible animal tueur d’humains ; celle d’aujourd’hui semblait bien plus intéressante. Assez pour réveiller son appétit pour l’information, lui si souvent endormi. N’attendant pas la lueur zénithale pour se préparer, le Jônin de la Brume s’arma de la Mastodonte et de ses divers outils ninjas, de son sempiternel carnet relié de cuir et de son habituelle détermination.

Il en retournait d’arcanes inconnues même aux plus grands sabreurs de leur temps, rendant assez évident son intérêt grandissant à mesure qu’il s’approchait des larges portes du village pour prendre la route du palais des Naragasa.

Il y trouva bientôt Arukisa, l’enquêteuse du dojo avec qui il avait un peu échangé, autant au niveau de Samehada et de son ancien possesseur que sur son propre maître porté disparu et bien sûr le jeune Ryûken, qu’il avait lui-même recommandé pour participer à la mission. En tant que sabreur à part entière comme il pouvait l’être lui-même, il était temps pour lui d’être nimbé des rites et des us et coutumes du clan qui avait pacifié l’Eau.

Comme à son habitude le trajet, il le passa aussi stoïque que possible, répondant quand il le fallût vraiment à son disciple sur des questions qui trahissaient bien souvent sa hâte d’en savoir et en apprendre plus.

Bientôt la large demeure princière s’esquissa dans le paysage. Cela lui rappela la brève époque où il avait servi en tant que soldat de l’eau. Des souvenirs qu’il ne pouvait pas retenir en voyant ces uniformes et ces hommes, servant une cause pas moins juste que la leur. « C’est vrai. » Répondit-il simplement tout en avançant doucement jusqu’aux portes du Palais de l’Eau, faisant preuve de tous les us et coutumes en vigueur dans tel endroit et s’arrêtant. Il n’y avait aucun doute à avoir ; leur arrivée avait déjà dû être rapporté et le comité d’accueil ne tarderait pas.




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Narrateur
Narrateur

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Sam 15 Mai 2021 - 9:21
Spoiler:

Face aux portes du Palais de l'eau aussi surnommé Ukiyama (lit. La Montagne flottante), une forteresse entourée d'une douve assez profonde pour dissuader les plus téméraires, vous fîtes seulement quelques mètres sur le pont avant de tomber sur une cohorte de gardes équipés de leur armure aux reflets bleu argenté et d'une hallebarde d'acier. Au sommet des remparts vous aperceviez des sentinelles qui restaient sur le qui vive en vous voyant approcher, des personnes armées d'épées plutôt que des nobles ou des paysans venus demander audience au seigneur. La méfiance fut dès lors de mise jusqu'à ce vous arriviez au pied du mur bordant l'enceinte extérieure. Étrangement, le contrôle se passa sans accroc, l'un des hommes vous demanda même de le suivre, votre visite était apparemment attendue.

On vous emmena à travers la cour où un groupe de soldats sans leur armure s'entraînaient sous la supervision de leur sergent criant ses ordres, une routine qui se déroulait non pas avec leurs armes mais en travaillant leurs techniques d'auto-défense à mains nues. La personne qui vous guidait vous expliqua que les gardes du Palais suivaient un entraînement très rigoureux consistant à travailler aussi bien le corps et l'esprit : si cette partie de la journée était consacrée à la pratique des katas, l'autre serait plutôt propice à la méditation. Cela ne manquait pas de vous rappeler la préparation physique et mentale qu'on vous demandait avant de passer l'épreuve des lames.

Quelques minutes plus tard, vous atteigniez l'enceinte principale, dominée par une majestueuse tour composée d'au moins quatre étages qu'il vous fallait désormais gravir. Vous croisiez des serviteurs qui vous regardaient curieusement tandis que des hommes en robe de sang bleu vous accordaient une oeillade plus mitigée. A mesure que vous montiez les étages, vous passiez les barrière de sécurité et eu tout le loisir d'admirer la décoration intérieure, des sculptures de dragons azurés, gardiens de la demeure aux griffes impressionnantes si réalistes qu'ils avaient l'air vivants, ayant l'air de fixer les visiteurs de leur regard furibond, ornant chaque côté de la porte que vous franchissiez. Votre accompagnateur expliqua que le dragon était le motif des Naragasa, qu'il assurait la pérennité de leur lignée sur plusieurs générations, leur procurant force et courage dans les batailles qu'ils livraient.

Arrivé au dernier étage, votre groupe s'arrêta devant une porte double recouverte de nombreux motifs et qui semblaient retracer l'histoire de l'ascension des Naragasa au pouvoir à Mizu. Celle-ci débutait avec un dragon volant au-dessus de la mer blanche pour arriver sur l'archipel, dévastant des hordes de monstres avant de finalement y établir sa tanière. De gauche à droite, la fresque se déroulait dans un ordre chronologique. Des rayons lumineux semblables à ceux d'un soleil enveloppaient un groupe de personnes, qui recevaient le pouvoir de manipuler leur ossature ou de lancer des tempêtes de neige, tandis qu'un autre groupe de personnes n'avait manifestement reçu aucun don particulier. Ces derniers étaient pourtant de loyaux sujets du dragon, qui décida alors de leur offrir des armes à la puissance égalant celle de ceux ayant reçu un don. La fresque s'achevait ici.

Les portes s'ouvrirent devant vous, une grande pièce faisant office de cour royale, avec de chaque côté de sa Majesté une lignée de conseillers se tenant debout, un cercle au centre de la salle et au pied des marches menant jusqu'au trône, Naragasa Yuki Shingen vous regardait avec un certain intérêt, prêt à écouter ce que vous alliez lui demander. Votre accompagnateur s’inclina respectueusement une fois dans le cercle, vous enjoignant d’en faire de même puis de formuler votre requête.

« Vous êtes en présence de sa majesté Naragasa Yuki Shingen, Seigneur des terres de l’Eau, prosternez-vous devant lui! »
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Gozan Arukisa
Gozan Arukisa

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Dim 16 Mai 2021 - 21:54
Le regard admiratif, Arukisa ne put contenir plusieurs exclamations démontrant son excitation à l’idée de pénétrer un endroit si prestigieux. Seulement, qui dit richesse, dit aussi surveillance assidue. La jeune kunoichi repéra rapidement les regards avisés de la garde dès lors que le trio approcha de la grande porte. Elle ne s’attendait évidemment pas à ne pas être reçue dès leur arrivée. Le château n’était pas un moulin, au contraire, il était probablement l’endroit le mieux protégé de Mizu. En observant les soldats qui faisaient leur ronde, elle constata que ceux-ci étaient équipés et armés d’outils que seuls des hommes entraînés pouvaient manier.

Aru’ resta calme lorsqu’un contrôle protocolaire fut exécuté. Son bandeau apparent, fixé autour de son bras droit, ne faisait pas office de passe-droit immédiat. Une vérification visuelle et d’identité fut nécessaire.
Suivant leur guide, la Rose put contempler le monument de l’intérieur. L’allure proposée était beaucoup trop rapide pour observer avec précision tous les détails de la richesse culturelle du lieu. Tentant de garder le silence pour ne pas perturber les activités des différentes personnes qu’elle croisait, Aru’ se tordait le cou pour tenter de scruter chaque ornement, sculpture ou décoration qu’elle pouvait apercevoir. Ce lieu rempli d’histoire contenait certainement de nombreuses informations sur la vie que menaient les mizujines avant la création de Kiri. Une période que la jônin connaissait assez peu, n’étant elle-même pas originaire de la Brume. Une visite guidée ne lui aurait pas déplu mais malheureusement ce n’était pas à l’ordre du jour. Néanmoins, elle apprécia les quelques commentaires disséminés par leur accompagnateur. Sa connaissance des lieux était probablement immense et permettre à leurs hôtes de prendre la mesure de l’importance du Palais dans la culture locale semblait lui tenir à cœur. Quand il mentionna le symbole des Naragasa et sa signification, Aru’ ne put tout de même pas s’empêcher de penser que cette information avait peut-être pour but de les impressionner avant leur audience. Un moyen subtil de leur rappeler à qui ils allaient s’adresser.

Devant cette immense double-porte exposant le passé glorieux menant à la création de Kiri, Arukisa s’épousseta inutilement un peu les épaules afin de paraître soignée. Elle se tint droite et attendit qu’on lui ouvre. La Rose n’était pas mal à l’aise, au contraire, elle était parfois trop détendue dans ce genre de réunion et en oubliait ses manières. Face à l’importance de la mission et à la confiance que lui avait donné le Mizukage, elle se devait au moins de paraître normale. Elle vérifia que Mikazuki était bien fixée à sa taille et respira un grand coup.
A l’intérieur, la cour royale exhibait toute sa splendeur et sa luxuriance par divers illustrations et ornements. Le cœur d’Ukiyama était à l’image du statut de l’homme qui se tenait face à eux. Entouré de ses conseillers dont le regard curieux dérangeait un peu la gladiatrice qui se sentait jugée, Naragasa Shingen les attendait. La Rose s’inclina par politesse afin de le saluer. Ces courbettes guindées ne lui plaisaient guère mais il fallait respecter la convenance de ce milieu.

Considérée comme la plus à même d’évoquer la raison de leur venue dûe à sa présence à Asosan, la kunoichi prit les devants pour entamer les discussions.

- Seigneur Naragasa, je m’appelle Gozan Arukisa, jônin de la Brume. Le Mizukage, Saji-sama, nous envoie vous rencontrer afin de vous entretenir à propos d’informations récentes sur les épées légendaires du clan des Sabreurs. Une mission à Asosan nous a permis d’obtenir des révélations étonnantes sur l’origine de leur pouvoir. Peut-être en avez-vous déjà connaissance mais je vais tout de même vous les exposer. D’après Kagai Wani, chef des Gladiateurs, les armes légendaires contiendraient des âmes emprisonnées. Elle marqua un silence afin de déceler sur son visage un signe pour savoir si cette donnée lui était déjà connue. C’est de ces âmes que viendraient la particularité et la puissance de chaque artefact. Un lien entre le pouvoir de l’arme et celui de l’âme de son vivant est évident. Seulement, comme l’indique la fresque qui orne la porte que nous venons de passer… Elle montra du plat de la main la porte en question. Les armes sont un don du Daimyô. Vous comprenez maintenant la raison de notre visite. Conclut-elle en affichant un sourire satisfait de sa démonstration. Est-ce que vous étiez au courant de ces informations ? On aimerait en savoir plus pour déceler tous les secrets de nos armes, comprendre comment ont été enfermées ces âmes.
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Ryûken
Ryûken

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Mer 19 Mai 2021 - 14:59
Il y a encore quelques mois, Ryûken méprisait tout de la noblesse et de ses privilèges. Eduqué par un brigand ne jurant que par la force et la brutalité, l’adolescent restait un parfait étranger de cette partie de la société dont il allait enfin faire la connaissance. Le Torrent, depuis leur rencontre, avait tout de même fait évoluer son regard sur le monde environnant. Il ne jalousait plus les riches, comprenant qu’un monde sans eux ne pouvait tourner correctement. Le pouvoir s’obtenait soit de naissance, comme eux, soit par l’acharnement et le travail, la voie qu’il avait décidé d’emprunter de son côté. Mais il valait mieux ne pas se mettre en travers des grandes puissances si l’on ne voulait pas voir sa carrière arrêtée prématurément.

Loin de ces réflexions trop complexes pour être tenues sur l’instant, le Chien Errant fermait la marche et suivait le groupe de gardes lourdement armés. Etaient-ils des shinobi ou de classiques militaires ? Que valaient-ils au combat ? Ryûken n’en avait aucune idée, mais le fait qu’ils s’occupent de la protection du palais devait bien prouver une partie de leur compétence martiale. Il se laissa fouiller lors du contrôle et fit surpris qu’aucune de ses armes ne soit retenue. Soit, le gamin continua ses foulées en direction de la cour.

Les prunelles azurs du jeune homme s’émerveillaient à chaque nouvelle découverte. D’un côté, il pouvait observer un groupe s’entraîner à répéter différents katas. La seule différence avec son quotidien tenait dans l’absence d’arme entre leurs paumes, préférant visiblement le combat à mains nues. Cette ambiance lui rappelait évidemment celle du Dojo qu’il fréquentait depuis son arrivée au village de la Brume. Un lieu qui comptait pour lui, d’autant plus depuis l’acquisition de ses lames et son intégration aux Sept encore récente.

Le peloton fit son petit bonhomme de chemin et atteignirent l’enceinte principale. Chaque nouveau lieu présentait son lot de richesses ou bien d’histoire, que l’accompagnateur prenait plaisir à conter tandis qu’ils continuaient leur chemin en direction du Seigneur de l’Eau. Ryûken ne réalisait pas vraiment la chance qu’il avait de fouler ces lieux, profitant tout de même de l’occasion pour observer tout ce qu’il pouvait dévorer de ses pupilles curieuses. Il se fit tirer les oreilles à deux-trois reprises par son senseï, s’arrêtant sans raison ou déviant du groupe principal sans même faire attention.

Ainsi, après un enchaînement de découvertes plus impressionnantes les unes que les autres dans ce lieu à la richesse démesurée, leur visite du palais se conclut par une présentation de l’histoire du pays grâce à une fresque présente sur la double porte gardant l’accès à la salle du trône. Ryûken ne comprit pas tout, si ce n’est rien, mais son sourire doubla d’intensité lorsqu’elles s’ouvrirent finalement pour libérer une vision de la cour royale. Il se demanda un instant s’il avait vraiment le droit de rentrer, préférant regarder son mentor à la recherche d’un signe d’approbation de sa part, puis s’immisça dans la demeure du Seigneur. Une énorme pression, explicable par l’ampleur des lieux et de ses occupants, venait de s’abattre sur les épaules du Genin inhabitué à ce genre de stress.

Le Sabreur s’arrêta aux côtés de ses aînés, puis se courba respectueusement lorsqu’ils le firent, n’osant prendre la parole par peur de paraître ridicule. Tout petit au milieu de ce lieu plus qu’imposant, l’Ambidextre si bavard resta muet.

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Naragasa Shingen
Naragasa Shingen

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Lun 31 Mai 2021 - 0:58
La salle du trône était richement décorée et sertie de sculptures de guerriers et de figures légendaires de la dynastie des Naragasa, le regard des fondateurs pénétrait de leur aura chacune des présences qui se révélèrent comme étant les proches conseillers du daimyô de l’Eau, lesquels fixèrent à leur tour les visiteurs dont l’apparence guerrière contrastait avec leur vêtement de fonction, le kosode — une tenue ressemblant au kimono mais avec des manches très larges, une noblesse de robe qui témoignait de leur riche condition par rapport aux roturiers du village marécageux de la Brume. Si leur visite en elle-même était d’un caractère exceptionnel, celle-ci l’était d’autant plus avec le fait que des ninjas viennent désormais demander audience à sa majesté pour lui demander des informations. La relation de confiance mutuelle entre le daimyô et le Mizukage permit un tel événement de se produire, ainsi les Sabreurs furent autorisés à poser leur requête face à l’auditoire qui les regardait intrigué, comme dans l’attente d’un faux pas ou d’un rebondissement au moment où Arukisa se présenta et expliqua la raison de leur présence qui n’était ni plus ni moins justifiée que par le souhait du clan des épéistes de la Brume et par extension Kiri de savoir quelle était l’implication du Seigneur de l’Eau dans la création de ces armes à pouvoir.

Conformément à ce qu’imposait la bienséance, la jônin resta mesurée et polie dans ses propos, sans toutefois oublier l’objectif qui l’amenait ici, à savoir en apprendre plus sur l’origine des armes légendaires. Des murmures se firent entendre autour du trio, des échanges de regards emplis de curiosité, ou encore d’inquiétude. Au sommet des marches, le seigneur assis sur son trône aux reliefs dorés et reprenant le motif dynastique du dragon dont la gueule s’ouvrait au niveau de chaque accoudoir où reposait le bras du chef de guerre habillé de son propre kimono par-dessus lequel il portait un haori sur lequel était inscrit le blason de son clan. Sa réponse ne vint pas immédiatement mais on pouvait lire sur son visage une certaine appréhension mais tout en gardant une certaine fermeté pour appuyer ses propos, un souverain ne se devait pas d’être dans l’incertitude ni dans la demi-mesure, ses décisions impulsaient les actions qui seraient entreprises pour faire avancer le pays dans la bonne voie. Il se leva de son siège, alors que ses conseillers réagissaient par une révérence marquant la profonde vénération qu’ils portaient envers leur seigneur.

« Bienvenue Kirijins, votre venue nous honore. Mon archiviste ici présent pourra répondre à vos questions à ma place. »

A l’appel de son titre, l’un des fonctionnaires se leva de son siège avant de dérouler un long parchemin sur lequel se trouvaient des notes écrites au pinceau, il se racla la gorge avant de déclarer d’une voix claire et articulée résonnant dans toute la salle:

« Les Sabreurs ont existé avant de posséder les épées légendaires. Leur raison d’être était autrefois de composer la garde royale de Mizu et d’être considéré comme les meilleurs guerriers du pays, avant que la Résonance n’ait lieu et change la donne, leur technique à l’épée était certes impressionnante mais ne pouvait rien face à l’émergence de Kekkei Genkai tels celui des Kaguya et des Yuki. Il faut donc comprendre que les Sabreurs existaient bien avant que le Palais ne leur remette ces lames d’exception dans le but de récompenser leur loyauté vis-à-vis du Seigneur mais aussi pour permettre de contrebalancer la montée en puissance des clans Kaguya et Yuki — bien que les Naragasa ne soient qu’une branche du clan Yuki, ceux-ci finirent par former un clan à part qui eut pour volonté de fonder un mouvement de purge puis d’unifier les clans autour d’un village caché mais qui resterait sous la vassalité du Seigneur. Avec la bénédiction de ce dernier, les Sabreurs décidèrent de participer à la Purge et fonder le village de Kiri, devenant officiellement un clan mais qui restait fondamentalement fidèle à ses anciens principes, à savoir, la défense des intérêts de la patrie, et le devoir de veiller sur les épées, à ce qu’elles ne tombent pas entre de mauvaises mains. Quant aux Gladiateurs, il s’agissait de mercenaires et aventuriers venus des quatre coins du Yuukan et ayant participé au mouvement de Purge s’étant fait remettre des armes à pouvoir autres que des épées, dans le but d’aider à l’effort de guerre contre la criminalité qui faisait rage dans le pays. Quant à la création des armes… cela reste un mystère. Elles ont été trouvées sur l’Archipel dans des ruines d'une ancienne civilisation avant d'êtres redistribuées aux meilleurs guerriers de ce pays. »

A ce moment, vous voyez la princesse Azami parmi les personnes de la cour, elle joue des coudes pour s’approcher et s’intéresse à l’audience qui est en train d’être accordée aux Kirijins. Si son visage n’est pas étranger à ceux qui auront assisté à sa visite lors de la précédente fête d’automne de Kiri, son apparence reste pour le moins contrastée par rapport au reste de l’assistance composée d’hommes uniquement. Elle regarde dans votre direction comme pour vous faire signe avant de disparaître dans les couloirs du Palais. Parmi les autres personnes présentes dans la salle, votre regard se porte sur un des hommes armés debout près de Shingen et dont l’aura est perceptible à la distance où vous vous trouvez, vous soupçonnez à son allure qu’il doit être un homme militaire et relativement haut gradé, portant un casque à cornes dans la main, un des proches généraux du Seigneur. Derrière lui, plusieurs gardes portent sous leur hakama une armure, accompagné d’une lame à la ceinture, assurant la sécurité de l’homme le plus important de l’Archipel.

Insister auprès du Seigneur de l’Eau pour obtenir l’information Cela risque d'impatienter le Seigneur.

Quitter la salle du trône Fin de la mission?




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Gozan Arukisa
Gozan Arukisa

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Mer 2 Juin 2021 - 23:08
Implicitement propulsée au rang de messagère en chef, Arukisa fut la seule à prendre la parole face à l’autorité suprême de Mizu. Honryuu et Ryuken préféraient certainement laisser la priorité à celle qui connaissait le mieux le sujet. En effet, du trio, elle était la seule à s’être rendue à Asosan débusquer la piste qui les menait en ces lieux de pouvoir.

Quand Shingen se manifesta pour endosser son rôle de dirigeant du territoire, la Rose put ressentir à la fois la prestance et la poigne qu’il dégageait. Une aura naturellement charismatique, peut-être travaillée dans ses plus jeunes années, qui imposa le respect dès lors qu’il se redressa. Ses traits saillants, son regard inébranlable, une carrure imposante, il était dans la force de l’âge. Cette émanation d'autorité supposait une droiture inflexible et l’assurance de faire face à un dirigeant intègre. D’ailleurs, la jônin copia les disciples du maître des lieux en réitérant une légère révérence avant de l’écouter.

Néanmoins, le discours prononcé par son homme de main fut moins rutilant. Après un rappel des événements qui menèrent à la création de Kiri, le reste des informations ne furent pas vraiment à la hauteur des attentes d’Arukisa. Bien qu’elle eut appris quelques détails intéressants sur l’origine des sabreurs et le clan Naragasa, le trio fut loin d’obtenir les réponses attendues en pénétrant dans le palais. Cependant, la Rose cacha sa déception afin de ne pas offusquer les parties présentes. A la place, elle afficha un visage intrigué et fit mine de réfléchir en réaction aux mots de l’émissaire. Au contraire, elle tenta de grappiller une possible piste à creuser. Ne sachant plus vraiment à qui s’adresser, la jônin opta pour le dernier à avoir mené la discussion.

- Ces informations concordent parfaitement avec celles recueillies auprès de Kagai Wani. Seulement, vous avez mentionné la présence de ruines d’une ancienne civilisation. Que savez-vous sur cette civilisation ? Peut-être pourrions-nous visiter ces ruines afin d’en apprendre plus. Est-ce qu’elles sont encore accessibles ? Ce serait une chance pour nous de pouvoir nous rendre sur place afin d’enquêter, si c’est encore possible.

La fouille de cet endroit, si celui-ci existait encore, pouvait éventuellement encore révéler des secrets. L’histoire de l’Archipel avant la création du village, avant même la Purge, restait assez opaque. Arukisa n’avait jamais pris le temps de se renseigner sur cette époque pourtant récente. Tous s’accordaient à dire que Mizu était dirigé par le banditisme et la loi du plus fort, mais c’était à peu près tout ce qu’elle savait.

Soudain, alors que l’audience se concentrait sur la venue des kirijins, la gladiatrice put apercevoir une silhouette féminine s’agiter au milieu des sujets du seigneur. Son apparence dénotait des autres personnes par sa beauté et sa prestance. Ses œillades appuyées n’avaient rien de naturel. Interloquée par cette intrusion à la fois inattendue et mystérieuse, la jônin échangea un regard avec son acolyte Ryuken qui semblait lui aussi avoir perçu un message dissimulé. Cette arrivée n’était peut-être pas anodine. Du coin de l'œil, Arukisa observa la demoiselle quitter la place tandis qu’elle attendait les réponses du seigneur et de ses hommes. Espérant trouver des informations plus croustillantes, un détour vers cette dame de la cour serait alors un dernier et inattendu recours.

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Ryûken
Ryûken

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Ven 4 Juin 2021 - 15:53
Au sein de l’immense salle du trône excessivement décorée, le tout petit Ryûken ne se sentait pas vraiment à sa place. Ses pupilles bondissaient de part et d’autre de la pièce, décrivant chaque détail avec attention, avant de finalement atterrir sur l’Empereur qui venait de prendre la parole. Ce dernier invita un étranger à prendre la parole. Présenté comme un archiviste, métier dont le Chien Errant ne soupçonnait jusqu’alors pas l’existence, le fonctionnaire du royaume déplia un long rouleau qu’il s’empressa de lire pour répondre aux attentes de son employeur. Un mutisme partagé par l’ensemble de la pièce accompagna son récit de bout en bout. Une belle histoire, certes, mais qui n’avançait pas réellement nos protagonistes.

Le membre du conseil des Sabreurs fit presque déçu. Il s’attendait à découvrir l’histoire de ses nouveaux amis qui gardaient sa taille. De précieux alliés dont il appréciait de plus en plus la compagnie, de fidèles armes liées à lui depuis un évènement des plus marquants. L’épreuve des Lames avaient en effet forgé un lien aussi inébranlable qu’indescriptible, dépassant tout ce qu’il avait pu connaître jusque-là. Et cette relation n’en était encore qu’à ses prémices.

Tandis que ses iris se vidaient de toute émotion en s’imaginant déjà devoir rentrer au village bredouille, un soleil vint éblouir la scène de sa présence et réveiller l’intérêt du Chien de Chasse. Une énergie débordante, écrasant la présence des personnes les plus puissantes de la pièce tout en engloutissant la salle de sa splendeur immaculée. Du monde l’environnant, il ne vit qu’Elle. Une chaleur émanait de ses gestes et vint briser la garde de l’Ambidextre. La foudre s’abattit sans tonnerre, faisant valser ses pensées d’un éclair qui disparût dans l’instant. Il cligna des yeux plusieurs fois, bouche entrouverte, avant de venir gratter sa joue l’air ailleurs. Que venait-il exactement de se passer ?

La main ferme de son senseï vint percuter son dos pour le sortir de ses pensées. Il était l’heure de partir, visiblement, et Ryûken reprit rapidement ses esprits pour prendre la direction de la porte après des remerciements évidents au Daimyo de l’Eau. Toute sa déception l’avait quitté, et lorsqu’il sortit de la salle du Trône, son attention se concentra uniquement sur la recherche de l’Etrangère. S’il ne se trompait pas, celle-ci devait les attendre dans les parages, puisqu’elle semblait les avoir invités à la rejoindre.

Ainsi, le Genin décida de laisser Honryu partir devant, prétextant qu’il attendait Arukisa avant de quitter les lieux. La vérité, toute autre, le conduisit aux différents carrefours de couloir du palais, à la recherche de la jeune femme aperçue précédemment. Un mélange de curiosité et de gêne perturbait étrangement son corps, qui laissait palpiter son cœur d’une pression pourtant rarement exprimée par le jeune homme.


"Hahahaha. C’est pas l’moment gamin."
"Laisse-le, Fuzen…"

Peut-être rapidement rejoint par la Gozan, si elle n’était pas retenue par le Daimyo, Ryûken cherchait donc Azami dont il ne connaissait ni l’identité ni le statut.

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Narrateur
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Dim 6 Juin 2021 - 23:18
Une bien belle histoire fut déroulée sous les oreilles attentives du trio ninja, une histoire pour autant bien incomplète dans la mesure où il leur manquait encore les réponses à leurs questions. Il y avait toujours la question de la création des armes spirituelles, même si l’archiviste venait d’expliquer qu’elles provenaient de ruines anciennes, n’avaient-ils pas pris soin de se renseigner sur cette civilisation si celle-ci avait bien existé? Cela signifiait-il qu’il existait des autochtones bien avant le débarquement des Yuki dans l’Archipel? A moins qu’ils ne cachent autre chose qu’ils ne souhaitent divulguer aux envoyés de la Brume, il ne restait à la jounin qu’à insister pour tenter d’en apprendre davantage sur cet aspect bien vite éludé par le conteur d’histoire attitré du Palais. Malheureusement celui-ci se montra plutôt frugal dans les information, le Seigneur était en train de chuchoter quelques mots à son général à proximité, celui-ci acquiesça et d’un signe de main indiqua aux gardes de raccompagner les ninjas à l’extérieur tandis que l’archiviste replia son rouleau nerveusement comme si Arukisa venait de mettre le doigt sur un sujet sensible.

Sans se laisser prier par les gardes qui s’approchaient à grands pas de leur position, les ninjas quittèrent la pièce après avoir laissé une audience plutôt perplexe voire méfiante derrière eux, comme si toute l’assemblée était au courant de quelque chose que nos chers protagonistes ignoraient encore. Ryûken et Arukisa prirent la direction de la porte en emboîtant le pas de Honryû dont la frustration était telle qu’il décida de sortir du Palais en tentant de contenir son mécontentement… au point qu’il lui fallut s’aérer l’esprit à l’extérieur et on apprit plus tard qu’il avait tout bonnement déserté la mission pour retourner faire son rapport à Kiri. Il avait vraisemblablement manqué l’apparition de la Princesse faisant signe aux ninjas avant de s’évanouir dans les couloirs du Palais… C’est non sans une certaine hâte que l’adolescent se mit sur la piste de la belle fleur, porté par la fougue de la jeunesse et l’envie de se laisser à ses pulsions charnelles, que ne serait sa déception quand il découvrit à la sortie du bâtiment un serviteur qui leur remit un message sur lequel la jeune femme avait noté des instructions à l’intention des visiteurs de Kiri.

Le serviteur regarda le jeune homme d’un air intrigué, dénotant une expression déçue qui serait peut-être soulagé de sentir le doux parfum de camélia qui s’en exhalait. Après avoir déplié le message on pouvait alors lire écrit à l’encre encore fraîche sur le papier:

Citation :
« Chers Ninjas de Kiri,

Je regrette de ne pouvoir vous accueillir en personne. Il ne serait pas sage pour moi d’être vue en la compagne des ninjas de la Brume surtout que les rumeurs sur la raison de votre venue circulent rapidement et que le Seigneur ne semble pas enclin à vous partager ce qu’il sait concernant le passé de Mizu no Kuni. Sachez que moi-même j’ai tenté depuis longtemps de découvrir ce que mon père et mon oncle ont tenté de me dissimuler depuis que je ne suis qu’une enfant, mais je peux vous affirmer que la réponse se trouve quelque part dans les Archives du Palais. Un bâtiment où sont entreposés les reliques et écrits accumulés depuis l’avènement des Yuki dans l’Archipel jusqu’à aujourd’hui, je ne doute pas que vous y trouverez ce que vous cherchez, et moi aussi.

Le marché que je vous propose est donc le suivant: découvrez ce qui est advenu de cette soi-disante civilisation et qui ils sont, en échange de mon aide pour trouver le bâtiment et y accéder. Toutefois, je ne pourrais vous aider à passer la sécurité et tous les gardes qui se trouvent à l’intérieur, à partir de là ce sera à vous de jouer. Donnez votre réponse à mon serviteur et je vous aiderai. Vous pouvez toujours tenter de trouver le bâtiment vous-même, mais je doute que les soldats et serviteurs apprécieront de vous voir fouiner un peu partout jusqu’à trouver le bon endroit à infiltrer surtout que d’après mes sources, les gardes de ce Palais ont reçu un entraînement… très spécial.

J’aurais aussi un autre service à vous demander: retrouver un document légal décrétant le partage de Wasure par les pays du Grand Continent et Mizu. Je vous en expliquerai plus tard la raison.

N. A. »

Malgré le caractère alléchant de la proposition et du fait que la mission donnée par le Mizukage avait pour objectif de récolter des informations sur l'origine des épées, ils étaient maintenant confrontés à un dilemme entre obéir à la mission du Mizukage et infiltrer le Palais du Seigneur ou bien accepter d'échouer la mission pour ne pas risquer d'altérer les relations avec le daimyô, voire de créer un incident diplomatique qui pourrait à tout jamais déteindre sur la relation de Kiri avec Mizu. En l'absence du Nobuatsu pour leur donner le feu vert, c'était désormais aux ninjas de suivre leur nindô et de décider si leur mission était plus importante que l'obéissance à la loi et surtout s'ils estimaient que l'enjeu valait la peine de prendre un tel risque.

Accepter l'offre Accomplir sa mission.

Refuser l'offre Trouver une alternative ou abandonner la mission.



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Ryûken
Ryûken

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Mar 8 Juin 2021 - 17:45
Les pas du Genin résonnaient sur le sol du long couloir traversant le palais. Que ce soit l’histoire contée par l’archiviste qu’il avait déjà oublié, ou l’attitude étrange et indiscrète qu’avait tenu l’assemblée à leur égard, il ne retint rien de la scène précédente. Heureusement, le Sabreur pouvait compter sur ses supérieurs hiérarchiques pour ce genre de détails, car de son côté, ses pensées le guidaient vers sa nouvelle quête bien plus personnelle. Le genre de mission qui faisait battre le cœur d’un Homme.

Mais la déception déchira son visage lorsque ses yeux s’heurtèrent au monde extérieur. Un monde sans Elle. Au loin, Ryûken voyait son senseï quitter les lieux sans prendre le soin de se retourner, tandis qu’un homme vint l’interrompre avant qu’il ne s’élance à sa poursuite. Ses sourcils se froncèrent, lui donnant un air peu amical, avant qu’il ne dévisage le garde de haut en bas. Un message ? Pour lui ? Serait-ce… Oui, l’odeur ne trompait pas. Il pouvait en deviner l’origine sans jamais l’avoir sentie auparavant.

Les seules femmes qu’il côtoyait peuplait les salles d’entraînement du Grand Dojo ou celles du complexe Shinobi de Kiri, et sans aucun manque de respect, leur parfum se rapprochait en général plus de la transpiration ambiante que d’une fleur aussi délicate que le camélia. Son regard s’écarquilla et motivèrent ses mains à déplier le message délivré par le serviteur, délivrant ainsi son contenu à ses yeux avides d’informations sur la jeune femme.

Il ne fut pas déçu. Que pouvait-il demander de plus qu’une mission d’infiltration dans les archives du Palais ? Le Chien de Chasse n’en mesurait ni les risques ni les potentielles conséquences en cas d’échec, mais visualisait très bien son futur en cas de succès. Un futur aux bras de la Demoiselle. En réalité, il n’osait même pas s’imaginer à ses côtés, mais désirait simplement la revoir. Et cette étape faisait office de défi pour prouver sa valeur à ses yeux. Ainsi, avant même qu’Arukisa ne le rejoigne, il hocha la tête et donna une réponse positive au larbin de la princesse.

Lorsque la Jônin arriva à son niveau, le membre des Sept lui confia la missive et lui laissa découvrir les ordres de leur future mission. De toute manière, il était hors de question de retourner voir Nobuatsu Saji sans les informations qu’il souhaitait. Chef de son clan en plus d’être le Mizukage du village, Ryûken se devait de redorer son blason auprès du Samuraï en latex. L’enfant d’Ashikage prit enfin la parole, chuchotant après avoir observé les alentours pour s’assurer que personne n’écoutait leur échange.


- Quoi que tu décides, j’irai. Je ne compte pas échouer, je suis certain qu’Honryu m’a laissé seul avec toi pour voir si je pouvais assumer mes responsabilités en son absence.

Il le pensait vraiment, et connaissant le personnage du Torrent, son hypothèse était plus que plausible. Ryûken posa délicatement ses paumes sur le pommeau de ses armes, toutes deux attachés d’une part et d’autre de sa ceinture. Elles déblatéraient sans cesse au sein de son esprit, débattant en ce moment même sur le choix du garçon. Fuzen le poussait à continuer tandis que Fuse préférait la retraite. L’adolescent, lui, avait fait son choix et attendait les instructions de son aînée pour la suite des opérations.

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Gozan Arukisa
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Mer 9 Juin 2021 - 22:19
Au regard des réactions des individus qui se tenaient devant elle, Arukisa comprit assez rapidement que sa curiosité dérangeait. Visiblement, elle avait mis le doigt sur un point obscur du discours de l’archiviste. En guise de réponse, elle fut raccompagnée avec courtoisie vers la sortie. Pensive, la jônin, qui était arrivée dans cette pièce avec plein de bonnes intentions et un à priori plutôt positif sur le Daimyô et son entourage, repartait avec un goût amer en travers de la gorge. Malgré le respect qu’elle devait à Naragasa Shingen, elle ressentait une volonté évidente de ne pas collaborer pleinement. Dès lors qu’elle avait souhaité approfondir le sujet, celui-ci avait mis fin à l’entrevue avec les kirijins. De façon si abrupte qu’Honryuu avait quitté les lieux, excédé par l’attitude de leurs hôtes.

Heureusement, le duo restant disposait encore d’une carte à jouer. Le jeune Ryûken avait pris les devants pour suivre la piste de la mystérieuse demoiselle. Malgré son inexpérience, le sabreur prenait les devants et n’attendait pas qu’on lui donne des ordres. D’autant plus que son sensei avait disparu. Ce n’était pas pour déplaire à la gladiatrice qui ne voulait pas jouer le chaperon dans une mission aussi importante.
Au détour d’un couloir, la Rose retrouva son équipier et attrapa aussitôt le message qui lui était tendu. Intéressant, pensa-t-elle. Cette désagréable sensation d’avoir été trompée n'était pas anodine. D’après les mots qu’elle lisait, le Seigneur cachait des choses dans le palais. Des choses qui intéresseraient grandement le Mizukage et les porteurs d’artefacts. Ainsi, la demoiselle proposait un marché tout à fait équitable. En échange de son aide pour accéder aux Archives et peut-être trouver des réponses, elle voulait récupérer un document bien spécifique. Cette demande ne manqua pas de retenir l’attention de la Rose. Les écrits concernant Wasure étaient rares et pourraient également bien intéresser Saji-sama.

En écoutant l’impétueux sabreur, Arukisa émit un petit souffle moqueur.

- Pfff, comme si tu pouvais y aller seul… Dit-elle en levant les yeux et en secouant la tête. J’sais pas ce que fabrique Honryuu mais on va récupérer ce qu’on est venu chercher, oui. Mais tu as bien lu, il va falloir se jouer de la sécurité et cet entraînement très spécial n’est pas rassurant. On ne se disperse pas et on attend la nuit. Dès qu’on a trouvé les documents, on déguerpit. Au moindre pépin, on prend la fuite. Si jamais on découvre notre identité, c’est l’incident diplomatique assuré et crois-moi, on sera pas accueilli en fanfare si jamais on revient vivant à Kiri…

Arukisa plia le message et l’entoura d’un petit morceau de fil d’acier. Puis, elle exécuta quelques mudras de sa main droite. Immédiatement, une petite chauve-souris apparut devant les deux duellistes. Elle vint se poser sur le poignet de la gladiatrice qui s’empressa de lui accrocher la missive autour des pattes. Le chiroptère se remit à battre des ailes frénétiquement et s’éleva dans les airs pour quitter le Palais.

- Saji-sama comprendra nos intentions avec ça. C’est mieux qu'on ne soit pas les seuls au courant de ce qui se passe dans ce Palais. Et puis si jamais il nous voit pas revenir, il saura pourquoi. Dit-elle sur un ton sarcastique en mettant une tape amicale dans le dos de Ryûken.

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Narrateur
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Dim 13 Juin 2021 - 10:29
La petite chauve-souris s’envola de ses petites ailes dans les airs en direction du village, portant le message de la jonin à l’intention du Mizukage. Ce dernier se devait d’être mis au courant en urgence du déroulement de la mission qui pouvait prendre une tournure incongrue: en acceptant le marché proposé par la princesse, ils acceptaient de s’impliquer dans un acte pouvant être considéré comme haute trahison envers la Couronne, en essayant de récupérer des informations pour le bénéfice des Sabreurs et la Princesse qui avait aussi le pressentiment que son oncle lui cachait quelque chose. Ils remirent une réponse positive au serviteur de la Naragasa qui leur demanda de le suivre dans un bâtiment normalement réservé aux domestiques du Palais, jusqu’à une buanderie.

Le serviteur indiqua aux ninjas de se cacher à l’intérieur du panier de linge sale jusqu’à la nuit tombée, à moins qu’ils n’aient un autre moyen de se fondre dans le décor. Ils devaient aussi savoir qu’un couvre-feu imposait les serviteurs à rester dans leur chambre tant que le soleil était couché, ainsi n’importe qui pouvait être contrôlé la nuit et pouvait être considéré comme suspect. Et même en se faisant passer pour un garde, ceux-ci effectuaient régulièrement des rondes dans le palais selon un ordre spécifique, il pouvait donc être délicat de se fondre dans le décor de cette manière. Le serviteur leur demanda d’atteindre dans la pièce tandis que des serviteurs entraient et sortaient jusqu’à la fin de la journée, sans avoir l’air de remarquer la présence des shinobis.

Plusieurs heures passèrent sans signe de la part de leur complice. Puis quand le soleil fut sur le point de se coucher et que le silence s’installait progressivement dans la cour du Palais, la porte s’entrouvrit et votre guide refit son apparition, avec les prochaines consignes de la Princesse.

« Si vous cherchez à entrer dans les Archives, il vous faudra la clé. La porte comporte un mécanisme piégé qui se déclenche à la moindre tentative de déverrouillage, à moins d’utiliser la bonne clé. La clé est en fait composé de deux parties: la première est en possession du responsable du personnel, il se trouve dans ce bâtiment mais il faut monter à l’étage: en sortant d’ici, vous vous trouverez dans la cuisine, il y a un escalier qui vous permettra d’accéder aux quartiers du maître des domestiques qui dort dans sa chambre. La deuxième partie de la clé se trouve sur le commandant de l’armée mizujine, l’officier que vous avez aperçu à côté du Seigneur Shingen: il est dans un autre bâtiment réservé aux militaires, il faut entrer dans la caserne et descendre au sous-sol, traverser la chambre commune des soldats et infiltrer ses quartiers. Les Archives sont localisées derrière le Palais, elles sont gardées par un groupe de soldats “spéciaux” ayant suivi l’entraînement dont ma maîtresse vous a parlé plus tôt. Soyez donc sur vos gardes car il suffira d’en alerter un pour vous trouver instantanément dépassés par leur surnombre. Il se peut aussi que des pièges soient cachés à l’intérieur du bâtiment des Archives et dont on ignore encore l’existence, mais vous êtes des ninjas n’est-ce pas? Une fois que vous aurez terminé, je vous attendrai ici. »

Les instructions données aux deux ninjas, le domestique ne prit pas le temps de répondre aux questions qu’il était déjà parti pour retourner dans sa chambre et ne pas éveiller de soupçon. Pendant ce temps, Arukisa et Ryûken ne pouvaient pas perdre plus de temps et se répartir les tâches, ou bien rester ensemble en cas de combat, toutefois rester groupé augmentait les chances d’être repéré. Il n’était aussi pas trop tard pour abandonner et rentrer à Kiri.
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Gozan Arukisa
Gozan Arukisa

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Lun 14 Juin 2021 - 18:50
L’attente fut longue, très longue. Arukisa et son acolyte n’eurent d’autre choix que de respecter la demande du domestique : passer des heures coincées dans un panier à linge. Même pas le temps de savoir si ceux-ci venaient d’être lavés ou s’ils empestaient la sueur qu’elle fut obligée de plonger dans les tissus. La Rose prit son mal en patience, plia Mikazuki pour la faire rentrer avec elle et s’exécuta. Par chance, une odeur de jasmin frais embaumait sa cellule de textile. La mine renfrognée, elle ne put même pas s’adonner à une sieste réparatrice ou une séance de méditation tant l’espace était étroit et désagréable. C’était donc ça l’objectif d’un entraînement intensif de shinobi ? Quelle désillusion.

La nuit tombée eut un effet libérateur sur le duo kirijin. A peine sortie du panier, la gladiatrice se mit à faire quelques étirements pour tenter de retrouver ses sensations, certains de ses membres semblaient complètement engourdis.

- Tu parles d’une cachette… Pensa-t-elle à haute voix.

Néanmoins, il était temps de passer à l’action. Les kirjins avaient pris la décision de prendre des risques pour mener à bien leur mission, le moment était venu d’écouter les dernières consignes et de rentrer en scène.
Le discours serviteur avait tout du parcours du combattant. Une sorte d’énigme géante dont la réussite de plusieurs épreuves allaient les mener à la salle qu’ils cherchaient : les Archives. Cependant, les obstacles sur leur chemin avaient de quoi les refroidir. Deux morceaux de clé, visiblement indispensables, gardés à deux endroits différents et sous haute surveillance. Si la première partie semblait plus accessible de par son possesseur certainement endormi et seul, même si rien n’était joué d’avance, la seconde se tenait derrière une véritable forteresse. Sa présence pendant l’échange avec le Daimyo n’était pas passée inaperçue. Une posture militaire impeccable, un regard droit et une aura asservissante, le commandant incarnait parfaitement son rôle prestigieux. Les avertissements du serviteur concernant l’alerte générale qui impliquerait automatiquement une situation quasiment perdue d’avance n’étaient pas à prendre à la légère non plus. En conclusion, l'erreur n’était pas permise sur cette mission. Les conséquences seraient terribles voir irréversibles, que ce soit pour eux ou pour Mizu.

Après quelques secondes de réflexion, Arukisa s’adressa à Ryûken qui attendait ses instructions.

- Nous n’avons pas le choix de nous séparer pour accomplir ces deux tâches le plus rapidement et le plus discrètement possible. Je vais m’occuper de celle du commandant et toi du maître des domestiques. Surtout, ne prend aucun risque inconsidéré et réfléchis à deux fois avant d’agir. Dit-elle avec fermeté. Si jamais ça tourne mal, prends la fuite. Je préfère que tu tentes de quitter les lieux plutôt que de nous retrouver encerclés en tentant de se rejoindre.

Même s’ils réussissaient à se retrouver en cas de grabuge, le surnombre les obligerait à se rendre.

- Dès qu’on a récupéré notre partie de clé, on se rejoint ici. Compris ?

La jônin venait de prendre une décision qui pourrait possiblement la mettre à défaut vis-à-vis de sa hiérarchie. Elle venait d’embarquer un gamin dans une mission qui dépassait les capacités de la plupart des genins. Or, il était le disciple d’Honryuu, et sa volonté de prouver sa valeur poussa la gladiatrice à lui faire confiance. C’était par ce genre d’exploits que des shinobis d’exceptions accomplissaient de grandes choses et se distinguaient. Le petit avait du courage, espérons qu’il ait aussi du talent.

Le briefing terminé, chacun devait accomplir son objectif désormais. Arukisa abaissa sa capuche et, discrètement, observa l'extérieur du bâtiment pour tenter de repérer si la voie était libre. A cette heure-ci, des rondes de gardes étaient sûrement en mouvement.

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Ryûken
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Jeu 17 Juin 2021 - 16:29
Le nouvel Epéiste de la Brume s’installa sans tarder dans le panier à linge sale désigné par le serviteur de sa Dulcinée. Une épreuve des plus éreintantes pour l’Impatient, qui en plus de ne pas supporter l’attente, ne pouvait pas se rendre compte du temps qui défilait. Au bout de plusieurs heures de torture pour son mental d’acier, la délivrance sonna en même temps que la voix de leur sauveur, venu pour leur offrir de plus amples informations quant à leur mission d’infiltration précédemment confiée.

Les consignes furent claires, concises, et bien écoutées par le Sabreur qui ne pouvait s’empêcher de gigoter dans tous les sens pour réveiller ses muscles tétanisés par la position inconfortable qu’il avait à l’intérieur du panier à linge. Mais cela valait le coup, car au-delà de son nouvel idylle, Ryûken allait pouvoir prouver à son village qu’il était un shinobi digne de confiance. Un véritable ninja prêt à endosser les plus grandes responsabilités pour sa patrie. Enfin, en réalité, le Chien de Chasse souhaitait surtout prouver au Torrent qu’il n’était pas un incapable.

Ses pensées, toutes tournées sur les informations transmises par le garde, tranchèrent rapidement entre les deux parties. Il était évident que pour briller un maximum, lui et lui seul devait s’occuper de l’officier du Seigneur Shingen. S’il réussissait, nul doute que son héroïsme serait reconnu par tous ses compères, et finirait par arriver aux oreilles du Soleil de ses nuits. Malheureusement, la Gladiatrice prit la parole et vint balayer tous ses espoirs d’un revers de la main. La Jônin le coltina logiquement au maître des concierges, une tâche qui sonnait moins glorieuse, moins épique. Tant pis, le bâtard d’Ashikage savait qu’il devait se résoudre à écouter sa supérieure hiérarchique sans épiloguer.


- Ok cheffe ! T’en fais pas pour moi, j’saurai m’en sortir.

Il laissa un léger sourire s’échapper au coin de ses lèvres, souhaitant rassurer Arukisa à son sujet. En réalité, la pression commençait à doucement s’emparer de lui, l’obligeant à prendre un air plus sérieux, concentré. Peut-être encore inconscient des risques qu’il encourait en exécutant une telle mission, Ryûken n’était pas non plus complètement ahuri. Il aimait cette adrénaline amenée par le risque. D’ailleurs, cela lui rappelait son infiltration dans le Dojo des Sabreurs, une franche réussite jusqu’à l’apparition d’un adversaire un peu trop coriace pour sa petite aventure solitaire.

Un simple hochement de tête vint répondre positivement à sa responsable, avant que leurs chemins ne se séparent dans la foulée. Le sien le guidait jusqu’à la porte qui le séparait de la cuisine, qu’il tenta d’ouvrir lentement pour avoir un premier visuel sur la pièce sûrement vide à cette heure-ci. S’il se souvenait correctement des paroles de leur guide, un escalier devait l’attendre quelque part pour le mener ensuite aux quartiers du maître des domestiques. Caché dans la pénombre, le jeune homme vérifiait visuellement mais aussi à l’aide de son ouïe si la voie semblait libre.


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Dernière édition par Ryûken le Dim 20 Juin 2021 - 18:48, édité 1 fois
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Dim 20 Juin 2021 - 13:33
Prenant la direction de la caserne, Arukisa s’éloigna du bâtiment à pas de loups afin de ne pas être interceptée par une patrouille circulant entre les artères du château. Avec de la chance, ses pas la conduisirent directement au pied de la caserne qui était grande ouverte et dont les lumières à l’intérieur étaient quasiment toutes éteintes, à la différence de celle à l’entrée où l’on pouvait apercevoir un homme assis à une table, marmonnant quelque chose tout en buvant un verre dont l’odeur qui se dégageait ne laissant aucun doute sur sa teneur en alcool. Il poussa un rot impressionnant avant de retourner à son soliloque d’ivrogne, il finit par se lever brutalement et à marcher vers la sortie où s’était arrêté la kunoichi afin d’observer la scène. Le garde alcoolique fit quelque pas dehors avant de tourner le dos à Arukisa, afin de soulager sa vessie contre le mur de la caserne, il était semble-t-il trop assommé par son état d’ébriété pour remarquer la présence non loin de lui. Il était donc à la merci de la jônin qui avait l’embarras du choix entre neutraliser le garde ou l’ignorer tout simplement afin d’entrer discrètement à l’intérieur et accéder au sous-sol.

En descendant les marches, elle arriva jusqu’à la chambre commune des gardes du palais, dormant paisiblement dans leur lit aligné le long de chaque mur, formant ainsi un couloir en plein milieu conduisant jusqu’à la chambre du général. La pièce était plongée dans le noir complet et quelques ronflements ici et là permettaient heureusement de couvrir l’essentiel des bruits de pas d’Arukisa. Toutefois, il suffisait d’un seul faux pas de sa part pour perturber le sommeil de l’un d’entre et de faire échouer son infiltration. Il lui fallait donc faire preuve de ruse pour dissimuler sa présence, faute de quoi la mission prendrait un tournant plutôt mouvementé. A peine avait-elle fait un pas en avant qu’elle se rendit compte que le parquet en bois était particulièrement instable et grinçait à chaque fois que l’on marchait dessus. Heureusement, personne ne sembla l’entendre.

Pendant ce temps, le jeune Ryûken qui accepta de poursuivre la mission aux côtés de la jounin se mit en quête de la deuxième partie de la fameuse clé, laquelle était nichée dans la chambre du maître des serviteurs. Pour cela, il lui fallut passer par la cuisine qui heureusement était complètement vide de monde au milieu de la nuit… jusqu’à ce qu’il entende un bruit suspect qui eut de quoi lui donner des frissons. Il entendit des ustensiles en métal s’entrechoquer à son approche, il ne pouvait s’agir du vent puisqu’aucune fenêtre n’était ouverte dans les environs. Il était donc peut-être observé par quelqu’un dans l’obscurité sans qu’il ne sache identifier exactement qui ou quoi. Mais quoi qu’il en soit, il semblerait que cette présence ne l’ait pas encore repéré ou cherché à mettre en échec son infiltration.

En sortant de la cuisine, il arriva jusqu’au fameux escalier qui lui permit d’accéder à l’étage supérieur… mais il remarqua aussitôt une faille dans le plan élaboré par le complice, puisque le maître des serviteurs n’était pas dans sa chambre! La lumière de la bougie était allumée, le siège de la chaise était encore chaude, l’encre de la plume n’avait pas non plus complètement séché… autant d’indices qui permettaient de comprendre que sa cible venait de quitter la pièce. Or, de la direction d’où Ryûken était venu, il n’avait croisé personne, si ce n’est cette étrange présence qui le suivait depuis la cuisine. Quelque chose n’était pas normal, et il lui fallait décider rapidement quoi faire pour ne pas se retrouver à découvert au moment où le chef des domestiques reviendrait de son escapade nocturne.

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Ryûken
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Dim 20 Juin 2021 - 21:27
L’objectif de son infiltration bien en tête, Ryûken se mit en quête du second morceau de clé à pas feutrés. Pour atteindre la chambre du maître des serviteurs, il devait tout d’abord passer par la cuisine adjacente à la buanderie, où le Genin et sa supérieure hiérarchique avaient attendu de longues heures que le soleil se couche. De ce fait, il attendit qu’Arukisa s’en aille avant d’entrouvrir doucement la porte qui conduisait à la suite de son aventure personnelle. Comme prévu à une heure si tardive, le lieu se trouvait déserté de tout signe de vie.

Les minutes défilèrent sous le regard concentré du shinobi de la Brume, sous une vision qui s’acclimatait doucement à la pénombre environnante. Le noir paraissait gris, dans le vide se dessinait petit à petit les ombres de quelques silhouettes, détaillant ainsi les meubles décorant la pièce qu’il se devait de traverser. D’où il était, Ryûken ne pouvait cependant pas encore identifier l’emplacement exact des escaliers menant à l’étage supérieur. Il allait devoir prendre des risques.

Un premier pas guida le second, puis le troisième lui permit de s’immiscer dans le garde-manger du bâtiment. Recroquevillé sur lui-même pour ne pas dépasser des meubles qui jonchaient la cuisine, le Bâtard utilisait les paumes de ses mains pour l’aider à se repérer dans l’espace. Il avançait patiemment tout en faisant attention à ne rien percuter sur son chemin. Mais alors qu’il venait de repérer les escaliers du coin de l’œil, un bruit soudain vint rompre le silence religieux dans un tintement caractéristique du métal. Il manqua de sursauter. Sa maîtrise jusque-là totale de son organisme vola en éclat et succomba à l’emballement de son cœur, secoué par l’adrénaline qui venait d’éveiller ses sens à la recherche du moindre danger.

Très vite, le Sabreur raisonna et tenta une première analyse de la situation. Qui se baladerait dans une obscurité totale à cette heure si tardive ? Cette pensée le mit alors sur l’hypothèse d’un animal. Après tout, son enfance fut bercée par les différents rats s’invitant dans les vieilles bâtisses qui servaient de planques à son père. Ainsi, il ne perdit pas de temps et traversa l’espace qui le séparait des escaliers, laissant simplement son regard traîner dans la direction dont venait les bruits pour espérer dénicher une quelconque information sur leurs origines. Peut-être que des yeux brilleraient et trahiraient une présence animale ?

Sans aller jusqu’à enquêter pour ne pas perdre de temps inutilement, le gamin suivit l’accès aux escaliers jusqu’à l’étage supérieur, parvenant rapidement jusqu’au lieu décrit par le complice de sa Chère et Tendre. Première bonne nouvelle, cela ne ressemblait pas à un piège tendu par le servant de la princesse, qui aurait pu les manipuler pour les capturer et les accuser d’effraction. Première mauvaise nouvelle, la chambre où devait se trouver le fameux maître-concierge ne contenait aucun maître-concierge. Zut.

Sa mâchoire se serra sous la pression grandissante. Tout de suite, sa main gauche vint toucher le fourreau à sa droite, faisant résonner une partie de son chakra avec celui de Fuse pour venir décupler ses réflexes à l’aide d’une bénédiction de l’Esprit. Sur le qui-vive, prêt à réagir à la moindre mauvaise surprise, il ne prit pas le temps de réfléchir et s’enfonça dans la pièce pour disparaître du long couloir qui pouvait révéler sa présence. Ses yeux parcoururent l’espace à la recherche d’une cachette potable, avant de finalement monter jusqu’au plafond. D’un bond particulièrement agile, l’Ambidextre joignit le haut du mur juste au-dessus de la porte, sur lequel il se fixa en diffusant du chakra dans ses pieds.

De son nouveau piédestal, le Mizujin avait une vision parfaite sur l’ensemble de la pièce, mais surtout, il se trouvait dans le dos de sa cible en cas de retour dans sa chambre. Sa main droite, fermement posée sur la fusée de Fuzen, se tenait prête à dégainer l’arme s’il apparaissait dans son champ de vision. Il ne fit plus un geste. Posté comme une gargouille gardant sa cathédrale, le Bavard n’attendait plus que l’arrivée du maître des serviteurs, prêt à le neutraliser sur le champ et fermer la porte une fois son méfait accompli, le but finale étant de fouiller son corps et la chambre pour trouver la fameuse clé.


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Dernière édition par Ryûken le Jeu 15 Juil 2021 - 0:35, édité 2 fois
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Gozan Arukisa
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Lun 21 Juin 2021 - 10:55
L’infiltration pouvait débuter. Aucune patrouille en vue, Arukisa commença sa progression vers la caserne. Les sens en éveil, sa petite tête ne cessait de faire des va-et-vient pour repérer le moindre signe de danger. L’adrénaline commençait à circuler dans son corps, cette pression positive la rendait encore plus appliquée dans sa mission. Beaucoup de shinobis pliaient dès que l’enjeu devenait trop grand, mais la kunoichi se délectait de ce genre de situation. Elle aimait être challengée et sentir des frissons la parcourir à chaque seconde.

Mikazuki accrochée à sa taille, la Rose préféra garder ses mains libres pour le moment. Néanmoins, elle était prête à dégainer à tout moment.
La grande porte de la caserne était, par chance, accessible plutôt aisément. Aru’ s’avança vers l’entrée en restant dans la pénombre, les jambes pliées pour diminuer sa taille déjà minime. A première vue, la seule sécurité de cet accès était un homme ivre. L’odeur nauséabonde d’alcool qui se dégageait de sa personne répugna la jônin qui fit une moue dégoutée en respirant les effluves. Visiblement, la surveillance de ce bâtiment laissait à désirer. Quand elle le vit se lever, elle fit quelques pas en arrière pour rester à distance, même si sa vision devait être bien amoindrie par sa boisson. Ce sont ses besoins naturels qui le menèrent à quitter son poste, difficilement, pour aller se soulager honteusement contre le mur de la caserne. Cet individu était assurément la honte de l’armée royale. Que faire de lui ? De toute évidence, il ne représentait aucune menace, bien trop amoché pour se défendre. Cependant, Arukisa décida d’ignorer sa présence et de pénétrer dans le bâtiment discrètement, profitant de ses égarements. Son choix était dicté par deux raisons : elle n’avait pas le temps de cacher son corps si jamais elle l’avait neutralisé, d’autant plus que son absence pourrait alerter ses confrères, et, vu son état, il ne représenterait pas une menace pour sortir.

Son avancée mena la gladiatrice aux fameux escaliers descendant vers le dortoir des soldats, elle était sur le bon chemin. En s’approchant du bas des marches, elle remarqua que l’obscurité quasi totale régnait sur les lieux. Un unique chemin en ligne droite menait à la porte qui constituait sa prochaine destination. Des ronflements et autres gémissements nocturnes s’élevaient des lits, assez pour couvrir sa présence. Le sol en bois semblait plutôt ancien, rien qu’en posant le premier pas dessus, elle put entendre un léger grincement. Elle retira aussitôt son pied et remonta quelques marches. Là, elle se mordit le pouce et fit appel à son fidèle compagnon ailé. Dans un petit nuage de fumée, tout droit venu de sa caverne, Hakubo fit quelques envolées autour de sa maîtresse avant de venir se poser à sa position habituelle : sous la capuche de la jônin, près de son oreille.

- J’ai besoin que tu me guides Hakubo. Il y a une porte au fond de cette pièce, je dois l’atteindre. Murmura-t-elle.

Arukisa opta pour rester dans le noir complet, l’obscurité restait sa meilleure alliée. La chauve-souris était là pour la diriger jusqu’à son objectif sans qu’elle se perde en chemin ou qu’elle ne trébuche sur un objet en réveillant tous ces soldats prêts à lui sauter à la gorge. Cet acte démontrait toute la confiance qu’elle avait en son kuchiyose. Immédiatement, le chiroptère se mit au travail. Ses ultrasons se mirent à parcourir la pièce afin de lui permettre de localiser les obstacles qui pourrait la séparer de son objectif.
Afin de minimiser le grincement du parquet, elle utilisa une technique basique lui permettant de gagner en stabilité. Son corps fluet jouait déjà en sa faveur pour rester discrète, mais il valait mieux assurer ses arrières. Après quelques mudras, elle fit circuler son chakra dans la plante de ses pieds et entama sa progression à l’aveuglette.

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Narrateur
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Mer 14 Juil 2021 - 22:10
Plutôt que d’aller enquêter sur le bruit étrange qui rôdait dans la cuisine, Ryûken préféra se concentrer sur son objectif de retrouver la fameuse clé qui allait l’aider à entrer dans la salle des archives et qui d’après l’information du serviteur de la princesse, était actuellement en possession du chef du personnel, lequel était pourtant absent de sa chambre. D’après les indices laissés sur les lieux, il était encore là il y a très peu de temps, voire il y a quelques secondes et pourtant, le genin n’ayant pas croisé sa route en montant les escaliers se rendit vite compte qu’il y avait anguille sous roche. Plutôt que de s’interroger sur le pourquoi du comment et de s’improviser détective, il préféra se reposer sur le domaine dans lequel il excellait vraiment, à savoir les arts ninja. Usant de son agilité et de la marche sur les arbres pour se positionner au-dessus de l’entrée de la chambre, il attendit patiemment le retour de l’individu mais celui-ci ne semblait pas revenir de son absence inopinée.

Les minutes passèrent sans le moindre signe de celui-ci, et c’est quand il entendit l’un des meubles bouger qu’il comprit enfin que le bougre avait emprunté un passage secret! Il s’agissait d’un gros gaillard au ventre qui dépassait de quelques centimètres de son pantalon. Le maître concierge leva les yeux et s’aperçut immédiatement de la présence du genin qui était en plein milieu de son champ de vision, et qui était loin de s’attendre à ce que le maître des lieux arrive depuis cette direction. Ses yeux s’écarquillèrent, comme à la vue d’un fantôme tapi dans les ombres, il poussa un cri relativement peu viril avant de se retourner et prendre les jambes à son cou, en tentant de bloquer l’entrée du passage sous-terrain mais trop tard, le frelon parvint grâce à ses réflexes surhumaines à s’interposer et même à effectuer un enchaînement de coups qui fit voler le meuble en éclats et qui était le seul obstacle entre lui et son assaillant. Les mains dans le dos, le bonhomme se tourna vers le ninja en l’implorant de toutes ses forces, il ne semble pas avoir la clé autour du cou:

« Pitié! Je n’ai rien fait de déshonorant, je suis un humble serviteur de sa majesté… Je n’ai rien fait de mal ! Je peux vous payer tout ce que vous voulez! Tout! D’accord? »

A quelques distances de la scène, Arukisa poursuivait son périple dans la gueule du loup, puisqu’il avait pour tâche de mettre la main sur la deuxième partie de la clé qui permettrait d’entrer dans les archives. Elle devait maintenant se frayer un chemin parmi les lits qui bordaient le chemin vers celle de l’officier qui semblait endormi aussi au vu de l’absence de lumière dépassant du bas de la porte. En invoquant sa fidèle chauve-souris, celle-ci fut capable de l’aider à s’orienter dans le noir absolu: son invocation lui indiqua d’ailleurs un moyen de contourner le parquet grinçant en longeant le mur à sa droite jusqu’à ce qu’elle soit bloquée par un meuble qu’il fallut simplement gravir afin de passer de l’autre côté, et ainsi elle arriva sans grande difficulté jusqu’à destination. Même si elle évita le pire, elle ne pouvait cependant pas masquer complètement le bruit de ses pas qui provoqua de l’agitation du côté d’un des gardes au sommeil plus léger qui se leva aussitôt en se frottant les paupières. Celui-ci arrivant du fond de la pièce à pas de loups, il s’approcha juste devant le lit derrière lequel ou sous lequel était maintenant cachée la kunoichi, et chuchota:

« Je sais que tu es là, dépêche-toi si tu ne veux pas que les autres te tombent dessus. »


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Gozan Arukisa
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Sam 17 Juil 2021 - 23:40
Plongée dans l’obscurité, c’est par les indications de la voix fluette d’Hakubo que la Rose s’élança dans le dortoir. Ses ultrasons permirent à la kunoichi d’emprunter une voie moins encombrée. Évitant les dangers susceptibles de réveiller toute la troupe, une voie longeant le mur devait lui permettre d’atteindre le fond de la pièce sans embûche. Slalomant entre le mobilier et les effets personnels des soldats, chaque ronflements donnait des hauts le cœur à Arukisa qui, il fallait l’admettre, n’avait pas l’habitude de se retrouver dans ce genre de situation. L’infiltration ne faisait habituellement pas partie de ses attributions. Or, la situation ne lui avait pas laissé le choix. Silencieuse et rapide, elle tentait de se muer dans la peau du parfait espion.

Quasiment accroupie pour dissimuler son corps, Arukisa était à deux pas d’atteindre la porte menant à la pièce visée lorsqu’elle entendit à quelques mètres un bruit qui la fit immédiatement stopper son avancée. Pendant quelques secondes, elle retint sa respiration, tentant de camoufler complètement sa présence. Malheureusement, des bruits de pas venaient dans sa direction, était-elle repérée ? Dans l’incapacité de fuir, elle se posta derrière ce qui semblait être un lit, tentant de voir une silhouette ou quoi que ce soit qui pourrait l’aider. Attendant de voir si elle était réellement découverte, son rythme cardiaque augmentait considérablement, si elle se faisait capturer ici, elle ne donnait pas cher de sa peau.
Quand Aru’ entendit la voix s’adresser à elle, elle se retint de sursauter mais elle sentit un frisson parcourir son échine. Cependant, celui-ci ne dura pas dès lors que la gladiatrice réalisa le sens de la phrase qu’elle venait d’entendre. La tension retomba doucement. Le ton était difficile à déceler mais les mots étaient clairs, ils l'encourageaient à se dépêcher dans son entreprise. Du moins, c’est l’interprétation qu’elle en fit. Était-ce l’adrénaline qui lui faisait perdre le sens des réalités ? Quoiqu’il en soit, si cette présence lui voulait du mal, pourquoi n’aurait-elle pas hurlé immédiatement ? Lui aussi semblait se vouloir discret. Était-ce un complice envoyé par la princesse ? Pas le temps de tergiverser, le mieux à faire était de suivre les indications. A voix basse, elle chuchota à son tour.

- Je continue.

Informant à la fois cette mystérieuse interruption et Hakubo, la kunoichi décida de poursuivre son avancée. Toujours en alerte, la chauve-souris continuait d’étendre ses ultrasons dans la pièce afin de trouver la porte et de surveiller les alentours sans que le duo ait besoin de lumière. Cela permettait également de surveiller les mouvements de cette voix obscure.
Arukisa n’avait d’autres choix que de suivre sa route. Cependant, elle était prête à tout moment à déployer ses ailes et appuyer sur la détente de Mikazuki pour prendre la fuite en fracas, quitte à y laisser des plumes. Ce dortoir était un vrai guet-apens. Quoiqu’il en soit, si elle mettait la main sur la poignée qui menait à la chambre du commandant, la moitié du chemin serait fait.

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Ryûken
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Mar 20 Juil 2021 - 18:21
Isolé dans l’antre de sa proie, le Chien de Chasse trônait au plafond de sa tanière en attendant son retour. Les sens éveillés par la bénédiction de la Sage et les mains cramponnant la fusée du Vicieux, Ryûken restait sur ses gardes, prêt à bondir dès l’apparition du maître des concierges. Et celui-ci ne se fit pas attendre bien longtemps. Cependant, au lieu d’apparaître par l’entrée que gardait le jeune shinobi encore inexpérimenté, quasiment certain qu’il ne pouvait arriver que d’ici, le chef du personnel se dévoila derrière un meuble qui révéla heureusement son arrivée à la gargouille postée au-dessus de lui. Ni une ni deux, l’Ambidextre aux réflexes enchantés fusa à la poursuite de l’inconnu rondelet, découpant sur son passage le vulgaire meuble qu’il avait osé penser suffisant pour s’échapper du Sabreur.

- Stop.

Ce simple mot précéda une frappe directe à l’estomac, prodiguée par le pommeau de sa lame maudite tandis qu’il la dégainait. Celle-ci était destinée à l’empêcher de crier en lui coupant le souffle, l’obligeant sûrement à se tordre de douleur si elle faisait mouche. Dès lors plusieurs frappes inoffensives suivirent dans le but de paralyser la plupart de ses muscles sans pour autant le blesser. Une fois sa cible neutralisée, si tout se passait évidemment comme prévu, le Bâtard posa son pied sur le torse du gros balourd d’un air totalement antipathique.

- Je n’veux pas d’argent. Un geste, un cri, et je te tue.

Un mensonge, évidemment, puisque jamais Ryûken ne pourrait enlever la vie à un pauvre homme qui semblait pour l’instant totalement inoffensif. Ses pupilles descendirent dès lors sur les mains du concierge, pour d’abord vérifier qu’il ne cachait rien à l’intérieur, avant de tendre sa lame sous la gorge du captif. L’adolescent semblait décider à ne pas perdre de temps, et le transmettait en essayant de paraître le plus intimidant possible. Il comptait récupérer cette clé au plus vite pour rejoindre Arukisa.

- J’ai besoin de la clé pour les archives. Et que se cache-t-il au fond de ce passage secret ? Répond, et je te laisserai tranquille.

Que sa cible soit neutralisée ou non, le genin restait vigilant quant aux différents bruits qui pouvaient l’alerter sur la présence d’autres personnes. Il ne fallait surtout pas qu’il se fasse attraper par manque de lucidité, en sous-estimant par exemple le danger présent dans le palais. Encore jeune et bourré de défauts, le shinobi de Kiri n’en oubliait pas les bases de son apprentissage ninja.

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Dim 8 Aoû 2021 - 20:31
Pensant passer inaperçue grâce aux capacités ultrasoniques de son invocation, Arukisa est confrontée à l’un des gardes qui s’approche et qui a apparemment remarqué sa présence: pourtant au lieu de sonner l’alerte, il demeurait discret et attendait une réponse de la part de son interlocuteur, dissimulée derrière l’un des lits et tapie dans l’ombre. Elle déduisit à partir de la phrase du garde qu’il ne lui voulait aucun mal, ou du moins qu’il devait la prendre pour quelqu’un qu’elle n’était pas. Une chance pour elle de poursuivre son chemin jusqu’à la chambre du Capitaine qui était probablement assoupi dans ses quartiers, le garde quant à lui ne semble pas réagir et retourne à son lit. Naviguant dans l’obscurité, les pas de la jonin l’amenèrent jusqu’au pas de la porte entrouverte de l’officier dont elle put entendre les ronflements. La pièce était légèrement éclairée grâce à la flamme frétillante de la calbombe déposée sur la table, on pouvait apercevoir des papiers éparpillés et une plume déposée dans l’encrier, ses affaires rangées avec soin, son armure accrochée à un mannequin de bois, une paire de bottes près du lit.

La personne enroulée dans son lit n’est autre que l’officier aperçu tout à l’heure aux côtés du Seigneur de l’Eau, le dos tourné à Arukisa, difficile de dire s’il porte sur lui le collier ou non. En lisant les documents sur la table il est possible de deviner des rapports et des lettres relatives aux troupes mobilisées dans l’Archipel. Au pied de la table, elle aperçut un sac contenant divers effets personnels dont une pièce métallique qui correspondait à la description que lui avait donné le serviteur de la princesse: la clé qu’elle venait de récupérer était trop fine pour déverrouiller une serrure, elle devait être assemblée avec une autre afin de former une clé complète.

Tandis que la jounin inspectait les affaires de l’officier, elle put entendre plus loin la voix du garde ivrogne qu’elle avait décidé d’ignorer et qui se mit à chantonner bruyamment, attirant l’attention des résidents de la caserne qui furent extirpés de leur repos. L’un après l’autre, les gardes se levèrent pour comprendre ce qui se passait, jusqu’à ce que l’un d’entre eux se mette à fulminer en marchant rapidement jusqu’à la sortie pour mettre fin à la nuisance sonore. Pendant ce temps, Arukisa se retrouvait coincée à l’intérieur de la chambre de l’officier alors que le reste des soldats étaient sur le qui-vive, elle remarqua que l’officier dormait toujours. Il lui fallait alors décider si elle allait attendre ou trouver une astuce pour sortir de la caserne sans être repérée, sachant que la seule sortie était par le chemin qu’elle venait d’emprunter.

Prenant en chasse le maître des domestiques, Ryûken découpa le meuble qui allait se refermer sur le passage secret et arriva juste devant lui, le sommant de s’arrêter alors que l’homme le suppliait déjà de l’épargner et de ne pas le livrer aux autorités. Il ne s’attendait sûrement pas à ce que le ninja l’attaque aussi rapidement et sans prévenir, ainsi prit-il le coup à l’estomac sans pouvoir se défendre puis les multiples entailles qui le rendirent plus inoffensif encore. Celui-ci poussa quelques gémissements qui retentirent dans la caverne qui s’avéra mener très loin dans sous le Palais.

« Ne me tuez pas, s’il vous plaît. Oui, ceci est la partie de la clé qui mène aux Archives. Il lui tendit une moitié de la clé. Et ce passage permet d’accéder à plusieurs bâtiments: la résidence du daimyô, l’entrepôt, la caserne, les archives, et les geôles. Le daimyô ignore l’existence de ce réseau sous-terrain, il a été aménagé en secret par Raonaka Ao quand il était conseiller de Naragasa Kira. Il disait que cela permettait d’offrir un accès de secours à la famille royale, mais en réalité, il l’utilisait pour ses propres manigances. »

Tandis que le jeune épéiste avait sa semelle posée sur le ventre de sa victime, celui-ci regardait son interlocuteur avec l’espoir que celui-ci le laisserait repartir, même avec ses vêtements en lambeaux du fait des coups de sabre de Ryûken. Qu’allait-il faire maintenant du chef du personnel du palais?

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Gozan Arukisa
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Mar 10 Aoû 2021 - 10:55
Dans la pénombre, Arukisa attendit, recroquevillée sur elle-même près de la porte, que les fracas provoqués par l’ivrogne se tassent. La jônin glissa le précieux objet métallique dans sa sacoche de shinobi. Maintenant qu’elle avait mis la main dessus, il ne fallait surtout pas l’égarer. L’officier semblait toujours dormir profondément, et bien que l’idée de subtiliser quelques documents officiels soit tentante, elle se retint de prendre le risque de le sortir de son sommeil. Par chance, il n’avait pas été réveillé par les beuglements du garde éméché. Les petits yeux vifs de la gladiatrice repérèrent assez rapidement qu’aucune autre issue que la chambre qu’elle venait de traverser n’était disponible. Hakubo, quant à lui, patientait toujours accroché à l’épaule de sa maîtresse. Impossible de sortir avec le même procédé que pour son premier passage, c’était trop risqué.

Finalement, une seule solution était possible pour tromper les gardes et tenter de passer sans éveiller les soupçons. D’un unique signe, elle renvoya sa chauve-souris dans sa caverne familiale. Son plan ne nécessitait plus ses dons d’orientation. Puis, elle effectua quelques mudras afin de déclencher le jutsu qui la sortirait peut-être de ce pétrin. La Rose se releva de sa position accroupie et prit la forme physique de l’officier. Sa taille imposante était inhabituelle pour la jônin mais elle ferait avec. Une fois de plus, elle tenta de camoufler ses pas pour minimiser les perturbations sonores. Prenant ses traits ainsi qu’un accoutrement de nuit pour que cela ne paraisse pas trop louche, elle sortit de la chambre en silence. Adoptant un regard sévère, faisant mine d’être également dérangée par le brouhaha, elle tenta de démontrer son mécontentement aux quelques gardes éveillés. D’un pas certain, elle traversa le couloir qui passait entre les lits tout en restant dans la pénombre et se dirigea vers le petit escalier qui remontait vers la surface. Cette fois, elle connaissait un peu mieux le chemin et la lumière du jour qui atteignait le bas de l’escalier était là pour la guider.

- Retournez dormir ! Je vais régler ça moi-même. Lâcha-t-elle d’un ton agacé sans hausser la voix.

Espérant que son tour de passe-passe fut concluant, elle remonta les marches avant de forcément tomber sur l’ivrogne ainsi que le garde venu certainement le sermonner. Désormais loin de l’officier, Arukisa pouvait maintenant hausser le ton et tenter d’endosser son rôle de supérieur hiérarchique. Cet incompétent méritait une réprimande mais elle ne voulait pas perdre de temps. Pour l’instant, elle n’avait aucune idée de la situation dans laquelle se trouvait Ryûken. Elle espérait pouvoir rejoindre au plus vite l’endroit où ils s’étaient séparés.
Or, il fallait d’abord qu’elle réussisse elle-même à quitter la caserne sans encombre. Le faux officier s’approcha des deux gardes.

- Retournez dans le dortoir ! Et toi. Elle pointa du doigt l’ivrogne. On règlera ça au lever du jour mais je te donne trente minutes pour redescendre sur terre et revenir ici me remplacer. Sinon c’est les geôles ! Et change moi ces habits, tu empestes l’alcool. Fit-elle en faisant un geste de la main pour l’inviter à déguerpir rapidement.

Les mots étaient prononcés, les dés étaient jetés. La Rose venait de jouer un coup de maître ou de se mettre dans l’embarras.

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Ryûken
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Ven 13 Aoû 2021 - 23:56
Le chasseur venait de neutraliser sa proie, non sans un léger sourire trahissant toute la satisfaction du jeune genin. En effet, pour sa première mission d’importance capitale pour le village caché de la Brume, Ryûken ne pouvait pas s’empêcher de sentir une certaine fierté quant à sa maîtrise de la situation. D’autant plus lorsqu’il aperçut le maître des domestiques lui remettre la fameuse clé menant aux Archives. Il la récupéra dans l’instant et la glissa dans une poche intérieure de son kimono, avant de poser son doigt sur ses propres lèvres pour intimer au concierge de se taire.

Sa prochaine action allait déterminer la suite des opérations. D’un côté, son côté juvénile et fougueux l’appelait à explorer ces fameux passages secrets aménagés par de vulgaires inconnus dont il se fichait complètement. D’un autre, la raison - ou plutôt la crainte des réprimandes d’Honryû s’il apprenait les bêtises de son disciple – le poussait à faire machine arrière pour retrouver la Gozan, dont il espérait une réussite semblable à la sienne. Si la Jônin n’avait pas volé son titre, elle ne devrait pas galérer à remplir sa part du marché, du moins, c’est ce que pensait l’Ambidextre certain que sa comparse détenait elle aussi son morceau de clé.


- Merci. chuchota-t-il en rétractant sa lame, laissant ainsi l’espoir naître au sein des iris de son otage.

"Fracasse-lui le crâne."

"Il est terrorisé, la violence n’est pas nécessaire."

Comme d’habitude, ses lames parlementaient sans cesse au sein de son esprit désormais habitué aux éternels et perpétuels conflits ou débats accompagnant ses pensées personnelles. Il ne faisait presque plus de distinctions entre les différentes voix habitant sa tête, que le Sabreur ne quittait même pas pour dormir. Toujours à portée, les Esprits berçaient sa vie et jugeaient constamment ses actes.

- Je ne vais pas te tuer, personne ne va te tuer.

Il se rétracta et profita de la paralysie du pachyderme pour déchirer un morceau de ses draps en vitesse. Ryûken fit une boule de tissu qu’il plaça alors dans sa bouche, avant de soulever le maître des domestiques et de l’attacher à son sommier à l’aide de quelques mètres de fil de fer ninja tenu par un kunai planté dans le bois. Enfin, il le dissimula sous sa couverture puis souffla sur la fameuse bougie pour retrouver l’obscurité originelle des lieux.

Son hésitation le tortura un instant, mais Ryûken se décida finalement à retourner sur ses pas, gardant bien en tête l’existence de ce fameux passage secret pour la suite. Il ferma la porte du domestique bâillonné, paralysé et saucissonné derrière lui puis reprit les escaliers en sens inverse pour retourner à son point de départ, point de rendez-vous convenu par nos deux shinobi pour se retrouver après la récupération de leur morceau de clé respectif.


Spoiler:

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[Mission A] Le Palais des secrets Empty
Dim 22 Aoû 2021 - 18:42
Improvisant calmement un plan pour passer le dortoir de gardes qui s’étaient pour plusieurs réveillé à cause du garde imbibé, Arukisa prit l’apparence de l’officier dormant toujours dans sa cabine, reprenant ses traits avec une grande précision, elle en devint une parfaite copie et une fois prête marcha au milieu des regards au risque d’être repérée. Ne l’ayant jamais vu s’exprimer, elle ne pouvait qu’imaginer comment un homme de son acabit s’adressait à ses gardes, et dans ce contexte, elle lui conféra une personnalité typiquement militaire, avec pour maître mot la discipline. Elle ordonna à l’ensemble de la garnison de s’en retourner à leur lit tandis qu’il s’occuperait personnellement du cas du garde déviant qui venait de réveiller toute la caserne par sa stupidité: elle se substitua temporairement à son poste tandis qu’elle lui donnait pour ordre de rentrer dans les rangs, il reviendrait une fois les effets de l’ébriété estompées. Tout se déroula sans que personne ne soupçonne rien, très vite les lumières s’éteignirent puis le calme plat. Se souvenant du chemin emprunté pour arriver jusqu’ici, Arukisa prit la direction du bâtiment des domestiques pour retrouver son partenaire de mission.

Celui-ci avait quant à lui fait la rencontre d’un personnage au comportement suspect, puisqu’il l’avait surpris entrer par le biais d’un passage secret qui donnait apparemment sur tout un réseau sous-terrain menant à des bâtiments dans l’enceinte du palais. Selon les dires de son interlocuteur, il avait été utilisé autrefois par l’ancien bras droit du daimyô à des fins personnelles alors que celui-ci était censé offrir un moyen pour la famille royale d’échapper à une éventuelle invasion. Face à la révélation, le jeune genin fut tiraillé par les tergiversations de ses lames soeurs, avant de finalement trancher une bonne fois pour toute qu’il ne valait pas la peine d’enlever une vie innocente, il se contenta alors de retirer un morceau d’étoffe de son propre vêtement afin d’empêcher à son otage de crier à l’aide, ligoté contre son propre lit. On ne découvrirait sa condition que le lendemain, en attendant, cela laissait suffisamment de temps aux deux compères de ninja de récupérer ce qu’ils étaient venus chercher dans les archives.

Une fois au point de rendez-vous, ils échangèrent sur les informations récupérées, ils avaient chacun accompli leur part de la mission, à savoir d’obtenir le morceau de clé. Maintenant, direction le bâtiment des archives qui se trouve derrière le palais. Comme l’indiquait le serviteur de la Princesse, il y avait des gardes tout autour, au nombre de trois, couvrant tout le périmètre. En observant attentivement les murs, vous remarquez une fenêtre au deuxième étage complètement ouverte mais relativement petite, elle était probablement juste assez grande pour que Ryûken puisse s’y faufiler. La porte à l’extérieure que gardaient les soldats ne sortait aucunement de l’ordinaire, signifiant que la fameuse porte qui ne pouvait être déverrouillée autrement qu’avec la clé spéciale se trouvait à l'intérieur. Toutefois, passer par la fenêtre alerterait probablement les trois soldats tout autour qui portaient à leur ceinture des armes en tous genres. Toujours est-il que les affronter en plein coeur du palais se résumait à de la folie, à moins qu’ils ne fûrent neutralisés de manière expéditive: qui sait de quoi ils étaient capables et la résistance qu’ils étaient capables d’opposer à deux ninjas de Kiri aussi talentueux soient-ils?

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[Mission A] Le Palais des secrets

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