Trouver un remède.

Ne pas seulement restreindre mais comprendre et parvenir à inverser le processus.

Briser le cercle vicieux prophétique.


Un lot de mantras inéluctables hantait les pas du Gardien Sacré depuis la libération de cette créature immémoriale et la destruction de la cité céleste, devenu au fil de ses voyages une quête véritable, presque indépendante de l’ordre cardinal lui même. Cela ne relevait pas vraiment d’une missive ou d’une autorité suprême, ni même des mémoires appartenant à ces prédécesseur qui siégeaient dans son esprit. Peut-être au départ seulement, de son devoir absolue envers les peuples isolés et démunis quant devoir en guérir les maux suite à ce fléau.

Ces iris nimbés d’une lueur jaune orangé proche de celle de l’astre solaire reflétaient les épreuves qui avaient forgé au fil du temps la nécessité certaine d’entamer une voie séparée des idéologies propres aux nations et à la passivité implicite des moines envers l'existence de cette résonance. Trop de familles amputés, de villages prospères voué à la famine et la misère, de corps mutilés par l’instabilité d’un chakra altéré, de hameaux abandonné par manque de moyens et de main d’oeuvre. Le simple émissaire des voies célestes était peu à peu devenu un conjurateur si ce ne fusse un guérisseur occulte qui de par ses maigres moyens devait répondre à des conséquences insoupçonnables.

La différence entre le terrain la théorie d’une vie sédentaire s’avérait telle qu’aucun des membres de son ordre ne pouvait naturelle se rendre compte des impact qui parsemait le monde et les nations, notamment ceux délaissés et bien souvent ignorés par les institutions Shinobis. Et même si elles ne le semblaient pas parfois, ce point ne relevait pas forcément de leurs intérêts habituels. Preuve en était cette réunion qui sous ses airs de grande mobilisation sans précédent ne feraient que reporter le problème à plus tard, du moins au yeux du chasseur émérite. Que ce soit aux mains de l’un ou l’autre … Qu’importe, tôt ou tard cela reviendrait.

Non, cela ne comportait guère de réel sens pour lui. Tous les efforts des moines et des gardiens élémentaires pour préserver la stèle jusqu’ici s’avéra être un pur échec ; Et visiblement les quatre nations elles-mêmes devaient s’allier pour en finir avec le responsable. Ce ne serait surement pas là une fin et attendre le prochain responsable et les prochaines personnes chargés de la protection d’un tel pouvoir se montrait une tâche bien vaine. Sans aucune solution pour inverser le processus, avoir la capacité de guérir les conséquences de la résonance, ça n’avait strictement aucun intérêt.

Ainsi fallait-il qu’au moins une personne explore cette troisième voie, certes longue et incertaine mais surement celle qui serait le plus durable si encore elle existait réellement. De là démarrait la grande quête de Gyuren, devant associer dans ce but chaque aspect que pouvait exiger un remède capable de transcender les règles du chakra, d’une part de l’essence à l’origine de la vie.

En considérant les ambitions qui brûlaient au coeur de notre homme, ce pèlerinage spontané prenaient peu à peu des proportions insoupçonnés, où le duo de Kazejin représentait les deux faces d’une même pièce, l’une exposé aux yeux du monde et l’autre enfoui dans l’obscurité d’une cité brisée, déchue. De grands espoirs et un grand destin reposaient sur les épaules du fameux Ashina Mitsuhide, non seulement aux yeux des indépendants et du pays du vent, mais aussi aux yeux du Gardien Sacré. Si d’apparence, ce dernier paraissait plus hésitant et moins endurcie que l’impassible vagabond, la condition et le souffle qui le portait présageaient un élan de liberté et une âme portée vers des horizons bien différents des gradés missionnés par les autres institutions militaires.

Son expérience mêlant tant les guerres, les fléaux que la paix ne pouvait que trop bien l’importance de ce genre de personne n’ayant rien à perdre et encore porté par la flamme mystérieuse portant certains à se libérer de leurs chaînes.

Ce fut ainsi dans la confiance de cette impression que l’étape de l’escorte se conclut, le guerrier tourné vers la foi s’étant détaché de son escalade au sommet pour fondre de son côté vers les profondeurs d’Hikari. Surement dans le même instant, les deux êtres s'engouffraient à travers les feuillages des cités ancestraux pour emprunter chacun leurs propres voies … L’un de l’alliance et l’autre du remède.

Sur sa route, Gyuren envisageait de reprendre une part de ses investigations depuis le début afin de mettre en relief le lieu où tout a commencé avec les récentes découvertes effectués lors de ses aventures le long du pays du vent. Il voulait littéralement profiter de cette réunion de coalition pour inspecter les ruines du temple et de la stèle, analyser via ses compétences les moindres recoins afin d’y dénicher d’éventuels indices et informations oubliés par les moines et les shinobis. Mais avant cela, une autre étape s’avérait nécessaire, surtout en considérant la durée de son absence depuis sa dernière visite à Hayashi : L’état de ses confrères et le résultat des recherches développés sur les potions et concoctions à cet effet.

Ce serait là une sorte d’actualisation de ses connaissances et de partages de celles-ci, le tout pour l’initier à un art affilié bien souvent à l’alchimie et dénommé par les ninjas comme le Rentanjutsu. Après le désert, cet environnement recelait d’autres atouts que notre homme se devait d’exploiter, notamment via des plantes et substances qui n’existaient nul par ailleurs de par l’aspect sacré de ces terres où poussaient des choses parfois incroyables, peu connus du monde extérieur.

Ses recherches allaient se faire sur plusieurs niveaux en même temps ; Les moyens de guérisons naturelles, celles liés aux cardinaux et enfin celles liés à la source même de ce fléau mondial.