Rencontre expérimentale

Tu avais reçu un ordre de mission assez singulier, tu devais assister une certaine Sendai Anzu dans ses travaux de recherche. Tu n’avais pas besoin de mettre des neurones à dispositions, simplement d’accompagner la jeune femme. Il te fallait t’assurer que ses expérimentations explosives se déroulent sans accrocs. Je ne vois pas pourquoi on confie ce genre de mission à un Genin, mais c’est pas moi qui vais m’en plaindre. Je vais enfin faire quelque chose d’intéressant. avais-tu songé. Tu n’étais pas très friande des escortes, mais si ça pouvait te permettre de voir quelque chose d’innovant il y avait du bénéfice quelque part. Tu t’apprêtais donc à te pointer au lieu indiqué, espérant croiser la cliente bien assez vite. Tu devais te présenter à un atelier pour rejoindre la jeune femme.

Tu décidais de te montrer sous ton plus simple appareil, n’espérant pas paraître trop rustre. Tu avais déjà un sale caractère, il te fallait faire des efforts sur la tenue. Equipée de ta courte combinaison aux couleurs de damiers, tu attachais tes cheveux pour ne pas les laisser bousculer les contenants à poudre. Tu avais du mal à imaginer ce qui t’attendait, mais tu étais prête à tenir ton rôle. Chaussant tes longues bottes, tu étais prête à mettre la main à la pâte.

Tu déambulais dans les rues du village, espérant ne pas perdre de vue ton objectif du jour. Le chemin n’était pas particulièrement long, tu habitais dans une zone accessible. Quand tu étais arrivée à l’adresse indiquée, tu semblais hésiter. Tu n’y connaissais décidément rien aux poudres et tu n’avais aucune envie de te ridiculiser à ce niveau. Tu te demandais si tu avais dû prendre le temps de te renseigner dans un livre, mais tu n’étais pas familière aux bibliothèques. Tant pis, je suis pas payée pour faire joujoux avec des explosifs avais-tu ironiquement pensé. C’était ton tempérament qui était explosif, tu n’avais pas besoin d’ajouter des poudres. Tu te contentais donc d’inspirer un grand coup avant de te lancer. Observant autour de toi, tu attendais qu’on te sollicite. C’est ainsi qu’une jeune femme aux yeux rougeoyant s’approcher. Saluant de la tête pour indiquer que tu l’avais bien aperçu, tu attendais les instructions. Tu ne savais pas à qui tu avais à faire alors autant te taire. A défaut, j'espère être bien payée avais-tu soufflé.

@METARU ANZU

- Navré, mais cette mission est non lucrative.

Dit Anzu qui apparaît devant la jeune femme qui l'attendait, son ombrelle ouverte posée sur son épaule tandis qu'elle observe la jeune Genin qu'on lui a envoyé. Raizen lui a donner des instructions en plus, bien que cette Genin est censé n'être là que pour servir de soutien et d'aide au cas où ça se passerait mal, Anzu doit la surveiller, en apprendre plus sur ses capacités suite à ... certains rapports démontrant un contrôle faible de ses pouvoirs. Il s'agit d'une assimilatrice, mais contrairement à Ikari et Kan, les deux assimilateurs kumojins qu'elle connait, elle ne s'assimile pas en foudre, mais fait partis de ses assimilateurs pouvant se changer en une fusion d'éléments affinitaires. Elle est capable de modifier et transformer son corps pour que ça devienne de la lave, ce qui est une assimilation très puissante et très dangereuse pour son entourage.

- Cependant, cette mission est obligatoire, car cela me permettra de pouvoir t'observer. Voit cela comme un test plus qu'une mission.

Anzu ne force pas la jeune femme à rester, mais elle lui fait bien entendre que la richesse ne fait pas tout et que, si elle attend une récompense en ryos trébuchants, elle allait devoir s'asseoir sur de beaux rêves. C'est malheureusement cela la dure loi de la hiérarchie shinobi.

- Bien, maintenant, suis-moi, Sakai Iroha, nous allons nous rendre en dehors de Kumo.

Elle ouvre la marche, attendant les réactions de la jeune femme.

La jeune femme n’avait pas perdu de temps pour t’annoncer la couleur, tu n’allais pas être payée pour tes services. Tu avais de quoi te sentir désabusée, mais tu étais submergée par sa retorque. Tu levais la tête pour admirer l’aveuglant soleil, troublant ta vision pendant quelques secondes. Tu reposais alors les yeux sur ton interlocutrice, elle t’apparaissait comme une simple silhouette abritée sous une ombrelle. Elle doit avoir le grain de peau sensible à la lumière avais tu pensé.

Anzu t’avait rapidement coupé l’herbe sous le pied, te précisant que tu ne pouvais pas te dérober à la tâche. Tu avais l’impression de faire du bénévolat et ça n’allait pas t’aider à payer ton loyer. J’ai une tête à faire de la charité ? NON avais-tu grogné dans ta barbe. Tu semblais irritée, mais tu ne voulais pas trop t’étaler sur le sujet. Laissant place à un visage assez inexpressif, tu étais résolue à accepter ton sort pour aujourd’hui. Elle disait vouloir t’observer, il devait y avoir une raison. Tu n’avais aucune envie de ruiner tes chances, n’aspirant pas à rester un Genin.

« Je vois. Je reste intéressée par vos recherches, j’imagine que je vais pouvoir m’en satisfaire. Je vous suis, Anzu-san. »

Puis, d’un simple mouvement tu suivais au pas la silhouette s’éloigner. Anzu voulait t’emmener en dehors de Kumo, tu avais de quoi être consolé de ce manque de paiement. Tu n’avais pas la permission de sortir de Kumo seule, tu étais plutôt enthousiaste à cette escapade. Il ne manquait plus qu’à découvrir la destination, ignorant tout des plans de la jeune femme. Tu te demandais néanmoins en quoi consistait ce test, que voulait-elle observer chez toi ? Pourquoi avait-elle besoin de faire ça et dans quel but ?

« Pourquoi vouloir m'observer ? »

La cadence faisait sautiller ta longue chevelure aux couleurs disparates. Il était peu fréquent de te voir les cheveux attachés, tu tenais à les laisser détachés comme un symbole de ta féminité.

Anzu observe la jeune femme qui semble se crisper lorsqu'elle parle de la "récompense" qui n'est pas lucratif, il existe pourtant bien des manières d'être récompenser autre que de la simple monnaie, le domaine dans lequel Anzu travaille prouve bien que l'argent ne suffit par à tout acheter, souvent il fallait quelque chose de bien plus équivalent que de l'or. L'or est utile pour acheter des choses, mais il fait des choses que le savoir ou des choses plus simples ne savent pas faire. Enfin, elle semble au moins intéressé par ses "recherches", elle ne va pas faire l'étonner, si elle n'a pas fait la pub pour sa manière d'utiliser la poudre noire, ce n'est pas pour autant que personne n'en avait entendu parler de ses expériences. Il fallait être sourd pour ne pas entendre les détonations dans l'Antre du Dragon, même si ça aurait pu être de simple expérimentation sur des feux d'artifices.

- Je vois que mes travaux ont fait le tour du village, ce qui ne m'étonne guère. Qu'est-ce qui rend mes travaux intéressant de ton point de vue ?

Elle ouvre la marche, la jeune genin la suit derrière tandis qu'Anzu continue de se déplacer vers la sortie du village, passant devant les gardes qui s'écartent devant la jonin. Avoir du galon est plaisant, mais Anzu reste modeste malgré son haut grade par rapport à tout ces gardes qui s'occupent d'arrêter les genins et les étrangers qui veulent sortir pour les premiers et entrer pour les seconds. Elle accompagne la jeune femme vers une grande étendues, une plaine s'étendant au-delà de sa vue pourtant bien entraîné.

- Je te laisse deviner pourquoi je dois te "surveiller".

Il fallait qu'elle voit si elle était dans le déni absolu, ou bien si elle était au courant de sa capacité à s'assimiler uniquement dans des situations psychologiques ... particulières. Son oeil marqué d'un sceau se déplace pour qu'elle l'ait dans son champ de vision, alors qu'elle s'arrête pour être en hauteur.

- Nous allons nous installer ici, je vais envoyer Freki faire de la reconnaissance, pendant qu'on attend son rapport, on va discuter ensemble de ce qui va se passer.

Possant son ombrelle fermer contre un arbre, elle se mord le bout du doigt avant de venir poser son doigt ensanglanté dans un sceau qu'elle créé en-dessous d'elle, laissant apparaître dans un écran de fumée un gigantesque chacal qui, malgré sa taille loin d'être gigantesque pour un kuchyose de son niveau, était plus grand que les deux femmes.

- Que puis-je faire pour vous, maîtresse ?

- J'ai besoin de ton odorat et de tes talents de pistage, va dans les plaines, dis-moi s'il y a des civils, dis-leur de partir de cette plaine pendant un moment. J'ai besoin d'avoir un terrain libre.

- Bien.

Le chacal se lance, remuant son museau pour venir commencer à chercher des odeurs humaines. Même si Anzu pouvait détecter les sources de chakra de sa position, elle ne pouvait pas vraiment s'amuser à crier de partir d'ici, alors qu'un gigantesque lupin pouvait vite faire partir les civils.

La jeune femme semblait plus réceptive à la discussion, elle te demandait même ce qui pouvait t’intéresser dans ses recherches. Honteusement, tu ne connaissais seulement ce que tu avais pu lire dans la missive. Tu avais conscience qu’il s’agissait de recherches assez poussées dans l’utilisation de poudre, mais tu n’avais pas connaissance de la finalité. Il pouvait tout aussi bien s’agir d’une utilisation militaire à but offensif ou indicatif. Après tout, il n’y avait qu’Anzu pour t’expliquer les tenants et aboutissants de son projet. Tss. Je vais passer pour la fille qui se renseigne pas avant de partir en mission. avais-tu pensé.

Tu attrapais tes cheveux en t’approchant lentement du Jonin, tirant sur tes longues mèches pour témoigner de ton inconfort. Tu n’aimais pas parler d’un sujet dont tu ignorais la principale composante, tu n’avais que des détails superficiels à énoncer.

« J’ignore ce que vous essayez de faire avec vos recherches. Je sais que vous faites des tests sur l’utilisation des poudres, j’ai pu le lire dans la missive avant de venir. Je peux imaginer qu’il s’agit d’une avancée nécessaire si vous y consacrez du temps, mais je ne pourrais pas vous dire de quoi il s’agit. C’est ce manque d’informations qui m’intéresse. »

Elle te laissait deviner pourquoi elle devait te surveiller, mais tu n’en avais aucune idée. Tu tentais de réfléchir à tes récents débordements, mais il ne te semblait pas avoir fauté. Tu te disais que tu avais été plus ou moins correcte avec tes coéquipiers de missions. Tu observais la Jonin avec un air curieux, espérant obtenir plus d’informations à ce sujet. Tu étais loin de douter qu’elle évoquait ton manque de contrôle. Tu ne cherchais pas à te dédouaner de tes faiblesses, tu n’imaginais seulement pas qu’elle y faisait référence. Tu te contentais de répondre à voix basse pour ne pas déconcentrer Anzu dans son entreprise.

« Il me semble pas avoir eu d’écart de conduite… »

Elle voulait faire appel à un certain Freki pour observer les alentours et profiter de l’attente pour discuter avec toi. Tu l’avais observé procéder à une invocation, imposant son sang sur le sol. La fumée laissait apparaître un large animal. Tu te sentais un peu intimidé par la taille de l’animal, te contentant d’écouter leur conversation. Anzu avait donné des directives à son invocation, elle voulait éloigner les civiles des plaines. Tu te demandais ce qu’elle pouvait bien préparer, tu ne comprenais pas son initiative. Pourquoi elle a besoin de faire partir les civils ?... avais-tu réfléchi. Tu te disais qu’elle voulait peut-être te donner une leçon pour ton mauvais comportement.

« Que comptez-vous faire ?... »

Tu tentais d’afficher un sourire léger pour calmer l’ambiance que tu sentais pas. Tu observais le chacal s’éloigner à l’horizon. Tu jetais un œil tout autour de toi pour trouver une échappatoire en cas de pépin, mais rien ne te semblait assez solide pour te permettre d’encaisser un assaut. Tu tentais de réfléchir à tes options. Tu te disais qu’elle voulait vraiment parler avec toi, mais tu ne parvenais pas à déterminer le sujet. Tu étais venue pour l’aider dans son entreprise et non pas subir un interrogatoire. Laissant la jeune femme mettre fin au doute, tu attrapais tes coudes du bout des doigts tentant de réfléchir calmement à la situation.

Elle n'en savait donc rien, elle suppose que ça ne l'étonne pas non plus, vu qu'elle n'en a pas parlé à tout le monde, mais bon, Anzu ne pouvait pas s'empêcher de se sentir vexée de voir que son travail qui semblait l'intéressé ne semble pas avoir éveiller sa curiosité pour autant. Enfin, son domaine d'étude n'est probablement pas le plus passionnant qui soit, probablement, en tout cas, ça occupe bien Anzu le temps que cette interdiction pour les hauts-gradés de quitter Kaminari se lève. Enfin, la violette lui fera un topo une fois sur place, mais ça n'aide pas à montrer le professionnalisme de cette jeune femme qui aurait perdu quelques points si c'était un contrôle surprise. Mais la Sendaï ne fait pas partis de l'institut, alors elle ne risque pas de donner des mauvais points à des jeunes genins.

Enfin, cette jeune femme pense qu'il s'agit de sa conduite le problème, pourtant rien dans les rapports la concernant indique ce genre de problème. Non, c'était vraiment son manque d'expérience dans le contrôle de son pouvoir shinobi le problème. Pourtant, elle devait en être persuadé qu'elle manquait de contrôle, non ? Cela la rendait dangereuse, mais pas pour les bonnes raisons, cette instabilité n'apporte que du mauvais, elle pourrait blessés des alliés, sa famille, ses amis, bref, il fallait qu'elle apprenne à se contrôler. Si certes Anzu n'est pas la meilleure pour contrôler ses émotions, elle l'est pour contrôler sa capacité spéciale, du moins, à l'aider à reprendre le contrôle en cas de perte de contrôle.

- Cela ne vient pas de ta conduite, même si tu aurais pu faire l'effort de te renseigner avant d'accepter une mission.

Dit-elle, encore un peu vexée de sa décision, mais elle ne va pas lui en tenir rigueur pour l'instant. Anzu s'est positionnée dans un endroit parfait pour faire des expériences, et justement, elle voulait essayé d'éviter d'impliquer des civils par accident. Enfin, cette jeune femme finit par montrer sa curiosité, du moins, c'est ce que pensait Anzu avant de la voir se crisper, comme si elle attendait une punition. Elle a vraiment l'air aussi sévère que ça ?

- Après que Freki nous aura dit que la place est libre, fera des expériences. J'ai mis au point un nouveau genre d'armement pour améliorer la défense et la puissance de Kumo et de Kaminari, mais il faut que je fasse des tests sur un terrain vague, des mesures à faire notamment sur la distance et la précision.

Elle vient prendre un rouleau, commençant à le dérouler sur le sol, devant elle, avant qu'un étrange engin sorte après un nuage de fumée. Le Fuinjutsu aide beaucoup à transporter des objets encombrants, elle comprend mieux pourquoi Raizen qui est plutôt tire au flan est maître en la matière.

- Mais en attendant, on va parler de toi : tu es donc une assimilatrice Yôton, c'est cela ?

Peut-être que ça va l'aider à comprendre de quoi elle voulait parler tout à l'heure.

Tu ne comprenais pas la remarque d’Anzu malgré ses clarifications sur ton comportement. Tu n’avais pas commis d’excès, elle te reprochait tout de même de ne pas t’être renseigné sur ses recherches avant de se rendre sur les lieux. Tu prenais le temps de réfléchir, cherchant ce qui nécessiterait une surveillance, mais rien ne te venait à l’esprit. Tu te demandais si quelque chose figurait sur ton dossier, mais tu n’avas pas l’opportunité de vérifier. Tu te contentais d’hausser les épaules pour écouter la suite des directives.

« Je n’ai pas pris le temps de m’informer correctement. J’ai pris cette mission à la légère, je le reconnais. Je tâcherais de progresser à ce niveau à l’avenir. »

Anzu apportait quelques précisions sur ses expériences en envoyant Freki éloigner les potentiels civils. Elle souhaitait avoir le champ libre pour tester ses prototypes d’armement. Elle insistait bien sur le point de distance, elle avait besoin d’un terrain vague entier pour démarrer la phase de tests. Tu ne comprenais pas ce qui demanderait d’éloigner toutes traces de vie sur des kilomètres, mais acceptant la présence de vos deux jeunes âmes sur le terrain d’expérimentation. Tu te disais qu’il devait y avoir un moyen d’assurer la sécurité des utilisateurs. Tu retenais tes questions et ton intérêt naissant pour ne pas interrompre la jonin dans son élan.

« C’est plus impressionnant que je l’imaginais. »

Tu l’observais dérouler un rouleau à même le sol pour en faire un apparaître une impressionnante structure. Tu tentais de sonder l’engin, espérant comprendre un peu plus son fonctionnement, mais ton manque cruel de connaissances ne te permettait pas de déterminer la complexité de l’outil. Tu tentais d’abandonner ta réflexion pour reporter ton attention sur la mandataire qui semblait te porter un intérêt particulier. Tu ne cherchais pas à te creuser la tête, tu te disais qu’elle cherchait seulement à faire la conversation.

« Oui, je suis une assimilatrice Yôton... Je dois vous avertir, j’ai quelques difficultés à maitriser mon assimilation. J’ignore le besoin de ma présence puisque vous avez l’air parfaitement capable d’assurer la supervision de vos expériences et votre sécurité, mais je ne suis pas capable de contrôler ma lave comme je l’aimerais. »

Tu ne cherchais pas à tirer au flanc, tu voulais simplement l’informer de ton instabilité. Tu avais du mal à dévoiler tes faiblesses, mais tu préférais sauter le pas que de te retrouver dans une situation périlleuse. Il fallait que la jonin ait conscience de tes capacités pour ajuster le tir.

L'assimilatrice finit par céder qu'elle aurait dû se renseigner un peu plus car elle a prit la mission bien trop à la légère. Elle soupire, c'est bien une Genin, c'est le genre d'erreur que font les débutants avant de partir en mission, même pour une mission qui semble pourtant très peu importante et dangereuse, mais la dangerosité de son ... "instrument" faisait que le rang de cette "mission" n'était pas vraiment calculable en vérité. C'est pour ça qu'elle a demandé à être accompagnée, au cas où cela finit par la blesser malgré de nombreuses précautions, voire s'il y a un danger proche de Kumo. En tout cas, Anzu vient se saisir d'une sorte de "gourde" qui est accroché à sa ceinture alors qu'elle ouvre ce petit sac pour commencer à remplir de manière précise l'engin qu'elle a invoqué.

- Ce n'est qu'un prototype, on peut l'utiliser pour un voire deux coups de projectiles, mais pour le moment, ce n'est pas suffisamment solide pour que ce soit utilisable sur le long terme. Vois plus ça comme un squelette fonctionnelle, mais fragile.

Elle doit encore venir parler avec sa chère "cousine" cheffe de la Forge, elle viendra emmener du thé à l'occasion, mais elle voulait faire des tests là, tout de suite, sur le terrain. Anzu y insère ensuite une sphère en métal, l'insérant au fond.

- Comme je l'ai dis, ce n'est qu'un prototype, ce n'est pas encore très ... fiable. Disons qu'une erreur de calculs pourrait m'être fatal, donc tu es ici au cas où. Mais en parlant de ta capacité à t'assimiler ...

Elle se relève, puis vient l'observer, non sans poser de temps en temps un oeil sur la forme lupine qui est en train de chercher des présences civiles avec l'aide de son odorat.

- C'est parce que tu n'es pas capable de contrôler ton pouvoir que je dois te surveiller. On a eu des ... rapports disant que tu as souvent utiliser ton pouvoir sous l'excès de ta colère, mais contre ton grès. Une personne aussi "explosive" se doit d'être un minimum surveiller.

Elle attend sa réaction avant de la regarder en attendant aussi un signe de son invocation.

Anzu te décrivait succinctement le procédé de l’expérience qui était encore au stade de prototype. L’appareil devait envoyer deux coups de projectiles, mais il présentait des problèmes de solidité ne permettant pas un usage tardif. Il fallait encore travailler dessus pour obtenir un résultat satisfaisant. Tu te disais que cette étude était plus complexe que tu l’avais imaginé. Tu comprenais le principe des mots, mais tu avais du mal à l’appliquer à un exemple concret. La démonstration n’était pas de refus, il était plus facile de faire face aux choses que de les imaginer.

« Je vois. J’attendrais d’assister à un tir pour me faire une idée. Je ne suis pas une spécialiste en armement. »

Tu observais la jeune femme intégrer une sphère métallique au sein de la structure. Tu avais du mal à réaliser ce qu’il se passait sous tes yeux, il s’agissait d’un rechargement. Anzu soulignait le fait que son prototype n’était pas une arme fiable et qu’une simple erreur de calcul pouvait lui couter la vie. Tu devais donc t’occuper de sa sécurité en cas de pépin lui permettant ainsi de rester concentrée sur son expérience. Tu comprenais l’importance de ta présence en ces lieux. Il était difficile de ne pas sentir une certaine pression à l’idée d’échouer à la tâche, mais tu avais conscience que tu devais être compris dans la masse de calculs.

« Je tâcherais d’être professionnelle. »

En parlant de ton assimilation, Anzu semblait être au courant de tes déboires. Ta réputation de caractère explosif semblait te précéder. Il était difficile de ne pas remarquer ton manque de contrôle et ton tempérament assez colérique. Tu te sentais presque honteuse, tu n’avais pas cherché à lui cacher cette information. Tu n’avais simplement pas fait le lien quand elle y faisait référence.

« Ah. Vous parliez donc de ça. Je m'efforce à me maitriser depuis que je suis un ninja de Kumo, mais il est difficile de changer ses mauvaises habitudes. Je cherche un mentor pour m’apprendre à gérer mon assimilation, je ne souhaite plus blesser quiconque avec ce pouvoir... »

Tu te sentais légèrement mélancolique à l’idée de ne toujours pas maitriser tes pouvoirs chakratiques. Tu te reprochais toujours cet excès de jeunesse.

C'est une excellent idée d'attendre une démonstration, c'est pratique lorsqu'on n'arrive pas à comprendre ce dont elle veut parler. Au moins, elle comprendra facilement, après tout, elle a réussi à convaincre Raizen qu'elle devait continuer - de toute manière, tant que l'interdiction de partir de Kumo pour elle n'est pas levée, elle ne risque pas de faire autre chose - alors elle peut bien réussir à faire comprendre en quoi ça consiste après une démonstration à une jeune genin. Enfin, au moins, elle comprend maintenant que son rôle est bien plus important qu'il n'y paraît, Iroha semble moins encline à vouloir prendre ça à la légère. Et d'ailleurs, alors que les deux n'ont pas de réponse encore du chacal qui continue de fouiller l'endroit, Anzu finit par être plus ... évidente vis à vis de pourquoi il fallait qu'elle la surveille. Franchement ... c'est elle qui n'arrive pas à être suffisamment évidente ou juste la genin qui comprend pas la situation où elle se trouve ?

- Je ne suis pas un assimilateur, je suis même tout le contraire, mais je peux t'aider à maîtriser ton assimilation.

Après tout, depuis que Sharrkan est reparti à Kaze, qu'Ayanokoji a bien progressé et que Kyuhei ... est Kyuhei, elle n'a plus grand monde en tant qu'élève. Donc elle suppose quand ayant reçu son dossier, Raizen voulait quelque part qu'elle la prenne en tant qu'élève, lui au moins il arrive à se faire comprendre en restant subtil. Bon, maintenant, il fallait d'abord poser les bases.

- Donc, hormis sous la colère, sous quelles autres émotions ton assimilation s'active ?

Il fallait d'abord comprendre dans quelle situation émotionnelle elle est capable d'utiliser son assimilation, si elle était plus capable de le faire sous des émotions fortes ou si c'est propre à la colère. Et si c'est le second cas, il fallait qu'elle plonge sur d'autres situations pour s'avoir comme son assimilation s'active.

Tu te confiais un peu plus après avoir écouté les explications de la Jonin. Tu apprenais par la même occasion qu’elle ne maitrisait pas un pouvoir chakratique proche de l’assimilation, mais qu’elle se sentait tout de même capable de t’aider dans ta quête. Ta demande était simple, tu voulais apprendre à maitriser tes pouvoirs pour ne plus blesser quiconque par mégarde.

« Je vois. Je me sens assez honteuse de me présenter ainsi, mais j’ai effectivement besoin d’une formation. »

Tu étais plus encline à la discussion, écoutant plus attentivement ce qu’avait à te dire la jeune femme. Elle semblait chercher à comprendre ta situation en te posant quelques questions de base. Elle te demandait de lui exposer les émotions qui te faisait perdre le contrôle de ton assimilation. La colère étant déjà acceptée, il fallait réfléchir clairement à celles qui étaient en cause de ce désordre mécanique.

« Je dirais que c’est l’intensité du ressenti qui en est le déclencheur. La colère est une émotion qui m’est familière… J’ai un tempérament assez explosif. J’ai des difficultés à gérer mes émotions et mon assimilation semble s’y coupler. J’ai déjà essayé de travailler sur ma respiration, mais quand je rentre dans cet état c’est comme si je perdais le contrôle. »

Tu observais la jeune femme d’un air effarouché, tu semblais un peu mal à l’aise à l’idée de lâcher ton sac à une inconnue bien qu’elle se proposât de t’aider. Tu ne pouvais que faire confiance en son expérience et répondre à ses questions. Tu te devais de poursuivre pour expliciter les déboires liés à ce problème.

« J’ai déjà blessé des innocents par le passé. J’étais encore jeune à l’époque, mais c’est à ce moment là que j’ai découvert la nature de mon chakra. Ma grand-mère semblait posséder un pouvoir similaire, mais elle n’était plus là pour conseiller la jeune fille que j’étais. »

Tu te présentais ainsi en bourreau, mais il s'agissait de légitime défense bien qu'elle soit disproportionnée. Tu te reprochais tout de même cet incident puisqu'il avait laissé des traces dans l'esprit d'enfants.

Bien, elle se confie facilement, Anzu l'observe et écoute attentivement, ainsi, elle accepte de vouloir recevoir une formation, mais elle semble avoir peur de blesser les autres, comme si cela est arrivée dans le passé. La violette comprend en effet que ne pas savoir utiliser une capacité aussi dangereuse peut avoir des répercussions assez ... violente. Anzu comprend donc qu'elle va devoir prendre des mesures pour l'aider à contrôler ce pouvoir qu'est l'assimilation, alors elle commence à incanter des mudras, puis vient prendre les mains de la jeune Genin sans la prévenir, tandis que son esprit commence à se tordre.

- Dans ce cas, nous allons commencer tout de suite.

Dit-elle, avant que tous le décor autour semble avoir changé, d'un champ, elle passe à un terrain d'entrainement entierement constitué de terre meuble, avec juste quelques mannequins en bois et basta. Ce qui se trouve au-dela de ce terrain semble flou, elle peut comprendre qu'il fasse beau, mais difficile pour elle de savoir si elle semble se trouver en pleine nature ou dans Kumo, vu que le terrain semble infini.

- Tu te trouves dans une simulation créé par ton esprit à l'aide de mon chakra, ce monde qui tu vois n'es que le fruit de ton imagination, donc il n'est pas réel. Cela veut dire que tu va pouvoir t'entraîner sans risquer de blesser quelqu'un.

Sa voix résonne, tandis qu'Anzu commence à donner les premières instructions.

- Nous allons donc commencer, je veux que tu visualises ton chakra, et que tu me dis ce que tu vois.

Pour commencer à lui donner des instructions, il fallait qu'elle sache si, oui ou non, elle pouvait déjà faire cet exercice de base.