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La Traque de l'Honneur [Mission rang S]

Konran Tenzin
Konran Tenzin

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Jeu 19 Déc 2019 - 19:01
synopsis de la mission:

Le verdict était tombé : toute cette opération avait tourné en un fiasco retentissant. Nos pertes, bien que numériquement faibles, laissaient une nouvelle fois en nous un vide immense. En nous, et pour nous. Car Hisa était autant une perle du village d'Iwa qu'une pièce maîttresse dans l'opération que nous avions monté pour reprendre au Shogun le titre qu'il avait conquit dans le sang des nôtres. Nous avions réussi à mettre en déroute tous nos adversaires malgré les prévisions vraiment peu avantageuses de Fugaku Taira pour nous contrer. Mais ce n'était pas une victoire pour autant, loin de là. Les objectifs de cette mission avaient été clairs : Tuer ou capturer le Shogun, et soustraire la cousine de Hisa de ses griffes pour pouvoir mettre notre Amazone sur le trône. Ou au moins avoir un sorte de traité de paix avec ces derniers. Toutefois, le Shogun s'était enfui, et il semblerait que la princesse du village du Fer n'était pas endoctrinée mais bien consciente - même si les évènements relatés par cette dernière n'étaient pas exacts. Et elle ne semblait pas nous porter en grande estime. Si nous ne pouvions rien faire pour ce dernier point, retrouver l'ancien Shogun restait toutefois une mission que nous pouvions accomplir.

Toutefois, même si j'avais accepté cette mission, je ne devais pas ma présence en ces terres en tant que seul Shinobi d'Iwa sous les ordres de ses supérieurs. Ni en tant que membre du Sazori traquant un ennemi de la Roche. J'étais ici en tant que Konran Tenzin, pour retrouver Fugaku Taira qui avait prit la vie de mes amis. Qui avait écourté la vie d'une jeune fille qui n'avait eu que pour seule malchance de se trouver là. Qui m'avait fait manqué plus d'une fois à la promesse que je m'étais faite de toujours protéger les miens. Etait-ce de la colère, de la haine, ou de la culpabilité qu'il m'avait jadis fait ressentir ? Je n'en savais pas grand chose. Et je n'en avais cure. J'avais laissé ces émotions derrière moi. Pour le mal qu'il avait fait aux miens, il devait mourir. Je ne laisserais aucune émotion se mettre en travers de mon chemin exceptée la détermination. Les morts n'étaient plus à compter. Je me tournai alors vers mes camarades de mission pour leur donner ce regard calme et déterminé. Ashitaka du clan Borukan, et Oterashi Yanosa, assimilateur doton. Nous avions tous fait parti chacun de trois groupes différents qui avaient pour but d'attaquer le château à la recherche du Shogun. Et nous voilà réunis pour le traquer.

-Ashitaka-sempaï, Yanosa-san, si vous voulez-bien, faisons un topo de la situation. Taira Fugaku n'est plus le Seigneur de ces terres au vu de sa désertion du champ de bataille. Toutefois, ce n'est pas tant le Shogun que nous devons retrouvé, mais bien cet homme. Il semblerait qu'il soit parti sérieusement blessé. Mais il ne faudrait pas le sous-estimer. C'est un samouraï, et un utilisateur des arts Irou, et il possède des affinités avec le Katon et le Suiton. Je propose qu'on se mette en route tout de suite pour le retrouver. Plus le temps passe, et plus il a de chance de retrouver des forces.

Toutes ces informations, je les avais recueilli sur le champ de bataille auprès de nos camarades qui avaient fait face à l'ancien Seigneur du Fer. Ils nous avaient indiqué la direction très approximative dans laquelle il avait fuit, la seule chose les empêchant de retrouver l'homme sur le coup était le nombre de blessés potentiellement graves. Taira avait entre autres profité de la fumée et de la confusion générale pour rendre son départ plus insidieux, et impossible de rendre sa localisation et sa direction possible. Mais qu'il ne se trompe pas, on le retrouverait.
L'équipe qui nous constituait avait été formée à la va-vite, mais elle avait été composée avec des senseurs tout naturellement. Ryoko, une de mes élèves, avaient voulu en faire parti. Mais je lui avais demandé de rentrer au village avec les blessés...et les vies qu'elle abritait dans son ventre. Je n'avais déjà que peu apprécié le fait qu'elle soit sur le champ de bataille aujourd'hui, mais cette décision n'avait pas été mienne à ce moment-là. Toutefois, celle-ci, je pouvais la prendre, et avait ainsi décidé de la préserver. Toujours était-il que je m'adressai à nouveau à mes compatriotes Iwajin et senseurs.

-Les troupes samouraï sont partis dans cette direction, désignai-je d'un doigt en pointant la direction du centre de Tetsu. Taira Fugaku a déserté le champ de bataille, et il est maintenant impossible qu'il soit accepté à nouveau comme Shogun après cet acte de lâcheté. Cela m'étonnerait qu'il soit parti dans l'exact direction de ses anciens sujets, mais ce n'est pas à exclure. Il est parti à la hâte, blessé. Nous devrions d'abord cherché sur le terrain des traces de son passage qui s'éloignerait de la direction prise par les troupes Tetsujin. Du sang, des empreintes, ou autres. Ça vous va ? Des questions ?

Il m'aurait été tellement plus facile de le retrouver si je pouvais faire appel à mon loup. Et peut-être pourrait-ce être le cas. Mais j'étais encore incertain de pouvoir l'utiliser en situation réelle. Je ne connaissais pas grand chose des capacités de traques de mes partenaires, mais il était certain que je n'allais pas tarder à les découvrir. Par ailleurs, je connaissais leur capacité au combat, et ils connaissaient mes aptitudes à priori. S'il y avait besoin de faire le point là-dessus . Sur ce point-là, il n'y avait pas à s'en faire. Il nous restait simplement à nous concentrer sur la traque. Si jamais il était parti dans la même direction que ses troupes, celle-ci s'avérerait toutefois plus difficile. Mais pas impossible.


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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Ven 20 Déc 2019 - 0:26
Remporter un combat n’avait jamais signifié gagner la bataille, et cette vérité avait en ce jour trouvé une réalité des plus tragique. Cela avait commencé en premier chef par la débâcle au Palais du Shogun : Yanosa, Toph et Rika s’étaient extirpés des débris de la structure fragilisée du bâtiment, non sans mal la faute à des blocs de pierre qui avaient condamné les principales issues. Heureusement, la plupart de leurs coéquipiers étaient encore sur place et avaient pu leur porter assistance, mais lorsque les trois équipes d’assaut et d’infiltration s’étaient regroupées au point convenu en retrait du Palais, l’Oterashi avait pu prendre toute la mesure de leur échec. Pas de Shogun. Pas de princesse. Rien. L’héritière, présente en chair et en os, avait refusé de coopérer, et le groupe mené par Ashitaka n’avait eu d’autre choix que de se retirer, face au risque d’endosser le rôle de barbares interventionnistes. Le groupe avait donc laissé derrière lui un palais en piteux état, le corps broyé d’un lieutenant du Shogun et une princesse en rogne contre les shinobis d’Iwa.

Et ils ne repartaient avec rien de plus qu’une anxieuse anticipation quant à ce qui avait pu se passer à la frontière. C’était en tout cas ce que ressentait Yanosa, dans le coeur duquel avait grandi une masse froide et pesante. Ils étaient tombés dans un piège ici : il y avait donc fort à parier que les troupes sensées faire diversion aient également été attendues. Hisa, Aimi, Ryoko, Gabushi,… Toutes des kunoichis d’exception, mais qui étaient peut-être encore en danger, voire capturées, blessées… ou mortes. Les trois unités se replièrent donc en hâte vers le point de la frontière où avait du se tenir la bataille : lors de leur périple, des indices de bon augure croisèrent leur route : des bataillons entiers de samourais en déroute et aux mines déconfites, des monceaux de blessés transportés sur des civières,… L’escouade menée par Ashitaka et Toph évita soigneusement tout contact, mais même si personne ne le dit à haute voix, il y avait là matière à regagner un peu d’optimisme. Optimisme qui disparut totalement une fois le groupe arrivé sur le champ de bataille ravagé, remplacé dans les entrailles de l’Oterashi par un serpent froid et abrasif.

Recomposer le cours des événements prit un moment, mais les deux informations primordiales relayées par l’équipe de diversion étaient douloureusement simples et inaltérables. Taira Fugaku s’était enfui. Hisa Nagamasa était morte de ses mains. Les phalanges du guerrier rouge, réalisa ce dernier un peu plus tard, s’étaient enfoncés jusqu’au sang dans ses paumes. Ses yeux ne semblaient plus vouloir se fermer, figés, comme pour l’empêcher de plonger dans un océan noir rempli de souvenirs et d’émotions. Un instant, Yanosa voulut se laisser aller à jeter un œil dans cet océan, mais il s’y refusa. Dans l’intimité de son esprit, il grava une image de la Nagamasa, à présent immortelle, et se hissa au-dessus des vagues et du tumulte des vagues déchaînées pour regagner cet état de lucidité claire et dégagée, duquel il allait avoir absolument besoin pour la suite. Car suite il y aurait.

Au sein du bataillon iwajin, réalisa-t-il, certains avaient besoin de soins. Tous ne seraient pas aptes au combat, au pistage, à la traque. La seule chose dont il était absolument certain, c’était que lui l’était. Il était impossible, inconcevable, inenvisageable, de laisser la vie au Shogun déchu. Il en allait de l’image du village, il en allait de l’honneur, il en allait de la vengeance. Il en allait de la justice. Et rien de tout cela n’eut à souffrir le moindre débat. Le groupe de traqueurs fut mis sur pieds, de même que l’escorte des blessés jusqu’en territoire allié. Initialement composé de quatre shinobis, l’unité de chasse se vit amputée de Ryokok : la kunoichi, apprit Yanosa, était montée au front en portant ses enfants… Un choix qu’il aurait volontiers qualifié d’admirablement courageux et dévoué, même si il démontrait également une certaine inconscience, mais qui ne pouvait de toute façon pas être reconduite pour une tâche aussi périlleuse. Le danger était plus réel que jamais, et même le Tellurique, du haut de ses facultés d’assimilation, devait se préparer à l’ultime sacrifice. C’est ainsi que Yanosa se retrouva, en compagnie de deux gradés qu’il connaissait et respectait, à planifier une chasse à l’homme qui s’apparentait aussi à une course contre la montre.

« Irou, hein… Il faut s’attendre à ce qu’il ait déjà pu guérir de presque toutes les blessures qu’il a pu accumuler pendant la bataille, dans ce cas. Ce n’est pas un animal blessé que nous allons devoir traquer… Seulement un homme de pouvoir déchu de son trône. En tant que tel… il sait qu’il n’a plus accès aux ressources d’un Seigneur de guerre. Il est intelligent : il utilisera certainement les traces encore fraîches de ses propres troupes en déroute pour y mêler les siennes et camoufler ses déplacements. Et ce qu’il fera à coup sûr, tôt ou tard… c’est se réfugier chez un soutien fidèle. Un Seigneur à la loyauté exacerbée, ou qu’il tient sous sa botte par des voies plus obscures. Si ce n’était pas son intention… on aurait probablement déjà retrouvé son corps seppuku. Il a perdu son pouvoir politique, mais ça ne veut pas dire qu’il ne nourrit pas l‘espoir de le récupérer. »

Le Tellurique fit une pause, pensif, ses yeux plus écarquillés qu’à la normale semblant fixer avec une passion froide et dévorante quelque chose dans les entrelacements de roche et de boue à ses pieds.

« Je suggère… qu’on s’enfonce pendant un moment dans les terres en suivant les sillons de leur armée en déroute. Ensuite, avec les informations dont on dispose, et en en extrayant davantage au besoin chez des autochtones isolés… on pourra plus facilement en déduire dans la place forte de quel allié il a pu aller se terrer. »
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Borukan Ashitaka
Borukan Ashitaka

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Ven 20 Déc 2019 - 12:27
Ashitaka n'aimait pas du tout l'échange qu'il avait eu avec Toph pendant le chemin de retour à la frontière. Le groupe de la jeune Conseillère n'avait pas rencontré Fugaku mais l'un de ses hommes. Et aucune trace apparente de l'héritier de Kaminari. Et il ne pouvait s'empêcher d'avoir la désagréable impression d'être tombé dans un piège trop bien préparé pour qu'il ne s'agisse que d'une simple bonne prédiction aléatoire. Le choix qui s'était donc imposé à ses yeux était que l'un des membres du groupe d'Etana, et plus probablement elle-même, était un traitre. Et le plan qu'elle avait donné aux attaquants sans venir risquer sa propre vie était juste une tentative d'assassinat bien camouflé.

Cette idée l'avait plongé dans une réflexion silencieuse et il n'avait presque plus parlé sinon pour dire quand il repérait un groupe de fuyards à éviter. Apparemment, la victoire était de leur côté, au vu de la désorganisation des troupes ennemies. Mais lorsqu'ils arrivèrent, la nouvelle de la mort d'Hisa le plongea dans une colère froide. Ne laissant rien paraître cependant, il avait réagit un peu plus lentement qu'il ne l'aurait habituellement pour dire qu'il ferait parti de la traque du Shogun à qui il comptait bien réserver quelques unes de ses techniques les plus douloureuses. Cet homme en avait trop fait pour s'en sortir.

Avant de rejoindre Tenzin et Yanosa qui avaient été choisis sur accord du groupe avec lui pour traquer le Taira, Ashitaka se dirigea vers Teruyo pour lui demander de faire un rapport complet et transparent de ce qu'il s'était passé dès qu'il arriverait à Iwa. Sans qu'il ne le dise à haute voix, le Borukan s'assurait ainsi que même s'il mourrait dans cette poursuite, aucune information ne serait perdue. Il n'était pas suffisamment proche de ses deux camarades pour s'éterniser ou faire dans le mélodramatique, il se contenta donc de partir avec les deux jeunes hommes en lâchant un "À plus tard." sobre. S'ils réussissaient à tuer enfin cet homme de malheur et qu'il rentrait vivant, il irait parler à Toph de ses suspisions au sujet d'Etana, si cette dernière n'était pas déjà parvenue à cette même conclusion ou qu'elle avait des éléments qui viendraient contredire cette hypothèse. Rien n'était encore certain et le Jônin préférait ne pas répendre de fausses rumeurs si jamais il se trompait. Il pouvait aussi y avoir un autre espion qui s'était simplement infiltré pendant le conseil d'avant-guerre par exemple... Même s'il en doutait.

« S'il suit ses hommes, il ira certainement plus vite qu'eux. Ils sont blessés et on l'aurait sans doute croisé sur notre chemin de retour. Je suis d'avis qu'il a du prendre une autre direction, sans doute une où il pensait trouver des alliés. Mais j'ignore la répartition des seigneurs du Fer et à quel endroit de son territoire il aurait pu partir pour trouver du soutient. »

Et dire que cet homme qui n'avait rien d'honorable se faisait passer pour un samouraï. Une belle mascarade qui avait retourné l'esprit de la princesse, enfermée dans un carcan de pensée qui l'empêchait sans doute de parvenir aux conclusions les plus logiques. Pour son pays dans un tel état, agir en adulte et s'allier à Iwa était la meilleure solution, sans quoi elle serait bientôt attaquée et vaincue par Teikoku. Un Empire était une puissance qui cherchait toujours à s'agrandir, quoi de mieux qu'un pays en position de faiblesse pour récolter plus de terres... Il espérait se tromper là aussi.

« Je doute que l'on puisse faire la différence entre les traces du Shogun et celles de ses troupes ici, dans le fouillis du combat. Est-ce que Garuda-san accepterait de nous prêter main forte et de survoler la zone à la recherche de traces de fuite ou de Fugaku lui-même ? On devrait chercher un peu plus loin sur les côtés du terrain pour trouver des traces d'un homme seul qui fuit par ailleurs que le fait la masse pendant ce temps. »

Concentré, le Loup ne laissait rien paraître de la haine qui avait grandit en lui contre le couard. Le mal qu'il avait fait à Iwa ne serait pas excusé. Et des changements seraient nécessaires au sein d'Iwa, il était temps qu'il prenne les devants et arrête d'accepter de suivre des ordres irréfléchis. La raison même pour laquelle il n'avait pas choisi d'embarquer la princesse avec lui de force quitte à risquer sa vie. Des ordres donnés sans connaissance de la situation devaient être suivis avec réflexion et non pas sans cervelle si les actions des shinobis ne devaient pas se retourner contre eux-même. Il faudrait aussi qu'il explique cela à Masami à son retour.

HRP:
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Narrateur
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Sam 4 Jan 2020 - 16:50
Difficile, impossible même d’imaginer que Taira Fugaku pourrait redevenir le Shogun de Tetsu no Kuni après s’être enfui du champ de bataille qui opposait les siens aux forces Iwajines. Mais est-ce que cela ne l’aurait-il pas rendu plus dangereux ? C’est l’objet de vos premiers débats, échanges suivant un début de traque où vous auriez difficilement pu mieux faire. Votre première réussite : discuter d’une stratégie plutôt que de foncer tête baissée et de réfléchir ensuite. Vous discernez des options que vous hiérarchisez, avant d’arriver à la conclusion qu’utiliser les hauteurs procurées par le Kuchiyose de Konran Tenzin semble être la meilleure.

C’est donc un autour qui, s’envolant, est là pour vous aider dans votre traque. Si vous continuez un peu à avancer, ce choix s’avère aussi être un risque : en effet, vous perdez un peu de temps pour espérer repérer le Shogun ou au moins une trace de son passage ou de la voie qu’il aurait empruntée.

Et heureusement, votre choix sembla porter ses fruits. Lorsque le rapace retourna à son propriétaire, vous découvrez ensemble les résultats de son vol.

A quelques minutes au nord, un ours mort, retrouvé près de ce qu’il reste d’une biche et de quelques bois brûlés. Quelqu’un a fait son camp il y a peu. Mais quelques gouttes de sang continuent de joncher le sol vers l’ouest.

Taira Fugaku avait certes de l’avance, mais était-ce vraiment lui qui aurait monté ce camp et se serait nourri de cette biche avant ou après avoir été attaqué par l’ours ? Si oui, décideriez-vous d’aller inspecter ledit campement dans l’espoir de trouver un nouvel indice ou plutôt de suivre les traces de sang pour remonter cette piste qui pourrait bien être celle de votre homme blessé ?

Ou alors, est-ce que vous décideriez de quelque-chose de totalement différent ?

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Konran Tenzin
Konran Tenzin

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Sam 4 Jan 2020 - 21:51
Au sein du trio que nous avions formé à la va-vite, aucun de mes coéquipiers n'avaient protesté à ce que je prenne la parole le premier et que j'avance ainsi mes hypothèses. Toutefois, les autres membres de mon équipe, et Yanosa en particulier, n'était pas forcément d'accord avec ce point de vue. Et les arguments qu'il avançait auraient pu être plausibles à quelques détails près. Bien évidemment, je ne comptais écarter aucune piste, cependant je préférais aller à celles qui paraissaient le plus compatible avec la situation. Ashitaka quant à lui semblait être plutôt d'accord avec moi. Je tournai la tête vers l'Oterashi pour lui répondre en quelques phrases.

-Ton analyse peut être juste, et je ne l'écarte pas. Mais les probabilités restent selon moi faibles. Et il reste plus facile de vérifier s'il n'est pas parti en dehors des sentiers de ses troupes plutôt que de suivre une piste à l'aveugle. Par ailleurs, le combat a dû l'épuiser, pas sûr qu'il puisse se soigner si rapidement après.

En ce qui concernait ce qu'avaient dit les deux shinobis concernant des Seigneurs ou des alliés qui pourraient abriter le Shogun, cela était fortement probable. La question était maintenant qui. Certainement pas des samouraïs pour qui le sens de l'honneur représentait une bien plus grande valeur que leur propre vie. Être associé à un homme qui avait perdu tout honneur ferait d'eux des parias au même titre que l'ex-Shogun. Mais peut-être certaines de ces familles ne s'en souciaient pas. Par ailleurs, il restait les Bakuhatsu et certainement quelques autres familles en dehors de Tetsu qui lui resteraient loyales malgré tout. Mais là n'était pas la question. Ashitaka avait raison, le meilleur moyen de savoir par où il était parti pour l'instant était de faire appel à l'aide d'une vue perçante placée un peu plus en hauteur. Et parce que j'avais commencé à enseigner au Borukan mon pacte, il savait que j'en avais les capacités. J'acquiesçai de la tête à sa proposition et je fis appel non pas à Garuda, mais à Galinda pour inspecter les lieux.

-Merci de nous aider Galinda, j'aimerais que tu inspectes la zone pour voir si tu peux isoler des traces d'un homme blessé, le Shogun. Rapporte-nous tout ce que tu peux voir.

Elle ne tarda pas à s'envoler pour scruter la zone. Je tournai mon regard vers Ashitaka qui s'attendait certainement à voir le Prince.

-Galinda est l'Autour Guerrière. Elle est un peu plus discrète que Garuda dans le ciel et a une aussi bonne vue que lui. J'ai préféré opté pour cette option. Puis m'adressant à mes deux camarades. Je reviens.

Je leur tournai leur dos et je retournai sur les lieux de la bataille. Dans toute ma colère, j'avais initialement mis de côté certaines informations qui pourraient éventuellement m'être profitables plus tard. Comme le fait que le Shogun avait abandonné un de ses katanas sur le champ de bataille avant de s'enfuir. Nos shinobis avaient bien fait de l'isoler du reste des débris. Si je parvenais à passer sous ma forme animale, l'odeur de son sabre pourrait m'être d'une grande aide. Je n'eus que quelques instants à chercher avant de retrouver l'arme en question. Je rapportai la lame à mes coéquipiers.

-Ça pourrait nous servir. Quelqu'un a de la place pour un katana ? Sinon je me contenterai de briser la lame et je garderai le pommeau.

Quelques instants plus tard, Galinda revint avec de précieuses informations. Mais celles-ci étaient fort étranges. Un camp au nord ? Avec un ours et une biche tous les deux morts. Et des traces de sang qui partaient ensuite vers l'ouest. Etait-ce le Shogun qui avait laissé ces marques partant vers l'orient ? Cela semblait un peu trop simple, et le Shogun semblait un peu trop négligent. Mais un ours et une biche à moitié dévorée ne mourraient pas sans raison, et si des traces de sang partaient de là-bas, il valait peut-être mieux examiner le camp morbide. Et c'est exactement ce que je comptais dire à mes coéquipiers.

-Merci pour les infos Galinda, dis-je en lui caressant le plumage avant de regarder l'assimilateur et le Borukan. Je propose qu'on aille inspecter ce camp au nord. Il est à peu près certain que le Shogun soit passé par là. Mais la trace de sang qui part vers l'ouest me semble trop évidente. On devrait essayer de voir s'il n'y a pas des éléments qui sortent de l'ordinaire là-bas. S'il y en a pas, on poursuivra les traces qui partent vers l'ouest. Si jamais c'est un piège, cela nous donnera au moins quelques indices supplémentaires.


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Dernière édition par Konran Tenzin le Mer 8 Jan 2020 - 18:03, édité 1 fois
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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Mar 7 Jan 2020 - 11:12
Au sein de ce petit groupe de traqueurs, Yanosa faisait figure de menu fretin d’un point de vue hiérarchique : seul Genin entouré par deux Jûnin, son avis n’aurait en théorie jamais pu être entendu. Son analyse, aussi plausible et pointue qu’elle puisse être, aurait été écartée et ignorée sans autre forme de procès. Mais pas ici. Pas maintenant. Car si c’était bien Tenzin, son compère assimilateur, qui avait pris les rennes du groupe assez naturellement, les trois membres du trio œuvraient sur un pied d’égalité à la poursuite du même objectif, tous concentrés et leur esprit respectif focalisés sur la même cible et la même finalité. Et c’était en particulier pour cette raison que l’Oterashi, sans pour autant pêcher par excès de confiance, n’imaginait pas qu’ils puissent rentrer sans la peau de Fugaku. Si ils n’y parvenaient pas, alors c’est qu’ils ne reviendraient certainement pas du tout.

L’éolien écouta et compila les avis de ses deux coéquipiers, donnant son retour argumenté sur l’avis de Yanosa et acquiesçant à l’idée d’Ashitaka. Il invoqua dans la foulée un grand autour, dont le guerrier rouge reconnu l’espèce grâce aux patterns particuliers sur les ailes de l’animal, et qui s’envola sur les ordres de son maître pour exécuter une reconnaissance qui ne serait pas de trop étant données les différentes hypothèses qui se présentaient à eux. Lorsque Tenzin laissa un instant seuls le Borukan et Yanosa, ce dernier balaya du regard une nouvelle fois le champ de bataille ravagé qui s’étendait devant eux, sa mâchoire serrée.

« C’est donc finalement tout ce qu’on laissera à ce pays. Notre sang. Et le leur. »

La politique était chose compliquée, un dédale qui n’était pas sans capter l’intérêt de l’Oterashi lorsqu’il pouvait en ressortir quelque chose de concret et qui affectait la vie de milliers de personnes. Il doutait fortement qu’Iwa, que Tsuchi puisse en rester là vis-à-vis de Tetsu, que la tête de Fugaku tombe ou pas. Partagé entre sa passion du combat, qui serait sans nul doute nourrie à foison si une guerre éclatait, et son désir de stabilité pour le cocon qu’était pour lui Iwa, il attendit le retour du Konran pour se retourner vers lui. L’un des katana du Shogun déchu ? Le guerrier rouge arqua un sourcil et étudia de prêt la lame de l’arme, son pommeau et le reflet de la lumière

« Hm. Je suis pour éviter de l’abîmer, vue sa qualité. Quand nous aurons récupéré sa jumelle, je connais quelqu’un qui pourrait vouloir s’en servir… Je vais le prendre avec moi », dit-il en prenant l’arme des mains de l’éolien.

Il passa sa main changée en terre sur la lame, l’entourant d’une pellicule de roche lisse qui durcit rapidement pour en faire un fourreau de fortune et la fit enfin glisser entre deux boucles en cuir à son ceinturon. Le trio guetta ensuite le retour du volatile envoyé en reconnaissance, qui ne tarda pas à revenir et qui leur transmit alors toutes les informations qu’il avait pu récolter, et pas des moindres. L’autour avait en effet repéré un camp de fortune monté au nord d’ici, où il avait également identifié les restes d’un biche et le cadavre d’un ours. Plus intéressant encore, des traces de sang semblaient partir vers l’ouest dudit camp. Comme chacun de ses camarades, Yanosa traita les informations et en tira ses conclusions, qui pour cette fois rejoignaient celles de Tenzin.

« Les chances que Fugaku ait monté ce campement sont en effet très élevées, surtout si proche du champ de bataille. Quant aux traces de sang, je te rejoins Tenzin, c’est sans doute un leurre qu’il a réussi à mettre sur pied, même si... »

Yanosa réfléchit un instant, sa main droite frottant mécaniquement sa mâchoire où commençait à s’accumuler une pilosité marquée par le temps passé sur le terrain.

« On a aucune raison de penser qu’il pourrait aller se réfugier à Taki no Kuni en passant la frontière. On ne lui connaît pas d’alliés ou de connexions là-bas.. mais ça ne veut pas dire qu’il n’en a pas. Et si l’envie lui prenait de prendre la mer, il aurait plus de chance d’embarquer incognito dans un navire de Taki que de le faire sur l’un de ceux de la flotte de Tetsu, surtout vue la distance à couvrir. Je pense aussi que ces traces sont un leurre… mais ce salopard a déjà prouvé qu’il connaissait notre façon de faire en allant au front avec ses troupes. Il peut avoir anticipé notre analyse. Mais pour essayer de s’en assurer il faut de toute façon se rendre jusqu’à ce campement, on pourra en apprendre plus là-bas. »

Le guerrier tellurique s’assura d’avoir bien récupéré et harnaché tous ses effets personnels, puis se prépara à foncer vers le nord avec ses coéquipiers.



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Borukan Ashitaka
Borukan Ashitaka

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Mer 8 Jan 2020 - 16:45
Ashitaka hocha légèrement la tête aux paroles de l'assimilateur de vent, d'accord avec Tenzin. Le Borukan se contenta donc de patienter que Galinda, un autre autour qui accompagnait le jeune homme, faisait un tour de reconnaissance.

« Je comprend, ne t'en fais pas. »

Yanosa semblait assez sombre dans ses réflexions de son côté. Mais le manipulateur de lave n'était pas le meilleur pour ce qui était de rassurer les autres, il n'avait pas la moindre idée de quoi répondre à ce que venait de dire l'Oterashi. Après tout, ce n'était pas si faux que ça, ce qu'il venait d'exprimer. Tenzin s'éloigna alors quelques instants des deux autres iwajins, revenant un katana en main. Celui du Shogun. Directement, le tellurique accepta de récupérer le katana, trop encombrant pour le traqueur qui était allé le chercher.

Puis le retour de Galinda leur permit de découvrir la présence d'un camp plus au nord, et une piste de sang qui partait vers l'ouest, direction qui fit froncer les sourcils au Loup. Il revenait vers Tsuchi ? Sans doute avait-il des alliés de ce côté, mais ça restait un choix particulier. À vrai dire, il l'aurait plutôt imaginé se lancer vers l'Est pour tenter de rejoindre Hi no Kuni. Rei avait aspiration à libérer les peuples, peut-être l'attaque d'Iwa sur Tetsu aurait permit à Fugaku de reprendre la main sur son pays, s'il le conquérait à la place du territoire de la terre puis mettait le Taïra à sa tête. Le Borukan les voyait bien capable d'une telle action.

« Allons vérifier ce camp, mais je suis d'avis que tu devrais demander à Galinda de continuer de chercher dans un cercle plus grand pendant qu'on analyse ce premier lieu. Autant ne pas perdre de temps et enchaîner. »


Rejoignant le camp rapidement avec le duo, Ashitaka commença immédiatement à regarder la zone, prenant soin de ne rien détruire en marchant dessus, notamment d'éventuelles empreintes. Il observait avec attention tout ce qu'ils pouvaient y trouver, laissant la piste de sang à ses camarades qui s'y connaissaient peut-être mieux que lui.

Mais alors qu'il fouillait le camp depuis quelques instants, le Loup préféra s'arrêter le temps de faire une détection chakratique de zone. La piste était étrange, qu'un irounin laisse du sang après s'être arrêté pour se soigner le perturbait. C'était peut-être un leurre pour les faire partir d'ici pendant que le Shogun était caché dans les alentours. Et le meilleur moyen de s'assurer de la véracité de sa supposition était encore de faire sa technique appropriée pour l'occasion.

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Narrateur
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Mer 5 Fév 2020 - 11:25
Alors que Konran Tenzin vous aide en invoquant un nouveau Kuchiyose, sans doute plus véloce et plus apte à la recherche de ce qui se passerait au sol, vous entrez en pleine discussion pour savoir quoi faire des informations déjà récoltées. Et votre expérience de la bataille qui vient de se dérouler entre le Fer et votre village semble vous guider. Pour vous, la stratégie du Shogun ne peut avoir été un coup de chance et s’il eut été capable d’un tel exploit militaire en surprenant Nagamasa Hisa aux frontières, il est presque absolu qu’il ait réitéré la chose ici.

Vous en concluez que les traces de sang partant vers l’ouest sont sans doute un leurre. Et votre prise de décision est facilitée par deux choses : les autours de l’Assimilateur qui iront regarder si vous ne vous êtes pas trompés, et le fait qu’il est quasiment établi que Taira Fugaku soit passé par ce campement un peu plus au nord.

Vous vous y rendez donc, et découvrez visuellement ce que le Kuchiyose avait pu vous « décrire ». Les restes d’une biche dont les blessures déchirantes laissent penser que c’est l’ours qui l’aurait tuée. L’imposant cadavre de l’ours auquel vous décelez une large plaie droite au niveau du ventre, vous faisant facilement imaginer que c’est l’œuvre du Shogun - qui se serait protégé ? -. Et enfin des braises encore chaudes, preuve presque absolue d’une présence humaine plus tôt.

Mais ni le Shogun ni personne d’autre ne semble être là. Aucune attaque surprise ni bruit étrange dans les environs. Quant à l’autour parti vers l’ouest, il ne semble avoir encore rien aperçu d’anormal.

Est-ce que vous vous seriez trompés en pensant que les traces de sang à l’ouest étaient un leurre ?
Si c’est le cas, chaque instant que vous passez à ne pas partir dans cette direction enterre un peu plus vos chances de retrouver Taira Fugaku.
Si ce n’est pas le cas, par où le Shogun a-t-il pu s’enfuir ?
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Konran Tenzin
Konran Tenzin

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Mer 5 Fév 2020 - 18:52
Les recherches et les suppositions de mes camarades étaient trop nombreuses. Le but était d'essayer de se mettre dans la tête d'un Shogun renégat qui tenterait de fuir, et de deviner où il irait. Mais la vérité était que les possibilités étaient trop nombreuses pour avoir une idée précise de l'endroit où il se rendait. Nous ne le connaissions pas assez bien pour savoir quels étaient ses alliés en dehors de Tetsu no Kuni, si même il en avait. Mais s'il avait été caché pendant des années aux Nagamasa, il y avait des chances que ces mêmes personnes qui l'avaient recueillis lorsqu'il n'était qu'un petit garçon effrayé l'avaient une nouvelle fois aidé. Toutefois, Tetsu restait hors des propositions. Ce qu'il nous fallait simplement, c'était suivre les pistes que nous avions. Et c'est ce que nous fîmes. Galinda nous indiqua qu'il y avait plusieurs piste à suivre, et alors qu'elle faisait des rondes au-dessus de nous en explorant la piste vers l'ouest, nous nous étions rendus au campement.

Je m'approchai de la biche qui gisait sur le sol, sans vie, et l'examinai. Les blessures qu'elle arborait, loin d'être négligées et désordonnées, ne recelaient toutefois pas la netteté d'un sabre fait par un samouraï. C'était sans l'ombre d'un doute l'oeuvre d'un chasseur puissant et sauvage, à la technique de chasse et de meurtre sophistiquée mais pas autant que celle d'un maître à l'épée. Cependant, c'était clairement le cas de l'ours qui gisait non loin. Le spectacle était assez ironique, et il n'était pas difficile de deviner ce qui avait du se passer. L'ours avait tué la biche, et le Shogun s'était montré. L'ours, menacé dans ce qu'il pensait être son territoire, avait du attaquer l'étranger et avait trouvé la mort. Je soupirai. Je posai une main sur la biche et adressai une petite prière à son attention, avant de me déplacer et de faire de même avec l'ours.

-Partez en paix.

Si l'ours avait tué la biche, c'était très certainement pour se nourrir. Si l'ours avait été tué, c'était pour la survie du Shogun. Toutefois, ce dernier aurait certainement pu juste l'assommer et continuer son chemin. Je n'allais pas revenir sur ce qui s'était passé, mais cela restait de la nourriture gâchée. Et quelque chose me disait que personne n'avait rendu grâce à ces vies parties trop tôt. Mais je n'avais pas plus de temps à perdre que cela. Je m'approchai du lieu où le Shogun avait allumé un feu, certainement pour se réchauffer et se sustenter, et constatai que les braises étaient encore chaudes. Cela ne faisait pas très longtemps que le feu avait été éteint, mais en me relevant et en scrutant les alentours, mes camarades et moi ne découvrirent rien de plus. Nous n'avions aucun indice sur la direction que le Shogun avait prise, et c'était bien malheureux. Il n'avait laissé que la trace vers l'ouest. Etait-ce donc bien par là qu'il était parti ? Je levai mes yeux vers le ciel à la recherche de Galinda, et je croisai son regard. Avec quelques signes, je lui fis comprendre qu'il serait judicieux de continuer à regarder un peu partout et surtout dans la direction où les traces de sang allaient. Mais de ne pas se focaliser sur le sol, mais aussi dans les cieux.

-Il était là il y a peu de temps. Toutefois, si on ne le trouve pas, c'est qu'il s'est certainement caché d'une manière ou d'une autre. Sur terre ? Dans les airs ? Sous terre ? Nous allons le retrouver. Yanosa, pourrais-tu sortir l'arme du Shogun s'il-te-plaît ?

Galinda savait ce qui lui restait à faire. D'user de sa vue de rapace pour scruter au loin ce qui se passait, et de découvrir tout ce qu'elle pouvait. Et surtout de nous tenir au courant en criant si jamais elle découvrait quoi que ce soit pour nous indiquer la bonne direction. De mon côté, j'avais encore quelques cordes à mon arc. Des cordes que j'avais rechigné à utiliser, mais que je ne pouvais plus me permettre de dissimuler. Si jamais le Shogun nous échappait...Non. Il ne nous échapperait pas. Je fermai les yeux, et pris une profonde inspiration. J'allais cherchai en moi cette petite lueur sauvage que j'avais récemment appris à maîtriser, et lorsque je rouvris les yeux sur mes compagnons, ces derniers brillaient d'un éclat doré animal.

-Ce que je vous montre là doit rester entre nous. Le moins de personnes possibles, même au village, doivent être au courant de cela. Je vais suivre la trace du Shogun, mais je serai vulnérable pendant ce temps. Je vous fais confiance pour surveiller mes arrières.

Et ensuite je laissai le loup s'emparer de mon corps. Rapidement, mes cheveux perdirent leur éclat azuré pour prendre une teinte aussi pure que la neige. Les poils recouvrirent mon corps, et rapidement, j'étais devenu un énorme loup blanc aux yeux dorés. L'odeur du sang et de la mort envahirent mes narines, ainsi que celles des cendres. Mais ce n'était pas ce que je cherchais. Je regardai mes camarades dans les yeux pour leur montrer qu'ils n'avaient pas besoin de se méfier et que je contrôlais la situation, avant de m'approcher de Yanosa et du sabre. Je flairai son odeur pour retrouver celle du Shogun. Ensuite, j'allai vers l'ours puis vers les restes des braises pour m'assurer que c'était bien lui qui était passé par là. Suite à cela, je fis le tour du campement pour déceler laquelle des pistes était la plus fraîche, la plus récente. Et c'est celle-ci que j'allais suivre. Une fois que j'eus flairer la piste, je me mis en route aussi vite que je le pouvais. Je ne maîtrisais pas encore parfaitement mes nouveaux sens pour me permettre de suivre une odeur avec une grande précision et me préoccuper de mon environnement extérieur. Toutefois, la présence de mes camarades me seraient d'une grande aide.


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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Jeu 6 Fév 2020 - 16:43
La distance à couvrir pour atteindre le campement repéré par l’autour de Tenzin fut bien moindre que ce à quoi il s’était attendu. Poussé par le ressentiment et la froide détermination primaire du prédateur en quête de sa proie, le trio avala les kilomètres en un éclair, et toute fatigue qui aurait pu vouloir s’insinuer dans leur corps des retrouva étouffée, réduite au silence face à l’ampleur et l’importance de la tâche qu’ils avaient à accomplir. Et si les douleurs que Yanosa ressentait comme à son habitude avait un quelconque effet sur lui en cet instant, c’était d’alimenter plus encore sa colère et sa concentration. Lorsqu’il arriva au campement avec ses coéquipiers, l’Oterashi passa au crible les données qu’il avait sous les yeux : le corps d’une biche, visiblement lacéré par les griffes d’un ours, dont la dépouille se trouvait à quelques pas. L’ursidé, lui, avait apparemment succombé à une unique entaille longue et profonde, chirurgicale.

Laissant Tenzin s’attarder sur les carcasses animales, non sans noter la triste déférence dont il faisait preuve à leur égard, Yanosa préféra inspecter plus particulièrement les traces au sol qui pourraient lui en apprendre davantage, laissant son chakravagabonder dans la terre et ses entrailles pour y déceler les inflexions, le dépression et autres brisures qui pouvaient témoigner des événements qui s’étaient déroulés ici et du rôle occupé par chacun de leurs acteurs. Si il existait in fine un moyen de s’assurer de la direction prise par Fugaku, sans doute reposait-il là, au niveau du sol, dans les stigmates des déplacements de la biche, de l’ourse et de l’ancien Shogun. Mais si ce dernier était si doué… ne se douterait-il pas qu’Iwa enverrait sur sa piste des shinobis sachant lire la Terre ? Ne laisserait-il pas des indices qui les enverraient sur une fausse piste ? Ce feu de camp, songea le guerrier rouge… Quelque chose n’était pas à sa place. Ou quelque chose manquait. Cette biche avait été tuée ici même, de même que l’ours : pourquoi prendre le temps de le tuer, plutôt que de le laisser derrière soit ? Pourquoi faire un feu, précisément à cet endroit, si ce n’était même pas pour s’y sustenter avec de la viande fraîchement abattue ? Quel intérêt y avait-il à laisser une trace de son passage aussi évidente si ce n’était pas pour en tirer un quelconque bénéfice ?

Ces questionnements ricochant dans son esprit, Yanosa dut se recentrer lorsque Tenzin sollicita de lui qu’il mette le sabre de Fugaku à sa disposition, apparemment bien décidé à trouver une piste, et la bonne. Sans attendre, le Tellurique s’exécuta en dégainant la lame finement forgée du fourreau de roche qu’il lui avait confectionné et la tendit par la garde à l’Eolien. Ce dernier toutefois ne s’en empara pas. Fronçant les sourcils, Yanosa vit émerger dans son esprit mille hypothèses quant à ce grand secret que Tenzin voulait garder sous clé autant que possible, mais la réponse à arriva d’elle-même bien assez vite, après que l’Oterashi ait hoché la tête en signe d’accord. Le chakra de l’assimilateur de vent changea. Sous les yeux du guerrier rouge, l’Eolien se mua en bête, noble et féroce, un grand loup des montagnes aux yeux ambrés et au pelage magnifique. En dépit du contexte, Yanosa ne put réprimer un bref sourire en coin, tandis que le Konran reniflait la lame pour s’imprégner de son odeur avant de se détourner.

« On est avec toi, Tenzin. »

Du coin de l’oeil, l’Oterashi aperçut alors à nouveau la dépouille de l’ourse, large et imposante, reprenant brièvement le cours précédent de ses pensées.

« Une petite vérification avant de se mettre en chasse, si vous permettez... »

Le katana toujours en main, le Genin d’Iwa combla rapidement la distance entre lui et l’ours mort puis, sans crier gare, le planta droit dans le centre de masse de la bête aussi profondément qu’il le put. Plus économique qu’un balayage chakratique, plus direct qu’une approche minutieuse : du pragmatisme à l’état pur. Si Fugaku avait eu la bonne idée de tenter ce coup-là, en se cachant dans dépouille après avoir mis en scène les trace de son passage fugace dans les environs, il comprendrait vite l’étendue de son erreur. Et si tel n’était pas le cas, avec les informations récoltées par son analyse un peu plus tôt et un loup géant assoifé de vengeance à ses trousses, son destin s’annonçait au mieux pas très radieux. Et sa fin, dans tous les cas, très proche.


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Borukan Ashitaka
Borukan Ashitaka

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Dim 9 Fév 2020 - 2:07
Ashitaka restait pensif. Sa technique de détection n'avait rien donné et le camp ne comportait pas de trace évidente liée au Shogun. Pour l'instant, ils n'avaient pas de véritable piste solide. Il était même bien possible que la piste de sang qui allait vers l'ouest qu'ils avaient initialement laissé de côté était bien la bonne. Et dans ce cas, ils devraient rattraper le temps perdu. Cherchant une solution pour avancer dans le bon sens, il écouta ses camarades avant de se rapprocher d'eux, cessant ses propres recherches. Ils semblaient tous les deux plus efficaces que lui pour l'instant.

« Si on ne trouve rien d'intéressant ici, on retourne sur la piste à l'ouest au plus vite. »

Laissant les deux autres se concentrer sur la zone en surveillant les alentours, qu'aucune attaque surprise ne leur tombe dessus, Ashitaka se retourna à nouveau quand Tenzin demanda le katana, précisant que ce qu'il allait faire ne devait pas être ébruité. Intéressant... Le jeune assimilateur de vent avait donc encore des secrets. Et ainsi, rapidement, ce dernier se transforma en loup blanc comme neige sous les yeux des deux autres shinobis. Il possédait donc des capacités de métamorphe... Cette découverte tira un sourire amusé au guerrier roux qui reporta son attention sur les alentours jusqu'à voir Yanosa agir. Il posa alors la main sur la garde de son katana, prêt à intercepter toute tentative d'attaque éventuelle, se rapprochant alors considérablement de Tenzin.

~ ~ ~ ~ ~

Si rien ne se passe...

Ashitaka se détendit et soupira légèrement avant de se retourner vers Tenzin.

« Si tu ne sens aucune piste partant d'ici avec l'odeur du Shogun, essaie de faire la même chose avec l'odeur du sang de l'ours. L'odeur du sang couvre toute autre odeur, une vieille ruse de chasseur. »

Si jamais le Taïra avait chassé des animaux sauvages, il devait savoir à quel point l'odeur du sang était puissante. Et cet ours était alors un véritable cadeau du ciel pour quelqu'un qui désirait passer inaperçu. L'avance qu'il devait avoir sur eux rendaient la plupart des techniques du guerrier Borukan peu efficaces, même s'il en avait une qu'il savait pratique. Il préférait ne pas dépenser lui aussi beaucoup de chakra, étant donné que leur cible ne se laisserait pas achever sans un combat à n'en pas douter.

« Allons-y. Nous avons assez perdu de temps. »

Que ce soit ici ou sur l'autre piste, il ne fallait plus tarder, et le Borukan s'efforça de hâter la marche avec ses camarades, restant toujours proche de Tenzin et sur ses gardes pour intervenir en cas d'attaque du samouraï dont la mort approchait à grand pas. Le visage fermé, le coeur battant lentement, la main sur la garde de Mirai, l'autre Loup du groupe était aux aguets. La chasse allait véritablement commencer.

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Taira Fugaku
Taira Fugaku

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Dim 1 Mar 2020 - 16:08
Il y a peu…

« Ce n’est rien comparé à l’enfer que j’ai du affronter pour récupérer ce qui me revenait de droit », voilà ce que se répétait sans cesse Taira Fugaku. Lui qui ressentait des douleurs aussi multiples que pesantes. Il avait connu la guerre, encore quelques heures auparavant. Il avait connu la honte, celle de découvrir la vérité sur ses origines et de voir son nom et son héritage bafoués par les Nagamasa. Mais son corps était anormalement lourd, et las, il comprenait le poids de la fatigue et du désespoir accumulés.

Libéré de son armure réduite en mille morceaux, le Shogun profitait d’une course plus rapide. Mais il savait aussi qu’entre ses quelques fractures et commotions, il ne devait pas forcer. Le plus difficile à maintenir était d’ailleurs la pression qu’il s’évertuait à maintenir sur son torse. La large plaie qui s’y trouvait ne pouvait être effacée par son réconfort d’avoir vu Nagamasa Hisa périr.

Oui, il avait déjoué les plans d’Iwagakure no Satô. Oui, il avait pris la vie à l’héritière de ces chiens. Oui, ces derniers ne s’attendraient pas à voir la jeune princesse Nagamasa les haïr autant que lui. Mais pourtant, pour chaque blessure que le Taira assumait, l’idée de considérer qu’il avait vécu une « victoire » s’éloignait.

« Ils me rattraperont », se disait alors celui qui avait battu en retraite. « Ai-je fui en lâche ? » se demanda-t-il avant de se reconcentrer sur son problème initial. Les Iwajins étaient nombreux et s’ils s’en sortaient, ils le rattraperaient. Trop de blessures, si peu de temps. Il fallait trouver une solution.

Il stoppa sa course. A sa droite, une cinquantaine de mètres plus loin, un grand ours terminait les restes d’une biche. Sans avoir osé penser l’inclure dans une possible stratégie, le Shogun vit l’animal remarquer sa présence. Lorsque l’ours se releva, le samouraï dégaina. Lorsque l’animal chargea, l’homme trancha.

S’il manqua de tomber dans l’inconscience après tant d’efforts pour tuer le prédateur en un coup de katana, Taira Fugaku juste après la bête. Des restes d’une biche, un ours dont les tripes quittaient le ventre, les bois alentours, et lui. Lui, traqué par ceux qui ne tarderaient pas à le rattraper. Que faire ?

La question de l’Honneur lui vint alors. Lui qui avait fui la bataille, s’était-il enterré dans le déshonneur ? N’y avait-il pas une quelconque façon de sauver sa vie ? Non, l’Honneur était plus important. Mais il avait perdu. A tout jamais ? Tandis que les questions s’accumulaient dans son esprit à la dérive, le regard vide du Shogun confrontait celui de l’ours.

Ce fut à ce moment qu’il comprit comment il pouvait s’en sortir.

Il se releva puis alla chercher du bois. Une fois revenu et son katana à la main, il l’utilisa sur la plaie de l’animal pour l’aggraver et la faire suffisamment grande. Il débarrassa le cadavre de quelques organes. Puis il alluma ce qu’il voulut faire croire comme un campement de fortune avant de rapidement l’éteindre.

Sur quoi le Seigneur des Samouraïs regarda l’ours avant de s’enfermer à l’intérieur de sa carcasse.

Des dizaines de minutes passèrent, dans un silence qui combattait celui du vent et de la nature environnante. Ce fut d’ailleurs lorsque Taira Fugaku hésita à sortir qu’il entendit les shinobis arriver. Difficile de reconnaître leurs voix ou leur nombre. Mais le subterfuge semblait fonctionner. Jusqu’à ce que l’un prononce des mots laissant place au doute…

Il fut trop tard pour le Shogun. S’il sentit son ennemi inconnu arriver vers l’ours – et donc vers lui – il ne put sortir à temps pour éviter la lame qui toucha à la fois une partie de l’abdomen et de sa jambe droite.

L’instant qui suivit, Taira Fugaku était dehors, se dévoilant malgré lui aux trois Iwajins qui l’avaient traqué. Il regarda, fatigué, l’homme aux cheveux rouges, sans savoir s’il avait véritablement vu clair dans son jeu ou si cette lame n’avait été dirigée vers l’ours que sur un « coup de chance ». Cette chance, si elle existait, semblait bien avoir quitté l’ancien dirigeant des Samouraïs.

Les blessures qui résultaient de la bataille à Tetsu no Kuni tutoyaient encore le corps du Taira. Et la lame de l’Oterashi n’avait fait qu’en rajouter.

Saignant à de multiples endroits, le bras gauche tentant de maintenir son abdomen en place, les yeux difficilement ouverts… Taira Fugaku n’était plus le Seigneur et Shogun digne qu’il avait été, ni même provocateur. Et s’il se savait plus proche de la mort que jamais, il préféra rassembler ce qui lui restait d’énergie pour dégainer fébrilement son katana plutôt que pour dire le moindre mot.

Il avait perdu. Et il le savait.

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Konran Tenzin
Konran Tenzin

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Dim 1 Mar 2020 - 19:34
Sans grande surprise, mes coéquipiers pour cette mission coopérèrent parfaitement et, si ce n'est un sourire qui vint étirer leurs lèvres, ne bronchèrent pas lorsque je me transformai en loup. L'odeur que portait le katana du Shogun était claire, mais dans ce carnage ambulant, sur ces terres de sang, elle était bien difficile à repérer. Une fois après avoir fait le tour du repère, il fut évident que le Shogun n'était pas parti de ce "campement" qu'il avait érigé. Aucune odeur plus fraîche ne semblait s'éloigner de là où on se trouvait. Où était-il donc ? C'est alors que je me retournai vers Yanosa qui s'approcha de l'ours décédé, et sans crier gare il planta le sabre de l'ancien chef samouraï dans la peau de l'ursidé. Par pure précaution. Et je sentis l'odeur du sang neuf se répandre avant qu'une ombre ne sorte rapidement de la dépouille de l'animal mort. Une ombre que mon nez reconnus bien avant mes yeux. L'odeur de l'assassin, du traître à ses troupes, l'odeur du déshonneur.

En moins d'une seconde, je vis rouge. Plus rien ne m'importait à cet instant précis que le corps amoché du samouraï déchu. Ses blessures m'importaient peu. Le sang qui coulait de ses différentes plaies m'importait peu. L'angle bizarre de ses membres et les bosses qui témoignaient de ses diverses fractures m'importaient peu. Plus rien n'avait d'importance à l'heure actuelle. Dans quelques minutes, je ne saurais même pas dire si je serais capable de me rappeler de l'expression du visage de cet homme qui se tenait devant moi, ses traits, ou sa tenue. La seule chose que je voyais devant mes yeux, c'étaient mes compagnons tombés au combat : Yoshitsune, Sakuya, Musashi, Hisa... Ils se tenaient là, debout, autour de l'homme que la vie retenait à grand peine dans ses bras. Toutefois, il ne méritait pas cette étreinte. Il ne méritait pas d'être encore en train de respirer, aussi difficile cela fut-il pour lui. Il ne méritait pas de tenir encore sur ses deux jambes. D'avoir encore la tête sur les épaules. Un voile rouge tomba devant mes yeux, et tout raisonnement m'échappa. Seule la colère froide et le désir de tuer subsitait.

Sans savoir à quel moment, mon corps avait entamé la transformation retour de la bête à l'homme. Et alors que mes poils rentraient dans mon corps, la colère accumulée se transformaient en vent de telle manière que mon corps, initialement couvert de fourrure était maintenant entourée d'une brise blanche aux reflets violacées. On aurait pu croire qu'un quelconque cri de rage s'échapperait de ma bouche, que mon visage se crisperait en une expression de rage intense. Il ne fut rien de tel. Mon expression était aussi lisse que la pierre, mon esprit aussi affutée qu'une lame, et mon corps aussi rapide que les vents d'une tornade. Mes yeux, ayant recouvrés de leur lucidité, ne firent qu'un tour pour repérer les points de faiblesse de l'homme qui se tenait face à moi. Et alors que mon corps s'élançait de lui même, malgré ses blessures, malgré son état, mon esprit était à l'affut du moindre de ses mouvements. Après tout, c'était le Shogun, et un eiseinin. Je refusais de me laisser aller à la moindre légèreté. Sous-estimer mon adversaire, jamais je ne ferais cette erreur.

Il doit mourir.

En un coup de vent, j'étais sur lui, j'étais passé sur le côté de sa jambe blessée pour lui couper une échappatoire facile sur les côtés.

Il doit mourir.

Dans un geste d'une même rapidité, ma faux se dirigeait vers sa tête et l'intention était claire : le décapiter.

Il doit mourir.

Pour Nagamasa Hisa. Pour Nagamasa Musashi. Pour Iwagakure no Sakuya. Pour Nagamasa Yoshitsune. Pour les pleurs de Lee Sun-Hi-sensei. Pour la vague de ténèbre qui avait englouti trop tôt Hyûga Hayate.

Il doit mourir.

Une lointaine, lointaine partie de mon cerveau (celle encore capable de réfléchir mais incapable de se faire entendre par dessus le tumulte de mes émotions) se disait qu'il était peut-être préférable de le garder en vie. Qu'il pourrait avoir un certain avantage. Des informations ? Un traité de paix ?

Il doit mourir.

Plus rien n'importait que cette simple pensée, et tout mon être s'était mis en tête de l'exécuter.

Il doit mourir...


Résumé:


Dernière édition par Konran Tenzin le Lun 2 Mar 2020 - 1:19, édité 1 fois
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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Lun 2 Mar 2020 - 0:03
Le katana s’engouffra dans la chair morte de l’ursidé, tranchant sans concession. Et alors que l’Oterashi, peu coutumier des sensations caractéristiques qui remontaient jusqu’au bout des doigts lorsqu’on tranchait un être vivant avec une lame, s’apprêtait à admettre que son raisonnement devait avoir une faille^quelque part, un mouvement vif quoi que tardif anima la carcasse, le forçant instinctivement à se retirer d’un pas, le sabre toujours à la main, pour pouvoir mieux réagir à ce qui allait se présenter. Mais, au fond de lui, nonobstant la sourde paranoïa qui l’habitait toujours, il savait pertinemment ce qui était en train de se passer. Dans un bruit de chair et d’os malmenés, une silhouette jaillit de l’ours, celle de Fugaku. Celle de leur proie. A rebours, une satisfaction intense s’empara de Yanosa, qui réalisa d’un seul coup que non seulement il avait débusqué le Shogun en exil, mais qu’il venait de surcroît d’ajouter une sévère blessure à celles qui jalonnaient déjà son corps. Sa chair était meurtrie de toute part, et l’on aurait pas su dire quelle quantité du sang qui le recouvrait lui appartenait vraiment. Sa posture, cependant, son souffle erratique, le manque de vigueur avec lequel il dégaina son dernier katana : tout les détails que le Tellurique passa rapidement au crible illustraient un homme vaincu, à peine capable de se tenir debout, et sans doute dénué de la force vitale nécessaire pour faire usage de son arme.

Taira Fugaku, Shogun de Tetsu, était vaincu.

Yanosa jubila en son for intérieur d’une allégresse auréolée de colère et de sombre victoire, comme si il tenait là au creux de sa main la nuque frêle et maigre de tous les maux qui avaient pu le frapper durant toute son existence, et qu’il ne lui suffisait plus que de serrer. De serrer très fort, jusqu’à ce que les os et la chair explosent entre ses phalanges. Mais une once de raison subsista. Cette mort, songea-t-il. Elle ne lui appartenait probablement pas. Certainement que non, même. Malgré son coma, malgré sa convalescence, il savait de quoi s’était rendu coupable cet homme et, instinctivement, tourna son attention un bref instant vers Tenzin. Lui avait perdu bien plus qu’un camarade aux mains de ce samourai à l’honneur discutable, et même si leur douleur, à eux trois, ne pouvaient décemment entrer en compétition les unes avec les autres pour savoir qui aurait le droit d’ôter la vie une bonne fois pour toute à ce mécréant, il allait de soit que l’éolien devait certainement avoir ce droit. Un droit de sang, que l’Oterashi comprenait parfaitement. Mais qui, de son avis, devait s’exercer d’une façon bien spécifique. Une façon en totale opposition avec ce qu’il entrevit dans les yeux de Tenzin, redevenu parfaitement humain.

Son regard était, paradoxalement, inexpressif. Mais c’était bien car aucune émotion de s’y lisait que Yanosa sut que la Faucheuse venait de s’emparer du corps du Juunin, pour le transformer en son envoyé froid, expéditif et impersonnel. Il perçut son chakra de vent l’entourer, le bercer, en retrait par rapport à lui et au Shogun vulnérable et condamné. Sa faux mise au clair, Tenzin s’élança. Sans bouger de sa position, l’Oterashi réagit immédiatement, projetant de son corps une masse de terre qui alla se positionner au dernier moment entre Fugaku et l’éolien empreint de l’envie de tuer, interceptant le métal de la faux avant qu’elle n’aille siphonner pour de bon ce qui restait de souffle de vie chez le Shogun. Pour contenir toute la force de la colère qu’avait déployé le Juunin, il dut redoubler d ‘effort et consolider sa technique sans se déconcentrer.

« Tenzin. Comme… je te comprends… Tu ne peux pas imaginer à quel point… je te comprends… et pourtant. »

Son corps tout entier tendu à l’extrême, bouillonnant de rage, Yanosa planta le katana qu’il portait jusque là toujours à la main dans le sol, se débarrassant de cet outil avec lequel il n’avait aucune affinité. Il fit ensuite un pas en direction du condamné, pour lequel les minutes étaient à présent comptées.

« Fugaku… Taira. Tu nous as tous enlevé quelque chose. Et pas seulement aujourd’hui, non… Si on pouvait te tuer plus d’une fois, forcer ton âme à rester dans ce corps mourant, pour que chaque iwajin puisse avoir la chance de te pourfendre encore et encore... Mais, on devra se contenter de ce que la nature a à nous offrir. »

Yanosa regard tour à tour Ashitaka et Tenzin. La mort du Shogun était à présent actée. Ne restait plus qu'à savoir de quelle façon il rencontrerait son trépas.

« Tu n’es plus rien. Tu as perdu. Mais je suis d’avis de laisser le samourai que tu as été regagner un semblant d’honneur. A genoux. Montre-nous la fin d’un vrai guerrier. Pas celle d’un couard traître et incapable de faire face. »



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Borukan Ashitaka
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Lun 2 Mar 2020 - 1:39
Silencieux, le Jônin avait dégainé son katana à l'instant même où la carcasse de l'ours avait fait un mouvement suite à l'attaque de Yanosa. Prêt à agir, il remarqua cependant l'air du Shogun. Il n'était pas en état de combattre. Il était faible, blessé. Tout aussi inexpressif que son camarade assimilateur de vent, il n'avait cependant pas sa haine qui l'habitait. Lui était sincèrement détâché de ce qu'il se passait là. Ils l'avaient attrapé, il allait payé. C'était en quelques sortes déjà fini dans son esprit.

Une pensée lui traversa cependant la tête. Ils auraient pu aller jusqu'au palais de Tetsu, l'amener à la princesse pour qu'elle décide elle-même de sa mort. Dans un sens, les blessures qu'il avait fait au pays du Fer étaient plus grandes en plus d'être le fruit d'un égoïsme total. Reprendre un pouvoir qu'il avait perdu sous prétexte que son nom était "légitime" ? Assassiner divers Nagamasa sous les yeux de leurs confrères sans que ces derniers ne réagissent. Employer le fils du Daimyô de Kaminari pour de la potentielle nécromancie dans son aspect le plus noir, le plus corrupteur.

Cet "homme" qui se tenait devant eux avait cautionné tout cela. Il avait même attaqué ses propres hommes à en croire les quelques échanges qu'ils avaient eu avec les autres iwajins avant de partir à sa poursuite. La princesse trouvait qu'ils manquaient d'honneur ? Cet "homme était bien pire que tout ce qu'elle avait pu décrire de leurs "méfaits". C'était grotesque que des gens comme eux s'estiment supérieurs alors qu'ils ne faisaient que se cacher derrière une série de codes qu'ils ne suivaient que lorsqu'ils les arrangeaient pour la plupart. Certains avaient peut-être du cran, mais ce n'était certainement pas le cas de cet énergumène.

Un grand samouraï, un Shogun, un combattant qui avait prit la vie d'une énième Nagamasa, qui plus est une enfant, qui se targait d'être le successeur légitime d'un pays qu'il considérait comme un enfant regarde un jouet. Il avait oublié la première des leçons d'un bon dirigeant. Le chef d'un pays est son premier serviteur.

Soupirant légèrement lorsque l'Oterashi arrêta Tenzin, Ashitaka avança pour être à leur niveau face au déchu. La proposition du tellurique n'était pas si mal. Lui offrir une chance de subir ce qu'il avait offert à son prédecesseur. C'était un geste généreux s'il suivait la tradition du Bushido.

Cependant, son passif récent apportait le doute au Borukan. Le Loup aux yeux ambrés garda donc son propre katana en main. Si le Shogun faisait le moindre signe offensif, s'il faisait la moindre tentative d'attaque et non de simple Seppuku, alors il l'achèverait lui-même.

Visualisant déjà son attaque en trois temps, le premier sous son bras d'arme pour briser toute tentative de lutte, le second sous son genou le plus en état, et le dernier en plein dans le centre du dos. Il se savait suffisamment rapide pour agir ainsi, l'état du Taira ne lui laissant pas une aussi grande mobilité. Dans le pire des cas, il pourrait lui-même le charger. Et ainsi, Tenzin pourrait le terminer en le décapitant pour qu'il puisse satisfaire la haine qui semblait l'habiter.

Dans d'autres circonstances, il aurait probablement tenté de raisonner, de lui dire que le tuer ainsi n'apporterait rien. Mais maintenant... Maintenant c'était différent.

HRP:
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Taira Fugaku
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Mer 15 Avr 2020 - 21:38
Les yeux hagards, le shogun avait du mal à focaliser son attention sur la scène. La fatigue, les blessures. Il ne réagit même pas quand celui qui semblait être l'hiver incarné fonça à toute vitesse sur lui avec sa faux. Il aurait accepté la mort sans sourciller.

Mais une fois de plus, les actions des Iwajins le surprirent. L'un d'entre eux stoppa l'incarnation de la Faucheuse. Celui qui l'avait repéré dans la carcasse de l'ours. Il lui fit une proposition. Celle qu'il fasse le rituel du seppuku, pour regagner son honneur.

Son regard se focalisa. Son honneur.

Fuir la bataille avait été humiliant, et une erreur. Une erreur dont il aurait été difficile de se laver. Si le bushido autorise les retraites, fuir seul comme un lâche ne l'était pas. Et tandis qu'il avait cherché dans sa tête, au delà de sa fatigue et de son orgueil une solution, l'Iwajin lui en avait proposait une.

Seppuku. Le rituel du suicide. C'était une solution, et une bénédiction pour retrouver la face. Il regarda Yanosa avec un regard indescriptible. Il aurait eut besoin d'un tantôt et d'un second, pour le faire bien. Sans doute d'un bon bain également, pour être élégant dans la mort. Mais il n'oserait pas demander cela aux Iwajins qui le toisaient d'un air sanguinaire. Surtout celui qui n'avait pas parlé. Celui-là était sur le qui-vive et ne relâchait en rien sa vigilance.

« Je reconnais ma défaite, Iwajins. J'accepte vos termes. »

Le shogun s'approcha de l'arme plantée au sol, et tenta de l'extraire. La première tentative fut un échec - sa main glissa. Il dut s'y prendre avec ses deux mains - laissant couler du sang de sa blessure à l'abdomen.

Il s'agenouilla au sol et posa son sabre, ami de longue date, à ses côtés. Le froid ne lui mordait même déjà plus la chair, tant son état de fatigue était avancée. Ses mouvements étaient étrangement maitrisés. Il se nettoya un peu des entrailles de l'ours. Il retira des lambeaux de vêtements qui cachaient son torse, révélant une profonde blessure à l'abdomen ainsi que de multiples lésions de vieilles brûlures.

Le spectacle n'était pas beau à voir. L'homme était résilient de ne pas encore être déjà mort.

Il se perdit un instant dans la contemplation sa marque de naissance. Celle qui le désignait comme un Taira. Il prit sa lame et, tant bien que mal, découpa ce morceau de chair. Une blessure de plus. Le geste était symbolique. Il avait été le dernier Taira, et avait toute sa vie vécu dans l'ombre de cette vérité. Et dans la mort, il en serait le dernier à jamais. Il était Fugaku-le-Dernier. Quel ironie. Sa voix se leva pour un dernier moment de poésie, tandis que ses mains se saisirent à nouveau de son sabre. Néanmoins, il ne s'arrêta pas pour le manche - trop éloignée - et ses dextres saisirent la lame directement et fermement.

Le sang tombait à terre, cette terre froide et morte de l'hiver. Il fut inspiré.

« Vent d'hiver, ours mort,
Le sabre trancha le shogun,
Son sang pour la Terre.
»

Il s'enfonça la lame dans son ventre avec un regain de vigueur. La douleur fut intense et stoppa son mouvement. Du sang visqueux, d'un rouge presque noir, glissait le long de sa lame. Un autre, plus clair tombait aussi de ses lèvres. Sa mâchoire crispée, il poussa latéralement son arme dans un ultime mouvement, lui ouvrant complètement le ventre et laissant déjà ses entrailles sanguinolentes en sortir.

Il chuta au sol. Sa vie s'écoulait en-dehors de son enveloppe terrestre à torrent. Sa respiration devenait rauque et saccadée. Ses yeux, pourtant, étaient encore bien vivant. Ils pétillaient d'une énergie et d'une ardeur qui n'étaient pas là auparavant. Un samourai se prépare toute sa vie à sa mort.

Il tourna sa tête vers lui. Ce vétéran observateur. Ce shinobi qui avait perçé sa ruse, et a qui son Haïku faisait indirectement honneur. Ses lèvres bougèrent et trois sons discontinues arrivèrent à en sortir, par un miracle ou une volonté au-delà de l'humain.

« M...erc...i... »

Il voulut dire plus, expliquer sa sincère reconnaissance de cet étrange et clairvoyant Iwajin, qui avait vu par-delà sa basse ruse, qui avait empêché son collègue de le tuer et qui lui avait donné une dernière occasion de retrouver son honneur. Une gratitude pour retrouver sa sérénité, et pour finir sa lignée de manière élogieuse. Finalement... certains Iwajins avait été plus honorables que lui. Peut-être que... Peut-être aurait-il du...

Les sons moururent dans sa gorge, son coeur fit son dernier sursaut.

L'étincelle dans ses yeux s'éteignit.

Le Shogun n'était plus.
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