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Galvanisé par les mots de l’Ombre de l’Eau, Kyûseishu avait retrouvé plus de vigueur que ne pouvait en supporter le plus ardu des travailleurs. Sans discontinuer, il abattait autant de travail que possible ; pas pour se faire bien voir. Pas pour respecter des directives mais pour aider la population et son village. Certains de ses doigts se voyaient couvert de coupures, d’autres d’échardes. Quand le flux sanguin devenait gênant, il s’arrêtait et arrachait des pans de ses vêtements comme bandage. Sa veste toute entière voyait ses coutures dévastées et elle lui arrivait au-dessus de la barrière abdominale.

Certes sa détermination inébranlable avait ses atouts mais aussi ses défauts. Dans cet état presque transcendantal où seul l’effort guidait ses membres, ses sens se voyaient engourdis par les ronces de la fatigue et du dévouement.

Deux énormes roches sous chaque bras, il titubait sous leur poids pour les emmener là où on pourrait les tailler et s’en servir afin de rebâtir les fondations du Palais de la Brume. Fort de ce savoir, ses yeux azur parfois gênés par des gouttes de sueur gardait en ligne de mire sa destination. Un cri retentit, plus fort que l’habituel brouhaha qui se voulait une mélodie dorénavant tant il s’y était habitué. Kyûseishu ne s’en formalisa pas et continua d’avancer. Il sentit bientôt une ombre l’envelopper, lui cachant le crépuscule. Une odeur de pin. Non, de chêne ?

Une masse de bois s’écroulait du ciel dans un craquement sonore, requiem de son immobilité. Ses bras lâchèrent les deux roches presque instantanément. Les mains qui portaient devinrent deux poings tandis que ses membres inférieurs se fléchirent sous son poids.

Toute personne normale aurait couru. Lui y voyait un test, une possibilité de se tester et il fit même un pas pour se retrouver très exactement sous le tronc, leva le menton pour apercevoir sa cible et approcha sa dextre muée en plat de ses côtes. Il ne restait que six mètres avant la collision.

Sa mâchoire se crispa et ses muscles se bandèrent comme la corde de l’Arc Orphelin sous les doigts de Shiori. Il prit une longue respiration, la clé de tout mouvement martial réussi. Quatre mètres.

Sa gorge laissa échapper un cri grave. Deux mètres.

Une onde de choc se dégagea de l’impact tandis que l’arbre s’étalait de tout son long. Mais chose étrange, il n’était pas cassé, pas plus qu’il ne touchait le sol. La Balance l’avait arrêté dans sa chute et se trouvait dessous en maintenant ce dernier de tout son poids. De larges veines transparaissaient dans cet effort titanesque. Pourquoi n’avoir pas esquivé ?

Une petite chaumière se trouvait derrière lui et il ne pouvait laisser un foyer de plus être détruit. Pas si il pouvait l’éviter. Sans comprendre très exactement comment il avait fait, il se mit à marcher en crabe et laissa tomber son adversaire du soir. un ou deux mètres plus loin, en lieu sûr. Sur un de ses orteils.

« GWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » On avait du l’entendre jusqu’au port.

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Se tenant la cheville en sautillant, il ne fit pas attention ni aux acclamations ni à la foule qui le jaugeait d’un air étrange, lui qu’on qualifiait habituellement de Zéro de Kirigakure no Satô. Les sourcils froncés par la douleur de son gros orteil, il souffla dessus à travers sa sandale pour essayer d’apaiser la douleur lancinante.

Sans vraiment lâcher son mollet il détourna les yeux vers l’homme qui l’interrogeait et eut un air passablement surpris. Un peu gêné, il lâcha sa jambe sans pour autant poser la plante du pied au sol au risque de douiller encore plus et essaya de reprendre son sérieux.

« Ouai ça va ! » Un mensonge, son air de chien à la patte cassée en témoignait. Comment allait-il faire pour courir avec ce genre d’handicap ?! « J’ai lâché le tronc trop tôt et pan ! L’orteil. » Répondit-il, ne comprenant pas qu’il parlait de sa pirouette pour arrêter le gigantesque tronc en chute libre. Il pointa du doigt le pauvre doigt de pied victime de ce salop de chêne, qu’il frappait maintenant de ses deux poings avec peu de force pour évacuer sa frustration. Il ne perdait rien pour attendre. Kyûseishu eut un regard maléfique à la pensée qu’il serait découpé, transformé en planche. Bien fait.

« Toi aussi t’es un shinobi reconverti pour les travaux ? » Il lui adressa un sourire rempli de sympathie une fois son combo de coups terminé et regarda par-dessus son épaule la petite troupe se disperser pour vaquer à ses occupations. Il y en avait, du travail à faire...

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Il opina du chef au questionnement du brun à la chevelure retenue par un bandeau, l’air persuadé de ce qu’il disait. Ce n’était pas un petit bobo -en l’occurence un métacarpe de l’orteil- qui allait stopper Kyûseishu de la Balance dans son service militaire bénévole à la nation qui l’avait accueilli et vu grandir, ça non.

Sans se préoccuper de sa possible question réelle qu’il imaginait à mille lieu de ses actuels propos car il jugeait que l’homme la poserait s’il en ressentait un réel besoin, la Balance continua donc comme si de rien était et écouta ce qu’avait à dire l’autre Kirijin.

« Effectivement, c’est pas demain que Saji-san dormira dans la tour du Palais. » Il fronça les sourcils à l’idée que son Ombre soit obligé de dormir dans une étable ou autre bâtiment peu reluisant. « Pareil je fais de mon mieux pour aider ! Même si parfois.. » Il grimaça au souvenir de quelques accidents et problèmes qu’il avait pu causer parfois, sur ce chantier comme autrement…

Il se qualifiait de gringalet mais n’avait pas l’air faible ou même rachitique. « Je fais de mon mieux ! » Répéta-t-il avec le pouce en l’air devant son visage. « Je m’appelle Kyûseishu. Genin. » Il s’inclina avec la précision et la rapidité d'exécution d’un robot devant l’autre homme qui pouvait très bien être son supérieur hiérarchique.

« Je t’ai déjà aperçu, tu aides Shizuka-san c’est ça? »

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Le rire de Kiyonaga était assez communicatif pour emporter Kyûseishu dans son élan, sa voix rauque se brisant en petits éclats d’hilarité. Il riait de bon coeur, ce qui était aussi habituel que de respirer chez lui quand la situation s’y prêtait.

Se faisant relever par une main qui voulait l’interdire de marquer son respect pour l’homme face à lui, il se laissa guider par elle et se contenta de passer sa main dans ses cheveux détachés à cause de l’effort en souriant de façon un peu niaise.

« Héhé. Gomen. De même ! » Sa main la plus faible entra en contact avec celle de l’inconnu qui n’en était plus vraiment un et il la serra avec autant de vigueur qu’il ne lui en était proposé. Là où quelqu’un aurait vu le défi, il n’y voyait que le début d’une entente viril et il n’était pas question de laisser tomber Kiyo alors il y mit assez de force pour ne pas paraître ridicule. Pas toute, mais assez tout de même pour laisser transparaître quelques muscles de son avant-bras sous l’épiderme.

« Soka. Raison de plus pour travailler dur et ne pas compter les heures ! » Dit-il l’air plus déterminé que jamais à empiler les planches, porter les cairons et déblayer les allées. Son visage se changea par la transcription de l’étonnement pur et simple quand son homologue lui parla d’un examen.

« Nani ? Pourquoi j’ai pas été prévenu ! » Il n’était pas du tout taillé, à vrai dire. À ses yeux et par le reflet de ceux des autres, il devait absolument progresser et devenir un meilleur shinobi, en tout point. Kyûsei ne voulait pas reproduire l’échec symptomatique et répété de l’examen Genin. Pas question. « Et il aura lieu quand tout sera réparé ? » Il fut pris d’un tremblement d’excitation. Un défi à venir, l’occasion de faire ses preuves !

« Tu vas y participer, Kiyonaga-san ? À vrai dire j’ai pas la moindre idée d’en quoi ça consiste, ce genre de truc. »

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Lui qui avait l’air si calme et serein lui répondit avec toute la nonchalance dont pouvait faire preuve Kyûseishu et plus encore qu’il n’envisageait pas de devenir Chûnin. Pourtant, vu la vigueur avec laquelle il avait travaillé pour Kirigakure no Satô, cela paraissait impensable qu’il n’en ait pas l’envie. La seule raison qu’il donna d’ailleurs ne pouvait être qu’un manque de confiance en soi ou une connaissance de ses limites l’invitant à se raviser.

La Balance prit un air pensif et finit par ouvrir la bouche avec les sourcils quelque peu froncés. « Je ne comprends pas trop. Pourquoi tu deviens pas simplement plus fort si tu penses que tu vas pas réussir ? » Émanant d’un sérieux presque militaire l’espace du temps nécessaire à dire ces phrases, il finit par administrer son habituel sourire signature. « Tu me surestimes autant que tu te sous-estimes. À part avec le Taijutsu, je n’ai aucun atome crochu avec quoi que ce soit. » Il émit un rire un peu gêné d’énoncer sa nullité au grand jour.

« T’en as envie, pas vrai ? » Ses yeux brillaient d’une étincelle pétillante. Celle de l’éternelle jeunesse qui habitait tout shinobi digne de ce nom. Il ne pouvait pas croire que l’homme en face de lui n’avait pas d’ambition. Oh, lui ne voyait dans ce grade rien d’autre qu’un accord tacite entre la hiérarchie et lui d’applaudir ses capacités. Donner des ordres, mener des hommes, il n’y avait pas pensé.

« Je suis sûr qu’avec de l’entraînement tu pourras être prêt à temps ! » Ne perdant pas sa manie de montrer toutes ses dents d’une éclatante blancheur, il eut un autre petit rire.

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Tout était notion d’interprétation malgré que les termes du Azuhime soient implacablement logiques. Dans son état actuel, il n’avait pas beaucoup plus de chances qu’un civil d’atteindre un jour ce grade et les capacités adéquates. Mais son aptitude à se jeter à corps perdu dans les affres de l’entraînement sous toutes les coutures imaginables.

Il ne répondit pas à ses premiers dires mais écouta avec stupeur et un sentiment naissant de panique les suivants.

Kiyonaga lui proposait une entente, un marché gagnant-gagnant. Mais par cela il invitait le Genin à donner des enseignements, ce qu’il n’avait jamais fait. À vrai dire ses seuls accomplissements revenaient au hasard et sa force n’était pas exceptionnelle.

« Je pense qu’on pourrait l’être. Le problème c’est que je suis sûrement un piètre professeur et je voudrais pas fausser ma part du marché. » Il eut un court rire nerveux en passant sa main derrière sa tête avec un air véritablement candide. Il passa sous silence le fait qu’il était aussi un piètre élève sur lequel les professeurs du Complexe Shinobi s’étaient tour à tour casser les dents.

« En tout cas je pense que je suis prêt à prendre le risque ! Gambatte Kiyonaga ! » Lâcha-t-il en montant sa voix d’un octave, le poing serré devant son visage avant de courir vers les matériaux à transporter. Il allait travailler encore le long de la journée puis à la tombée de la nuit, il reprendrait sa discussion avec lui -ou avant s’il le désirait- sur la marche à suivre.

Il était de nouveau en pleine forme ignorant avoir frôlé la mort ainsi que son orteil douloureux, gambadant comme une petite chèvre dans les prairies.

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Ignorant tout des capacités de son interlocuteur, il finit par acquiescer, vaincu par l’argumentaire de Kiyonaga qui a n’en pas douter savait se montrer persuasif. Il émanait d’un sérieux propre aux adultes qui le poussa à lui faire confiance. « Très bien tu m’as eu ! » Lâcha-t-il pour confirmer l’impression satisfaite qui ornait déjà son visage comme preuve de son contentement. Il était un homme de promesse et n’eut pas besoin de faire plus pour qu’il soit compréhensible que les cartes étaient jouées de son côté.

Le contact à son épaule n'aggrava que son air amical. « Je suis sûr qu’il y en a pleeeeein. » Il ne se mentait pas à lui-même et savait Kirigakure no Satô un véritable vivier de talent dont il était presque la lie de par son incapacité à utiliser autre chose que le Goken.

Le travail avança avec brio et quand les derniers rayons solaires eurent fini d’éclairer le travail abattu, il semblait à Kyûseishu que son corps avait vécu huit ou neuf combats tant il s’était éprouvé à la tâche. Les marques des poutres sur ses avant-bras pour preuve, en ne citant que cela, il alla consommer un peu d’eau et posa son derrière sur une brique en regardant Kiyonaga finir de discuter avec le maître d’oeuvre puis quand il sut qu’il ne dérangeait pas, il lui adressa la parole sur un ton puissant mais qui laissait transparaître une certaine fatigue.

« Je t’ai même pas demandé ! C’est quoi, ta capacité spéciale ? T’as un talent caché, genre la glace des Yuki ? » L’air benêt d’un enquêteur en herbe gravé sur le faciès, il sortit de sa poche deux mochis emballés et en jeta un au Azuhime afin de tromper sa faim et la sienne qui se montrait par des grognements stomacaux puissants. Il allait bientôt devoir dépenser une partie de sa paie pour sustenter et réparer les dommages et efforts de la journée.

« Il fait faim, tu veux aller manger quelque chose ? À moins que ta famille t’attende et que je dérange. » Il n’eut pas l’air triste ni trop préoccupé, seulement réellement en train de réfléchir lui-même à la réponse comme si y penser assez fort pouvait l’aiguiller.

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Il écouta le brun en étirant ses membres pour éviter de les retrouver engourdis au matin. Il aur ait à faire ses deux tours du village quotidien, ses deux heures de sparring avec des troncs ou du béton et encore d’autres entraînement farfelus dont il avait le secret.

Il lui accorda un large sourire trouvant cela totalement normal de partager avec son compagnon de travail. « Ah, tu vis seul toi aussi ? » Il commença à mâcher la patte avec ses manières de rustre sans trop accorder d’importance à l’apparence qu’il avait au moment précis et ne fit qu’une bouchée de ce goûter de fortune, maigre récompense pour tel effort.

« Oh ! Arigatô ! » Le pauvre bougre ne s’attendait sûrement pas à la masse de protéines que pouvait assimiler un organisme paraissant si fin, et pourtant. Personne ou presque à Kirigakure no Satô ne pouvait égaler son vorace appétit ; de quoi faire pâlir le plus gourmand des Akimichi.

Il se leva et épousseta sa tenue salie par les débris. Dans cet état il paraissait presque un jeune mendiant des rues avide du moindre sou mais le plus gros enlevé, laissant quelques traces sur son visage et sa veste, Kyûseishu emboîta le pas à l’autre Kirijin vers le quartier nocturne le plus propice à se remplir la panse. Comme à son habitude, il ne prit pas longtemps à interrompre le silence.

« T’as pas répondu à ma question tout à l’heure, t’es pas disposé à parler de ton don ? Si t’en as pas complexe pas, hein, c’est mon cas et je fais avec. Pas besoin pour devenir un grand shinobi ! » Il ne se figurait pas que dans la majorité des cas, les gens préferaient si possible garder ces détails secrets ; ils seraient peut-être adversaire au fameux tournoi ? Mais lui n’y voyait là qu’étourderie ou vide et non pas une action savamment calculée, comme sa naïveté le laissait présager.

Il continua d’avancer jusqu’à que l’autre Genin ait choisi, les mains dans les poches et les yeux vagabonds sur le moindre animal, la moindre personne.

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Il était d’accord avec Kiyonaga. Après tout ce furent ces murs qui permirent aux siens de survivre à la criminalité qui gangrenait jusqu’alors la moindre parcelle de Mizu no Kuni et les gens à leur origine qui avait nettoyé le pays alors il opina du chef comme pour impliciter que c’était aussi son cas.

Kyûseishu obéit et plissa les yeux vers la main du brun dans l’attente d’un potentiel jutsu ou une démonstration, ce qui ne manqua pas d’arriver. Il s’attendait à une orbe de chakra pur, l’apparition de quelque chose via un sceau mais ce qui suivit, ça, il ne le vit pas venir…

Voilà qu’il se désagregea jusqu’à ne devenir, au niveau de son extrémité, qu’eau. La Balance poussa un oh de stupeur conséquente, les yeux désormais grands ouverts et l’air interloqué par telle sorcellerie. Il n’avait jamais vu ça en dix huit ans d’existence, ce qui confirma sa pensée qu’il ne savait rien du monde l’entourant et motiva encore plus son envie de le visiter.

« Kakkoii ! Et genre si tu mets de l’eau dans un verre et que quelqu’un la boit, tu perds un doigt ? » La myriade de questions n’avait de terme que son imagination débordante cependant il attendit en trépignant d’arriver au restaurant, ce qui ne tarda pas.

De son côté, il choisit des mochis, des brochettes de viande au fromage, du riz vinaigré et des nouilles sautées avec un zeste de porc au caramel. Avant de manger, séparant ses baguettes l’eau à la bouche le temps que sa commande arrive, il se tourna vers le Azuhime.

« Arigatoo ! Pour en revenir au vrai sujet.. » Son visage s’illumina d’envie et d’un air vraiment, vraiment simplet. « Ca veut dire que t’es insensible aux coups d’épées, de masse, de hache, de chaîne… Wow. » Il regarda dans le vide un instant. « Genre, même si tu vois pas le coup arriver, pouf, tu deviens de l’eau ? Et si tu te reformes sur moi, on fusionne ? »

infinite possibility…

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Il but chaque mot de la part de son collègue Kirijin totalement naïf et prêt à croire n’importe quoi en ayant vu ce qu’il avait vu. Un homme se changeant en un élément, c’était révolutionnaire, le genre de don héréditaire qui pouvait changer le cours d’une guerre. Alors on ne pouvait pas le boire pour le vaincre ; il barra cette possibilité sur la liste fictive rédigée dans sa psyché.

Après avoir observé les politesses d’usage pour une fois, vu qu’il était invité, il se jeta sur sa part que le serveur avait eu bien du mal à apporter seul et la dévora comme s’il ne savourait pas le moins du monde les mets à sa disposition, et pourtant. Il ne pouvait réellement apprécier quelque chose s’il ne s’en délectait pas à profusion, comme l’entraînement d’ailleurs.

« Et tu te dessèches si tu restes trop longtemps au soleil ? Quand t’es content tu deviens humide ? » Se rendant compte qu’il avait enchaîné pas mal de questions sans laisser son homologue manger il prit un air un peu désolé -juste un peu- et termina son repas jusqu’à que sa panse en vienne à gonfler à vue d’oeil.

« Logique oui, j’imagine que c’est comme tout, il faut rompre son corps aux exercices et mettre le don en application pour qu’il devienne vraiment fort. Même si de base c’est déjà pas mal... » Être physiquement insensible à tous les assauts moyennant un prix qu’il ignorait, c’était monstrueusement utile et même lui s’en rendait compte.

« Il se fait tard, tu veux commencer l’entraînement maintenant ou attendre demain ? Les deux m’vont. »

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Kyûseishu se caressa le menton, l’air ailleurs. Créer un lance-flamme géant était donc la seule solution pour venir à bout de Kiyonaga ?! Oh, il n’avait aucune envie morbide ou d’arrières pensées à son encontre mais c’était dans le tempérament du blondinet de toujours se perdre en conjectures quand ça concernait les affres des belligérances.

Rond comme un oeuf, il plissa les yeux en imaginant le fils illégitime de Kyionaga et Seiya. Un monstre aqueux hypra-rapide… Il en eut presque une palpitation et se contenta d’un large sourire crédule. « Je comprends mieux ! Même le Bukijutsu pourrait faire l’affaire, tu préfères les poings que les armes blanches ? Pas commun à Kirigakure no Satô. » Il eut un large sourire en repensant aux Sabreurs et autres pratiquants du dojo presque exclusivement munis de reliques en tout genre capables de donner la mort.

Il pensa quelques secondes de plus jusqu’à que Kioyanaga interrompt le fil. Contre quelqu’un comme lui ça revenait presque à de l’anti-jeu. Etait-il si faible que même des capacités à elles seules pouvaient l’arrêter ? Kyûseishu n’en fut que plus motiver à s’entraîner avec le Azuhime !

« Pareil. » La paire semblait deux orbes prêtes à rouler jusqu’à chez eux.

« On se dit demain matin au dojo sur le terrain derrière les sapins ? En tout cas merci beaucoup pour le repas, Kiyonaga ! » Il émit un court rire de sympathie et lui adressa un large sourire pour l’implémenter et attendit sa réponse pour repartir vers chez lui l’esprit déjà occupé à mettre cette aptitude dans tous les sens pour en percer les possibilités. De quoi l’occuper jusqu’à chez lui et surtout jusqu’à trouver le repos tant mérité après avoir abattu tant de travail...