Soutenez le forum !
1234
Derniers sujets
» Fangs & claws | Raizen
Departure EmptyMar 5 Sep 2023 - 6:50 par Meikyû Raizen

» Dernier voyage solitaire vers l'avenir
Departure EmptyLun 7 Aoû 2023 - 23:31 par Chinoike Katsuko

» AOS et son futur
Departure EmptyVen 21 Juil 2023 - 3:05 par Yuki Misaki

» Higure Onkyou ✘ L'écho du crépuscule
Departure EmptyMer 31 Mai 2023 - 21:17 par Zaiki Minako

» La Revanche d'Hayashi ? [Yamiko]
Departure EmptyLun 29 Mai 2023 - 5:28 par Meikyû Raizen

» [Alerte] La Marée de Buntan
Departure EmptyMer 24 Mai 2023 - 19:24 par Imekanu

» [Mission D] Stand en Péril [Ryuma]
Departure EmptyMar 23 Mai 2023 - 16:40 par Nagamasa Ryuma

» [MinaYoshi] ✘ Carnet d'absence
Departure EmptyDim 21 Mai 2023 - 15:08 par Unagi

» [Mission B] Subarashiiiii [Equipe Zenmetsu]
Departure EmptyMar 9 Mai 2023 - 23:08 par Yuki Mamoru

» [Mission D] Théâtre du Silence [Kenpachi+Guest]
Departure EmptyLun 8 Mai 2023 - 14:27 par Ibara Keshi

Partagez

Departure

Nomura Ieyasu
Nomura Ieyasu

Departure Empty
Mer 29 Avr 2020 - 16:02
Exténué. Brisé. A bout de forces. Et pourtant, le jeune homme savait qu’il n’était qu’à l’aube de sa nouvelle vie, celle qui s’était à la fois imposée à lui et qu’il avait tout de même eu à choisir. Mais, avait-il vraiment le choix, au vue des circonstances ? Avalant avec peine les derniers kilomètres qui le séparaient encore du domaine agricole de sa famille, celle-là même qui venait de perdre son membre le plus important, Ieyasu forçait son esprit à repasser en revue ses options, ses vraies options, celles qui pouvaient réellement permettre de sauver la vie de sa mère, de ses deux tantes et de son oncle. Quoi qu’il fasse, la conclusion restait toutefois toujours la même et, chaque fois, elle le renvoyait à la cause de ce chamboulement, de ce traumatisme, de cette plaie encore ouverte qui saignait en son coeur.

Son père n’était plus, et c’était désormais à lui de survenir aux besoins des siens.

Lorsque le jeune bretteur arriva en vue de la maisonnée rustique et en partie délabrée où vivaient les Nomura, son coeur se serra de plus belle et ses muscles se tendirent comme si il devait s’apprêter à livrer un combat pour la vie. Son baluchon chargé sur ses épaules et rempli de matériel, Ieyasu savait qu’il se devait de retourner chez lui une dernière fois avant de prendre la route, ne serait-ce que pour récupérer les parchemins dont il aurait besoin pour transporter cet équipement qu’il avait rassemblé sur le champ de bataille. Pour ça, mais aussi et surtout pour annoncer à toute sa famille la triste nouvelle, celle pour laquelle il espérait sincèrement qu’ils se soient déjà tous préparés. Sans toquer, il passa le pas de la porte, la mine sombre mais la plus haute et déterminée possible pour offrir une forme de support aux siens. Ils étaient là, tous, comme si ils l’avaient attendu ces jours entiers, immobiles, figés dans l’expectative.

Ieyasu avala sa salive, laissa lourdement tomber au sol le large sac qu’il avait rempli d’armes et d’équipements divers, et lâcha ces quelques mots sans attendre davantage.

« Père est mort. »

Il serra les dents, retenant des larmes qu’il n’avait de toute façon déjà plus, déjà tombées dans la boue et les débris du champ de bataille qui avait vu se marquer la fin du shogunat. Mais, en cet instant précis, la fin de Taira Fugaku semblait être d’une telle futilité qu’il ne prit même pas la peine de l’évoquer. Ensemble, en famille, les Nomura exprimèrent leur douleur, longuement et intensément, ne formant pendant quelques heures plus qu’une seule entité, unie et solidaire. Puis, vint inéluctablement le moment où le jeune bretteur, conscient de ses talents, de ce qu’il pouvait espérer accomplir avec, dut en venir à exposer sa décision aux membres de sa famille. Oncle et tantes objectèrent vivement, s’époumonèrent pour tenter de le raisonner, puis finalement réalisèrent la résignation que portait le regard de la mère d’Ieyasu. Elle, plus que quiconque, fut capable de comprendre et d’accepter, en dépit des dangers et des risques auxquels allait s’exposer son seul fils, que ce dernier puisse partir ainsi seul, dans la nature, à la recherche des opportunités les mieux payées.

Quelques jours plus tard, le deuil suffisamment encaissé et digéré, Ieyasu prépara finalement pour de bon son paquetage. Armes à son côté, quelques pièces de protection enfilées et une cape de voyage sur les épaules, il laissa quelques pièces de grande valeur à sa famille pour leur permettre de gagner quelques Ryos en les revendant au besoin et, de longues et intenses embrassades plus tard, le voilà qui partait vers le sud, au-delà de la frontière du Fer, à la recherche de son premier travail...


Dernière édition par Nomura Ieyasu le Mer 29 Avr 2020 - 16:42, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t9183-terminee-nomura-ieyasu https://www.ascentofshinobi.com/u892
Nomura Ieyasu
Nomura Ieyasu

Departure Empty
Mer 29 Avr 2020 - 16:42
Jamais de sa vie le coeur de Ieyasu n’avait autant battu la chamade. Pas même lorsque, sous la pluie battante, il avait cherché à savoir si oui ou non son père avait péri quelques semaines plus tôt : alors, il avait adopté un rythme tellement saccadé et erratique qu’il lui avait été impossible de s’emballer à ce point. Non, aujourd’hui, face au risque et au danger, le jeune bretteur était bel et bien seul, et il lui appartenait de franchir ce premier obstacle comme l’homme qu’il se destinait à devenir. La frontière.

Si celle-ci était déjà d’ordinaire étroitement surveillée, les récents évènements avaient encore plus drastiquement resserré le réseau de surveillance et le maillage des patrouilles : toutes les tours de guet étaient occupées en permanence et l’effervescence qui habitait les forces armées de Tetsu semblait avoir grimpé en flèche depuis la disparition du Shogun. Plusieurs jours durant, Ieyasu resta à distance, dans un bivouac improvisé en marge de toutes les patrouilles, épuisant ses réserves, ruminant encore et encore les mêmes pensées. Encore une fois, la solution qui lui avait semblé la plus susceptible de réussir lui était apparue assez vite, mais de là à la mettre en œuvre et risquer un cuisant échec, le Nomura aurait eu besoin de bien plus que son flair pour s’assurer de sa réussite. A l’aube du troisième jour, cependant, fermement décidé à aller chercher du travail au-delà de l’influence seigneuriale du Fer, Ieyasu décida de passer à l’action.

De l’un de ses parchemins, il fit jaillir le casque qu’il avait récupéré sur le champ de bataille où avait péri son père, un casque qui avait certainement du appartenir à un capitaine de l’armée du Shogun à en juger par les ornements et la finesse des jointures. Si il y avait bien une chose qui pouvait l’aider à passer cette fichue frontière, se dit-il, c’était l’aura de commandement qu’une telle pièce d’armure pouvait dégager. Peu importait que les gardes en poste se rendent compte du subterfuge, du moment bien sûr que ce n’était pas trop tôt : si il passait les premiers mètres, si son plan ne marchait ne serait-ce qu’à moitié, alors il se mettrait à courir, sans s’arrêter, à en perdre haleine, à en perdre tout sens de la distance et de la vitesse, jusqu’à semer ses éventuels poursuivants dans les épaisses forêts de Hi.

Déterminé, Ieyasu vérifia son équipement, sa prestance, et enfila le casque en question en enfouissant le plus possible ses traits juvéniles sous les plaques d’armure qui allaient frotter le haut de ses épaules. Son Daisho à son côté, il s’assura méthodiquement de ne rien laisser derrière lui sur les lieux de son bivouac et se mit en marche. Autant qu’il le put, il força son pas à témoigner d’une confiance qu’il ne possédait pas encore, garda son dos droit et digne, alors qu’il s’approchait du poste frontière...
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t9183-terminee-nomura-ieyasu https://www.ascentofshinobi.com/u892
Nomura Ieyasu
Nomura Ieyasu

Departure Empty
Mer 29 Avr 2020 - 22:39
Le souffle court, transpirant à grosses gouttes sous ses habits et ses plaques de protection, Ieyasu termina sa course folle en s’adossant à un arbre massif, en contrebas d’un précipice vertigineux qu’il venait de franchir au prix d’un miracle absolument incroyable. Jetant un regard à travers les branches presque entièrement dénuées de feuillage, le jeune bretteur jaugea de façon approximative l’heure qu’il était. Pas loin de midi, conclut-il rapidement. Cela faisait donc, à peu de chose près, quatre heures qu’il cavalait à s’en cramer les poumons.

« Oh merde… qu’est-ce que j’fous là…. »

Cela faisait déjà plusieurs kilomètres qu’il était sûr de ne plus être suivi par la patrouille de samouraïs qui l’avait remarqué et pris en chasse à la frontière. Mais, à cette marge de sécurité, il avait préféré en ajouter une autre, puis une autre, et puis encore une, pour la bonne mesure, histoire d’être absolument certain de ne plus être pourchassé par les troupes dont il avait attiré l’attention. Reprendre son souffle, respirer et calmer le plus possible son rythme cardiaque, tout cela avait des airs de luxe inouïe en cet instant précis, mais après quelques instants passés ainsi adossé à cet arbre, Ieyasu réalisa à quel point l’humidité accumulée sous ses vêtements était en train d’attirer le froid comme la peste. Coutumier des conditions rudes et difficiles pour avoir traversé de nombreuses saisons agricoles avec sa famille, le jeune Nomura était loin de paniquer en sentant la fraîcheur s’inviter sur sa chair et dans ses muscles. La différence, toutefois, c’est qu’il n’avait en cet instant précis sous la main aucun poêle qui pouvait lui servir de source de chauffage et de séchage, et c’était là une sacrée différence.

Ieyasu attrapa l’outre d’eau qui pendait à sa ceinture, la débouchant et en extirpant quelques gorgées salvatrices qui allèrent redonner un peu de carburant à son organisme malmené. Il avait vu pire, se força-t-il à penser, même si il savait au fond de lui que peu de choses dans sa vie s’étaient révélées aussi éprouvantes que ces dernières heures. Et, pour l’instant, la mort de son père et la recherche de son corps sur un champ de bataille ne faisait pas encore partie des références auxquelles il voulait penser consciemment. Hi no Kuni. Berceau de l’Empire du Feu qui avait émergé l’année passée. Il y était, pour de vrai, et il espérait bien qu’il n’aurait pas à se rendre beaucoup plus loin que ça pour pouvoir vendre sa lame au plus offrant et amasser les Ryos dont les siens, restés à Tetsu, avaient tant besoin. Au fond de lui, le jeune Nomura savait qu’à son âge, il n’était pas commun de se retrouver dans cette situation : ce qu’il savait aussi, c’est qu’il devrait certainement se sentir effrayé, oppressé par tant de nouveautés et de dangers. Mais, en lieu et place de cette terreur qui aurait pu lui attraper les entrailles et lui tordre sans ménagement, une excitation nouvelle était en train de naître. Car si il y avait bien une chose sur laquelle il savait qu’il allait pouvoir compter, c’était ce Daishô à sa ceinture.

Plus qu’un ornement, plus qu’un trophée ramassé au hasard de la cohue et du chaos qui régnait encore sur le champ de bataille au moment où il les avait récupéré, ce katana et ce wakizashi étaient les remparts qui préserveraient sa vie, les outils de sa future subsistance, les symboles de sa nouvelle vie lâché dans la nature avec lui seul sur qui compter. Son regard soudainement endurci, Ieyasu se propulsa depuis le tronc de l’arbre pour se retrouver à nouveau sur ses seuls appuis.

« Allez, allez, lâche rien… Tu va y arriver. »
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t9183-terminee-nomura-ieyasu https://www.ascentofshinobi.com/u892
Nomura Ieyasu
Nomura Ieyasu

Departure Empty
Mer 29 Avr 2020 - 23:47
Le jeune bretteur avait commencé à se poser des questions sur la pertinence de sa démarche, lorsqu’il avait approché de l’entrée du village qu’il avait repéré au loin et avait décidé d’approcher de ce dernier. Ce petit hameau, avait-il pensé, ferait un point de chute idéal pour lui permettre de se ravitailler et de reprendre des forces. Ce qu’il avait failli à anticiper, cependant, était l’impact de son accoutrement sur la perception que les locaux avaient commencé à manifester à son égard. Des regards, principalement, mais aussi quelques messes basses et autres onomatopées assez éloquentes qui lui firent regretter sa décision. Mais, envers et contre tout, le jeune Nomura avait continué à avancer, bien conscient que faire demi-tour à ce stade ne servirait qu’à alimenter les rumeurs et à le décrédibiliser. Et de la crédibilité, il allait en avoir sacrément besoin si il espérait que qui que ce soit ayant besoin d’une bonne lame pour un travail le considère comme un candidat potentiel. Ieyasu avait depuis plusieurs kilomètres scellé à nouveau son casque dans un parchemin, et arborait donc « simplement » une armure samouraï traditionnelle, une cape de voyage, ses deux lames et son arc, accroché dans son dos. Si il parvenait à faire oublier son jeune âge, pensa le bretteur, son attirail à lui seul pourrait peut-être lui assurer un contrat… si il avait de la chance.

Se gonflant d’une assurance toute relative, le jeune Nomura s’enfonça donc dans le village et repéra au plus vite l’auberge, où il se rendit sans perdre de temps. Lorsqu’il passa la porte de celle-ci, l’intensité des regards qui se braquèrent sur lui faillirent le figer sur place, et ce fut au prix d’un effort conscient qu’il continua à s’avancer jusqu’au comptoir. Tâchant de combattre la raideur dans sa démarche pour ne pas trahir son stress, il alla s’accouder sur celui-ci et attira l’attention du tenancier, sans doute à la fois hôtelier, barman et homme à tout faire étant donné la population limitée du village.

« B’jour… ce sera quoi pour le… monsieur ?
- De l’eau, s’il vous plaît, et… des informations, dit-il en tendant son outre presque à sec.
- Des… infos ? Quel genre… d’infos ? Répondit le tenancier à la barbe grisonnante et au tin buriné tout en s’occupant de remplir l’outre.
- Je cherche du travail. Le genre… qui nécessite ce genre d’outil, répondit il en reculant légèrement pour permettre à son interlocuteur de mieux voir son Daishô.
- Vous savez, jeune homme… on est une petite communauté ici, on a… pas vraiment besoin, de gens comme vous…
- … Je vois, c’est pas grave. »

Ieyasu récupéra son outre remplie d’eau et lâcha quelques sens sur le comptoir, les rares qu’il lui restait encore. Vraisemblablement, il allait devoir prospecter plus loin, plus profondément dans le pays pour pouvoir espérer trouver matière à employer son arsenal. Mais, alors qu’il tournait les talons et s’apprêtait à aller s’installer quelques temps en face de l’âtre où sévissait un grand feu plus que bienvenu, le tenancier un peu songeur le héla dans son dos.

« Mais, c’la dit… Si y vous faut vraiment des sens à ce point… Not’ garde chasse pourrait avoir besoin d’un coup d’main, je crois savoir. Notsu, qu’il s’appelle. La maison en bois, tout à l’est. Si vous l’aidez… y pourra ptet’vous dépanner.
- … Notsu. D’accord, c’est noté. »

Infléchissant sa trajectoire, Ieyasu se détourna alors de l’âtre et repassa la porte menant à l’extérieur. Ce ne serait peut-être, sûrement, pas grand-chose, mais avant de pouvoir penser envoyer de l’argent à sa famille, il allait devoir penser à sa propre subsistance. Le jeune Nomura savait qu’il pouvait tenir bivouac après bivouac, braver le froid de l’hiver et se restaurer avec mesure, mais sans fonds personnels pour financer quoi que ce soit, la vie allait vite s’avérer intenable pour lui. Décidé, quoi qu’un peu exténué, le bretteur prit la direction de la maison en bois.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t9183-terminee-nomura-ieyasu https://www.ascentofshinobi.com/u892
Nomura Ieyasu
Nomura Ieyasu

Departure Empty
Jeu 30 Avr 2020 - 14:16
Dire que Ieyasu ne se sentait pas à l’aise dans ce village étranger aurait été un doux euphémisme. Le chemin qui devait le mener jusqu’à la bicoque du garde chasse lui parut particulièrement long, alors même qu’il avait pu l’avoir en visuel très rapidement après être sorti de l’auberge. Les habitants continuaient à vaquer à leurs occupations, et avaient bien d’autres choses à faire que de s’attarder sur le cas d’un jeune samouraï inconnu qui semblait aussi perdu qu’un grain de sable en plein océan, mais les regards qu’ils lui adressaient demeuraient chargés d’une inquiétude et d’une peur agressive auxquelles le jeune Nomura se trouva malgré lui quelque peu sensible. C’était une chose à laquelle il allait devoir s’habituer, songea-t-il, si il voulait vraiment pouvoir percer dans ce métier qu’il s’était choisi pour engranger de l’argent. Le regard des autres, pour un garçon de ferme tel que lui, pouvait s’avérer pesant, mais il fallait qu’il se fasse confiance, qu’il aille au-delà de ça, qu’il joue sur les talents que lui avaient octroyé mère nature.

Et parlant de nature, il finit par arriver devant la porte de la modeste maison du garde chasse : il y frappa plusieurs fois, sans réponse, et se permit d’insister en frappant plus fort jusqu’à ce que, finalement, une voix grave et éraillée parvienne de l’intérieur pour l’inviter à entrer. Prudent, en prenant garde à ne pas pour autant passer pour quelqu’un de craintif, Ieyasu pénétra donc dans la bicoque et balaya l’intérieur du regard. Il y vit un attirail disparate d’engins, de pièces métalliques et de peaux de bête, les outils et les trophées d’un homme qui gagnait vraisemblablement sa vie au village en le protégeant des animaux sauvages. L’homme en question, d’ailleurs, se trouvait dans un coin de la grande pièce unique qui regroupait toutes les fonctions d’usage, un peu comme chez lui, songea le jeune Nomura, se ressaisissant immédiatement pour ne pas sombrer dans un élan de nostalgie prématurée. Les cheveux courts et grisonnants, le teint foncé par les années à travailler sous le soleil ou dans le froid, le dénommé Notsu se détourna d’un piège qu’il était en train de réparer pour voir à qui il avait à faire.

« Mais… Vous êtes qui, vous… »

La question de l’identité qu’il devrait présenter à autrui à partir de maintenant le prit d’un seul coup. Donner son véritable nom, c’était prendre le risque, aussi infime soit-il, que des personnes aux intentions discutables remontent jusqu’à sa famille à Tetsu et, encore aussi près de la frontière, le risque était d’autant plus grand. Une idée, se dit-il. Vite, une idée.

« Sekiro. Je m’apelle Sekiro. Je viens d’aller voir votre aubergiste. Il m’a dit.. que vous pourriez avoir besoin d’aide, mais il ne m’a pas dit pour quoi.
- ...Ah, il a dit ça… ? Qu’il se mêle de ses affaires… J’ai pas b’soin qu’un… étranger du nord vienne m’apprendre mon métier…
- … Écoutez, j’ai besoin d’argent. Laissez-moi régler votre problème, payez moi l’équivalent d’une semaine de votre solde, et je m’en irai. Vous ne me reverrez plus jamais. »

Notsu se décala sur le côté, son regard dur comme l’acier braqué dans celui de Ieyasu comme pour déterminer si il était vraiment sérieux ou non.

« Et tu crois que je vais t’laisser passer pour un sauveur ? Te laisser débarquer et t’en aller avec les honneurs ? Tu t’fourres le doigt dans l’oeil gamin. Jamais eu besoin de personne. Ça changera pas aujourd’hui…
- … Alors, c’est une question d’honneur ? Ça tombe bien, pour moi ce n’est qu’une question d’argent. Donnez-moi deux semaines de votre solde, et je me charge de votre problème En toute discrétion. »

Ieyasu crut que son interlocuteur allait le fusiller sur place du regard. Et, se retenant consciemment de reculer pour ne pas laisser paraître son appréhension, il pria pour que ce pressentiment ne se réalise pas...
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t9183-terminee-nomura-ieyasu https://www.ascentofshinobi.com/u892
Nomura Ieyasu
Nomura Ieyasu

Departure Empty
Jeu 30 Avr 2020 - 21:28
Un long silence s’installa entre Notsu le garde chasse et le jeune Nomura, l’un de ceux qu’on aurait presque pu saisir dans la pièce tant il semblait palpable. Un pas après l’autre, lentement, l’homme d’une quarantaine d’années s’approcha du visage encore par bien des aspects juvéniles de Ieyasu, ce dernier hésitant presque à poser une main sur la garde de son katana. Il parvint toutefois à se réfréner et, finalement, Notsu se détourna vivement de lui pour aller faire bruyamment tomber ses paumes sur son atelier, penché vers celui-ci avec dépit et résignation.

« Deux semaines… Tu veux deux semaines… Très bien. Mais pas ici. Rejoins moi au pied du grand hêtre plus à l’est.
- Je comprends. Je vais sortir… et faire comme si vous n’aviez rien voulu savoir.
- Bien… On s’comprend, petit. Allez... »

Ieyasu lança une dernière apostrophe au garde chasse, qui manifestait clairement son mécontentement quant à l’issue qu’avait prise l’entrevue, puis sortit en claquant la porte comme après une dispute. En apparence sans demander son reste, le jeune bretteur se dirigea ensuite vers l’est, sortant très rapidement du village comme si il ne comptait jamais y remettre les pieds. Ce qui, si tout se passait bien, s’avérerait tout à fait exact. Tout ce qu’il espérait, c’était que ce Notsu ne tenterait pas de le doubler : si il tenait sa promesse, en revanche, alors il tenait là son premier travail, un job qui allait pouvoir lui donner un peu de mou pour les jours à venir. Très vite, enfoncé dans la forêt, Ieyasu repéra le grand hêtre mentionné par Notsu et s’installa en face sur un petit talus. Là, il attendit non loin d’une heure, mais alors qu’il commençait à se morfondre en se disant qu’il s’était fait prendre pour un abruti, les bruits de pas et de feuillages retournés le tirèrent de ses sombres pensées. Notsu, quelques instants plus tard, parut dans l’ombre du hêtre.

« Enfin, vous voilà…
- Hey, je pouvais pas faire comme si j’t’avais suivi, d’accord ?
- L’argent. Montrez-le moi. Notre accord veut… que je ne retourne pas dans votre village. Si vous ne l’avez pas sur vous, alors…
- T’excite pas, gamin. Il est là, ton pognon », dit il en tâtant une besace qui pendait à son épaule, au milieu de son équipement de garde chasse.

De deux choses l’une, se dit alors le jeune Nomura : soit il mentait, et avait l’intention de fuir jusqu’à son village une fois le travail accompli pour ne pas avoir à le payer, ce qui demeurait peu probable étant donnée la somme de problèmes qu’il pourrait alors lui causer, soit il disait la vérité. Et dans ce cas, se dit-il avec un sursaut de pragmatisme, rien ne l’empêchait de tuer cet homme, puis de partir avec son argent. Rien, sauf son code moral bien sûr, celui-là même à l’aune duquel il avait été élevé et qui était consensuellement accepté par la majorité des gens, et qui lui dictait de ne pas commettre un meurtre pour de l’argent. Mais… n’était-ce pas pour cette vie qu’il avait signé, après tout ? Échanger du sang… contre des liquidités ? L’idée lui donna le tournis l’espace d’un instant, avant qu’il se rappelle que si il devenait un criminel activement recherché, sa vie allait certainement à la fois devenir un enfer et raccourcir drastiquement.

« D’accord… Alors, dites-moi : c’est quoi le boulot.
- Le boulot, petit…. C’est un putain de grizzli. »
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t9183-terminee-nomura-ieyasu https://www.ascentofshinobi.com/u892
Nomura Ieyasu
Nomura Ieyasu

Departure Empty
Ven 1 Mai 2020 - 15:51
Parmi l’ensemble des animaux sauvages nuisibles qui pouvaient exister, le grizzli faisait figure de grand alpha de la nuisance, et pour cause : capable de vous sentir arriver à des kilomètres, de grimper aux arbres, de vous suivre à la nage et de vous dépasser en vitesse de pointe à pied si vous n’étiez pas dans une forme olympique, ce mammifère était également et accessoirement capable de vous éventrer d’un coup de patte ou de vous trancher la gorge d’un seul mouvement. Oui, se dit alors Ieyasu, Notsu s’était effectivement trouvé là un sérieux problème à régler, et le jeune Nomura dut se rappeler qu’il avait déjà bravé des problèmes similaires sur sa terre natale en protégeant les récoltes et le domaine de sa famille pour ne pas tressaillir.

« Un grizzli, d’accord… Vous avez… une idée d’où il se terre ?
- Aucune foutue idée gamin, ce bestiau a déjà attaqué trois fois, trois fois j’étais pas là pour protéger les miens… et… mes pièges ont rien donné, pour l’instant. »

Ieyasu faillit ouvrir la bouche pour demander au garde chasse pourquoi il n’avait pas tenté de traquer la bête pour lui faire la peau, mais la réponse lui apparut soudain plus clairement quand il se rappela des équipements qu’il avait vu traîner chez Notsu. Son travail consistait à protéger le village des incursions des nuisibles sauvages et pour ce faire, il avait recours aux techniques qui lui étaient accessibles. Affronter un animal aussi imposant et dangereux qu’un grizzli face à face, pour lui, était le meilleur moyen de se faire tuer. Ce qui, heureusement, n’était pas le cas du jeune Nomura qui, si il était très, très loin de sous-évaluer les risques que représentaient un tel animal, se sentait confiant dans sa capacité à le pourfendre si il faisait bien attention.

« Vous savez où ont eu lieu les attaques ?
- ...Oui. Une femme a été attaquée dans la clairière, plus au sud. Les deux autres, c’était pas loin de la rivière, au nord.
- Vous avez encore des pièges installés par ici… ?
- Oui… Le long de la crête. Des pièges à loup, quelques trappes… Le bâtard a eu trop d’chance jusque là, mais si ça continue, on va en payer le prix…
- D’accord. Alors voilà le plan, c’est très simple : vous, vous restez ici, et vous attendez que je revienne avec la tête du grizzli. La tête contre les Ryos, le reste ce n’est pas mon problème. Marché conclu ?
- … Marché conclu. J’espère pour toi que tu sais c’que tu fais, gamin... »

C’était à la vérité une très bonne question : à priori, oui, songea Ieyasu, mais il n’était jamais exclu qu’un accident survienne dans ce genre de situation, car il allait non seulement devoir traquer et tuer un prédateur alpha, mais également éviter de tomber dans l’un des pièges du garde chasse ce faisant. D’un hochement de tête entendu, il confirma à Notsu qu’il était sur le départ et commença par se rendre au nord en traversant la forêt pour se rapprocher du cours d’eau dont avait parlé son commanditaire un peu forcé. En chemin, il nota la présence de plusieurs des pièges mentionnés par ce dernier, les évitant facilement en sautant de branche en branche comme il s’était souvent amusé à le faire sur le domaine agricole de ses parents. Le bruit de la rivière se fit au fur et à mesure plus pressant, jusqu’à devenir un ruissellement parfaitement distinct du reste des bruits de la forêt. Ieyasu étudia alors de plus prêt le sol et les pistes alentours.

Des branches pliées, parfois brisées, de part et d’autre de sentiers improvisés, pas plus qu’au que son torse. Dans le sol durcit par les températures difficiles de ces derniers temps, difficile de faire se démarquer des empreintes nettes, mais le renfoncement créé par les pas d’un grizzli restaient malgré tout très aisés à repérer, même pour un pisteur aussi profane que ne l’était le Nomura. Et des pseudo-empreintes, il en trouva un bon paquet : pas étonnant, quand on considérait que l’animal devait se désaltérer et chasser des poissons dans cette zone. Tout en passant en revue les différentes directions que semblait avoir emprunté le grizzli dans le secteur, Ieyasu tomba également nez à nez avec un petit bosquet où une variété de plantes qu’il connaissait bien poussait abondamment. Un léger sourire nostalgique apparut sur son visage, et il s’en approcha pour en récolter quelques pieds en les mettant de côté dans une sacoche à son côté. Le plantain pouvait servir dans la confection de petits onguents et était même comestible : il constituait donc une ressource dont il aurait été fou de se passer dans le contexte.

Mais, alors qu’il terminait de ranger les fruits de sa cueillette, un craquement lourd et sinistre retentit au loin dans la forêt.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t9183-terminee-nomura-ieyasu https://www.ascentofshinobi.com/u892
Nomura Ieyasu
Nomura Ieyasu

Departure Empty
Sam 2 Mai 2020 - 0:04
Ieyasu releva immédiatement la tête, ses yeux écarquillés, tandis que sa main droite se portait immédiatement à la garde de son katana. Suite au craquement initial, des bruits plus diffus et erratiques s’étaient laissés entendre plus loin sur le côté : fronçant les sourcils pour mieux discerner les formes et les couleurs à travers les feuillages, le bretteur le vit sans aucun doute possible, à une trentaine de mètres devant lui sur la gauche. Le pelage du grizzli. Ce dernier, semblait-il, avait décidé de ne pas laisser Ieyasu perdre de temps en pistage et en préparatifs divers, et avait remonté sa trace à l’odeur bien avant que lui-même ne soit conscient de sa présence. L’instant suivant, la lame du Nomura fut mise au clair dans un tintement cinglant, son acier irréprochable reflétant les rares et ténus rayons de soleil qui parvenaient à transpercer la canopée. Lentement, calmement, il exécuta plusieurs pas de côté pour se replacer : il n’était plus question à présent d’espérer échapper à la vigilance de l’animal, mais il était absolument hors de question de le laisser le charger sans s’être replacé de façon optimale.

Le coeur du jeune homme, tout à coup, se mit à battre la chamade, comme si il venait d’oublier qu’il était physiquement capable de gérer ce défi qui approchait de lui. Mais entre avoir les capacité nécessaires et avoir la lucidité de les utiliser comme il le fallait, il existait un gouffre, un gouffre que Ieyasu se força à combler rapidement pour ne pas se laisser gagner par la panique. La bête se rapprochait. Il l’entendait, il la voyait, là au travers des arbustes et bosquets, et il ne se passa pas longtemps avant qu’il ne puisse même distinguer sa truffe allongée. Dix mètres. Ce fut à cette distance que, finalement, le grizzli stoppa un instant avant de se mettre sur ses deux pattes arrières, dévoila une taille impressionnante de laquelle il pouvait aisément toiser le jeune homme. Ça n’allait plus tarder, à présent, se dit-il avec appréhension. Instinctivement, Ieyasu prit une courte mais intense inspiration, bloquant l’air dans ses poumons. Et ce fut à ce moment précis, justement, que le prédateur s’affala en avant en prenant une vive impulsion au sol pour entamer sa charge.

Les genoux de l’épéiste se raidirent et se fléchirent et, alors que pour la première fois le grizzli grognait à tout rompre en se jetant droit vers le Nomura, ce dernier se propulsa sur le côté dans une roulade millimétrée, son sabre retenue en arrière par ses bras à peine recourbés. Ieyasu sentit le pelage de la bête frotter contre son épaule, puis la lame de son katana qui tranchait indistinctement chair, tendons et os. A la sortie de sa roulade, il se rétablit aussitôt en faisant face au grizzli, reculant d’un pas, puis encore d’un autre pour s’assurer de ne pas se retrouver à portée d’un coup de patte ô combien létal. Mais l’animal, bien loin d’en redemander, s’épancha en avant dans un râle de colère et de confusion mêlées, s’éloignant aussi vite que sa blessure le lui permettait.

« Oooh non tu vas pas me faire ça… ! »

Courir après un tel bestiau, c’était courir le risque qu’il défende sa vie plus chèrement qu’un démon : avec toute la dextérité possible, le Nomura s’accroupit et dégaina un rouleau qu’il déplia et activa, se retrouvant l’instant suivant avec arc et flèches entre les mains. Il se redressa, encocha sa première flèche, et prit une nouvelle inspiration, concentrée, empreinte à la fois de tension et de relâchement. Et, en même temps que la corde de son arc, il la relâcha.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t9183-terminee-nomura-ieyasu https://www.ascentofshinobi.com/u892
Nomura Ieyasu
Nomura Ieyasu

Departure Empty
Sam 2 Mai 2020 - 15:21
L’escarmouche n’avait duré qu’une petite poignée de secondes et, alors qu’il baissait son arc et détendait enfin ses épaules, Ieyasu s’aperçut de l’ampleur de l’accélération qu’avait subi son rythme cardiaque. Il inspira et expira intensément, s’oxygénant le plus vite possible pour éviter d’être pris de court par un autre danger qu’il n’aurait pas senti approcher. Fort heureusement, après un balayage visuel et sensoriel autours de lui, le jeune épéiste put s’assurer que la seule menace à la ronde avait déjà été neutralisée.

Au loin devant lui, la bête gisait presque sans vie, le seul mouvement encore perceptible étant le soulèvement erratique de son ventre. La flèche que Ieyasu avait décoché s’était logée dans le cou de l’animal et, couplée à la blessure au sabre, avait scellé son destin. Le jeune homme n’éprouvait aucune haine pour la bête et la respectait pour ce qu’elle était, mais n’en était pas moins content d’en avoir triomphé. Sa victoire, elle était en effet synonyme de paye immédiate, et si il y avait bien une chose dont le Nomura avait désespérément besoin, c’était de Ryos sonnants et trébuchants. Patiemment, il rangea son arc dans le sceau qui lui était attribué dans son parchemin et le rangea à sa ceinture, récupérant au sol son katana avant de s’approcher du prédateur mourant. Prudemment, il ferma la distance entre eux, surveillant le moindre soubresaut qui lui aurait enlevé toute ambition de mettre un terme aux souffrances de l’animal. Ce dernier, le regard braqué sur lui alors qu’il approchait, ne bougea pas.

Une nouvelle inspiration, le sabre à la main, l’oeil concentré sur sa cible. Une estocade précise et puissante plus tard, le grizzli rendait son dernier souffle : Ieyasu le décapita derechef, nettoya la lame de son arme contre le pelage de la bête abattue, puis dégaina son wakizashi. Quand on tuait un animal de cette taille et de cette dangerosité, le bretteur savait qu’il fallait en tirer le meilleur parti, ce qu’il fit en prélevant les griffes et les dents du mammifère. Il avait souvent entendu parler de leurs propriétés particulières par des herboristes et alchimistes de passage dans la région où il habitait.. avait, habité, se corrigea-t-il, et se fit donc la réflexion qu’il pourrait peut-être, lui aussi, apprendre à en faire bon usage. Sa récolte terminée, Ieyasu empoigna la tête du grizzli et se mit en route vers le grand hêtre où devait l’attendre Notsu.

Sans mauvaise surprise, il l’y retrouva effectivement, et lut une intense surprise sur son visage en s’approchant de lui. Il était, songea-t-il, à la fois surpris qu’il revienne tout court et abasourdi par la tête qu’il portait à la main, ce qui ne fut pas sans flatter son égo. Il avait beau être jeune, il savait manier les armes qu’il portait, et il ne laisserait personne le mésestimer sur ce point. De façon un tantinet théâtrale, il lança la tête de la bête aux pieds du garde chasse.

« Les Ryos, maintenant. Et je disparais, comme promis. »

Sans doute un peu intimidé par la prouesse avérée du jeune homme, Notsu tremblota légèrement en allant chercher les pièces et billets qui constituaient la prime officieusement convenue entre eux. Il les lui remit sans faire d’histoire, enlevant un poids dans l’estomac du Nomura qui ne put s’empêcher de se passer la main dans les cheveux de soulagement.

« Prenez soin de vous, Notsu. Adieu. »

Et, comme promis, il quitta les environs et continua sa route vers l’ouest pour espérer trouver une bourgade plus grande et surtout, aux besoins plus importants en matière d’armes blanches maniées avec expertise.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t9183-terminee-nomura-ieyasu https://www.ascentofshinobi.com/u892

Departure

Page 1 sur 1

Ascent of Shinobi :: Reste du Monde :: Tetsu no Kuni, Pays du Fer
Sauter vers: