C'est maintenant terminé.. L'heure du retour à Kiri est pour maintenant, et puis, il fallait bien avouer qu'il avait envie de rentrer. Pourquoi ? Plusieurs raisons en fait, l'une étant qu'il voulait s'entretenir avec le Mizukage sur plusieurs points. Il sourit calmement et invoque un renard assez grand, enfourchant celui-ci comme un cheval, caressant calmement sa fourrure en regardant l'horizon. Ce pays avait sa propre beauté, et plus d'une raison qui pourrait pousser le jeune shinobi de la brume à revenir quand l'occasion se présenterais. Malheureusement, il sentait quelque chose se profiler à l'horizon.. Il devait rentrer dans tous les cas, en tant que chûnin de la brume, il ne peut pas vraiment se permettre de rester trop longtemps hors du pays pour une raison autre qu'une mission. Enfin, peut-être qu'il pourrait servir d'agent de liaison entre la banque et son village, allez savoir ? Mais ce n'est pas le moment de tergiverser la dessus. Le renard se met à marcher calmement, emmenant avec lui le shinobi de la brume vers un voyage de retour sans aucun doute mouvementé, mais quoi que passionnant malgré tout. Il avait juré loyauté au village de la brume, mais ce voyage lui avait fait comprendre quelque chose... Il aime voyager, beaucoup même, peut-être tenait-il ça de ses parents, peut-être la rencontre avec cette Kazejin aux cheveux blanc lui avait ouvert cet appétit du voyage ?
- Il est temps de rentrer...
C'est dans un sourire que la silhouette de ce shinobi se déforme alors dans la chaleur du désert, ne laissant peut à peu de lui que des traces de pas sur le sable, disparaissant peu à peu derrière une dune pour entamer un voyage qui signerait un au revoir à ce pays si intéressant et exotique, si différent de son pays de l'eau, humide et sombre.
La silhouette de Tatsuya se déforme au milieu des étendues désertiques, laissant disparaître le Kirijin entre les dunes qui paraissent immortelles. Elle se reforme beaucoup plus tard, après une longue marche, lorsque le shinobi arrive près d’une petite cité portuaire, qu’il peut aisément apercevoir au loin grâce aux colonnes de fumée qui montent au ciel.
En arrivant, l’air iodé de la mer ne tarde à pas à se faire sentir ; et un léger vent frais, emportant avec lui l’humidité des étendues maritimes, caresse la peau de l’Akiyama. On peut voir, ici et là, des gens qui préparent des convois, d’autres qui réparent leurs filets de pêche. Quelques barques ont été traînées jusque sur le sable, et accrochée à de larges troncs plantés, dont on se demande comment ils ont pu être enterrés dans le sable ; des tentes éparses se répandent le long de la côte. L’activité humaine et plutôt faible, car la plupart des travailleurs qui viennent faire leur labeur ici sont en mer ; et les bateaux sont parfois plus confortables que le sable.
Le camp s’étend sur plus de cinq cents mètres. Tatsuya sait d’ores et déjà ce qu’il recherche : un navire capable d’affronter les océans, et pas qu’une vulgaire barque flottant sur les eaux côtières. A sa vue, quatre spécimens du genre semblent susceptibles de réaliser ses souhaits : l’un d’eux est amarré sur des rondins de bois qui ont permis de le traîner malgré sa lourdeur sur la plage, les trois autres paraissent dormir sur les eaux.
Rejoindre le navire amarré. C’est celui qui semble le plus accessible.
Jeter son dévolu sur l’un des trois navires sur les eaux.Des solutions sont possibles pour les rejoindre.
Choisir sa propre voie.Au diable les navires, Tatsuya a ses propres solutions.
Une fois au port, Tatsuya observe un peu l'endroit, se disant qu'il y avait pas mal d'option pour rejoindre la mer. La question maintenant étant qui va vers Mizu ? Aussi, il fait disparaître son renard, pour ne pas trop effrayé les personnes présentes, et s’en va donc se renseigner. Une fois l'information obtenue il décide donc de passer le temps en espérant tout de même rentrer sans encombre au pays de l'eau. De toute façon, ce n'est pas comme s'il risquait grand chose, le ciel semblait bien dégagé, et il n'avait pas eût vent de gros troubles dans la zone dernièrement. Peut-être bien qu'il se passerait quelque chose, peut-être bien que non, il n'en savait rien, mais de toute façon, pour retourner à Kiri, il n'avait pas vraiment d'autres options sous le coude.
- Bon, c'est parti pour attendre.
Il s'étire calmement et, posant sa tête contre les planches de bois, il patiente en se disant que malgré tout ça, le voyage en avait valut la peine, sans aucun doute, sans aucun regret. Autant dire qu'il espérait cependant en pas perdre contact avec l'Asaara malgré son retour au village de la brume. Peut-être pouvait-il trouver un arrangement, allez savoir ? Mais pour le moment il n'avait qu'une chose à faire, et c'était patienter jusque son retour à Mizu, un retour sans nul doute mouvementé vu la présence des chiens d'impériaux au village, même si, avec un peu de chance, tout ceci ne serait qu'une faible peine à subir avant qu'ils ne repartent enfin chez eux. Qui sait, peut-être même qu'avec un peu de chance, ils se feront tuer en route ?
Le bateau choisi par Tatsuya fut en effet le plus judicieux. Sur le pont, le ninja découvrit rapidement un homme, bandana sur la tête, qui s’affairait à répartir son équipe. Après avoir échange avec Tatsuya, l’homme lui proposa un choix cornélien :
« Mizu no kuni ? Eh bien, nous ne nous rendons pas loin… à Joheki no kuni précisément ! Cependant, moyennant une petite rétribution, nous pouvons faire un détour… »
Tatsuya se lève alors après avoir eût sa réponse, il sort alors une bourse de Ryos de sa sacoche qu'il donne au capitaine du navire avant d'embarquer. Autant dire qu'il ne valait mieux pas qu'ils se fichent de lui, il n'avait pas spécialement envie de rigole, et son visage en disait long sur ce sujet.
- Je paie, mais je vous préviens... Si vous tentez quoi que ce soit de louche, ou tentez de m'arnaquer, je vous crame vous et le navire, je ne suis pas d'humeur à plaisanter, je désire seulement rentrer chez moi dans les plus bref délais, alors dans notre intérêt commun... Ne faites rien de stupide.
Autant dire qu'il n'aurait aucune hésitation à faire cela, quitte à terminer le voyage sur une barque, ce n'est pas vraiment un problème pour lui. Enfin, même si l'homme semblait honnête, il valait mieux prévenir que guérir, non ?
- Ce n'est pas contre vous, je suis seulement du genre prudent. On en 'lai jamais assez dans ce monde.
Il dépose une main sur l'épaule du capitaine et passe donc à coté de lui pour s'installer dans un endroit un peu plus confortable en attendant la fin du voyage et son arrivée tant attendue au village de la brume.
Le vaisseau fit bonne route. Les marins à son bord étaient d’honnêtes gens et la prime promise par la bourse que Tatsuya avait accordée à leur Capitaine ne pouvait que leur donner le cœur à l’ouvrage, aussi pagayèrent-ils de bonne volonté. Le navire fendit les eaux durant quelques jours, avant que l’archipel de Mizu no kuni ne se dessine dans le lointain.