Nous avions terminé nos préparatifs au pays du rempart, notre but dans ce pays avait été atteint. Il ne nous restait alors plus qu’une chose à faire : partir pour débuter la deuxième étape de notre projet. Chaque personnes constituant le Fukkatsu semblaient d’accord sur le plan que nous devions suivre et si certains ne l’étaient pas, ils pouvaient s’exprimer, ils seraient écoutés et si leur idée était plus judicieuse; elle serait adoptée; que je fus en position de décision ne changeait rien, je n’avais pas développé de mégalomanie entre deux...
Être nommée comme leader de Kumo par les shinobi les plus influents du village autant que par des civils m’octroyait plus une nouvelle légitimité, et une représentation crédible auprès des autres nations tout comme une preuve que cet empire n’avait fait que s’emparer d’une place forte, et pas de la volonté de la foudre elle même. Ayant laissé derrière nous les tentes du campement et quelques autres caisses; nous avions pris la direction du nord de Joheki, jusqu’à ce petit port de pêcheur où la Metaru et la Senshi avait mené une mission ponctuelle, de laquelle elles purent obtenir, apparemment, un navire qui répondait parfaitement à nos attentes.
Une fois dans ce village, nous fûmes accueillis par les habitants locaux, d’abord méfiants, ils reconnurent rapidement les deux Kyoujin qui les avaient aidés. Je n’intervins pas auprès du vieux pêcheur, il fallait mieux qu’Itagami ou Umeka s’occupent de lui parler. Normalement, tout devait être en ordre, mais on ne savait jamais; les choses avaient pu changer entre temps; ce n’était pas impossible. Quoi qu’il en soit, ne nous séparait plus du départ que la discussion qu’entamait Umeka avec le vieux pêcheur.
-Personne n’a le mal de mer ici ? Demandais-je aux autres en me tournant vers eux. Une question qui n’avait pas été soulevée une seule fois durant nos réunions et bien qu’elle n’empêchait en rien le voyage… Si jamais certains d’entre vous en souffrent, j’ai de quoi en limiter les effets. J’avais sorti un flacon contenant des comprimés manufacturés par mes soins. Un remède efficace contre la mal de ventre et la nausée.
Ca y est le jour du grand départ est arrivé. Les Kyoujin avaient fini de remballer leurs affaires après de longs jours d’attentes. Pour une raison bizarre vous aviez laissé les tentes sur place; comme si vous alliez pas en avoir besoin… enfin, peu importait ! La route du village où stationnait votre superbe navire de transport militaire Mizujin attéri à joheki par miracle vous attendait. Un assez grand bateau pour accueillir tout le monde, c’était franchement cool.
Pour vous y rendre il avait fallu quand même que vous marchiez de nombreuses heures, et oué, Joheki c’était pas si petit que tu le pensais. Mais là encore peu importait ! Arrivés au village vous fûtes accueillis par un pêcheur qui te reconnut ausitôt, avec Itagami.
C’était même plus elle que toi qu’il avait reconnu, y avait une différence de “taille” entre vous oué la Metau était plus grande ! Tu discutas avec lui, rien de bien transcendant, la pluie le beau temps. Rien d’autre puisque de toute façon tout était réglé depuis déjà une bonne quinzaine.
« C’est bon on peut y aller ! »
T’agitais une grosse sur un cercle de métal. Oh non il permettait pas de démarrer l’engin, juste de retirer le gros cadenas qui en verrouillait l’accès. Le Yuukan était pas aussi en avance pour qu’un bateau puisse démarrer et avancer tout seul, sans vent. C’était même un de tes rêves de voir ça un jour… mais avec kaminari aux mains des rustres, ça risquait pas.
Vous aviez traversé le village jusqu’aux quais plus loin et tous purent le voir; massif, deux mâts, des belles voiles et son gouvernail réparé par la Metaru ! Tu inséras la clef et tiras sur le cadenas et défis les chaînes.
Il était un petit navire, Il était un petit navire …
Ce départ en voyage lui donne envie de courir partout. C’est un nouveau départ, un nouvel endroit à visiter. Jôheki n’a pas été visité de fond en comble, elle n’a pas eu le temps de prendre ses marques pour savoir où aller chercher ses trésors, mais peu importe. Kakusareta et elle sont désormais missionnés pour une histoire de la plus haute importance. Ce n’est plus un jeu, maintenant. Il ne s’agit plus d’aller piller un temple, ou faire de la reconnaissance pour trouver de jolis joyaux, non. Là, c’est encore au-delà. Plus grand. Plus dangereux. Le genre de mission pour laquelle on risque sa vie.
Midori observe attentivement les alentours, se laisse porter par le voyage. Tout le monde a l’air plus enthousiaste qu’il n’y paraît, ce qui est étonnant quand on sait ce vers quoi ils se dirigent. Ils ont une foi inébranlable. En leurs capacités, en les leurs. Ce petit regroupement de personnes qui se font confiance, qui se fient les unes aux autres. Ces êtres qui se serrent les coudes dans ces moments de douleur. L’albinos les regarde, un par un, avant de revenir sur Kaku’. Son obsession pour les trésors est revenue, plus forte que jamais, au point d’en devenir presque dérangeante. Un sourire étire les lèvres de la Kazejin. Il irait vraiment n’importe où, celui-ci. Jusqu’à toucher le ciel pour en rapporter les nuages.
Qui n’avait ja-ja-jamais navigué, Qui n’avait ja-ja-jamais navigué …
Ils arrivent à bon port, sans mauvais jeu de mots. Sazuka prend les devants, demande s’il y en a qui souffrent du mal de mer. Équipée de la meilleure des manières, elle propose des cachets, au cas où quelqu’un aurait un quelconque problème. La chasseuse de trésors réfléchit : comment savoir si elle souffre de ce mal ? Elle n’a jamais mis les pieds dans un bateau et n’a encore moins voyagé sur l’eau. Dans le doute, elle se propose en première. Une manière de montrer l’exemple, peut-être. Et, surtout, une façon de ne pas vomir partout. Ce serait embêtant.
Umeka s’occupe du reste. Les membres du Fukkatsu sont d’une efficacité exemplaire : alors que Sazuka s’occupe du groupe d’un côté pour éviter que ce soit le festival de la bile, la blonde gère tout ce qui concerne le bateau. Elle a l’air enthousiaste, elle aussi. Peut-être que c’est quelqu’un qui vient de la mer ? Midori ne la connaît pas suffisamment pour savoir d’où vient cet engouement, mais il est communicatif.
Elle se met en route pour prendre le bateau. Une nouvelle histoire, un nouveau pays à piller ? Non, non, à visiter. Il faut dire visiter. Après tout, on ne vole pas les alliés. On leur emprunte des objets, c’est différent.
Le jour tant attendu était finalement arrivé pensa Raizen qui venait tout juste de rompre sa fausse apparence. Devant le groupe de marin qui ne devait fort probablement jamais avoir entendu parler de lui, il se sentait visiblement en sécurité.
Globalement, la fin de ce voyage marquait le début d’un nouvel arc qui risquait d’être fort intéressant, surtout après une pause comme celle-ci. Après tout, quoiqu’il arrive, le Meikyû était dans une bien meilleure posture qu’après les événements de Hayashi qui l’avaient fortement affecté à un certain degré.
Dans le cas suivant, il respirait plus ou moins la bonne humeur, un renouveau depuis qu’il avait compris comment équilibrer ce qu’il ressentait et vivait suite à la résonance. Ayant plus ou moins compris là d’où il venait et qui il était réellement, Raizen avait accepté de faire la paix avec d’anciens démons, démarrant ainsi cette nouvelle aventure sous un air nouveau.
Personne autour de lui dans le groupe n’était au courant des récents changements qu’il avait traversés, du moins, qu’en partie. Or, il préférait garder la finalité secrète pour le moment tandis qu’il planifiait stratégiquement de quelle manière les prochains événements allaient se jouer.
Dans son échiquier se trouvaient de nombreux partis prenants qu’il allait devoir comprendre, canaliser ou plutôt relâcher. Différentes possibilités s’offraient à eux. Toutefois, comme bien des situations, tout était une question d’initiative. Allaient-ils réellement avoir tous les moyens nécessaires pour partir en ayant le vent dans les voiles ? C’était quelque chose qui demeurait une inconnue au milieu de toutes les variables. Pourtant, ce n’était pas pour autant qu’il n’arrivait pas à visiter l’étendue multiple de possibilités qui s’offraient à eux.
Au contraire, selon Raizen, trois grandes possibilités s’offraient à eux. Tout allait véritablement dépendre de la manière dont allaient se passer les prochaines étapes.
-Anzu, on alternera les patrouilles en sensorialité et si jamais nous sommes tous les deux épuisés, je ferais appel à Spero pour que nous ayons le temps de nous reposer et que le tout ne nous demande pas trop d’effort...
Souriant tandis qu’il avait parcouru un long chemin en sensorialité depuis l’époque où il avait été initié à cet art, Raizen avait hâte d’arriver en terre étrangère et se retrouver de nouveau dans sa zone de confort d’autant plus qu’une grande annonce attendait le Yuukan.
Or pour ce faire, ils ne devaient pas sous-estimer la vie maritime, au risque de succomber par insouciance aux nombreux dangers de la mer, comme les nausées par exemple...
Le navire est près, Umeka semble avoir fait du bon travail avec l'aide d'Itagami. Elle soupire un bon coup, l'heure de partir en mission s'approche de plus en plus ... mais maintenant, tout est en marche. Anzu a passé les derniers jours à rester avec Ume, celle-ci allait rester à Joheki avec les deux filles d'Itagami, et donc elle n'allait pas la revoir jusqu'à ce que Kumo soit repris. C'était une grosse responsabilité qui repose sur les épaules d'Anzu, et même si elle partage cette mission avec Raizen, elle sent une énorme pression sur ses épaules, si grande qu'elle a peur que cela lui porte préjudice. Elle a donc pendant la traversé pour se calmer un peu, pour garder un esprit stable, et elle espère que cela lui passera. Ume va rester en sécurité ici avec les deux filles de la Metaru, peu importe ce qui se passera à Kumo, elle est sûre que sa soeur serait encore en vie avec Kumiko et Seina. Mais il fallait qu'elle réussisse cette mission ... c'était pour le bien de tout Kumo ...
- ... Tu es obligé de me serrer de la sorte ?
Elle pose son regard sur Freki, en effet, son kuchyose a pris sa forme "de poche", et donc Anzu le gardait dans ses bras, presque comme une peluche. La violette dessert un peu son étreinte, avant de se mettre à soupirer. C'est vrai que la présence de son chacal la rassure un peu, même si celui-ci n'aimait pas trop être manipuler comme une peluche, comme on pouvait voir sur son visage dépité. Enfin, avant même d'enchaîner sur une excuse, Raizen vient la voir, il voulait parler des tours de garde de la sensorialité, qu'ils enchaîneront les tours tout les deux, et fera appel à Spero s'ils sont fatigués.
- Cela me va, Freki pourra aider Spero dans ce cas.
C'était bref, mais cela lui suffisait, il faut juste qu'elle ... décompresse un coup, mais elle ignore comment faire sur le coup ... en plus, elle a jamais pris le bateau, alors ce serait difficile de méditer. Enfin, Freki continuait à montrer son air agacé tandis qu'Anzu se refusait à le lâcher pour l'instant.
Bon ! L'affaire ayant été entendu, même si cela ne me convenais pas complètement, et que j'avais plus eu l'impression de me faire arnaquer qu'autre chose... Non mais sans blagues, qui appelait des mercenaires sans prévoir de paiement... Enfin bref, peu de jour après ces réunions, il était temps de bouger !
La plupart des gens de cette « fine » équipe partie se préparer pour le grand départ, mais pour être honnête, je n'avais aucune idée de la où nous allions. J'avais lâché toute discussion quant elle ne faisait plus part de mon dû ou de probable trésor...
Pour ma part, je n'avais pas perdu les sandales de celle qui possédait ce qui m'étais promis ! Et même, aujourd'hui, j'avais pris sur moi de la suivre dans son opération. C'était un peu chiant... Ah bah oui, j'étais seulement là pour surveiller le trésor, pas pour donner un coup de main, déjà que j'étais peu payé, je n'allais pas, en plus, leur donner de la main d’œuvre gratuite ! Encore s'ils m'avaient donné le bouclier en avance, juste en signe de bonne foi, pourquoi pas, mais là...
Le monde montait chacun leur tour à bord du navire, moi je n'avais jamais navigué, mais cela m'ennuyait autant que la préparation d'Umeka, il n'y avait pas de trésor sur le bateau ! Et même s'il y en avait, je n'avais pas le « droit » de les prendre, juste parce qu'on m'en avais « promis » un autre...
Regardant à droite, à gauche, je me mis enfin à poser la plus grande question, et sûrement la plus insolente pour celle qui se trouvait le plus proche de lui :
- On va où ?
Elle allait sûrement s'énerver, mais ça m'étais égal, continuant de fixer le filet comme si c'était Umeka l'accessoire et ce dernier la véritable personne... Parfois, je me demandais pourquoi les gens trouvaient mon attitude si étrange ? Ce n'était pas comme si, les personnes, en général, étaient intéressante... Alors que les trésors ! Ça c'est intéressant !
Le départ, enfin. Depuis qu'on en parlait, il était finalement arrivé. Je me laissais porter par la frénésie qui emportait tout le monde mais... Dans le fond, je ne savais pas trop quoi en penser. Je ressentais beaucoup d'émotions différentes sans être contradictoires .
L'excitation forcément, comme pour chaque voyage. La nostalgie un peu, de quitter le Pays du Rempart qui nous avait accueilli et vu évoluer. La crainte, d'arriver à Iwa et de se voir fermer la porte au nez. Leur délégation n'était pas rentrée vivante de Kumo et je me demandais ce qu'ils pensaient de tout ça. Est-ce qu'ils voulaient se venger du Teikoku, ce qui servirait notre cause ou est-ce que leur rancoeur se dirigeait plutôt vers Kumo ? Est-ce qu'ils ne préféreraient pas ne pas prendre de risque ? Pourtant, si le Teikoku se revendait Empire, ils ne s'arrêteraient sûrement pas aux frontières de Kaminari. Shin et Etsuko... J'espérais qu'ils eurent une cérémonie à la hauteur de leurs personnes et de leur sacrifice.
Mais il y avait une autre émotion, et sûrement la plus grande : la nausée. Bon ok, la nausée n'est pas une émotion, n'empêche que j'avais du mal à penser à autre chose. On était pas encore sur le bateau et je devais déjà avoir un teint vert. En revenant de Kaze avec Kyohei, on avait pris une embarcation pour ne pas avoir à traverser Hi no Kuni, et j'avais vomi mes tripes tout le voyage.
Rien que le fait de regarder le navire tanguer doucement sur les vagues me donnait envie de rendre sa liberté à mon petit déjeuner. Heureusement, Sazuka, en bonne cheffe de groupe, avait prévu toutes les éventualités.
- Sazuka-sama, tu me sauves la vie !
J'avalais un des précieux comprimés comme si ma vie en dépendait et honnêtement, c'était un peu le cas.
C’était un grand jour. Nous partions. Les derniers préparatifs s’étaient terminés sans vraiment d’encombres et nous voilà, membre du Fukkatsu, prêts pour la suite de notre mission. Je sentais de l’excitation chez les membres du groupe, mais je ne partageais pas vraiment ça. Nous étions tranquilles à Joheki. Pas d’ennemi, un campement bien établi et une petite routine installée. Maintenant, nous nous rendions dans l’inconnu et la moindre erreur pouvait nous être fatale.
Mais bon, je ne voulais pas gâcher la fête des autres. Je me taisais donc, gardant mes remarques pour moi. Itagami et Umeka nous avaient bien préparées le terrain et un joli bateau nous attendait à quelques heures de marche du campement.
Celle-ci se déroulait sans broutilles et rapidement, Umeka faisait le nécessaire pour s’occuper de la remise des clés pendant que Sazuka avait la bonne idée de nous proposer des pastilles pour contrer ces fameuses nausées que l’on pouvait attraper en naviguant. Je m’avançais tout comme Sharrkan et Midori vers elle afin de me saisir d’une gélule.
« Merci bien, Sazuka. » Lui disais-je tout en souriant.
Notre petit groupe montait ensuite les uns après les autres dans le bateau. Certains posaient de drôles des questions, d’autres étaient vraiment très excités et moi, j’étais concentrés. Presque stressé.
Le départ était imminent. Nous étions enfin prêts, tel Luffy dans sa quête du One Piece, nous prenions la mer. Rei et ses sbires n’avaient cas bien se tenir, car la volonté de la Foudre était immortelle.
L'Endo est la dernière du groupe qui ferme la marche de l'embarquement dans ce magnifique bateau. Comme plusieurs autres elle a aussi accepté de prendre le médicament proposé par la grande brune. La rousse n'avait jamais pris le bateau, alors elle préférait prévenir plutôt que guérir.
Une fois que tous furent à bord; plusieurs clones de la blonde au filet s'éparpillèrent un peu partout sur le pont. Quand certains défaisaient les amarrages, d'autres hissaient les voiles. Il ne fallut pas plus de deux minutes pour sentir le l'embarcation se mettre en branle.
Hoshiyo regardait le quai s'éloigner et rétrécir comme les pêcheurs qui l'occupaient. C'est en les voyant eux s'éloigner qu'elle comprit la différence monumentale qu'ils avaient avec son pays natal. Eux, le Fukkatsu, ne prenaient pas les choses par la force. Mais par le travail, et la reconnaissance; même si certains de ses membres restaient des personnages très abrupts.
Elle regarda ensuite l'étrange homme masqué qui collait de prés la Senshi alors à la manoeuvre et lui répondit...
-Tsuchi no Kuni, Kaminari, et Mizu. Umeka nous fera traverser les mers en toute sécurité. Elle lui lança un sourire et s'en alla vers la proue du vaisseau, pour observer les étendues d'eau qui devaient se profiler devant eux à perte de vue.
Tandis que les clones de la Senshi s'afféraient à mettre le navire en branle, Sazuka s'était rapprochée de la Sendai, l'invitant à la suivre jusqu'à la Senshi. Ces deux là étaient chargées d'une mission spéciale à Kaminari, et dans ce cadre la nouvelle Raikage avait quelques précisions à leur apporter. Elle n'allait pas leur dire quoi faire, ni leur donner de plan; ça elles pouvaient le gérer elles mêmes, en tant que Kyoujin, Kumojin et conseillères temporaires.
-Je voulais vous parler d'une chose à toutes les deux. Dit-elle en sortant un parchemin de sa sacoche. J'ai écris ceci avant que nous quittions le campement. Il s'agit d'une lettre, ou d'un tract à destination de Kumo, et des Kumojins. Elle leur montra le papier :
L'Uzumaki leur avait laissé le temps de lire le document avant de reprendre :
-Il faudra que vous trouviez un moyen de diffuser ce message à Kumo, et à Kaminari. Un Suzuri pourrait vous y aider. Je recopierai plusieurs exemplaires durant la traversée. Leur dit-elle en récupérant le parchemin. Dès que j'aurais terminé, je vous les remettrai. J'ai pleinement confiance en vos capacités pour mener cette mission à bien. Avait-elle ajouté avec un sourire bienveillant.
Ensuite, elle s'avança sur le pont, dominant de deux ou trois mètres l'ensemble du navire et s'adressa à tous ceux présents :
-Le Seigneur du bois nous a contacté pour nous demander, à Raizen et moi même de nous rendre à Hayashi pour un sommet, au début de l'hiver. Nous nous y rendrons avec Midori. Nous étions sensés garder ce message secret, mais nous savons tous où mènent les secrets. Puis-elle se tut en observant non pas les Kyoujin, mais l'horizon et l'océan les séparant de leur destination.
Tu t'étais pas trompée quand t'avais vu ce navire, une petite réparation et hop il était fin prêt pour la traversée. Tes clones s'occupaient de manoeuvrer, tout le monde pouvait profiter du voyage. Derrière, la terre s'éloignait peu à peu, lentement. Toi t'allais observer l'environnement, le ciel et les nuages pour anticiper tout changement de temps.
Profitant de cette tranquillité, Sazuka accompagnée de son élève Anzu étaient venue te voir. Tu lui souris et à côté de la Sendai déroulas le parchemin et te mis à lire. C'était très long pour un tract mais tout y était, tu supposais ? T'étais d'accord avec ce qui était dit même si toi t'étais pas au courant d'autant de détails que votre Raikage.
« C'est un peu long... mais ça devrait le faire... C'est à ça alors que tu passais tout ton temps ? »
Tu rigolas quand t'y repensais. L'idée d'être aidée par une Suzuri te paraissait bonne et logique. Même si elle en faisait plusieurs exemplaires, ils ne seraient jamais suffisants à innonder le village et encore moins le pays. Mais c'était un bon début, comme une base solide de votre mission. Tu hochas de la tête et jetas un regard bref à la violette.
Une minute après, la brune s'avança et parla à tout le monde d'une lettre. C'était mystérieux mais tu compris rapidement au fil de ses explications. Garder le secret c'était pas la bonne solution pour toi, les seigneurs l'avaient gardé à propos de la prison de Wasure et ça avait conduit à un drame...
Mais au final t'étais contente de voir Sazuka prendre en main ce poste pour lequel vous l'aviez choisi et après tout maintenant t'étais une conseillère comme Anzu, et comme tous ceux ici présents. C'était exceptionnel, ça aussi tu l'avais bien compris et t'étais impatiente de retrouver un peu de "normalité".
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