Pendant toute cette sombre occupation tu avais gardé le silence le plus complet, et ne t'étais jamais interposée quelle que fut la situation. Ca t'avait fait un peu de peine de voir Kumo dans cet état, placé à l'arrêt... On disait que rien ne pouvait arrêter le progrès mais apparemment c'était faux. Celui de Kaminari tout entier avait été stoppé...

Ca ne pouvait pas se passer autrement, un pays de culture et de science tombant aux mains de rustres ayant du mal à compter les doigts de leurs mains; ça t'étonnait pas et c'était même logique. Toi t'avais suivi la tienne, qui vivra verra. Et tu avais vécu jusqu'à ce tout se résolve tout seul bien qu'étrangement.

Et ça t'avait fait faire d'une pierre deux coups; respectant en même temps les ordres de la Raikage par intérim qui même si elle ne l'était pas pour les esprits rebelles représentait tout de même l'autorité, la hiérarchie même si on la disait "que" Juunin. Ici elle était l'équivalent au moins d'un colonel de l'armée Kaminarijin !

Un paquet de têtes aurait dû tomber suite à leur retour, pour toi, mais les Kyoujin du Fukkatsu te paraissaient bien moins enclins que toi à faire ce qui devait être fait. Et peut être que c'était pas plus mal comme ça... Jouer la carte de la sécurité, vouloir stabiliser la situation pour mieux diriger n'était pas idiot.

T'allais peut être en découvrir un peu plus à ce sujet, l'Heidan avait demandé à te voir. C'était rare qu'on te convoque...

"Yamanaka Kururi, au rapport."

On sentait dans ta voix l'habitude martiale, cette discipline que n'avaient pas les trois quarts des Kumojin. Ce que tu pensais d'elle avait si peu d'importance en comparaison de tout le reste...

Convoquée était un grand mot. L'Uzumaki alors occupée à éplucher les dossiers médicaux du complexe comme elle en avait toujours eu l'habitude, était tombée sur celui de cette Kunoichi. Une Yamanaka. Elle ne l'avait jamais rencontré par le passé pourtant la date indiquée sur son dossier confirmait que cette Kumojin était présente depuis un long moment.

Sazuka avait encore de nombreuses personnes à découvrir et apprendre à connaître dans ce village, bien qu'elle en ait alors qu'elle y officiait en tant que médecin rencontré un certain nombre, lors des visites médicales obligatoires. Et rapidement, la jeune femme arriva. Elle l'observa un instant. Son allure était singulière et son visage paraissait assez dur.

-Bonjour Yamanaka Kururi. Vous pouvez... vous relaxer. Elle comprit aussitôt qu'elle avait en face d'elle une juunin formée à la chose militaire. Sa tenue, son expression; tout le laissait penser mais dans son dossier médical rien n'en parlait. Vous êtes bien la première à ne pas m'appeler Raikage. Rigolait-elle un peu gênée... Enfin, tant mieux, car je ne le suis pas. Cette femme semblait un peu... rigide, à première vue. Cela-dit, Sazuka avait appris et il y a de cela bien longtemps; qu'il fallait pas juger un livre à sa couverture.

-Avez-vous, Kururi, des remarques, des avis ou toute autre chose qui semblerait judicieuse à me faire savoir ? Ah, je suis Uzumaki Sazuka, j'oublie toujours de me présenter... Avait-elle souris légèrement.

L'Uzumaki, c'était un peu bizarre de lui parler; t'en avais un peu entendu parler avant qu'on sait quoi se passe; un peu en bien, un peu en mal. Cette femme était ambivalente ou ambiguë; c'était sûrement ce qui l'avait connaître dans ce village, une personne capable de s'adapter à toutes les situations des plus agréables aux plus difficiles et cette dernière n'année n'avait pas été la plus simple.

Elle la regarda... aussi puissante et connue qu'elle était elle te paraissait très rompue aux modalités militaires que ce soit dans sa façon de parler ou de ses tenir.

"On dit "rompez" madame."

Tu t'étais permise de la corriger sans être trop sur l'offensive non plus, ni trop agressive; toi tu savais à qui tu t'adressais; ce que tout le monde n'avait pas compris dans ce village. Mais tu avais rompu ta posture. Fini le garde à vous.

"Non vous ne l'êtes pas, mais vous êtes quand même une Heidan."

Vous vous toisiez du regard, ou plutôt vous jaugiez; avec un respect palpable; et là c'est elle qui parla.

-Je ne vous connais pas vraiment, mais je suis heureuse de voir qu'il y a encore des personnes solides dans ce village.
"Oui et il y en aura encore plus."
-Je n'en doute pas un instant. Cela va me permettre de partir sans trop avoir à me poser de questions.

Tu l'observas, interloquée. De quoi parlait-elle ?

"Pardon ?"
-Oui, je n'ai pas prévu de rester. Je vais aller m'installer ailleurs, sur une île; quelque part. J'ai assez donné pour la cause Shinobi, et je me lasse d'écouter les caprices d'idiots.
"Heu..."

Elle t'avait sciée en deux là, tu savais pas quoi répondre toi qui d'habitude avait un mot à dire sur tout. Ce qu'elle avait dit à l'assemblée était donc vrai. Elle ne demandait pas être la chef de ce village.

"Mais vous allez désert..."
-On peut dire les choses ainsi. Mais qui m'arrêtera ? Qui est en mesure de le faire, ici, aujourd'hui ? J'ai fait une promesse à quelqu'un, je la tiendrai. Et ce sera ma dernière en tant que Kunoichi de la Foudre.
"C'est... un choix. En même temps, vous avez été déclarés déserteurs par l'empereur lui même... hahahaha. Donc légalement vous n'êtes pas Kumojin et pouvez vous en aller quand ça vous chante.
-Légalement ? Vous pensez vraiment qu'il y a une loi dans le Yuukan ?
"Non je n'ai pas dit ça, mais certains pensent qu'il y en a une. Sauf, que personne l'a jamais vu, ni entendu, et que personne ne la respecte ni ne l'applique, c'est une fumisterie la loi... Mais vous pouvez la prétexter et même l'utiliser pour justifier beaucoup d'actes."
-Hum... nous sommes d'accord, vraisemblablement.

Tu trouvais ça bien dommage qu'elle s'en aille vous auriez bien vous entendre... Enfin, c'était comme ça et de ce que t'avais entendu; elle avait un âge qui correspondait pas avec son apparence ce qui justifiait encore plus...

"Et puis vous êtes vieille aussi à ce qu'il parait, genre dans les 70 ans c'est un bon âge pour prendre sa retraite."
-Comparativement aux humains en dehors de mon clan, je suis encore assez jeune voyez vous ! Mais c'est vrai que cela représente un nombre conséquent d'années.

Elle rigola et vous discutâtes encore un moment... Ce serait une sacrée perte mais tu pouvais que respecter son choix.

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