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Sous le regard de l'au-delà | Ft Yanosa

Kyûdame Nanashi
Kyûdame Nanashi

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Mar 30 Juin 2020 - 1:45
"Tu vois... j't'avais dis que j'pourrais y arriver, j'le voulais juste pas...", cette tombe, elle ne te répondra pas, tu en es consciente n'est-ce pas ? Pourtant tu lui parle. Foutaise. Ce n'est pas à ce petit bout de marbre futile que tu t'adresse. Au-fond, tout ce que tu veux, c'est qu'il t'entende, tu sais qu'il t'écoute et qu'il te regarde là-haut. Tu le sais, mais ça ne te suffit pas. Six mois se sont écoulés, une demi année, et pourtant, tu as l'impression que c'était hier. Tu les revois, ses camarades, ramener sa dépouille, parmi tant d'autres. Tu revois cet air fatigué sur son visage, tu revois encore les plaies qui l'ont tuées. Cette vision te hante, chaque nuit de chaque jour. Jamais tu ne parviendra à accepter son départ, et pourtant, tu essaie d'aller de l'avant, peut-être vainement, mais... ta fille te l'as bien assez répétée, et tu admire son cran : il ne voudrait pas vous voir toutes les deux à vous morfondre comme deux femmes faibles. Il ne cessait de répéter que vous étiez ses fiertés, ses trésors, hors de question. Glissant le goulot de la bouteille à tes lèvres, tu bois ce précieux nectar, tu viens ici de plus en plus tôt, le soleil se lève à peine, mais ça fait déjà une heure bien tassée que tu es là, assise au sol, alors qu'un brouillard matinal se forme petit à petit entre les montagnes du pays, englobant doucement le village d'une couche fraîche, refroidissant tes joues et ta peau alors que le précieux liquide que tu ingurgites te tiens chaud. "T'es qu'un crétin... Tu l'sais ça ? Pourquoi tu nous as laissée toutes les deux...", laissée tomber... tu y va peut-être u peu fort, mais plus le temps passe, et plus tu lui en veut. Oh, cela passera sans doute, c'est une évolution normale. Le refus, l'abandon, la colère, puis l'acceptation et les premiers pas en avant. Tu ne le sais pas encore, mais tu es sans doute dans la colère. Ses bras, son odeur, son sourire, son rire, tout te manque et lui, lui... il a fallu qu'il se fasse abattre dans un assaut stupide ! Comment pourrais-tu ne pas être en colère ?

Engloutissant une énième gorgée d'alcool, puis deux, trois, jusque six, tu retire ce liquide de tes lèvres, poussant un soupir, les larmes sur tes joues perlent doucement jusqu'au sol tandis que tu ne sait plus quoi dire. Serrant les dents avant de te calmer, secouant un peu la bouteille pour voir ce qui reste du liquide, pas grand chose, évidemment. "Tch... tu nous manque abruti. T'as intérêt à veiller sur la gamine... j'peux pas être partout, faut qu'j'fasse ton rôle maint'nant... feignasse.", éclatant de rire alors que tu vide ta bouteille, un rire expressif, mélangé à quelques sanglots que tu essaie difficilement de dissimuler derrière ton euphorie passagère. Ce stratagème ne trompera sans doute que toi, mais tu t'en moque pas mal. Tu essuie fièrement tes larmes, tu comptes pas craquer comme ça. "J'suis toujours aussi forte qu'avant t'sais. J'vais pas pleurer. J'pleure pas. Tch", quelle bonne blague, tes joues sont trempées, tes yeux brillent de ces larmes qui ont coulées et tes lèvres tremblent... "J'PLEURE PAS !"
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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Mar 30 Juin 2020 - 11:16
Le travail, à tous les niveaux, se poursuivait d’arrache-pied. De mission en mission, d’entraînement en entraînement, de leçon en leçon, le quotidien de l’Oterashi se retrouvait plus rythmé que sans doute jamais auparavant. Une charge qu’il acceptait cependant volontiers, au vue des nécessités, et qu’il s’était même pour partie imposé lui-même en fondant pour de bon une équipe à part entière. Shuhei et Karasu faisaient des progrès à n’en pas douter, et feraient des recrues de choix pour des missions plus complexes lorsqu’ils seraient fin prêts. Tout ce qu’espérait Yanosa, c’est qu’ils vivraient assez longtemps pour voir ce jour arriver car, et cela lui peinait d’y penser, les morts risquaient de s’amonceler en dépit de toutes leurs précautions dans les semaines ou mois à venir. S’appesantir sur ces songes n’avançaient cependant à rien et, pour garantir la pérennité d’Iwa, tout ce qu’il pouvait faire… c’était continuer de faire son travail, et plus encore.

Ce jour-là, en l’occurrence, allait donc comme souvent commencer sur les chapeaux de roue : le guerrier aux cheveux rouges avait en effet reçu la veille au soir un dossier de la part de l’Académie, et il n’avait pas eu besoin de lire la note qui y avait été attachée pour comprendre de quoi il allait s’agir. Ainsi, le Commandement avait enfin choisi de lui confier des élèves de lui-même sans qu’il n’ait à les démarcher en personne et surtout… de force ? C’est que ses méthodes donnaient donc des résultats satisfaisants et, si il pouvait évidemment se contenter de ça, l’Oterashi comptait bien poursuivre toujours un peu plus loin et plus fort. Kyûdame Nanashi. Cette femme d’une trentaine d’années, qui venait tout juste de valider son diplôme et d’obtenir le grade de Genin, avait perdu son mari il y avait de ça six mois environ. Une information que Yanosa ne trouva pas dans son dossier publique, mais plutôt dans les registres plus officieux du Sazori qu’il était allé visiter dans la soirée. Peut-être ne se serait-il pas montré aussi inquisiteur en d’autres circonstances, mais le fait était qu’une graduation à un âge si tardif n’était pas anodin, surtout pour une citoyenne qui avait vécu si longtemps entre les montagnes d’Iwa. Toutefois, il n’avait pas fallu longtemps au Chûnin pour recomposer les morceaux qui avaient pu mener à sa conclusion finale.

Son mari décédé, Nanashi n’avait eu d’autre choix que de prendre les armes. Pour elle-même… mais aussi pour sa fille. Un profil à la fois atypique... et tristement dans l’air du temps.

Comme pour toutes les personnes dotées d’un degré ou un autre de compétence en Ninjutsu, figurait également dans son dossier classé des informations sur ses habitudes les plus courantes et facilement identifiables. Des informations que l’Oterashi ne se priva pas d’exploiter en se rendant ce matin-là, avant-même les premières lueurs de l’aube, aux abords du cimetière du village. Dans un silence mortifère, il s’approcha par les hauteurs sans se laisser voir, et en dépit du fait qu’il disposait de toutes ces données à sa disposition, fut tout de même troublé de trouver Nanashi là, agenouillée et apparemment en pleine conversation avec les esprits. Ou, du moins… un esprit. Il était arrivé tôt : elle, devait être là depuis déjà bien longtemps. Yanosa changea ses plans : il n’avait pas à attendre ou à en observer davantage. Laissant ses bruits de pas se faire entendre par la veuve, il s’approcha donc dans son dos, les bras simplement laissés le long du corps, simplement drapé dans son kimono beige foncé usé et rudimentaire.

Et, alors qu’il s’apprêtait à aborder la Kyûdame, il vit la pierre tombale au-delà de ses frêles épaules. Oui, l’homme qui était enterré là-dessous, se rappela-t-il, avait combattu à Tetsu. Et, comme beaucoup d’autres… comme Hisa… n’en était pas revenu vivant. Sa mâchoire, jamais vraiment détendue, se serra encore davantage.

« ...Nanashi Kyûdame. On m’a transmis votre dossier. Je choisis normalement moi-même mes apprentis et coéquipiers, mais il semblerait… que le Commandement veuille absolument vous voir collaborer avec moi. »

Marquant une pause, le Tellurique s’assura de pouvoir fixer Nanashi dans les yeux avant de poursuivre, contournant la pierre tombale si nécessaire si elle ne s’était pas déjà tournée vers lui.

« Je suis Yanosa, Yanosa Oterashi, chef de l’Équipe Six. Et avant qu’on puisse envisager de partir sur le terrain ensemble… il va falloir qu’on parle. »

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Kyûdame Nanashi
Kyûdame Nanashi

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Mer 1 Juil 2020 - 0:55

Sous le regard de l'au-delà...



Printemps 204 -







Kyûdame Nanashi, c'est bel et bien ton nom. Toutefois, tu ne t'attendais pas spécialement à ce qu'il soit cité dans cet instant. Un espoir fou, utopique, te fit croire que c'était bel et bien la voix de ton aimé, hélas, il n'en est rien et la désillusion est fortement désagréable. La vision de ce garçon te ramène les pieds sur terre et tu expire un soupir de désapprobation. Tu n'aime pas être dérangée dans ce moment précis de la journée, et lui, il choisit justement cet instant-ci pour te rencontrer. Quel manque de considération pour ses aînés. Quelle impolitesse, cela lui importe peu il semblerait. La raison de sa présence devant toi ? Dérangeante. Il vient dans le cimetière, pour te prévenir que la direction du village t'as assignée à une équipe. Fronçant les sourcils, tu lèves les yeux au ciel, te retournant à nouveau vers la tombe de ton défunt époux tout en l'écoutant à moitié d'une oreille. "J'vois qu'ces crétins n'on pas écouté mon avis. D'toute façon j'ai pas le choix. J'me trompe jeune homme ? Tch", tu ne peux pas le nier, de toute façon, tu ne t'attendais pas à ce qu'ils te laissent faire ton chemin seule. Il fallait bien qu'ils te casent quelque part et cet homme semble l'heureux élu. Quelle chance a-t'il de t'avoir désormais sous son commandement. Vidant ta bouteille une bonne fois pour toute, tu dépose une rose sur la tombe alors que tu fixe les pétales de celle-ci. Chaque matin tu en ramène une nouvelle, encore et encore. Tu reste plantée là, silencieuse, calme, immobile, comme si le temps s'était arrêté, comme si tu n'étais plus qu'une pale peinture de toi-même, une statue.

"Hé bien, qu'attends tu ? Parle donc mon garçon. On ne va pas y passer la journée.", tu ne comptais pas lui accorder la journée entière en effet, il venait de troubler ton moment le plus important, et il ne semblait pas y voir de regrets ou de compassion. Cet homme as-t'il un coeur ? Ressent-il ce que tu peux ressentir devant la fatalité face à laquelle tu es impuissante ? Qu'importe, il doit parler, il a quelque chose à dire, qu'il le dise dès à présent. Lui qui se trouve debout face à toi, son regard fixé dans le tien alors que tu lui tient tête, que tu reste là, assise en tailleur, tes coudes sur les genoux, ta tête relevée pour lui faire face, fière et digne malgré la situation. Il n'est pas né celui qui te fera baisser les yeux ! Bref, futilité. Qui se soucie de savoir lequel des deux baissera les yeux. Une seule chose importe désormais, qui s'exprime.

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Oterashi Yanosa
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Mer 1 Juil 2020 - 14:19
Peu enchantée. Mais, en pareil contexte, c’était à vrai dire assez peu surprenant, et Yanosa ne s’était pas vraiment attendu à autre chose. Si Nanashi avait du intégrer les rangs par conviction, elle l’aurait fait il y a bien longtemps déjà : aujourd’hui, elle le faisait parce qu’elle n’avait pas le choix, que ce soit pour de simples raisons économiques, ou parce qu’elle estimait le devoir à son défunt mari. Pas franchement les meilleures motivations qui aient pu exister, selon l’Oterashi, mais cela ne voulait pas pour autant dire que la veuve ne pourrait pas se montrer efficace sur le terrain. Car ce dont elle pouvait manquer en terme de motivation et d’intérêt pour ce métier à risque, elle pourrait potentiellement le compenser par sa maturité… c’était, du moins, ce qu’espérait le guerrier aux cheveux rouges.

« Non en effet. Que ce soit pour toi comme pour moi » répondit-il sèchement.

Le passage au tutoiement était significatif quand il s’agissait de l’Oterashi. Il ne considérait pas manquer de politesse lorsqu’il tutoyait une personne, et ne réservait le vouvoiement qu’à des personnalités importantes qui pouvaient facilement se froisser et se braquer quand on ne leur montrait pas le respect qu’ils pensaient leur être dû. Par déférence pour son deuil et la vie qu’avait déjà mené Nanashi, il s’était introduit à elle par le vouvoiement : désormais, alors qu’elle était de toute façon vouée à rejoindre son équipe quoi qu’il ait à en dire, les derniers gonds de sa politesse limitée avaient sauté. Entre elle et lui se trouvait à présent la pierre tombale de son mari, où la veuve éplorée mais à l’esprit visiblement combatif venait de déposer une énième fleur qui fanerait dans la journée. Yanosa exécrait ce genre de rituels : il ne jugeait pas ou peu ce qui s’y accrochaient, qui les pensaient nécessaires à leur équilibre, mais il lui était impensable de se les approprier pour lui-même. Les tombes ne parlaient pas, et le seul répit que pouvait trouver son esprit dans les moments les plus difficiles demeurait exclusivement au coeur des combats et des batailles. Jamais il ne cesserait de se battre, et c’était ainsi qu’il rendait hommage jour après jour à ses camarades disparus.

Suite à l’invective de la veuve trentenaire, le Tellurique marqua une pause, faisant darder vers elle un regard dur et intense, avant de lui répondre.

« … Cette bouteille. Du saké, il empeste d’ici. Chacun vit sa vit comme il l’entend, mais si une seule fois l’alcool t’empêche d’être à la hauteur, je te garantis que ton sevrage n’aura rien d’agréable. Et que tu sois mon aînée ou pas n’y changera rien... Tout le monde a ses casseroles, ici, je peux te l’assurer. Et la compassion… ma compassion… ne t’aidera pas à devenir assez forte pour rester en vie. Car c’est bien ce que tu veux n’est-ce pas…. Rester en vie… ? »

Il marqua une pause, marchant sur le côté pour se dégager de la ligne de vue de la veuve et fixa un point dans l’horizon vers le centre ville.

« J’ai lu dans ton dossier que tu avais des facilités avec le magnétisme : Jiki Masami, une Genin comme toi, possède également ce don. Je te conseille de la solliciter pour améliorer ton contrôle sur ce pouvoir, et le développer autant que tu le peux. Oh, elle n’a que quinze ans, d’ailleurs, j’espère que ça ne te posera pas de problème… Tu vas de toute façon devoir te faire à l’idée… que des menaces mortelles et des individus dangereux se terrent partout dans le Yuukan, et qu’ils n’auront aucun égard pour ton âge.

Chaque membre de mon équipe… m’a affronté avant d’en faire partie. Pense ce que tu veux de ma méthode, mais c’est ainsi que nous pourrons apprendre à nous connaître le plus vite l’un et l’autre. J’aimerais te dire que par égard à ce moment que tu t’étais réservé, je pourrais remettre ce combat à plus tard… mais, l’ennemi sur le terrain se fichera pas mal de ton deuil, alors c’est aussi ce que je vais faire. Suis-moi jusqu’à l’Académie 
».

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Kyûdame Nanashi
Kyûdame Nanashi

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Mer 1 Juil 2020 - 19:37

Sous le regard de l'au-delà...



Printemps 204 -






"Tch", ce garçon ne tarde guère à te faire la morale et cela est pour le moins surprenant. Dire qu'il ne te connait que via un dossier. Pense-t'il sincèrement en savoir assez ? "Tiens donc un peu ta langue mon garçon", ces quelques mots devraient être suffisant pour démontrer que tu ne compte pas le laisser te considérer comme une incapable, tu ne montre toutefois aucune agressivité, seul ton regard est froid et prévenant. Qu'il te prenne pour une élève si ça lui chante, mais qu'il ne te mette pas dans la case débutante, tu aurais bien des choses à lui apprendre à ce bambin, à commence par la politesse. Tu n'es pas une kunoichi de renommée, tu mourras peut-être avant d'être réellement puissante, mais cela relève de ta seule responsabilité et c'est encore ton droit de picoler si ça te chante ! Hélas, il n'a pas tort sur tout : il faut que tu arrête. Que dirait ton âme soeur s'il te voyait ainsi... pourtant, c'est bien le seul moyen que tu trouve pour t'exprimer librement et être assez stupide pour penser qu'il t'écoute. Il marque également plusieurs points au sujet de ton âge, après tout, il est vrai que tout le monde s'en tape. Mais, tu le savais déjà. Tu en jouée lorsque tu étais encore à Ame, profitant de ton âge juvénile pour duper tout ceux qui seraient assez crédule. Que tu soit jeune ou vieille, cela importe peu, après tout, ton objectif reste le même et même du haut de tes 35 printemps, tu restes bien vive pour une "vieille". Vieille... tu ne l'es même pas en plus. Poussant un soupir alors que tu te relève, une fois de plus face à lui. C'est à ton tour de lui gâcher la vue et tu te pose droite, les bras croisés, pile en face de lui. Son monologue est bien assez long pour que tu lève une seconde fois les yeux au ciel, l'écoutant à moitié. Il ne cesse de répéter des choses que tu sais déjà.

"Tu parle bien trop, un ennemi t'aurait déjà tué, surtout là d'où je viens. Ne me sous-estime pas et ne va pas croire que je ne suis qu'une vieille femme qui ne connaît pas les dangers de ce monde. J'ai grandit dans bien plus de danger que tu ne pourrais en citer mon garçon.", en quelques mots, tu viens de balayer tout son discours, maintenant, il sera certes ton sensei, ton supérieur, mais il est important qu'il comprenne que tu n'es pas une de ces jeunes pousses qui sortent de l'Académie Ninja sans avoir côtoyer le monde, CE monde. Toi, au contraire, tu l'as bien assez vu. Tant que tu n'en dors presque plus. Enfin, tu ne tiens pas non plus à commencer sur de mauvaise base. Après tout, c'est toi qui a tenu à devenir Genin, tu l'es, alors tu n'es pas en droit de te plaindre. Hélas, il est bien assez rigolo cet énergumène, le voilà qui te fait la morale comme quoi il aurait pu remettre ce combat à plus tard, comme quoi l'ennemi n'aurait pas attendu, il t'aurait abattu. Soit, que le jeu en soit ainsi. Esquissant un petit sourire mesquin, tu effectue une première incantation, sous son nez. Il a lu ton dossier, il sait donc de quoi tu es capable. "Sache que je suis déjà allé parler à Masami. De plus... l'ennemi ne te laisserait pas choisir le terrain... j'en ferais de même !", les incantations terminées, cimetière ou pas, qu'importe, après tout, tu n'as pas prévue de tout ravager. Tentant d'apposer ta main sur lui, tu t'avance rapidement, cherchant à le toucher n'importe où pourvu qu'il soit atteint.



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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Mer 1 Juil 2020 - 22:49
Alors qu’il avait commencé à initier le mouvement qui l’aurait fait sauter en direction des limites du cimetière, en direction de l’Académie où il désirait tester les facultés pratiques de la kunoichi endeuillée, Yanosa dut se rendre à l’évidence que Nanashi n’était pas prête à le suivre. Lentement, il se retourna, de marbre face l’invective maternaliste qu’elle venait de lui lancer, et l’observant se lever et faire quelques pas dans sa direction. Dans son aura transparaissait le besoin de rétablir un équilibre rompu, de rectifier un tord, et c’était peu surprenant à l’écoute de cette phrase en apparence anodine et marque d’une certaine irritation qu’elle venait de lui lancer. Ce n’était pas grave : à vrai dire, aux yeux de l’Oterashi, il y avait peut-être là le potentiel pour que cette femme, toute Genin qu’elle était, puisse devenir la source d’un avis opposé au sien, un avis de qualité forgé par d’autres expériences que celles qu’il avait engrangé. Le guerrier aux cheveux rouges promouvait ce genre d’interactions… mais encore fallait-il qu’il puisse s’assurer que Nanashi était capable de faire bon usage de son tempérament, de son caractère, en bref, de ses ressources cognitives.

« Avoir grandi à Ame te donne une forme de crédibilité, c’est vrai, rétorqua-t-il en conservant un visage affreusement neutre. Autant que moi quand je suis arrivé ici, diplômé de l’école militaire. Mais ce genre de chose ne te sauvera pas, ni ça… ni l’esbroufe. »

D’un pas leste et lent, l’Oterashi ferma la distance déjà réduite entre lui et la veuve, un mouvement qui témoignait souvent d’une certaine agressivité. Ici pourtant, rien ne transparaissait par le corps du Chûnin autre qu’une écoute exacerbée, une réelle volonté de comprendre… qui cachait, en réalité, la volonté de détruire, pour mieux reconstruire. Car si Nanashi pensait avoir ce qu’il fallait pour lui donner des leçons, il faudrait qu’elle le prouve.

« Parce que, dis-moi, de nous deux… qui sous-estime l’autre ? Si je t’ai demandé de me suivre, c’est précisément pour jauger ton potentiel, être témoin de tes capacités,… Toi… que peux-tu bien déduire de moi, là, à cet instant précis ? »

La question n’avait rien de rhétorique : peut-être, après tout, la femme endeuillée disposait-elle de talents affiliés au mentalisme, qui lui permettaient d’établir rapidement et efficacement des profils psychologiques. Auquel cas, Yanosa aurait été ravi de l’apprendre, et de la pousser à faire usage de ce talent pour qu’Iwa en profite au mieux. Mais alors qu’il songeait poursuivre l’échange de façon pour l’instant purement verbale, l’Oterashi aperçut sans même baisser le menton les mudras composés par Nanashi tandis qu’elle terminait sa phrase. Surpris, le Tellurique le fut quelque peu : il ne connaissait en effet pas beaucoup de maris, d’épouses ou d’enfants endeuillés à ce point plongé dans leurs tourments et à la fois capables de déclencher une rixe à deux pas de la pierre tombale de l’être aimé et chéri. Ainsi soit-il, pensa-t-il de façon fugitive.

Son corps, outil soumis à tant de répétitions et d’entraînements qu’il réagissait à présent avant même l’arrivée de l’influx nerveux, ondula sur le côté, laissant passer la main sans doute chargée magnétiquement de Nanashi. Puis, d’un contre vif, le propre bras opposé du Chûnin alla trouver celui de la veuve… et l’engloutit tout à fait. Son membre, brièvement changé en terre, avait laissé s’engouffrer le coude de Nanashi à l’intérieur avant d’aussitôt se raffermir, changé durablement en roche dure et dense. Yanosa, imposant ainsi la proximité, plongea à nouveau son regard dans les yeux topaze de sa nouvelle élève.

« … Le terrain m’indiffère. La peine de celles et ceux dont on pourrait abîmer la stèle de leurs proches… un peu moins. Beaucoup te le diront, je ne suis pas du genre sentimental. Mais ce qui peut affecter le moral des milliers de personnes qui cravachent pour protéger cette cité, et donc leur efficacité dans leur travail, ça, j’y suis sensible…

A toi de voir, Nanashi. Continuons ici, et tu seras chargée d’aller voir chacune des familles dont une stèle aura été touchée par notre petite danse. Ou bien, tu peux suivre mon conseil… qui n’est pas encore un ordre… et me suivre jusqu’à l’Académie. Et là-bas, tu me montreras… comment tu t’y prendrais pour me tuer. Qui sait, tu pourrais même y arriver...?
 »


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Kyûdame Nanashi
Kyûdame Nanashi

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Jeu 2 Juil 2020 - 19:22

Sous le regard de l'au-delà



Printemps 204 -






Lamentable. Comme tu t'en doutais, il parvint aisément à t'esquiver, après tout, il a beau être particulièrement désagréable, il reste un Sensei d'Iwa et forcément, tes simples compétences ne peuvent pas le duper, d'autant plus qu'il savait à quoi s'attendre en lisant ton dossier. Toutefois, ton but n'était guère de l'atteindre. Si le point combat est un pitoyable échec, la véritable raison de cet assaut est un succès flamboyant. Oh à l'entendre, il ne montrait rien, il était dur et fait de pierre et de glace. Toutefois, le voilà percé à jour, qu'importe ce qu'il dira, le voilà sous son véritable visage. Un rictus se dessinant sur ton visage alors que tu récupère brutalement ton bras, le massant légèrement alors que tu lui jette un sournois regard, de biais évidemment. "Hé bien mon garçon. La voilà ta compassion. C'est appréciable.", relevant la tête, tu te tourne en direction de l'Académie comme indiqué. Si tel est son désir, qu'il en soit ainsi, mais tu es particulièrement fière de ton petit coup tordu. Sa réaction future t'importe peu, il t'a sans doute pris pour une gourdasse prête à saccager le cimetière, bien qu'il te faut l'admettre, en première intention tu tenais à l'atteindre, mais ce n'était qu'un bonus, une récompense. Tu tenais à observer un élan de compassion de sa part. Pour toi ? Non, qu'importe. Tu voulais simplement démontrer que contrairement à ce qu'il dit, il est évidant que ça l'importe tout autant qu'à toi. Tu en as vu des ninjas qui passaient pour insensible, et pourtant... ils restent des Hommes. Qu'importe le grade, la fonction, l'origine, nul ne peut rester indifférent devant la mort elle-même, que ce soit la sienne, celle d'un proche, d'un inconnu. Il a prétendu n'avoir que faire de ton recueillement, il est vrai que dans une bataille, on s'en moque pas mal. Hélas, tu n'es pas son ennemi, et un tel manque de respect ne pouvait passer aussi facilement.

"Je n'ai pas la prétention de te connaître mon garçon, ceci dit, sache que je ne suis pas ton ennemie, et que tu te montre particulièrement désagréable, alors que je me recueillais, tu manque de respect et de compassion, sache le. Désormais, allons-y, tu voulais m'évaluer n'est-ce pas ?", il est vrai que tu te recueille de manière peu commune, mais cela ne regarde que toi et, bien que dans le fond, ce garçon te fasse penser à ton défunt époux, il n'est pas concevable qu'il agisse ainsi en permanence. Le respect n'est pas une question de bataille ou de paix, c'est un présent auquel chacun à droit, qu'il soit ami ou ennemi. Enfin, tu ne va tout de même pas lui refaire son éducation, il est temps de passer à autre chose et tu ne tarde pas à te mettre en route pour l'Académie, suivit ou devancée par le sensei, tu t'avère curieuse de voir ce dont il est capable, mais tu peux déjà affirmer qu'il maîtrise le Doton, c'est un point pour toi !

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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Ven 3 Juil 2020 - 10:59
Échangeant l’un et l’autre un regard plein de tension, celle-ci sembla décroître d’un seul coup lorsque Nanashi se détendit, que ce soit par les traits de son visage ou la position de son corps. Pour une raison ou pour une autre, songea Yanosa, la femme endeuillée avait compris le point qu’il avait voulu mettre en avant et, aussitôt qu’il en fut certain, il relâcha son emprise sur le bras de la kunoichi, la laissant récupérer par une traction encore un peu virulente l’usage de son membre captif. L’instant qui suivit, l’Oterashi comprit toutefois la véritable raison qui avait poussé la Kyûdame à se détendre ainsi. Elle avait donc capté dans son discours une manifestation de compassion ? Entendant cela, le guerrier aux cheveux rouges ne réagit pas, peu désireux de la corriger : passer pour quelqu’un d’un tant soit peu compatissant n’avait, après tout, rien de dommageable, bien au contraire, et Yanosa pouvait même se féliciter d’avoir généré cette perception de lui-même sans avoir recours à l’hypocrisie qu’il abhorrait tant. En son for intérieur, Nanashi était donc prête à voir le meilleurs chez les gens… même si ceux-ci se trouvaient être en réalité de profonds pragmatiques.

Sans un mot de plus, le Tellurique ouvre donc la marche et mène leur duo jusqu’à l’Académie à grandes enjambées au-dessus des toits. Portant son dévolu sur le premier terrain d’entraînement libre, dont la superficie était amplement suffisante pour mener les petits tests d’usage qu’il réservait à ses élèves, il stoppe brutalement sa course en dérapant sur le sol rocailleux, se tournant dans la foulée en direction de la veuve qu’il est en passe de prendre sous son aile. Une expression étrange, quand on parlait d’une personne de quinze ans son aînée, mais l’Oterashi avait depuis longtemps arrêté de juger qui que ce soit sur son âge, plus particulièrement depuis que Toph, leur Intendante de quinze ans, avait pris les rennes par intérim du village. Yanosa savait de quoi pouvait être capable un adolescent de cet âge, et ne prenait de ce fait plus du tout en compte ce paramètre pour évaluer le danger et la compétence.

« Je n’ai pas à être compatissant, respectueux ou même agréable pour faire mon travail : ce qui m’importe à moi, c’est l’efficacité sur le terrain avant tout. Cela étant dit… ne te méprend pas sur mes intentions. Je préfère mille fois avoir à mes côtés un shinobi capable de me contredire en s’appuyant sur une réflexion et des arguments justes plutôt qu’un autre qui me suivrait aveuglément dans l‘erreur.

Nous allons quoi qu’il en soit apprendre à nous connaître… Et je t’aiderai, du mieux de mes capacités, à faire honneur à ton mari. Commençons.
 »

Lentement, il se mit alors en garde, laissant tout loisir à Nanashi de se replacer selon ses préférences sans se rapprocher ou s’éloigner d’elle. Ses genoux fléchis, une main tendue à plat et l’autre arborant des phalanges faussement souples, Yanosa se préparait au pugilat.

« N’oublie pas : si tu penses pouvoir me tuer… alors fais-le. »

Un bref instant passa. Puis, sans autre signal, le Tellurique chargea vers le côté d’une vive impulsion des pieds, conservant la même distance qu’auparavant en testant la capacité de la Kyûdame à suivre une action rapide. D’un vif geste de la main, il fit alors jaillir un dard de roche effilé qui fonça droit vers le centre de masse de la veuve, premier test d’une longue série.


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