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Entre scienceux [Ji-Ongu Atorasu]

Tenma
Tenma

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Sam 21 Mar 2020 - 15:38
La morgue était une nouvelle fois bercé par le grésillement des scialytiques et le tintement des outils sur les plaques en inox destinées à l’hygiène. Le maître des lieux s’affairait une nouvelle fois à sa basse besogne. L’assistante qui s’occupait de l’accueil était venue passer une tête pour le fustiger de sa voix fluette qu’il avait deux patients prioritaires. Shirō avait rétorqué d’un regard noir et mesquin, suffisant pour faire déguerpir la civile qui ne cessait de lui casser du sucre sur le dos. Les rumeurs allaient bon train, mais il prenait plaisir à lui infliger des situations exécrables pour la mettre hors d’elle. Souvenir pas si lointain d’un bras manquant qu’il avait laissé traîner volontairement sur son bureau. Des cris et une plainte plus tard, le directeur avait quémandé un peu plus de diplomatie entre eux deux. Raison pour laquelle Shirō avait préféré le silence à une réponse trop cinglante.

Lui qui s’était mis à jour dans son travail, il avait espéré avoir quelques « œuvres » plus personnelles sur le billard. Malheureusement son devoir l’obligeait de faire bonne figure. Il aurait tout le temps pour ça après, voire dans les souterrains secrets. Son œil ne se détourna pas du patient mais il percevait de son coin la porte du tiroir réfrigéré. Disparaître du jour au lendemain et ne plus être rattaché à tout cela. Un doux rêve auquel il ne pouvait céder. Cela demanderait des préparatifs conséquents et il avait aujourd’hui la preuve concrète qu’on ne lui laissait pas l’occasion de s’y atteler.

Les deux cas étaient simples cependant, s’il parvenait à procéder aussi méthodiquement que d’habitude, il aurait terminé d’ici le milieu d’après-midi, ce qui lui laisserait quelques heures de temps libre une fois la paperasse terminée. C’était faisable. Revigoré d’un nouvel entrain, Shirō poursuivit sa découpe sans pour autant se précipiter. Son travail était apprécié pour sa justesse et sa propreté, il ne tenait pas à se faire remarquer en étant soudainement plus désordonné. De plus, il éprouvait un certain malaise à bâcler son ouvrage. Les chairs étaient mises à nu depuis un moment, la pesée des organes pouvait débuter. Il transvasait chacun avec précaution, notant les mesures puis replaçant chaque pièce de son puzzle à sa juste place.

Les constatations ne prirent pas longtemps non plus. Quelques notes personnelles griffonnées à la hâte et après deux heures penché sur la viande froide, Shirō allait pouvoir procéder à la fermeture. Il tira un tiroir à la recherche de son nécessaire à coudre. Il retrouva aiguilles et stérilisant mais pas de fil. La bobine était vide. Il laissa choir ces outils dans le bac à côté de lui, où traînaient quelques gouttes vermillon. Elle ne s’était pas chargée du réapprovisionnement. Tout ça pour l’énerver. Pestant et se retenant de vociférer à voix haute, Shirō prit immédiatement la direction de l’accueil à quelques pas de là.

Il n’avait pas pris soin de retirer ses gants maculés, pour la mettre mal à l’aise. Dire qu’il s’était retenu de l’envoyer bouler plus tôt. Il arriva à son bureau mais constata son absence. Elle le faisait exprès ce n’était pas possible. Maugréant, il entreprit une fouille rapide pour essayer de retrouver l’objet de sa quête. En vain. Cette fois, ses dents ne furent pas assez serrées pour contenir son agacement.

- Où a-t-elle rangé ce foutu fil ?
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Ji-ongu Atorasu
Ji-ongu Atorasu

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Sam 21 Mar 2020 - 18:15
La recherche du passé et la course à l’accomplissement sont des sujets en chacun de nous. Développant parfois des troubles obsessionnels pour certains, le refuge peut être aussi une option pour d’autres. Malheureusement, le deuxième cas n’était pas apte à Atorasu qui avait besoin d’avoir certaines réponses qui seront pour lui bien plus dolentes que n’importe quelle réponse qu’il n’a jamais eue tout le long de sa vie. Était-il préparé ? Il ne savait pas. Mais il savait pertinemment ce qu’il fallait faire selon lui pour l’être le mieux possible. En commençant par une immersion totale dans la peau de la personne qu’il souhaite connaître comme sa poche. Le complexe scientifique était le parfait endroit, peut-être avait-elle des contacts là-bas ? Avait travaillé là-bas . La belle-mère d'Atorasu était bien mystérieuse à ses yeux et ce mystère commençait à peser sur la conscience de celui-ci. Il avait déjà envoyé une lettre à une prénommée Kobane Harumi mais pour l’instant encore aucune réponse.

Alors, un matin il se présenta au complexe à l'accueil qui était vide, personne l'accueillir. Il ne comptait pas lâcher et son emploi du temps était rempli de temps pour la journée, alors pris place sur une chaise non loin. Il attendit, plusieurs minutes, plusieurs heures même avant de voir une femme qui entra dans le complexe pour aller derrière le comptoir de l’accueil afin de chercher quelque chose visiblement. Atorasu était, au début invisible à ses yeux, il a toujours cette capacité à passer inaperçu aux yeux des gens, mais quand celle-ci passa à côté de lui pour repartir, un objet à la main, elle le remarqua et lui fit peur. Elle fut presque atterrée par la présence de cet homme qu’elle n’avait pas remarqué à l'aller. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait de faire peur à quelqu’un, un grand homme habiller de la tête aux pieds, encapuchonné, la tête constamment abaissée vers le sol, où le seul bout de peau visible était son menton; il était plutôt compréhensif et lui fit un simple signe de la main pour lui dire que ce n’était pas grave. Elle ne dit pas un mot et s’empressa de partir en marmonnant certaines choses.

Les minutes passèrent et une petite demi-heure plus tard, un homme sortit nul part, se rendit exactement au même endroit que la femme de tout à l’heure. Il ne savait pas ce qui se passait, mais cette fois-ci, il n’allait pas laisser sa chance passer une deuxième, alors qu’il était prêt à interpeller cet homme à la peau mate, il partit aussi rapidement qu’il apparut. Atorasu, décida de suivre cet homme qui avait l’air de connaître visiblement beaucoup mieux l’endroit que l’autre femme. Il le suivit jusqu’à un bureau où il retrouva en train de fouiller dans des affaires et on dirait bien qu’il cherchait du fil. C’était sûrement ça ce que la femme était venu chercher tout à l’heure. D’une manière neutre et totalement placide, il engagea la “discussion” avec lui :

- Si je n’m’abuse, une femme est venu chercher derrière le bureau quelque chose.

Il attendit sa réaction, peut-être que finalement lui aussi, il allait être surpris par l'apparition soudaine de ce manteau vivant. Atorasu, tendit l’une de ses mains gantelées, la paume de main vers le ciel où une bobine faite de fils se trouvait à l'intérieur.

- J'espère que c’est bien c’la que vous cherchez.

Il n’attendit pas que l’homme en question prenne la bobine dans sa main pour la déposer sur le bureau afin qu’il puisse la prendre. Le personnage qui pouvait paraître louche continuait d’un ton toujours aussi calme et doux :

- Ca fait un petit moment que j’attends à l’accueil. Je m’excuse si je m’introduis ici sans vraiment savoir si j’ai le droit.


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Tenma
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Sam 21 Mar 2020 - 20:12
Lui entailler la gorge et laisser son précieux liquide vital s’écouler grossièrement à ses pieds. La saigner comme une truie pour qu’elle délivre tout son suc. Difficile de se décider sur le supplice à lui infliger. Et une fois cette maudite assistante décédée, Shirō n’hésiterait pas à la ressusciter. Elle ne ressentirait plus la douleur mais elle lui permettrait de se défouler. Emousser quelques lames de scalpel pour le bien-être mental de leur propriétaire. Un accident pouvait survenir si vite. L’Empire ne pouvait totalement sécuriser les rues. Il y avait des alcooliques et des camés dont les réactions sont disproportionnées lorsqu’ils se retrouvent dans une situation de crise. L’idée emplit le cœur froid du légiste d’un peu de plaisir. Eliminer cette nuisible et faire porter le chapeau à un simple sans-abri en overdose. Un poids en moins suivi d’un pantin en plus. Glorieux plan. Il était à fignoler mais il était diablement intéressant.

Ces sinistres pensées accompagnaient son acharnement dans la recherche désespérée du fil. Son patient était toujours en attente sur le billard, boyaux à l’air. S’il ne trouvait pas ce qu’il voulait, il n’aurait pas le droit à ces quelques heures de temps libre qu’il s’était prévu. Il pestait entre deux réflexions morbides sur le sort de la secrétaire lorsqu’une voix inconnue dissipa son méli-mélo de pensées. Un homme encapuchonné et portant un manteau noir. Qui l’informa gracieusement avoir vu une dame ici qui cherchait quelque chose. Alors elle avait fait exprès de l’emmener pour ne pas lui donner ? La garce risquait de le regretter amèrement, songeait Shirō. Mais pour l’heure il observait son interlocuteur magnanime qui lui tendit alors la main.

Le geste fut accueilli d’une absence totale de réaction, jusqu’à ce que le légiste n’en découvre le contenu. Une bobine de fil. Surpris mais toujours aussi peu expressif, il laissa le soin à ce monsieur de le déposer devant lui. Il s’excusa ensuite de sa présence ici. Il semblait perdu et dans l’attente de renseignements. S’il était venu voir un proche malade, il serait allé dans l’aile où se trouvaient les soins hospitaliers, pas à proximité de la morgue. Il avait beau s’être égaré, Shirō doutait que ce soit à ce point. Mais le légiste jouait contre le temps. Il prit rapidement une décision mentalement. Sa main vint attraper la bobine gracieusement offerte. Il en déroula l’extrémité pour observer le bout du fil à la lumière. Puis il quitta le bureau de l’assistante pour commencer à se diriger vers la double porte battante vitrée qui menait à sa morgue. Avant d’en pousser les battants, il s’adressa au mystérieux sauveur.

- Veuillez me suivre je vous prie.

Shirō retrouvait alors son domaine. Le fil qu’il lui avait fourni pouvait convenir mais il devait s’assurer que son diamètre correspondrait avec la tête de son aiguille. Le légiste se retrouva prestement aux côtés de son patient pour récupérer son matériel de couture. Sur le chemin, il n’avait cependant pas perdu de vue le fait qu’il n’était pas seul. Il en profita donc pour s’exprimer à voix haute, venant faire résonner sa voix sur les surfaces de métal et de carrelage froids.

- Je vous remercie pour votre aide, il me faut juste m’assurer que votre fil a le bon diamètre. Je vous prie d’excuser ma collègue qui devait s’occuper de l’accueil. Vous êtes ici pour la dépouille d’un proche ? Si c’est le cas j’ai peur de ne pouvoir vous aider directement ou alors il ne faudra pas en toucher mot si je vous laisse soulever un drap ou deux.

Shirō avait fait suivre ces mots d’un geste vers deux brancards où attendaient deux autres macchabées. Il devait bien ça à ce monsieur qui pourrait lui permettre de poursuivre ses autopsies urgentes. S’il était un proche par contre, il faudrait redoubler d’ingéniosité pour lui faire quitter la pièce ensuite. Quoique, souvent ils s’enfuyaient avant même que le légiste n’ouvre la bouche. Il l’espérait silencieusement. Arrivé enfin à son nécessaire à coudre, il réalisa que le fil était un poil trop épais pour s’adapter à l’aiguille.

- Décidemment, soupira-t-il. Vous n’auriez pas du fil un tout petit peu plus fin par hasard ? demanda-t-il sérieusement.
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Ji-ongu Atorasu
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Dim 22 Mar 2020 - 10:31
Le Ji-Ongu n’avait que le bas du corps du scientifique dans son champ de vision, il ressentit durant l’espace d’un instant une forme de malaise. Durant ce cours instant, le jeune homme s’imagina toutes les expressivités que pouvait avoir la personne en face de lui : la surprise . La peur ? Le dégoût ? L’atmosphère qui pouvait paraître gênante et macabre par l'apparition soudaine d’Atorasu; ça ne peut arriver qu’une fois dans une vie qu’un homme qui sort de nul part vous donne ce que vous cherchez désespérément depuis un petit temps. L’homme aux gants souillé de taches rouge qui s'apparentaient à du sang demanda de le suivre.

Sans dire un mot, il le suivit jusqu’à une salle où un corps ouvert au milieu de la salle, les organes à l’air ainsi que quelques reliefs sous des draps qui devait être d’autre corps, mais ce n’était pas tout, les murs étaient recouverts de petites cases où devait se trouvait des cadavres. Un petit frisson passa dans le corps du visiteur, mais concernant le médecin, lui, s’empressa d’aller finir ses affaires. C’est la première fois qu'Atorasu visita un endroit pareil; un silence de mort régnait, chaque pas, chaque bruit était accentué par le raisonnement, mais en même temps absorber. Il sentait comme isoler. Le légiste vint interrompre ce silence afin de le remercier ainsi que lui demander la raison de sa venue. Il lui répondit sur un ton sûr et rassurant :

- Tout ce qui est ici, restera ici.

La curiosité vint s’emparer de lui et Atorasu se pencha vers quelques corps, et même bloqua sur certains d’entre eux, peut-être, car il se sentait parmi eux. Un sentiment proche de la conservation le frôla en voyant ces corps mais très rapidement ce sentiment dissapru. Les résultats furent justes, les morts eux-mêmes faisaient moins mort que lui. Il ne dit rien. Il regardait un mort et si le légiste pouvait sous la capuche, un visage inexpressif, pouvait être largement distingué, pour certains ça pouvait être de la tristesse, mais Atorasu, lui, ne sentait aucune émotion envoyant ce cadavre.

Le médecin, vint l’interrompre dans ses pensées en lui disant que le fil était bien trop gros pour son aiguille. Le cadavre ambulant remit le drap sur le corps et se dirigea vers l’homme qui demandait un fils bien plus fin, et de sa manche il en sortit une quantité, qu’il espérait, suffisante de fils fin, mais aussi résistant qu’un fils qui faisait 4 fois sa proportion. La tête toujours abaissée, il lui adressa enfin la parole concernant sa présence ici.

- Je ne pense pas pouvoir faire mieux et pour vous répondre, non, je ne suis pas la pour voir un proche. Je suis là pour demander un stage où quelque chose dans le genre. Est-ce possible ?
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Tenma
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Mar 24 Mar 2020 - 16:42
Pour une fois que le légiste ne recevait pas un visiteur timide ou émotif. Son invité du jour semblait même s’intéresser. Il le laissa déambuler à sa guise. Il se pencha même sur certains de ses patients en attente. Sûrement parce qu’il les connaissait, auquel cas Shirō s’abstint de commentaires. Il restait concentré sur son œuvre mais gardait un œil sur l’inconnu quand même. Après tout il n’était pas à l’abri d’un infiltré impérial. Il avait beau prendre toutes les précautions, il subsistait un risque extrêmement minime pour qu’il soit repéré. Ce dernier était peut-être là dans le but de l’amadouer avant de lui sauter dessus pour le conduire aux geôles. Il valait mieux rester attentif.

La paranoïa du légiste lui parut flagrante en se remémorant les circonstances de sa présence ici. C’était lui-même qui l’avait convié à entrer. A moins d’un stratège incomparable venu du futur, il y avait zéro chance pour qu’il s’agisse de ça. Cependant son intérêt était inhabituel comparé à toutes les autres réactions auxquelles le légiste avait eu le droit depuis qu’il exerçait ici. Ce qui en soit le poussait quand même à trouver son invité suspect. Il n’avait pas encore déclaré ce pour quoi il attendait à l’accueil alors il n’était à l’abri de rien.

Lorsque Shirō réclama un fil plus fin, l’inconnu s’avança vers lui pour lui tendre la main. Comme semblant sortir de son bras, un nouveau filament noir se présenta, plus fin que le précédent mais dont la solidité ne semblait pas amoindrie. D’un simple test de force, le légiste put s’en rendre compte et il en préleva une bonne longueur pour son œuvre. Cette fois, l’aiguille convenait parfaitement avec le fil. Enfin il allait pouvoir avancer. Le matériel de couture fut vite pris en main et l’opération débuta alors que l’étranger expliqua être à la recherche d’un stage. Ce qui collait à son intérêt suspect pour les autres cadavres. A moins qu’il ne cherchait quelqu’un en particulier.

Toujours concentré et restant stoïque dans sa tâche, Shirō tâcha de chasser ces idées noires qui le poussaient à la prudence. Il n’y avait rien de probant ici pour l’inculper de quoique ce soit. Il s’était déjà assuré il y a quelques temps que rien ici ne saurait le rattacher à quelconques activités. Que ce soit pour la Résistance, ou pire. Entamant déjà ses points de croix, le légiste répondit d’un ton calme à la question de son invité :

- Il vous faudrait voir ça avec autorité plus compétente que ma personne j’imagine. Mais si je puis me permettre, qu’est-ce qui vous pousse à faire une telle demande ? Et surtout y-a-t-il un domaine en particulier où vous souhaitez faire un stage ? Il y a plusieurs services et plusieurs domaines qui sont traités ici, tous en lien avec la science certes mais souvent différents.

Les sujets traités pouvaient aller de l’herboristerie auprès de la serre comme des soins intensifs ou d’ici même dans la morgue. L’étranger semblait lui-même assez flou dans sa formulation et son idée. Peut-être n’avait-il pas la moindre envie particulière si ce n’est travailler ici. Auquel cas il ne manquerait pas de trouver certainement un rôle d’aide-soignant, ce qui ne serait guères intéressant.
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Ji-ongu Atorasu
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Mar 24 Mar 2020 - 19:39
Une fois le fil prit, Atorasu retourna, lui aussi à ses occupations : les cadavres. Bizarre. Il venait à l’instant de se découvrir une certaine forme d’admiration pour ces corps pâles, où l’absence de vie et de conscience se voyait, et même se ressentait pour certains qui étaient dehors depuis, peut-être trop longtemps. Il se penchait sur tous les corps qui étaient couverts d’un drap blanc. Le Ji-Ongu, les touchait tel un gamin qui découvrait un nouveau jouer, les contemplait tel artiste face à une œuvre d’art, les écoutait tel un homme se recueillant sur la tombe de sa défunte famille, se comparait tels deux meilleurs amis. Une pensée bizarre, traversa, durant l’espace d’un simple instant, Atorasu s’imaginait à leur place ; oui il se voyait sous ces draps blancs, ne pensant, ressentant, voyant plus rien du tout, plus aucun sentiment, plus aucun -

Une nouvelle fois, le légiste vint l'interrompre dans ses pensées, lui demandant quel était la raison pour laquelle il voulait faire un stage :Comme pour beaucoup de personnes ici. Car je suis intéressé. Il remit le drap blanc sur la tête d’un de ses confères pour en passer à un autre. Il savait pertinemment que cette réponse n’allait pas suffire à la personne qui l’avait amené ici et alors qu’il passa à un autre corps, il lui dit la vérité, ne voyant pas pourquoi il lui mentirait. Pour être sincère avec vous. Vous comme moi, je suppose, qu’on a eu un événement commun qu’on n'oubliera jamais. La violente annexion de Kumo, il souleva un nouveau drap, lors de cette annexion j’ai perdu la quasi-totalité de ma famille, si nous partons du principe qu’un majordome fait partie intégrante d’une famille. Ma mère de cœur, Mitsuko Ji-Ongu, était médecin, maîtrisant à la perfection l’Iroujutsu. Je souhaite simplement honorer sa mémoire.

Puis il ne dit plus rien, pensant que c’était assez et bien trop occupé à s’amuser avec le corps sur lequel il était penché. Il ne dit plus rien, bien trop occupé à regarder les morts. Après un petit moment de silence qui baignait dans des petits bruits de la charcuterie du légiste à la peau mate, Atorasu reprit la parole en faisant pour la dernière fois le geste de recouvrir un visage.

- Vous devez savoir, peut-être bien mieux que moi, que ces magiciens, doivent avoir une quantité de connaissance phénoménale sur le corps et la science. Tout comme un bon Shinobi ne doit pas seulement connaitre les techniques de sa famille. Je prendrai tous les stages possible et imaginable dans ce complexe. Je ne suis pas obligé de commencer aujourd’hui, je peux attendre.

Il avait fait le tour de tous les corps et garda une certaine distance avec l’homme pour éviter de le déranger.

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Mar 31 Mar 2020 - 22:39
Il n’était pas le premier à se présenter comme ça dans cette morgue pour témoigner de son intérêt. Seulement Shirō n’avait jamais vu une seule de ces personnes aller jusqu’au bout de sa prétendue motivation. Peut-être que cet homme mystérieux viendrait s’ajouter à la liste. Il espérait que non d’un côté. Le fait de pouvoir échanger avec un homologue lui ferait du bien. Le légiste ne se déconcentrait pas pour autant de son ouvrage minutieux de couture qui avait pu reprendre dans de bonnes conditions grâce à l’intervention de son invité. Ce dernier en venait à expliquer les raisons de son intérêt pour intégrer le Complexe scientifique. En soit Shirō n’avait pas tout à fait tort. Il y avait bien une histoire de proche derrière cette visite.

L’homme était majordome et il avait perdu la famille qu’il servait lors de la prise de Kumo par l’Empire. Sa voix ne laissait transparaître aucune haine ou aucune rancœur. Les propos étaient un peu plus acerbes cependant. Shirō ne saurait s’improviser psychologue ou Yamanaka, excepté en pleine réunion de la Résistance pour effrayer de potentiels traîtres. Néanmoins le légiste ne se laissait pas aveugler par un simple pressentiment. N’importe qui pouvait venir aussi, cracher sur le régime impérial et attendre le même discours de sa part pour ensuite lui montrer patte verte. Shirō ne tenait pas à plonger dans un piège aussi facilement que ça. Tout ce travail et cet investissement ne méritaient pas un subterfuge aussi enfantin.

Le légiste laissa là ses songes sur la Résistance alors que l’invité se prononçait sur sa volonté de pouvoir en apprendre plus au sein du Complexe, qu’importe le service. Seulement ses mots arrachèrent une petit grimace légère au scientifique qui ce coup-ci releva la tête pour observer son interlocuteur.

- Des « magiciens » ?! Pour vous tout ceci relève du mystique ? Je crains que vous ne vous mépreniez sur ce qui se passe au sein du Complexe scientifique. Nous ne sommes pas un ramassis d’adolescents en robe armés de bâtons.

Shirō replonga son nez dans la couture qu’il était sur le point de terminer. La tâche avait beau être minutieuse, il l’accomplissait avec aisance depuis le temps. Il allait enfin pouvoir conclure ce cas pour passer aux suivants. Il griffonna quelques mots sur la fiche qui accompagnait toujours ses cadavres, du moins ceux qu’on lui amenait. Les siens n’avaient pas le même traitement administratif bien sûr. Il se débarrassa du calepin sur une table avant de se déplacer jusqu’à un des corps qui se trouvait justement à côté de son invité.

- Les Shinobis relèvent plus des magiciens que les scientifiques vous ne trouvez pas ? demanda-t-il en vérifiant les données sur la fiche du défunt. Prenez ce chariot et ayez l’extrême gentillesse de me le déposer sous la lumière qui se trouve là-bas.
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Ji-ongu Atorasu
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Jeu 2 Avr 2020 - 13:37
Il n’avait plus grand-chose à faire, alors son regard se porta au travail méticuleux que portait le légiste juste en face de lui. C’était dans ce moment précis, qu’il se rendit sûrement compte du grand intérêt qu’il porta pour la science. À moins que cela était normal de prendre autant de plaisir à regarder une personne tripoter un organe, un corps humain, le Ji-Ongu n’arrivait pas à se détacher du jeu de main que faisait le légiste avec ses cadavres qui devaient être une meilleure compagnie que la jeune assistante qui lui vola son fil.

Sans casser son admiration vers les pratiques de l’homme à la peau mate, il vint lui poser une question qui montrait un certain désaccord avec Atorasu sur la manière dont il voyait les médecins. Peut-être qu'Atorasu voyait les choses du mauvais oeil, du moins, de son point de vue, c’était plutôt claire la manière dont il interprétait la chose.

- Tout est relatif. Vous, vous pouvez voir des adolescent en robe armé de bâton. Moi, moi je vois des personnes qui exercent des choses incroyable seulement avec leurs deux simple et petites mains armé… Non. Munis d’outils.

Il n’en avait pas finit mais le médecin se dirigea vers lui pour lui demander de pousser le chariot sous une lumière. Avec une pointe d’ironie, il lui demanda en se dirigeant vers le chariot si le stage avait déjà commençait. Tout en poussant le chariot lentement et en s’arrêtant de temps en temps pour parler, il continua avec une certaine nuance sur sa lancé.

- Sinon oui, je vois ça presque comme quelque chose de mystique, quelque chose de tellement complexe déguisait par une simplicité incroyable. Parfois, je me sens perdu, ne sachant même quoi faire; je me demande comment nous nous sommes arrivé à l’époque dans laquelle nous vivons. Dans une échelle plus petite, comment vous êtes arrivé ici dans cette salle à me parler. La réponse n’est pas évidente, je ne vous demande pas quel est le procédé pour être venue ici. Non. Comment ça se fait que vous êtes légiste dans ce bâtiment-là ? Pourquoi vous l’êtes ? Et si vous avez une réponse, pourquoi cette réponse ? Toutes les souffrances par lesquelles vous êtes passés, par laquelle est passée l’humanité pour arriver à cet instant précis. Mais bon… Il plaça enfin le chariot correctement sous la lumière. Je m’égare. Concernant votre histoire sur les Shinobis, eux ce sont littéralement des magiciens. Après, je ne suis pas un scientifique, mais beaucoup de choses sont inexplicables, n’est ce pas ?

Il était resté un petit moment sous la lumière à côté du chariot pour réfléchir une énième fois à ce qu’il avait dit. Il s’éloigna du chariot, jeta un petit coup d’oeil discret pour voir s’il n’y avait personne qui arrivé. Il posa sa main sur sa capuche, comme s'il eût peur quel disparu. Puis il finit une dernière fois, montrant le flou total qui l’habitait. “ Après… Peut-être que je me trompe.”. Finalement, Atorasu était juste un adolescent perdu qui se posait trop de questions qui restera sans réponse. Il n’était pas le seul à attendre une réponse claire et nette, mais il avait l’impression qu’il était le seul à qui ça lui préoccupait autant de problèmes. Dire tout ça, partageait tout ça lui faisait du bien. Une paire d'oreille fait toujours du bien.
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