Du sable à perte de vue. Cela ne faisait pas longtemps qu'il était parti et pourtant, à chaque fois qu'il voyait cette étendue dorée touchant l'horizon, Sharrkan devait prendre quelques secondes pour reprendre son souffle. Le sentiment d'être à la maison était quelque chose d'impossible à reproduire artificiellement. Et pourtant... avec ses chaleurs extrêmes et son sable brûlant, Kaze n'était pas forcément l'endroit le plus accueillant. Mais c'était la maison.
Le voyage s'était déroulé parfaitement bien, sans accroc. Madame Ka'roza avait pu se dégourdir les pattes et malgré le fait qu'elle appréciait voir du pays, elle était la plus soulagée des deux de rentrer. Mais Sharrkan portait un poids dans le cœur. Le bandeau kumojin dans son sac semblait peser une tonne ; mais il n'avait pas réussi à s'en débarrasser. Pas voulu, non plus. Même s'il n'était définitivement plus shinobi de la Foudre, c'était un élément important de son passé et de son histoire. Jeter son emblème ne changerait rien à ça.
Mais le travail ne pouvait attendre plus longtemps. Il s'était quand même octroyé le luxe de passer chez son clan en premier, rassurer ses proches et se rafraîchir après ce long voyage. L'Impératrice était certainement impatiente de connaître tous les détails de son séjour et effectivement, il avait beaucoup à lui raconter. Après s'être assuré d'être présentable, il se rendit au manoir des Asaaras, se demandant si la statue de Raizen était restée debout... Et si Mukuro s'était demandé pourquoi elle n'avait pas été reconstruite entièrement.
Il ne se doutait pas qu'il allait la rencontrer plus tôt que prévu.
Ni une. Ni deux. J'enchaînai calmement une série de mudras et générai un puissant courant électrique que j'envoyai tout droit sur le jeune homme à la chevelure blanche. Tel un flash lumineux, celui-ci vint s'abattre sur la position de sa cible et ce - sans aucune forme d'introduction et sans aucune forme de présentation... De toute façon, il savait déjà qui j'étais et pourquoi j'étais là... N'est-ce pas -
« Monsieur le traitre ? »
Oh, j'étais sûre de ne pas m'être trompée de cible. Je l'avais bien vu depuis la fenêtre de la pièce où j'étais cachée et je l'avais bien reconnu ; Sharrkan, membre de l'organisation de Suna no Fukkoku-sha disparu depuis quelques jours du pays. (Et avec lui le même jour, la statue de Raizen aiujourd'hui en poussière devant la fenêtre de ma chambre.. Sniff) Mais ça, ce n'était pas le plus important... Non. Le plus dérangeant, c'était son absence et les informations qu'il avait sur l'organisation.
On n'était pas un village, mais on était tout autant méfiant qu'eux envers nos propres membres. On avait énormément recruté ces derniers temps, à tel point qu'il en devenait difficile de tous les surveiller. Mais on gardait l'œil, au moins sur les personnes maîtrisant les arts shinobis parmi nos rangs. Ces personnes qui quittaient le pays sans prévenir au préalables étaient considérées comme suspectes - et je considérais de mon devoir de les surveiller - ou de les éliminer si nécessaire.
Enfin... S'il avait daigné se remontrer ici aujourd'hui, cela voulait dire qu'il avait encore des choses à faire au pays. Pas vrai ? Ou alors qu'il avait du culot et qu'il voulait se frotter à Mort... Quoiqu'il en soit, il était louche et je n'allais pas le laisser filer comme ça... Non.
Calmement, je descendis de mon perchoir où j'étais cachée pour me dévoiler au grand jour. Toujours d'une attitude relâchée, je sortis une cigarette de ma poche que je coinçai entre mes lèvres et je me rapprochais de ma cible d'un pas calculé... Je restais prudente, ne sachant pas si j'avais pu faire mouche. Et je me tenais prête à riposter si nécessaire.
Sharrkan n'avait pas pu voir ce qui l'avait frappé dans le dos. Comment aurait-il pu ? Il n'avait pas les yeux derrière la tête. Qui était donc l'auteur de cette attaque ? Encore une question sans réponse pour l'instant, vu qu'il était absolument incapable de tourner la tête pour voir la source du danger. Au moment de la frappe, il y avait eu un éclair, puis il était tombé raide comme un piquet sur le sol.
Et encore maintenant, il avait la joue collée contre le sable, inspirant de la poussière dans un pauvre mécanisme de survie. Les muscles de son visage, tout comme ceux de son corps, étaient contractés à leur paroxysme. Figé dans une expression de souffrance extrême, il ne pouvait bouger ne serait-ce que le petit doigt, l'intense courant électrique tardant à sortir de son organisme.
Son instinct de survie lui hurlait de se relever et de s'enfuir, mais son corps ne répondait pas. Ses dents étaient tellement serrées qu'il avait l'impression qu'elles allaient se briser ; et même si ça ne suffisait pas à étouffer ses gémissements de douleur, ça l'empêchait au moins de se baver dessus.
Mais Sharrkan avait en tout cas reconnu à qui appartenait cette voix. Mukuro... Est-ce qu'elle était folle ? Oui, c'était une question rhétorique. Il savait qu'elle était un peu allumée sur les bords, mais il ne se serait pas douté que ce serait à ce point. Elle aurait pu le tuer ! Et tout ça pour quoi ? Parce qu'il n'avait pas reconstruit la statue pendant quelques jours ?! Elle était vraiment tarée...
Lorsque son corps ne fut plus parcouru d'énormes spasmes et que sa mâchoire se décrispa un minimum, il articula dans le sable :
Il me posait la question comme s'il ne le savait pas... Ne le savait-il vraiment pas ? J'arquai un sourcil et vins me poser au dessus de lui et écrasai sa main droite à l'aide de mon pied afin de l'immobiliser dans le sable. Et, toujours de mon regard effroyablement inexpressif, je dégainai mon sabre et le plantai juste à côté de son visage, menaçant à quelques millimètres près le bout de son nez.
S'il voulait jouer à l'imbécile pour essayer d'échapper à son sort, je serai sans pitié envers lui et je n'hésiterai pas à lui trancher tous les doigts de sa main avant de le tuer. Toutefois... Assez étrangement, il donnait vraiment l'impression de ne rien savoir... Je fronçai les sourcils, hésitant un court instant et me décidai à lui laisser une chance et le bénéfice du doute...
« Je vais te laisser une chance de t'expliquer. »
Sans doute parce qu'il était un ancien camarade et qu'il m'avait enseigné une illusion (d'ailleurs, réponds à ce rp avant de mourir stp) et cela jouait en sa faveur. J'acceptais de lui laisser la possibilité de s'exprimer et de me donner une explication. Mais aucune excuse n'était tolérable et je n'acceptais que la vérité... Je commençai d'abord à exposer ses méfaits.
« Tu es membre de l'organisation et tu détiens des informations non négligeable sur celle-ci. Sauf que tu as quitté le pays, sans prévenir... Dois-je te faire un dessin pour que tu comprennes...? Questionnai-je d'une voix menaçante ...Maintenant, dis-moi - où es-tu allé et qu'as-tu fais ? C'est la seule chance que je vais te donner pour t'en sortir. »
À ces mots, je rapprochai la lame aiguisée de son petit doigts et renforçai le poids de mon pied sur sa main. Et j'étais on ne peut plus sérieuse - les traitres n'étaient que des ennemis à abattre. C'était là, toute la reconnaissance que je pouvais lui montrer pour son apprentissage - au delà, c'était ses doigts qui volaient.
Non vraiment, ce n'était pas l'accueil que Sharrkan avait imaginé en rentrant. Il avait bien compris que les personnes de cette organisation étaient pour la plupart détraquées et très peu chaleureuses, contrairement à leur unité des Shidan, mais tout de même. Il avait même espéré recevoir un sourire de l'Impératrice en échange de toutes ses bonnes nouvelles... Et bah non.
A la place, il était allongé sur le sol, la face dans le sable, une - certes, très belle - femme appuyée de tout son poids sur son dos, qui lui écrasait la main et le menaçait de son sabre. Son corps entier était déjà parcouru de souffrances à cause du raiton, alors un peu plus ou un peu moins... Non, vraiment, super génial. D'ailleurs, heureusement qu'ils étaient sur du sable et pas de la terre ferme ou de la roche : ça amortissait un peu la pression physique qu'elle exerçait.
Lorsque Sharrkan entendit l'explication du pourquoi de ces agissements, il ne put retenir un profond soupir qui fit voler quelques grains de sable qui se trouvaient devant son nez. Sérieusement ? Il était dans cette situation à cause d'un problème de communication entre les deux femmes ?! Ah, il aurait presque pu en rire, s'il ne risquait pas de mourir.
« Sans prévenir ? J'ai eu l'autorisation de l'Impératrice. Elle sait exactement où j'étais et pourquoi, et j'étais en train d'aller la voir pour lui faire mon rapport. Sans prévenir, tss... »
Il essaya de se relever, mais le poids savamment réparti sur ses membres l'empêchait de bouger. Ce n'était certainement pas le moment de faire une remarque sur la masse de la jeune femme.
« Tu crois vraiment que je me serais embêté à revenir si je vous avais trahis ? Je tiens à ma vie hein ! »
Heureusement que ses muscles se détendaient assez pour le laisser parler, parce qu'il était sacrément énervé maintenant. Et puis elle faisait quoi avec ses doigts là, c'était une menace ? Ah, lui couper les doigts, comme c'était original. C'était seulement la 2ème fois en très peu de temps quoi. Puis soudain, il eut un flash d'illumination.
« Ohhh j'ai compris, c'est un test c'est ça ? Kuuli voulait voir si je balançais les infos, même à un autre membre de l'orga ? Bon bah j'ai réussi là, c'est bon ? »
Ah, si c'était que ça... bon. Il aurait certainement à se plaindre de l'attaque Raiton mais bon, au moins maintenant, il savait ce que ça faisait de se faire frapper par la foudre. Une expérience de vie à ne pas manquer, assurément. Soulagé, le Shidan se permit même de faire une blague.
« Tu sais, normalement, quand j'ai une femme au-dessus de moi, ce n'est pas dans ce genre de situation... »
Oui, de l'humour bien beauf. Mais si ça pouvait la faire dégager de là plus vite...
Je marquai une pause et pris un temps de réflexion... Dans d'autres situations, j'aurais déjà tranché la tête du traitre. Mais étrangement, il m'avait l'air sincère et sa réaction m'avait l'air des plus naturelles. - Et comme il le disait ; quel intérêt aurait à revenir ici s'il était un traitre ? Et quel intérêt aurait-il à aller voir Kuuli - surtout que sa réponse pouvait être aisément vérifiée ? Mais ses dernières paroles m'extirpèrent de mes pensées.
« Oh... Tu es encore en état de penser à ça même en étant dans cette position ? Je ne sais pas si c'est mon éclair qui ne t'as pas assez grillé pour te faire comprendre la situation ou si c'est parce qu'il t'a trop grillé que tu en perds la tête... Devrais-je réessayer encore une fois ? »
Je finis par lâcher un soupire et par me relever avant de rengainer mon sabre dans mon fourreau. Si ce n'était qu'un malentendu, les choses devraient se régler assez facilement. Et c'était l'idéal, pour lui comme pour moi.
« On va aller confirmer ça auprès de l'impératrice et ça sera réglé. »
Cela dit, qu'est-ce que c'était rien chiant - devoir faire tout un détour pour cette broutille qui n'avait même pas lieu d'exister alors qu'à côté d'autres travaux plus importants m'attendaient. Oh, dear... Je soufflai un nuage de fumée, quelque peu sur les nerfs...
À ce même instant, je constatai le sale état dans lequel il se trouvait. Ça aussi, c'était un problème... Enfin, ça se soignait aisément avec quelques bandages - il se retrouverait comme sur sa photo d'avatar ce qui n'était pas plus mal. Posant une main sur la hanche, je lui proposai le choix ;
« Tu as deux choix ; on peut aller voir l'impératrice maintenant ou passer à l'infirmerie avant... Mais si tu es encore en état de déblatérer des conneries, je suppose que tu es encore en forme, mh ? Enfin, à toi de voir... »
Mon regard ne se voulait ni menaçant, ni gentille. Mais neutre et blasé... Quoique, un poil méfiant, car dans mes souvenirs, la dernière fois que j'avais posé la question à la manieuse de sable, cette dernière ne m'avait donné aucune réponse... Le revoir surgir au pays du jour au lendemain, sans aucune nouvelle entre temps, ça restait tout de même étrange.
...justement parce que je suis dans cette position. avait-il faillit lui répondre avant de se raviser. Elle était folle et capable de mettre ses menaces à exécution. Et la dernière chose dont il avait besoin actuellement, c'était bien devenir un légume. Du coup, il se contenta de sourire, mais ça passait crème vu qu'il avait de toute façon la face enfoncée dans le sol.
Et enfin, Mukuro daignait lever son dense fessier du dos meurtri du Kazejin. Péniblement, il se releva, des éclairs douloureux encore présents dans ses articulations.
« Ah tiens, mais quelle bonne idée ! Allons voir l'Impératrice ! »
Est-ce qu'elle l'avait eu toute seule ? Parce qu'il fallait vraiment aller la chercher, celle-là. Enfin bon... se sortir d'un pétrin pour s'en fourrer dans un autre, la journée était encore loin d'être terminée.
« Oh, tu parles de ça ? » dit-il en désignant les endroits où sa peau avait roussi, ainsi que ses vêtements ruinés. « Naaan, c'est rien du tout. J'avais même pas remarqué. Et puis Kuuli me manque trop. »
Il épousseta du mieux qu'il pouvait ses habits et se recoiffa tant bien que mal. Bah, au moins elle verrait à quel point sa subordonnée était cinglée. Ptêtre même qu'il réussirait à obtenir un dédommagement. Ou alors, ohhh... des bisous magiques de l'Impératrice. Oui, ça ferait aussi l'affaire.
Mukuro sur ses talons, Sharrkan entra dans le Manoir des Asaaras et enfin dans le bureau de Kuuli.
« Impératrice. »
Il avait essayé de se pencher pour la saluer, comme d'habitude, mais ses muscles étaient encore beaucoup trop raides pour ça. Ça donnait un mouvement beaucoup trop étrange mais bon, c'était l'intention qui comptait. Il se redressa et lui lança un franc sourire.
-Au nom du Désert, qu'est ce que vous avez encore fait.
Une main sur front, l'autre massant ses tempes. Bon l'énergumène à moitié cramoisi, c'était pas forcément le bonheur de sa journée. Mais un excité, plus Nobume dont son prénom signifiait plus que n'importe quel adjectif existant dans le répertoire de l'Immaculée. Il fallait visiblement toujours que là ou elle s'y attendait le moins des problèmes surgissent. Une rapide déduction, et elle haussa les épaules. Calmement, elle se rapprocha des deux énergumènes son visage tentant d'aborder de nouveau une expression aussi neutre que possible. Allumant une cigarette, elle invita à s'asseoir celui qui venait de revenir de son petit voyage.
-Premièrement, Mort il serait quand même sympathique tu n'agresses pas tes petits camarades juste parce que tu n'es pas au courant de tout.
C'était quand même drôlement étrange de se retrouver à donner des leçons de morale à des individus pourtant capable et compétents, mais après tout. Il était normal que des conflits éclatent, et pour le moment celui qui avait eu l'indécence de poser ses lèvres sur les siennes était encore vie. Finalement, quelque part la demi-géante devait l'avouer ce châtiment était juste. Mais le dire à Mort, c'était prendre le risque qu'elle recommence et peu de gens de l'organisation résistaient à l'éventail de capacités de l'élémentaire. Son attention se tourna donc vers l'ancien Kumojin.
-Et la prochaine fois que tu pars, tu comprends maintenant que prévenir ou laisser sous-entendre que tu as des choses à faire, ça t'éviterait de finir en brochettes. En effet j'ai reçu une lettre, à laquelle je n'ai pas donné suite car cela était inutile. Mais la prochaine fois évitez de vous foutre sur la tronche, c'est à dire qu'on bosse ensemble quand même.
Elle était exaspérée mais comprenait le raisonnement même simpliste, de son bras gauche et la naïveté de l'homme.
-Néanmoins, Mort tu as eue raison dans le fonds et cela me toucherait presque. Je t'aviserai la prochaine fois que quelqu'un disparaît et que j'en ai conscience, mais je suppose que notre cher ami ici à des obligations à reprendre dans le désert n'est ce pas?
Comme se faire engueuler par le Capitaine du Shidan. Les remontrances avaient des limites, la futur Impératrice faisait confiance à l'ancien esclave, au gladiateur à la tête de ceux protégeant sa vie depuis les ombres. Mais c'était un autre secret, et Mort n'en saurait rien. Moins de personnes au courant, moins de risques.
-Va à l'infirmerie avant, c'est tout? Vous pouvez disposer si c'est le cas.
J'étirai un rictus. « Au nom du Dieu du désert... » C'était exactement ce que j'aurais aimé dire. Qu'est-ce que vous aviez encore provoqué ? Tout ça à cause d'un stupide problème de communication ? Moi-même, je ne comprenais pas comment on avait pu en arriver là. J'hésitais à rire ou à m'énerver de cette bêtise stupide et ridicule... Un air lasse, je soupirai tout en crachant un épais nuage de nicotine qui vint envahir tout la pièce.
« ...Vous croyez que je n'ai qu'ça à faire d'me foutre sur la tronche avec un camarade ? »
On pouvait entendre dans ma voix un ton agacé. Me latter la tronche avec un allié - c'était bien la dernière chose que j'avais à faire... Je n'aimais pas les entraînements et les combats inutiles et ça, la demi-géante le savait très bien. J'avais presque envie de réclamer compensation pour mon temps et mon énergie dépensée... Enfin, ça serait encore plus une perte de temps, n'est-ce pas ?
Je soupirai, une fois de plus. Il était difficile de rejeter la faute sur quelqu'un. Dans le fond, chacun avait fait ce qui lui semblait lui être le plus juste. On pouvait juste reprocher au timing d'avoir mal agi - la dernière fois que j'avais demandé des nouvelles, il n'y en avait pas.
« Enfin... Au moins, tout était bien qui finit bien. »
Un peu de salive et ça guérira. Si le Kazejin avait voulu venir ici en premier ça veut dire qu'il se portait encore relativement bien... Toutefois, j'avais encore une question à poser à la manieuse de sable - en privé. J'attendis que ce dernier sorte en premier pour reprendre la parole.
Hum, étrangement, l'Impératrice n'avait pas l'air si contente que ça de revoir Sharrkan. En fait, Mukuro et lui se faisaient engueuler comme deux gosses surpris en train de faire des bêtises. Bon c'était sûr que les événements d'avant n'avaient rien d'élogieux, mais pourquoi il se faisait engueuler ? C'était lui la victime dans l'histoire !
« Hein ? Mais je vous avais prévenue ! J'avais dit que le moment venu, je devrais partir rapidement vous-savez-où pour faire vous-savez-quoi avec vous-savez-qui. »
C'était difficile de parler librement avec Mukuro à côté même si au final, ce n'était plus vraiment nécessaire de le cacher maintenant. Tout le Yuukan devait être au courant de la libération de Kumo et de l'existence du Fukkatsu ; et en ayant les bons informateurs, ça devait être très facile de trouver l'identité de ses membres, même si Sharrkan utilisait un nom d'emprunt ici.
Et en plus, l'Impératrice donnait raison à Mukuro. Wow, c'était trop injuste. Elle l'avait torturé, (même si torturé était un grand mot) et lui n'avait révélé aucune information. C'était quand même plus félicitable que le fait de tabasser un coéquipier ! Et en plus de ça, Kuuli le renvoyait sans lui demander plus de détails sur la reprise et la situation de Kumo.
« Bien. Si les détails vous intéressent, je suppose que vous savez où me trouver. »
Il se leva et fit une révérence plus fluide que celle de tout à l'heure, bien que toujours un peu rigide. Mais avant de sortir du bureau de l'Asaara et de se rendre à l'infirmerie, il s'arrêta à la hauteur de Mukuro et se pencha vers elle pour lui chuchoter :
« Oh, au fait... J'ai croisé Raizen. J'aurais pu lui parler de toi, mais... on était occupés. » lança-t-il avec un clin d’œil.
En vérité, il aurait préféré oublier ce moment gênant mais bon, s'il pouvait s'en servir comme une petite vengeance contre la cinglée... il pouvait bien ravaler sa fierté pour quelques secondes. Puis, fier comme un paon touché dans son ego, il sortit du bureau.
Accueil
