La nouvelle venait d’atterrir dans le creux de ses écoutilles. L’amazone – préférée – de notre bougre se trouvait pas loin. Il fallait sauter sur l’occasion. Avoir un calendrier chargé comme le sien, celui de Kyouka bien sûr, n’était pas toujours aisé. L’experte du Kyojutsu ou quelque chose du genre aurait sûrement moult conseils à promulgué. Ce fut en véritable paparazzi que l’Explosif se prépara. Petite paire de lunette qui lui faisait voir flou et ainsi accentuer son regard déterminé, petit borsalino accompagné de sa moustache de mafieux, un calepin munit d’un stylo. Il était prêt.

— Oy, Oy. Dame Gabushi. Le kunaï émoussé m’envoie vers vous pour faire une une à votre sujet. Votre célébrité dépasse les frontières de l’orient et de l’occident. L’escroc remonta ses lunettes, sa plume se préparait à glisser sur le papier.. Un mot à dire en premier lieu, saluer nos chers lecteurs peut-être ?

Comme tout pseudo journaliste non mainstream, notre fou s’était un minimum renseigné sur la personne qu’il avait en face de lui. Qu’il s’agisse de ses fréquentations à l’âge de 3 ans, de son premier bisou à 6 ans, l’âge à laquelle elle arrêta de faire pipi au lit, il savait pas mal de chose.

— Est-il vrai que vous vous êtes incrémenté dans la voie du Bushido en hommage à votre... Kyouka relit sa source et déglutit. Un certain Nagamasa se prénommant Musa quelque chose et qui serai, selon les sources, votre amant ? La légende dit qu’il fit face au Shogun à vos côtés. Un petit mot à ce sujet ?

La partie sur son amant, ça c’est fait. Il fallait être à la recherche de potin pour le scoop de l’année. Modifier, très légèrement, la réalité quoi de plus simple pour arriver à ses fins.

— On me dit aussi dans mon oreillette que vous fûtes l’une des rivales les plus talentueuse de Toph Hyûga, là génie du Doton. Qu’en est-il ? On dit toujours que c’est vous qui aviez tout appris à Konran Tenzin. Quel PAL-MA-RES édifiant. Vous êtes pas loin d’être la meilleure de votre génération.

Véritable chercheur de vérité dans l’âme, l’escroc commençait déjà à écrire avant même que sa comparse n’eut ouvert la bouche. Plus vif que son ombre, on l’appelait le Lucky Luck de la plume. Selon la légende, il serai capable de percevoir les potins sur 360°, à l’image d’un byakugan.

— Où avais-je la tête. Chokoku Kyouka. Il tendit sa main, l’air de dire bonjour. Reprenons, avec votre passif et votre passé, je suis sûr que nous allons produire le petit bijou de cette année et sûrement de la décennie.

Quel beau parleur. Il était vrai que Gabushi se trouvait être un bon filon, mais se jouer journaliste n’était qu’un moyen en somme de l’approcher. Il voulait devenir comme elle, d’une certaine façon. Marquer les esprits Iwajin, la conscience collective. Devenir fort et respecté en somme. Qui ne rêverai pas de cela, au final ?