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Sous la terre | Mission rang C

Shinrin Shinpachi
Shinrin Shinpachi

Sous la terre | Mission rang C Empty
Lun 16 Déc 2019 - 22:05
Sous la terre | Mission rang C 17kg
Urahi, capitale du Feu | Sous la terre

Sous la terreUn archéologue reconnu dénommé Iko Shoberu dit avoir fait des trouvailles uniques, qui feraient à coup sûr avancer la recherche. Ces trouvailles ont certainement une valeur pécuniaire et vous êtes mandatés afin de l'escorter à travers Hi no Kuni.

L'homme se trouvant aux Ruines de Shitô, vous devez vous y rendre et organiser le convoi jusqu'au sud du pays où se trouve son laboratoire. Attention, l'existence de ce convoi aurait fuité à travers la région. De nombreuses personnes se trouvaient sur place lors des découvertes, y compris la main d’œuvre creusant à longueurs de journées...

Assurez vous d'amener à bon port le convoi.

Se rendre sur les lieux
Organiser/préparer le convoi
Escorter le convoi jusqu'au sud du pays
Faire en sorte de ne pas perdre la moindre trouvaille



En détachant son élastique, le Shinrin laissa tomber ses cheveux ébènes autour de son visage, puis fixa avec une certaine forme d’intransigeance ce qui ressemblait à une petite relique en or représentant un kami mi-homme mi-équidé, comme si la chose transpirait de sacré et imprégnait ses appartements d’une force mystique. Mais puisqu’il ne s’agissait en réalité que d’une contrefaçon d’une autre œuvre véritable, ce pseudo-mysticisme s’éteignait naturellement par une étrange émanation de « gâchis », c’est dire qu’on sentait bien que sa valeur n’était pas plus immense que ça, un peu comme quand on déguste un vin de médiocre qualité qu’on a cru bon parce que sa bouteille était belle. Déplorant l’effet d’inachevé de sa petite recette, ses iris rouge vermillon scrutèrent chaque détail non sans transmettre à son esprit les mesures, les défauts et la valeur potentielle de l’objet en question ; cette babiole qu’il avait dérobée pouvait se revendre à bon prix, moyennant un peu de négociation et de balivernes.

Lui-même ne valait peut-être pas mieux, d’ailleurs. Ses longues mèches rectilignes et pendantes lui prêtaient une allure de débauché, comme un ermite négligent qui aurait oublié de s’entretenir, et dont la chevelure pouvait ressembler à une véritable manifestation du chaos à l’intérieur de son être, une anarchie au fond de l’âme et au bout de la vie. L’illustre Shinrin ne devenait alors plus qu’un voleur nonchalant.

"Tss."

Il rattacha ses cheveux pour se donner un peu plus de style. Enfila sa tunique parfaitement propre et lisse. Noua son bandeau autour de son front et sa corde de maintien autour de sa taille. Fixa sa sacoche avec ses senbons et tout son attirail de guerre. S’empara de sa lance en la faisant tournoyer avant de la coincer dans son dos grâce à un système d’attaches. Avala prestement une gorgée d’eau, puis mit son sac sur son épaule. En sortant, il verrouilla la porte de bois qui isolait son appartement, avant de se rendre au point de rendez-vous.


- - - Deux jours plus tôt. - - -



"Tu partiras donc dans deux jours, à partir du pont Araho où tu rejoindras ta coéquipière. Je te prie d’être méfiant. Je n’aurais personnellement pas confié cette mission à deux soldats… mais le clan s’associe à moi et t’attribue sa confiance. Fais honneur aux guerriers Shinrin.
- Bien reçu, Oyabuya-sama. Je tâcherais de faire de mon mieux.
- Oh, et j’ai oublié une chose. Quelqu’un m’a signalé le vol d’une statuette en or. A priori, il s’agirait d’un objet de grande valeur. J’ose espérer que tu n’es pas impliqué ?
-
- Shinpachi ?!
- Non, rassurez-vous.
- Hum… j’ai du mal à te croire… bref. Tâche de ne pas commettre d’imprudences dans le Hi. Depuis l’annexion du Kaminari, notre Empereur a lourdement insisté sur la nécessité de pacifier le climat de tensions qui règne en ce moment, en priorité sur nos propres terres."


En opinant du chef, Shinpachi confirma son intention de veiller à ce que tout se déroule selon les ordres reçus ; pourtant, il ne pouvait se débarrasser de l’image qui persistait dans sa tête, celle de la statuette trônant silencieusement sur une planche en hauteur de son appartement. En rompant son inclinaison, symbole d’allégeance et de respect à son aîné du clan Shinrin, et en tournant le dos à son autorité, il ne put s’empêcher de sourire. Le type à qui il avait volé la statuette était un sacré menteur : d’une certaine façon, cela donnait une légitimité à son acte. Voler un voleur, est-ce vraiment voler ?


- - - Sur le pont Araho, au moment du départ. - - -


Sa lance dépassait de sa silhouette d’au moins un mètre au-dessus de sa tête, et sa chevelure volait au rythme des vents. Il avait le regard fixé sur le rempart d’Urahi, veillant à l’arrivée de sa coéquipière. La main sur la hanse de son sac tenu en bandoulière, il attendît quelques minutes avant d’apercevoir une petite silhouette dépasser de la porte d’entrée. Il agita alors sa main devant lui en guise de salut, l’air aimable, un grand sourire habillant son visage sinistre.

"Enchanté ! Je suis Shinpachi du clan Shinrin. Je suppose que tu es assignée à la mission d’escorte ?"
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Goro Haruka
Goro Haruka

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Ven 27 Déc 2019 - 23:01
Eté 203

La demoiselle avait été mandaté pour une mission des plus banales : escorter une personne et son précieux bien à bon port. Haruka était une demoiselle pragmatique qui s’intéressait à certains détails – qu’elle considère nuisible, et inutile pour le bon déroulement de la mission. En effet, à ses yeux, qu’importe que l’homme soit un archéologue ou un politicien, ou que le bien soit une trouvaille unique ou une cargaison d’or, le but était toujours le même : traverser monts et marées pour atteindre la destination en un seul morceau – personne comme bien. Et qui dit même but, dit même danger c’est-à-dire des dangers internes – le personnel avide et ambitieux – comme externe – des mercenaires qui avaient eu vent de l’affaire – ou un mélange des deux.

Avant de débuter le voyage, il fallait se renseigner attentivement sur les différents profils des travailleurs – passés mais licenciés ou encore actuels et présents au moment de la découverte – et déterminer convenablement si quelqu’un avait un quelconque intérêt personnel. Ainsi, dès que la mission tomba, elle ne tarda pas à se rendre au bureau de référencement pour obtenir un minimum d’informations sur les salariés. Evidemment, sans surprise, le système d’archivage étant chaotique et encore bien primaire, elle obtint que peu d’informations – un nom, un prénom ou encore un âge.

C’est donc avec quelques minces informations prises dans un carnet qu’elle se dirige sur le pont Araho, où elle avait à rencontrer son coéquipier, Shinrin Shinpachi. Jeune homme brun qui ne tarda pas à se présenter en mettant en avant son appartenance à un clan. La demoiselle savait rarement quoi penser de cette habitude qu’avait ces gens, ceux qui appartenaient à un groupuscule noble, avec une histoire et des ancêtres plus ou moins connus et sans cesse encensés. Certes, sa propre mère était membre d’un clan important de Kumo mais, étrangère oblige, elle avait appris à taire son nom.

- Vous pouvez m’appeler Goro. Goro Haruka, répondit-elle, petite réplique aussi pompeuse que possible pour rivaliser avec celle de membres de clans. Oui, je suis aussi assignée à la mission. Bah … je suppose qu’on peut y aller. On fait comment ? On loue des chevaux ? On y va en épuisant notre chakra ?

Pragmatique n’était pas juste un « mot » pour elle, mais une réalité. Elle ne voyait pas l’intérêt de dépenser du chakra pour faire quelques galipettes dans les arbres, et courir mille bornes juste pour prouver qu’ils étaient soldats, qu’ils savaient maîtriser le chakra et donc qu’il fallait s’en méfier. La vérité est qu’elle trouvait plus logique et plus sage de dissimuler autant que possible tous ses points forts, pour mieux surprendre l’ennemi. Et puis, les chevaux étaient payés par la mission même. Vive les frais de mission !

- Mais je vous laisse décider. Vous avez plus d’expériences que moi, conclut-elle.

Il avait sept ans de plus qu’elle, et plus de faits d’arme qu’elle de surcroît. Elle était la bleue qui devrait juste se taire, et tenter de remettre de l’ordre dans ses vêtements étranges et qui ne respectent pas le code vestimentaire de l'Empire : robe blanche à motif pastèque avec un legging noir à dentelle.
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Shinrin Shinpachi
Shinrin Shinpachi

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Sam 28 Déc 2019 - 13:45
Sous la terre | Mission rang C 17kg
Hi no kuni, pays du Feu | Sous la terre


L’une après l’autre, ses mains vinrent s’enrouler autour de ses avant-bras, lui donnant une allure réflexive. Le dos cambré vers l’arrière, ses talons bien ancrés sur le bois du pont Araho, il était ferme dans sa position autant que dans ses convictions. Rien que cette attitude semblait implicitement dire : et non, ma petite, il va falloir compter sur des jambes. Outils anatomiques puissants, capables de traîner le poids de leur hôte sur des dizaines et des dizaines de kilomètres, les membres inférieurs nécessitaient toutefois un certain entretien pour être au top de la forme et leur permettre, à eux, ninjas symboliques de l’Empire, de pouvoir effectuer de monstrueuses charges, des sauts vigoureux dignes de l’envol des oiseaux prédateurs, et de redoutables frappes du pied, du tibia ou du genou, à votre guise. Aussi fallait-il, pour le bien de leurs muscles striés squelettiques composant abondamment ce réseau incroyable des quadriceps ainsi que celui, plus modeste, des gastrocnémiens, surenchérir l’effort.

Mais pas aujourd’hui.

« Mais quelle bonne idée ! Sombre crétin que je suis ! »

Quelques minutes plus tard, triomphant de deux équidés splendides comptant sur deux fois plus d’appuis qu’eux en tant que quadripèdes, leur donnant alors deux fois plus d’énergie pour trottiner à leur place, ils passèrent les portes et le pont à l’entrée du village. Pour la simple note de style, Shinpachi fit cabrer son canasson qui hennît avant de se mettre à galoper en direction de leur point de destination.

Ces deux énergumènes incarnaient, dans leur façon de procéder, la quintessence du lambinage des élites. Désinvoltes, c’était le mot. Mais grand bien leur fasse, ils arrivèrent, beaucoup plus vite et plus en forme, aux Ruines de Shitô.

Là, entre les décombres étudiées, les attendait l’homme qui devait accaparer leurs intérêts. Petite barbichette brune, sourcils et arcades épais, bedaine basse et ronde, une chemise olive ; on ne pouvait pas se tromper sur le sobriquet de l’archéologue, mieux accoutré, au demeurant, que ne pouvait l’être Harumi et sa tenue… particulière.

Le Shinrin arrêta son canasson à quelques mètres de lui dans un mouvement dynamique et puissant soulevant un nuage de poussière.

« Iko Shoberu ?
- Lui-même. »


Il n’était pas difficile de reconnaître les soldats du Teikoku du fait des armoiries qu’ils portaient. Shinpachi, sa tunique noire et son châle dansant en épousant les vents, avait son bandeau noué sur le front ; obéissant à une manie ancrée dans les traditions. Plus impressionnant que ce simple apparat, ses yeux rouges semblaient être une fontaine de sang, et c’est sans doute du fait de ces pupilles vermillon que l’archéologue resta pantois en constatant l’arrivée majestueuse des deux shinobis.

« Haruka. »

La seule évocation de ce nom, accompagné d’un signe de tête, fit comprendre à la partenaire du Shinrin ce qu’elle devait faire. En chemin, elle et lui avaient discuté, profitant d’une petite baisse d’allure pour laisser les chevaux récupérer, de la stratégie à adopter en arrivant sur les lieux. Le pire demeurait l’inaction. Il avait été surpris de la collecte d’informations qu’elle s’était permise avant d’enfourcher son bidet, aussi lui avait-il proposé de s’occuper dès leur arrivée, de prendre en charge cette dimension, sans laisser le temps aux ouvriers de s’organiser. Ils représentaient, en effet, la menace la plus palpable, mais encore fallait-il pouvoir déceler les comportements les plus suspects.

Quant à lui, il se chargeait de l’archéologue.

« Je suis Shinpachi, du Teikoku. Nous sommes chargés de votre escorte. Mais avant tout, vous allez devoir respecter plusieurs règles. La première : ne nous donnez jamais d’ordre. Nous sommes les soldats du Teikoku et agissons, en tant que tel, à notre gré. La seconde : ne mettez pas votre vie en danger en prenant des risques inconsidérés. Notre mission consiste à vous escorter vivant, mais la méthode peut être moins délicate que vous ne puissiez le supposer. La troisième : ne nous mentez jamais. Nous ne pourrons vous servir efficacement que si vous respectez un contrat d’honnêteté. Allons. Je vous écoute. Que transportez-vous et quand voulez-vous démarrer ? »

L’archéologue était encore ankylosé par une telle précipitation. Guère accoutumé à de pareilles méthodes, il se rendit à l’évidence que convoquer des shinobi n’était pas anodin ; et ceux-là, en particulier, avaient à cœur de se dénoter par leur professionnalisme. S’ils n’avaient pas consenti d’efforts durant leur voyage, c’était bien pour les investir dans la mission.

L’archéologue mit un certain temps à réagir.

« C’est-à-dire que… »

Ses yeux ronds observaient le ninja comme un enfant. Shinpachi était bien jeune plus que lui, mais il possédait bien plus d’assurance ; comme si, d’une certaine façon, il lui faisait la leçon. Désagréable, mais franc et direct. Il appréciait cela, d’une certaine manière.

« Bien. Je m’efforcerais de respecter ces règles. Mon équipe, à l’heure actuelle, termine quelques préparatifs. Nous pourrions, si vous le voulez bien, décoller d’ici… quatre bonnes heures. Nous placerons les pièces les plus précieuses au milieu du convoi. J’envisageais les matériaux les plus légers à l’avant et les plus lourds à l’arrière.
- Quelles sont ces pièces si précieuses ?
- Oh… une grande trouvaille ! Il s’agit de… »

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Goro Haruka
Goro Haruka

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Dim 12 Jan 2020 - 22:09
Goro Haruka avait toujours été différente des autres, tantôt en raison de ce sang étranger qui coulait dans ses veines, tantôt en raison de cette intelligence dont la nature l’avait doté dès la naissance. Très jeune, elle avait compris qu’elle ne pourrait jamais ressembler aux autres enfants du pays du Feu, ayant une structure familiale des plus inhabituelles : une mère à l’origine inconnue qui travaille avec force et acharnement dans une forge avec son époux devenu père adoptif de la jeune Haruka. Et puis, elle avait également vu que « se fondre dans la masse » et « être normale » était tout simplement une condamnation à sa propre liberté. Car la masse se contentait d’obéir, et de se laisser influencer. Nullement le contraire !

Or, elle aspirait à plus. Une aspiration qu’elle n’arrivait pas à saisir … jusqu’aux murmures qui parcourraient les terres sur l’avènement d’une nouvelle force. Un nom était enfin donné « un Empire ». Un simple mot qui révéla pleinement le but même de la demoiselle : la paix universelle et surtout l’unité des peuples et de tous les hommes. Un idéal des plus naïfs auquel elle y croyait dur comme fer, et était prête à travailler d’arrache-pied. Un objectif pour lequel elle acceptait de baisser la tête, d’obéir et d’accomplir mille et une tâches.

Sauf que ce projet ne peut être mené à bon terme que dans l’ombre. En effet, les conflits seront inévitables pour ceux qui brillaient à la lumière du jour et les morts seront monnaie courante. Or, la demoiselle souhaitait garder la tête sur les épaules pour quelques longues années et ainsi apporter non pas une pierre à l’édifice, mais la débuter et la terminer de son vivant ! Alors, volontairement elle adoptait cette allure étrange pour qu’on l’exclut, le temps qu’elle apprenne les rouages de ce monde de grands et de puissances et grandisse avec force et beauté.

Autant dire, c’est avec un grand plaisir qu’elle laisse son collègue prendre les rênes et briller pour son leadership auprès des autres. Elle préférait largement se taire et observer du coin de l’œil les qualités et défauts de cet homme, et son alchimie avec les autres personnes, afin de pouvoir s’en aspirer dans un avenir peut-être proche, ou peut-être lointain. Elle vit bien vite que l’introduction avait été abrupte et que le principal client avait été déstabilisé. Elle en profite pour détailler l’homme et bien noter dans sa petite caboche tout détail utile : la tenue, la coiffure, les traits du visage ou un quelconque tic du langage ou du corps.

Malheureusement, cette étude devait s’interrompre : elle avait une tâche à accomplir. Au vu de de que l’homme disait, Haruka avait seulement quatre petites heures pour se faire une première idée des intrigues qui pouvaient se dérouler dans les parages. Alors, telle une ombre, elle laisse ces deux hommes entre eux et se dirige vers le premier groupuscule pour faire une présentation sommaire. Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’elle soit certaine que tout le monde l’avait vu.

La seconde étape était d’apporter son aide dans les différentes tâches pour préparer l’expédition. Elle profite pour s’adonner à un autre tour d’analyse, se concentrant sur deux ou trois personnes – leur voix, leur marche, leur allure, leurs interactions avec les autres … Elle récoltait autant d’informations utiles pour la troisième étape.

La troisième étape allait être fort simple : profiter du sommeil de l’un ou de l’autre pour se glisser dans sa peau, et rejoindre quelques cercles de feu pour discuter. Ou, si complot il y avait, y faire partie et ainsi avoir toutes les informations nécessaires pour déjouer le plan ou encore pour ne rater aucun complice ! Une étape qui viendra certainement dans la nuit.

Elle se promet de profiter d'être aux côtés de son coéquipier pour lui glisser quelques mots sur ses intentions, à l'abri des regards et des oreilles bien évidemment. Un plan qui peut fonctionner à condition que quelqu'un surveille l'archéologue et la cargaison.

- A toi de décider, chef, sur qui devrait surveiller la cargaison et son petit génie et qui devrait se charger du reste, conclut-elle.
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Shinrin Shinpachi
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Dim 19 Jan 2020 - 12:12
Sous la terre | Mission rang C 17kg
Hi no kuni, pays du Feu | Sous la terre


Le nébuleux héritier du clan Shinrin s’était campé devant la cargaison symbolique tel un enfant contemplant une étoile filante. Tout tenait dans une petite caisse de fer noire à peine plus grosse qu’une cagette de fruits que l’archéologue avait enrobé d’une matière mousseuse dont il prétendait mordicus qu’il s’agissait de l’isolant parfait pour le protéger du vent et des changements de températures. L’accès à l’intérieur de cette boîte noire était condamné par un petit cadenas dont seul le propriétaire avait la clé ; mais le temps que le ninja avait mis à découvrir la caisse métallique avait suffi à leur « client » pour sortir cette dernière discrètement, sans dévoiler où il la camouflait, bien que c’était sans doute sur lui-même.

L’éclair d’un souvenir vibra dans la mémoire du chapardeur qui, en se demandant où l’archéologue pouvait dissimuler sa clé, se remémora les paroles de son interlocuteur principal.

« … plusieurs fragments de chair piégés dans la résine. Au regard de la taille des os retrouvés conjointement, nous soupçonnons que ces restes pourraient être ceux d’un animal imposant, peut-être d’une ère précédente. Certains de nos ouvriers ont été jusqu’à dire le mot Bijuu, même si je doute que cela soit vrai. Dans tous les cas, cette trouvaille fait l’objet d’une attention particulière et, si nous avons plusieurs fois retrouvés des ossements aussi imposants, c’est bien la première fois que nous avons l’incroyable chance de retrouver des morceaux de chair. »

Un long monologue s’en était suivi, dans lequel le chercheur avait fait état de la chance que représentaient ces morceaux de chair et de la façon dont lui et son équipe s’y étaient pris pour pouvoir prélever l’ensemble sans rien abîmer, avec des pioches et des scies. Dans ses yeux scintillait des lueurs d’espoir et de fascination traduisant une passion réelle pour ce qu’il avait entrepris.

Le temps passa. Tandis que Haruka sondait les ouvriers, Shinpachi fit le tour du convoi. Dans les matériaux les plus lourds, on comptait les ossements ainsi que des pierres, soit issues du sol creusé, soit issues des ruines, dont certains bâtiments avaient gardé leur structure d’antan, rappelant l’ancien hôpital, l’ancienne bibliothèque, et d’autres édifices brisés. Parmi les plus légers, on retrouvait des armes, des objets symboliques et divers, et des papiers qui allaient remplir les archives.

Après toute cette étude, les deux shinobi se retrouvèrent et Haruka, pleine de confiance, exposa son plan devant la mine curieuse de son comparse. Brossant alors son cheval, Shinpachi se retourna pour mieux la voir. Haruka était particulière sous bien des aspects. Dans sa façon de se tenir et de dialoguer avec lui, il pouvait remarquer son originalité mais rien dans sa façon d’être ne le rebutait. A première vue, il l’appréciait bien. Mais il n’aimait pas se faire un jugement trop hâtif et préférait encore, aux hypothèses optimistes, découvrir la personne à travers ses actes.

« Tu me sembles déjà bien au courant de la physiologie de l’équipe ouvrière et plus qu’encline à réaliser cette partie de la mission. Puisque c’est ton plan, autant que tu t’en charges. Je vais moi-même prendre certaines dispositions pour le départ. »

Le soleil était encore haut dans le ciel. Il resta avec Haruka une dizaine de minutes avant de s’apprêter pour le convoi. Les charrettes commençaient déjà à se remplir. Les chevaux étaient nourris avant l’expédition et les ouvriers terminaient de peaufiner leurs derniers préparatifs, rangeant et décrassant les outils, classant les trouvailles, fixant les attaches et démantelant le campement.

Le départ se fit donc en fin d’après-midi. Shinpachi se plaça au milieu du convoi, plusieurs mètres en arrière de la fameuse caisse métallique, presque au niveau de la charrette où se situaient la plupart des ossements. Son cheval menait bon train et semblait en bonne forme ; lui, en revanche, commençait déjà à piquer du nez.
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Goro Haruka
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Dim 26 Jan 2020 - 22:53
Haruka était plus qu’heureuse et satisfaite de découvrir qu’elle avait droit à coéquipier sage et coopératif, appréciant à la juste valeur les initiatives prises par la Kunoichi. En effet, aussi loin qu’elle se souvienne, il n’était pas toujours évident de faire valoir ses idées dans un environnement où la masculinité était maître, écrasant sans aucune pitié toute personne du sexe opposé ayant des idées intéressantes, ou humiliant celles qui faisaient le moindre faux mouvement. Ce n’était nullement un discours féministe où il était question de défendre quelques droits d’inconnues, mais uniquement un constat contre lequel elle prenait bien souvent quelques précautions, et en raison duquel elle ne se faisait guère de grands espoirs.

Ainsi, lorsqu’elle ne faisait pas face à une barrière masculine, elle aimait profiter de chaque seconde de la mission pour apprendre, qu’importe les réussites ou les échecs qui formeront toute une aventure excitante ou éreintante. Ses parents lui avaient appris à ne jamais craindre un échec ou encore à s’aventurer dans l’inconnu. Au contraire, ils la poussaient toujours à se dépasser, à sortir de sa zone de confort et à remettre en question des organisations déjà établies. Il est impossible d’apprendre à se relever sans tomber, ou de connaître la notion de confort sans expérimenter l’inconfort !

La tâche dont elle s’était affublée allait être une première expérience, celle de voler l’identité d’un parfait inconnu et évoluer dans l’environnement de ce dernier sans que les proches ou amis ne s’en rendent compte. Heureusement, aujourd’hui, l’environnement en question était surtout composé de collègues de travail, en somme des hommes qui se connaissaient que très peu, si ce n’est l’essentiel pour travailler comme un tout, et ensemble. La véritable question était de savoir quel était le travail : creuser uniquement sur la demande d’un intellectuel, ou alors s’approprier le travail de ce dernier ?

Elle aura la réponse à cette question sous l’œil borgne scrutateur de la Lune. Il était connu que tout crime se fomentait principalement dans les ténèbres, loin de l’éblouissant et éclatant Soleil, lorsque les honnêtes hommes et femmes dormaient le poing fermé et à peine conscients du danger qui rôdent dans leurs villes, persuadés d’être protégés par leurs murs de pierre. Haruka avait appris que la paix n’était qu’une pauvre illusion, pauvre période de gestation pour un chaos plus grand. Un chaos qui pourrait être évité s’il existait une « union ». Ou un Empire. L’Empire pourrait inverser l’ordre des choses et instaurer une paix durable en bannissant le chaos de la plus belle et humiliante façon.

Et la nuit et ses petites étoiles lumineuses ne tardèrent pas à s’abattre sur leur bout de chemin. Les premiers bâillements se font entendre et la halte ne tarde pas à être ordonnée. Le feu de camps s’allume, les tentes se dressent, les chevaux sont soignés, le tour de garde s’impose et les premiers murmures peuvent se faire entendre. La demoiselle observe attentivement sa cible principale et patiente que ce dernier quitte la compagnie des siens pour aller se réfugier dans les bras de Morphée.

- J’y vais, souffle-t-elle à l’attention de son coéquipier. Puis, d’une voix volontairement plus forte, de sorte à ce que toute personne autour d’elle l’entende, elle enchaîne. Je te laisse le premier tour de garde Shinpachi. Je prendrais le second.

Elle se retire le pas lourd à croire que la fatigue de la journée avait raison d’elle. Et elle s’éclipse aussitôt, pour se diriger sournoisement et discrètement non loin de la tente de sa cible, pour vérifier que cette dernière est profondément endormie. Aussitôt, elle emprunte son apparence avec un jutsu grossier et se dirige tout droit vers le groupuscule d’hommes. Elle ne lance pas un regard à son coéquipier, persuadé qu’il devait voir la grossière supercherie. Toute personne avec un « peu » de sensibilité au chakra pourrait deviner sa présence. Et elle écoutait les premières blagues grivoises, les anecdotes salaces ou encore les plaintes. La soirée comme les suivantes promettaient d’être longues. Pourtant, tout en gardant un oreille dirigée vers la bande, l’autre oreille guettait la forêt et les environs, à l’affût du moindre son étrange ou de la moindre présence indésirable ou inattendue.
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Shinrin Shinpachi
Shinrin Shinpachi

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Sam 1 Fév 2020 - 10:59
Sous la terre | Mission rang C 17kg
Hi no kuni, pays du Feu | Sous la terre


Son cheval s’arrêta. A l’orée d’un bois massif, une petite clairière se prêtait idéalement à l’installation d’un campement provisoire. La route continuait de tracer la voie non loin d’eux, et de l’autre côté de cette dernière plusieurs champs cultivés se répandaient à perte de vue, évoquant le dur labeur des paysans d’un village sans doute assez proche. Sur la zone choisie par les itinérants, il fallut couper plusieurs mauvaises herbes avant d’emboîter les différentes parties des tentes, qui se dressèrent les unes après les autres comme de nouveaux occupants de la forêt. En observant la façon dont les ouvriers disposaient leur campement, le shinobi se fit la réflexion que ces derniers n’avaient aucune méthode du moins dans leur façon de répartir les effectifs : plutôt que d’envisager la chose sous un angle logique, ils préférèrent de loin l’envisager sous un angle plutôt affinitaire, et c’est ainsi qu’on put se rendre à l’évidence que plusieurs groupes existaient au sein du convoi, tributaires des relations que les uns pouvaient avoir les uns avec les autres.

L’homme était donc cet animal social qui était capable de choisir sa meute dans la meute déjà existante. Sans s’en rendre compte, ils facilitaient le travail aux deux shinobis, car dès lors qu’ils s’associaient de cette façon, les deux gardiens du convoi pouvaient aisément les catégoriser par appartenance. Ne leur restait plus alors qu’à détricoter ces liens qu’ils avaient pu établir entre eux, pour envisager peut-être certaines formes de hiérarchies informelles dans ces « sous-meutes ». Chacune d’entre elles devait avoir ses caractères forts ou assurés ; en d’autres termes, ses chefs.

Mais cette partie de mission revenait essentiellement à Haruka, qui s’était donné pour rôle d’infiltrer ces groupuscules afin d’en tirer quelques informations. Le savoir était encore la meilleure chose que les shinobis pouvaient espérer dans l’espoir d’anticiper toute forme de vols, et pour le posséder il fallait être en mesure d’inspecter au plus près les voyageurs. La tâche de sa comparse, qui n’était vraisemblablement pas de toute évidence, était donc fondamentale ; pour autant, il lui accordait toute sa confiance.

« Bien pris. Repose-toi bien. »

Asséna-t-il à cette dernière comme pour rentrer dans son jeu.

Alors qu’elle disparaissait de sa vue, il tourna son attention vers la tente de l’archéologue qui s’était placé un peu à l’écart des autres. L’homme, s’il avait de l’enthousiasme, semblait aussi se couvrir de méfiance et Shinpachi ne tarda pas à constater qu’il avait installé ses effets au plus près des marchandises du convoi, au pied même de la charrette qui transportait cette fameuse « boîte noire ». Sa relative vigilance n’était pas pour déplaire au Shinrin, faisant de ce protagoniste un associé potentiel ; néanmoins, cela ne suffisait pas et pour ne pas se leurrer, le chapardeur se refusa à se montrer trop complice avec lui.

Il observa ensuite les troncs qui s’élevaient du sol, plongeant la forêt toute proche dans un véritable monde de ténèbres. Le feu dispersait des ombres sur leur écorce brune en crépitant, et jetait un peu de lumière sur tout le campement, ce qui favorisait la surveillance du ninja. Shinpachi décida de ne pas rester trop près des flammes ; lui-même se sentait plus à l’aise dans les ombres de la forêt ténébreuse. Il quitta le centre névralgique du convoi pour aller s’établir sur une branche en hauteur, lui permettant d’avoir une vue sur la plupart des tentes, le feu, le convoi, et les chevaux que Haruka et lui-même avaient attaché à un arbre isolé un peu plus loin. Là, surplombant le campement, il avait le sentiment d’être le seigneur de la nuit.

Son règne ne consistait qu’à attendre que quelque chose se passe.
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Goro Haruka
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Sam 29 Fév 2020 - 13:16
Au grand dam de la soldate, et malgré ses nombreuses recherches ou récoltes d’information, aucun travailleur ne correspondait au profil d’un potentiel voleur ou comploteur. Ce constat ne s’appuyait pas uniquement sur une seule soirée mais sur de multiples, à se mêler toujours parmi les autres tantôts sous les traits d’un des leurs, tantôts sans artifice.

Evidemment, elle n’était pas restée passive, à écouter les vieilles histoires de mineurs. Elle avait tenté d’appâter les uns et les autres mais, la triste vérité était qu’ils étaient abrutis par le travail physique pour penser qu’un bout de « cailloux » vaudrait de l’or. Abrutis peut-être, mais encore conscients car même si l’objet valait de l’or, aucun n’était désireux d’attaquer deux personnes maniant l’art du chakra. Les histoires qui couraient sur les Shinobis étaient aussi fascinantes que terrifiantes, en tout cas suffisantes pour calmer les ardeurs de pauvres civils qui n’avaient grand-chose à offrir et qui avaient une famille à nourrir.

Dès lors, elle avait proposé à son coéquipier d’être plus attentif sur tout danger « extérieur » comme une bande de voleurs ou de mercenaires. Cependant, à nouveau, cette piste se révélait infructueuse. Les journées s’écoulaient paisiblement, soit sous un soleil rude, soit sous une pluie fine. Aucune trace de piège, de pas, de groupuscule et encore moins une quelconque rumeur dans les villages qui passaient.

L’ennui commençait même à gagner Haruka, au point où elle poussait sa hardiesse jusqu’à faire quelques exercices ou entraînements sur un terrain de fortune, un tantinet à l’écart du convoi de voyage, ou encore à proposer un combat libre amical – sans chakra, ni arme. D’ordinaire, la Soldate aimait préserver ses forces pour surprendre l’ennemi d’une part, et tenter de gagner sur l’endurance un quelconque combat ou effort à venir d’autre part. Sauf que le danger ne se présentait pas, et elle se refusait de passer ses journées sur dos de cheval et ses soirées assises. Elle était avant tout une militaire et son corps était son arme : il ne pouvait pas s’émousser !

Finalement, il ne restait plus qu’une journée de trajet avant l’arrivée à destination. Elle se décida à avoir une conversation franche avec Shinpachi.

- Est-ce que tu penses qu’il y a lieu de s’inquiéter ? Nous sommes proches de notre destination, et il y a peu de chance qu’on se retrouve entouré de mercenaires. Les travailleurs ne feront absolument rien, trop excités d’arriver enfin chez eux et retrouver leur famille, et surtout être payés.


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Shinrin Shinpachi
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Sam 29 Fév 2020 - 17:09
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Hi no kuni, pays du Feu | Sous la terre


Rien. Rien que du néant dans le néant. Toute la première nuit durant, il avait attendu que sa surveillance se pimente d’une tentative de détroussage, d’une visite trop curieuse, d’un mouvement suspect. Mais rien. Rien que des bruits dans les taillis des petits prédateurs nocturnes en quête de proies, rien que le bruit bourdonnant des insectes fuyant les battements d’ailes des chauves-souris, rien que le silence comme essentiel suzerain des nuits. Rien qui le troubla. Il se repose deux heures. Suffisant pour être rétabli à l’éveil.

A son réveil, l’archéologue se tenait toujours près de la boîte noire. Les yeux rivés sur elle. Les pensées accrochées à ses symboles d’espoir et d’avenir. En le contemplant, le Shinrin eu la très juste impression d’un fanatique suspendu à ses idoles. Un psychopathe déshumanisé avide de ce que pouvait bien receler comme trésors de savoir ce fameux monument de ses recherches. Il était figé. Ensorcelé par l’avidité. Assistant à cette scène religieuse, le ninja se rendît compte qu’il n’avait pas affaire à n’importe quel amateur ; l’archéologue était un adorateur dans toute la démesure des passions.

Sa seule réaction fut de pousser un soupir. Il se refusait lui-même à devenir un esclave de ses propres quêtes. Sans doute que celui-là avait été aliéné par son ambition.

Les jours passèrent. Comme des plaines moroses, comme des litres d’huile dans des litres d’huile. Tout se déroula sans accrocs. Au loin, il vit même Haruka partir pour des entraînements en solitaire, tandis que lui-même s’était résolu à descendre de son canasson pour se dégourdir les jambes en le tirant du museau à l’aide des rennes. Il gardait sans arrêt un œil suspicieux sur l’archéologue qui jamais ne s’éloignait de sa boîte. Ce dernier jetait toujours des regards angoissés par-dessus son épaule. Malgré tous les efforts qu’il faisait pour dissimuler sa méfiance, on pouvait lire tant dans son expression que dans ses gestes toutes les sommes de stress qu’il s’infligeait faute d’être quasi paranoïaque. Peu à peu, les deux émissaires comprirent de quoi retournait leur escorte : ce fou avait quémandé l’aide du Teikoku contre argent comptant, dans le simple but de se soulager de ses propres angoisses mortelles. Cela ne plaisait guère au combattant aux arcanes sylvestres. Lui comme Haruka ; tous deux n’avaient pas bu le nectar délicieux d’une âpre bataille.

« Si les travailleurs ne semblent pas plus avares que ça, tu confirmes les doutes que j’ai sur cet énergumène. C’est un paranoïaque. Il ne se passe pas une minute sans qu’il ne jette un regard sur son trésor. J’ose croire que cela fait partie de nos missions : surveiller les fous. Attendre que le temps passe. Le quotidien d’un soldat… »

Réalité ineffable. Les soldats passaient une grande partie de leur temps à guetter, et cette mission reflétait bien cette vérité. Toutes les missions n’étaient pas explosives et épiques ; celle-là faisait sans doute partie des plus sûres.

« Regarde, nous arrivons déjà. »

Au loin à l’horizon, leur destination se profilait sous la forme de maisons en bois. L’archéologue, constatant à fortiori le saint objectif, ne cacha pas son objectif et poussa, contre toute attente, des cris de joies, tel un singe heureux.

« Pathétique… »

Affirma le soldat en observant ce spectacle humiliant.
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Goro Haruka
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Dim 1 Mar 2020 - 20:12
Son coéquipier confirmait ses doutes : la mission avait été commanditée sur une paranoïa exagérée ! Si certains appréciaient grandement ce type de missions où l’argent se gagnait facilement et où le danger était inexistant, Haruka était faite d’un tout autre fer. Elle souhaitait apprendre plus vite, et se battre comme être battue à l’image d’une lame bien chaude, attendant que son Maître Forgeron vienne donner une forme. Dans son cas, le Maître n’est autre que le Destin lui-même.

Cachant plus ou moins son ennui et sa déception, elle tenta du mieux qu’elle put d’ignorer le singe qu’était le chercheur. Il gesticulait de joie, et baragouiner des mots incompréhensibles. Les ouvriers lançaient des regards en biais, et murmuraient entre eux. Ayant pu créer des liens solides avec certains, la demoiselle fut assez vite mise dans la confidence : « enfin débarrassés du vieux fou ! ». Elle comprit, enfin, que depuis le début, la réponse de l’énigme de cette mission était sous son nez mais qu’elle avait cherché sous un mauvais angle ! Loin d’être pleinement déçue, la mission lui avait au moins apprise à être plus vigilante et à faire preuve de plus d’imaginations sur les possibilités.

Par contre, subitement, elle se rendit compte qu’il fallait rebrousser le chemin …

- Je suis bien heureuse qu’on a pris des chevaux avec nous. Retourner à la Capitale à pied n’aurait pas arrangé ma sale humeur.

A croire qu’un ouvrier avait lu dans ses pensées, voilà que ce dernier proposait aux deux Shinobis de se reposer une nuit dans son humble demeure. Il fallait admettre qu’allonger son corps endolori par le trajet dans un futon était une idée des plus alléchantes, et le fit comprendre par un regard plein de sous-entendu à son coéquipier. Est-ce que lui-même partageait le même inconfort qu’elle ? S’il refusait, elle n’aurait pas d’autre choix que de faire de même, et prendre ses brics et ses bracs, et reprendre la route.

***

Qu’importe la décision, reprendre la route n’avait été guère aisée pour la jeune Haruka. Le sentiment d’un travail inachevé – ou d’avoir été un élément inutile – la travaillait encore. Perdue dans ses pensées, elle invoque une petite quantité de limaille de fer pour jouer avec, variant les petites formes d’une minute à l’autre, tantôt simple, tantôt très complexe. La jeune demoiselle est loin de se douter que dans les prochaines semaines, elle allait se proposer pour l’unité du Protectorat de Kumo, qu’elle allait endosser une curieuse couverture d’une personnalité marginale et qu’elle allait devoir cacher autant qu’elle pouvait son talent militaire. En somme, c’était ses dernières semaines où elle pouvait librement exprimer sa créativité et son talent. Et Shinrin Shinpachi était un des témoins de l’art que la demoiselle pratiquait avec assiduité.

***
Arrivée à destination, elle laissait son coéquipier faire le rapport oral au bureau des missions, se contentant pour sa part de compléter par quelques menus détails ou encore confirmer. Les interlocuteurs n’étaient ni surpris, ni ennuyés … ils semblaient un tantinet résiliés, habitués à entendre bien des nouvelles sur les missions. Il n’était pas rare qu’un commanditaire mente sur le danger d’une mission pour économiser, ou à l’inverse, il exagère la mission. Le premier cas était gênant, menant potentiellement à la perte de soldats. Le second l’était moins, et rapportait de l’argent « facile », ce qui n’était jamais totalement désagréable ou mauvais.
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