La nouvelle est tombée : malgré une longue fouille de la part des Asaaras, impossible de trouver le corps de Kuuli. Est-elle partie ? Est-elle vivante ? Elle ne pense pas, pourquoi avoir quitter Kaze alors qu'elle est à la tête d'une organisation qui combat pour le pays du Vent ? Alors les Asaaras ont conclu qu'elle est morte, ce qui fait que la place de chef du clan est libre, est c'est désormais son rôle de trouver un remplaçant à Kuuli. En tant "qu'héritière" - elle ignore pourquoi on l'a appelé ainsi - elle devait soit diriger le clan à sa place, soit décider qui devra la remplacer. L'assimilatrice opta pour la deuxième solution, n'étant pas présente pour protéger son pays, elle se sent coupable de l'état de Kaze actuellement, de plus, elle ne pouvait pas laisser tomber la banque Sabaku. Cela fait des heures et des heures qu'elle espérait que sa cousine soit de retour, mais malheureusement, aucunes traces d'elle. Mais qui pouvait bien la remplacer en ces temps sombres ?

Elle se trouvait dans le bureau de Kuuli, désormais vide, elle voulait d'abord parler à l'organisation ... enfin, ce qui reste de l'organisation. Sans chef, cela va être dur de continuer de diriger cette organisation. Et pourtant, ils étaient à deux doigts de réussir à prendre le pouvoir, vu qu'ils avaient désormais toutes les cartes en mains pour réussir à prendre le contrôle de Kaze. Mais personne ne venait, certainement parce qu'elle n'était qu'un péché, et pas un des quatre cavalier. Elle soupire, attendant dans son bureau, essayant de trouver un quelconque testament ou un héritage que Kuuli aurait pu laisser, tout en faisant en sorte que tout reste ranger. Dire qu'elle aurait pu être l'impératrice ...

L'assimilatrice soupire, elle ne trouve rien pour l'instant, peut-être a-t-il déjà été pris ou bien peut-être a-t-il été caché autre part. En attendant, la responsable de la banque attend, attend qu'une personne accepte de la voir, peut-être Oji ou Genji, les deux autres Asaaras de l'organisation.

Oji est venu dans le bureau de Kuuli, il a l'air d'être plutôt déçu. Peut-être que lui aussi espère que Kuuli revienne vivante, mais les autres membres du clan Asaara pense que ce ne sera pas le cas. L'assimilatrice reste assise sur son trône, soupirant, ses jambes balançant dans le vide, après tout, le trône était pour Kuuli qui était une véritable géante comparée à elle, surtout comparée à elle qui est petite à côté de tout le monde. Elle observe son cousin, elle a entendu parler de ses exploits contre le dieu du Désert, il aurait utiliser son sable à bon escient et aurait même sauver certains de ses camarades des sables mouvants. Il est l'une des personnes les plus aptes à devenir chef du clan. Est-ce que les autres seront d'accord ? Ils n'auront pas le choix, c'est soit ça, soit le clan se retrouvera sans chef.

- Bonjour Oji, d'abord, je voulais te féliciter pour ce que tu as fait lors de ton combat contre le dieu du Désert. Je sais que mes paroles ont moins d'impact que si c'était Kuuli qui les disait, mais elles sont sincères.

Elle s'extirpe du trône, puis observe son cousin, évidemment, il était plus grand qu'elle. Son corps est recouvert d'une cape blanche, donc difficile de voir ce qu'elle fait avec ces bras, mais elle ne prévoit aucunes animosités envers lui.

- J'étais en train de réfléchir à qui pourrait remplacer Kuuli. Bien que je sois le choix logique, car elle m'a désigné en tant qu'héritière, je ne me sens pas capable de poursuivre son travail et de diriger le clan.

Elle se dirige vers son bureau, posant sa main dessus, l'air attristé. Bien que certains doivent penser qu'elle est heureuse de pouvoir prendre la place de sa défunte cousine et chef, elle est en vérité malheureuse de souffrir de la perte de Kuuli, comme tout le monde dans le clan. Elle a permis après tout qu'eux, les assimilateurs, soient considérés comme égal aux manipulateurs.

- Serais-tu intéressé par pure hasard de la remplacer ?

Elle voulait son avis, après tout, sur les Asaaras qui restent, c'est celui qui a le meilleur CV.

"Fuu-hime", c'est étrange de se faire appeler ainsi, on dirait qu'Oji considère déjà la jeune fille comme la cheffe du clan, ou bien la cheffe de l'organisation ? Elle préfère rester cheffe de clan, la place du dirigeant de l'organisation devrait plus revenir à l'un des quatre cavaliers. Elle le regarde, on dirait qu'il est inquiet et intrigué à la fois, c'est étrange, les rares fois où elle l'a vu, elle ne l'imaginait pas aussi expressif, du moins, prendre une expression autre que cette tête grincheuse qui semblait imprimé sur son visage en permanence, ou alors c'est elle qui se fait des idées. En tout cas, il voulait savoir pourquoi elle ne s'en sentait pas digne, ou du moins, il semble penser au contraire qu'elle est à la hauteur de diriger le clan.

- J'ai échoué en mon travail de protectrice du désert, je n'ai pas pu être là comme toi pour protéger Kaze. Si j'étais là, peut-être que Kuuli serait vivante, et on n'aurait pas à avoir autant de pertes civiles dans les bras.

Elle soupire, puis elle se tourne vers Oji, ce dernier lui révèle que Kuuli a toujours beaucoup parlé d'elle et en bien. Elle se doutait bien la cheffe de clan l'a toujours bien vu, mais pas à ce point. Elle ignore qu'elle recevait des éloges dans son dos. Cet Asaara Oji est fourbe, il ose la prendre par les sentiments. Elle l'observe, voyant la larme couler le long de ses joues pour tomber sur le sol. Elle pose sa main sur sa tête - heureusement qu'il a baissé la tête, sinon elle aurait dû le faire sur la pointe des pieds -, histoire de lui donner un minimum de réconfort, un geste simple qui, s'il n'est pas très tactile, évitera de le mettre dans l'embarras.

- Tu me prends par les sentiments Oji.

Elle retire sa main, soupirant alors qu'elle se rend derrière le bureau de Kuuli. Devenir la cheffe des Asaaras, elle ne s'en sentait pas digne, mais c'est vrai qu'elle ne pouvait pas ignorer que Kuuli avait de l'espoir et des projets pour elle, des projets qu'elle ne connaitra pas entièrement, mais qu'il en soit ainsi.

- Dans ce cas, je vais prendre le temps d'y réfléchir. Puis-je compter sur toi pour m'accompagner dans cette décision ?

Vu qu'il était proche de Kuuli, peut-être connaissait-il ses projets, peut-être connaissait-il aussi le plan de secours qu'avait la cheffe de clan. Voire même, peut-être l'aidera-t-il à s'améliorer dans son rôle de protectrice du désert.

"Nous ne pouvons que l'accepter", il est inutile de le refuser de toute manière, maintenant, l'assimilatrice devait le faire et faire son deuil, chose qui prendra un peu de temps elle l'avoue. Peut-être se sentira-t-elle capable de diriger le clan une fois qu'elle aura fait son deuil, qui sait, peut-être qu'une fois la mort de Kuuli digéré, Fuu se sentira d'attaque à reprendre le clan Asaara. Mais elle n'a pas vraiment le temps, parce qu'elle doit déjà gérer d'autres choses, et poser d'autres questions à certaines personnes se trouvant sur une certaine archipel. Enfin, elle peut toujours attendre, elle veut que son clan reste stable le temps qu'elle s'absente, et puis, elle doit préparer des remplaçants au cas où. Enfin, à la demande d'Oji quand à la demande d'aide et d'accompagnements, il affirme qu'il doute, qu'il passer tant de temps sous les ordres de Kuuli que sa mort semble lui faire poser des questions, allant jusqu'à comprendre qu'il doit maintenant décider de ce qu'il fait par lui-même. Fuu comprend son point de vue, après tout, elle était bien plus libre que la plupart des membres de l'organisation.

- Je comprend, mais je me reprend : je ne veux pas que tu sois à mon service, mais que tu m'aides.

Elle se pose assise, histoire de pouvoir le regarder au même niveau que sa tête. Comment lui dire ça ... Fuu réfléchit à une manière de lui présenter la chose, réfléchissant un moment avant de trouver comment elle peut lui présenter ce qu'elle a en tête.

- Ce que je veux, c'est que tu diriges le clan avec moi, qu'on soit tous les deux chefs de clan.

Disait-elle, attendant sa réaction, avant de continuer.

- Nous sommes tous les deux les Asaaras survivants les plus proche de Kuuli, à sa propre façon. Nous avons une vision différente de ce que visualisait notre ancienne cheffe de clan, donc ce que je te propose donc, c'est d'au lieu de ne suivre qu'un seul de ses points de vue, c'est de les combiner ensemble.

Elle pose sa main sur sa tête, continuant de regarder Oji en attendant une nouvelle réaction.

- Voit ça comme un échange, tu m'aides à gérer le clan, et tu pourras vivre de toi-même. Je ne serais pas au-dessus de toi et inversement, nous serons à la même place, ainsi, tu seras au service de personne. Si tu as des propositions ou des questionnements avant que je continue, je t'écoute.

C'est après tout le but, c'est qu'ils se mettent mutuellement d'accord, chacun avec une voix qui est la sienne.

Fuu sourit en le voyant honorer de ces paroles, pourtant, Fuu ne pensait pas avoir des paroles aussi impactantes que celles de Kuuli, mais cela montrait quelque part qu'Oji la voyait vraiment digne de succéder à la cheffe des Asaaras. L'assimilatrice doit encore réfléchir, mais Oji semble maintenant prêt à lui donner un coup de main pour diriger le clan, tant mieux, Fuu ne se pensait pas encore capable de le faire toute seule, normal avec son lien à la banque. Mais elle est contente de pouvoir compter sur lui et à la fois l'aider à trouver sa nouvelle place dans ce monde, peut-être qu'à la tête du clan à ses côtés, il pourra voir de nouvelles horizons, voire même de nouvelles idées et de nouveaux projets. Elle finit par avoir la confirmation qu'il viendra la seconder dans son rôle de cheffe de clan, qu'il viendra l'aider à diriger le clan avec elle. L'assimilatrice descend de ce trône, puis se met à marcher pour se dégourdir les jambes un peu.

- Je suis contente de l'entendre Oji, et je te remercie. Pouvoir compter sur toi pour diriger ce clan me permettra de me focaliser sur ma décision.

Elle réfléchit un instant, surtout quand Oji lui dit qu'elle devrait être à la tête du pays ... elle, une petite fille assimilatrice à la tête de Kaze no Kuni ... c'est déjà assez étrange pour elle de diriger le clan, alors un pays entier ... surtout qu'elle doit aussi gérer la banque à côté. Mais en soit, il a pas tord, elle pourrait être à la tête du pays, après tout, le Yoake a été en grande partie démanteler, c'est le meilleur moment pour prendre la tête du pays ... mais Fuu doit d'abord faire autres choses.

- Pour le pays, nous verrons ça quand je me sentirais prête. Avant, je dois me rendre à l'archipel gouverné par les guerriers de la Brume, je devais y aller à la base pour gérer la filiale de la banque, mais j'ai des questions à leur poser, notamment ...

Elle sort un parchemin, le montrant à Oji, un parchemin contenant un sceau, bien qu'il soit fermé.

- Je dois savoir si Tadao doit compter parmi les menaces qui pèsent sur Kaze. En attendant, diriges le clan, mais fait aussi transmettre le message que les lieutenants du Yoake ne sont plus que des pantins, et que nous, les Asaaras, nous protégeront et nous redonneront à ce pays sa splendeur d'autan.

Elle range son parchemin, puis fait un salut à Oji.

- Puisses-tu marcher sur des sables chauds, Oji.

Dit-elle avant de prendre une plume, et de commencer à rédiger une lettre.

- Je te remercie Oji, et j'ignore si Kiri aura des informations sur Katenshedo. Je ne sais pas si c'est elle qui est la coupable du réveil du Dieu du Désert, mais c'est possiblement elle qui est d'ailleurs l'état actuel de Tadao, ainsi que celle des deux lieutenants du Yoake.

Une veine apparaissait sur son front et sa voix devenait plus sec lorsqu'elle parle de l'état des deux lieutenants, si ces deux-là sont des pantins, qu'en est-il du reste du Yoake ? Fuu se doute qu'elle n'aura pas de réponse de leur part, et pour l'instant, il fallait se reposer, calmer les plaies qui sont apparus dans Kaze, mais Fuu compte profiter de ce repos pour récolter tout les informations qu'elle souhaite, et si les guerriers de la Brume ne peuvent lui répondre, elle se tournera vers les envoyés des Nuages, ou elle enverra quelqu'un pour récolter des informations. Elle ne pouvait pas quitter Kaze, déjà que cela l'embêtait de laisser Kaze dans cet état juste pour des réponses qu'elle n'obtiendra probablement jamais ...

- Très bien, c'est ce qu'aurait voulu Kuuli, que je fasse un séjour en sécurité et que je ne finisse pas comme Tali ...

Elle soupire, puis elle observe Ôji, il voulait des informations sur Manako. Peut-être souhait-il lui parler, savoir si Kaze peut encore compter sur elle et les aider à renverser le Yoake, ou peut-être a-t-il des questions à propos des Kinjutsus. Elle ignore ce qu'il souhaite faire avec elle, mais s'il voulait des informations, Fuu va essayer de lui en dire plus.

- Meikyû Manako a accepté d'aider Kaze et l'organisation en leur apprenant le kinjutsu de scellement, mais elle a gardé une dent contre le Yoake. La première et dernière fois que je l'ai croisé, elle se trouvait à la Porte du Nord, mais je ne peux pas garantir qu'elle s'y trouve actuellement. Mais si tu veux essayer de la rencontrer, essaie là-bas.

Elle lui montre sur la carte où ça se trouve, du moins, une carte qui date d'avant le réveil du dieu du désert, elle ignore s'ils devront remettre les cartes à jour ou si la Porte de l'Est a survécu au réveil du dieu des sables.