Un message, et Fuu se retrouve à nouveau dehors, en pleine nuit. Le désert de Kaze n’a jamais été aussi froid que cette nuit, du moins, c’est le ressenti qu’elle a, peut-être est-ce la pression qui fait qu’elle a plus froid, ou bien elle se préparait mentalement à souffrir. Elle avoue que Sharrkan l’a beaucoup fait peur sur cette épreuve, elle comprend que c’est douloureux, que cela la mettra aux portes de la mort, mais Fuu veut continuer cette épreuve, car cela lui permettra de devenir plus puissante. Mais surtout, une chose qu’elle ne voulait pas dire à Sharrkan, c’est qu’elle se sentait coupable d’avoir “tué” son animal intérieur. Elle se dit qu’avoir le pacte des scorpions, c’est rendre honneur à ses ancêtres Yasei qui aurait pu lui donner ce pouvoir qu’elle aurait pu utiliser plus tard. C’était trop compliqué à expliquer, mais elle a toujours considéré la famille comme étant importante. Elle luttait pour que les membres de son clan ne maniant pas le sable ne soit pas reclu, ce n’est donc pas dans ses principes de renier ses racines, même si elle ne sont pas à 100% Asaara. Avoir un scorpion, c’est pouvoir renouer avec ces ancêtres et son animal intérieur, elle a vraiment de la chance de croiser Sharkan et madame Ka’roza, elle sourit, elle viendra lui rendre visite après cette épreuve.

Elle voulait maintenant plus que tout s’occuper de cette épreuve, mais surtout, elle devait revenir vivante. Son clan a déjà perdu un chef, alors Fuu ne pouvait pas se permettre de mourir à son tour, même si elle pensait qu’Oji pourrait sans problème la remplacer, bien que ce dernier n’est pas d’accord, qu’il pense ne pas en être digne. Elle soupire, puis continue sa route vers le rendez-vous en question. Elle marche pendant quelques minutes, avant de s’arrêter devant un trou d’une grande ampleur, Fuu jette un oeil au fond, elle ne voit rien, un véritable gouffre noir. Elle ignore si c’est profond, ou pas du tout, mais elle suppose qu’elle doit descendre, alors Fuu place son pied dans le vide, puis elle se laisse tomber, laissant sa chute durer quelques minutes, avant de se rattraper en assimilant ses jambes et en planant. Cela lui permet de freiner sa chute et d’atterrir sans se blesser, ce qui lui permet de voir qu’elle fait face à plusieurs scorpions. Elle reconnait malgré l’obscurité madame Ka’Roza, et Sharrkan n’a pas menti quand à la présence de nombreux bébés scorpions, enfin, “bébé”, ils ont l’air d’avoir une bonne taille quand même, surtout comparé à Fuu qui est une naine parmis les humains.

Si madame Ka’Roza est la plus grande de tout le lot, et de loin, la plupart lui arrive au niveau du torse, si on compte leur dard dressé dans leur taille, sinon, la plupart avec le dard au repos lui arrive quand même au niveau des cuisses, autant dit que si elle n’était pas au courant que c’était l’antre du kuchiyose de Sharrkan, elle flipperait, même pour une habituée des scorpions comme Fuu. Elle voit la dame s’avancer vers elle, visiblement, la plupart semblait commencer à se préparer à la soigner, mais ils ne devaient pas penser que Fuu était dotée de telles capacités, que comme Sharrkan, elle se blesserait en tombant.

- Te voilà, enfant du désert.

Elle observe le trou, puis observe la protectrice du désert, s’approchant alors que les scorpions commencent à bouger pour lui laisser place.

- Tu n’as pas été blessé, alors comme le maître l’a accepté, on te fera tout de suite passer les épreuves pour que tu deviennes la deuxième maître des scorpides. Elles reflètent les caractéristiques des scorpions : sacrifice et endurance.

Elle s’arrête, tandis que Fuu reste silencieuse, contrairement à Sharrkan, elle s’est entraîné mentalement à poursuivre ces épreuves.

- Mais ce ne sera pas à moi de faire passer ces épreuves, ma loyauté est à Sharrkan. Voilà celui qui te fera passer cette épreuve.

Dit-elle avant de se pousser et partir, laissant un scorpion s’avancer vers elle.