Printemps et fumigènes [Pv Nara Karasu]

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La brise froide d’hiver laisse place aux premiers rayons de soleil qui annonce le printemps. Le garçon préfère ce temps, se rapprochant un peu plus du soleil ardent de Kaze, qu’à l’hiver qu’ils viennent de traverser. C’est donc de bonne humeur que Yugure se promène dans la rue marchande d’Iwa. La dernière fois qu’il était venu ici c’était pour se balader en pleine nuit ne savant pas vraiment ce que le futur lui réservait.
« D’ailleurs je me demande ce que Luna devient ? J’espère la recroiser un jour pour lui dire que maintenant tout va mieux et je sais ce que je souhaite devenir en tant que Shinobi » pense-t-il alors qu’il se dirige vers une boutique bien connue des ninjas. En effet, cette boutique, vend la base du matériel de tout inspirant shinobi : bombes fumigènes, kunai, fils d’aciers, makibashis, … Vous pouvez trouver de tout là-bas. Enfin, de tout à condition que vous ayez le budget ce qu’à fort heureusement l’Irounin débutant à force d’exécuter plein de missions. Yugure s’abaisse pour acheter un lot de kunai mais tout à coup, tandis qu’il se relève brusquement, il percute violemment avec sa tête la main de quelqu’un tenant une bombe fumigène qu’elle lâche par terre et inonde tout le magasin d’une épaisse fumée blanchâtre. L’Eisenin débutant porte sa main à sa tête et concentre du chakra médical pour soigner le bleu que lui a provoqué le coup soudain au sommet de son crâne.

Après avoir toussé plusieurs fois, dû au brouillard provoquée par la bombe fumigène, il se permet de demander.

- Tout le monde va bien ?

MAIS alors que la fumée commence à se dissiper il a l’occasion de voir les cheveux de quelqu’un en face de lui. « Elle a beaux de cheveux bleus… Je me demande à quoi son visage ressemble … » se demande-t-il avant que la fumée finit par disparaître pour laisser apparaître deux mèches blanches. « Nom d’un kunai c’est … la fille de l’académie. ».

- Oh c’est toi Karasu, désolé d’avoir renversé la bombe fumigène. On ne devrait pas trop traîner ici sinon le vendeur va te demander de la payer.

Dit-il avec son habituel sourire en coin et ne semblant pas préoccupé plus que ça par la situation.

Un peu en retard, le printemps et sa chaleur pointaient finalement le bout de leur nez. Karasu ne pouvait pas demander mieux, appréciant la vie revenir dans le pays de la roche. En plus, il n’était jamais facile de se cacher dans un arbre sans feuille, et les épineux avaient tendance à piquer les doigts, ce qui ne l’arrangeait pas.

Nouvellement promue Genin, la jeune femme aux cheveux de pie se devait d’avoir un outillage digne de ce nom, en vue des futures missions qu’on allait lui octroyer après son intégration dans une équipe. Un peu rêveuse, surtout curieuse, elle se demandait avec qui elle allait être… Shuhei, Karasu espérait. Un peu pour lui, surtout pour Shugoshin, aimait-elle à raconter, et ça ne serait pas totalement faux, ni totalement vrai ; cependant, un bouclier légendaire et parlant ne pouvait pas tomber mieux dans les desseins de la Nara, et c’est ce qui lui importait pour le moment.

Ses pieds se dirigeaient sans hésiter dans le cœur commerçant de la ville, connaissant les lieux par cœur, à l’une des boutiques les plus visitées du coin, après les bars et les maisons de passe. Lieu de passage obligatoire pour tout Shinobi débutant ou confirmé, disposant de tout ce dont pouvait souhaiter quelqu’un comme Karasu, moyennant monnaie. Réfléchissant d’abord à choisir un lot de kunaï, ses yeux puis ses doigts s’arrêtèrent sur les bombes fumigènes, autre incontournable du monde des ninjas.
Elle soupesait alors l’une d’elles quand un maladroit vérifiant l’étagère du dessous se relève trop brusquement, la prenant de court et lui faisant lâcher ce qu’elle possédait ; voilà que la bombe fumigène tombait inexorablement vers le sol, explosant suite à sa chute dans sa caractéristique purée de pois violette…

La jeune femme fit un bon sur le côté par reflexe, évitant le pire de l’effet aveuglant, et attendis quelques secondes que l’effet se dissipe pour découvrir la tête de l’agresseur, avant de prendre la poudre d’escampette.

Oh, tient… !

Karasu lui fit un signe de tête avant de designer quelqu’un derrière elle, un quelqu'un qui avait une tête d'ahuri parfaite pour son prochain rôle.

Monsieur ! Vous auriez pu faire attention, votre bombe m’a complètement irrité les yeux…

Elle ne lui laissa pas le temps de réagir et s’extirpa agilement des lieux, faisant signe à Yugure d’en profiter pour prendre lui aussi les jambes à son cou… La supercherie n’a d’effet que quand elle est rapidement exécutée et profitant toujours de l’effet de surprise.
Une fois dehors et a une certaine distance des lieux, Karasu s’arrête et se retourne, adressant la parole à Yugure qui l’avait suivie.

Shimajima Yugure. Mystérieux genin qui est arrivé en cours de route à l’académie avec son ami Senken…

Dit la petite shinobi comme si elle récitait la liste des choses qu’elle savait de lui. En fait, c’était bien le cas. Karasu ne savait pas grand-chose sur lui ou Senken, à part qu’ils ne s’étaient pas vraiment mélangés aux autres. Il n’avait pas la tête à venir d’Iwa, et plus elle le voyait, plus il y avait d’ombres au tableau. Et les ombres, ironiquement, la Nara n’aimait pas ça.

Cette petite mésaventure me doit bien un petit quelque chose … Non ?

Dit-elle les yeux brillants.

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Il profite de l’ouverture initier par Karasu pour s’extirper du magasin. « Je n’ai pas vraiment les ryos pour payer ce qu’il vient d’arriver. Désolé monsieur et désolé le marchand » pense-t-il très fort avant de suivre Karasu un peu plus loin à un endroit avec un banc ainsi qu’un arbre dont l’ombrage permet de protéger le banc du soleil timide du presque début printemps. Bon maintenant qu’ils peuvent parler le temps est peut-être venu de passer aux explications.

- Nara Karasu … Si je me souviens bien ton surnom à l’académie était « La pie qui parle trop » dû à la couleur de tes cheveux non ?

Dit-il sur un ton comme s’il mettait du temps à se souvenir de la personne qu’il à en face de lui alors que l’Irounin sait très bien qui est-elle : La fille qui veut tout savoir sur tout. Enfin, Yugure aussi était de nature curieuse mais celle de son interlocutrice est poussé beaucoup trop à l’extrême. Même sur les sujets les plus inutiles. « Hormis ça elle demande beaucoup de choses mais personne ne sait rien à son propos. C’est peut-être l’occasion de retourner son petit jeu contre elle ». Le visage de l’adolescent est à présent parcouru par son habituel sourire en coin. Prêt à en découdre intellectuellement avec la fureteuse.

- Lui-même. Senken et moi avons reçu les horaires de l’académie en retard. Cela peut arriver à tout le monde.

Haussant les épaules comme pour montrer que ce n’était pas grave et qu’il ne fallait pas trop s’en faire.

- Oui, en effet, je te dois bien quelque chose. Tu as gagné …

L’Eisenin fait mime de chercher quelque chose dans sa sacoche pendant quelques secondes puis semble se gratter la tête, tout en regardant vers le ciel, pour mimer un faux air gêné avant de poser montrer du doigt son oreille.

- Une oreille attentive. Tu as de la chance énormément de gens meurs d’envie d’être écouté. Nous n’avons jamais vraiment eu l’occasion de nous parler à l’académie. Dis-moi tout. Quel est ton objectif en devant Kunoichi ? Tu as déjà intégré une équipe ?

« Enfin j’espère pour son senseï, si elle en a un, qu’il est sourd ».

La couleur de mes cheveux ? dit-elle d’un léger rire, incrédule. Je sais très bien ce qu’il se disait de moi, et la couleur de mes cheveux n’en faisait pas parti, Yugure.

Peut-être qu’elle était bavarde, mais elle n’était pas idiote, la Nara. D’ailleurs elle était probablement plus au courant de ce qui s’était dit sur elle que ses détracteurs eux-mêmes.
Ses pas la portaient vers ce petit banc à l’ombre d’un arbre, si bien placé pour une discussion légère et innocente entre deux camarades. Karasu s’installa sans plus de cérémonie, invitant Yugure à faire de même. La genin ne comprenait pas trop à quel petit jeu il tentait de jouer, ou alors s’il n’avait vraiment pas fait attention…. Impossible, il cherchait à faire quelque chose, et la kunoichi était bien determinée à trouver quoi, en plus de sa vie.

En retard... ? Première fois que j’entends ça, étonnant. Surtout pour un établissement qui vient d’ouvrir ses portes. Vous habitez pourtant au cœur d’Iwa il me semble, non ?

Ses yeux aiguisés suivirent les mains de Yugure qui cherchaient quelque chose dans sa sacoche. Il avait l’air gêné, et la jeune femme ne comprenait pas trop pourquoi… Le banc était confortable et le temps radieux. La suite de sa phrase lui titilla l’oreille, sans pour autant comprendre totalement le jeu de son interlocuteur, qu’elle prenait pour un vrai geste honnête et plein de bonté ; mais elle n’était pas là pour parler d’elle ! Karasu avait de toute façon des techniques imparables.

Comme c’est gentil ! Mais tu sais je n’ai pas grand-chose à dire, je suis une kunoichi tout à faire normale… Je souhaite défendre mon village avec les moyens qui sont à ma disposition.

Dit-elle avait un grand sourire. Aucune information n’avait découlé de sa phrase, aussi épicée que de la farine.

Et je n’ai pas encore intégré d’équipe. Et toi ? Quel est ton but ? Ton équipe ? Tu as rencontré Senken comment ?

Il n’y avait rien de mieux qu’un flot de questions pour déstabiliser l’adversaire et lui en faire répondre au moins une !

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- Voyons je ne me suis jamais autant posé sur la question. Crois-tu qu’un humble Kazejine arrivé en cours d’année comme moi m’entendrait mieux avec notre classe à l’académie qu’une Tsuchijine comme toi présent depuis le début ? Je ne sais pas ce que ça disait sur toi.

Dit-il avec son habituel sourire en coin « Hormis qu’elle parle trop, qu’elle est trop curieuse, qu’elle a fait rompre un couple de notre classe parce qu'elle lui a posé des questions sur la nouvelle fille avec qui il discutait alors qu’en réalité il s’entraînait à faire un clone et ce dernier ressemblait à une fille. Mais hé, ce n’est pas sa faute c’est une technique assez dure. J’ai entendu de nombreuses d’autres histoires sur elle et apparemment il faut éviter de traîner avec elle vu qu’elle ne cause que de ennuis ».

- Oui mais nous ne sommes pas vraiment arrivés à Iwa en début de l’année, si tu vois ce que je veux dire. Nous sommes arrivés dans ce village à la fin du printemps, il y a seulement trois années. Disons que … nous habitons au cœur de quelque chose mais probablement pas d’Iwa.

« Du business de la drogue, alcool et prostitutions ainsi que beaucoup d’autres business plus légal les uns que les autres ».

- Tout à fait normale hormis la couleur de cheveux. Qui possède une capacité que personne d’autre n’a dans notre classe. Dis-moi, ce truc avec les ombres quelqu’un d’autre peut l’apprendre ?

Le ninja-médical cache sa déception quant au fait qu’elle souhaite devenir shinobi uniquement pour protéger son village. « C’est nul je préfère qu’elle me mente que ce soit la vérité ».

- Je suis dans l’équipe d’Aimi-sensei. La chef de l’hôpital d’Iwa. Senken est dans mon équipe ainsi que Seika. Senken et moi sommes tout simplement amis d’enfance et nous nous sommes rencontrés enfants au pays du Vent. Mon but est de voyager et de découvrir le monde. Vu que tu souhaites rester au village pour le protéger on ne risque jamais de faire équipe ensemble. Dommage, Karasu.

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