De ses fins doigts aux ongles peints en pourpre, la blonde parcourait en document assez épais. Son visage passa par plusieurs expressions au cours de sa lecture, mais une seule domina : La confusion. Elle était en train de découvrir pas à pas l'intégralité des informations que le village possédait sur l'homme qui se trouvait dans la pièce à sa gauche. Le vieillard avait été déplacé pour l'occasion, permettant ainsi que l'interrogatoire se déroule dans une partie plus … chaleureuse des geôles des Yuki.

Assise à un petit bureau, la jeune femme agitait frénétiquement son pied malgré ses jambes croisées, trépignant presque d'impatience. La gradée avait été sollicitée pour extraire des informations d'une importance capitale, assignée à cette mission avec deux genins. Si la mention de coéquipiers avait eut pour effet de faire froncer les sourcils de l'espionne, la tension s'était relâchée d'un cran lorsqu'elle avait aperçu « Kenpei » et « Sabreur ».

« Malin, Nanadaime-sama. » avait-elle murmuré, un léger sourire aux lèvres.

Terminant sa relecture une dernière fois du rapport, elle se leva enfin de sa chaise lorsqu'elle entendit du bruit. Les genins qui lui avaient été assignés arrivaient, ou peut-être un seul du moins, peu importe, elle attendrait que la totalité de l'équipe soit au complet avant de se prononcer sur la mission.

Plusieurs Yuki se trouvaient dans cette aile des geôles, assurant la protection des shinobis chargés des interrogatoires.

« Bonjour à vous deux ! » dit-elle, avec un sourire sincère, mais pas aussi éclatant que celui qu'on avait pu apercevoir sur son visage au festival d'automne.

La jeune dame dégageait comme à son habitude une aura très calme et très discrète. Difficile de penser que cette frêle blonde était sortie vivante d'un combat contre le quatrième Mizukage ainsi que d'une fanatique.

« Je suis Hayame Atsumi, chunin et spécialiste de la récolte d'informations, ce qui explique ma présence ici. Nanadaime a jugé utile de vous dépêcher également sur cette mission, une décision censée étant donné vos statuts respectifs. J'ai ici une certaine quantité d'informations dont vous devez prendre connaissance avant d'entrer dans cette pièce, prenez bien le temps de les assimiler avant de me rejoindre. Une fois sur place, je vous remercierais d'avance de vous exprimer uniquement si je vous y invite .» dit la blonde, tendant les documents qu'elle tenait dans les mains depuis leur arrivée.

Sans autre forme de procès, elle gratifia les deux genins d'un autre sourire sincère, avant de pénétrer dans la pièce avec une copie du dossier contre la poitrine, glissant un « A tout de suite » à peine perceptible en fermant la porte.

Le conservateur était là. Assis. La présence d'un homme de cet âge dans un contexte aussi farfelu avait quelque chose de décalé, mais la chunin ne se laissa pas perturber pour autant. Ses yeux balayèrent la pièce. Il n'y avait pour ainsi dire pas grand chose à voir. Une table, quatre chaises en comptant celle occupée par le prisonnier. Roulant des yeux de manière presque comique, elle se tourna et entrouvrit la porte largement, se penchant en appuyant tout son poids sur la main qui tenait la clanche.

S'adressant directement à un garde, elle dit d'une voix calme mais ferme :

« Nous allons avoir besoin d'eau et de quatre verres s'il vous plaît, l’entretien risque de durer peut-être un peu et il ne serait pas souhaitable de laisser un aîné se déshydrater. »

Ceci étant dit, elle adressa encore un regard chaleureux aux deux genin avant de retourner dans la pièce, prenant cette fois ci place pour de bon sur la chaise située juste en face du vieil homme qui n'avait de toute évidence rien raté du petit échange qui venait d'avoir lieu.

« Eh bien bonjour, Conservateur » dit-elle, totalement neutre. Elle ajusta sa position sur sa chaise de manière précise et calculée. D'abord, elle croisa les jambes, pour dégager une impression de stabilité et d'élégance. Ensuite, elle avança son buste, et, après avoir posé son dossier et ses notes, joignit ses deux mains qu'elle laissa reposer sur la table, contribuant à être perçue comme une personne ferme mais avenante.

« Je m'appelle Hayame Atsumi, je suis ravie de faire votre connaissance. Nuls besoins d'emprunter des chemins sinueux, vous et moi savons parfaitement pourquoi nous sommes là. En revanche, peut-être êtes vous loin de vous douter que je suis porteuse de bonnes nouvelles. » Elle laissa un instant de pause, laissant l'esprit du vieillard se poser mille et une questions à la seconde.

« L'issue de cet entretient débouchera potentiellement sur votre libération pure et simple de cet endroit. Les cartes sont pour ainsi dire entre vos mains ... » dit-elle, ouvrant son dossier à la première page.

« … d'autant plus que cela fait un certain moment que vous êtes en notre compagnie » dit-elle, un sourire malicieux aux lèvres en parcourant la ligne qui indiquait la durée d'incarcération. « Comprenez bien qu'après avoir énoncé vos intentions aussi clairement, vous représentiez et représentez toujours une menace claire pour notre village, et plus particulièrement pour nos chers sabreurs et sabreuses. »

Une nouvelle fois, elle marqua un temps de pause, s'attardant une nouvelle fois sur les pages de son dossier.

« J'ai pour ainsi dire beaucoup de questions sur divers sujets à vous poser, et je crains fort de me répéter mais votre liberté dépendra entièrement de votre capacité ou non à y répondre avec véracité. »

Elle se leva de sa chaise, faisant les cents pas juste devant le vieillard, plongée dans la lecture de son dossier. Enfin, elle s'arrêta, s'adossa à un mur de la pièce, et posa sa première question, après avoir feint une réflexion intense.

« Plus j'y réfléchis, et plus j'ai tendance à croire que votre arrestation était souhaitée. Sans blagues, se pointer ici, à nos portes, et déclarer en tout conscience que vous êtes ici pour supprimer nos sabreurs ? J'ai du mal à croire que vous ne saviez pas à quoi vous attendre, alors dites moi : Quelles étaient vos réelles intentions ? »

Sincèrement intéressée par la réponse, elle plongea son regard dans celui du vieillard, tandis que la porte s'ouvrait. Il s'agissait d'un homme de petite taille qui portait un plateau sur lequel était posé ce qu'avait demandé la blonde il le posa sur la table, et se dirigea vers la porte sans un mot. Le remerciant d'un signe de tête, la blonde s'assit à nouveau, et servit un verre au vieillard avant de se servir. Puis, elle reprit son ancienne position. Atsumi était toute ouïe.

Spoiler:

Calme, Haise venait d’être chargé d’une mission pas comme les autres. Beaucoup plus inhabituel et sensible, celui-ci s’était présenté dans les geôles Yuki en prenant une grande respiration. Après tout, un interrogatoire n’était jamais facile, mais il aurait au moins le mérite d’être discret. Évitant la multitude de regards, il préférait ce genre d’environnement assez privé plutôt que de tomber dans un gouffre où il y avait beaucoup trop de témoins pour le propre bien respectif des gens.

Arrivant sur place, une blonde semblait déjà présente, tant physiquement que psychologiquement. N’ayant aucun mal à démontrer sa supériorité, elle venait habilement d’utiliser son droit de priorité et son grade pour prendre les devants et mener cette équipe…

Se contentant de la regarder relativement durement, Haise témoignait une nonchalance qui indiquait en tout point le fait qu’il n’admirait pas forcément le fait de se faire materner. Ayant toujours été indépendant, il n’aimait pas plus le fait qu’elle l’invitait à parler uniquement s’il y était invité.

Il était vrai que Haise n’était pas le plus bavard. Toutefois, il avait une attitude suffisamment nonchalante et oppressante pour trouver tous les raccourcis lui menant vers ses objectifs. Malgré tout, il était aussi très observateur, peut-être un peu trop même. De ce fait, il réalisait que sa valeur ajoutée ne serait pas forcément à titre d’agent de la Kenpei menant l’interrogatoire, mais bien en guise d’observateur et intervenant externe au moindre point étrange. Après tout, il ne comptait pas se présenter dans la pièce pour tenir la chandelle. Mieux encore, Haise venait de prendre la décision exécutive d’ouvrir les vannes et de laisser sa croissance le propulser vers sa prochaine promotion. Après tout, il était hors de question qu’il soit l’ombre forcée. Au contraire, il était en mesure de décider pour lui-même et au regard des récentes promotions, il pouvait facilement passer inaperçu. La seule chose qui importait pour le moment était de s’assurer de ne plus paraître dans le kunai émoussé…

Épluchant dès lors les dossiers, Haise se rendit compte que c’était une version légèrement similaire à ce qu’il avait pris le temps de consulter la veille avant de quitter l’aire des soldats de la Kenpei. Lui permettant de contextualiser un peu mieux la mission, il n’eut aucun mal à entrer dans la pièce pour constater le cirque qui y était déjà installé. Or, avant tout, il avait pris soin de laisser ses armes en dehors de la pièce au regard des rapports témoignant de phénomènes étranges s’étant produits lors de son arrestation… Quoi qu’il en soit, entrer en salle d’interrogatoire avec des armes n’était jamais optimal, surtout qu’il avait d’autres moyens de défense.

Comprenant un peu mieux la raison pour laquelle il se considérait comme étant un spécialiste en collecte d’information, il se demandait si l’homme en question allait faire preuve de coopération. Après tout, en salle d’interrogatoire, offrir un verre d’eau à quelqu’un représentait un danger suffisamment élevé pour mettre tous les sens de Haise en alerte. Il ne suffisait que de mauvaises intentions et un contrôle de l’affinité aquatique pour pouvoir s’en prendre à tous les membres présents. De ce fait, il tâcherait de suivre les mouvements de l’homme en question afin de le prendre de vitesse s’il tentait quoi que ce soit de fâcheux.

Se positionnant ainsi en angle contre un mur, les bras croisés, Haise observait et tentait de comprendre à quel type d’individu ils faisaient affaire. Les circonstances entourant son intérêt envers les sabreurs et sa présence le laissaient perplexe…

Or, ils n’allaient pas tarder à découvrir tout cela bientôt.

Spoiler:

Si l'on devait résumer l'expression de la blonde en un seul mot, « décontenancée » serait probablement le terme le plus approprié. Sceptique devant le numéro que leur servait le vieillard, elle demeura silencieuse pendant de longues secondes après qu'il ai prononcé les derniers mots qu'il avait à dire.


Enfin, elle prit une grande inspiration, jeta un regard successivement aux deux genins, et se décida à prendre la parole, commençant d'abord par se lever. Elle se dirigea vers la dénommée Miyuki, et posa une main sur son épaule, s'adressant directement au Conservateur. Elle prenait un risque en agissant de la sorte, mais elle devait savoir. Kiri devait comprendre.


D'une pression tendre et lente sur la main de la genin, elle l'invita à se lever, et la dirigea vers la chaise qui se trouvait face au vieillard. La blonde prit place sur la chaise laissée vide.




« D'abord, laissez moi vous préciser que votre libération n'indique pas nécessairement votre expulsion du village. Si vous cessez de représenter une menace pour la brume, peut-être bien que notre nanadaime fermera les yeux sur votre comportement ? Ensuite … Cette jeune femme est une Sabreuse. Vous souhaitiez absolument les rencontrer, j'accède ici et maintenant à votre demande. »


Elle laissa planer un silence. En vérité, elle était à l’affût de toute réaction trop violente de la part du Conservateur, et elle prit bien soin d'informer Haise d'un hochement de tête qu'elle comptait également sur lui pour réagir en cas d'urgence. 


« Qu'avez vous donc de si important à lui communiquer, à elle et ses compagnons ? En quoi l'utilisation actuelle des sabres à pouvoir n'est-elle pas suffisamment honorable ? Et que pouvez vous bien y faire si cela s’avérerait vrai ? Dialoguez. »


Elle espérait que ce petit jeu ne mettait pas la jeune sabreuse trop inconfortable, mais cela faisait partie intégrante de la missions, tous les moyens étaient bons pour faire réagir notre prisonnier et ainsi récolter les informations demandées. Quelque chose dans sa réaction l'intriguait, comme si ses intentions n'étaient au final pas si mauvaises, ou tout du moins louables. Le vieillard cachait peut-être derrière sa rage des compétences qui pouvaient s'avérer utiles ? Si cela était le cas, il était du devoir d'Atsumi d'en extraire le potentiel maximum ...

Spoiler:

Observant calmement la scène qui se produisait devant lui, Haise fut forcé de froncer les sourcils, comme si quelque chose semblait visiblement clocher. Indirectement, il avait bel et bien l’impression d’y voir une certaine crainte ou plutôt une perte de maîtrise, comme si cet homme semblait beaucoup plus calme qu’il ne l’avait laissé paraître selon les rapports.

Trouvant le phénomène assez étrange, il demeura sur la défensive, portant une très grande attention à ses propos. Après tout, c’était à ne rien y comprendre, mais malgré cela, il crut y détecter certains tics. L’avantage d’être silencieux et d’être très assidu sur ses entrainements sensoriels était forcément le fait d’être beaucoup plus attentif que la moyenne. Pouvant ainsi y voir un certain signe de nervosité, cet homme semblait en plein dans un accès de détresse.

Forcé d’écouter son intuition, il fit subtilement quelques mudras afin d’activer sa vision thermique. Après tout, une hausse importante des signes vitaux devrait être relativement visible grâce à sa vision thermique. Il n’était pas médecin, mais les fluctuations en disaient long et c’était quelque chose qu’il savait justement faire…

Or, d’un seul coup, le comportement de l’homme en question s’estompa, comme s’il avait deux personnalités.

-Si je puis me permettre, j’aimerais aussi ajouter une question.

Étant un homme de peu de mots, Haise attendit l’approbation d’Atsumi. Il n’était certes aucunement responsable de cette entrevue, mais il était important selon lui de pouvoir y participer. Il avait certes un rôle de sécurité en ce moment, mais aussi un rôle d’analyste externe très intéressant. Étant introverti, il savait aussi que ses paroles aux nombreux tourments révélaient une possible dualité, un combat interne relativement similaire à celui qu’il vivait chaque jour, mais moins omniprésent.

-Pouvez-vous aussi décrire ce que vous entendez par honorer leur mémoire ? J’aimerais avoir davantage d’information sur ce que vous considérez comme étant leur mémoire.

Après tout, aussi sénile soit-il, cet homme présupposait que les armes des sabreurs avaient une conscience. Haise était peut-être un inculte après tout. C’était peut-être même possible. Or, il préférait prévenir que guérir et s’assurer que cette question était posée sur table.

Quant au reste, ses iris accompagnés de sa vision thermique ne cessaient en aucun cas d’analyser toute source de fluctuation ou variation anormale… Son instinct lui disait d’être totalement en alerte, chose qui était très rare. Cette situation était trop mystérieuse pour être saine. Elle lui faisait drôlement penser à sa lutte perpétuelle entre son alter et son égo...la dualité de l’ombre et de la lumière ce qui n’augurait rien de bon.

Une fois encore, la blonde marqua un temps de pause. Le plus long depuis le début de la séance. Elle se répéta encore et encore la phrase que le Conservateur venait de prononcer, pour être sûre d'en saisir pleinement le sens.

En effet, ses dires sur la supposée « âme » des sabres de Kiri furent écrasé par la révélation qu'il venait de faire.

Atsumi ne cachait pas sa surprise, ni sa confusion. Les sourcils froncés, elle se déplaça vers la table, se mettant entre la genin et le vieillard, les deux paumes appuyées sur la table.

« Le dieu Renard ? »

Elle plongea ses yeux azur dans ceux du Conservateur. La dame avait pour habitude de fermer son visage et son esprit aux autres, mais cette fois, il était facile de repérer sur ses traits un grand nombre de sentiments. Inquiétude, curiosité, fascination, peur ?

« En quoi ce démon, le plus puissant des bijuu est lié à notre village ? Expliquez vous. »

Inutile de préciser d'avantage qui le vieillard entendait par « quelqu'un. » les événements récents avaient marqué significativement l'archipel de Mizu. L'attaque du dieu de l'eau reste et restera gravée dans les mémoire de chacun, de manière définitive.

« Ce sont des propos très lourds que vous tenez là, j'imagine que vous avez pleinement conscience des conséquences qu'une telle révélation pourrait porter. »

Enfin, elle se redressa, et bu une longue gorgée d'eau. Désaltérée, elle poussa un long soupir de soulagement. Elle avait visiblement retrouvé son calme.

« Ce n'est pas à un vieux renard comme vous, si j'ose dire, que je vais apprendre qu'il faille des preuves de ce que vous avancez si vous voulez espérer être pris au sérieux. Alors je vous écoute, dites m'en plus. »

Rapidement, elle se pencha à l'oreille de la sabreuse et lui chuchota les mots suivants.

« Il ne faut pas perdre de vue ses dires sur les sabres, j'espère que tu as bien retenu ce qui a été dit, car je te charge personnellement d'éclaircir la situation avec Nanadaime sama, en tant que chef des sabreurs et Mizukage, il n'y a pas sur cette terre quelqu'un de plus concerné par le phénomène que lui. » dit-elle, achevant sa tirade par une petite tape amicale sur l'épaule de Miyuki.

Écoutant attentivement l’homme, celui-ci ne démontrait aucun signe clair d’une hausse de tension ou de chaleur représentant un risque. Malgré tout, ses paroles étaient excessivement étranges, au point d’en rendre Haise suffisamment concentré pour briser son air constamment blasé.

Or, alors qu’il s’apprêtait à renchérir sur la question des sabres, le conservateur s’arrêta puis relança un sujet d’une violence inouïe. Sur le coup, temporairement, on pouvait lire le village de Haise se décomposer ou plutôt dire :

Encore ? Déjà pourquoi Kiri ? N'y avait-il pas d'autres villages ou pays ?

Comme quoi une tortue gigantesque n’était pas suffisante. Maintenant il y avait un renard… Ne pouvant s’empêcher de se mordre la lèvre pour éviter de soupirer, il se souvenait pertinemment que trois queues avaient failli détruire Kiri. Ainsi, combien avaient de queues ce fameux renard ? Avec un peu de chance, il en aurait qu’une seule, comme tout bon renard, mais sait-on jamais. Semblait-il que la vie aimait déranger le calme et la tranquillité de Haise… à croire que son sommeil n’était pas toujours précieux ?

Or, ce n’était pas important. En temps normal, Haise aurait probablement lâché un important soupir tout en jouant au nonchalant. Toutefois, à voir la blondinette, on aurait dit qu’elle avait elle-même perdu son sang froid. Avait-elle ressenti un pincement au coeur comme lui ?

Sachant pertinemment qu’elle était la meneuse de la mission, il devait s’assurer de la couvrir du mieux qu’il le pouvait. Dès lors, il posa un regard complice sur Miyuki afin de lui céder la place avant d’observer le conservateur… Ayant légèrement peur qu’Atsumi se soit précipitée il décida de renchérir d’un ton toujours calme, mais quelque peu animé. Après tout, à quel moment avait-il mentionné que ce Dieu était le plus puissant ? Y avait-il des éléments que les chunin savaient, mais qu’il ne savait pas à titre de genin ?

Préférant lui faire confiance, il opta pour un angle d’approche complémentaire, tentant d’être de nouveau un homme de support.

-Pouvez-vous décrire votre lien avec le Dieu Renard et de quelle manière pouvez-vous être dangereux à cet égard ? Sauriez-vous où il se situe par hasard ?

Approchant le tout de manière assez basique, Haise n’était pas du genre à trop parler. Au contraire, ses questions pouvaient pour la plupart paraître élémentaires. Or, on lui avait toujours dit que les questions les plus simples étaient parfois les plus efficaces, surtout pour les vieux qui appréciaient parler. Mieux encore, cela lui permettait de s’assurer qu’il n’oublierait rien d’important. À cet âge, oublier était si facile…

Ainsi, si Atsumi jouait le contexte, Haise n’avait pas perdu de cible son objectif, il jouait l’homme et ne négligeait en aucun cas son implication. Quelque chose était étrange....

De qui venait cet héritage… d’ailleurs ? Bien que curieux, il laissait à Miyuki le soin d’approfondir ce sujet.

Spoiler: