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Après l'effort...les soins ? (ft Hideko)

Ten no Ikari
Ten no Ikari

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Sam 1 Mai 2021 - 21:12




Après l'effort...



Je l'avais laissé partir, la laissant retourner à l'hôpital tout en réfléchissant à ce qui venait de se passer. Cette Hideko était un sacré morceau, il fallait l'admettre, elle avait une volonté de fer -et c'était peu de le dire-. Toutefois, ce qui me dérangeait un peu plus c'était les flammes dans ses yeux. Des flammes qui semblaient dévorantes une fois que la colère prenait le dessus. Je l'appréciais, c'était une guerrière dans l'âme, et même si elle semblait avoir rejoint les rangs des shinobis il y a peu, elle était tenace. Les membres de ce clan, d'ailleurs, semblaient particulièrement tenace. Etait-ce dû à l'affinité naturelle de leur chakra, régit par l'hérédité du sang ? Ou encore de son affinité pour les flammes ? Je me demandais à quel point l'affinité avait possiblement un lien avec notre caractère. C'était sûrement très peu probable, mais j'aimais à penser qu'il pouvait il y avoir un lien même minime. Après tout, certains croyaient bien en une influence de l'alignement des étoiles sur le comportement humain, et il n'y avait pas plus de raisons de penser que l'affinité participerait en quelque chose.

Mais peu importait, la raison pour laquelle je pensais à tout cela, c'était simplement que j'étais inquiet. Inquiet des choses que j'avais vu et ressenti lors de notre petit entraînement. Une colère qui frôlait la rage, et même si elle faisait de son mieux pour le dissimuler, son regard et la rigidité de ses gestes la trahissait. Et la voilà qui était blessée suite à l'explosion à bout portant de son parchemin explosif. Quelque part, je m'en sentais presque coupable. Non pas que j'étais responsable de son acte, mais si j'avais réussi à anticiper son geste et réagir suffisamment rapidement, j'aurais pu lui éviter bien des souffrances et des péripéties. Au lieu de cela, je l'avais couverte pour ne pas que la foule ne remarque ses innombrables cicatrices et autres marques qu'elle portait sur sa peau. Lui offrir un départ discret était la meilleure chose que je pouvais faire. Meilleure ? Pas vraiment. Quelques minutes plus tard, alors que je terminais de discuter avec l'un des encadrants du petit entraînement qu'ils avaient mis en place, je décidai de finalement me rendre à l'hôpital.

Arrivée dans l'enceinte du Complexe Scientifique, je me dirigeai rapidement vers l'hôpital. Mon adversaire du jour n'avait que quelques minutes d'avance, mais cela avait suffi pour qu'elle puisse être rapidement prise en charge. Ses blessures n'étaient pas très graves, mais n'étaient pas non plus des plus anodines. Une explosion à bout portant, cela ne pouvait faire du bien. Je soupirai tout en allant à la réception, et je demandai à voir la Metaru. On me fit patienter de longues minutes, le temps que le premier traitement de la demoiselle soit finie avant de me laisser la visiter. Je finis donc par toquer à la porte et rentrer quelques instants plus tard.

-Yo, Hideko-san ! Alors cette première séance de soin ça a été ?!

Après être rentré, je refermai la porte derrière moi et m'approchai du lit de la convalescente avec un petit sourire. Mais derrière ce sourire, j'étais en train de réfléchir à la manière dont je pouvais aborder les choses. Après tout, toutes mes preuves ne relevaient que d'impressions et de suspicions. Après m'être gratté la tête, pensif, je finis par poser mon regard sur la jeune blonde.

-Eh bien j'venais prendre un peu d'tes nouvelles. Mais aussi discuter un peu avec toi. Tu sembles...pas trop aimer les assimilateurs haha. Je me trompe ?


Spoiler:
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Metaru Hideko
Metaru Hideko

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Sam 1 Mai 2021 - 22:40

Arrivée dans les vestiaires, Hideko ne put retenir sa rage.

─Aaaaaaaaaah !

Elle cria de toutes ses forces, cria encore et encore, puis les larmes firent leur apparition et à la colère se succéda la tristesse.
Jamais encore elle n’avait subi de telle humiliation publique depuis son entrée dans l’armée, jamais personne n’avait vu son corps meurtrie à ce point ; le personnel médical était la seule exception, eux et Akagi à qui elle avait simplement montré la partie émergée de l’iceberg. Toutes ces traces laissées par son père, les traces de ce fardeau, lourd fardeau qu’était son passé. Tout le monde avait pu la voir, voir son dos, son corps ; ses jambes passaient encore, mais le reste, elle ne pouvait l’accepter et cette défaite… Ce n’était même pas à proprement parlé un combat, elle n’était même pas parvenu à lui causer la moindre éraflure, la moindre égratignure, à ce chuunin, ce monstre capable de se transformer en pure électricité.
Hideko s’affaissa contre un casier, ses larmes coulaient à flot. Personne n’était présent, elle pouvait craquer librement, seule. Pourquoi. Ses vêtements étaient en lambo et elle n’avait aucun change. Elle resta là quelques minutes puis, se releva. L’époque où elle s’effondrait et pleurait des heures était révolue. Saisissant son courage, de toute ses forces, elle se releva, s’aidant du banc devant elle. Elle devait aller faire soigner ces blessures : les brûlures laissées par l’explosion ne lui laissaient aucun repos. Elle regarda autour d’elle, cherchant un casier fermé. Il lui fallait des vêtements, qu’importe qu’ils ne soient pas à sa taille, tant qu’ils étaient assez grand, ce qui ne serait être trop difficile à trouvée vu sa petite taille. Un casier fermé attira son attention, une fille plus jeune un peu plus grande qu’elle avait l’habitude d’y mettre ses changes. Elle essaya ses larmes, puis s’en approcha et le fractura.
La porte en métal laissa apparaître le précieux butin, mais ce n’était pas celui qu’elle escomptait : c’étaient des vêtements d’hommes, un short et un tee-shirt. Elle les prit, puis se déshabilla et les enfila.
Dans une tenue qui cachait enfin les affres qu’avaient subi son corps, elle se hâta en direction de l’hôpital, serrant les dents et le poing afin de contenir la douleur.


Quand elle arriva à l’institut, elle n’eut pas à se présenter, tant le personnel la connaissait, de part son long séjour mais aussi avec Aya, sa petite-sœur, à qui elle rendait visite quotidienne. L’hôtesse vit les plaies sanguinolentes sur sa main et accouru vers elle, mais Hideko la remercia et se dirigea directement vers l’étage qui la concernait.
Escaladant les escaliers, elle parvint enfin aux étages prenant en charge les patients. Elle alla directement voir le médecin prenant en compte les urgences et fut prise en charge dans la foulée.


Allongée sur son lit d’hôpital, vêtue d’une tenue féminine qu’on lui avait prêtée, elle attendait là, observant l’extérieur, se remémorant les événements de la dernière heure.
Qu’avait-elle pu rater à ce point ? Où étaient ses fautes ? Ses erreurs ? Ikari était plus puissant, ça ne faisait aucun doute, mais plus encore que de la puissance brute, c’était sa vitesse qui l’avait mené dans une impasse, sa vitesse et sa nature d’assimilateur. Hideko ne possédait aucune technique capable de les blesser, était-ce seulement possible ? La vitesse, passe encore, mais la capacité de se transformer en son élément, cela, elle ne voyait pas comment elle pouvait le contrer. Avec le temps et la détermination, elle y arriverait. Qu’importe qu’il lui faille des années pour cela, elle y arriverait.
Les infirmières avaient soignés et pansés ses brûlures. Son corps, à nouveau, était couvert de bandage. La douleur ne lui laissait pas un instant de répit et Hideko savait que ce n’était que le début : les brûlures provoquaient des douleurs permanentes qui ne partaient qu’après plusieurs jours, voire semaines ou mois en fonction de leur gravité. Au vue des siennes, elles passeraient dans la semaine.
Son corps se faisait lourd, sa fatigue était intense. Les efforts déployés durant son combat et toutes ces émotions, qui l’avaient submergées, l’avaient épuisée.
Soudain, quelqu’un toqua à la porte. Hideko ne répondit pas : si c’était le personnel, ils entreraient d’eux-même. La porte s’ouvrit quelques secondes plus tard, mais le visage qui apparut devant elle n’était pas celui d’une infirmière : c’était celui d’Ikari.
Immédiatement, elle se redressa. Son visage se raidit, ses yeux se firent sévères. Pourquoi était-il là ? S’inquiétait-il pour elle ? Bien qu’il l’eut aidé en la recouvrant et en la cachant des regards à l’aide d’un fumigène, Hideko désirait tout sauf le revoir.
Ikari la salua et lui demanda s’il elle avait bien été traitée durant sa prise en charge. Elle ne répondit pas. Il s’approcha d’elle, un sourire discret ornait son visage, il semblait hésiter puis, il lui avoua être venu pour prendre de ses nouvelles, mais pas seulement. Ikari désirait discuter, il avait bien compris qu’elle n’aimait pas les assimilateurs. Souhait-il comprendre pourquoi ? C’était sa liberté de ne pas les aimer, sa liberté que de penser d’eux qu’ils n’étaient que des monstres, différents des autres shinobis.
Les yeux de Hideko le fixait toujours. Elle resta muette, plusieurs secondes durant : elle hésitait. Elle ne voulait pas lui répondre, mais il était son supérieur : elle le devait. Enfin, elle brisa ce silence pesant.

─ Je vais bien, merci. Dit-elle d’un ton glacial.

Elle ne pouvait se contenter de si peu et puis, elle n’avait pas envie de rester en place, elle n’avait pas envie de se taire, pas après tout ça.

« Et non, je ne vous aime pas. Je ne vous aime pas, vous, ceux qu’on appelle les assimilateurs. Vous qui êtes capable de vous transformer en pure foudre, ou en pure flamme. Vous qui êtes capable de quitter votre enveloppe charnelle. »

Elle se retint cependant de le traiter de monstre, de toute ses forces.

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Ten no Ikari
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Dim 2 Mai 2021 - 13:32




...Les soins



Lorsque j'entrai dans la chambre, celle que j'étais venu voir se redressa rapidement dans son lit et darda un regard froid sur moi. Une telle animosité alors que nous venions de nous rencontrer, j'avais la certitude que cela allait certainement bien au-delà ma seule personne. Et c'était bien évidemment ce dont j'étais venu m'enquérir à l'hôpital. Pourquoi ? Eh bien, parce que quelque part je me sentais malgré tout responsable de cette colère. Parce que quelque part, cela me ramenait à des évènements de mon passé que j'avais mis derrière moi. Je voyais, dans le reflet de sa colère, les raisons qui m'avaient poussé à quitter mon Pays natal. Mais si j'étais venu ici, c'était autant pour moi que pour elle. Ou du moins je l'espérais. Mais me heurter à tant d'animosité...j'avais bien souvent préféré la fuir, ou tourner l'oeil et faire semblant qu'elle n'existait pas, plutôt que de l'affronter. Mais je ne pouvais plus faire cela. Pendant un instant, je posai ma main sur mon katana et baissai les yeux, me rappelant des mots que j'avais exprimé pour sceller mon serment de samouraï.

Mon interlocutrice mit plusieurs secondes à répondre, et lorsqu'elle le fit, ce n'était clairement pas de gaieté de coeur. Son ton était tel des shrapnels de métal froid, invasif, transperçant. Et ses paroles confirmèrent mes doutes, elle n'hésita pas une seule seconde à les prononcer avec des flammes dans les yeux. Si elle le pouvait, elle m'aurait certainement incinéré sur place sans autres formes de procès. Ce qui l'en empêchait devait certainement relever de la juridiction, sans compter que j'étais son supérieur hiérarchique. C'était certainement aussi ce qui l'avait poussé à répondre à mes questions, même si je ne désirais pas le moins du monde exercer la moindre emprise sur elle. Par ailleurs, au vu de ses aptitudes au combat, je ne doutais pas une seule seconde qu'elle ne tarderait pas à m'égaler. Mais cela ne m'empêchait pas de me poser des questions. Pensif, je laissai mes pas me guider vers la fenêtre et je tournai le regard vers l'horizon. Vers là où se trouvait probablement, par delà les montagnes, ma terre natale : le Pays du Fer. Puis je poussai un soupir et repris d'une voix un peu lointaine.

-J'peux pas dire que ça m'étonne. Ma capacité...c'est entre autres elle qui m'a valu d'être chassé d'chez moi. Avec un sourire où l'on pouvait dénoté une pointe de tristesse, dissimulée par mon visage caché, je poursuivis. On me traitait de monstres électrique, c'est d'ailleurs en partie ce qui m'a valu le nom que j'utilise aujourd'hui : Ten no Ikari...La Colère des Cieux. Haha, sûrement parce que j'étais considéré un peu comme une malédiction, comme un châtiment aux yeux de ma famille...

Cela en disait bien plus que je ne l'avais jamais fait savoir à quiconque au village sur mes origines, même si je préférais ne pas en dire plus. Les conditions de mon départ étaient multiples, mais si mes parents m'avaient fait quitter le pays, c'était en partie à cause de l'animosité des autres membres du clan Nagamasa qui considéraient mon "don" comme une nuisance, et mon caractère comme une offense. Tôt ou tard, j'aurais fini par me faire tuer par les miens. Alors j'avais fui. J'avais changé mon nom, et j'étais parti. Mais je n'avais pas ce loisir ici. Croisant les jambes en m'asseyant sur le rebord de la fenêtre, je me tournai vers la Metaru.

-Je suis venu ici, au Pays de la Foudre, parce que je m'étais dit que c'était le meilleur endroit pour moi. Mais il semblerait que l'animosité soit toujours présente...J'aimerais comprendre pourquoi. Et aider à la combattre.

Mes paroles pouvaient sembler étranges, plus encore que mon sourire encourageant, mais on pouvait voir la volonté dans mes yeux et la détermination. Elle avait parlé de flammes plus tôt. Je ne connaissais pas cent cinquantes assimilatrices katon.

-Je suppose que tu as rencontré Hita, c'est ça ? Mais...pourquoi les assimilateurs ? Il existe tout plein de capacités extraordinaires dans le monde shinobi ! me laissai-je un peu emporter par mon enthousiasme.

Après tout, j'avais rencontré des shinobis capables de moduler le chakra lui même sous des formes inimaginables, d'autres capables de se métamorphoser en bêtes ou encore de faire de leurs dessins leur plus grande armes. Et il y avait très certainement de par le monde bien d'autres capacités aussi voir plus impressionnantes encore que l'assimilation. Alors pourquoi mon "don" me faisait porter le fardeau d'une telle animosité...?
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Metaru Hideko
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Lun 3 Mai 2021 - 14:45

Même si l’envie l’en dévorait.
Ikari se dirigea vers la fenêtre, observant l’horizon. Hideko le suivit du regard, ne détachant pas ses yeux un instant de son visage : elle affronterait son adversaire, quel qu’il soit.
Il soupira puis s’exprima, l’air lointain, comme plongé dans ses souvenirs et raconta qu’à cause de sa capacité, il avait été chassé de chez lui. De son village ? De son pays ? Qu’en était-il exactement ? Il ne le précisa pas et continua en expliquant que c’était justement de là qu’il tirait son nom d’usage.
La colère des cieux… un nom qui lui correspondait bien.
Sa peine était palpable, assez pour qu’elle puisse faire réfléchir Hideko. Elle n’avait pas connu la souffrance d’être ainsi chassée par les siens, mais les siennes n’étaient pas pour autant moins graves : jamais elle ne s’était sentie chez soi. Dans sa tendre enfance, quand sa famille résidait à Shitaderu, même si la vie était difficile elle appréciait de pouvoir jouer avec ses amies et amis du clan, mais quand son père a commencé à les faire déménager, sans cesse, alors tout s’était arrêté. Coupé du reste du monde, elle se contentait de l’aider à l’atelier et de servir de vendeuse toute la journée au stand. Sans personne à qui parlé, devant faire face à un père violent et dominateur, elle avait souffert, en silence, seule.
Jamais elle ne s’était sentie aussi libre qu’après sa mort. Jamais elle ne s’était sentie aussi bien. La mort de sa mère, inexistante et de son père, tyrannique, fut libératrice, mais pour cela aussi, elle s’en voulait. Entrevoir la liberté à travers la mort de ses proches, ce n’était là qu’une fuite en avant. Si elle avait su se montrer plus forte, si elle avait su résister, alors peut-être seraient-ils toujours de ce monde et peut-être, aussi, serait-elle libre.
Hideko pouvait comprendre les gens qui avaient ainsi traité Ikari. Pour autant, elle pouvait aussi compatir à ses peines et à ses souffrances. Elle-même pensait de lui que c’était un monstre : elle s’en voulait de penser ainsi, surtout après avoir entendu pareille histoire, mais au fond, son sentiment restait le même.
Ikari conta être venu trouver refuge au Pays de la Foudre. Bien qu’il soit parvenu à se faire une place, entrer dans l’armée et devenir chuunin, il devait toujours faire face à cette animosité dont il avait tant souffert.
Hideko en était l’une des sources, mais comment pourrait-elle penser autrement ? Ikari supposa qu’elle avait déjà du rencontrer Hita Saako, assimilatrice de flamme et genin du village et c’était bel et bien le cas : c’était même la rencontre qui avait fait naître sa haine envers les assimilateurs. Face à elle, Hideko s’était retrouvée totalement impuissante, alors même qu’elle venait de sortir de l’hôpital, d’entrer dans l’armée, en pleine reconstruction après le fameux tragique accident qui avait causé la mort de ses géniteurs et la disparition d’Aya, sa petite-sœur.
Toute sa vie elle s’était sentie faible, désarmée et le point critique fut lors de l’attaque du convoi de sa famille. Alors qu’elle s’était promise de tout faire pour ne plus jamais ressentir telle souffrance, voilà qu’une simple genin y était parvenue. Ikari, à son tour, avait fait rejaillir ce sentiment, l’amplifiant encore plus.
La fatidique question vint justement se présenter à elle : Ikari lui demanda pourquoi elle détestait tant les assimilateurs. Les yeux toujours rivés sur lui, brillants de milles flammes, elle lui répondit aussitôt.

─ Car tous les shinobis gardent forme humaine, ou tout du moins la forme d’un être vivant. Tous les shinobis sont palpables, tous peuvent être blessés, mais pas vous. Vous pouvez vous transformer en votre élément, tout esquiver, vous décomposer, vous recomposer. Répondit-elle avec animosité.

Un silence pesant s’installa, à nouveau. Au fond d’elle même Hideko le savait : c’était se sentiment d’infériorité, cette impossibilité de pouvoir se défendre contre eux qui était la source de ses sentiments.

 « Et oui, j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer Hita : elle a été ma première partenaire d’entraînement lors des séances organisées par le village. Je venais tout juste d’intégrer les rangs de l’armée et de devenir genin. »

Sa victoire d’alors comptait peu : pour elle, elle avait perdu. Si Hita n’avait pas souffert de sa timidité, si les commentaires des autres genins, spectateurs des combats, ne l’avaient pas déstabilisés, alors elle n’aurait rien pu faire..

 « Vous êtes différents, vous n’êtes pas comme nous. Vous ne pouvez souffrir des même blessures, des mêmes souffrances. Vous ne pouvez pas perdre un bras : il suffit de le transformer en foudre puis de le recomposer. Vous ne pouvez pas savoir ce que ça fait de sentir les rochers vous taillader les jambes »

Il ne pouvait pas comprendre ce que cela pouvait faire de sentir le fer chaud brûler la chair ou le fouet la martyriser. Toutes ces souffrances que eux, les gens normaux, avaient à affronter, les assimilateurs pouvaient s’en prémunir, ça et bien d’autres encore.

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Ten no Ikari
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Mar 4 Mai 2021 - 23:21




Après l'effort...les soins



Lorsque je me tournai à nouveau vers la Metaru, les flammes dans son regard s'étaient momentanément apaisées. Elle n'entrevoyait plus de me faire mourir par le feu, ou du moins, ses envies avaient certainement été adoucies par mon récit. Ce qui me conduit à penser à deux choses assez évidentes. Bien que ce n'était pas le but premier de ce que je venais de dévoiler à la blonde, mes paroles avaient touché la demoiselle. Et par conséquent, cela voulait dire que malgré sa colère, voir sa haine pour les assimilateurs, son coeur restait capable d'empathie pour ceux qui présentaient cette sorte de "mutation" si l'on pouvait l'appeler ainsi. A savoir si cette empathie, ou la compréhension, saurait prendre le dessus sur la colère un jour ? Cela restait à voir, même si je ne mettrais pas ma main ni au feu ni au fer pour l'instant afin de prouver ma théorie. Car lorsque je lui posai la question qui coulait de source face à ce rejet, à ce ressentiment, la brûlure vive de la colère refit surface balayant toute hésitation.

Je ne m'enquis pas de l'animosité de son ton, car après tout, j'y étais préparé. J'étais même venue la chercher pour cela. Quelque chose m'avait dit que je n'aurais pas à faire à de faux semblants avec la demoiselle. Et elle me dévoila alors la raison pour laquelle les assimilateurs lui sortaient par les yeux : car nous ne pouvions être blessés. Car nous pouvions changer de forme, et ainsi nous immuniser contre bon nombres de problèmes. Comme je m'en doutais, elle avait bien rencontré Hita, et avait très certainement ressenti la même chose face à l'assimilatrice de feu. Ce qui ressemblait fort à de la frustration au final, une frustration qui donnait l'impression de ne rien pouvoir faire. D'être démuni. Je connaissais aussi, ce sentiment d'impuissance. Ce sentiment de ne pouvoir rien faire contre le destin qui s'acharnait sur moi. Sauf que là, contrairement au destin, Hideko avait des coupables à blâmer, à pointer du doigts. Et je ne pouvais que la comprendre. Même si ses paroles, loin d'être tendres, appuyèrent sur les blessures de mon coeur. "Pas comme nous...". Je l'avais entendu à de nombreuses reprises. Pas comme les autres, pas "humains". C'étaient par là ce que transparaissaient des paroles de la genin.

Toutefois...elle se trompait. Et elle se trompait lourdement. Nous pouvions être blessé, nous pouvions souffrir, nous pouvions ressentir tout cela. Nous étions humains ! Humains ! Sans m'en rendre compte, j'avais détourné le visage et mon poing s'était serré sous l'effet de l'émotion. Prenant conscience de ces remous intérieurs, je pris le temps de reprendre ma respiration, de souffler et d'afficher un sourire qui, dans les circonstances, était bien moins enjoué que d'habitude.

-J'vois c'que tu veux dire...Mais c'pas vrai. Nous souffrons comme tout le monde. Nous pouvons être blessés comme tout le monde. Et si on perd notre bras sous notre forme humaine, il ne repoussera jamais...comme tout le monde.

Pour illustrer ce que je venais de dire, je brandis mon index et déversai une quantité de chakra raiton juste suffisante pour rendre ce dernier coupant. Je n'aurais pas eu besoin de le faire si j'avais mon katana avec moi, mais les armes étaient mal vues dans les hôpitaux. Même si les shinobis étaient eux-mêmes des armes à part entière. Et avec ce doigt que j'avais fait parcourir de raiton, j'ouvris une très légère entaille sur mon bras. Juste assez pour laisser un filet de sang apparaître sur ce dernier, avant d'appuyer ma main sur la blessure pour stopper le saignement et m'empêcher de salir la chambre. Puis en haussant les épaules d'un geste désinvolte, j'enchaînai.

-Nous saignons comme tout le monde...Mais je t'accorde le fait qu'il est plus difficile de nous blesser lors de combats. La force brute...ne marche que très peu, contre les assimilateurs. Alors il faut ruser. Ou posséder des techniques capables d'atteindre le chakra. Même sous notre forme assimilée, et plus encore sous celle-ci, nous restons vulnérables aux techniques qui peuvent atteindre le chakra. Tout comme les assimilateurs comme moi sont particulièrement sensibles à l'affinité qui leur est contraire...Face à un futon user j'serais bien dans l'pétrin haha.

Elle ne savait peut-être pas tout cela, mais quelque part, en mon for intérieur, je savais que tout ce que je venais de dire ne saurait apaiser pour autant la colère qui couvait dans le fond de son coeur. Alors je continuai en regardant ma main, mon autre paume comprimant toujours la fine blessure.

-Je ne serai jamais en mesure de maîtriser une autre nature de chakra que le raiton. Et...ça m'dérange pas la plus part du temps. Mais parfois, quand je vois ce que toi et tes semblables êtes capables...ériger des défenses aussi solides et aussi vastes grâce au métal...je ne peux m'empêcher d'être un peu triste. Je ne serai jamais aussi polyvalent que vous, je ne serai jamais très bon en combat d'équipe...car je suis très peu capable de défendre mes co-équipiers. Je n'en ai simplement pas les moyens...Alors je ne peux que devenir aussi fort que possible pour que mes co-équipiers n'aient pas à s'en faire pour moi.

C'était là tout le fond de ma pensée. Les assimilateurs...beaucoup nous méprisaient et nous détestaient pour cette apparence inhumaine, pour ces capacités dépassant les lois humaines. Mais pour ma part, j'avais fait le serment de protéger et servir. Mais protéger s'avérait particulièrement compliqué pour moi. Le raiton...n'était pas une affinité très défensive. J'avais beau pouvoir palier en parti à ce problème grâce à mes capacités samouraïs, mais là encore, ma marge de manoeuvre resterait négligeable. Pouvoir soutenir mes camarades au combat, ce n'était qu'une illusion. Je ne pouvais que leur demander de me soutenir alors que j'attaquais. C'était là tout ce dont j'étais capable...Alors il fallait que je devienne fort. Très fort. Si fort que mes partenaires n'auraient pas à s'occuper de tout cela. Si fort que je pourrais concentrer les techniques adversaires sur moi...
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Ven 7 Mai 2021 - 15:13

Alors même qu’il disait avoir lui aussi souffert, ce ne pouvait qu’être différent : il restait un assimilateur, pas un être humain, ni un shinobi normal. Peut-être pouvait-il en connaître une partie, mais pour le reste, sa nature même l’en protégeait. S’il le voulait, jamais il ne pouvait connaître la douleur que provoquait un martinet sur la peau, sentir ses chairs se fendre à chaque coup et le sang se répandre dans son dos. Jamais il ne connaître la souffrance des violences physiques, à moins qu’il n’y est un moyen de les maintenir dans leur forme humaine. Était-ce le cas ? Peu importait.
Face à ces souvenirs qui ressurgissaient à nouveau, par deux fois en quelques minutes, Hideko fut prise d’une profonde tristesse, une trisse qui raisonna avec sa colère. Cette dernière l’avait toujours protégée : de ses faiblesses, de ses ennemis, de ses souffrances. Ses yeux se voilèrent l’espace d’un instant, avant que ce voile ne disparaisse aussitôt, réduit en cendre.
Ikari chercha à se défendre, à montrer que lui aussi, comme tous les autres assimilateurs, pouvait être blessé. Il pouvait saigner et perdre son bras, mais cela était intimement lié à sa forme humaine. Qu’en était-il pour sa forme assimilée ? Car c’était là que résidait tout le problème : cette faculté de pouvoir adopter deux formes, deux visages, deux natures différentes : une nature humaine et une nature élémentaire. Comment un rocher pouvait-il être vivant ? Comment le feu pouvait-il l’être ? Les assimilateurs pouvaient répondre à ces questions. Des questions qui ne devraient jamais pouvoir trouver de réponse.
L’ordre naturel était simple : il y avait les êtres vivants, les arbres, les animaux, les plantes, les humains et les êtres non-vivants. Les assimilateurs étaient les seuls capables de briser cette barrière, de rendre vivant ce qui ne devrait pas l’être. Ils étaient contre nature, hors-normes.
Pour illustrer ses propos, Ikari transforma son index en foudre et coupa légèrement son bras, juste assez pour le faire saigner. Était-ce ça sa preuve ? Sur ce point, il avait raison, mais que se passerait-il s’il reproduisait le même exercice dans sa forme assimilée ? Rien.
Les assimilateurs étaient une pièce à deux face, un être possédant deux natures, alors que tout être en ce monde n’en possède qu’une seule.
Ikari continua et avoua qu’il était difficile de les blesser sous leur forme assimilée. Insensible à la force brute, ils l’étaient cependant aux techniques capables d’atteindre le chakra. Parlait-il ainsi des techniques Sendai ? Samouraï ? Rares étaient les capacités spéciales capable de le faire.
De-même, il étaient extrêmement sensible à la roue élémentaire : face à un élément fort par rapport au leur, ils étaient sans défenses. De grandes forces et de grandes faiblesses, mais ces faiblesses étaient rares, face à ces forces, à ces avantages, si grands. Hideko ne maîtrisant le feu, elle ne serait ainsi puissante que face à des assimilateurs de vent. Quel serait le prochain élément avec lequel elle serait compatible ? Elle ne le savait pas, mais cela lui permettrait d’avoir un second élément fort face aux assimilateurs.
Comprimant la blessure qu’il venait de se faire avec la paume de sa main, Ikari continua à parler des assimilateurs. Ils ne pouvaient contrôler qu’un seul et unique élément : le leur. Ainsi, il était envieux de la capacités des shinobis normaux à pouvoir contrôler leur capacité spéciale ainsi que plusieurs éléments. Il prit les Metaru par exemple et leur formidable polyvalence, due à leur maîtrise du métal, tandis que lui devait se contenter d’être fort en attaque, sans pouvoir apporter de réel soutien à ses camarades : incapable d’ériger des défenses ou autres protections pour eux.
Ainsi était-ce le point de vue d’Ikari : loin de se voir comme un être hors du commun, il regardait sa nature d’assimilateur avec critique. Cependant il oubliait un fait primordial : il y avait des assimilateurs de métal, capable de cette polyvalence, sans posséder aucune faiblesse affinitaire.
Hideko elle, ressentait toujours de la colère à leur égard. Comment aurait-il pu en être autrement ? Tout ce qu’il venait de lui expliquer ne faisait que mettre en avant son incompétence dans le domaine, elle ne possédait ni technique permettant d’atteindre le chakra et une seule affinité pouvant atteindre les assimilateurs de vents. C’était sans parler assimilateurs spéciaux, comme ceux pouvant se transformer en métal, en encre ou bien plus encore : contre eux, aucun élément ne saurait être suffisant.
Elle serra le poing, les yeux toujours fixés sur son interlocuteur. Elle ne répondit rien et prit le temps, quelques secondes, d’apaiser sa colère, avant de ne reprendre la discussion.

─ J’entends ce que vous dîtes, mais tout cela ne change rien. Au fond, vous restez des êtres capables de vous transformer en autre chose. Aucun autre être vivant n’en est capable, aucun autre être vivant ne peut être deux choses à la fois et deux choses aussi diamétralement opposé qu’une forme vivante ou humaine et une forme qui ne devrait pas être vivante, telle que le feu, la foudre ou plus encore.

Enfin, ses yeux se détournèrent de sa cible. Ils plongèrent vers l’extérieur, se perdant dans l’immensité bleu du ciel.

« De plus, vous parlez de faiblesse et force élémentaire, mais vous savez autant que moi qu’il existe des assimilateurs de métal, d’encre, de sable, ou bien d’autres éléments qui devraient être réservé à des capacités spéciales. »

L’origine de ces êtres elle la connaissait bien : la résonance, cet événement majeur qui avait bouleversé le monde et causé la transformation d’un grand nombre de shinobi normaux en assimilateurs. De nombreuses victimes durent en payer le prix, car nombreux furent qui restèrent de flamme ou de métal, à jamais immobile, transformé en statue ou en feu éternel.
Ikari, cependant, ne semblait pas être de ceux-là, étant depuis sa naissance un assimilateur. Bien que sa colère soit toujours vive, Hideko désirait comprendre la source de ce pouvoir, elle voulait avant tout comprendre comment cela était-ce possible, même si cela ne diminuait en rien ce qu’ils étaient. Les souffrances avaient le pouvoir de rapprocher les gens comme de les éloigner. Celles de Hideko étaient nombreuses, aussi, elle ne désirait nullement faire souffrir inutilement les autres et pour cela elle avait besoin de comprendre.

« Vous me dîtes que vous êtes ainsi depuis votre naissance. Tirez vous ce… pouvoir, d’un membre de votre famille ? Un parent éloigné ? Est-ce que comme les Kekkei Genkai, cela se transmet par le sang ? »

Sa famille l’ayant rejeté jeune, elle doutait que cela soit le cas, mais peut-être était-ce hérité d’un ancêtre ou parent plus éloigné ?

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Ten no Ikari
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Lun 10 Mai 2021 - 15:39




Après l'effort, les soins



Alors que nous parlions, et que je tentais de comprendre mais aussi de me faire comprendre à la blonde, je sentais qu'une épaisse barrière qui semblait infranchissable nous séparait. Son regard des fois s'échappait, et je pouvais y lire une tristesse qui se mêlait à la colère. Que ce soit le passé ou le présent, il était évident que les assimilateurs rappelaient à la jeune Metaru des choses qu'elle aurait certainement préféré oublier. Notre invulnérabilité semblait être la clé de ces souvenirs, de cette colère, de cette souffrance. Et je ne savais pas réellement ce que je pouvais faire pour l'y aider. Pouvais-je seulement l'y aider ? Elle réfuta mes arguments les uns après les autres, prenant pour fait le fait que s'il nous prenait l'envie, nous pouvions éviter toute blessures physiques. Vint alors sur la table le sujet des assimilateurs qui étaient apparus après la Résonance et qui possédait la faculté de s'assimiler non pas en une affinité primaire, mais en bien d'autres choses. En métal, en encre, en sable et ainsi de suite. Elle semblait considérer ces êtres comme étant une version améliorée des simples utilisateurs de ces mêmes capacités. Et pourtant...

Prenant à nouveau une moue pensive, je pris le temps de méditer ce qui venait d'être dit. Bien que d'autres êtres étaient capables de basculer de l'humain à l'animal, j'imaginais qu'elle visait plus particulièrement les éléments qui, eux, n'étaient pas des choses vivantes. Mais...ne l'étaient-elles pas au final ? Qu'est-ce qui faisait que nous pouvions nous transformer en élément et conserver cette étincelle de vie. N'était-ce pas parce qu'il y avait aussi de la vie, et du chakra, dans la nature ? Ce chakra qui avait fait de nous des surhommes, nous connectait aussi aux éléments que nous contrôlions. Je fronçai les sourcils face au ton presque accusateur de la jeune Metaru -bien qu'elle le soit certainement autant que moi.

-Le chakra. Cette force qui fait de nous des shinobis, elle donne aussi vie aux éléments, n'est-ce pas ? Sinon comment pourrions nous les contrôler...? Les assimilateurs possèdent la capacité de devenir ce chakra, cette force de la nature. Comme certains peuvent se transformer en panda, en serpents et en bien d'autres choses.

Une autre chose sur laquelle mon interlocutrice se trompait, tout en ayant à moitié raison. En effet, il existait des assimilateurs de métal, d'encre et de bien des choses. Mais ils n'étaient pas intrinsèquement meilleurs que leurs congénères. Ou je ne le voyais pas ainsi. En tant qu'assimilateurs, nous possédions des capacités que ne possédaient pas nos homologues non assimilateurs. Mais l'inverse était aussi vrai.

-Tu fais erreur. Certes, les assimilateurs de métal sont plus polyvalents que je ne le suis...mais pas autant que les Metaru. Avec notre condition d'assimilateurs, nous ne pouvons créer notre élément qu'à partir de notre corps et le contrôler en dehors de celui-ci, sans lien avec lui, nous est impossible. Sans compter qu'un assimilateur de métal ne possédera pas d'affinités élémentaires avec laquelle il pourra combiner son métal.

Je soufflai un instant, avant d'afficher un sourire triste.

-Je sais que tout ce que je dis ne saura atténuer ta colère envers nous. Mais ne te diminue pas face aux assimilateurs, Hideko-san. Le potentiel d'un shinobi ne se mesure pas seulement aux blessures qu'il est capable d'éviter...

Puis la blondinette, finalement hésitante entre rejet et curiosité finit par me poser une questions sur les origines de mes capacités. L'avais-je hérité de mes parents, ou d'ancêtres, comme c'était le cas avec les Kekkai Genkai et les capacités claniques. Je ne savais pas tout de ces capacités, mais je pouvais toujours parler de ce que je connaissais.

-Hum...eh bien pas que je sache à vrai dire. Mes parents, ni mes grands parents ne possèdent ce don. Et je n'ai jamais entendu parler de clans d'assimilateurs à vrai dire...Cela semble tomber sur nous au hasard.

Comme si nous avions été choisis par cet élément pour le représenter. En quelques sortes. Et cela était l'une des seules choses qui me rendaient presque aussi heureux que de me battre ; avoir l'impression d'avoir été choisi par la foudre. Surement était-ce purement dû au hasard, et à une sorte de modification étrange du chakra. Toujours était-il que j'appréciais ma capacité.
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Ven 14 Mai 2021 - 16:10

Ikari, ne s’énerva pas. Son élément poussait pourtant à s’attendre du contraire : tel la foudre il pourrait exploser et s’énerver, accusant Hideko de tous les maux et demandant à ce que son comportement soit sanctionné.
Il n’en fut rien.
Ikari s’évertua à parler et à s’expliquer, cherchant à chaque fois des arguments pour faire la réfléchir, la faire changer d’avis. Hideko, elle, ne parvenait pas à prendre de recul, pas en si peu de temps. Bien que les arguments de son interlocuteur soient pertinents, les sentiments accrochés à ce jugement l’empêchait toute prise de recul nécessaire pour le réévaluer.
Seul le temps, peut-être, pourrait y aider.
Le chuunin répondit aux dernières accusations de Hideko, avant de rebondir sur sa question et ses paroles furent emplies de sagesse, une sagesse qui la surprit. Le chakra, source du pouvoir des shinobis, permettait selon lui de donner vit aux éléments, ce faisant d’en prendre le contrôle. Tandis que certains pouvaient, à l’aide du chakra, changer d’apparence, eux pouvaient devenir le chakra et ainsi prendre vie sous la forme d’un élément.
Ces mots firent, plus que tout autres, réfléchir Hideko. Son regard se posa à nouveau sur Ikari, mais cette fois-ci, sans la colère et la rage qui l’avaient animé jusqu’à maintenant. Non, il s’agissait d’un regard voilé, témoin d’une profonde réflexion.
Il continua à énumérer les faiblesses des assimilateurs, prenant pour exemple ce dont n’étaient pas capable les assimilateurs de métal, contrairement à leurs frères et sœur du clan.
Ikari soupira, puis afficha un sourire triste. Ses mots, les mots qu’elles tenaient à son propos, à leur propos, le blessait-il tant ? Sa colère s’apaisant, bien qu’encore bien présente, elle comprit alors que ses paroles, son jugement et son comportement pouvait et affectait Ikari, bien plus qu’elle ne pourrait certainement l’imaginer, mais alors, pourquoi en se mettait-il pas en colère ? Pourquoi restait-il ainsi si calme ? Pourquoi lui demandait-il de ne pas se diminuer face aux assimilateurs, plutôt que de lui demander d’arrêter de l’attaquer et de le juger ainsi ?
Surtout, comme il le disait si bien, le potentiel d’un shinobi ne se mesurait pas uniquement aux blessures qu’il devait infliger. Bien que l’assassinat et le combat fasse parti de ses attributions, la défense, la protection, le pistage et bien d’autres capacités encore l’étaient également.
Hideko ne savait plus quoi croire, quoi penser. Perdue dans les tréfonds de son esprit, confronté face un duel sans merci entre sa raison et ses sentiments, elle restait là à fixer Ikari, sans prononcer aucun mot et ce fut de même lorsqu’il lui expliqua de pas tenir se pouvoir de sa famille.
Un pouvoir qui pouvait ainsi tomber au hasard sur les shinobis… à cela la question du hasard et de si les choses arrivaient ou non au hasard se posait et là encore, Hideko n’avait pas de réponse. Elle resta là, perdue dans ses pensées, plusieurs secondes durant. Elle voulait lui répondre, elle voulait lui prouver qu’il avait tort, mais était-ce sa colère qui parlait, ou sa raison ?

─ Je… balbutia-t-elle. Ha… Soupira-t-elle profondément.

Baissant les yeux l’espace d’un instant, signe d’un moment de faiblesse, elle releva la tête, poussée par sa fierté, mais détourna le regard pour le replonger à travers la fenêtre, fuyant ainsi la confrontation.
Le combat qui les avait opposés avait été éreintant et c’était sans compter sur les blessures dont elle souffrait. Son corps tout entier la faisait souffrir. A cela venait s’ajouter ce débat, loin d’être lui aussi facile à tenir : Hideko fut envahi par un profond sentiment de fatigue.
Elle voulait le contredire, mais le cœur n’y était pas. Elle voulait s’excuser, mais n’en avait pas la force.
Aussi, elle décida de battre en retraite, de fuir ce combat qu’elle avait lancé, mais qu’elle ne se sentait pas de poursuivre.

─ J’ai besoin de me reposer.

N’osant pas le chasser, elle se contenta de ces maigres mots, espérant qu’il lui laisserait enfin se reposer et digérer tout ce qu’elle venait de vivre.

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Lun 17 Mai 2021 - 1:16




Après l'effort...les soins



Au fur et à mesure de mon discours, je voyais le regard de la Metaru lentement changer, s'adoucir un peu. Je ne savais pas si c'était les préceptes de la compréhension, ou de la compassion qui faisait que son oeil semblait moins enclin à la haine, mais cela était certainement une bonne chose. Peut-être. Si je n'y voyais plus un rejet pur et dur, il était difficile d'y voir autre chose qu'une incertitude. Mes mots semblaient faire réfléchir la blonde, et pendant ces instants de réflexion, je posai un regard sur sa peau couverte de cicatrices à peine visibles. Elle avait eu une vie dure, cela n'en était pas à douter. Et je ne savais pas ce qui - ou qui, tout simplement- lui avait infligé de telles cicatrices, mais il était presque certain que cela avait à voir avec son caractère et son tempérament actuel.

Elle semblait embuer dans le brouillard de ses pensées, dans une vallée de doutes, et sa tentative de réponse peu convaincante en était la preuve même. Elle soupira, perdant ses mots, ne sachant pas réellement que répondre à tout ce que je venais de dire, son regard d'abord fuyant. Pour ma part, j'étais moi-même perdu dans certaines de mes pensées, dans des souvenirs dont les sentiments qui s'en dégageaient étaient mitigés. C'est la voix de la jeune femme qui finit par me ramener à l'instant présent. Je coulai un regard vers elle, curieux de lire dans son regard ce qu'elle pensait de mon discours. Mais une certaine fermeté semblait avoir repris le dessus, dépourvu toutefois des flammes haineuses que j'y avais vu la première fois. Puis elle finit par parler, non pas pour relancer le débat et me contredire, mais pour couper court à la conversation. Je ne doutais pas de la véracité de ses propos, elle avait en effet de repos, mais je savais voir une fin désirée quand j'en voyais une. Je hochai la tête doucement.

-Bien, je te laisse te reposer, finis-je avec un sourire. A plus'.

Et sur ce, sans plus chercher à parler car je savais que ça pouvait avoir l'effet inverse, je quittai la chambre de la demoiselle d'un pas plus mesurée que d'habitude. Cette discussion m'avait coûté de l'énergie, à moi aussi, bien plus que je ne voulais bien l'admettre. Revivre cette sensation, et cette discussion, que j'avais si longtemps enfoui au fond de moi ramenait des blessures anciennes à vif. Des blessures qui faisaient mal, mais qui faisaient aussi réfléchir. Toutefois, une question subsistait dans mon esprit. Sa colère était-elle seulement due aux assimilateurs ? Ou cela englobait bien plus...Car la colère, comme toute émotion pouvait être un instrument sur le chemin de la puissance...ou de la destruction.

Quelque part, je sentais que nous n'avions pas fini de discuter, la Metaru et moi-même. Mon petit doigt me disait que les choses étaient loin d'être bouclées. Me grattant l'arrière de la tête, je fus pris de compassion pour la blondinette que je venais de visiter. Non pas de la pitié, car je savais qu'elle était forte et qu'elle n'en avais nullement besoin. Mais bien de la compassion, car elle n'avait pas fini d'endurer ses tourments, et je ne pouvais que la comprendre sur bien des points. Quoi qu'elle en pense.
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