Quelque chose approchait. Il le sentait. Tout le monde le sentait. Les tensions étaient à leur comble, chacun semblait plus agité que jamais. Simple illusion ou catastrophe à venir, toujours était-il que chacun avait ses raisons. Ce soir était la dernière soirée qu’Akira passait à Urahi avant son départ pour le pays de la griffe, la ou une importante mission l’attendait. Et s’il était de nature calme et sereine, même lui ne pouvait s’empêcher d’être assailli par l’inquiétude.
Allait-il s’en sortir ? Qu’allait-il faire là-bas ? Pourquoi se battait-il ? Les idéaux de l’empire ? Tant de questions sans réponses. A vrai dire, le Kogami se contentait de faire ce qui devait être fait pour sa nation. La seule chose qui importait. Mais un point le préoccupait plus que tout: L’avenir de la faction. Qu’adviendrait-il du Teikoku une fois la coalition caduque ? Comment feraient-ils sans Rei, s’il était bel et bien mort ? Tout était à reconstruire… ce qui s’avérait relativement effrayant.
Ainsi, désireux de se vider l’esprit avant de partir pour un voyage potentiellement sans retour, Akira s’était rendu au plus haut point de la ville. Du moins, le plus haut point accessible, le sommet du palais impérial n’étant sûrement pas franchissable par un simple soldat tel que lui.
Montant sur les remparts depuis lesquels plusieurs soldats surveillaient l’extérieur, le soldat se dirigea vers la partie la plus au nord de la ville, laquelle surplombait la partie plus basse, offrant ainsi une bonne vue sur les forêts alentours. D’ici, le Kogami avait toujours eu l’impression de se situer sur le toit du monde. Et s’il ne s’y rendait pas souvent, Akira avait pris l’habitude de le faire lors de ses rares introspections.
Pourtant, cette fois-ci, quelqu’un s’y trouvait déjà. Un homme qu’il n’avait pas reconnu de dos, mais dont l’identité lui revint en arrivant à son niveau. Le lieutenant Uzumaki Gozen, avant qui il avait pu coopérer lors d’une mission… et qu’il avait pu croiser au pont lors du retour de Shinpachi. Une petite altercation déjà oubliée pour sa part, chacun ayant sûrement ses raisons.
“ Bonsoir Lieutenant. “
S’annonça t-ilt, avançant vers le bord du rempart. Hauts d’une dizaine de mètres, toute chute serait mortelle d’ici… et très difficile à franchir pour un quelconque envahisseur.
“ C’est voir tout ceci qui me donne envie de protéger l’empire. “
Dit-il en observant l’horizon auréolé par la lumière du crépuscule.
Au sommet de la plus grande fortification du Feu, celui qui manie à la perfection les cinq éléments naturels observe l'horizon comme pour se délecter d'une vision future du pays dont il rêve depuis des années désormais. Hijin d'adoption depuis son plus jeune âge, depuis le massacre de son clan bien avant sa naissance, il a été l'un des derniers survivants de par la survie de ses paternels. Aujourd'hui, après avoir combattu durant de nombreuses années la criminalité au cœur de Yugure, au cœur de Hi, après avoir mené un assaut définitif contre le village caché des nuages, après avoir empêché des Hijins de mener une rébellion contre l'Empereur, après avoir retrouver ce dernier ... l'iris ambré de l'homme rêve d'un pays du Feu plus puissant que n'importe quelle autre nation. Un nouvel Empire. Ce que semble avoir voulu Yamanaka Rei n'est que les prémices de ce qu'avancera Gozen si, un beau jour, le peuple d'Urahi et du pays tout entier le hisse sur le trône de l'empire.
Néanmoins, ce qu'il n'acceptera pas, en aucun cas, c'est qu'une personne mal avisée devienne le dirigeant de tous et commette des acte allant à l'encontre des valeurs du peuple. Ce même peuple pour qui l'Uzumaki s'est battu et se battra jusqu'à son ultime souffle. Le Teikoku étant composé principalement de volontaire hormis les civils naturels de ce dernier, nombreux sont les étrangers en ses rangs et donc, les potentiels candidats au trône. Une horreur que réfute le lieutenant.
Mais de ceux qui sont natifs de ce pays qui tient une place toute particulière, le soldat venant à ses côtés est très certainement l'un de ceux qui se donne le plus pour ce dernier. S'il n'a pas encore fait ses preuves pour atteindre le rang de lieutenant, cela ne saurait tarder. Le temps fera qu'à terme, Kogami Akira que le Balafré reconnait à la voix, finira par devenir un capitaine influent des forces impériales.
« La beauté de ce pays est certaine mais la force de son peuple ... est incommensurable. C'est pour cela que je me bat et me battrais. Hi no Kuni, la volonté du Feu ... ce n'est pas une terre, un pays, mais un peuple. » De sa sagesse aussi vieille que son âge, celui qui se veut le futur inéluctable du Yuukan tourne son regard apaisé sur le Kogami, lui transmettant ses salutations. « Qu'en penses-tu Akira ? »
La question du lieutenant le laissa quelques instants pensif. Qu’en pensait-il ? Que voulait-il pour le futur de l’empire, depuis qu’il l’avait intégré suite à ce massacre atroce auquel il avait assisté ? La pérennité, certes, mais dans quelles conditions ? Voir un Kumojin au poste d’empereur lui apparaîtrait sûrement comme une insulte, et dieu savait ô combien ces derniers étaient nombreux au sein de l’empire. Qu’ils soient de véritables membres de l’empire désormais ne changeait rien à leurs origines.
“ Je suis d’accord. Un peuple ayant su se relever malgré un passé compliqué. Un passé qui nous unit désormais. “
Déclara t-il, solennel, fixant l’horizon auréolé de lumière rougeâtre. Entendre de telles paroles sortir de sa bouche n’était pas chose courante. En effet, le soldat étant un homme solitaire et quelque peu distant, reconnaître son appartenance au peuple Hijine n’était pas si évident à ses yeux. Pourtant, depuis le premier jour de son incorporation, Akira reconnaissait lui-même implicitement aimer ses semblables. Ils étaient même la raison de son engagement. Le Kogami avait survécu au massacre, et n’avait déjà plus de proches à perdre à cette époque… pourtant, l’attaque de son pays et la perte de semblables Hijines lui avait suffit pour s’engager, quitte à se lancer dans une guerre sans merci.
“ Mais ce peuple a besoin d’un empereur pour le fédérer. Avec la perte de Rei, nous risquons de traverser une autre période difficile. Il n’a nommé aucun successeur pour pallier à l’éventualité ou il devrait disparaître. “
Et ce simple fait rendait la situation compliquée. Comment hisser un nouvel empereur sur le trône ? Il n’était pas question de démocratie à base de votes ici. Alors qui ? Comment ? Certains tenteraient même de s’emparer du trône sans demander l’avis de personne, et serait-ce vraiment un mal ? Les règles étaient floues. Trop floues pour le Kogami.
“ Je me demande qui se hissera sur le trône. Et comment. “
Cette question résonnait en son esprit. Et pour lui, qui serait le meilleur empereur ? La vision du Kogami était simple. Le Teikoku se devait d’être un empire patriote et nationaliste. Un empire fort, puissant, impitoyable mais juste envers ses citoyens et miséricordieux envers les plus faibles, les opprimés. Car il fut un temps ou eux-mêmes faisaient partie de cette caste de la population.
“ Mais j’imagine que l’avis d’un lieutenant sur la question serait plus pertinent. “
Dit-il en portant le regard sur son interlocuteur, curieux vis à vis de sa vision des choses.
Prendre la température au sein des soldats et lieutenants de l'Empire reste une possibilité pour le Balafré de se rendre compte des souhaits et des envies de ces derniers vis-à-vis du Feu qu'ils gardent tous. Pour être pour sûr, l'un de ceux qui se présentera au titre d'Empereur très prochainement, pour une nation plus forte, Gozen sait pertinemment qu'il se doit d'y être armé; posséder des voix sûres en sa faveur, pouvant le soutenir. Et les soldats, comme le peuple en font partis. Ils sont même le plus important.
Personne en dehors de ce pays n'a le droit d'apporter le moindre avis quant au potentiel individu qui pourra prendre le trône du Teikoku. En aucun cas. Par ailleurs, Akira semble assez ouvert quant à la question du successeur du feu.
« En effet, nous sommes dans une période bien compliquée pour nôtre Empire en ce moment. Mais le soleil se lèvera bientôt sur une nouvelle facette de ce dernier. »
Son regard se perd sur la forêt avoisinante les remparts de la citée du Feu avant de retomber sur le visage du Kogami.
« L'avis d'un soldat est aussi important que celui d'un soldat Akira. Nous devons ne former qu'un et ce, pour contrer la pleine puissance des Grandes Nations souhaitant assoir leurs pleins pouvoirs sur les plus faibles, ceux qui tentent de devenir plus fort. C'est ce que je pense. Mais en aucun cas, la guerre ne doit être la solution. Surtout pas au sein de nôtre pays, plus jamais. L'intrônisation d'un prochain Empereur se fera très certainement par le vote du peuple ou comme le veut nos traditions les plus anciennes, par la force en y opposant les différents candidats. "Car seul le plus fort se doit d'être à la tête du plus grand pays du monde." »
En aucun cas. Le sang ne doit plus couler.
« Nous devons être celui qui défendra les plus faibles en leur apportant nôtre bannière comme fer valoir. Nous serons celui qui réunira les pays mineurs du Yuukan pour affronter les futurs grands dangers. Nous .. Je ferais en sorte d'être l'inéluctable que ce monde a tant besoin. »
Et ainsi, le Balafré, face au sanguin crépuscule, dévoile ses véritables première intentions en présence de celui dont il connait la perspicacité certaine.
« Mais toi Akira, comment vois-tu le monde ? Comment vois-tu l'avenir de nôtre Empire ? »
Des paroles pleines d’espoir, mais qu’en est-il vraiment ? De chaques changements naissent des conflits, et un événement aussi important que la nomination d’un nouvel empereur ne pourrait passer inaperçue. Akira redoutait les conflits. Les disputes. Car s’ils étaient préparés aux menaces extérieures, le Teikoku n’avait clairement pas besoin de conflits internes. Une nation se doit d’être soudée pour perdurer, chose qu’ils avaient heureusement réussi à faire jusqu’ici avec efficacité.
“ Espérons que le soleil ne nous brûle pas. “
Dit-il dans ce qui pouvait ressembler à du pessimisme, bien qu’il ne s’agisse que de pragmatisme du point de vue d’Akira. Après tout, qui pourrait bien croire que l’avenir leur réservait un chemin clair dégagé et sans encombres au vu de la situation actuelle du monde ?
En revanche, leur discussion éclipsa rapidement ses pensées pour le laisser se concentrer sur ses idées actuelles concernant l’empire et l’avenir de ce dernier. S’il n’était qu’un simple soldat, le Kogami n’était pourtant pas un idiot se contentant de suivre les ordres en laissant ses supérieurs penser pour lui. Au contraire. Le jeune homme avait une idée bien précise de ses envies… mais les formuler ne lui ressemblait pas. Surtout que certains pourraient le voir d’un mauvais oeil à cause de cela.
“ C’est vrai. Et en ralliant les plus faibles, l’empire deviendra plus fort.. Une relation de symbiose profitant à chacun en somme. “
Si, malgré son tempérament calme, Akira jugeait la guerre parfois nécessaire et l’autorité encore plus surtout venant d’une nation ayant été attaquée et sous estimée par le passé, le jeune homme appréciait néanmoins le pacifisme apparent du lieutenant. Avoir soif de sang et trouver le moindre prétexte pour guerroyer ne donnait que de mauvais résultats. Ce dont le Teikoku avait besoin était d’un empereur capable de prendre des décisions difficiles et de se faire respecter tout en gardant une certaine sagesse afin de mettre le moins possible son peuple en danger. Car une guerre n’impliquait pas seulement les militaires et shinobis.
“ … “
La phrase de l’Uzumaki, ou plutôt sa conclusion, fut très claire aux yeux du jeune homme. Ainsi parlait-il à un candidat à l’accession au trône ? S’il n’était pas contre, ses idées semblant relativement semblables aux siennes, le soldat ne se prononça pas à ce sujet, laissant donc flotter cette remarque dans l’air. Sa question, en revanche, trouva réponse bien vite.
“ Pour être tout à fait honnête… “
Il reposa la main sur la garde de son sabre.
“ Je pense que l’empire devrait s’étendre. Que ce soit avec diplomatie ou par la force, le Teikoku mériterait de gagner en puissance. Car je ne crois pas en la coalition, et si son existence s’avère être une bonne idée à court terme, je pense qu’elle est vouée à l’échec. Comment pourrions-nous coopérer avec Kumo et Iwa de toute manière. Non, l’empire se doit de rester indépendant. “
Des paroles pour le moins surprenante, lui qui s’avérait si laconique et réservé en temps normal.
« La coalition ... Cette idée est bien chimérique à mes yeux. Certains pensent que si nous sommes contre la coalition, nous sommes contre la liberté du monde et pour la folie qu'incarne l'Homme au Chapeau. Pour ces ânes bâtés, nous sommes les nuisibles après celui qui souhaite la fin. »
Mais comment peuvent-il penser ainsi ...
« Ceux qui pensent comme cela, qui ont l'idée de nous placer comme le mal du Yuukan ne sont en aucun cas Hijin et c'est de ces personnes que nous devons nous méfier Akira. S'ils ne sont pas du Feu, alors ils sont contre. Même s'ils ne veulent pas du mal directement à nôtre pays, la pensée que nous incarnons un danger pour eux est simple à amener. Toutefois, jamais nous ne leur laisserons nôtre pays. Et ceci ce n'est pas de la fierté, mais nôtre volonté pour la flamme. »
Même si Kumo et Iwa viennent, comme aujourd'hui, à rester à une table aux ôtés d'un hijin sans engendrer la mort, rien ne dit au Feu que la Terre et la Foudre ne souhaitent pas leur fin quoi qu'il en coûte. Pour cela, le Balafré reste le plus distant possible avec les Teikokujin venant d'autres part que du pays du feu.
Toute fois, l'idée que l'Empire s'agrandisse, Gozen affiche un léger sourire satisfait.
« Que serait un empire sans réelle conquête n'est-ce pas ? Je suis pour nous étendre à travers le monde mais de manière intelligente. Si je deviens celui qui guidera le Feu, je défendrais les plus faibles en leur proposant de les protéger des Grandes Nations quoi qu'il en coûte en faisant parti à part entière de l'Empire tout en conservant une certaine indépendance. En échange, ces pays serviront nôtre flamme. »
Si l'Homme est devenu plus puissant que la nature elle-même, ce n'est pas parce qu'il est intelligent. C'est parce qu'il s'est associé à plusieurs autres Hommes pour en former un groupe d'individus. La puissance additionnée.
« Nous serons la défense et le juge du monde. Nous serons un véritable empire. »
Le regard quittant celui du jeune Kogami, l'Uzumaki regarde l'horizon avec fierté, fier de se battre pour son pays. Fier de vouloir en faire une véritable puissance économique et militaire.
Akira acquiescait silencieusement. S’il s’était engagé en bon paresseux mou du genou, le jeune homme était au fur à mesure devenu de plus en plus patriote et engagé dans l’expansion du Teikoku. Ainsi, échanger avec quelqu’un partageant exactement la même vision s’avérait très rafraîchissant. Il n’y a qu’ainsi que l’empire pourrait prospérer, en étant peuplé d’Hijins engagés et fiers de leur patrie, mais aussi pragmatiques.
“ Il n’est pas surprenant que certains puissent nous voir comme une menace. Nous sommes une anomalie au milieu de ces villages ninjas. Mais c’est bien hypocrite en voyant le massacre que nous avons subit. “
Et s’il était plus souple vis à vis des Kumojins, du moins concernant ceux ayant rejoint l’empire, Akira continuait toujours de s’en méfier. Ils n’étaient pas à l’abri des espions et le simple fait d’imaginer un Kumojin chercher à monter en grade au sein de l’empire provoquait chez lui une colère sourde. Xenophobe ? Non, marqué par un passé trop récent pour pouvoir être oublié ni même ignoré.
“ Je pense que cette méthode est la meilleure de toutes. “
Akira n’avait rien de plus à rajouter. Gozen avait tout dit, et transmettait parfaitement ses pensées. En revanche, une dernière question resta en suspens. Quelque chose qui lui trottait en tête, le tiraillait sans qu’il puisse savoir quelle serait la meilleure décision à prendre et comment la prendre dans un cas comme dans l’autre.
“ Et pour Kumo et Iwa? Ils n’auront jamais totalement payé pour le massacre. Iwa en particulier. Devrions-nous oublier les rancoeurs… ou assouvir une vengance que beaucoup approuveraient. “
La question n’était aucunement rhétorique. Akira se le demandait réellement, et obtenir la réponse d’un candidat au trône s’avérerait intéressant.
Partageant les mêmes ambitions et idéaux que le Balafré, Akira se montre de plus en plus patriote envers l'empire du feu, chose qu'il n'y paraissait pas avant. Durant cet échange présent, l'Uzumaki se rend compte que le soldat est capable de penser pour Hi et seulement pour Hi. Une force qu'il trouve intéressante de manier avec précaution pour le garder à ses côtés le jour où ses opposants souhaiteront se dresser contre lui. Sa fougue l’amènera loin.
« Il est vrai que Hijin qui ont perdu la vie à cause des autres nations doivent être vengés. Toutefois, je ne pense pas que la guerre soit l'idée parfaite pour faire cela. Le sang ne doit plus couler. »
Se tournant à nouveau vers son compère, le guerrier élémentaire approuve ses dires d'un simple geste de la tête, lui accordant sa bénédiction sur une potentielle vengeance contre la Terre et l'anéantissement définitif de la Foudre. Une vengeance est incontestablement nécessaire mais le besoin de tuer doit-il être assouvit ? Pas pour le lieutenant à la crinière corbeau.
« Nous devons cesser nos querelles et nous fixer sur le plus important, la défaite de l'homme au chapeau ainsi que la mort du nécromancien. Ces Edo Tensei ... nous devons les exterminer jusqu'au dernier ou nous sommes perdus. »
Oui ... perdu.
Le regard du lieutenant se plonge dans celui de son soldat avant de lui faire comprendre les choses d'une certaine manière. La vengeance est un plat qui se mange froid mais il ne doit pas être consommé en étant avar et à la merci d'une possible haine constante. Ceci n'est pas la finalité ...
Il acquiesça. Si une vengeance sanglante s’avérerait certes satisfaisante, la logique voudrait que les choses se déroulent autrement. Après tout, l’art de la guerre était une chose qu’Akira connaissait grâce à de nombreux ouvrages et expériences…
“ C’est vrai. De toute manière, il existe mille et unes façons de conquérir un territoire… et la force est le dernier recours. Plus de citoyens, plus d’impôts, plus d’argent. Il faut toujours s’assurer d’avoir un maximum de sujet à ses ordres. “
Dit-il, consciencieux, manifestement avait-il travaillé son sujet sérieusement. Car s’il n’avait pas pour ambition de devenir empereur, devenir capitaine lui trottait en tête de plus en plus sérieusement… et il lui faudrait pour cela les connaissances nécessaires.
Ses prochaines paroles se contentent d’être approuvées d’un léger signe de tête. Avant tout, l’homme au chapeau et ses sbires morts vivants. Et à vrai dire, Akira était loin de s’attendre au destin qui l’attendait…
Ainsi, lorsque les yeux du futur empereur croisèrent les siens, Akira resta fixe. Les paroles du balafré avaient le mérite d’être aussi motivantes que passionnées… si bien qu’il sentit qu’il était temps de saisir sa chance. Une fois un doigt dans l’engrenage, impossible d’en sortir, mais le Kogami était prêt à en assumer les conséquences. D’une part concernant les objectifs incroyablement ambitieux mais ô combien ingénieux de l’Uzumaki, d’une autre concernant la proposition qu’il lui fit. Si le paresseux se prélassant auparavant dans son coin d’herbe avait pu prévoir une telle chose…
Un sourire à l'homme et voilà que l'avenir du Teikoku sourit de plus en plus au Balafré.
Dans l'ombre, les pièces se mettent en place et dans un coin de sa tête, Uzumaki Gozen se dit fier d'avoir été dupé par le Shinrin cette fameuse lui. Cette leçon a été une bénédiction pour ce qu'il s'apprête à faire. Pour ce qu'il souhaite faire du Teikoku alors que certains le pensent fou ou viendront à le penser.
Ce que vient d'accepter Akira est lourd de sens. Grâce à cela, le lieutenant s'assure un potentielle future victoire quant à son ascension au trône, une victoire écrasante sur ses potentiels concurrents. Même si, respectant les traditions les plus pures de l'empire, le candidat au Feu reste conquit par l'idée de combattre ceux qui voudront lui causer du tord. Son objectif est proche et rien ni personne ne lui empêchera d'accomplir son plus tendre rêve.
« Qu'il en soit ainsi. Je suis fier de te compter parmi mes fidèles Akira. Cela est sincère. »
Et son regard l'étant tout autant, Gozen adresse ses salutations les plus discrètes au soldat lui faisant comprendre que les choses sérieuses peuvent enfin commencer. L'ascension de l'empire est imminente.
Akira acquiesca. S’il avait su en se levant le matin même qu’il prendrait part à la potentielle ascension d’un futur empereur… sans doute ne l’aurait-il pas cru. L’orphelin chétif et misérable qu’il fut autrefois, cotoyant un empereur en devenir tout en étant en passe d’acquérir le titre de capitaine… voilà une évolution qu’il n’aurait jamais pensé atteindre. Quelque part, le jeune homme était fier. Fier d’avoir su transcender cette condition ayant bien failli le pousser à la mort plus d’une fois.
Quelque part, Akira espérait que sa défunte mère le regardait. Car s’il ne l’avait jamais connue, le jeune homme voulait qu’elle sache que sa mort n’avait pas donné naissance à un mauvis homme… mais à un véritable acteur au sein d’Hi no kuni, un élément décisif. Ainsi, indirectement, elle-même pouvait se vanter d’avoir influencé positivement le futur de l’empire depuis l’au delà.
“ Et je suis fier de pouvoir participer à l’avènement d’un nouvel empereur… qui corresponde aux idéaux Hijines. “
Akira n’aurait pas voulu d’un imposteur. D’un homme voulant dénaturer le Teikoku, ou d’un étranger. A ses yeux, seul un véritable Hijin patriote et impliqué pourrait gérer l’empire de la meilleure des manières. Ferme, intransigeant, ambitieux… mais juste envers ses sujets et alliés. L’empire se devait de dégager une aura intimidante pour ses ennemis, et avoir l’air rassurant pour ses sujets.
« Content que mes idées te plaisent, Akira. J'espère que bon nombre de Hijin seront à l'écoute et compréhensif comme toi. Mais si toutefois je ne suis pas celui qui devient le nouvel Empereur, je doute que notre Empire et même pire, nôtre nation ne survive. Non pas que la personne sera incompétente, mais non hijin. Si toutefois ce n'est pas moi mais tout de même un natif de ce pays, alors j'en serais soulagé. »
Un sourire compréhensif quant à son interlocuteur et l'Uzumaki regarde une nouvelle fois vers le soleil couchant derrière l'immense forêt du Feu. Un héritage se doit d'être le plus traditionaliste possible et Gozen souhaite être l'héritier du feu. Un doux rêve qui semble s'approcher de plus en plus. La date butoir s'approche à grand pas, et le Balafré gagne une certaine hâte à se retrouver au moment parfait pour annoncer sa prise du pouvoir.
En voyant un soldat aussi dévoué à sa cause, aussi dévoué aux idéaux de l'empire et aussi protecteur du pays du Feu, Gozen voit en Akira le parfait homme pour être un élément fort de l'Empire. Bien plus que d'aitres se pensant plus légitime alors qu'ils ne connaissent pas ces terres. Même s'il peut paraître bien nationaliste, l'Uzumaki se dit prêt à bannir quiconque se montrerait une déception pour le Feu. Quiconque ... se montrerait ancien ou actuel membre d'une autre nation.
« Le Pays du Feu deviendra bientôt la plus grande nation du monde. Je te le promet Akira. »
Face à la lueur du crépuscule, Gozen se voit tel l'inéluctable, celui qui apportera l'équilibre au sein du Yuukan.
Akira était une fois de plus d’accord avec ses mots. S’il n’était pas fondamentalement raciste mais bel et bien patriote, le jeune homme ne pourrait voir d’un bon oeil qu’un étranger puisse accéder au trône. Un étranger n’aurait certainement pas la même vision de l’empire qu’un natif, et quel étranger pourrait-il prétendre savoir ce qu’il y aurait de mieux pour le peuple Hijine sans en être un lui-même ?
“ Soyez rassuré, bon nombre d’Hijines pensent comme moi. Nous sommes tous profondément marqués par le passé, et l’avènement du prochain empereur sera un grand événement auquel tout le monde voudra assister. Les citoyens du feu ne sont pas idiots, ils sauront quel est le meilleur choix pour eux. “
Le Kogami croyait en ses paroles. Peut-être trop. L’empire accueillait de plus en plus d’immigrés et réfugiés en ses terres. Et si cela rejoignait de toute manière les projets de l’Uzumaki, Akira ne put s’empêcher d’émettre quelques réserves. Si le teikoku se retrouvait trop peuplé d’étrangers, son identité pourrait changer au fil du temps.
“ Quid des Kumojins ? Dans l’optique d’un empire sous votre règne, seront-ils acceptés aussi facilement que maintenant ? Ou même n’importe quel étranger que nous ne serions pas allés chercher nous-même. “
S’il semblait réceptifs à ses paroles, il n’était pas coutume pour Akira que de se faire endoctriner. Ainsi, saisir toutes les facettes du potentiel futur règne de l’Uzumaki serait nécessaire afin qu’il ne regrette pas son choix à l’avenir. Chose dont ils n’étaient hélas pas à l’abri, le jeune homme l’apprendrait bien vite en recroisant Rei…
“ Entendu. “
Se contenta t-il de répondre vis à vis de son camarade, avant de tendre une poignée de mains solennelle vers -il l’espérait- le futur empereur.
Plus leur conversation avance et plus l'Uzumaki apprécie l'homme avec qui il converse. Il est de ceux que le guerrier aimerait avoir éternellement à ses côtés pour permettre au monde de se porter d'une meilleure manière. Il est certain que, si Gozen vient à devenir l'Homme du Feu, alors Akira sera récompensé par sa loyauté qu'il démontre depuis de nombreux jours.
« Je suis fier d'avoir des soldats de ta trempe Akira, sois en certain. Et je ne doute pas que de nombreux Hijins sont tout comme toi, attachés à leurs origines et à leurs traditions. Jamais ce pays se verra dirigé par un étranger si ce n'est en étant conquit par ce dernier grâce à la force et à l'aide de nos ennemis. »
Il faudra lui passer sur le corps pour qu'un étranger puisse avoir ne serait-ce l'idée d'être à la tête des armées et citoyennetés du Feu.
« Les Kumojin à Hi ? Si je deviens Empereur, ils seront bannis de nos terres, sois-en sûr. Loin de moi l'idée de laisser ces chiens dans nos rangs mais ils ne doivent pas se faire à l'idée que rejoindre l'empire leur est gré. Si certains ont été adoubés par la Régente, il leur faudra me montrer patte blanche s'ils souhaitent rester. Les autres, devront partir sans sourciller. »
Akira pensait pareillement. Jeune homme lucide, pragmatique et réfléchi, il n’en restait pas moins animé par la flamme ardente de l’empire et ne pouvait rester insensible à la flamme d’autrui, spécifiquement pour un prochain candidat au trône. Ainsi, s’il gardait la tête sur les épaules -un énième dictateur assoifé de pouvoir pourrait très bien arriver à la tête du teikoku- Gozen lui laissa une très bonne impression. Car au Teikoku, nombreux étaient ceux voulant le meilleur pour leur pays, pour leur nation. L’Uzumaki, tout comme lui, semblait être de ceux-la.
“ Je n’étais personne il y a quelques temps. Mais il faut croire que l’envie de redresser l’empire puisse rendre n’importe quel homme meilleur. “
A vrai dire, outre ses actes et sa mentalité, le jeune homme avait connu un tel bond de puissance qu’il en serait aisé de le considérer comme surdoué. Du moins pour quiconque ayant pu voir la transition, chose improbable au vu du peu de fréquentations qu’avait le soldat.
“ Alors je suis rassuré. Accepter certains étrangers, pourquoi pas, surtout dans une optique d’expansion. Mais voir l’empire dirigé par l’un d’eux serait une honte. “
Un blasphème même. Et il pesait ses mots.
“ Je suis une fois de plus d’accord. Néanmoins, il me semble nécessaire d’apporter une certaine nuance. Certains Kumojins doivent avoir rejoint l’empire pour de bonnes raisons parmis la masse d’opportunistes et potentiels espions nous ayant rejoint. Shinobi se désolidarisant du massacre ou Hijines de naissance comme j’ai pu en croiser certains, certains Kumojins se rapprochent au final plus de nos valeurs que de celles du pays des nuages. “
Si sa haine était encore la, cette dernière s’étouffait peu à peu… ou du moins, ne visait plus tous les kumojins sans distinctions.
“ Enfin, nous saurons démasquer qui est un véritable porteur de la flamme et qui n’en est pas un. L’âme d’un Hijine ne peut être falsifiée. “
« Être quelqu'un ou ne pas être quelqu'un est une notion relative Akira. Tu peux très bien être un Empereur, un Kage ou même un Daimyo ne possédant aucune autorité vis-à-vis de ceux devant le respecter et cela est bien plus désolant qu'être un simple soldat à la solde de son pays. Ne te considère jamais comme personne car qu'importe notre rôle social, nous avons tous notre rôle à jouer. Qu'il soit important ou mineur. »
Des mots que le jeune soldat peut prendre pour lui comme pour les prochaines personnes qu'il croisera tenant ce genre de propos à leur propre égard. L'Uzumaki ne veut, à l'avenir, plus voir aucun soldat se plaindre de n'être personne. Si l'empire existe en ce jour, c'est bien grâce à chaque hijin et chaque soldat composant ce même empire.
« je ne veux pas paraître extrémiste vis-à-vis de notre peuple ni même pour les autres nations, mais si ces derniers n'arrivent pas à comprendre que le pays du feu est meurtri par ce qu'ils ont pu lui faire subir sans même se remettre en question, alors il n'y aura jamais de pardon. »
Un pardon cependant nécessaire pour mettre au Feu de se propager en toute légalité sur les nations mineures, pour une conquête plus efficace.
« Seuls ceux qui ne connaissent pas nôtre histoire nous jugent comme les ennemis principaux du monde ninja après le Chapelier Fou. Mais tu sais ce qu'on dit, l'homme critique toujours ce qu'il ne connait pas. Malheureusement ... »
Et comme le dit Akira, tous les Kumojins ne sont pas tous des espions ou des opportunistes. Il y a ceux ayant ouverts les yeux sur leurs anciens dirigeants et leur ancienne nation pour qui ils étaient si dévoués.
« Il est vrai ... C'est pourquoi il nous faudra enquêter sur qui mérite de rester parmi nos rangs et qui se doit de partir le plus vite possible. La Flamme de la Volonté peut se créer que n'importe quel individu après tout. Même non Hijin. Il suffit de vouloir protéger ces terres au péril de sa vie. »
Si les paroles de l’Uzumaki auraient été bienvenues quelques mois plus tôt, Akira voyait désormais les choses différemment. Il se voyait lui-même différemment. S’il s’était jadis jugé insignifiant, les choses changeaient petit à petit, si bien que ses paroles trouvèrent sens vis à vis des actes du Kogami, chose qu’il tenta d’expliquer.
“ Vous avez sans doute raison. Je dirais plutôt que je n’étais jadis pas très utile à l’empire, ni à personne. Il m’a suffit de le choisir pour arriver à faire quelque chose de mes mains… et ma tête. “
Une tête, surtout l’esprit qu’elle contenait, très vive et utile. Akira avait toujours eu ce sens de l’observation et d’analyse au dessus de la moyenne, si bien qu’il lui en était venu à conclure qu’il s’agissait simplement d’un cadeau donné à la naissance. Les humains ne naissent pas tous égaux après tout.
La suite de son discours, Akira l’approuva simplement. Inutile d’en dire plus, le duo s’entendait sur tous les sujets touchant à l’empire si bien qu’il ne jugea plus nécessaire de creuser davantage dans cette direction.
“ Je participerais volontiers au… “recensement”. J’ai rencontré notamment une femme, Medyusa, haîssant jadis l’empire… s’étant retrouvé en ses rangs uniquement pour rejoindre sa “copine”. Inutile de dire que l’élément est instable et potentiellement problématique. “
Dit-il, repensant à la discussion qu’il avait tenue avec elle à l’hopital. Rien de personnel, mais rejoindre l’empire se devait d’être accompagné de raisons valables. D’un objectif, d’une flamme, de quelque chose… pas seulement pour rejoindre son aimée telle une jouvencelle idiote.
« Ne doute pas de ce que tu es. La confiance en soi peut être un vilain défaut si trop important chez la personne mais lorsque ce dernier en est bien maitrisé, cela forge le caractère et l'esprit. Tu en tireras une grande force crois moi. »
Cependant, se jouant en tant que coach de vie le temps d'un instant, l'esprit de Gozen se fixa sur un élément bien précis sur les dires du Kogami. S'il souhaitait accompagné le Balafré dans un recensement purgatoire des troupes impériales, l'intégration d'une certaine Medyusa haïssant jadis l'empire vient tilter l'homme.
« Haïr l'empire jadis ? Qu'a t-il bien pu se passer pour qu'elle retourne sa veste ainsi ? »
C'est alors que l'Uzumaki comprit que cette dernière est venu en ces terres simplement pour rejoindre une connaissance à elle. Toutefois, rejoindre un empire défendant des idéaux bien précis pour une raison aussi ... inutile ? L'impérial se questionne sur les réelles intentions de cette personne.
« D'où vient cette Medyusa, Akira ? Et qui est sa précieuse amie ? Cela me semble bien étrange de rejoindre nos rangs alors qu'elle possédait une certaine rage envers ces derniers ... »
Une question vient d'être soulever chez l'homme. Ou du moins, une confirmation. L'Empire se doit de faire peau neuve et de filtrer chacun de ses éléments pour en sortir les nuisibles et les inutiles. Et ce, le plus rapidement possible.
« Parles moi plus d'eux si tu en possèdes les informations. »
Lui qui était pourtant sage, Akira voyait une sagesse plus grande encore dans les mots de l’Uzumaki. Lui qui semblait pourtant aussi âgé que lui de ce qu’il pouvait en juger au travers de son apparence, semblait avoir vécu plus… ou du moins, tiré de meilleures conclusions de ses expériences passées que lui.
“ Je l’espère. “
Se contenta-t-il donc de répondre. Quelque chose dans ses mots avaient davantage éveillé la curiosité de l’Uzumaki. Et pour cause, Akira venait de livrer, sans vraiment s’en rendre compte, une potentielle future exilée de l’empire.
“ Aucune idée. Sans doute une simple envie de rejoindre sa connaissance. Je l’ai connue à Kumo lorsque le village était sous occupation. Ses mots à l’encontre du Teikoku étaient… semblables à ceux de beaucoup d’autres Kumojins. “
Ce qui avait donc énormément surpris le Kogami lorsqu’il l’avait recroisée à l’hôpital après s’être blessé. Surprise s’étant estompée lorsqu’elle lui fit part de ses intentions et du fait qu’elle ait rejoint l’empire par “amour”. Un sentiment faisant faire tout un tas d’idioties aux personnes sujettes à son emprise.
“ Elle vient de Kumo et travaille actuellement dans une clinique d’Urahi. C’est une Yasei. Je ne sais pas qui est son amie malheureusement, ça ne m’avait pas intéressé à l’époque. “
C’était hélas tout ce que pouvait dire Akira… bien que cela soit amplement assez pour la retrouver en cas de besoin.
Une nouvelle qui ne surprend pas le Balafré étant donné que ces derniers temps, les Kumojins un peu dissident à leur nation trouvent refuge au sein des terres du Feu et cela commence sérieusement à inquiéter l'Uzumaki. Pourquoi viennent-ils tous ici ? Chez ceux qui ont envahis leur pays et village caché ? Chez ceux qui ont l'image des ennemis du monde ? Tout ceci n'est définitivement pas logique. Si cela part d'une bonne intention ou d'un ras le bol du côté des nuages, il est naturel pour le Hijin de posséder quelques doutes quant à la véracité de leurs intentions.
« J'aurais un service à te demander Akira. Si le temps te le permet avant la probable mise en place du nouvel Empereur. »
Plus il y repense et plus son côté patriote, à la limite de l'extrémiste ressort. Les Kumojins au sein de l'Empire devront quitter ce dernier si toutefois Gozen arrive au pouvoir. Ils n'auront guère le choix.
« J'aimerais que tu te renseignes auprès de Medyusa de manière subtile et que tu la sonde sur de potentiels autres Kumojin au sein de l'Empire. Afin de savoir qui est un potentiel espion dans nos rangs. Car je te l'avoue, pourquoi des Kumojins que l'on a attaqué viendrait remplir nos rangs alors que nous les avons attaqués et conquis ? Tout cela me paraît étrange ... »
Devient-il de plus en plus paranoïaque ? Peut-être bien. mais prudence est mère de sûreté.
Akira se trouve être plus mesuré. S’il nourrit une certaine haine envers Kumo encore de nos jours, son jugement ne sera sans doute pas aussi absolu que celui de l’Uzumaki bien qu’il sache très bien faire preuve de sévérité lorsque la situation l’exige. Ainsi, sa proposition, s’il la remplira, pourrait avoir des résultats différents de ce qu’il attend. Après tout, Akira ne verra peut-être pas comme traitre tous ceux que Gozen jugerait ainsi.
“ Hmmm… “
La demande se tient, bien qu’en quelques minutes de discussion, le jeune homme ait déjà plein de choses à faire. Chose normale quand l’on s’engage pour les intérêts de sa nation, espérons seulement qu’il ne travaille pas à perte… car cette crainte se pourrait d’être avérée à l’avenir si les choses se déroulaient mal.
“ Je verrais ce que je peux faire. Je pense qu’ils sont nombreux, une certaine Natsumi venait aussi de Kumo bien qu’elle ait disparu depuis. “
Il se redressa ensuite, sentant que leur discussion touchait à sa fin… et que le devoir l’appelait. Un devoir plus ou moins officieux désormais.
“ Quoi qu’il en soit, l’empire est en bonne passe de resplendir si vous arrivez à sa tête. C’est tout ce que je souhaite. Espérons d’ici la que tout se passe pour le mieux. “
Adressant un salut militaire, il tourna ensuite les talons pour retourner vaquer à ses occupations.
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