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Pourquoi tombons nous Monsieur ? Pour mieux nous relever [Solo - Kuchy]

Tenma
Tenma

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Mer 25 Mar 2020 - 0:53
La pénombre venait de révéler la tunique blanche d’un homme à la peau mate. Shirō venait de quitter son couvert, attendant d’être certain de sa solitude. Déjà plusieurs minutes que le silence nocturne bourdonnait à ses oreilles en une longue mélodie. La tension qu’il lui inspirait ne céda que lorsqu’il se décida enfin à bouger. Le feulement de l’étoffe fut l’unique source de bruit mais elle était apaisante pour lui qui jusque-là guettait le moindre signal sonore d’une présence. Il avait dû redoubler de concentration pour l’heure car la détection n’était pas une chose innée pour lui. Il aurait besoin de travailler dessus un minimum. L’objet de sa quête devait l’aider en ce sens d’ailleurs.

Pas de lune cette nuit. Qu’une simple lueur timide qui perçait timidement les nuages. Le lieu n’était pas connu de tous. Il avait même été oublié et utilisé exprès. Un très ancien cimetière que plus personne ne venait visiter, tapi parmi les pythons rocheux du pays. D’anciennes cartes y faisaient allusion mais leur contenu n’était pas consulté depuis belle lurette. Shirō avait eu l’opportunité de les consulter lors de cette soirée où il avait croisé un Nara à la Grande Bibliothèque. Il lui avait laissé accéder aux ouvrages de la réserve privée du clan Suzuri. C’était là-bas qu’il avait pu prendre connaissance de certains lieux similaires à celui où il se tenait.

Dans tout le Yuukan, plusieurs endroits étaient répertoriés sur ce fameux document perdu. Un exemplaire unique qui les recensait sans pour autant en donner la localisation exacte. C’était une vraie plaie car chacun semblait habilement dissimulé pour qu’aucun mortel ne s’y aventure. Shirō avait dû redoubler d’efforts et de lecture pour compléter sa recherche. Un de ces sanctuaires était censé se trouver à Kaminari. Il avait donc mis plusieurs mois, presque un an, pour découvrir la potentielle position de l’endroit. Autant de travail récompensé à ce jour par une simple arche de pierre. Il avait désespéré un temps de la trouver mais son cœur s’était allégé à la vision de l’édifice primaire. Elle était tout simplement posée là sans chemin qui passait en dessous ou aucune logique précise.

Ce qui pouvait passer pour une simple décoration agencée là de manière aléatoire n’en était pas véritablement une pour le légiste averti de la situation. Il passa la paume de sa main contre la pierre étrangement froide. La surface rugueuse venait frotter l’épiderme de sa dextre. En apparence, il s’émerveillait de la structure. En vérité, il était à la recherche de quelque chose de précis. Après quelques minutes de recherche, qui représentait une fouille complète et minutieuse du monument, Shirō prit littéralement un peu de recul sur la situation. Ce ne pouvait être aussi simple bien sûr. Pourtant tous les éléments étaient là. Il fallait trouver la clef. Shirō connaissait l’histoire du lieu, il devait donc se remémorer tout ce qu’il avait pu récolter. Il ne lui fallut pas plus de trois minutes pour trouver une idée.

Il se rapprocha d’un des piliers de l’arche et déposa sa dextre au sol cette fois. La terre battue était ferme et un peu sèche. Il s’assura à nouveau qu’il était bien seul dans les environs. Il insuffla alors son chakra pour entre en résonnance avec le sol. La terre se mit à vrombir très légèrement sous sa paume alors que s’érigeait discrètement un petit pilier de terre. Son sommet était orné d’un sceau. Répétant l’opération, Shirō apposa sa dextre en y insufflant du chakra. Cette fois la quantité fut plus importante. Il dû se concentrer pour finalement parvenir à ses fins. Il sut qu’il avait réussi lorsqu’il perçut un tremblement un peu plus intense que le précédent. En rouvrant les yeux, il put contempler la cavité béante qui s’était ouverte au beau milieu de l’arche. Un escalier grossièrement taillé dans la pierre s’enfonçait dans les profondeurs terrestres. Une nouvelle fois, Shirō s’assura qu’il n’était pas épié ou suivi et il s’engagea dans la gueule monstrueuse qui l’avala dès lors qu’il fut sur les premières marches, le plongeant dans l’obscurité totale.

Il se mit à avancer très prudemment, n’osant pas accélérer de peur de faire une chute. De petites lueurs commencèrent à former une constellation dans le noir. De faibles clignotements qui devinrent des éclats puis des lumières diffuses assez puissantes pour lui éclairer la voie. En continuant sa descente, il put constater qu’il s’agissait de plusieurs cristaux amalgamés. De leur centre semblait irradier cette lueur salvatrice. Il se demanda si son compère Hiko était lui aussi capable de telles prouesses. Il devrait garder cette interrogation pour leur prochain rendez-vous centré sur leurs expériences. Même s’ils se faisaient inexistants ces derniers temps à cause de la Résistance. Shirō le gardait dans un coin de sa tête.

Une main contre la paroi, il continuait de descendre prudemment cet escalier rudimentaire toujours taillé dans la roche. Sa construction était faite en colimaçon, ce qui ne l’empêchait pas d’être également très abrupt par moment. Il semblait s’enfoncer au plus loin de la croûte terrestre. Shirō devrait prendre son mal en patience. Malgré ses rapides coups d’œil vers le bas, il ne distinguait aucune autre lueur que celles qui le guidaient. Les marches étaient tout juste visible, aussi devait-il redoubler de vigilance. Certaines pierres étaient parfois glissantes et il ne manquait pas de compenser par son appui sur le mur irrégulier. Il avait le souffle un peu saccadé, conséquences de la quantité de chakra utilisée pour ouvrir la porte secrète. S’il était dans cet état-là sur la descente, il n’osait imaginer ce qui l’attendait pour la remontée. Il aurait peut-être de bonnes surprises en bas mais cela risquait de lui coûter encore du chakra. Il réitéra sa pensée : la remontée serait ardue.

Il continua ainsi pendant plus d’une demi-heure. Sans même savoir où il était. Pourtant il était serein. Essoufflé mais apaisé. Il se savait isolé de tout et, si ce n’est une chute mortelle, il était au courant qu’aucun danger ne l’attendrait dans ce lieu oublié de tous. Un petit sourire monta timidement au coin des lèvres du légiste. Sa quête serait fructueuse et viendrait apporter un renouveau dans sa collection personnelle. Les possibilités qui s’offriraient à lui le mettaient en joie. Inconsciemment et rassuré par son rythme, il l’accéléra progressivement. Son regain de motivation fut enjoint d’une nouvelle lueur. Différente de celle des escaliers. Elle était un poil plus forte, d’une couleur différente et surtout : elle provenait de tout en bas, permettant de distinguer un sol plat. Le sourire s’agrandit, devenant carnassier.

La dernière marche franchit, Shirō crut que ses jambes allaient se dérober suite à cet arrêt brutal. L’étrange sensation de continuer de descendre les marches restait dans sa mémoire musculaire alors qu’il reprenait son souffle. Il put alors observer de ses yeux la tant attendue récompense. Elle prenait la forme d’une grotte. Elle était gigantesque que ce soit par sa circonférence ou sa hauteur. De plus gros cristaux éclairaient les parois, projetant au sol assez de clarté pour le distinguer. Cependant, la luminosité n’excédait pas deux mètres en hauteur, ce qui laissait le plafond dans l’obscurité totale. Shirō ne s’y attarda même pas, obnubilé par ce qu’il était venu chercher. Toute la superficie au sol était divisée en plusieurs pierres plates de formats différents mais toujours espacées les unes des autres. L’une d’elles, de taille moyenne, se trouvait à proximité du légiste. Ce dernier s’approcha, mit un genou à terre et déposa sa main dessus. Juste au-dessus de ses doigts on pouvait lire un nom. Suivi d’une date de naissance. Ainsi que celle de la mort. Le sourire carnassier devint démoniaque.

Cette fois, il usa de ses deux dextres pour saisir le côté de la stèle. Il en agrippa le bord et poussa de toutes ses forces. La promesse était tenue. L’hystérie perça ce masque de retenue qui le caractérisait. Il n’avait presque plus rien d’humain dans ses traits déformés par un plaisir malsain. Le corps inanimé se tenait là, sous ses yeux, à sa merci. Une joie néfaste qui lui redonna de l’énergie pour la suite. Néanmoins qui dit sanctuaire oublié, tombes et cimetière ancien, dit forcément évènement impromptu. Ici, il prit la forme d’une voix froide et sifflante, le genre désagréable aux tympans.

- Qu’est-ce que c’est que ça ?

- Une offrande, répondit une autre aussi sifflante mais bien plus grave et rauque.

Le légiste fit volte-face, prêt à en découdre. Il faisait face au même décor que quand il était rentré. Il eut beau regarder autour de lui, il n’y avait rien. Pourtant il ressentait cette présence oppressante maintenant. Il s’était laissé aveugler par la convoitise, au mépris de la vigilance. Tout était revenu à la normale chez lui. Son masque inexpressif était de retour alors que ses yeux furetaient à droite et à gauche rapidement. La tension lui enserrait la poitrine. Il ramena lentement une de ses mains à sa ceinture pour se saisir d’un rouleau. Malheureusement son don de nécromancie ne pouvait être appliqué immédiatement sur ces cadavres alentour, ils étaient scellés sous leurs stèles. Celui derrière lui était bien trop grand pour lui permettre de le ressusciter dans son état. Il devrait composer avec sa propre collection. Mais un ricanement malsain accompagna son geste furtif.

- Tu penses vraiment t’en sortir comme ça ? nargua la voix froide.

Shirō n’eut pas le temps de riposter ou même de répondre. Il se retrouva impuissant lorsqu’une forte poigne s’empara de sa taille en même temps que l’obscurité reprenait son droit sur la grotte. Ce qui ne fut que le début du néant dans lequel corps et esprit furent plongés.


Dernière édition par Shirō le Jeu 26 Mar 2020 - 3:35, édité 1 fois
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Tenma
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Pourquoi tombons nous Monsieur ? Pour mieux nous relever [Solo - Kuchy] Empty
Jeu 26 Mar 2020 - 3:34
Une lueur froide peinait à retranscrire sa lumière sur le tissu autrefois blanchâtre. Lorsque Shirō revint à lui, il put constater qu’il était pieds et mains liés par une substance visqueuse qu’il ne pouvait identifier. Bien qu’elle sembla assez molle, il ne pouvait s’en défaire. Le sol sur lequel il reposait était noirci au point d’avoir souillé son vêtement. Néanmoins sa bonne tenue vestimentaire lui importait peu. Il se tortilla afin d’essayer de se redresser. L’opération lui prit plusieurs minutes avant qu’il ne puisse s’adosser à la paroi de pierre derrière lui. Son nouveau champ de vision lui permettait d’observer la pièce où il se trouvait.

Le mur sur lequel il était appuyé semblait être le même que ceux qu’il pouvait voir en face et sur les côtés. De la vieille pierre taillée grossièrement, empilée de manière alternée selon les formes. Une simple grille fermait l’accès à l’extérieur alors que le toit était manquant. Relevant difficilement sa tête endolorie, Shirō put voir un ciel étrange d’un gris très profond où il lui semblait déceler quelques notes violacées. L’atmosphère qui se dégageait de ce lieu était oppressante, presque putride. Même lui ne se sentait pas à l’aise dans pareil environnement. Mais il soupçonnait que ça ait un lien avec le fait d’être prisonnier plutôt que l’ambiance générale. Il se sentait aussi faible qu’à son dernier souvenir. Il n’avait pas récupéré son chakra, et quand bien même, il ne pouvait effectuer de mudras.

Il n’y avait absolument rien autour de lui qui pouvait l’aider. Le sol était une terre battue recouverte d’un voile sombre, semblable à de la suie. Les murs étaient vierges et il n’y avait bien sûr aucun mobilier. Ceux qui l’avaient amené ici, car il se souvenait parfaitement des deux voix dans l’obscurité, avaient fait les choses méthodiquement. Pas question pour eux qu’il s’échappe. L’un d’eux avait parlé d’offrande en le voyant. Bien sûr qu’un tel mot faisait froid dans le dos. Il était encore plus compréhensible qu’ils aient pris autant de précautions pour son incarcération. Shirō eut tout le loisir d’y penser puisqu’il s’écoula bien une vingtaine de minutes pendant lesquelles son esprit bouillonnait d’activité pour trouver une porte de sortie.

Le bouillon resta fade et ne prit pas, surtout lorsqu’il perçut un battement prononcé dans l’air. Comme la voile d’un bateau. Il lui avait même semblé percevoir du mouvement sans qu’il n’arrive à en expliquer la source. Le cœur battant, il ne pouvait qu’attendre la suite, à la merci de ses ravisseurs. La voix désagréable et perfide retentit de nouveau.

- Cesse de te prélasser. Le Comte a soif.

Cette fois, Shirō put identifier la provenance du son. Un peu trop tard. Il sentit un grappin se saisir de lui et le soulever de terre. Le mouvement fut si violent que son crâne endolori eut du mal à supporter la force. Il se retrouva étourdi et partiellement aveuglé. Il se sentit tomber dans le vide puis immédiatement stoppé par une force toujours aussi peu délicate qui lui coupa le souffle pendant quelques secondes. Cette fois l’étreinte était tout autour de lui. Sa vue ne se remettait pas, il dut donc s’en remettre à ses autres sens. Son ouïe lui permit d’entendre à nouveau ce grondement sourd qui venait du ciel. Son odorat lui transmettait la même odeur nauséabonde que dans sa cellule. Un vent froid lui claquait le visage avec violence, ce qui n’arrangeait en rien sa vision. Fort heureusement, cette désagréable sensation s’estompa rapidement lorsqu’il se sentit plaqué sur ce qu’il identifia comme étant la terre ferme. Il avait expérimenté un voyage aérien, d’où ses précédentes sensations. Alors qu’il attendait de pouvoir récupérer la vue, il sentit que ses liens ne le retenaient plus. Il se mit à quatre pattes avant de se tenir le crâne pour tenter d’apaiser le tumulte qui y bourdonnait. Il reprenait peu à peu conscience et consistance. Tête baissée, il tenta de rouvrir les yeux pour constater avec émerveillement qu’il pouvait les utiliser de nouveau. Tout ça pour que sa première vision soit celle d’un liquide poisseux et vermillon se déversant par filets discontinus d’une hauteur. Il redressa la tête pour que sa deuxième vision en soit une tirée d’un cauchemar.

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Shirō ne cèderait pas à la panique mais il devait bien avouer qu’il y avait meilleur réveil. Il se recula doucement instinctivement. Son mouvement fut stoppé net par une nouvelle paroi. Il se retourna très rapidement pour se rendre compte qu’il s’agissait d’un haut mur de roches noires. Il en retourna aussi prestement sur la créature qui lui faisait face. Si au premier regard, cette tête hideuse n’était pas très parlante de par sa difformité, son corps entier, qui faisait plusieurs mètres de haut pour à peu près autant de largeur, était plus évocateur sur sa nature. Il tenta de se remettre debout avec timidité mais le monstre ne réagissait pas. Il émit un gargouillis semblant venir de ses entrailles. L’odeur bien connue de putréfaction parvint aux narines du légiste qui n’en défaillit pas. Malgré le mal tambourinant dans sa boîte crânienne, il reprenait pleine capacité de ses membres et de sa lucidité. Il réfléchissait déjà à la situation lorsque la voix sifflante s’échappa de la créature.

- Sois servile à sa Seigneurie.

Puis l’immense corps se mouva avec une aisance peu commune pour une telle masse. Pire, on eut dit une sorte de révérence, avec cette tête ignoble qui se baissait vers le sol comme pour annoncer quelqu’un. Ce quelqu’un dominait le duo de son observatoire. Dissimulé par la masse de son ravisseur, Shirō n’avait pu le remarquer au début. Un pic rocheux se dressait vulgairement vers le ciel. Des pierres acérées se séparaient du tronc principal pour s’élever vers les cieux, dans une vaine tentative d’échapper à cet endroit. Leur ossature commune remontait et se terminait par une sorte de plateforme sur laquelle siégeait une créature similaire au kidnappeur du légiste, mais bien plus noble.

Pourquoi tombons nous Monsieur ? Pour mieux nous relever [Solo - Kuchy] Hakush10


Pour une simple chauve-souris, celle-ci avait plutôt fière allure. Contrairement à son homologue difforme, elle était dans une meilleure forme. Pas plus épaisse mais sa fine peau noire était tendue sur des muscles parfaitement dessinés. Il ne faisait aucun doute qu’un coup de cette créature enverrait le légiste dans sa propre morgue. Le regard pénétrant et froid était rivé sur lui. Une expression très humaine émanait de la tête animale. Shirō avait l’impression d’être simplement observé par un confrère. Un confrère qui jugeait de son sort. Il était toujours silencieux et immobile. Il savait que toute tentative était vaine, aussi bien vis-à-vis de son état que de par la forme de ses potentiels poursuivants. Il tâcha de rester calme tout en cogitant pour trouver la solution qui le tirerait de ce mauvais pas.

La collerette entourant la tête de son interlocutrice frémit et la bête entama une lente descente de son piédestal. Déposant précautionneusement ses griffes sur les rochers en dessous d’elle, elle se dirigeait avec agilité vers le bas de son perchoir. Ses yeux restaient figés sur l’humain qui lui avait été amené. Elle se présenta alors de toute sa grandeur, projetant une ombre démesurée sur la silhouette frêle du shinobi. Un œil cette fois plus hautain l’observait. Shirō ne se départait pas de son calme de façade. La voix sifflante le fustigea alors :

- Sur tes genoux, servile…

- Il suffit Kashin, coupa la Chauve-souris à collerette de sa voix intensément grave.

Le concerné abaissa encore plus sa face monstrueuse tandis que celui qui semblait être son maître s’approchait du shinobi.

- Ton nom ? ordonna-t-il.

- Shirō , répondit le légiste qui n’osait même pas répliquer quelque chose de cinglant.

- Que l’Ordre soit témoin de ton sacrifice, Shirō. Puisse ton trépas satisfaire l’appétit vorace des Ténèbres pour que notre Suzeraine, de ses cendres, s’éveille.

Une multitude de couinements accompagna l’annonce funeste qui venait d’être faite. Le bruit d’innombrables volatiles au-dessus de la tête du Chûnin le força à lever les yeux. Une nuée de petites chauves-souris virevoltait au-dessus d’eux. En dépit de la hauteur les séparant, Shirō pouvait se rendre compte de leur aspect rachitique et famélique.

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Le grouillement aérien caquetait d’une litanie insupportable où se mêlaient claquements et ricanements. Leur présence fut de courte durée car elles s’éclipsèrent aussi vite qu’elles étaient arrivées. Le regard du légiste fut de nouveau sur son interlocuteur qui en avait profité pour s’approcher de nouveau.

- Avant que ton sort ne soit scellé, dis-moi ce que tu faisais dans ce sanctuaire ? Il était mal avisé de t’immiscer sur notre terrain de récolte.

Shirō était incapable de comprendre ce qu’il racontait, aussi bien sur l’instant qu’auparavant. Il était à la fois fasciné et intimidé par cette masse ailée qui ne sourcillerait pas si elle émettait le caprice de le balayer. Une poussière dans l’existence de l’animal qu’elle oublierait aussi vite. Son destin ne semblait pas plus glorieux ceci dit, c’était la seule chose qui ne faisait aucun doute dans ses propos. Prenant une brève inspiration, le légiste opta pour une attitude purement pacifiste et tempéra le ton de sa voix pour qu’elle reste aussi posée qu’à son habitude.

- Je suis un scientifique à la recherche de sujets pour mes expériences. Mes lectures m’ont permis d’apprendre l’existence de ce cimetière oublié. J’espérais profiter des dépouilles de ces Scorpions pour mener mes recherches.

Il n’avait pas essayé un instant de duper l’adversaire. La moindre faute lui serait fatale immédiatement. Le fait qu’il soit toujours envie et que la Chauve-Souris à collerette lui parlait encore, permettait de faire naître un embryon d’espoir. Le légiste savait qu’avec la diplomatie nécessaire, il pouvait obtenir gain de cause. Même si ici, il fallait parler de chance et du bon vouloir d’un animal nocturne de plusieurs mètres. Sa quête avait été de retrouver cet antique cimetière maintenant inutilisé par les grands Scorpions du désert il y a de cela quelques centaines d’années. Les bêtes que les shinobis appelaient Kuchiyoses avaient leur société, leur fonctionnement, leur hiérarchie et leur vie. Elles naissaient et périssaient comme tout être vivant. Ce qui fait que les défunts devaient être secrètement dissimulés pour le repos éternel. Une aubaine que le nécromancien n’avait pas pu laisser passer. Sa convoitise lui avait déjà fait défaut. En ce jour, elle risquait de lui être fatale. Le dénommé Kashin, releva sa monstrueuse trogne pour s’adresser encore une fois au shinobi.

- Qu’est-ce que tu espérais de ces carcasses ?! Un simple serviteur ne saurait soulever même le plus petit de ces insectes.

- Assez, mugit son maître avec une rage bien plus redoutable que ce qu’il laissait paraître.

L’immondice abaissa son effronterie à la coquetterie tandis que le regard de la Chauve-Souris à collerette se posait une nouvelle fois sur Shirō. Ce dernier y comprit une invitation silencieuse à répondre à la question posée par son subalterne. Le légiste poursuivit sur le même timbre serein.

- Je suis doté de la capacité naturelle à ressusciter ce qui est mort.

La déclaration se voulut concise, pour faire un maximum d’effet. Au vu de la réaction instinctive du serviteur, il ne faisait aucun doute que son plan avait fonctionné. D’une part, il disait la vérité et de l’autre, il rebondissait sur les précédents propos du maître des lieux. Il y avait dans sa présence l’idée de la renaissance de quelqu’un ou de quelque chose. Pensant d’abord qu’il s’agissait plus d’un concept abstrait, comme il faisait référence aux ténèbres, Shirō avait ensuite déduit qu’il se cachait peut-être un autre message derrière ces paroles prophétiques. Si Kashin ne s’était pas fait rappelé à l’ordre à deux reprises, il se serait de nouveau exprimé. Son attitude transpirait l’impatience d’un enfant qui souhaite raconter quelque chose. Il fixait de ses petits yeux rouges la carrure de son supérieur. Pour sa part, il y avait un changement dans son attitude. Presque imperceptible. Pourtant Shirō décelait que derrière cette tête se voulant de marbre, il avait réussi une ouverture. Les trente secondes qui suivirent furent extrêmement longues pour le nécromancien.

La seule réponse qu’il eut fut un mouvement d’une des ailes de la Chauve-Souris à collerette. Les griffes qui se situaient en haut vinrent cueillir avec délicatesse l’arrière du col du shinobi. Dans un geste tout aussi lent, il étendit son aile, emmenant avec douceur son colis vers la droite où se tenait un précipice vertigineux. En contrebas, Shirō put contempler un spectacle qui en d’autres circonstances l’auraient fait rêver, mais qui ici lui inspira une peur viscérale qu’il n’avait plus ressenti depuis sa plus tendre enfance. Le trio était au sommet d’une montagne dont la totalité des versants étaient jonchés de corps et de squelettes. Humains comme animaux de toute taille s’entassaient dans une architecture macabre. Le mont où se tenait les deux créatures et Shirō était comme soutenu par ce regroupement osseux tellement ils étaient nombreux. Cette fois, le légiste craignait pour sa vie. Son interlocuteur n’avait pas été convaincu et il procédait à ce pour quoi il avait fait venir sa proie.

- Attendez ! scanda Shirō. Ce que je vous dis est vrai ! Vous souhaitez ressusciter quelqu’un apparemment. Je peux vous aider !

Peut-être s’avançait-il un peu trop mais c’était son unique carte à jouer. Si l’immense Chauve-Souris restait campé sur ses positions, ce serait les derniers mots du Chûnin. Alors que ce dernier se voyait déjà brisé plus bas sur les rochers où bon nombres de ses homologues humains avaient péri, l’immonde Kashin s’avança timidement vers son maître, la face toujours contre terre. Il resta tout près de lui, chuchotant quelque chose. Difficile de connaître la nature de ses mots puisque son interlocuteur restait une nouvelle fois imperturbable. Lorsqu’il eut fini, il y eut une minute de silence où seul le vent ascendant venait siffler lentement aux oreilles de Shirō. Les mots suaves de son exécution imminente. Il déglutit sa salive. Puis il se sentit attiré vers le bord du précipice. L’aile se replia et vint le jeter violemment au sol. Il termina face contre terre, aux pieds de la Chauve-Souris à collerette.

- Prouve le, ordonna-t-il.

Shirō ne chercha pas plus loin. Il ne se réjouissait pas encore de cette avancée considérable. Tant qu’il n’aurait pas retrouvé un lieu connu, il restait sur ses gardes et sur un fil dangereux. Il rampa avec hâte vers le bord du vide, sous les regards des deux monstres qui s’interrogeaient de la bonne intégrité mentale de l’homme. Il n’agissait pas par folie mais par instinct. Une fois près du vide, il balança son bras contre la paroi en dessous, cherchant du bout des doigts le contact osseux. Son majeur trouva ce qu’il cherchait et le nécromancien réunit toutes ses ressources pour prouver son honnêteté. Un squelette humain s’anima sous ses doigts et se hissa jusqu’à lui pour le rejoindre. Bien campé sur ses cannes osseuses, le pantin de Shirō s’avança vers le maître des lieux et resta immobile. Le silence qui suivit fut encore plus lourd pour le légiste dans l’attente de son jugement.

La Chauve-Souris à collerette balaya d’un revers d’ailes le squelette, confirmant à l’humain qu’il avait bien fait de craindre un tel coup. Elle se faufila jusqu’à lui pour que sa tête auréolée soit le plus près possible du légiste affaissé au sol. Shirō put mieux voir la teinte ténébreuse des prunelles de son bourreau. Ils s’observèrent puis la créature brisa le silence.

- Suis moi.

Toujours sous le choc, Shirō n’avait pas vraiment remarqué la topographie des lieux, y compris le chemin terrestre qui descendait à flanc de montagne. Il était assez large pour permettre au seigneur de progresser. Il menait la marche tandis que son garde du corps atroce talonnait l’humain. Il s’était attendu une bousculade ou deux mais même lui semblait maintenant intrigué par ce petit être. Ils tournèrent autour de la base du trône pour parvenir en dessous de cette dernière, là où un début de grotte semblait avoir été creusé. La Chauve-Souris à collerette se positionna à l’autre bout de l’immense aire, bloquant le passage qui continuait de descendre, pendant que son acolyte se posta de là où le trio venait. Comme si le nécromancien avait une chance de s’enfuir.

Face à lui, à même la roche, une immense sculpture de pierre prenait ses origines dans la montagne. Elle représentait une Chauve-Souris similaire aux deux autres. Aussi grande et aussi large que Kashin, sa tête était un peu plus grossière que celle du maître mais pas aussi insoutenable à l’œil que celle du serviteur. Ce qui ressemblait à quelques maigres mèches de cheveux ornaient la tête de la bête avec une troublante réalité. L’entièreté du corps était représentée avec une fidélité impressionnante. Toujours spectateur de sa vie actuellement, Shirō resta silencieux, attendant encore une fois le jugement des créatures ailées.

- Voici Kouhi, feue mon épouse.

Cette fois les éléments précédents s’imbriquaient avec un peu plus de logique. Pas en ce qui concernait l’histoire de sacrifice qui avait emporté tant de monde si on en jugeait l’aspect extérieur de la montagne. Ce lien entre la mort de la créature et les néfastes offrandes lui échappait encore. Cependant, il avait meilleur espoir qu’au début d’y trouver réponse.

- Sa perte fut immense pour l’Ordre. Comme pour moi, avoua le maître des lieux. Ma Comtesse nocturne. Nous avions réuni tous nos confrères et consœurs sous la bannière de l’Ordre des Ombres : notre confrérie. Seulement la Mort ne distingue pas ses alliés de ses adorateurs. Elle frappe sans distinction. Lorsque Kouhi nous a quittés, l’Ordre a dû se réfugier vers d’antiques légendes de notre espèce. Un sacrifice suffisamment important pour récupérer un défunt. J’ai été contesté dans ma décision d’obéir à ce rituel, mais nous n’avions que ça auquel nous raccrocher. Nous avons écumé ton monde à la recherche d’âme pour satisfaire les Ténèbres. Nous en avons éliminé bon nombre mais sans résultats. Par conséquent nous avons commencé à piocher parmi nos semblables. Les humains devaient être trop faibles pour que les Ténèbres accèdent à ma requête. Nous avons donc profité de nos passages parmi les sanctuaires sacrés pour profaner les tombes et amener les corps jusqu’ici où ils serviraient une meilleure cause. Mais en vain.

L’ombre vint envelopper une nouvelle fois le légiste qui se tourna doucement vers son interlocuteur.

- Les Ténèbres ont entendu mon appel de détresse et elles t’ont envoyé ici. Par conséquent, moi : Hakushaku, Comte des Ailes Noires et souverain de l’Ordre des Ombres, je t’ordonne d’exécuter l’office que les Ténèbres t’ont chargé d’accomplir. Ressuscite ma Reine pour que l’Ordre subsiste et s’étende par-delà notre monde.

En même temps qu’il s’était exprimé, il avait désigné des griffes de son aile la roche à l’image de son épouse. Il était venu gratter lentement la pierre qui s’effrita pour laisser apparaître au grand jour une pierre blanchâtre qui virait sur le jaune. Un os. Cette statue avait été moulée sur les restes de la Chauve-Souris. Ce qui en expliquait la reproduction saisissante. Seulement Shirō se retrouvait face à un défi de taille. Une telle créature devait mobiliser une quantité de chakra énorme pour être animée de nouveau. D’autant qu’il n’avait pas précisé les limites de son pouvoir. Une très mauvaise surprise qui tomberait mal pour son avenir. Son cerveau s’évertuait à trouver des idées nouvelles pour établir une stratégie. Plusieurs se distinguèrent, toutes se valaient mais il devait s’arrêter sur un choix. Face au Comte, il répondit calmement :

- Je ne vous mentirais pas, Comte des Ailes Noires, je n’ai jamais réalisé pareille œuvre. Mais, ajouta-t-il immédiatement dans la foulée, je pourrais y arriver. Seulement cela va demander d’énormes préparatifs. Ne serait-ce que pour que je récupère des évènements et pour me fournir une matière première. Le squelette c’est une chose mais j’imagine que vous souhaitez retrouver votre partenaire toute en chair également.

Une approbation silencieuse de la tête vint secouer la crinière d’or.

- Comprenez bien que je ne peux réaliser ça sur l’instant. Il me faudrait des mois de travail.

Une telle annonce ne laissait pas Hakushaku indifférent. Lui qui s’était imaginé retrouvé son épouse sur-le-champ, il recevait un délai comme on formule un devis de travaux. Pourtant cet humain qu’il méprisait auparavant pouvait lui ramener sa compagne. Sa douce Kouhi. Une telle promesse qui lui réclamait quelques mois d’attente. Il ne pouvait continuer dans sa quête folle de sacrifices, qui n’avait rien donné depuis déjà plusieurs années à procéder de la sorte. Cette fois les Ailes Noires allait devoir s’en remettre à un humain. C’était la première fois dans leur histoire. Mais avait-il réellement le choix ? Le petit homme le regardait avec assurance. Il s’était montré honnête depuis qu’il était là. Il avait vu de quoi l’Ordre était capable. Il ne pouvait que tenir parole. Après quelques minutes de silence, le Comte s’exprima à nouveau.

- Les Ténèbres t’ont conduit jusqu’ici pour une bonne raison alors je ne vois pas pourquoi j’irais à l’encontre de leur volonté, surtout s’il s’agit du sort de ma Souveraine. Je vais te laisser repartir dans ton monde, mais ce ne sera pas sans conditions.

Il se redressa de toute sa hauteur, orientant sa tête vers le ciel. Trônant ainsi majestueusement, il émit un son extrêmement aigu de l’ordre d’un ultrason qui pourtant fit vibrer le tympan du shinobi. Cela dura quelques minutes avant que le silence ne revienne. Un petit peu assourdi, le Chûnin put néanmoins entendre la Chauve-Souris à collerette lui parler à nouveau :

- Tu vas signer le pacte des Ailes Noires. Ce qui signifie que nous serons liés à jamais. Par conséquent, nous saurons te retrouver peu importe où tu te cacheras. Chacun de nos frères de l’Ordre pourra t’apporter du soutien dans la quête pour retrouver ma Kouhi. Ce sera là ton dédommagement pour tes services. Si tu ne tiens pas parole cependant.

Il n’eut même pas besoin de poursuivre. Le légiste avait lui-même tourné la tête vers l’horizon, là où le vide et les squelettes s’étendaient jusque dans les tréfonds terrestres. Shirō était déjà bien heureux de se tirer de cette mauvaise passe. Il allait devoir trouver des alternatives dans le futur mais il gagnait un répit et un retour au bercail qui l’aiderait à établir une stratégie solide pour s’extirper du bourbier dans lequel il venait de s’engager. Pensif, il reprit contact avec la réalité en percevant de nouveau le battement d’ailes significatif de ces animaux, qu’il n’avait pas reconnu au début. Un nouveau spécimen s’ajouta aux deux autres.

Pourquoi tombons nous Monsieur ? Pour mieux nous relever [Solo - Kuchy] Tsukai10


Il se montra aussi doux que son seigneur lorsqu’il se présenta. Il déposa près de son maître un large rouleau avant de se reculer et de s’incliner respectueusement. Le Comte invita Shirō à s’approcher alors qu’il apposait une de ses griffes sur le papier. Une trace rouge qui en avait la forme se déposa sur la surface alors qu’il écrivait son nom juste en dessous. Il restait un espace en bas qu’il désigna à l’attention du shinobi. Ayant déjà appris auparavant le système de lien entre un invocateur et un Kuchiyose, Shirō savait qu’il devait utiliser son sang pour signer ce pacte. Il mordit son doigt et procéda à la même opération que l’immense créature ailée. Une fois fait, Hakushaku indiqua au nouvel arrivant de récupérer son colis. Puis il regarda de nouveau le nécromancien.

- Tu connais déjà Tsukai qui t’a amené ici. C’est lui qui va te ramener. N’oublie pas que dorénavant tu es lié et soumis au jugement de l’Ordre des Ombres, shinobi.

Et sans plus de cérémonie, le Comte prit son envol pour rejoindre son trône, accompagné par son immonde laquais. La Chauve-Souris restante échangea un regard avec Shirō qui ne se souvenait même pas avoir croisé cette créature.

- Je te conseille de t’accrocher. Le passage entre notre monde et le tien risque de te secouer.

Shirō reconnut cette fois-ci la deuxième voix qu’il avait entendu dans le cimetière souterrain. Impatient de retrouver son plancher des vaches, il ne se fit pas prier et grimpa sur le dos qui lui était présenté. Il s’empara d’une touffe de poils pour se rassurer et la virevolte commença. Le légiste put alors avoir une meilleure vision du domaine des Chauves-Souris. Le mont était entouré à sa base de maisons délabrées. Une véritable ville déserte. Plusieurs nuées se déplaçaient ici et là. Alors qu’ils prenaient de l’altitude, Shirō put sentir de nouveau le parfum âpre qui l’avait surpris à son arrivée. Le genre d’odeur qui vous restait collé au nez. A mesure qu’ils montaient, l’oxygène se faisait plus rare et le shinobi commença à tourner de l’œil pour finalement perdre connaissance une fois de plus.

Lorsqu’il se réveilla, ce fut aux abords de l’arche où tout avait commencé. Cette fois il supportait mieux le réveil. Il se redressa sans peine et constata que son taxi était toujours là, à le fixer de son œil mauvais.

- L’Ordre te surveille, humain.

Puis il disparut à son tour. Tout ça pour ça ?! Shirō se massa la nuque, bien content de retrouver son univers et ses repères. Il allait devoir plancher sur ce sujet très rapidement s’il ne voulait pas récolter le retour de bâton. Il avait réussi à sauver sa peau, mais à quel prix ? Tous ces évènements ne lui permettaient pas d’avoir un recul nécessaire pour se mettre en mode stratégie. Cependant, ce partenariat impromptu pourrait lui apporter bien plus que ce qu’il avait proposé. Son sourire carnassier était de retour.
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