Maintenant que Sazuka a mis tout le monde au même rang et à commencer à discuter de projets, la Sendaï a décidé de reprendre les entraînements. Cependant, elle cherchait une personne qui pourrait lui servir de partenaire d'entraînement, et justement, elle réfléchissait à ce cher Sharrkan. Après tout, c'était sa senseï en quelque sorte, même si l'équipe n'est pas encore officiel. Cependant, la Sendaï sait que l'équipe ne risque pas de se former s'il ne devient pas plus fort, après tout, s'il mourait, il risquait pas de rejoindre son équipe avec Ayanokoji, donc il fallait qu'il devienne plus fort ... et puis, son passage à Kaze lui a permis de s'enrober un peu, donc il fallait qu'il ait un peu d'activité pour perdre cette petite quantité de graisse qu'il a accumulé lors de sa récente excursion au pays du Vent. Donc il fallait qu'elle reprenne les choses en main ...

Elle décide donc d'agir plutôt tôt dans la mâtinée, le soleil ne s'est pas encore levé, et pourtant, elle se rend dans sa tente. Anzu se sentait assez énergétique pour s'entraîner et suffisamment en forme pour avoir les idées claires. Et donc, elle se retrouve à côté de Sharrkan qui était en train de ronfler, visiblement, il avait le sommeil très lourd. D'abord, la Sendai tente une première fois de le réveiller par des moyens normales : en l'appelant, puis, elle le remue, avant de finalement retourner son lit. Cependant, rien à faire, ce blondinet était encore en train de dormir comme un nourrisson, et vu le sourire béa qu'il a sur la bouche, il avait presque l'air d'aimer ça. Légèrement irritée en voyant que ses tentatives de le réveiller ne fonctionne pas. Elle le porte comme un sac à patate sur l'épaule avant de se diriger hors du village.

Sa route continue jusqu'à un lac qui se trouvait pas très loin du campement, cependant, sa marche ne s'arrête pas car elle marche sur cet étendue d'eau plutôt froide et assez fraîche en cette matinée. Elle finit cependant par s'arrêter un peu plus éloignée du bord du lac, avant de venir lâcher Sharrkan dans cette étendue pour bien le réveiller. C'est un réveil rude, mais il n'a pas voulu se réveiller autrement donc ...

J'étais un poisson. Je ne me demandais pas pourquoi j'étais un poisson, juste... j'étais un poisson. Mais pas n'importe quel poisson hein, quand même ! Un poisson plutôt beau gosse, avec du charisme. Tellement stylé que même les requins n'osaient pas me toucher. Enfin bref, comme tout poisson je me promenais sous l'eau. Était-ce une mare ? Une rivière ? Un lac ? Une mer ? Je ne saurais le dire. Toutefois, la température était agréable. Peut-être que j'étais un poisson tropical.

J'errais sans but mais sans problèmes, contemplant l'immensité bleue qui s'offrait sous mes yeux bigleux. Remuant mes petites nageoires, je me laissais porter par les courants chauds quand soudain, un banc de méduses apparut. Des jolies méduses roses de toutes tailles, se laissant flotter paisiblement. Mais... quoi ? Elles m'appelaient ? Et en plus elles m'appelaient par mon prénom ?! Plusieurs problématiques s'affichaient ici : de un, même en poisson je m'appelais Sharrkan ? De deux, comment les méduses connaissaient-elles mon nom ? Et pour finir, pourquoi je me sentais irrésistiblement attiré par elles ? J'étais un poisson, donc je craignais rien, pas vrai ?

J'étais à présent à portée de bras - ou plutôt, de tentacule. Et elles avaient l'air curieuses, parce qu'elles se pressaient toutes pour me toucher du bout de leurs cils et à mon plus grand soulagement, ils n'étaient pas urticants. Ils étaient même plutôt doux et surtout, ils chatouillaient ! Je me tordais de rire, battant des nageoires pour échapper à leur emprise, en vain. Mais d'un coup... elles s'écartèrent. Juste derrière moi venait d'apparaître une énorme méduse, qui faisait au moins dix fois ma taille. Elle n'avait pas de visage mais bizarrement, je savais qu'elle était en colère.

Passant par dessous, elle se servit de ses tentacules pour m'attacher sur son chapeau. Puis elle se mit à nager vers le haut, là où l'eau était plus claire. J'essayais de lui crier que j'étais désolé, mais rien ne sortait de ma bouche de poisson : le problème de ne pas avoir de cordes vocales. Mais la surface se rapprochait dangereusement et je ne pouvais rien faire. La grosse méduse voulait me tuer en m'emmenant à la surface ! Je fermais les yeux, attendant le pire...

SHPLAF !

Je ne battais plus des nageoires mais bien des bras et des jambes, et je ne me battais plus pour rentrer dans l'eau mais pour en sortir. J'étais à nouveau Sharrkan l'homme et plus Sharrkan le poisson, par contre j'étais bel et bien dans de l'eau glacée. Je ne savais pas si j'avais retenu ma respiration pendant tout le rêve sous l'eau mais j'étais vraiment à bout de souffle, et choqué.

« - AAHHHHHHHHHHHHHHH ! »

Je sortis de l'eau le plus vite possible tout en essayant de reprendre mon souffle, arrivant à quatre pattes sur la terre ferme et me retrouvant face à... des pieds. Relevant la tête, je croisais un regard familier mais toujours aussi sévère.

« - A-Anzu... -sensei... ? »

Eh bien, sa tentative de le réveiller avec de l'eau froide a plutôt bien marcher, après un cri de panique à réveiller toutes les animaux dans les alentours, elle l'observe en train de nager vers la surface. Au moins, il est réactif, mais bien évidemment, le but n'est pas de le noyer, mais de l'entraîner, de voir son potentiel. Après tout, Ayanokoji n'allait pas lui envoyer quelqu'un qui ne savait pas se battre, une personne aussi originale que lui, certes, mais incapable de se battre, quand même pas, en tout cas, elle l'espérait. La violette l'observe, attendant qu'il la remarque avant de commencer à parler, toujours avec le regard sévère, bien qu'amuser de cette situation dont elle est l’élément déclencheur. Il finit par la remarquer, l'air perdu, il ne devait pas s'attendre à un tel réveil de sa part ... elle lâche un soupir, le laissant se lever tout seul.

- Tu t'es enfin réveillé, tu dors vraiment comme une pierre, heureusement que tu n'as pas couler comme.

Il aurait fallu qu'elle aille le rechercher au fond de l'eau, et vu comment l'eau est froide, il aurait mieux fallu pour lui qu'il se soit réveiller tout de suite, sinon la Sendaï risquait d'être très grincheuse. Enfin, elle lui laisse le temps de reprendre ses esprits, de se sécher - après tout, il manipulait la chaleur de ce qu'elle a compris, donc ce serait un jeu d'enfant pour lui -, puis de lui faire face, et cela, tout en l'observant et en croisant les bras. Heureusement que ce n'était pas une alerte, sinon, pour le réveiller, ce serait vraiment une plaie.

- Si je t'ai réveillé, c'est pour qu'on s'entraîne. Je dois connaître ton niveau, savoir ce que tu sais faire, et t'aider à t'améliorer pour éviter que ce qui s'est passé à Kumo se reproduise.

Elle continue de l'observer, regardant ses réactions, dussent-ils être enfantine comme elle s'en doute un peu. Peut-être tentera-t-il de la pousser dans l'eau pour tenter de se venger, mais ce serait trop simple à prévoir s'il tente de le faire, et ce sera lui qui se retrouverait dans l'eau.

Je me relevais le plus vite possible, ne voulant plus être en contact avec le sol froid. J'étais trempé, l'eau était gelée et le froid s'était déjà infiltré sous ma peau et dans mes os. C'était pendant les moments comme ça où j'étais plus que content d'être un utilisateur du Shakuton ! Je tremblais tellement que je devais me concentrer pour pouvoir enfin composer mes mudras. La température autour de moi augmenta d'un coup, séchant petit à petit l'eau sur mes vêtements et dans mes cheveux. Quand mes dents cessèrent enfin de claquer, je me tournais vers Anzu-sensei. J'étais sûrement encore choqué par le réveil brutal, parce que je n'arrivais pas à m'énerver contre elle ; et de toute façon, ça n'aurait servi à rien.

« - Et il fallait que ça arrive aussi tôt ? On pouvait pas attendre genre... midi ? » dis-je en bâillant.

C'était courant dans le désert de s'entraîner avant le lever du soleil pour profiter des températures plus clémentes de la nuit, mais ici, je ne voyais vraiment pas l'intérêt. Peut-être pour affirmer son autorité ?

« - En tout cas, t'as de la chance que j'ai mis un pantalon, parce que d'habitude je dors à poil. Ptêtre que t'aurais eu plus de mal à me porter... Mais, attends ?! Comment tu m'as emmené jusqu'ici ? »

Je doutais pas de sa force mais... il y avait quand même une sacré différence de gabarit. Ptêtre qu'elle avait demandé l'aide de Monsieur Freki ?

« - Enfin... je sais pas si je suis dans des bonnes conditions pour m'entraîner là... J'ai même pas eu de p'tit déj... »

Ça, mais j'étais aussi pieds nus, et je portais qu'un léger pantalon de toile.

« - Du coup euh... on se voit dans deux-trois heures ? »

C'était large, mais je comptais bien finir ma nuit. Mais d'un autre côté... J'étais déjà là, j'avais déjà malaxé mon chakra et il y avait déjà de la chaleur autour de nous... Peut-être que je pourrais en profiter ? J'essayais de réfléchir à toute vitesse, mais je n'arrivais pas à trouver un plan d'attaque.

A peine venait-il de reprendre ses esprits que déjà il se plaignait qu'il soit trop tôt, lui redemandent en baillant, après avoir lutter contre le froid de l'étang. Anzu fronce les sourcils en l'entendant dire ceci, il n'a pas à se plaindre, lui au moins n'a pas à faire des rondes toutes les nuits, notamment parce que son niveau en sensorialité n'égale pas ceux qui s'en occupent déjà, c'est-à-dire elle et Raizen. Par contre, attendre jusqu'à midi ? Il dort combien de temps ce loir ? Visiblement, son séjour à Kaze l'a vraiment "pépèriser", déjà qu'il a pris un peu de poids depuis qu'il est revenu, il est tant qu'il se mette à bouger un peu. Et le voilà en train de se demander comment elle l'a porter jusqu'ici et si elle ne devait pas attendre deux ou trois heures pour prendre son petit-déjeuner. La violette sort sa lance, lance qui est entièrement bandé pour camoufler les couleurs en honneur à Kumo, avant de lui donner un coup de bâton sur la tête.

- Si tu veux continuer de te reposer ou prendre ton déjeuner, il va falloir le mériter. Je t'ai observer Sharrkan, non seulement tu as pris du poids, mais en plus tu es bien trop dissipé, tu t'es cru en vacances ? Tu crois vraiment que Kyohei t'a sauvé les fesses pour que tu passes ton temps à manger, dormir et flemmarder ?

Elle l'a dit de manière plutôt sévère et énervée, sans même répondre à sa question de comment elle l'a soulever jusqu'ici pour le jeter dans l'étang. Maintenant, la Sendaï compte bien reprendre les choses en mains, s'il voulait que ce qui s'est passé à Kumo ne se reproduise pas, il a intérêt à faire des efforts. Toujours en fronçant les sourcils, elle le jugeait du regard.

- Ce n'est pas comme ça que tu empêcheras que ce qui s'est passé à Kumo se reproduise une deuxième fois. Il va falloir que tu sois un peu plus sérieux et que tu te bouges les fesses, a moins que tu ais décider de laisser tomber ?

Elle continuait de le juger, jusqu'à ce qu'elle obtienne ce qu'elle souhaite, une motivation chez lui à s'entraîner ou à lui prouver qu'elle se trompe. Elle veut qu'il bouge un peu, qu'il s'entraîne véritablement, car pour le moment, elle n'a rien vu chez lui qui fait qu'il a fait des efforts pour devenir plus fort et reprendre sa vengeance, même si la vengeance n'est pas une solution en soit, elle peut servir de carburant pour gagner en motivation et donc en force.

Lorsqu'Anzu-sensei sortit sa lance, je su que quelque chose de pas très cool allait m'arriver. Elle me donna un coup sur la tête, pas forcément avec force mais vu le poids du machin, ça avait donné un bon coup. J'aurais peut-être pu esquiver, mais je voulais pas l'énerver plus qu'elle ne l'était déjà. Et c'est à partir de ce moment précis que je me fis engueuler. Elle recommença avec une remarque sur mon poids mais qui ne me touchait pas du tout, déjà parce qu'Umeka avait dit que c'était pas vrai et Hoshiyo avait dit que j'étais le plus beau. Alors elle pouvait bien essayer de critiquer mon physique, ça ne m'atteignait pas.

Par contre, lorsqu'elle commença à parler de Kyohei... Là, c'était une autre histoire. Ce sujet me touchait beaucoup plus, et elle le savait. Elle se servait de cette faiblesse pour m'atteindre. Cependant, je ne pouvais pas dire qu'elle avait tort. Alors, comme d'habitude lorsqu'elle m'engueulait, je baissais la tête comme un gosse de six ans, serrant les poings.

« - Ok. Très bien. Mais si je fais un malaise à cause d'une crise d'hypoglycémie, ce sera ta faute. »

Comme si elle en avait quelque chose à faire, de toute façon. Je pouvais pas dire que je la connaissais encore très bien, mais j'avais l'impression que rien ne la touchait. Ou du moins, c'était ce qu'elle laissait paraître derrière sa façade de glace. Je relevai la tête, la regardant dans les yeux.

« - Qu'est-ce que tu attends de moi au juste, sensei ? Qu'est-ce que tu entends par "entraînement" ? Si c'est un combat, excuse-moi de pas être enthousiaste à l'idée de me faire casser la gueule... »

Ça, c'était sûr. Si je devais combattre contre Anzu-sensei, j'allais me faire salement ramasser. Et vu à quel point elle semblait en colère contre moi, j'avais peur qu'elle soit généreuse dans les coups distribués.

« - Honneur aux dames. »

Adieu Sharrkan, petit ange parti trop tôt.

Anzu roule des yeux, pour souffrir d'hypoglycémie, il fallait vraiment avoir rien manger depuis des semaines et des semaines, ce n'est pas un petit déjeuner qui allait le rendre patatras, et puis, s'il fallait attendre qu'il se rendort puis qu'il se nourrisse puis qu'il digère ... jamais ils ne pourront s'entraîner. Elle lâche un soupire, l'observant alors qu'elle l'a réveiller et lancer un entraînement avec lui. Enfin, il disait ne pas être enchanté à l'idée de se faire rétamer la figure, elle lâche un nouveau soupir, évidemment qu'elle se retiendrait quand même, elle n'est pas une brute quand même. Elle croise les bras en l'observant, c'est donc pour cela qu'il refuse de s'entraîner avec elle ? Parce qu'il avait peur de se blesser ? Et pourtant, comment pourra-t-il combattre s'il a peur de se blesser ? Enfin, elle pourra tenter de le rassurer, car même si elle est en colère contre lui, elle sait se contrôler, sinon, ce ne serait pas une experte, une shinobi expérimenté.

- Je ne compte pas te casser la figure, je veux juste connaître ton niveau actuel pour l'instant, en tant que shinobi, savoir comment tu te bats, tes points positifs et négatifs. C'est, pour une fois, pour ton bien que je veux m'entraîner avec toi.

Après tout, c'est sa senseï, et elle devait faire en sorte de le préparer au mieux possible au combat. Enfin, il lui laisse la main, ce qui veut dire qu'elle va devoir commencer à y aller plus doucement ... enfin, "plus doucement", venant de la violette, cela allait certainement commencer à un stage élevé de maîtrise. Pas une grosse attaque, mais un moyen efficace de se dissimuler en tout cas.

- Très bien, tu l'auras voulu.



Elle enchaîne les mudras, puis créé une tempête de perles de chakra autour d'elle, perles qui venaient s'infiltrer dans les yeux pour aveugler le temps d'un moment ces adversaires. Elle commençait doucement pour tester comment il se débrouille pour se battre contre un adversaire qu'il ne peut voir.

Résumé:

"C'est, pour une fois, pour ton bien" Euuhh, c'était censé vouloir dire quoi ça ?

« - Parce que ça veut dire qu'il y aura d'autres fois où ce sera pas pour mon bien ? »

Je savais pas si je devais être soulagé pour maintenant ou inquiet pour le futur mais en tout cas, je n'eus pas trop le temps d'y réfléchir parce que littéralement, une tempête venait de se lever autour de nous. Haha, elle commençait fort. J'avais l'impression d'être pris au milieu d'une tempête de sable, sauf que j'étais pas du tout habillé pour l'occasion.

« - Ouch ! Aïe ! Ahhh, ça fouette ! »

Je mettais les bras en croix devant mon visage pour me protéger les yeux, ne voulant vraiment pas chopper une de ces saloperies dans l’œil. Déjà que ça me déchirait la peau, je voulais vraiment pas faire le test avec mes globes oculaires. Mais comment me sortir de ce pétrin ? J'étais complètement aveugle.

J'essayais de mettre des coups de pieds autour de moi pour trouver Anzu-sensei mais bien sûr, je ne touchais rien du tout.

« - HA, PUTAIN ! »

C'était assez frustrant de rien n'y voir, de rien toucher et de me faire fouetter comme une... bref. Mais en plus j'avais aucune idée de comment sortir de là ! J'aurais pu essayer de l'atteindre avec une technique de zone, sauf que j'en avais pas. Est-ce que je formais une armure pour me protéger ? Mais ça ne m'aiderait pas à la trouver dans ce brouillard, je serai toujours aveugle. En plus, elle me demandait beaucoup de chakra à maintenir. Alors, comment sortir de ce merdier ?

Je pouvais bien résister encore quelques secondes à ça, mais il fallait que je sorte au plus vite. J'avais tellement tourné sur moi-même que je savais même plus dans quelle direction elle se trouvait initialement, mais je devais bien tenter ma chance avec quelque chose.

Composant des mudras, je manipulais le Doton pour élever la plaque sous mes pieds et avec un peu de chance, sortir la tête du brouillard au sens propre comme figuré.

Résumé :

Elle n'a pas le temps de le faire parler, Anzu l'a déjà avalé dans sa tempête, et on peut dire que, même sans avoir à regarder, elle pouvait déjà connaître son emplacement, mais elle pouvait déjà le voir justement. Ce n'était pas un brouillard, c'était une tempête, une tempête dont elle était la source, et cela se différenciait de la façon suivante : elle voyait ceux qui se prenait des billes dans l’œil. Après, la technique d'Anzu n'est pas offensif, plus une dissimulation plutôt efficace, du coup, l'entendre "souffrir" la ferait rire si elle savait pas que cela allait lui révélait sa position, et puis, ce n'est pas gentil de se moquer de ce pauvre Sharrkan qui se faisait fouetter dans tous les sens, l'empêchant de voir devant lui au risque de perdre la vue pendant un moment. Enfin, Anzu garde la tempête active alors qu'elle commence à créer une dizaine de plumes dans ses mains.



Enfin, il a au moins la même idée que Sazuka pour s'en sortir, sauf que contrairement à la demoiselle, son pilier n'était pas assez haut pour réussir à sortir de sa tempête. Elle sourit, puis, décide de lancer ses plumes sur lui. Ce n'est pas une technique puissante, mais la demoiselle voulait voir s'il allait se mettre à paniquer en se faisant attaquer. Après tout, elle ne voulait pas montrer sa toute puissance, mais l'entraîner. Et puis, c'est dommage de finir tout de suite un truc aussi drôle. En effet, Sharrkan était plutôt ... divertissant en fait.

Résumé:

Bon alors, le coup du pilier : raté. Wouaw, dire que c'était ma seule idée... La tempête ne s'arrêta pas, mais ce n'était plus supportable. En plus ça abimait mon beau visage ! Ne voyant que cette solution, je modelais mon armure, sachant pertinemment que je ne tiendrais pas longtemps niveau chakra si je devais la maintenir.

Immédiatement, une dizaine de projectiles vinrent se planter dans mon côté. L'attaque n'avait pas l'air mortelle, mais je sentis quand même le choc à travers l'armure. Parce qu'une saloperie de brouillard ça suffisait pas, elle devait en plus m'attaquer ! N'empêche que maintenant, j'avais au moins une idée de la direction dans laquelle elle se trouvait, je devais agir vite.

Heureusement, ce n'était pas la première fois que je me faisais attaquer lorsque j'étais en train de dormir. La dernière fois c'était à Kumo, et je m'étais retrouvé en caleçon face à un Fanatique. Et bizarrement, j'avais appris de mes erreurs : maintenant, je dormais toujours avec ma sacoche de matériel shinobi accrochée à mon pantalon de pyjama.

Sortant l'arme du crime de mon pantalon - donc ici, la sacoche -, j'en extirpais un parchemin assez reconnaissable... Le genre de parchemin qu'il ne valait mieux pas activer sans faire exprès. Je le jetais de toutes mes forces dans la direction d'où venaient les projectiles en espérant au moins faire cesser la tempête. Je courais à l'opposée tout en composant les signes qui permettaient de l'activer. Je ne doutais pas qu'Anzu-sensei n'aurait aucun problème en s'en protéger. Moi par contre, je me préparais déjà à encaisser le choc.

Résumé :

Au moins, s'il n'arrivait pas à sortir du brouillard, il parvient à se défendre convenablement, elle peut bien reconnaître ceci, au moins, ses projectiles ne sont pas en train de le faire paniquer dans tous les sens comme elle s'y attendait. Certainement que son combat contre le fanatique lui a servi de leçon en quelque sorte. Elle sourit, chose qu'il ne pouvait pas voir à travers ce brouillard, des gens seraient en train de paniquer en se prenant des projectiles qu'ils ne voyaient pas, mais lui parvient à garder un calme ... relatif. Enfin, elle se doute bien qu'après il lui fasse en quelque sorte la tête pour l'avoir "maltraité" ou quelque chose du genre mais ... eh, elle ne lui a pas lancé de grosses attaques pour l'instant, cela ne lui servait à rien, et puis, elle devait l'entraîner, pas le blesser à vif. Enfin, s'aidant de l'impact des plumes contre son armure, il tente de lancer un parchemin explosif, mais Anzu parvient à l'esquiver facilement en faisant une pirouette simple, mais diablement efficace.



Enfin, elle se déplace légèrement pour fausser une nouvelle fois sa trace, le contournant sans bruit tandis qu'elle continue de le regarder, toujours pris dans le brouillard. En effet, le brouillard ne s'est pas arrêter ... enfin, on pouvait plus parler de tempête que de brouillard mais ... eh, les deux servaient à empêcher les autres de la voir en plus de fausser sa position détectable par le chakra.

- Tu te débrouilles pas trop mal, mais voyons comment tu t'en sors face à ça.



Bien qu'elle dicta sa future attaque comme une attaque plus violente, il s'agissait d'une illusion. Ce coup-ci, son armure ne le protégera pas, car un simple contact avec lui suffira à enclencher une illusion. Il voulait continuer à dormir ... eh bien, elle va l'aider un peu à retrouver le sommeil qu'il a perdu par sa faute. Qu'elle gentille senseï elle fait, non ?

Résumé:

L'explosion retentit, mais le brouillard ne se calma pas pour autant. Il n'avait même pas faibli. Est-ce que ça l'avait surprise au moins ? Est-ce qu'elle l'avait esquivé sans sourciller ? Est-ce que je m'étais complètement planté et elle était dans la direction opposée ? Cette situation me rendait fou. Ne pas voir de sortie de ce merdier, ne rien voir du tout d'ailleurs, me faisait péter un câble. Peut-être même qu'Anzu-sensei m'avait laissé là et qu'elle était partie boire un café.

Mais non, elle était toujours là. Je me débrouillais "pas trop mal" ? Est-ce que c'était une blague ? Je me débrouillais absolument pas. J'étais totalement impuissant dans cette situation. Je me préparais à encaisser une nouvelle attaque, un "ça" totalement inconnu. Je n'avais aucune idée d'où ça viendrait ni sa nature jusqu'au moment fatidique où j'y serai confronté.

Et en plus de ça, je me tapais... un gros coup de barre. Ah bah ouais, parce que ça pouvait pas mieux tomber ! Le choc de l'eau glacé ne faisait plus son effet apparemment... Tout ça, c'était parce que j'avais pas eu mon petit-déj ! Je l'avais prévenue, que je risquais la crise d'hypoglycémie ! Je me sentais faible, j'avais juste envie de me mettre en PLS sur le sol et d'attendre que ça passe. Mais je pouvais pas faire ça, vraiment pas. Déjà, j'allais de nouveau me faire engueuler mais en plus, j'avais quand même un peu de fierté.

Par contre, l'armure me semblait beaucoup trop lourde maintenant. J'avais l'impression qu'elle m'aspirait toute mon énergie... Mais si je la lâchais, j'allais prendre cher. Je devais sortir de ce brouillard, absolument. Alors je tentais le tout pour le tout.

Laissant mon armure retomber en poussière, je me focalisais sur un point que je ne voyais pas et que je ne pouvais d'ailleurs pas regarder, droit devant moi. Il faudrait que je fasse confiance à mes pieds pour ne pas dévier de leur trajectoire. Concentrant mon chakra dans mes membres inférieurs, je me propulsais en avant , comme si je fonçais sur un ennemi. Puis encore une fois. Puis encore. Et si avec ça je n'arrivais toujours pas à sortir de ce bordel, alors je devrais peut-être considérer le fait qu'Anzu-sensei ait recouvert tout Joheki de son emmerdant brouillard.

Résumé :

Son illusion le touche, visiblement, sa tentative de le tourner en bourrique a suffit pour croire que sa prochaine attaque était puissante, résultat, il perdit son armure, dû à la fatigue provoquée par son illusion, le pauvre devait probablement se dire qu'il voulait retourner dormir ou bien se mettre dans un coin pour pleurer, ce qu'elle peut comprendre, le pauvre Sharrkan semblait n'avoir aucuns moyens de se retrouver dans cette tempête de perle de chakra. Enfin, la violette compte tout de même maintenir la pression, surtout qu'elle le voit en train de courir en chargant plusieurs fois pour sortir de sa tempête de chakra. Il y arrivera, mais il a fait une erreur en tournant le dos à son adversaire, même s'il ne savait pas où il se trouvait, il aurait dû se déplacer alors qu'il avait encore son armure, et histoire de lui faire comprendre son erreur, Anzu a bien une solution.



Elle génère dans son doigt une petite quantité de chakra très rapidement, puis, lui tire dans le lobe de l'oreille, là où il fallait percer pour avoir une boucle d'oreille. Cela lui fera mal sur le coup, mais elle a fait en sorte que le trou ne soit pas trop gros, et que son aiguille ne s'active pas. Ou plutôt, si, elle s'active, mais laisse au lieu d'un oursin qui lui aurait éclater l'oreille une sorte de boucle d'oreille, une rose écarlate, preuve de sa défaite dans ce brouillard. Evidemment, il y avait plus choquant comme marque.

- J'aurai pu te tuer tu sais, charger comme ça sans savoir où se trouve ton adversaire, c'est très dangereux pour toi.

Dit-elle en arrêtant son brouillard, visiblement, il avait en partie raté l'entraînement puisqu'il n'est pas parvenu à la retrouver dans cette tempête ou il n'a pas réussi à en sortir efficacement. Il aurait dû garder son armure pour charger, mais il devait certainement avoir une bonne raison de s'en sortir. Enfin, elle soupire, puis observe Sharrkan en souriant légèrement.

- Enfin, au moins, tu ne t'es pas découragé, la plupart se serait mis à paniqué, tu as réussi à ne pas t'effondrer. Mais il va falloir que tu t'entraînes plus sérieusement, comme je l'ai dis, je t'aurai tué si j'avais visé autre chose.

Elle lui montre la boucle d'oreille en forme de rose qui est resté planté dans son oreille et qui restera planté encore un moment.

- Ceci est la trace de ton manque d'expérience actuel, tu la garderas jusqu'à ce que tu parviennes à te battre convenablement dans mon brouillard ou que tu aies prouvé ta valeur face à un autre adversaire.

Une façon de l'encourager à s'entraîner, même si cela lui allait plutôt bien la boucle d'oreille.

Résumé:

Et alors que je pensais sortir enfin du brouillard... Une vive douleur éclata sur le côté de mon visage. Par réflexe, je portais la main vers la source de la douleur pour me rendre compte que quelque chose n'allait pas sur mon oreille. Il y avait quelque chose sur mon lobe ou plutôt, dans mon lobe. J'avais... un piercing. Complètement sous le choc, je me tournais vers Anzu-sensei pour la voir émerger de son brouillard.

Effectivement, j'avais vraiment mal joué sur ce coup. Je ne la voyais pas dans la tempête, mais j'avais oublié un détail crucial : elle me voyait. Et en situation de guerre, oui, je serais mort. Et cette défaite signait la fin de notre entraînement. J'étais absolument frustré : je n'avais même pas eu l'occasion d'utiliser une technique offensive. Le seul truc que j'avais fait, c'était résister pendant quelques minutes.

Je me radoucis en entendant les paroles bienveillantes de ma sensei. Elle n'avait pas l'air d'être le genre de personne à faire des compliments dans le vent, ce qui leur donnait encore plus de valeur. Et puis, c'était normal qu'elle m'écrase en combat, elle était beaucoup plus puissante que moi ; même si j'aurais voulu qu'elle n'y arrive pas aussi facilement. Il faudrait que je trouve un moyen pour atteindre une cible même sans la voir : je comprenais maintenant l'utilité de cet entraînement.

"Ceci", ou autrement dit le truc qu'elle avait planté dans mon lobe à distance. Je l'enlevais pour le regarder, pour ne pas me trimballer avec un truc complètement naze sur le visage, même si je ne doutais pas des talents d'Anzu-sensei. J'observais l'étrange boucle en forme de fleur, la faisant rouler entre mes doigts, avant d'éclater de rire.

Quand j'arrivais enfin à me calmer, je plantais mon regard dans les yeux de ma sensei, lui lançant un sourire narquois.

« - Anzu-sensei, est-ce que tu sais ce que ça signifie à Kaze, d'offrir une boucle d'oreille en forme de rose à quelqu'un ? »

Je me penchais vers elle pour murmurer dans son oreille.

« - Dans le désert, les riches offrent une boucle d'oreille en forme de rose à leur prostituée préférée, signifiant leur appartenance à ce client pendant une durée limitée. En échange d'une somme astronomique d'argent, bien entendu. »

Je me redressais, ne voulant absolument pas manquer la réaction de ma sensei, qui devrait plutôt être intéressante.

« - Je n'aurais jamais pensé recevoir ce genre de cadeau, et encore moins de ma sensei. Est-ce que c'est ta façon de me dire que tu voudrais que je te sois exclusif ? Ah, je suis vraiment surpris... »

Tout en gardant mon sourire narquois, je remis la boucle d'oreille en place, en espérant de pas croiser d'amateur de bordels kazejins. Il y avait plusieurs personnes du groupe qui étaient Kazejines ou avait fait un séjour dans le désert.

« - Enfin, merci pour le piercing gratuit. J'avais voulu m'en faire un à une époque, mais ça coûte une blinde ! Je ferais mieux de remettre la boucle pour que ça cicatrise proprement. »

Sharrkan semblait surpris de voir Anzu le "marquer" de cette façon, certes, elle aurait pu le marquer de manière plus violente, notamment en le plongeant dans une illusion qu'il n'est pas près d'oublier de ci-tôt, mais elle n'était pas si méchante que ça, il ne fallait pas déconné non plus, elle aussi avait des limites dans la violence qu'elle envoie. Et puis, c'est son élève, elle ne peut pas se montrer si méchante, déjà que le pauvre devait se sentir fatigué et maltraité maintenant que l'entraînement est finie. Surtout qu'elle l'a réveillé en jetant ce pauvre Sharrkan dans l'eau, mais bon, il faisait chaud, il ne risquait pas de finir malade. Et au pire des cas, il y avec Sazuka qui s'y connaissait en soin, alors ce n'est pas une maladie qui lui ferait peur, si ? En tout cas, il finit par expliquer son malaise, donc à Kaze, offrir à une personne une boucle d'oreille, c'est montré que cette personne fait partis d'un potentiel harem, de ce qu'elle comprend en tout cas.

Elle se met à soupirer, on dirait bien qu'il est en train de tenter de rendre la violette totalement honteuse de son action, mais à vrai dire, s'il le voit ainsi, ça l'arrange bien plus. S'il voit sa boucle d'oreille comme quelque chose d'aussi honteux, alors il n'a qu'à tenté de lui prouver qu'il ne mérite pas un tel déshonneur, et cela le boostera un peu pour devenir plus fort. Enfin, la Sendaï roule des yeux, puis s'approche de lui en sortant sa lance.

- Eh bien, continues comme ça, et je t'enchaîne avant de te maquiller avant de te vendre au prochain bordel kazejin. Je suis sûr que tu fais sensation en temps que femme ...

Dit-elle, alors que sa lance se recouvre de chakra pour devenir une hache, une hache plutôt aiguisée, comme il pouvait le voir.

- Après tout ... je ne suis pas de ce côté-là.

Dit-elle sur un ton qui pouvait sembler sérieux sur le moment, sérieux ... et effrayant, mais elle parle toujours de manière effrayante quand elle est vexée, alors ça ne change pas beaucoup ... quoique, pour Sharrkan ...

Anzu n'avait pas réagi comme je l'avais pensé. Bon, elle n'avait pas éclaté de rire non plus... Mais je pensais la voir embarrassée, rougir mais non, elle était juste énervée. Peut-être un petit peu plus que d'habitude. Rien de bien affolant en soi. Juste une menace avec sa lance, mais rien de bien inquiétant de la part d'Anzu-sensei. J'avais encore du mal à prévoir ses réactions, mais je savais au moins qu'elle était un peu extrême. Ce n'était pas pour autant que je n'avais plus envie de l'embêter.

« - Tu sous-entends que je ne ferais pas sensation en tant qu'homme ? Pas besoin de me travestir, tu peux t'éviter cette peine. » Répondis-je avec un sourire. « En fait, j'ai même déjà eu quelques propositions, mais j'ai bizarrement choisi la difficile voie des Shinobi. »

Je soupirais, étirant mes bras au-dessus de ma tête, peu impressionné par sa hache pointée sur moi. Je fis craquer une épaule, puis la deuxième, avant de finir par la nuque. J'aurais pu vivre une vie tranquille, dans le luxe avec de l'argent facile mais non, je me retrouvais dans un pays perdu à me faire maltraiter "pour mon bien". Mais sa phrase suivante m'étonna, pas bien sûr d'avoir compris le sens.

« - Pas de ce côté-là ? Tu veux dire, pas... euh... hétéro ? »

Je ne m'attendais pas à une telle révélation de ma sensei, surtout pas dans une telle situation. Mais peut-être que j'avais mal compris ce qu'elle voulait dire ? Si je pouvais me rapprocher un peu d'Anzu au niveau émotionnel, je ne devais pas laisser passer ma chance.

« - J'ai aucun soucis avec ça ! Moi non plus, en fait. Ni de l'autre côté à vrai dire ou plutôt, je suis des deux en même temps. »

Si j'avais mal compris et qu'elle ne parlait pas de ça, j'allais peut-être passer pour un idiot. Mais ce n'était pas comme si j'avais des problèmes pour m'assumer de toute façon, ça ne me posait aucun problème. Dans le désert, les gens n'étaient pas autant regardant qu'ailleurs sur la sexualité des autres, tant que ça restait bien sûr moral.

« - Mais sinon... C'est l'heure qu'on aille prendre un petit-déj bien mérité, tu crois pas ? »