Revenant chez les siens, Fuu se sentait de nouveau dans son élément. Kiri était pas mal, mais l'atmosphère humide lui posait des soucis à force, notamment cette étrange "maladie" qui n'arrêtait pas de la hanter depuis qu'elle est arrivée sur les terres maritimes du pays de l'Eau. Enfin, l'Asaara se sentait mieux, maintenant qu'elle se trouve dans un coin bien sec et chaud, elle pouvait dire adieux aux habits étouffants qu'on la forçait à porter pour éviter qu'elle tombe malade ... enfin, la demoiselle se dirige, après avoir annoncer à la banque qu'un accord pour construire une filiale est acceptée, elle se dirige vers le campement de son clan. Les Asaara risquaient d'être surpris de la voir vu qu'elle est quand même parti pendant quelques mois, certains devaient probablement penser qu'elle est devenue une kirijin, mais elle tient bien trop à son indépendance pour cela, et elle n'est restée que responsable de la banque Sabaku.

Les kazejins Asaara qui surveillaient ceux qui entrent la reconnaisse facilement, il faut dire qu'elle n'a pas dû beaucoup changé depuis qu'elle est partie. Enfin, Fuu fait sa révérence devant eux et ils la lui rendent, elle n'est peut-être pas une membre du clan importante, mais elle est quand même une de leur cousine, et ils semblaient contents qu'elle soit de retour. L'un d'eux se charge même de lui dire que la soeur de la défunte Asaara Tali, Kuuli, cherchait désespéramment à entrer en contact direct avec elle. Le garde vient prévenir la demoiselle en question, tandis qu'on la laissait faire le tour du clan.

Evidemment, son retour n'est pas aussi bien vu que les deux gardes, la plupart ne la voit pas du bon oeil, par le fait qu'elle soit devenue assimilatrice, visiblement ça n'a pas beaucoup évoluer depuis ... enfin, Fuu soupire, puis elle observe une femme qui semble attirer encore plus de regards noirs qu'elle, une femme d'une grande beauté et habillée d'une tenue plutôt ouverte. Elle soupire, elle vient la voir, histoire de la soutenir là-dessus.

- On dirait que, même après mon départ d'ici, les moeurs n'ont pas changé ...

Elle vient la voir, elle voyait bien qu'elle ne se sentait pas à son aise, malgré ce que ses habits laissent présager.

- Je m'excuse de la vision refermé de mon clan. Mais dîtes-moi, vous sortez de la maison d'Asaara Kuuli, puis-je connaître le but de cette réunion ?

Elle était quand même curieuse qu'une étrangère au clan sort d'une branche de la famille plutôt conservateur ...

La surprise semble se lire sur son visage, comme si elle pensait faire affaire à une personne qui ne devait pas se comporter comme les autres membres du clan. On dirait qu'ils ont toujours cette "élitisme" et ce comportement puriste qui fait que peu de personne ne savant pas manipuler le sable ose mettre les pieds sur le domaine Asaara. Enfin, l'assimilatrice le sait très bien, car en tant qu'assimilatrice, elle n'est pas vu comme une personne manipulant le sable, mais comme une personne le devenant, cette différence suffit pour que certains ne la considère pas comme une véritable Asaara. Elle comprend donc pourquoi cette fille n'est pas trop la bienvenue ... malgré ses bonnes intentions envers le pays du Vent, ce qu'elle peut bien comprendre évidemment. Elle soupire, tout ce qu'elle peut faire, c'est s'excuser de leur comportement.

- Je suis Asaara Fuu, membre du clan Asaara, et employée de la banque Sabaku. Je ne suis pas une proche de Kuuli, mais j'étais une proche de sa soeur, Tali.

Elle connaissait Kuuli uniquement par le biais de lettre de sa part et des quelques fois où sa soeur, Tali, lui a parlé d'elle, souvent quand elle était un peu ivre ou pompette, il lui arrivait de lui parler un peu de sa soeur comme une figure qu'elle respectait. Ce qui en disait long sur comment elle était et vu comment Tali, une personne assez difficilement atteignable, la respectait, même si elle ne l'a pas encore croiser en vrai.

- Je suis cependant curieuse de voir que Kuuli a fait appel à des mercenaires non Asaara, ça lui ressemble peu ... pourrais-je savoir ce qu'elle vous a demandé de faire ? Mais surtout, comment vous appelez ?

Elle l'observe, elle aimerait bien savoir ce qu'elle a de spécial.

- Elle est morte.

C'était instantané, et Fuu avait dévié le regard avant de répondre aussi brièvement, comme si elle voulait se débarrassé de cette réponse et passer à autre chose, ce qu'elle veut, elle n'a pas envie de parler de Tali, surtout lorsqu'elle se doute qu'elle est la principale cause de pourquoi elle est partie et s'est donc retrouvée dans la mer de Mizu no Kuni, alors qu'elle était en mission, elle lui a bien dit de rester ici mais elle ne l'a pas écouter. Elle soupire, elle va peut-être devoir dire pourquoi elle l'a dit tel quel, surtout qu'elle risque de trouver ça comme de l'humour très noir ou quelque chose du genre.

- Elle a voulu me rejoindre sur Mizu no Kuni, lors d'une mission pour la banque Sabaku, mais elle est morte en pleine mer, vous comprenez pourquoi je n'ai pas envie de parler d'elle ...

Dit-elle assez tristement, déjà qu'elle avait du mal à digérer la "mort" de ses parents que voilà que celle de Tali se rajoute sur le tas ... après, c'est moins traumatisant de juste la savoir morte que de la voir mourir à petit feu devant ses yeux sans savoir quoi faire. Enfin, la demoiselle souhaite l'inviter à boire du lait ... bien qu'elle pourrait mal prendre le fait qu'elle l'ait appelé "Asaara nain", cela la laissait indifférence : elle a bien vu depuis le temps qu'elle était une naine.

- ... Asaara Fuu, et je ne dirais pas non à un verre de lait fraise, surtout que vous m'avez mis dans un mauvais mood maintenant, alors que j'étais contente d'enfin retrouver les miens.

Peut-être qu'un lait fraise va lui redonner un peu le sourire, même si elle en doute, à cause de cette femme, maintenant, elle a de nouveau ça en tête.

Une prison ? Si c'était vraiment le cas, jamais Fuu ne serait venu jusqu'ici, elle serait encore enfermé là-bas ... dans cette étendue de mer et d'îles ... mais elle a réussi - difficilement elle l'avoue - à se tirer de cette prison aqueuse naturelle, de cette barrière rempli de monstre marins et autre pirate, pirate qu'elle a croisé d'ailleurs et qui lui a permis de sauver l'équipage qui se faisait attaquer par un bateau pirate. Enfin, elle aimerait bien savoir ce que Tali a bien rencontrer pour réussir à mourir en pleine mer ... mais elle ne le saura probablement jamais ... et tant pis, mieux vaut la laisser reposer en paix que de tenter de retrouver son cadavre certainement méconnaissable, servant de nourriture aux poissons et autres créatures aquatiques nécrophage ... peut-être même a-t-elle finit comme ses véritables parents : réduit à ne faire qu'un avec la nature sans jamais récupérer un corps ...

Enfin, la demoiselle se retrouve maintenant dans un bar, elle vient commander au serveur un verre de lait à l'abricot ... elle soupire, puis vient la reprendre sur le coup, parce qu'elle n'aimait pas ça, l'abricot.

- A la fraise, pas à l'abricot le lait ...

Elle était en train de se demander si elle n'était sourde, après tout, cela faisait deux fois qu'elle se trompait, d'abord sur son prénom, puis sur ce qu'elle a demandé comme saveur pour le lait. Enfin, Fuu escalade la chaise se trouvant en face de la jeune femme, attendant la commande, un peu triste en repensant maintenant à Tali, à ce qu'elle aurait pu faire si elle n'était pas partie ...

- Je suppose que j'ai été chanceuse ...

Après tout, rien ne la différenciait de sa cousine qui était plus vieille donc, elle estime, plus expérimentée ...

- Enfin, j'ai quand même été attaquée par des pirates pour l'aller, pour le retour j'ai demandé à des mizujins de me ramener chez moi, c'était plus simple et plus sécuritaire.

Après tout, elle devait à tout pris revoir la banque Sabaku en personne, pour parler de la filliale qui sera installée dans leur pays ... donc elle espérait bien qu'ils allaient la ramener à la maison saine et sauf ...

- Mais ça n'a pas le même goût, et c'est quoi cette histoire de dialogue ?

Dit-elle en haussant les sourcils, de quoi pouvait-elle parler ? Et puis, c'est quoi cette histoire de fraise et abricot c'est la même chose ? Elle boude en croisant les bras, si c'est pour qu'elle se refuse son lait fraise parce que soi-disant c'est pareil que du lait abricot, alors elle n'a qu'à tout simplement se barrer. Mais puisqu'elle avait l'air de vouloir jouer à ce genre de jeu, eh bien, Fuu va jouer à son tour, mademoiselle "je sais pas dire ton nom et je dis que la fraise et l'abricot c'est la même chose". Et c'est bien dommage, elle avait l'air de vouloir en savoir plus, savoir ce qu'elle faisait là-bas, comment c'était, si elle connaissait le "dieu de l'Eau", ...

- Vous avez l'air de vouloir en savoir plus sur ce que j'ai fais et comment s'est déroulé mon passage ...

Mais elle croise les bras, prenant une moue boudeuse, ce qui, limite, se mariait bien avec son visage et son physique enfantin. On pourrait vraiment croire à une enfant en train de bouder, et c'est justement pour ça que beaucoup de personne la sous-estimait, comme cette femme en fait qui a l'air de totalement courir dans la même direction de tout ceux qui sont totalement tombé dans le panneau.

- Mais je ne répondrais à aucunes de vos questions tant que je n'aurais pas de lait fraise.

Quel âge ? Ca, c'est une bonne question, quel âge peut bien avoir la jeune assimilatrice. Elle sourit, fière d'avoir tourner cette situation à son avantage, après tout, il fallait bien profiter de paraître enfantin pour l'utiliser à son avantage, après tout, peu de gens sont capable de discerner le vrai âge de Fuu, tous lui donne la dizaine, voire certains lui en donnait un peu plus, genre la douzaine, personne ne pouvait savoir qu'elle avait atteinte la majorité sexuelle. Elle pris son verre de lait fraise, puis commence à le boire, satisfaite d'avoir réussi à finalement l'obtenir, elle voulait savoir c'est quoi la différence, pour elle, au goût, c'était le même, alors que ce n'était pas le cas.

- On ne demande pas son âge à une dame voyons, c'est fort impoli.

Elle continue de boire son lait à deux mains, puis, pose le verre en soupirant de satisfaction, comme si ça venait de lui réchauffer le cœur, alors qu'en vérité, c'était une boisson plutôt servie froide.

- Si je devais comparé à de la musique, je dirais que le lait fraise joue dans des notes aiguës en terme de goût, la fraise donne un goût qui sonne très juste sur la langue, là où l'abricot est plus discrète, le son plus doux, mais moins savoureux, moins remarquable que la fraise. Ce qui est normal, le jus de fraise est plus facile à obtenir et donc à retranscrire que le jus d'abricot.

Elle soupire, après avoir quand même bu le lait abricot, après tout, on ne gâche pas, mais elle préférait quand même moins que le lait fraise, pour ne pas dire qu'elle préférait encore avoir un lait sans rien, après tout, comme elle l'a dit, l'abricot se sentait bien moins que la fraise.

- C'est bien dommage que vous ne soyez plus capable de ressentir une telle différence de goût, peut-être est-ce parce que vous commencez à vieillir ...

Dit-elle en faisant une petite moue, presque triste pour la jeune femme qui lui a offert le gîte, mais c'est elle qui l'a cherché.

Plus de trente ans ? Pas du tout, elle a à peine dépassé la moitié de ce nombre, dans ce cas, en effet, elle ne peut se prétendre dame, mais cela restait impolie de demander à une fille son âge, quelque soit son âge, du moins, tant qu'elle en a quelque chose à faire, car c'est vrai que les très jeunes filles donnent leur âge sans comprendre que c'est fortement impolie, mais qu'est-ce que la politesse à cet âge innocent qu'elle a quitté il y a peu pour émerger dans la cours des grandes ? Enfin, elle hoche négativement la tête, mais ne dit toujours pas son âge, histoire de bien lui rajouter un peu de mystère, ou juste de l'embêter comme elle essaie de le faire depuis tout à l'heure, peut-être inconsciemment, mais en tout cas, cela amuser la jeune assimilatrice qui aimait bien jouer sur les apparences, il faut bien savoir en jouer que pleurer à cause de ça, après tout, on ne choisit pas son corps malheureusement ...

- Une Yasei ... probablement, oui, même si j'ignore d'où ça vient. Mais rien à voir, c'est juste que j'aime beaucoup le lait fraise.

Enfin, voilà que la jeune femme essaie de la mettre au défi de faire la même chose avec de l'alcool. Elle ... préfère refusée, même si elle peut boire de l'alcool - elle a 16 ans après tout, c'est un âge où elle peut commencer à boire -, son gabarit et les souvenirs de Tali ivre après avoir bu une quantité astronomique d'alcool lui coupe l'envie. Elle repousse poliment le verre vers la jeune femme.

- Sans façon, je n'ai pas trop envie de boire de l'alcool ...

Elle essayait de cacher une mine de dégoût sans trop réussir, mais elle faisait des efforts pour ne pas vexer la jeune femme en face.

- Enfin, vous aviez des questions sur Mizu no Kuni à me poser, non ?

Peut-être lui a-t-elle coupé l'envie d'en savoir plus sur le pays de l'Eau, ou bien de sombrer dans le lait fraise à la place.

Fuu hoche positivement la tête, elle ne voulait pas boire de l'alcool, elle voulait en effet éviter cette boisson du diable à tout pris. Elle connaissait ce que l'excès peut entraîner, elle ne l'a que trop vu, et son inexpérience dans ce domaine l'effraie encore plus. Donc elle évite, elle repousse encore, et ce n'est pas son sourire narquois et moqueur qui viendra lui donner envie de boire cet immonde poison qu'elle refuse de boire, préférant de bien loin qu'on l'a traite d'enfant avec son lait fraise que de poivron avec un verre d'alcool quelconque. Enfin, elle passa à un autre sujet, voulant maintenant en savoir plus sur Mizu no Kuni. Elle voulait savoir s'il y avait beaucoup de poissons ... ce qui fit questionner Fuu, pourquoi les poissons ? Etait-elle une pêcheuse à ses temps perdus lorsqu'elle ne s'occupe pas de tuer des gens sous contrat ? Oui, elle a une vision très particulier des mercenaires ...

- Pour les poissons, je ne saurais dire, par contre, je peux dire qu'il y a des pirates qui sillonnent les mers, un peu comme des bandits sillonnent nos sables. Mais hormis l'aller qui s'est passé sous l'attaque de pirates, c'était un plutôt bon séjour à Mizu no Kuni, même si je n'ai pas pu trouver ce que je souhaite.

Enfin, elle voulait maintenant savoir pourquoi elle s'est rendue là-bas, c'est vrai qu'à ses yeux, elle ne devait avoir qu'une dizaine voire douzaine d'année, s'imaginer qu'une pauvre enfant se soit rendu sur une terre aussi lointaine est très particulier.

- Une mission, je travaille pour la banque Sabaku en tant que représentante et on m'avait envoyé là-bas pour tenter de trouver un membre du clan Yamanaka, un manipulateur de l'esprit, pour nous permettre d'avancer sur cette histoire de "vol" qu'il y a eu.

Elle prit ce qui restait de son verre de lait abricot, puis le boit, profitant d'avoir l’œil sur ses verres pour éviter que cette demoiselle tente de verser en scred de l'alcool dedans et la rendre toute pompette.

- Mais je n'ai pas réussi à en trouver un, en revanche, on a pu négocier avec Mizu no Kuni la création d'une filiale pour la banque sur leur terre, pour éviter d'avoir à traverser les dangereuses mers qui séparent nos deux pays.

Fuu l'observe, bizarrement, maintenant qu'elle lui a dit qu'elle était représentante pour la banque Sabaku, elle la prenait plus au sérieux. Elle fronce les sourcils, maintenant qu'elle a appris qu'elle faisait partis de la plus grand institution financière de Kaze, voire du Yukan, voilà qu'elle change de discours, de façon de l'approcher, ce qui la déplaît, car ce genre de comportement cache toujours quelque chose. Elle croise les bras, puis lui demande si elle touche à beaucoup d'argent ou si elle ne voit les résultats que sous forme de chiffres, elle a pourtant dit qu'elle était représentante, elle n'est pas comme ces personnes qui sont derrière leur guichet, un travail qu'elle respecte tout de même.

- Je m'occupe désormais de gérer les affaires de la banque à Kiri, donc ça m'arrive de devoir m'occuper moi-même de l'argent.

Cependant, voilà qu'elle tente de lui proposer un genre de deal, de livrer des informations confidentielles de la banque en contrepartie d'argent, probablement personnel. Elle fronce à nouveau les sourcils, puis lui met la main au visage pour l'éloigner de sa tête, comme si elle tentait de l'embrasser ou de lui baver dessus.

- La banque a deux principes : sécurité et confidentialité. Donc ce genre de marché ne verra jamais le jour, surtout avec des "hommes d'affaire" qui sont probablement des bandits.

Elle lui pose un regard noir dessus, toujours en la gardant à l'écart.

La tentation ? C'est bien ce qu'elle pensait, elle voulait essayer de corrompre Fuu, mais Fuu a une fierté de travailler pour une institut aussi prestigieuse que celle de la banque, et jamais elle n'osera faire en sorte de livrer des informations confidentielles, surtout à une femme tel qu'elle qui doit être un bandit ou une membre d'un cartel, qui sait, peut-être que, si elle n'était pas en public, elle serait probablement en train de la torturer, ou du moins essayer, car la demoiselle ne devait pas connaître le pouvoir de la jeune femme qui ne compte pas le lui révéler, après tout, elle refusait de lui dire pourquoi Kuuli l'a appelé, alors pourquoi s'embêter à lui révéler son secret d'assimilatrice sunaton, de toute manière, elle ne le mérite pas, na.

- Non, mais visiblement, vous avez l'air de bien aimer ça, tricher. C'est à cause de gens comme vous que Kaze en pâtit aujourd'hui.

Elle jette un regard noir à la jeune femme qui voulait l'emmener dans ses combines, et la demoiselle voulait connaître ses raisons de pourquoi elle veut travailler pour la banque. Plus cela va, plus Fuu préfère ne plus rien dire, mais elle va être clair sur une chose en tout cas.

- Si je travaille pour la banque, c'est pour l'avenir de Kaze, ce n'est ni pour le fun, ni pour l'argent, mais pour le lendemain, pour ma génération et ceux qui viendront.

Elle fronce les sourcils, visiblement, la jeune femme s'en fiche de ce genre de chose, ce n'est plus "de son âge" il semblerait.

Elle fronce les sourcils, visiblement, elle disait que c'était parce que Kaze est affaiblie que les gens comme elle viennent en masse, cela vexe énormément Fuu. Elle croise les bras, la regardant avec un air mauvais et strict tandis qu'elle tentait de se justifier, évidemment, c'est toujours la faute des autres, jamais de soi. Fuu continue de l'écouter, mais ce qu'elle comprend facilement, c'est "pourquoi ne pas me retenir tricher alors que les autres trichent peu importe ce qui se passe ?". Elle soupire, et c'est elle l'adulte ? Forcément, c'est plus facile de tricher et d'empirer les choses que de trouver une solution, de laisser les autres tenter d'avancer les choses pendant qu'on ne pense qu'à soi-même.

- C'est bien ce que je dis, c'est à cause des personnes comme vous que Kaze est comme ça. Au lieu de penser à la facilité, à la triche, à rendre la vie à Kaze encore plus invivable pour les autres juste pour votre propre nombril, il ne vous ait pas venu l'idée d'améliorer la situation au lieu d'en profiter pour justifier des actions de la sorte ? Vos actions n'aident pas ceux qui essaient de rendre notre pays plus vivable, moins austère, vous ne faites que le rendre plus dangereux.

Elle continue de croiser les bras, imperturbable, alors qu'elle continue de la fixer avec un air mauvais, toujours en justifiant ses actions, et voilà maintenant qu'elle tente de la faire culpabiliser en disant que la banque Sabaku n'est pas parfaite non plus, qu'en amassant la richesse de tout le Yuukan, elle attire les malfrats, tout en soulignant qu'il pourrait y avoir de la corruption et des fraudes dans la banque. Elle ne nie pas cela, Fuu est arrivée que très récemment, il est fortement possible que ce genre de chose soit arrivé avant son arrivé, mais cela ne justifie toujours pas ses actions.

- Evidemment, la banque n'est pas parfaite, peut-être qu'il s'est passé des fraudes et de la corruption dans cet établissement, mais cela ne veut pas dire que j'accepte ce genre de chose. En tant que responsable de la banque, je fais en sorte que cela n'arrive pas, je ne suis peut-être pas la plus haut placée, mais je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que la banque rester réglementaire, et je ferais la même chose pour mon pays.

C'était sa raison d'être dans ce monde brutal, faire de Kaze un pays où il fera bon vivre, même si elle doit trimer pendant toute sa vie pour cela.

- Je n'ai peut-être pas la moitié de votre âge, mais visiblement, vous n'avez pas le quart de ma conviction.

Qu'elle continue de tricher, elle améliorera la vie à Kaze sans elle, mais lorsqu'elle se fera prendre pour ses méfaits et qu'on la forcera à devoir y faire face, qu'elle ne se plaigne pas.

Visiblement, elle qui pensait qu'un âge avancé était le symbole d'une personne accomplie, un exemple à suivre pour les jeunes générations en quête d'un repaire, il semblerait qu'elle ait tord : cette femme a beau avoir la sagesse d'une personne d'un vieil âge, elle n'a plus de convictions, plus de croyances, les seuls qu'elle avait semble s'être effacée petit à petit au fur et à mesure que les âges s'accumulent. C'est pour ça que la jeune Asaara veut devenir un modèle à suivre, veut elle-même changer Kaze, car elle a perdu toute confiance en la vieillesse. Les anciens du clan sont bien à l'origine de cette décision, eux se montrant si sage, mais si ... tordu dans leur décision. Elle soupire, puis observe la jeune femme, l'écoutant lui expliquer qu'elle est une personne paresseuse qui préfère s'adapter que changer son alentour.

- J'en conviens que ce n'est pas facile, mais une action, mise bout à bout, permettra de changer le monde où l'on vit. Seul, cela sera difficile, mais à plusieurs, même la moindre petite chose peu avoir des conséquences positives sur Kaze. Mais comme vous l'avez dit, tout le monde est comme vous, des paresseux qui se laissent aller jusqu'à ce que cela ne leur convient plus, mais cela ne m'empêchera pas de les convaincre de changer Kaze. Je rendrais à Kaze une splendeur qu'elle a longtemps perdu, quitte à devoir y mettre toute ma vie à cette oeuvre.

Ce n'était pas des paroles en l'air, elle compte commencer lorsqu'elle le pourra, pour le moment, elle doit monter en grade dans la banque, bien qu'elle ignore si un jour elle en deviendra la directrice.

- Merci, de toute manière, c'est vous qui m'avez inviter. Cependant, je dois vous laisser, je dois rendre visite à ma cousine.

Elle se lève, puis salue poliment la jeune femme, avant de s'en aller vers la sortie de la taverne, après tout, Kuuli l'attendait depuis un moment, donc mieux vaut ne pas la faire attendre.