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Purge - Acte I à III

Higure Mafuyu
Higure Mafuyu

Purge - Acte I à III Empty
Sam 1 Fév 2020 - 17:41
Purge - acte I
Quarante bonnes minutes que le temps passait, le reflet d'une patience innée que le samouraï n'avait pas eu besoin de développer, seulement de découvrir. Chaque goutte de pluie qui ruisselait semblait n'être que le battement continu d'une horloge déréglée, un rythme effréné à la justesse approximative, l'image mentale d'une aiguille toujours plus ralentie par l'état méditatoire quand lequel il restait plongé. D'une bouffée de fumée froide, la bouche de Mafuyu s'ouvrit un instant, libérant la chaleur retenue jusqu'alors. La cible ne devait maintenant plus tarder. Les jambes fléchit sur le toit, il ressentait maintenant une présence, celle qu'il avait tant attendu. Durant des jours il l'avait observé, suivi, analysé, jusqu'à la première seconde de son réveil à la dernière nuit qu'il avait passé à boire pour célébrer ses méfaits avec ses associés. La rumeur s'était propagée au sein des vendeurs du marché qu'un petit groupe de bandits profitait de la nuit pour piller plusieurs des charrettes et caravanes qui abritaient les marchands les plus productifs de la place du marché. Il y a cinq jours, le samouraï avait réussit à les surprendre dans leurs activités illégales, sans même intervenir à un quelconque moment, préférant demeurer patient face à ce qui semblait le premier indice vers quelque chose de plus gros, peut-être une organisation ? Ou peut-être pas... De simples bandits venu profiter de la crédulité des honnêtes commerçants ? Tout était possible et pourtant il ne fallait pas laisser de côté la possibilité d'une entreprise mieux organisée que la plupart pouvaient imaginer. Finalement, les informations récoltées au fil des journées avaient permis au Chûnin de comprendre qu'ils étaient sept, allant du simple informateur, au voleur, jusqu'à l'inquisiteur des méfaits. Il y avait bel et bien un chef, Ryuko, un prénom qui avait tout de banal, celui d'un fermier grandit sur l'île principale, dont l'ennui du quotidien l'avait fait dériver vers une attirance pour l'argent, ou plutôt... l'attrait pour le défi de l'autorité.

Mais alors que Mafuyu était dans ses pensées, il pu apercevoir de la lumière s'échapper des fenêtres de la porte du balcon au dessus duquel il se trouvait, puis un son, celui de clefs jetées sur du bois, probablement un meuble. L'homme était visiblement fatigué, exténué d'une journée de travail, suivit d'une nuit de méfaits dont il rentrait. Le temps était venu de faire taire le plus téméraire des voleurs, le grand chef de l'une des entreprises criminelles fonctionnant au sein de la Brume. Le Kyoî était-il trop occupé pour surveiller les petits crimes ? Probablement. Mais un crime restait un crime pour le samouraï, à partir du moment où la brume pouvait en pâtir et s'en retrouver perturbée, son patriotisme maladif prenait le pas.

D'un mouvement, il se laissa tomber sur le balcon, léger, propageant une ombre que la lumière de la pièce laissait grandir de par sa position verticale modérée. Assez pour générer une forme noire à la taille décuplée. De dos, Ryuko ne pu même pas se rendre compte que l'arrivée du samouraï, bien trop occupé à retirer son manteau, début du découvrement de son corps, une préparation claire au sommeil. De tous les assassins, nombreux auraient joué la patience, préférant attendant que la cible s'endorme, désarmé, loin de lien avec la réalité, mais Mafuyu n'était pas là pour ça. Son entreprise n'était pas seulement de débarrasser la brume de ses malfaiteurs, mais bien leur faire comprendre qu'ils ont péché. Nul rédemption ne leur serait accordée. Seulement l'abattement d'une lame reflétant la haine du vengeur kirijin.

D'une voix grave et assurée, le silence fut brisé, accordant un dernier frisson à celui qui ne savait pas déjà quelques secondes plus tôt que son coeur allait cesser de battre.
Son dernier réflexe fut lié à la chair, celui de poils hérissés par le froid ambiant qui venait de gagner son être et le regret de s'être écarté du droit chemin.

Toute ta vie n'a été que tristesse. Simple, banale, le reflet de ta mort, celle d'un homme ayant préféré la facilité au travail acharné. ~ Tu n'es qu'un frein pour la Brume, une étincelle venant de naître s'éteignant sur le sol aussi vite qu'elle a pu apparaître, dans une chute lente et vivifiante face à la découverte d'un vent éphémère. ~ Tu as apprécié tes derniers vols ? Piller les honnêtes gens t'a t-il reput de la soif d'aventure et de risque qui te manquait ?


L'homme, choqué par les mots, restait figé, le corps rigide, épousant l'état cadavérique inerte qu'il s’apprêtait à rejoindre. Il voulu répondre, se défendre par les mots, s'expliquer. Mais la lame qui s'abattit sur lui servit de jugement dernier, fendant sa chair en deux partie distinctes avant de s'écraser sur le sol en deux points.



Le sang coulait, ne laissant que quelques minutes avant que les litres libérés au travers de la chambre ne se mettent à travers le sol de bois vieilli par le temps pour finalement atteindre la chambre de l'étage inférieur. Bien assez pour faire disparaître le samouraï. Sur place ? Un mot représentant un kanji...

Citation :
- Châtier.

Ce soir, il ne s'agissait pas d'un simple acte dénué de sens, mais bel et bien le début d'une véritable purge, celle de tous les criminels de la Brume se pensant intouchables, trop discrets pour se faire découvrir, ou trop peu considérés pour être punis ? Aucun acte ne devait être oublié. Kirigakure no Satô représentait pour l'archipel plus qu'une simple village, il ne pouvait s'agir d'autre que de la plus grosse et puissante des armées de ce temps, le début d'une apogée en devenir. Mafuyu ne s'arrêterait d'éliminer ses cibles que lorsque celles-ci auraient été suffisamment apeurée et dissuadée de continuer pour les faire récidiver.

D'un bond, le samouraï fuit vers les toits, quittant l'endroit au plus vite, l'esprit serein et déterminé, persuadé de la justesse et de la justice parfaite de ses actes.


Dernière édition par Higure Mafuyu le Mar 11 Fév 2020 - 22:49, édité 5 fois
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Mar 4 Fév 2020 - 19:02
Purge - Acte II
Le bruit de la giclée de sang de la première victime de la Purge résonnait encore dans l'esprit de Mafuyu, lui accordant comme un frisson, celui d'avoir découpé net un homme qui ne se rendait même pas compte ce qui allait lui arriver. Mais pire encore, il ressentait une sorte de devoir accompli, le début d'une quête qui prendrait du temps à s'achever, pour le bien du village de la Brume, mais aussi de l'humanité. Comment des gens pouvaient encore être à la fois aussi faibles et ambitieux, une contradiction recouvrant un néant, celui de la volonté de tricher, utiliser les autres à son avantage, les manipuler, voler, s'accaparer le fruit de leur travail acharné pour éviter d'avoir à le faire soi-même. Plus il y pensait, plus la haine et la rage qu'il gardait au fond de son coeur se mettait à bouillir, chose qu'il ne pouvait se permettre de laisser sortir. D'une inspiration rapide, il huma l'air ambiant de la nuit pluvieuse qui battait encore son plein, avant de lentement expirer, une longue respiration qui servit à le remettre sur le droit chemin, à le forcer à entrer en méditation, préparant son cerveau à sa prochaine tâche... Car la nuit n'était pas finie. Il fallait taper fort, appliquer un jugement irrévocable, celui de la mort et que la nouvelle se répande vite auprès des criminels...

La Brume n'est plus sûre pour les malfrats et les criminels.


Matérialisé en un instant, le fond de sa pensée fini par sortir, malgré lui, à haute voix, d'un timbre propageant le calme et la sérénité, contraste flagrant avec ses paroles et idées politiques. Un civil aurait vite eu de ressentir le frisson glacial des paroles placides du samouraï, mais fort heureusement, l'assassin, qu'il était dorénavant bon de qualifier ainsi, se trouvait seul, arpentant la hauteurs des toits de la Brume, ses pieds s'agitant à chaque pas à mesure qu'il enjambait les bâtisses les unes après les autres. Direction le port, destination vers laquelle était censée se trouver la deuxième cible de cette nuit dont l'aube suivant se teinterait d'une couleur pourpre, reflet des actes qui purent y prendre effet.

Chaque goutte qui fusait sembla résonner à travers le village, tel le fracas d'un gong effréné, tambouriné par le moine au souffle infini, l'un des symboles et souvenirs d'enfance du samouraï, celui d'une comptine vouée à transmettre un savoir assez entraînant pour les enfants, et pourtant si terrible et moralisateur pour un esprit adulte.

Citation :
Boom boom. Le son qui annonce le matin.
Boom boom. La fin d'une nuit.
Le moine annonçait qu'il fallait embrasser son destin.
Le moine en appelait à ceux qui n'avait pas fuit.
Et lorsque qu'il faut chercher la force.
Et lorsque qu'il faut enfiler l'écorce.
La journée changera le gong en carillon.
La journée te changera en papillon. [...]

Impossible de se rappeler de la suite, mais malgré tant d'années, il se souvenait des mots de sa mère qui lui chantait ça lorsqu'il s'endormait, lorsque la veille d'une dure bataille s'annonçait. Mafuyu avait toujours pensé qu'il s'agissait là de le rassurer. Mais l'âge et l'analyse lui faisait aujourd'hui comprendre que la comptine ne citait pas un matin ordinaire, mais celui d'une bataille, celui d'une écorce qui représente l'armure des samouraïs de Tetsu... Celui du carillon sonnant la mort, lorsque que le battement du gong qui n'était que le coeur, faiblissait assez au point de s'arrêter et ne résonner qu'au loin... Celui d'une forme de papillon qui n'était que la représentation ancestrale féodales des âmes vivantes et des mortes.

Un papillon... Les sages d'autrefois auraient évité à tout prix cette mention et pourtant, une comptine pareille avait continué de perdurer au sein de sa famille, souvenir lointain de Tetsu qui lui servirait de leçon toute sa vie.

La lumière au loin sembla grandir, celle d'une flambée de torches prêtes à accueillir les navires arrivant la nuit, le port était tout proche.


Dernière édition par Higure Mafuyu le Mar 11 Fév 2020 - 22:52, édité 2 fois
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Mar 4 Fév 2020 - 20:26
Purge - Acte II
D'une agile réception, les jambes du samouraï fléchir sous son poids jusqu'à le mettre en position semi-assise, moment pour lui de former une mudrâ de ses deux mains, diffusant son chakra à travers le sol pour entrer en connexion avec l'environnement. Des insectes qui fourmillaient sous la terre, jusqu'au toussotement d'un ivrogne au fond de la taverne la plus proche, Mafuyu épousait la forme des lieux de par une image mentale, reflet de sa concentration, les yeux fermés, patients, à la recherche de celui qui serait la seconde victime de cette nuit au dessein meurtrier. D'une ouverture rapide, les paupières du Chûnin atteignèrent le haut de ses lobes frontaux, son regard carnassier fusa en une ligne droite à destination d'une fenêtre dont la lumière éclairait le tiers de la ruelle proche du port. D'un mouvement du corps, le samouraî se redressa, sa main gauche posée sur le haut du fourreau de sa lame dont les gouttes de sang qui l'ornait brillaient sous les feux scintillant des torches alentours. Un pas après l'autre, le samouraï atteignit l'orée de la fenêtre, les rideaux grands ouverts, offrant une vue parfaite sur l'intérieur de la pièce. un canapé, une cheminée, une table, quelques couverts sales débordant de l'évier, il s'agissait là d'une pièce à tout faire, celle d'une singulière maison de pêcheur. Celle d'un travailleur qui avait décidé de cacher la plupart de ses prises aux yeux du village, prêt à tout pour esquiver les impôts, un frein pour l'équilibre de l'économie kirijin, mais plus important encore, ses ventes au marché noir avaient fait de lui la coqueluche du trafic sous-terrain. Il n'était pas qu'un homme emplis de pêchés... Il nourrissait les bassesses de la Brume, participait à faire vivre les criminels les plus prospères.

D'un bond, Mafuyu se retrouva sur le toit de la bâtisse, s'engouffrant à travers l'étroit conduit de cheminée qui menait à l'intérieur. L'homme, qui était assis bien confortablement dans son canapé fut prit d'un sursaut lorsque la lumière de son feu s'éteignit, étouffée par l'arrivée rapide du samouraï sur les flammes. Les vêtements amples du Chûnin et la vitesse de la chute suffirent à mettre fin à la vitalité d'un feu en perdition, dont la vigueur n'attendait que de se faire nourrir par une nouvelle bûche.

Qu'est-ce que ?


La voix faible, le pêcheur souleva son corps de quelques centimètres, usant des mains posées sur les deux accoudoir pour essayer de se relever, luttant contre la bedaine qu'il s'était forgé durant ses dernières années de manquement aux lois mizujines. Son énorme nez, celui d'un poivrot avéré, proche de la retraite, suffit au samouraï pour le repérer sans l'usage de technique, suivant simplement la forme rougeâtre qui se démarquait de l'obscurité de nuit qui avait pris place dans la salle. Les yeux de l'homme n'étaient pas encore accommodés, ceux du samouraï venaient de l'extérieur, ils avaient bravés la pluie et la pénombre durant de longues minutes de cavalcade sur les toits de la Brume.

Mafuyu haussa la voix, le timbre lent et apaisé, comme rassurant celui qui allait mourir.

Esquiver les impôts ne t'a pas suffit ? Il a fallu que tu fasses reposer ta survie sur celle des malfrats. Trop longtemps tu les as repût, nourris, fournis, aidés. Tu n'es plus digne de cette enveloppe.


L'esprit perturbé par le peu d'alcool qu'il avait consommé, ses perturbés par la situation et la soudaineté de l'intervention alors qu'il ne distinguait pas encore la forme du corps du Chûnin. Les yeux plissés, il marmonna.

Mais que ? Vous n'avez rien à faire ici.


Bien mal choisit pour des dernières paroles. Ce fut la phase qui traversa l'esprit du shinobi alors qu'il s'avançait de sa victime, prêt à dégainer et abattre l'arme qui avait marqué le commencement de l'une des purges les plus bénéfiques à Kirigakure no Satô. D'un sourire fier, malheureusement non perceptible par sa cible, le samouraï découpa son hôte en deux parties, d'un geste net et précis dont la rapidité n'avait d'égal que la réputation de la technique utilisée.



Une giclée de sang traversa l'espace proche de Mafuyu... pour la deuxième fois cette nuit. Cette fois-ci dirigée vers lui, assez pour le repeindre la partie droite de son uniforme, juste avant qu'il ne fasse un pas de côté pour éviter de se la prendre de plein fouet. Il allait devoir passer au lavage et frotter de toutes ses forces pour éviter que les tâches restent. Ca, c'est ce qu'il ferait s'il rentrait de mission. La situation ici n'avait rien à voir.

D'un signe, le Chûnin redonna sa ferveur au feu anciennement éteint de la cheminée de pierre, juste avant de saisir l'une des bûches proches et lui offrir la plus grande force. Il ôta lentement ses vêtements pour les y jeter, avant de finalement, nu, se balader dans la pièce, enjambant les tripes gisant sur le parquet.

Tu n'auras plus besoin de ceci.


N'ayant pas plus de temps à perdre que ça, l'homme enfila l'un des accoutrements du pêcheur trouvé dans son unique armoire, avant de finalement sortir par la porte de la bâtisse qui n'avait même pas été fermée. Décidément, l'homme méritait sa peine. IL n'était pas seulement un criminel, mais aussi un imprudent, un abrutis, une simple poussière dans le paysage kirijin qui ne manquerait à personne.

De la ruelle, vide, était possible d'observer la force de la lumière émanant de la fenêtre, celle-ci ayant décuplée de puissance, nourrit par du bois sec et des vêtements en tissu végétal. D'ici quelques minutes, il n'y aurait plus aucun indice de la venue de l'assassin...

La deuxième des victimes de la purge avait été châtiée, sur son corps ? La même feuille de papier, avec le même signe.

Citation :
- Châtier.


Dernière édition par Higure Mafuyu le Mar 11 Fév 2020 - 22:54, édité 3 fois
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Jeu 6 Fév 2020 - 21:16
Purge - Acte III
Nouvelle nuit pour le village kirijin. A une heure où l'odeur de la nourriture et les sons des poivrots rentrant chez eux s'est estompé depuis un moment, une ombre parcourait le village, sillonnant les toits vers une direction bien définie, celle d'une chambre d'hôtel renfermant l'un des pires criminels de bas étage que le samouraï avait pu découvrir jusqu'à l'ors. Ses recherches au sein de la vermine de la Brume lui avait fait prendre conscience du trafic sous-terrain plus important qu'il était possible de le penser, Kaityo en était l'un des principaux acteurs... Meurtrier, voleur, magouilleur, trafiquant de rouleaux... Nombreux étaient les titres que Mafuyu avait pu lui trouver.

D'un arrêt brusque sur le toit de l'hôtel, le samouraï sentait bien que l'instant était différent de ses autres assassinats. Une sorte d'excitation naissait du fond de son coeur, celle d'une prise qui allait marquer un tournant dans sa prise de position politique, celle d'une purge évoluant au plus haut point. Il savait que ses crimes avaient été remarqués, certains marchands ciblés ayant même arrêté leur trafic pour s'adonner un travail plus noble, pris d'une peur de voir leur âme quitter leur corps. Finalement, les choses évoluaient positivement.

Passant d'un balcon à l'autre, le samouraï arriva devant la porte de la chambre qu'il recherchait. B6. Une luxueuse suite qui n'avait d'orgueil que sa beauté et son prix, indice qu'un marchand lambda avait peu de chance de posséder les moyens d'une telle chambre. Le bruit de l'eau fit comprendre que la cible était déjà là, de la fumée s'échappant d'une porte entrebâillée de laquelle une lueur montrait son vrai visage. Kaityo prenait une douche, ou peut-être même un bain étant donné la classe de la suite louée. Dans le cas d'une douche, le samouraï ne pouvait que se réjouir d'un crime parfait, mais entendre de l'eau couler dans un bain pouvait aussi dire que la cible n'était pas encore entrée au sein de la baignoire.

Sans même chercher à être patient. Mafuyu se laissa envahir par l'excitation, allant à l'encontre de toutes ses habitudes. S'il était un expert de la méditation, c'était bien évidemment pour retenir ses pulsions vengeresses du mieux possible, mais ce soir était différent. La bête était relâchée.

D'un coup de pied dans la porte, il déboula dans la pièce pour, d'un geste incisif cibler l'homme qui se trouvait là, encore en serviette, prêt à se déshabiller pour prendre place dans l'eau chaude. Le regard de l'homme se décomposa alors qu'il tourna la tête de stupéfaction.



Nul besoin de faire la morale. Parler avec cet homme immonde qui ne pensait qu'à son propre plaisir quitte à trafiquer dans le dos de la Brume ? La soirée n'était pas celle d'un Mafuyu ayant toute sa tête, il savait pourquoi il avait démarré cette purge... Pour la Brume... Pour l'apogée de Kirigakure no Satô.

Mais alors que la giclée de sang fendit la pièce pour venir tâcher le sol et les murs, et que le ventre de la victime libéra des organes toujours plus rouges à mesure des secondes, un son sourd se fit entendre. La porte venait d'être défoncée.

Le samouraï se retourna rapidement, le sabre remplit de sang à la main pour tomber nez à nez avec des shinobis du village, des membres de la Kenpei venu arrêter le mafieux dont l'épaisse graisse venait de quitter son corps de mania sans état d'âme. Quatre ninjas venaient de faire irruption, deux ayant défoncés la porte, les deux autres venant chacun d'une fenêtre. Leurs ordres résonnèrent dans la pièce face à un samouraï calme qui ne bougeait pas d'un pouce.

Hitare Kaityo. Vous allez devoir nous suivr...


Mais alors que l'homme débitait machinalement son texte, il s'arrêta net en observant le sabre trempé de sang de Mafuyu dont les gouttes toutes fraîches traversaient l'espace à la verticale pour venir frapper contre le parquet de bois fin. L'un des membres de la police ne su comment réagir face à la présence d'un homme armé au sabre suintant, s'efforçant de lancer trois kunaïs vers le Chûnin dont la dangerosité ne faisait plus de doute pour les soldats.

Figé tel une statue, seul le membre droit du samouraï se mit à bouger, fendant rapidement l'espace pour venir parer les trois projectiles.



Il était temps pour sa voix calme de prendre le pas sur la situation.

Kaityo n'est plus.


A ces mots, l'Higure rangea avec lenteur et délicatesse son sabre dans son fourreau, usant d'un geste large pour faire comprendre aux policiers qu'il n'allait pas les attaquer. Sachant pertinemment que la route dangereuse de la purge qu'il avait entrepris s'arrêtait à cet instant, il dirigea ses deux mains vers le creux de son dos, avant de rétorquer une nouvelle fois, la voix emplie de la sérénité d'un samouraï qui avait repris son rythme méditatoire.

Je l'ai tué. Pour la Brume, l'avenir de ses shinobis. Pour que la grandeur de notre cité puisse être débarrassée du frein que représentent ses criminels.


Des derniers mots qui résonnèrent avant qu'il prenne un coup sur la tête, par derrière et tombe, net, sur le parquet de luxe dont toute la pureté avait été violée en cette nuit.
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