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Le loup solitaire et l'étrange fille [Imekanu]

Yasei Zeref
Yasei Zeref

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Sam 19 Oct 2019 - 12:16
Le deuil est une période normale de la vie de quelqu'un, après la perte d'un être proche. Je n'ai jamais compris ce concept, qui consiste à être triste et atterré pendant plusieurs jours, voire semaines, avant d'accepter la disparition - ou plutôt la mort, disons les choses comme elle sont - de quelqu'un d'aimé. Pour ma part, je n'avais pas vraiment de sentiments à proprement parler pour ma mère adoptive, mais cela n'en a pas été moins douloureux, sur le moment. Pourtant, cette tristesse a vite été remplacée par de la rage et un fort sentiment d'impuissance. Tout le travail sur moi-même, réalisé au cours de ces derniers mois après ma rencontre avec Kaelia, semble avoir connu un grand coup de frein. A cette époque, je n'acceptais pas ma part animale, mais désormais, le problème n'existe plus, et il m'est difficile d'imaginer une solution pour revenir en arrière. En réalité, je n'en ai pas la moindre envie, car être trop avenant, c'est risquer de perdre en concentration. Qui plus est, les loisirs, les amis, tout cela n'est qu'une perte de temps, que je pourrais mieux utiliser en entraînements et en méditation pour être plus en phase avec mon animal totem.

Une chose est arrivée, récemment - hier soir, pour ainsi dire - et cela a fini de me renfermer sur moi-même. Pourtant, il était évident que cela se produirait tôt ou tard, étant donné les distances que j'avais prises. Kaelia a décidé de quitter le village pour se rendre à Yuki, et malgré toute la tristesse que l'on voyait dans son regard, il est évident que sa décision a été poussée par mon absence. En prenant le problème dans un autre sens, peut-être sera-t-elle plus en sécurité loin de ce village où une catastrophe survient tous les deux mois ? Quoi qu'il en soit, cette décision m'a fendu le cœur, ou tout du moins ce qu'il pouvait en rester. Après son départ, je quitte la demeure de sa famille, et m'éloigne des quartiers Yuki en direction de ce qui ressemble à une forêt. Je me transforme en loup, souhaitant me retrouver avec la forme qui me sied le mieux, et je dépasse le temple que je n'avais encore jamais vu auparavant. Un endroit qui irait bien à une certaine personne que j'ai déjà rencontrée, cela dit.

Avançant entre les arbres, dont la hauteur pourrait donner le vertige à beaucoup de monde, pour peu qu'ils se tiennent en leur sommet, je laisse mes pensées se mélanger. Lors de ma première rencontre avec Kaelia, j'en suis tombé amoureux en quelques secondes, et depuis notre premier baiser, je n'ai jamais plus imaginé que l'on pourrait être séparés par autre chose que la mort - que je ne souhaitais pas, bien sûr. J'ai d'ailleurs un sentiment étrange à me trouver plus attristé par le départ, et non la mort, de Kaelia que par le décès bien concret de celle qui m'a élevé. Mais mes déplacements sont interrompus par la découverte d'un lieu assez étrange, ressemblant à un bivouac, ou une cabane, avec un simple feu de camp au devant. N'ayant pas envie de croiser quiconque, je commence à reculer, mais mes sens s'affolent... Il n'y a personne dans la demeure, mais dans la forêt, oui. Je me mets à grogner, pour effrayer la personne et pouvoir m'en aller tranquillement, mais comment va-t-elle réagir ?

Spoiler:
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Imekanu
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Mer 27 Nov 2019 - 21:29

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La chasse, ou l’art qui présentait toute la vie d’Imekanu. Tout ceci se reflétant dans l’arme qui était posée à côté d’elle, son arc. Son bras endolori par la blessure la gênait quelque peu dans ses traques, mais il fallait qu’elle se nourrisse alors pendant ce laps de temps, l’azurite avait pris sur elle et sur ses picotements incessants. Sa partie de chasse s’était déroulée dans les environs, à la recherche d’un petit animal qui lui suffirait à se rassasier suffisamment pour la soirée. Ses capacités sensorielles s’étaient développées depuis la Résonance. Cette vague de chakra était si mystérieuse pour l’Urumie qui ne comprenait pas encore ce qu’il s’était passé. Pour elle, cela venait forcément des Kamuy, qui lui avaient offert une chance de pouvoir protéger les siens. Puis, il y avait cette brûlure, venue de ses propres mains, qu’elle avait interprété comme une punition, le pouvoir du feu était effroyable et dangereux, allait-elle réussir à le dompter ? Ce n’était pas vraiment quelque chose qui l’intéressait pour le moment de toute façon, Imekanu avait bien trop peur pour retenter une nouvelle fois. Alors la native du Mata kotan se servait de ses talents en détection pour partir à la recherche de son futur repas et revint fièrement avec deux lapins, dont une flèche était plantée dans chacune de leur tête. Sans vie, gisant entre les mains de la douce traqueuse, ils tombèrent mollement sur le sol à côté du feu de camp. Pour les cuisiner, il faudrait déjà les dépouiller de leur peau et ensuite les vider pour ne garder que leur tendre et mince viande. Ce n’était pas l’animal le plus généreux en nourriture, mais cela lui suffira bien.

Déposant son arc à sa droite, ainsi que sa cape sur son lit de fortune pour plus de facilité à se mouvoir, la jeune femme chercha son couteau de chasse dans ses affaires ainsi que des épices. Les Urumis accordaient une grande importance quant à l’harmonie spirituelle des logis de leur tribu et on ne pouvait pas dire que tout était bien rangé… Cela gênait la jeune femme, mais en même temps, ce n’était pas dans un cabanon de fortune qu’elle allait pouvoir ranger comme son bon vouloir et puis petit à petit, elle avait fini par s’habituer à son rangement désordonné. Peut-être qu’aux côtés de Shitekka, Imekanu allait pouvoir bâtir une plus belle cabane et qu’ils pourront prier et y vivre en parfaite harmonie.

À cette pensée, un long sourire resta dessiné sur le visage de la chasseuse avant d’entendre un son provenant de l’extérieur, et plus particulièrement des bois. Alerte, sa tête tourna vivement vers la sortie, avant d’attraper son arc d’une main, rangeant son couteau de l’autre. L’Urumie avança alors, accroupie, doucement vers la sortie, tel un félin. Un grognement animal vint faire sursauter celle-ci, comprenant qu’elle n’était vraiment pas seule ce soir. En montrant le bout de son nez à l’extérieur, elle tomba face à ses pupilles perçantes et sauvages et des canines acérées : un loup. Que faisait ce canidé dans ces bois ? Jamais elle n’en avait vu depuis qu’elle s’était installée ici. Que voulait-il ? Son arc toujours dans la main, elle le garda baissé pour ne pas s’attirer des représailles et tenta d’analyser la bête ténébreuse qu’elle observait avec difficulté sous la pénombre du début de nuit. La brune avait l’impression qu’aucun des deux ne s’attendaient à se rencontrer, dans son regard, de la méfiance, pas cette agressivité qu’elle aurait imaginée. Avait-il peur ? Si habituellement la traqueuse aurait déjà ciblé la bête avec une flèche, elle n’en fit rien, comme si elle sentait que ce n’était pas nécessaire. Fronçant les sourcils, visiblement intriguée, elle décida contre toute attente, de lui accorder quelques paroles.


« Que fais-tu ici sombre loup ? As-tu été attiré par la faim ? »
.

Et alors, armée de son arc, Imekanu se décala doucement vers le feu de camp, sans lâcher du regard l’animal nocturne qui se présentait à elle sous ses grognements qui ne lui faisaient plus vraiment peur. En voyant les lapins à sa portée, la demoiselle en attrapa un et le tendit vers le loup noir.

« C’est ça que tu veux ? J’en ai deux, je peux bien partager avec toi… »
.
Proposa-t-elle alors en lançant l’animal mort devant la créature poilue et reculant légèrement, toujours prête à dégainer une flèche s’il se montrait plus… agressif, même si son instinct lui confiait que cela ne serait pas nécessaire.




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Yasei Zeref
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Jeu 28 Nov 2019 - 22:10
De mes pupilles carminées, je perçois chaque parcelle du corps de la jeune fille qui surgit de la tente. Sa beauté ne m'affecte pas, tant ma tristesse et mon désarroi sont présents à cet instant, et je ne m'attarde pas non plus sur sa silhouette, mais plutôt sur son arc. Il est normal pour toute personne sensée de ne pas aller à la rencontre d'une bête sauvage avec seulement ses mains pour se défendre, mais pour ma part, je n'ai pas besoin de plus pour montrer les crocs. Mon discernement de la scène est altéré par les récents événements, et je ne suis clairement pas en état de réfléchir à une solution pacifique, ou à partir la queue entre les jambes. Si je le voulais, je pourrais aisément lui bondir dessus et arracher sa douce gorge, qui me semble d'ailleurs très appétissante, sans même lui laisser le temps de me viser avec son arme. Je me lèche les babines à l'idée de pouvoir dévorer quelqu'un, ne contrôlant plus vraiment mes pulsions animales. Il est à noter qu'une bête blessée et perdue sera plus à même de devenir violente envers les humains - encore plus lorsque celle-ci constate de sa faim énorme - qu'un animal en pleine forme. Je ne suis pas en pleine forme, loin de là.

Je recule d'un pas lorsque la brune fait un geste assez brusque. Ce qu'elle m'a lancé semble inoffensif, et je m'en approche alors pour le renifler, tout en gardant les yeux vers l'inconnue. Il s'agit de viande, et il n'y a même plus de poils dessus. Est-ce une tentative de sa part ? D'après ses propos, oui, mais je garde une certaine réserve et une grande méfiance. Je lèche la surface, et mon palais m'indique que je ne crains pas de poison, à moins que celui-ci soit étonnamment bien dissimulé. Ma méfiance est réduite, mais je ne deviens pas moins hostile pour autant. La faim passant avant mon état actuel, je me mets à dévorer le lapin mort, d'une manière assez rapide et sans délicatesse, jusqu'à n'en avoir laissé aucun os. Habituellement, je mange plutôt des aliments pour "humains", mais il m'est déjà arrivé par le passé de me laisser aller à ma nature animale durant quelques instants. De toute façon, sous cette forme, je suis grandement guidé par mes instincts primaires. Ceux-ci me dictent parfois le niveau de confiance que je peux donner aux autres, mais dans l'immédiat, c'est mon estomac qui me crie que la brune n'est pas mauvaise.

La joie du repas est de courte durée, pourtant, et très vite reviens dans mon esprit l'annonce d'un peu plus tôt. J'ai toujours du mal à réaliser que cet amour que je croyais invincible puisse avoir volé en éclats en quelques instants. M'être ouvert n'a pas suffit à améliorer ma vie, finalement. Le cercle des personnes qui m'ont donné de l'amour, peu importe sous quelle forme, semble se réduire aussi vite qu'il s'est empli, et en cet instant, mon cœur commence à se vider du liquide chaud et rouge qui le compose, pour devenir aussi froid que l'acier. Des larmes commencent à humidifier mon pelage, et mes grognements disparaissent. Je ne fais plus attention à la sauvage qui se trouve là. J'aurais sans doute pu trouver meilleur endroit pour m'effondrer que devant une inconnue, mais le chagrin qui m'accable est trop grand, et ma perdition est totale. Il devrait être interdit de perdre sa mère adoptive et l'amour de sa vie en si peu de temps... Je m'allonge alors sur le ventre, et mes pattes viennent se placer sur mon visage lupin, comme si je voulais cacher ce spectacle au monde...


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Imekanu
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Mar 10 Déc 2019 - 19:53

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Cette soirée avait commencé si doucement, qu’elle ne s’attendait pas à se retrouver dans une situation aussi délicate. Nez à nez avec ce loup au pelage très sombre, chaque mouvement et chaque action était réalisée avec le plus grand soin et de plus grande délicatesse. Même lorsqu’elle attrapa le lapin sans vie, Imekanu tenta de le faire doucement. S’il réagit tout d’abord instinctivement en reculant, par la suite, il s’en approcha et huma l’odeur. La traqueuse ne savait pas quelle saveur cela avait pour un canidé, mais au vu de la léchouille sur celui-ci, cela semblait être appétissant. Affamée ? C’était le cas de le dire, le lapin n’était plus. Parti dans la gueule de la bête, dont les craquements laissaient penser que les os cédèrent sous les mâchouilles avides. La brune resta aux aguets, n’osant pas bouger d’un poil, prête à dégainer s’il le fallait. Ses iris, foncés par la nuit noire aux reflets bleutés, observaient la gueule du loup avant de rester sur ses pupilles ambrées. Les grognements s’arrêtaient tandis que son regard changeait du tout au tout. Elle observa alors du chagrin s’écouler sur son pelage.

Perplexe, Imekanu cherchait à comprendre ce qu’il se passait. Le lapin n’était pas bon ? Avait-il encore faim ? Puis la créature nocturne se coucha et camoufla sa peine avec ses pattes avant. Les épaules tendues de l’Urumie s’adoucir doucement, tandis que la mine méfiante sur son faciès se décomposa et ses traits s’attristèrent à la vue de cet animal en plein chagrin. Que se passait-il ? Était-il perdu ? Loin de sa meute ? Seul au monde comme elle ? La nuit rafraîchie, loin du feu, la traqueuse décida de laisser son repas de côté et posa son arc. Elle attrapa une fourrure à sa portée et s’avança vers le loup, prenant tout de même ses précautions. La jeune femme marchait à petit pas et restait aux aguets, mais l’animal continuait de couiner de tristesse. Arrivant à sa hauteur, le doux azurite s’abaissa et posa sur ses épaules la couverture en espérant que cela lui plaise. Jamais elle n’avait eu à réconforter un animal… Soit elle le chasse, soit elle lui donne à manger ou s’amuse avec. Déjà que pour un être humain, c’était… délicat, à s’en rappeler de sa rencontre avec Shitekka ou encore les compliments flatteurs de ce Juro tombé sous une beauté qu’elle trouvait inexistante et incohérente, alors pour un animal.

Mais à y réfléchir de plus près, Imekanu ayant connu la solitude même, loin des siens, dans un lieu qu’elle ne connaissait pas, prise par une résonance qui avait bouleversé sa vie d’autant plus, elle savait ce qu’elle aurait souhaité plus que quiconque dans ses moments-là : une présence chaleureuse et réconfortante. Alors, Imekanu se plaça à genoux à ses côtés et posa une main méfiante sur le sommet de son crâne poilu avant de le frotter doucement. Était-elle heureuse ? L’enfant du Mata Kotan ne le savait pas vraiment.


« Vous n’avez rien à craindre ici le loup, je ne vous chasserai pas et je vais rester avec vous. Comme ça, nous ne serons pas malheureux ce soir. »
.



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Yasei Zeref
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Sam 14 Déc 2019 - 13:27
Dans mon état pitoyable, je remarque à peine les mouvements de l’inconnue dans ma direction. Mon cœur meurtri me fait ressentir quelque chose de nouveau, de douloureux, que je préfèrerais effacer à tout jamais. Mes sentiments pour Kaelia sont réels, purs et sans détours, mais le fait qu’elle m’abandonne de la sorte est une chose que je ne croyais pas possible. Je serais venu avec elle, si elle me l’avait demandé, pourtant, elle a décidé de faire ce voyage seule, et a clairement dit qu’elle ne reviendrait pas. Si je suis effondré à cet instant, durant le suivant, je pourrais aussi bien vouloir tout détruire autour de moi. Les blessures mentales sont terribles et bien plus difficiles à soigner que les blessures physiques. Ma solitude ne fait que croître, et il se peut bien qu’à terme, je finisse totalement seul, comme avant. Avant, lorsque je ne faisais confiance à personne, que je haïssais ce village et que je voulais en partir. Une main se pose alors sur le sommet de mon crâne au pelage noir. Ma douleur reste, mais je change de posture pour fixer la brune de mes prunelles rubis. Ses mots sont étranges, tout comme elle. Elle n’est pas normale, c’est une évidence, mais l’agressivité que je m’attendais à dégager ne veut pas sortir. Au lieu de cela, je rampe difficilement jusqu’à ses genoux, où je pose ma tête. L’animal a pris possession de moi, c’est donc ce qui arrive chez un Yasei qui perd le contrôle de ses émotions ?

Mon esprit, jusqu’alors obnubilé par la perte que je viens d’essuyer, commence à s’emplir d’autre chose. De questions, notamment. Qui est cette fille au visage d’ange, qui m’a nourri, et qui me dit que nous ne serons pas malheureux ce soir ? Pourquoi venir en aide à un animal sauvage ? Pourquoi vit-elle au milieu de ce bois ? Pourquoi y a-t-il un bois ici ? Je veux lui poser ces questions, je dois briser le silence. Faire miroiter à quelqu’un que je ne suis rien de plus qu’une bête errante n’est pas dans mes habitudes, d’autant que la personne en question n’a pas l’air dénuée de cœur, bien au contraire. M’armant d’une force dont je me croyais incapable, je parviens à me redresser, quittant cette posture réconfortante pour m’assoir devant elle. Mes oreilles sont baissées, bien loin de leur habituelle forme pointue et fière. Le reste de mon allure ne fait pas peur, et au mieux on pourrait avoir pitié de moi. Je me mets alors à parler, espérant ne pas l’effrayer.

« Merci… Pour tout ça… »

Je fais référence au lapin, mais aussi à la caresse, et simplement à sa présence. Je suis loin d’avoir oublié mon malheur, mais je n’en suis pas à mon premier, alors je sais que tenter de ne pas trop y penser est une bonne solution pour atténuer la peine. S’ouvrir est aussi une bonne chose, même si je déteste le faire.

« Pour ne pas vous surprendre de trop, il faut que vous sachiez… que je ne suis pas un simple animal. Je suis un Yasei, un métamorphe… Et je suis tombé sur vous par hasard, alors que je cherchais un lieu pour… cacher… mon chagrin. »

Les larmes remontent, redescendent, je les contiens du mieux que je peux. Je tente de garder un semblant d’amour propre, mais la jeune fille m’a déjà vu en train de pleurer, je n’ai donc pas grand-chose à sauver dans mes apparences…


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Imekanu
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Jeu 19 Déc 2019 - 20:26

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Ne sachant pas comment réagir face à ce loup désemparé, Imekanu réfléchit à ce qui pourrait la rassurer, chaque être vivant avait une âme et un cœur et chacun devait être respecté. Ses deux mains déposèrent la couverture de fourrure sur son corps poilu et sombre, tandis que sa dextre vint se poser sur le sommet de son crâne. Lentement et doucement, elle caressa sa tête, dans un silence complet. La bête qui aurait très bien pu réagir violemment, se contenta alors de se glisser près de ses genoux serrés l’un contre l’autre et d’y poser sa tête. Ce geste de la part de l’archère semblait avoir marché, elle fut si surprise qu’elle enleva sa main sur le moment, avant de la reposer et de sourire doucement.

Quelques temps après ce moment de sérénité qui ne nécessitait aucun mot. Le loup ténébreux se redressa sous la surprise d’Imekanu qui l’observait s’asseoir face à elle, une petite moue sur la gueule. Puis les paroles sortirent. Le regard de la traqueuse s’écarquilla un instant, avant de comprendre qu’elle avait affaire à un autre comme ce raton-laveur. Sa main vint se poser sur son front, il allait falloir qu’elle fasse vraiment attention aux animaux qu’elle rencontrait dans ce village. C’était à s’en mêler les pinceaux. Mais maintenant, la jeune femme comprenait aussi ce sentiment qui l’abritait quand elle se plongeait dans ses iris bestiaux : il y avait une âme. Il la remercia, simplement. L’Urumie sourit quelque peu gênée et passa une main derrière la tête, ne sachant pas quoi répondre. Si elle avait l’habitude d’entrer en harmonie avec les Kamuys, savoir qu’un homme sous forme animale était devant elle, cela la rendait quelque peu confuse. Le loup lui expliqua alors qui il était, c’était quelque chose qu’elle savait maintenant, mais le fait qu’il le fasse la touchait, il était avenant, mais pour la jeune femme il n’y a pas à se justifier. L’harmonie de ce bosquet incitait chacun à s’y rendre pour reposer son esprit et relâcher les sentiments les plus tristes.

« Je vois… J’ai déjà rencontré quelqu’un comme vous, mais lui, il s’est pris une flèche dans le derrière… Mais je l'ai nourri et soigné après ! »
.Petite grimace pour dire « oups » qui se dessina sur son adorable minois, avant qu’elle rit gênée par cet incident malheureux. Bon heureusement, il était toujours en vie, mais Imekanu était certaine qu’il n’avait pas oublié l’enfant du Mata Kotan et son arc.
« Sachez que vous êtes le bienvenu ici, si votre peine est trop lourde à porter sur vos pattes, je serai là pour vous aider à passer cette épreuve. Mais il ne faut pas garder ses émotions au fond, laissez les kamuys autour de nous vous offrir une main chaleureuse. »
La jeune femme aimait les animaux, pas forcément dans son assiette, mais la faune était très importante pour les Urumis et leur esprit précieux. Quand elle se sentait à l’aise, elle n’hésitait pas à s’approcher. Alors, Imekanu se mit à quatre pattes et se rapprocha de la tête pour le regarder dans ses yeux larmoyants.
« J’ai eu peur au début de devoir me défendre, mais je suis contente que ça ne soit pas arrivé. Vous êtes un très beau loup noir ! Aller, venez avec moi près du feu, vous pourrez pleurer si vous le souhaitez à côté de moi. »
Ordonna-t-elle presque en se levant, tandis que son ventre émettait un son brouillon qui la fit légèrement rougir. Il fallait qu’elle mange ce lapin avant de devoir manger les morceaux de bois séchés au sol.
« Est-ce que vous avez un nom cher Yasei ? Bon j’espère que ça vous dérange pas, mais je dois préparer le lapin, servez-vous dans les boyaux si vous voulez. »
Demanda-t-elle alors concentrée à sortir son couteau de chasse et de poser le lapin sans vie et de commencer à découper l’animal d’un geste précis.



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Yasei Zeref
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Sam 21 Déc 2019 - 17:23
Je me laisse aller à cette tendresse impromptue, alors que quelques secondes auparavant, je ne souhaitais que pleurer toutes les larmes de mon corps. Mon instinct de canidé me rend sans doute plus docile, et ma docilité prend le dessus sur ma peine, car je suis comme absorbé par ce moment, cette douceur. Le loup qui se laisse attendrir par la jeune fille étrange, vivant au milieu des bois. Ce pourrait être le nom d’un roman, en y réfléchissant. Après mes premières paroles, l’atmosphère change. Non, je ne suis pas un loup sauvage qui s’est perdu, mais bien un humain. Au fond, je préfère que cela soit su, que la jeune fille ne se dise pas qu’elle a un nouvel ami animal. La différence entre les Bêtes et les humains est assez grande, les premières étant dans la plupart des cas inoffensives si on n’empiète pas sur leur territoire, et facilement domesticables. Les seconds étant des tueurs nés, profitant de leur vie aux dépens des autres formes de vie les entourant. Je suis à la croisée de ces deux mondes, un tueur qui ne fera pas de mal, sauf si l’on ne me laisse aucun choix.

Savoir que je suis un Yasei ne la choque pas, ou alors seulement quelques secondes, mais je ne suis pas chassé. Une personne vivant dans un endroit reclus du village laisse une impression qu’elle n’aime pas le contact des êtres humains, mais cela ne semble pas son cas en fait. Peut-être que mon apparence lui laisse penser que je ne suis pas comme les autres ? Je ne réagis qu’à peine, lorsqu’elle me parle de sa première rencontre avec un métamorphe. Si l’animal en question était hostile ou ressemblait à du gibier, cette chasseuse avait raison de lui tirer dessus. Souvent, on ne différencie pas le vrai animal du change-forme, cela prouve bien que nos transformations sont pures et bien réelles. Ses paroles dérivent ensuite sur le mal qui me ronge. Je l’avais oublié, un peu, je m’efforce de ne pas y penser, et je ne peux pas lui en vouloir d’en parler, elle doit avoir un grand cœur pour s’attarder sur les problèmes des inconnus. Je ne ferais sans doute pas la même chose. Je baisse un peu la tête, repensant à Kaelia. J’avais beaucoup d’espoirs dans cette relation, j’espérais pouvoir fonder une famille, un jour, à l’abri de toutes guerres, avec elle, mais je devais être le seul à espérer quelque chose. Mon cœur ne m’autorise pas à penser que son départ l’a faite souffrir, car sinon, pourquoi partirait-elle ?

Je suis la brune vers le feu, sans vraiment notifier l’intonation, car pour l’instant, elle est la seule à proximité, la seule qui puisse m’aider, et qui le veuille. Elle est douce, malgré son attirail de chasseuse, et gentille, cela m’en fait presque mal à la poitrine. Comment peut-on placer des événements aussi destructeurs et des personnes aussi belles, en opposition, dans la même journée ? Le destin se joue de moi, ou peut-être se rend-il compte de la fatalité de ce qu’il m’inflige, et tente de réparer son erreur avec une apparition aussi inattendue ? Je m’allonge près d’elle, devant le feu, sans trop la coller. Je repense alors à la Yuki. Elle était tout pour moi, et j’aurais fait passer son bonheur avant le mien, mais de son côté, elle a fui. Fui mon amour, fui mes sourires, fui mes bras… Brisé mon cœur en morceaux.

« Je vous remercie de votre bienveillance, il n’y en a pas beaucoup, des comme vous. »

Je pourrais reprendre forme humaine, mais pourquoi imposer la vue de ce visage désagréable à celle qui m’a tendu la main ? Le beau loup noir suffira.

« Je ne sais si je peux en parler. Mon cœur m’a comme été… arraché. Et je me suis retrouvé ici. »

La chaleur du feu me fait du bien, cela me réchauffe un peu le cœur, ou peut-être est-ce la présence chaleureuse de la demoiselle qui le fait ? Le destin me dirige peu à peu vers la froideur totale, mais chaque épreuve s’est souvent conclue par une rencontre apaisante. Peut-être qu’elle est celle qui m’aidera à surmonter l’épreuve que je vis ? Mais cela voudrait dire qu’elle serait une autre personne que je finirais indéniablement par chérir, comme ma sœur, comme ma cousine. Cela ferait une autre perte insoutenable, si elle arrivait.

« Je m’appelle Zeref. Le loup est bien aussi, comme nom. Après tout, j’en suis un autant que je suis un humain. Et quel est le vôtre ? »

La vie animale est parfois plus agréable que la vie humaine. Je ne vois pas d’objection à être appelé « Le loup », et venant de sa bouche, ça paraît bien plus qu’un nom, c’en est presque mignon.

« J’espère que cela ne me vaudra pas une flèche, mais je vous trouve aussi très jolie, pour une chasseuse. »

Laissant les mots sortir avec honnêteté, je réponds à un compliment par un autre. On doit lui faire des compliments assez souvent, mais il est vrai qu’en lui parlant, j’ai l’impression que le soleil m’illumine à chaque seconde. Je comprends un peu ce que ressentent les animaux, lorsqu’ils s’attachent à des humains. Plus la bonté des humains est grande, plus ils veulent en donner en retour. Les humains ne sont pas tous bons, mais l’inconnue qui me fait face se détache du lot, sans aucun doute.


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Imekanu
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Ven 27 Déc 2019 - 18:08

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Imekanu s’installa alors près du feu, tandis que le loup la suivit et se posa à côté d’elle, et assez proche du foyer pour en ressentir la chaleur. S’occupant de sa viande, elle vida le lapin tranquillement, déposant les boyaux à côté, sait-on jamais si la bête en avait envie et garda la fourrure de côté pour en faire quelque chose plus tard. Pendant son travail passionnant à ses yeux, elle fredonnait une mélodie que lui chantaient les femmes urumies pendant son enfance. Sa concentration fut freinée par les remerciements de la créature nocturne. L’archère sourit et secoua doucement sa tête, hochant celle-ci de gauche à droite.

« Ne dites pas cela, j’aurais très bien pu vous chasser… Mais c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’Urumie comme moi, je crois même que je suis rare, étant donné que je ne fais pas comme les femmes du Mata Kotan. »

En effet, avec la brune, toutes les règles traditionnelles étaient revues. Ses tâches devaient se regrouper à celles du métier à tisser, à la cuisine ou à la confection des vêtements, mais Imekanu en avait décidé autrement et c’était ce qui la différenciait des siens. Il lui confia alors que son cœur lui avait été arraché avant de s’être retrouvé ici. La première réaction de l’enfant de Saroruncasi était de faire de gros yeux choqués avant de poser sa main sur sa poitrine, ne comprenant pas le sens de la phrase de la bête sombre au début, mais si c’était vraiment le cas, il ne serait pas là en train de lui parler.

« Arraché ??? Mais comment a-t-on pu ? Celui qui vous a fait ça n’a pas de cœur lui-même et ne mérite pas que vous pleuriez pour lui dans ce cas ! »

C’était du moins ce qu’elle pensait, la jeune femme ne connaissait pas précisément la raison de cet état, mais toujours de nature très franche, elle lui disait sa façon de voir les choses. Non ce loup ne devait pas pleurer pour une personne qui lui avait fait du mal. Une fois le lapin coupé en morceaux, l’Urumie plongea le tout dans un grand plat en bois avant de le déposer sur le feu et de mélanger avec un bâton remodelé à sa manière. Elle ajouta des épices et de l’eau et laissa saisir tranquillement le tout. Il se présenta sous le nom de Zeref, c’était assez original et unique, se disait-elle.

« Je suis Imekanu du Mata Kotan ! Mais Imekanu c’est bien aussi… Enchantée Zeref le loup ! »

Très jolie pour une chasseuse ? Parce que les autres ne l’étaient pas ? La jeune femme fut surprise par ce compliment et piqua un fart total. Elle tenta de lui répondre, mais se contenta de bafouiller des choses incompréhensibles et posa son regard céruléen sur sa nourriture qui chauffait tranquillement. Ce n’était pas la première fois qu’on lui offrait un compliment de la sorte et Imekanu ne savait pas comment les prendre. Alors la seule réponse qui lui vint…

« Je n’ai pas fait grand-chose… Il faut remercier ma mère, c’est grâce à elle que j’ai cette tête, mais merci Zeref le loup, cela me touche. »

L’azurite lui sourit doucement avant de récupérer un bol et une grande cuillère et de se servir. Une sorte de petit ragoût de lapin, le millième qu’elle faisait depuis qu’elle était arrivée sur les terres de Mizu. Bien triste les forêts d’ici où l’on manquait de vivres bien frais. Elle déposa le premier bol puis rempli le second avant de le poser devant le loup et de comprendre sa gaffe.

« Oups… J’avais oublié que… Manger dans un bol… Hm… »

Petite moue boudeuse et embarrassée, Imekanu attrapa son repas et le mangea en tournant le dos à la bête. C’était vraiment délicieux et elle était vraiment fière de ses talents de cuisinière, tellement qu’elle se demandait si elle ne devrait pas ouvrir une boutique pour vendre ses plats. Bon, vu la quantité de viande ici, cela risquait d’être difficile, mais bon… L’archère tourna légèrement la tête pour regarder ce qu’il faisait, en espérant qu’il n’allait pas se moquer ou la juger de ses pupilles perçantes.

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Yasei Zeref
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Sam 28 Déc 2019 - 1:04
Elle aurait pu me chasser, mais elle ne l’a pas fait. C’est tout ce qui me vient à l’esprit. Mon attitude à mon arrivée ici est tout sauf amicale, et peu de gens auraient tenté de m’amadouer. Je ne sais même pas si j’aurais pu faire quelque chose dans mon état, pour éviter sa flèche. En fait, si, j’aurais sans doute mal réagi, esquivé, et dégradé cette belle peau. Peut-être que je l’aurais tuée, confondant ma tristesse avec une colère injustement dirigée sur la première venue, ou j’aurais accepté mon sort, et j’aurais encaissé cette flèche pour être libéré de ma tourmente. Plus attentif à ses paroles qu’au début, je remarque sa façon de parler de son peuple, les Urumis apparemment, et comprends seulement maintenant qu’il s’agit d’une bien étrange fille, au-delà de son tempérament qui lui a dicté de bien traiter un animal sauvage possiblement enragé.

J’aurais volontiers ri en entendant la réaction de la jeune femme à mes mots. Qui en ce monde pourrait mal interpréter cette phrase ? Je ne parviens qu’à émettre un seul son, se rapprochant d’un rire très court, un genre de pouffement, mais rien de plus, car déjà je ressens une vive douleur dans la poitrine. Elle est atypique, celle qui semble avoir apprivoisé le loup en moi. Je penche la tête sur le côté, comme tout bon canidé surpris, et lui dit :

« C’est une façon de parler. Je voulais dire que l’amour de ma vie m’a quitté, sans me prévenir, il y a quelques minutes de cela, et je sais que je ne la reverrai jamais. Pour ainsi dire, ce n’est pas mon cœur qui a été arraché, mais ma capacité à aimer autrui, du moins sous la forme d’un amour véritable, celui qui unit deux êtres jusqu’à… la mort, normalement. »

Raviver des blessures aussi récentes n’est pas bon, mais le dire à haute voix est un peu réconfortant. J’ai scellé à jamais mon amour, oui. Plus jamais je ne comblerai le vide laissé par Kaelia, car plus jamais je ne ferai l’erreur de me rendre faible, c’est ainsi que je vois les choses, et il est difficile que je puisse imaginer rencontrer quelqu’un qui ait le même pouvoir sur moi. Reikan, Fuu, ou même celle qui est en face de moi. Ce ne sont pas des personnes qui m’ont fait le même effet. Les deux premières occupent une place dans ma vie, plus proche du grand respect, de l’amour fraternel, ou d’une amitié puissante, mais rien de comparable à la Yuki.

« Je ne peux statuer sur le fait qu’elle ait un cœur ou non. Elle a ses raisons, mais cela ne rend pas les choses plus faciles, pour autant. »

Finalement, j’obtiens son nom. Imekanu du… Oui, enfin, Imekanu, ce sera plus simple, comme elle le précise. N’étant pas du genre à donner de surnoms, j’ancre ce nom dans mon esprit, et ne l’oublierai pas de sitôt. Ce qu’il se passe autour de ce feu n’est pas non plus à oublier, car la brune est en train de m’aider à ne pas sombrer dans ces moments difficiles. Peut-être ne la reverrai-je plus ensuite ? Peut-être vais-je créer un lien spécial avec, une sorte de fidélité de Yasei à Urumi, même si je ne sais pas ce qu’est un Urumi ? Impossible à dire, mais mon cerveau n’est pas en état de se pencher sur la question, le temps décidera donc pour moi. La réponse d’Imekanu à mon compliment me fait sourire intérieurement, et je hoche simplement la tête. En effet, c’est du fait de sa mère qui lui a donné naissance qu’elle est belle, tout comme ma naissance m’a fait solitaire et froid, bien que mon loup m’ait sauvé en quelques sortes, avec l’aide de celle qui aujourd’hui brise le chemin qui me servait de repère.

Lorsque la jeune femme me tend le bol, j’incline encore la tête. Si je reprenais forme humaine, je pourrais sans doute manger, mais si je le faisais, je n’aurais probablement pas envie de manger ça. Heureusement, l’Urumie remarque sa bêtise, et bafouille un peu en réaction. Cependant, elle ne fait que se retourner et ne propose rien d’autre. Lorsqu’elle se retourne, je la fixe en tournant la tête d’un côté, puis de l’autre, attendant une réaction de sa part, ne disant plus rien, comme pour agir tel l’animal. J’aime ce jeu, et la voir troublée est assez marrant, au final.


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Sam 28 Déc 2019 - 18:55

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Imekanu comprit très vite qu’elle avait mal compris les paroles du loup et que cette expression était plus imagée que réelle. Il lui expliqua alors que l’amour de sa vie l’avait quitté. Et à cause de cela, la créature ne voulait plus aimer qui que ce soit, parce qu'on le lui avait interdit par cette rupture. L’Urumie resta silencieuse, elle essayait de comprendre, vraiment. Mais jamais elle n’avait connu une personne comme son père avait connu sa mère ou Zeref avait connu son amoureuse. Arracher à quelqu’un ce qu’on aime le plus au monde doit être si dur et si cruel ! Brièvement, elle s’imaginait qu’on lui enlevait sa famille, et la douleur était inimaginable ou qu’elle perdait le seul être dans Kiri qui la rendait si heureuse : le Kaguya à la pupille dorée. C’était triste, vraiment. Et une seule réponse vint à l’esprit de l’archère qui essayait de trouver une raison à tout cela.

« Je suis désolée pour vous Zeref le loup… Je n’ai jamais connu un amour similaire alors je ne peux pas comprendre, mais je pense une chose : ce n’était peut-être pas la bonne personne pour vous. Pour moi, l’amour, c’est une belle chose qu’on ne devrait pas rejeter, et il ne faut pas laisser cette personne vous empêcher d’être heureux. Vous avez le droit de pleurer votre peine, mais ne la laisser pas vous ronger l’esprit. Vous avez une belle âme, je le sens. »

La jeune femme ne pouvait que lui dire ces belles choses, elle ne savait pas vraiment à quoi il pensait et ce qui le rongeait, parce qu’elle n’avait jamais ressenti cela, mais il serait si dommage d’abandonner un potentiel amour pour une raison qui n’était pas très joyeuse. Peut-être que c’était si douloureux qu’on n'avait pas envie d’y faire face à nouveau, mais les belles choses ? Le bonheur ressenti avec la personne ? Les moments complices partagés ? Cela, n’en valait-il pas le coup ? Imekanu n’avait pas envie de ressentir cette peine un jour.

« Si elle vous a aimé, c’est qu’elle a un cœur... Pour ce qu’il s’est passé ensuite, je ne saurais pas dire, mais peut-être que vos chemins n’étaient pas liés jusqu’à la fin de votre vie. Il nous arrive de partager un bout de route avec quelqu’un, mais que celle-ci se sépare en deux branches un jour. C’est la vie qui est faite ainsi… Un jour, peut-être que vous trouverez celle qui prendra le même chemin que vous ! Enfin, je ne sais même pas ce qu’est avoir quelqu’un qui m’aime ainsi alors qu'est-ce que je sais de tout ça… »

Elle avait le temps pour y penser, mais sa solitude ne l’aidait pas et s’il y avait une présence qui avait réussi à remplacer ce trou par de la lumière, elle n’était pas certaine que ce soit le cas pour celle-ci… L’archère soupira profondément et posa ses mains sur ses joues dans une minie claque sans douleur pour s’éveiller. La nourriture, elle, ne la laissera jamais tomber. Oubliant même que la présence a ses côtés étaient sous forme animale, elle lui proposa un bol de son petit repas bien délicieux jusqu’à se rendre compte de sa bêtise, bafouillant des choses incompréhensibles. Elle lui tourna même le dos, sans savoir pourquoi et mangea son plat avec un plaisir non dissimulé. Une fois qu’elle termina, la traqueuse se retourna lentement vers le loup et lui lança un regard embarrassé et il se contente de tourner sa tête de chaque côté. L’archère tend la main vers le bol et le prend avec vivacité avant de l’engloutir en quelques bouchées. Une fois terminé, Imekanu se laissa alors tomber en arrière, rencontrant sa précieuse fourrure et tend ses bras en étoile comme celles qui brillent dans le ciel de la nuit. Il lui manquait quelque chose, elle le savait, mais quoi ? Enfin, en attendant, elle avait un invité bien malheureux qui avait besoin qu’on s’occupe de lui.

« En attendant, ici, tu seras toujours le bienvenu, sache que tu ne seras jamais seul avec moi ! Tu seras Zeref… mon ami le loup ! Je vais dire tu maintenant ! Aller viens là ! »

Petit sourire adressé, la brune tapota la place à côté d’elle pour l’inviter à venir s’allonger à côté, il était temps de digérer son plat tranquillement.



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Yasei Zeref
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Dim 29 Déc 2019 - 20:59
Tout comme moi, avant ma rencontre avec Kaelia, l’Urumie semble ne pas avoir encore connu l’amour. Je la trouve bien chanceuse de ne pas subir cette malédiction, elle s’évite ainsi bien des tourments. L’amour, c’est beau, c’est doux, c’est agréable, et du jour au lendemain, ça devient tout l’inverse, mais en intensité double. Peut-être que dans quelques temps – peut-être même dès aujourd’hui – j’aurai oublié, la douleur sera passée, mais jamais je ne pourrais ne plus penser à elle. Que je le veuille ou non, elle était là, et maintenant elle est partie, arrachant un morceau de mon cœur en même temps. Les mots de la sauvage ne sont pas dénués de sens, néanmoins. J’ai estimé que la Yuki serait celle qui partagerait ma vie, jusqu’à ce que l’un de nous rende son dernier souffle, mais mon esprit a dû se jouer de moi. Je n’avais jamais ressenti une telle attirance pour quelqu’un, ni de tels sentiments, et elle m’a aidé à découvrir le loup qui vit en moi, à le comprendre, à m’entendre avec. Ce qu’elle a déclenché en moi était si soudain, que je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait. Je sors de mon mutisme lorsqu’Imekanu dit que j’ai une belle âme.

« Merci, mais je doute que ça soit vrai. Pour Kaelia, peut-être que vous avez raison. Rien n’est jamais absolu dans la vie, peut-être que je trouverai une autre personne capable d’aimer ce que je suis, aussi bien le loup que l’humain, comme une entité à part entière. Mais cela ne vous concerne pas, et pour ma part, je verrai bien. »

Si parler de ma vie sentimentale ne me gêne pas particulièrement, entrer dans des détails comme savoir si je trouverai une autre personne n’est pas une chose que j’affectionne spécialement. La fille des bois n’a pas à entendre mes questionnements, et elle ne pourra pas me dire « Si vous voulez, je connais quelqu’un … », nous ne vivons pas dans un mauvais roman à l’eau de rose. Lorsqu’elle semble décrédibiliser ses réponses sous le simple prétexte de ne jamais avoir connu l’amour, je penche encore la tête.

« Vos conseils sont intéressants, même si vous n’avez pas connu cette situation, ni l’amour en lui-même. Au final, je me demande si je l’ai moi-même vraiment connu, mais c’est sûrement parce que je suis perdu maintenant. Une personne avec votre grandeur d’âme et votre beauté trouvera forcément quelqu’un… Du moment que cette personne ne vous voit pas parler avec un loup, parce que dans ce cas, elle se demandera si vous n’êtes pas un peu folle ! »

Cette fois, je parviens à faire sortir un rire, un peu étrange à cause de mon apparence, mais qui me fait le plus grand bien. Je me sens bien, proche de cette étrange brune que je ne connaissais pas il y a une heure. Sa personnalité n’est pas si facile à cerner, à l’inverse de la plupart des êtres humains, mais ce que j’en sais me plaît bien, et j’arrive à éprouver quelque chose de spécial pour elle : de la tendresse. Si je n’aime pas conserver ma forme lupine trop longtemps, avec elle, je pourrais rester ainsi autant qu’elle le veut. De toute façon, je n’ai pas envie de lui montrer la laideur de mon humanité alors qu’elle semble apprécier ma bestialité… Un loup amoindri, ça doit être agréable à voir, je suppose. Je souris intérieurement à la dernière phrase de cette nouvelle amie, et me rapproche sans hésiter, m’allongeant au plus près d’elle.

« Ami… Oui, je sais que je viendrai ici sans fautes, si je vais mal… Ou si je vais bien… Je sais que j’ai une amie qui vit dans les bois, Imekanu du Mata Kotan, une jeune femme gentille, qui n’hésite pas à nourrir un loup peu sociable, et à l’inviter chez elle. je t'apprécie, jeune urumie.»

Et qui me redonne foi en l’amour, ainsi qu’en moi-même. Si elle le veut, je pourrai lui dévoiler ma forme humaine, mais si elle ne demande pas, je n’y verrai pas d’intérêt. Couché sur mon côté droit, ma fourrure plus ou moins collée à celle qui lui sert de couverture, j’approche ma tête de son corps, et ferme un peu les yeux, apaisé de mes tourments… pour l’instant.



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Lun 30 Déc 2019 - 23:11

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Le crépuscule déliait beaucoup la langue de nos protagonistes. Pour autant, Zeref avait raison, cela ne la concernait pas vraiment. Elle qui n’était pas capable de comprendre ce qu’était aimer d’un amour véritable ou d’être aimée similairement ne pouvait pas l’aider à trouver chaussure à son pied. Autant, elle connaissait l’affection et la tendresse pour la vivre avec Shitekka et c’était tout aussi agréable. Et puis n’était-ce pas ce qu’elle avait donné au loup quelques minutes auparavant ? Par le biais d’une caresse réconfortante ? Enfin, l’archère se contenta de hocher de la tête positivement, mais resta pour le moment dans un mutisme certain. La suite de son discours tend à montrer un intérêt pour les paroles de l’Urumie et la fin de sa tirade fit rire la traqueuse au plus haut point, faisant résonner de sa voix cristalline à travers les arbres qui dormaient.

« Je ne veux pas de quelqu’un qui ne m’accepte pas comme je suis, folle ou non ! Merci pour vos compliments, cela me touche même si je ne sais pas si je les mérite. Vous pensez ne pas avoir connu l’amour ? Pourtant, vous l’appeliez comme l’amour de votre vie. Comment, c’est, l’amour pour vous ? »

La brune s’interrogeait, cherchait à en savoir plus sur ces sentiments encore mystérieux, autant demander au principal concerné. En tout cas, il était agréable de converser avec un… loup, il était attachant comme tout même si elle en avait eu peur au début. Une fois allongée et regardant les étoiles, elle lui confia qu’il sera toujours le bienvenu et qu’ici, il pouvait venir comme bon lui chantait. La chasseuse était sincère et lui disait ce qu’elle pensait. Cela faisait bizarre d’avoir un animal à ses côtés près du feu, elle était quasiment seule les soirs et les journées, un peu de compagnie n’était pas désagréable. La demoiselle se demandait même si cela aurait été pareil s’il s’était présenté sous sa forme humaine… Ce n’était pas vraiment ce qui la rendait le plus à l’aise, le contact humain, ou ça dépendait avec qui. Mais en y réfléchissant, une idée lui vint à l’esprit, elle était curieuse, là, maintenant. Alors, Imekanu se redressa vivement et posa son regard sur la créature de la nuit avant de tapoter tout doucement sa tête.

« J’ai une idée ! Est-ce que tu me montrerais comment tu te transformes ? Je n’ai jamais vu un Yasei le faire devant moi, alors… J’aimerais bien savoir, puis comme ça, je verrai si tu ressembles à un loup en humain ? Aller s’il te plaît ? Ou cela fait peut-être mal ? Je ne voudrais pas te forcer en fait… Mais ça serait chouette ! »

Suite à sa demande, l’enfant du Mata Kotan se leva et joignit ses mains et s’inclina avec reconnaissance devant l’animal.


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Yasei Zeref
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Mer 1 Jan 2020 - 14:14
Il y a des moments dans la vie où l’on a l’impression d’être hors du temps, comme si tout ce qui nous entoure avait cessé, et que seul le moment présent comptait. Je vivais cela au quotidien avec Kaelia, doté d’un bonheur bien trop grand, mais qui n’aura duré que peu de temps, au final. En ce moment, je sais que je vis un moment similaire, même s’il est différent pour bien des raisons, et je ne pense plus à ce qui m’accable, tous ces tourments, toutes ces questions qui m’agressent inlassablement jour après jour, rien ne passe la barrière de mon esprit. Le loup est bien avec la sauvage, mais l’homme aussi, a cessé d’y voir des inconvénients. Imekanu est une jeune fille mignonne, gentille et même drôle dans certaines de ses réflexions, que cela soit volontaire ou non. Elle est à l’écoute et souhaite aider ce pauvre loup qui s’est perdu à aller mieux. Bien entendu, pour beaucoup d’humains, il est plus facile d’agir ainsi avec un animal, et il en serait autrement si elle voyait l’alter ego du loup.

« Tu as raison de penser ainsi, la vie est trop courte pour la passer avec une personne qui ne t’aimes pas réellement, ou qui le fait pour des raisons obscures. »

Je pense notamment aux histoires de mariages arrangés, qui existent encore au sein des clans, et qui ruinent un peu la féérie du vrai et grand amour. Les mots de l’Urumie me dérangent, ensuite, remettant en question ma façon d’appréhender ma rupture.

« Pour moi, l’amour est réel s’il dure toute la vie. Dans le cas contraire, ce n’est que de l’attirance. Dans mon cas, je l’aimais, mais finalement, elle a réussi à se passer de ses sentiments pour moi, alors je ne pense pas avoir connu le vrai amour. J’espère rencontrer une personne pour qui ces sentiments seront partagés, si jamais je tombe de nouveau amoureux. »

Je dis les mots à mesure que les idées me viennent, à l’instinct, mais je pense ne pas me tromper dans ce que je dis, et le fait d’en parler inconsciemment au passé montre bien que cette histoire est derrière moi, malgré que cela soit très récent. Désormais, j’ai décidé de vivre ma vie sans attendre quoi que ce soit, et si l’inattendu ce produit, ce sera peut-être une bonne chose. En parlant d’inattendu, l’archère me formule une demande assez particulière, que je ne pensais pas entendre. Je la jauge brièvement, avant de me relever et de m’éloigner d’un ou deux mètres.

« Tu risques d’être déçue, je n’ai rien d’intéressant à montrer sous ma forme humaine, mais pour répondre à ta question, non ce n’est pas douloureux, ni même difficile. J’y suis habitué maintenant. »

Sans attendre plus de mots de la part de la sauvage, je commence à reprendre forme normale, mon corps poilu perdant de cette particularité, et la seule chose ne changeant pas étant les couleurs qui me forment : le rouge et le noir. Rouge, ce sont mes pupilles, et noir, tout le reste, y compris mes vêtements qui sont bien présents, car la transformation n’affecte pas cette partie-là. Je fixe alors celle qui m’a accueilli, de mon air inexpressif, impassible, celui que je porte habituellement. Le moment des larmes étant passé, je ne montre pas de visage triste, ce qui peut-être mieux. Quoi qu’il en soit, passer d’une conversation avec un animal très agréable à voir et à caresser, à un humain sans expression et très peu bavard, ce n’est sans doute pas ce qu’espérait Imekanu.

« Voilà. Je peux reprendre ma forme de loup, si tu préfères… »


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Imekanu
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Sam 11 Jan 2020 - 16:13

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Ce bois était magique. On ne savait pas si c’était son habitante qui le rendait mystique ou ces verdures qui semblaient éternelles. On s’y sentait bien, coupé du monde, laissant de l’autre côté de la barrière tous les maux du monde. En tout cas, l’état du loup semblait mieux qu’à son arrivée, comme si le poids sur son cœur s’était évaporé quelque temps. Imekanu restait fidèle à ce qu’elle était, aidait la créature tout en continuant son train de vie. Elle partageait avec lui et recevait en même temps. L’Urumie était loin de comprendre ce qu’était le concept d’amour, celui d’un homme vers une femme et inversement. Alors savoir qu’on pouvait être avec quelqu’un qui pouvait être avec elle pour des raisons obscures la dépassait aussi. Elle l’interrogea sans vergogne sur ce qu’il pensait de son amour avec cette fille qui lui avait brisé le cœur. Ce n’était pas pour le blesser, bien au contraire, elle voulait comprendre et l’aider à se comprendre aussi. Quelque chose qui dure toute la vie ? Cela semblait être là une définition de l’amour qui lui plaisait. Quand il lui parla d’attirance, celle-ci tiqua, haussant un sourcil. Être attiré par quelqu’un… Comment c'était ? Avait-elle déjà ressenti cela ?

« Je vois. L’amour qui dure toute la vie, je suis d’accord ! Par contre, je ne sais pas ça ressemble à quoi l’attirance… Mais si tu as aimé, tu aimeras, jusqu’à trouver celle de toute ta vie ! »

Un silence trôna autour d’eux par la suite. L’archère observait les étoiles, ce n’était pas là son objectif principal que de trouver l’amour, mais ne pas comprendre la dérangeait. La seule personne qu’elle pouvait voir comme différente des autres était l’autre Urumi qui vivait sur ces terres, mais là encore, la situation était encore déconcertante et nouvelle. Son esprit divagua ailleurs et une idée lui vint en tête. La native du mata kotan se releva alors vivement et observa le loup. Curiosité du moment, elle voulait savoir, voir. La transformation d’un Yasei était complètement étrangère pour la genin. Ne souhaitant pas le forcer, la kunoichi attendit un signe de sa part, espérant ne pas le brusquer.

Cet humain changeforme ne semblait pas avoir une haute estime de soi. Celle-ci croisa les bras et soupira avant de le regarder presque sévèrement.


« Je suis contente de savoir que cela ne pose pas de problème. Mais quelque chose me chagrine, pourquoi as-tu une si basse estime de toi ? Tu dois croire en ton âme et ton esprit, il faut vivre et briller, peu importe ce qui est dur, si on tombe, se relever est la clé ! »

Peut-être trop optimiste, mais il le fallait. Si la jeune femme s’était laissé tomber dans la tristesse de la solitude, elle ne serait pas là. Elle avait toujours cru en elle et en ce qu’elle aimait. Comme tout être humain, des doutes la travaillaient, mais le soutien de l’entourage était là pour aider aussi dans ces situations où tout semble impossible. Alors elle comptait bien en faire de même pour Zeref. Mais tout de suite, le loup noir s’apprêtait à une transformation des plus simple. Elle ne savait pas à quoi, elle s’attendait, mais son corps se changea simplement. Ses pupilles sanguines restaient les mêmes, une peau aussi blanche que neige et un accoutrement aussi sombre que son pelage. Il était taciturne mais mignon et devait faire une bonne tête de plus qu’elle, ce qui changeait de la taille minime de l’animal.

« Si je t’avais rencontré sous ta forme humaine, je pense que je t’aurais reconnu rien qu’en regardant tes yeux. Ce sont les mêmes, on y voit ton âme triste mais plus qu’humaine ! Ce n’est pas à moi de choisir ce que tu veux être, Zeref, sois toi et sois comme tu le souhaites. »

Imekanu sourit puis se mit sur la pointe des pieds pour tapoter la tête du jeune homme, ébouriffant sa touffe ténébreuse, comme lorsqu’il était sous sa forme bestiale. C’était vraiment un don surprenant, mais elle appréciait l’idée qu’on pouvait être lié à un esprit animal. Cela lui rappelait le lien étroit avec les kamuys qui étaient représentés par les animaux. Peut-être qu’eux aussi étaient liés aux déités ? En tout cas, qu’il soit loup ou humain, la chasseresse le voyait comme un ami et rien ne changeait sa manière de penser. C’était Zeref, ou Zeref le loup, son précieux ami.


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Yasei Zeref
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Sam 11 Jan 2020 - 17:33
Lorsque l’on se fait briser le cœur, on a difficilement l’idée que dans la même journée, une belle rencontre puisse survenir. Pour ma part, plutôt que parler de belle rencontre, je dirais qu’il s’agit d’une rencontre réconfortante, agréable, chaleureuse, et même un peu drôle. Si je ne suis pas capable de vraiment rire aux éclats selon certaines réactions d’Imekanu, je ne peux m’empêcher de me dire que l’urumie est unique en son genre. J’ai connu bien des gens, même si peu ont réussi à entrer dans ce cercle très restreint des personnes que je peux apprécier, et par mon sens de l’observation que j’ai aiguisé au fil des années, je peux dire avec certitude que je n’ai jamais rencontré une personne comme elle. C’était aussi le cas pour Kaelia, mais les raisons en étaient différentes, nous étions deux adultes que les étoiles ont placé sur le chemin de l’un et de l’autre, pour vivre une épopée… courte, mais extraordinaire tout de même. Je passe mon tour sur le fait d’expliquer l’attirance à la jeune femme. Ce terme est finalement complexe, car il peut aller du simple fait d’aimer le sourire d’une personne, à une attraction bien plus corporelle, que je n’ai pas eu le loisir d’expérimenter avec la Yuki. Au fond, cela ne m’intéresse pas, je n’ai jamais eu la sensation de devoir aller plus loin qu’un baiser pour prouver mon amour, et la châtaigne n’avait pas donné cette impression non plus.

Je fixe donc la sauvage, qui tente comme elle peut de me diriger vers un avenir moins solitaire. Je ne doute pas de ses dires, néanmoins je n’ai pas envie d’y songer pour l’heure. Si je tombe sur une autre personne pouvant s’apparenter à celle que j’ai aimé, non pas dans son apparence ou sa personnalité, mais bien dans les sentiments qu’elle peut me faire ressentir, alors je plongerai sans aucun doute une nouvelle fois dans ce piège mortel. La prochaine fois, si elle vient, sera peut-être plus chanceuse. Concernant la brune, je me dis qu’elle mérite que quelqu’un lui fasse battre le cœur à tout rompre, et que cela soit bien sûr réciproque. Même si je ne le mentionnerai pas, pour ne pas la mettre mal à l’aise, je lui souhaite de trouver l’amour, car elle semble être une personne très attentionnée, et qui pourrait rendre heureux l’élu de son cœur. Je secoue un peu la tête, peu habitué à souhaiter le bonheur des autres aussi directement, et me recentre sur le moment présent, en compagnie de celle avec qui je ressens déjà un lien spécial, bien loin de celui complexe et destructeur de l’amour, plus proche d’une tendresse animale, que l’on pourrait comparer à un lien entre un animal domestique et son propriétaire. Bien sûr, Imekanu n’est pas cela, et je ne suis pas un chien.

« Une basse estime de moi ? Je ne comprends pas vraiment ta question, ni pourquoi un être humain devrait se voir mieux que ce qu’il n’est. Je ne suis rien de plus qu’un homme, un peu loup sur les bords, qui vit sa vie en faisant beaucoup trop d’erreurs, je ne crois pas m’être rabaissé. »

Cette fois, c’est l’Urumie qui me prend de court, me posant une question à laquelle je n’ai pas la réponse, que je ne comprends pas. Pour moi, il est tout à fait logique de me reprocher mes fautes, je suis le mieux placé pour savoir ce que je vaux, non ? Je suis aussi surpris, lorsqu’elle dit voir ma tristesse dans mes yeux. Finalement, c’est plus visible que je ne l’aurais pensé. Quant à son geste, celui qui consiste à me tapoter la tête, il me laisse totalement immobile, et je rougis légèrement. En forme animale, je suis beaucoup plus docile, et son acte m’a un peu pris par surprise, au point que je me rende compte que l’on ne m’avait encore jamais tapoté le dessus de la tête auparavant.

« Je… Merci, je suppose… Et je préfère être sous forme humaine, lorsque je parle aux humains. Je ne voudrais pas que les gens se méprennent et se prennent de compassion pour l’animal. Cela ne semble pas être ton cas, c’est… agréable de le savoir. »

Toujours un peu rouge, je lui souris, très dérangé par l’enchaînement des mots et des gestes de la jeune femme. Elle est unique, c’est certain…


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Mar 21 Jan 2020 - 12:44

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Sa rencontre avec le Yasei avait changé les habitudes de l’Urumie qui aspirait à passer une soirée seule, comme toujours. Au contraire, Zeref lui permis de retrouver ce lien qu’elle avait avec la faune et la flore qui lui était très précieux. Bien qu’en temps normal, l’archère usait de son arc pour chasser des loups, celui-ci était différent en tout point. Il savait parler, avait des sentiments et âme esseulée. C’était une soirée qu’Imekanu n’oubliera pas de sitôt. D’autant plus que discuter d’amour et de choses qui la dépassaient n’était pas dans son habitude. Bien qu’elle ne s’y connaissait pas, la jeune femme essayait de l’aider du mieux qu’elle le pouvait, le conseillant à sa manière de voir les faits. Si elle n’avait pas l’absolue vérité, la traqueuse espérait avoir soulagé son cœur meurtri par la peine.

Ne se rendait-il plus compte des mots qu’il utilisait lorsqu’il parlait de lui ? Si Imekanu voyait cela comme une absence d’estime de soi, elle ne le voyait pas autrement, mais peut-être se trompait-elle sur le loup.


« Eh bien, tu dis que je serai déçue de ce que je verrai sous ta forme humaine, alors que non, tu restes cette belle âme que je vois dans tes yeux. Tu sembles triste, comme si plus rien ne t’enchantait. Les erreurs que tu as commises doivent être prises comme exemple pour ne plus être reproduites, c’est ce qui arrive à tout humain. Mais dire que tu n’es pas intéressant n’est pas une belle façon de se considérer, je trouve. Mais peut-être que je ne sais pas m'exprimer, la langue des sisam est difficile. »

Le visage d'ange s'attrista quelque peu, la douce urumie était perdue. Il ne semblait pas apprécier ses paroles. Pourtant, elle n’avait fait que partager ses impressions, pourquoi être surpris et ne pas comprendre ? Peut-être qu’elle s’exprimait mal pour un sisam, il faudra qu’elle revoie sa manière de parler dans ce cas… Après la petite moue qui s’afficha sur son visage, l’enfant du Mata kotan l’encouragea à choisir lui-même ce qu’il voulait être en ce moment-même. Ce geste, peu anodin pour le ténébreux et sa réaction amusèrent Imekanu qui rit légèrement avant de reculer.

« En effet, je ne vois pas de distinction entre les deux… Bon sauf peut-être les poils et les grognements et l’odeur plus forte… Mais l’âme reste la même, contente que tu apprécies ! »

L’archère se laissa tomber sur les fourrures qui amortirent la chute tandis qu’elle s’étalait près du feu pour profiter de cette source de chaleur agréable. Discuter de lui et de sa nature animale avait attisé encore plus sa curiosité. Qui était-il, à part Zeref le loup ? Que faisait-il, était-il né ici ? Avait-il de la famille, d’autres camarades Yasei comme lui et Zoku ? Ses pupilles océaniques fixaient la silhouette humaine et sombre de son camarade avant de poser une main sur son menton, pour réfléchir.

« Les sisam ont beaucoup de dons que je n’ai jamais connus. Et toi Zeref le loup, mon ami, qui es-tu ? Est-ce que tu es né à Kiri, es-tu seul ? N’êtes-vous que deux seuls Yasei, ou dois-je faire plus attention lorsque je chasse le gibier ? »

La traqueuse avait déjà bien retenu la leçon avec le raton-laveur qui s’était avérée être un humain doté d’un pouvoir lié au Moyuk, si elle pouvait en savoir plus, Imekanu ne dirait pas non. En attendant, la kunoichi continuait d’observer les étoiles qui scintillaient dans la chaleur de l’été.

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Yasei Zeref
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Jeu 30 Jan 2020 - 18:41
Les mots d’Imekanu atteignent aisément leur cible. J’ai du mal à dire si c’est son caractère qui est ainsi fait ou une façon d’aider une âme en peine, mais dans un cas comme dans l’autre, la jeune fille a réussi à me faire oublier mes tracas, au moins momentanément. Elle a d’ailleurs fait mieux que ça en me mettant mal à l’aise, ce qui pourrait être une mauvaise chose pour certaines personnes – même pour moi finalement – mais qui est un bon indicateur d’à quel point elle a réussi à me toucher. Enfin, mal à l’aise n’est peut-être pas le bon mot, étant donné son côté très péjoratif, alors que dans mon cas, il s’agit d’une gêne due à son geste, qui sous forme animale ne m’aurait pas tant surpris, mais sous forme humaine, c’est une autre histoire.

Mes pensées se remettant dans le bon ordre, ce sont désormais ses mots qui m’assaillent, peu préparé à ce que quelqu’un dise que j’ai une belle âme. Mon état présent explique sans doute sa méprise, mon attitude à son égard étant grandement différente de celle que j’ai vis-à-vis des autres humains. On peut ainsi dire que pour l’Urumie, j’ai été « doux », pratiquement dès notre rencontre. Comme quoi, parfois, il suffit de retirer son armure pour nouer des liens avec autrui. Un mot répété déjà plusieurs fois par la brune me frappe, cette fois – maintenant que je suis plus à même de penser normalement – et je me rends compte que j’ai omis plusieurs détails la concernant.

« Je te remercie pour tous ces mots, je finirai peut-être par y croire, avec le temps. Je vais donc garder cette forme qui est un poil plus représentative de ma personne. »

Dis-je, un léger sourire pour accompagner ce jeu de mot. Je viens m’assoir face à elle, pas très loin, prêt à parler d’autre chose que de ma rupture douloureuse. Je ne suis pas non plus un homme que l’on pourrait définir sur ce seul fait, après tout.

« Je ne sais pas vraiment où je suis né, mais je pense que je viens de Mizu, oui. Je vis avec mon père adoptif et ma petite sœur, Saeko, mais j’ai également quelques amis, des personnes qui comptent… Par exemple, ma cousine, Reikan, qui est une autre Yasei. Sinon, je connais aussi une personne du nom d’Akane, et il y avait cette grenouille, Amaya. Je n’ai plus vraiment de nouvelles de ces deux personnes, mais tu l’auras compris, je ne suis pas du genre à rechercher la compagnie, encore moins désormais. »

Une note un peu plus sombre ponctue ma phrase, le rappel un peu trop rapide de Kaelia me faisant un effet spécial, laissant un goût amer dans ma bouche.

« Et de ton côté, tu parles sans cesse de « sisam », tu as l’air d’avoir un style de vie particulier, que je ne juge pas, bien au contraire. Tu sembles ne pas te compliquer la vie, j’aimerais pouvoir vivre ainsi. D’où viens-tu ? Quelle est cette langue que tu parles ? Je suppose que tu n’es pas ici depuis très longtemps, vu ton habitat quelque peu improvisé… A moins que cela fasse partie des traditions de ton lieu d’origine ? »

Je marque une pause, ne voulant pas l’inonder sous les questions. Cependant, maintenant que je m’en rends compte, son histoire peut beaucoup m’intéresser. J’adore les romans, mais aussi les faits historiques et tout ce qui concerne les cultures et traditions étrangères, ou autochtones.

« A ce propos, si tu viens d’un endroit où l’on parle une langue différente, n’as-tu pas quelques difficultés à parler la nôtre ? A moins que tu ne parles deux langues de naissance, ce serait incroyable ! »

Je m’arrête à ce stade, mais mes questions sont bien plus nombreuses. La langue est quelque chose qui me captive, néanmoins les pratiques et traditions également. Commençons par découvrir d’où elle vient, pour commencer.


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Imekanu
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Mar 18 Fév 2020 - 11:13

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Cette forme de remerciement fit sourire Imekanu qui lui offrit l’éclat de blancheur de ses dents. Elle hocha de la tête, plus que ravie et très enthousiaste. Si tout ne pouvait être parfait dans le monde des sisams, ce qu’elle y découvrait lui donnait toujours envie d’en apprendre plus. Ce fut pourquoi l’archère n’hésita pas à le questionner sur ses origines et sur les Yasei, une sorte de clan animal qui l’intriguait beaucoup. Celui-ci lui conta alors qu’il venait de Mizu et qu’il avait de la famille ici, des personnes comme lui sûrement, qui pouvaient se transformer. Les pupilles saphir de la jeune femme le fixaient telle une enfant qui écoutait une histoire. Un air sérieux s’était installé sur son minois, si ces métamorphes semblaient proches, les paroles de Zeref laissaient comprendre qu’ils pouvaient aussi s’éloigner tout autant. 

« Je vois, alors vous êtes toute une tribu… C’est incroyable, vous êtes un peu liés par les esprits des bêtes et vous pouvez prendre leur forme. C’est un don offert par les kamuys...  » 

La traqueuse joignit ses mains et ferma les yeux, avant de s’incliner légèrement par pur respect et reconnaissance. Cela ne l’arrangeait pas vraiment, étant donné qu’elle allait devoir faire attention à ce qu’elle traque, mais en même temps, elle est excitée à l’idée de rencontrer d’autres individus comme lui. Son compagnon de nuit s’attarda par la suite sur les origines d’Imekanu. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, laissant sa chevelure obscure tomber et vaguer de légèreté. Il était vrai qu’il ne s’était pas attardé sur l’étrangère qu’elle était, mais cela n’était pas plus mal. Par contre, la douce se fera un plaisir de lui répondre. 

« Nous nous contentons de ce que les kamuys nous offrent et nous permettent. Je n’ai pas besoin de plus que cela pour être comblée et me sentir comme dans mon Kotan. Je viens de l’île de Saroruncasi, au nord de Kiri de la brume. Mon village est le Mata Kotan, qui signifie village d’hiver. Nous, Urumis, parlons une langue qui est très différente de la vôtre. Je suis arrivée ici en hiver, cela ne fait donc que quelques mois, en effet.  » 

 Telle une bonne élève, la genin avait répondu aux questions de manière précise et concise sans entrer dans les détails. Voulait-il connaître ses motivations ? En connaître plus sur les siens, elle préférait attendre qu’il le lui demande, plutôt que de l’envahir sur un terrain immense qui prendrait du temps à être fouillé. Imekanu secoua la tête suite à son autre interrogation avant de lever le doigt vers lui. 

« Je parle l’Urumi Itak depuis ma naissance. Lorsque je suis arrivée à Kiri, je ne comprenais pas ce qu’on me disait et cela a été très difficile pour moi. Même maintenant, je ne sais pas différencier les sous-entendus ou expressions des sisams. À force d’écouter les sisams et avec l’aide de mon sensei et de gentilles personnes, je comprends plus ce qu’on me dit. Mais je ne parviens pas à lire ou écrire comme toi, tu ne saurais pas le faire en Urumi itak.  » 

Rire gêné, sa main vint frotter l’arrière de sa tête. Ne pouvoir ni lire et écrire était contraignant mais pas invivable. Cependant, elle comptait bien y remédier avec l’aide de ses camarades. 

« Mais… je peux peut-être t’apprendre à dire une phrase, et toi en échange, tu m’apprends à lire une phrase ?  » 

Petite idée qui lui était venue sur le moment, un partage qui était lourd de sens, un échange de culture très précieux pour la kunoichi qui cherchait encore sa place dans ce vaste monde.
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Yasei Zeref
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Mer 19 Fév 2020 - 18:48
A mesure que les secondes défilent, j’en oublie jusqu’à l’existence de la notion de temps elle-même. Dans un état déplorable à peine quelques minutes auparavant, me voici à discuter de la vie avec une inconnue – qui ne l’est déjà plus – sans même repenser aux raisons qui m’ont menées à cet endroit. Quoi qu’il en soit, je sais que j’y reviendrai sans hésiter, vers cette cabane improvisée, pour y chercher la chaleur et le réconfort d’une amie. J’en viens à me dire que le monde extérieur aux murs de Kiri est bien plus intéressant que celui se trouvant à l’intérieur. Mes rencontres avec des personnes venant toutes d’en dehors de ces murs me conforte dans cette idée. D’abord Reikan et Aditya, tous deux natifs du continent, puis Fuu et Imekanu, la première étant originaire du désert de Kaze, la seconde d’un lieu nommé Saroruncasi, d’après les dires de la brune.

J’écoute donc sans perdre une miette ce que raconte la fille du Mata Kotan, qui me fait sourire lorsqu’elle s’exprime sur les Yasei. Pour ma part, habitué à tout ceci, je ne trouve pas que ça soit particulièrement incroyable, mais je comprends son point de vue, car ma curiosité concernant ses origines commence à s’éveiller, et j’ai la même sensation vis-à-vis des Urumis. De ce que je comprends de ses propos, son peuple semble suivre une sorte de culture à la limite de la religion – si ce n’en est pas littéralement – qui leur fait croire en des entités ou des énergies supérieures. Je ne me moquerai pas de ce genre de croyances, même si de mon côté je suis bien trop terre à terre pour me laisser aller à de telles fadaises.

Je suis légèrement surpris de savoir que la jeune femme n’est pas capable de lire ni d’écrire dans la langue commune, mais elle marque un point : je ne suis pas capable d’écrire dans sa propre langue, et même quelques mois ne me suffiraient pas à le faire. Cela dit, une idée me vient, et il semble qu’Imekanu ne soit pas loin de penser de la même façon. La jolie brune me propose une sorte de marché, dans lequel elle m’apprendra une phrase en Urumi Itak, en échange de quoi je lui apprendrai à lire une phrase de la langue commune du Yuukan.

« J’avoue que je serais intéressé d’en apprendre plus sur tes origines, ta culture et sur cet endroit… Saro..runcasi, c’est ça ? Mais je suppose que nous aurons le temps de parler de cela petit à petit, après tout, je pense que nous sommes amis, désormais, et nous serons amenés à nous revoir à plusieurs reprises. »

Je rougis légèrement en disant cela, non pas que le mot ami me mette mal à l’aise, mais je n’ai jamais été le genre de personne à mentionner le fait de revoir quelqu’un. J’ai plutôt l’habitude de vivre au jour le jour et de ne pas planifier, mais quand quelqu’un éveille ma curiosité, il peut s’avérer que je devienne assez spécial, voire même un peu « lourd ». J’espère que la pauvre Imekanu ne trouvera pas cela trop intrusif de ma part.

« Je pense que ton idée est intéressante, après tout, tu devras au moins savoir lire si ton but est de rester ici… Je veux bien t’aider dans cette entreprise, en échange d’informations sur toi, et les tiens. »

Une question me taraude alors. Certes, vivre ici nécessitera de savoir lire, car tôt ou tard la brune sera confrontée à la lecture, quelle qu’en soit la raison, mais cela pourrait être bien plus rapide si…

« Ma question va peut-être te paraître étrange, mais connais-tu le chakra ? »

Si elle a la vocation de devenir shinobi, ou qu’elle l’est déjà. Après tout, nombreux sont les habitants de Kiri qui possèdent du chakra, et cela ne coûte rien de demander. La laissant rassembler ses pensées concernant mes derniers propos, j’effectue un mûdra et approche mon doigt du sol. Je dessine – ou plutôt écris – une phrase dans le sol. Il est écrit « Bonjour, je m’appelle Imekanu. », et je me tourne alors vers la jeune femme :

« Pour commencer, je vais t’apprendre à lire une phrase simple. Bien sûr, il te faudra aussi savoir l’écrire dans ce cas précis. Il y a écrit « Bonjour, je m’appelle Imekanu. »… C’est assez basique, mais je pense que c’est un bon début ! »

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Ven 21 Fév 2020 - 13:40

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Il n’y avait rien de mieux que de discuter de son Kotan et de ce qu’elle aimait le plus. Imekanu s’enveloppait dans une bulle qui lui était unique, partageant sa culture et ce qu’elle connaissait avec cet homme mi-homme mi- loup. Cette enveloppe s’élargissait pour englober Zeref avec elle, pour le mettre dans une ambiance presque mystique et sereine. Terminant d’expliquer son histoire, la douce Urumie lui sourit et lui proposa un petit quelque chose qui va leur permettre d’en apprendre plus sur la culture de chacun. Le ténébreux commença tout d’abord par lui confier qu’il serait ravi d’en savoir plus sur son histoire, elle hocha de la tête et lui sourit.


« Ce sera avec plaisir ! J’espère bien que nous nous reverrons oui ! »

Plus que ravie, la jeune femme voyait bien qu’il était un peu embarrassé et souhaitait le mettre dans une confiance totale. Savoir qu’il souhaite cela lui faisait plaisir. D’ailleurs, elle se rappelait de son arrivée ici et comme elle lui avait expliqué juste avant, cela avait été très difficile. Celle-ci ne s’était jamais sentie aussi seule de sa vie. Sa tribu n’était plus là, et elle parcourait une Terre bien différente de son Mata Kotan. Pouvoir se lier d’amitié et trouver des personnes gentilles et avec qui elle se sentait bien, lui permettait d’envisager le futur d’une manière plus douce.

L’archère se frotta les mains, avec le désir d’en apprendre plus sur le sisam itak. Elle sourit et s’installa à genoux devant lui, prête à apprendre cette langue qu’elle ne cernait pas totalement, outre son prénom… Connaître le chakra ? C’était une question étrange oui, elle ne semblait pas comprendre, arquant un sourcil.


« Je sais qu’on peut le malaxer pour faire des techniques avec, ou pour faire du ramat du feu, mais je n’en sais pas beaucoup. »

La démonstration qui s’en suivit illumina les pupilles saphir, voyant son camarade métamorphe inscrire des lettres dans le sol avec son chakra. Elle se pencha pour comprendre ce qui était dessiné et ne comprenait pas grand-chose, à part son prénom qu’elle avait déjà vu sur des documents, seule chose qu’elle comprend de leur langage écrit. Son doigt pointa ce qui avait été noté avant de porter son attention sur le brun.

« Je vois Imekanu ici. Mais, comment le reste se dit et où ? Bon…jour… C’est ici ? où là ? Je suis Imekanu… je m’appelle… ici ? »

Le bout de son index montrait les mots dans le désordre, intriguée et passionnée.

« Comment on met du chakra sur son doigt comme ça Zeref sensei ? Ensuite, je t’apprendrai une phrase ! D’accord ? »





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Dim 23 Fév 2020 - 12:45
L'envie de se revoir est partagée, la sauvage souhaitant autant que moi que nos chemins se croisent de nouveau par le futur. Le village n'est pas immense, mais le fait qu'Imekanu vive autant à l'écart ne va pas faciliter les choses, étant donné que si elle ne se rend pas dans des lieux un peu plus "publics" - chose que je ne fais pas aussi souvent que cela, moi-même - il sera difficile pour nous de nous croiser sans que cela ne soit décidé à l'avance. Je sais que revenir ici ne me posera pas de problèmes, de toutes façons, et après tout je lui dois un repas, en y réfléchissant, alors je pourrai même venir la voir avec une raison logique. Par ailleurs, je pourrais aussi venir lui dispenser des cours de lecture et d'écriture, vu que je suis sans doute l'un de ceux qui a le plus lu de livres dans ce village, ayant passé le plus clair de ma vie à le faire. Concernant ma question sur le chakra, il semble bien que la brune ne soit pas totalement ignare, et en ait la connaissance. Ses propos montrent qu'elle en a au moins entendu parler, même si j'ai un peu de mal à cerner ce qu'est un ... ramat. Au-delà de cela, ses connaissances semblent plutôt limitées.

"Bien, je pense que tu pourras m'expliquer ce qu'est un ramat, et de mon côté, en plus de t'aider pour écrire ou lire, je pourrais aussi te donner des cours sur le chakra. L'as-tu déjà utilisé ? C'est là que je voulais en venir, d'une certaine façon. Pour moi, c'est quelque chose de naturel, mais tous les habitants du Yuukan n'ont pas forcément ce genre de capacités..."

Je souris lorsque je vois l'urumie tenter de déchiffrer la phrase que j'ai écrite. On dirait une enfant qui découvre la langue commune écrite pour la première fois, et c'en est adorable. Son âge n'est pas très avancé, d'ailleurs, même si elle ressemble moins à une enfant que Fuu par exemple, et je trouve cela admirable de déjà maîtriser deux langues, quand bien même elle ne sait pas encore lire ni écrire dans la seconde. Tout cet ensemble me donne envie d'aider l'adolescente à progresser, qu'il s'agisse de lecture et d'écriture, mais aussi de ses connaissances sur le chakra. Une autre question de sa part m'interpelle. Comment j'ai fait pour écrire dans le sol ? Et ce "sensei" me perturbe, je rougis légèrement, peu habitué à une quelconque forme de respect dans les propos. Après tout, elle a beau n'être qu'une jeune fille, nos âges ne doivent pas être si éloignés, au fond.

"Eh bien, c'est une façon de faire assez basique, concernant le chakra. Il suffit de le laisser affluer dans le doigt, cela va ensuite renforcer la force qu'il exerce et ..."

Je pose à nouveau mon doigt sur le sol, un peu à côté de l'autre phrase, pour y ajouter une nouvelle qui signifie "Tu es vraiment adorable.".

"Comme le sol est un peu dur, je n'aurais pas pu y écrire comme dans de la boue, alors il me fallait un peu de force pour m'aider !"

Je raye ensuite la phrase, ne voulant pas la lui expliquer, rougissant un peu. Je n'avais pas d'idées, et c'est tout ce qui m'est venu en tête, mais le dire verbalement nous mettra peut-être tout deux mal à l'aise, comme je ne sais pas comment la native de Saroruncasi peut réagir aux compliments.

"A ton tour, apprends-moi quelque chose dans ta langue !"



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Mar 3 Mar 2020 - 16:29

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Imekanu savait qu’il n’était pas facile de pouvoir interagir avec elle. Elle-même n’osait pas vraiment aller vers les gens et la preuve première était son habitat éloigné du reste du monde. Peu de personnes passait par ici et c’était ce qu’elle aimait. Maintenant, elle ne regrettait pas de pouvoir rencontrer ces quelques aventuriers qui bravaient la faune et la flore pour venir prier ou visiter. Zeref faisait partie de ces personnes qu’elle ne regrettait pas de rencontrer. Il était mystérieux, gentil et avait un don incroyable.

L’intérêt porté à la langue des sisams était légitime, ne pas comprendre et devoir dépendre des autres étaient contraignant, surtout pour une solitaire et une débrouillarde comme Imekanu. Mais c’était plus agréable d’apprendre auprès d’une personne qu’on aimait bien. Celui-ci lui demandait de lui expliquer ce qu’était le ramat et en échange, il l’aidera de son côté. D’accord avec cela, elle l’écouta ensuite attentivement, comme une fière élève.


« Le ramat, c’est comme une force qui occupe un être ou un objet. C’est un peu, l’âme et l’esprit, contrairement aux kamuys qui représentent les dieux. Par exemple, le ramat du feu vit en moi et Shitekka. C’est le chakra pour vous, on peut dire… Sauf que pour nous, nous devons prier l’Ape-huci pour pouvoir avoir sa bénédiction. J’ai déjà utilisé le chakra, mais je ne suis pas une experte… »

L’archère esperait que ses explications seraient claires. Elle se sentait comme une shinobi et avait travaillé dur pour cela. Mais il y avait encore beaucoup à apprendre. La brune tenta de comprendre ce qui était tracé sur le sol, c’était compliqué, sauf pour son prénom. Si la manière dont il avait usé de son chakra était intrigante, les mots l’étaient tout autant. Imekanu regarda son doigt et se concentra alors pour essayer d’y faire parvenir du chakra. Joue gonflée et sourcils froncés, elle essaya, en vain.

« Ça n'a pas l’air si facile que ça hein… »

Petite moue boudeuse, elle reporta son attention sur le sol, avec une nouvelle phrase écrite qu’elle ne comprenait pas non plus. Il traça un trait dessus, ce qu’elle ne comprit pas.

« Pourquoi tu fais ça ? Et d’accord, je m’entraînerai pour ça… En attendant, je vais utiliser une flèche ! »

Grand sourire, la kunoichi avait l’habitude de graver dans du bois, le sol était dur, mais le dessus poussiéreux et fragile devrait suffire à se faire comprendre, en partie… À son tour… Que pouvait-elle écrire ou dire ? Quelque chose de simple, pas trop long à expliquer… Dans son carquois, la brune commença par attraper une flèche et la pointa vers le sol. Elle se coucha sur le ventre pour se mettre à l’aise et commença à graver avec force. Une fois terminée, la douce afficha un air fier avant d’observer le yasei de ses saphirs. Au fil qu’elle prononça la phrase, elle montrait avec son projectile chaque mot.

« Irankarapte ! Zeref tapne , an pe ku=ne wa. »

Elle sourit de toutes ses dents et dessina un loup à côté tranquillement.

« Cela veut dire, Bonjour ! Je m’appelle Zeref ! Et ça c’est un loup, comme toi. Merci pour ton partage, je suis contente de t’avoir rencontré ! »





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Yasei Zeref
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Mar 3 Mar 2020 - 21:55
J’observe un court instant le doux visage d’Imekanu, et l’écoute répondre à ma question sur le ramat. Sa façon de parler est à la fois agréable et mélodieuse, la douceur de son faciès ajoutant un peu plus de beauté à ce qu’elle raconte. Pourtant, ce qu’elle me dit est assez simple à comprendre, et sans doute très naturel pour l’urumie qu’elle est. Néanmoins, de mon côté, je trouve cela très intéressant et bois ses paroles comme de l’eau, enregistrant le tout assez facilement. Je réfléchis un instant, le temps d’assimiler les quelques mots compliqués de ses phrases, et lui réponds naturellement :

« Alors on peut dire que le ramat de la terre est en moi, si je ne me trompe pas ! »

Une façon de lui faire comprendre que je possède une affinité avec le Doton. Je penche rapidement la tête lorsque la brune mentionne Shitekka. Il s’agit probablement de la personne dont elle a fait mention, plus tôt, qui lui permet de se sentir moins seule. En faisant le lien entre ces deux propos, je me dis qu’il est certainement son amoureux, ou un membre de sa famille, mais je garde cette pensée pour moi de peur de la gêner en mentionnant le possible premier cas. Je souris lors que je la vois essayer de reproduire mon écriture par le chakra. C’est une technique plus que basique, qui n’a aucun intérêt en combat, et je doute qu’elle trouve un intérêt à l’utiliser. Néanmoins, les mots effacés juste avant prennent tout leur sens lorsque je vois sa moue boudeuse. Vraiment adorable.

A son tour, la jeune femme va donc m’apprendre une phrase dans sa langue. Elle se saisit d’une flèche et commence à écrire dans le sol. Ce n’est pas si grave, finalement, de ne pas avoir une maîtrise pointue du chakra. Elle a au moins de la ressource, la petite sauvage. Je regarde donc son œuvre, et tente de comprendre, mais rien ne vient… A part pour le prénom, en fait. Elle m’explique ensuite la signification, et je ne peux réprimer un sourire franc et joyeux lorsqu’elle mentionne le loup. Je fixe les mots quelques instants, l’écriture étant bien différente de la langue commune, et me la répète mentalement. Je saurai déjà dire quelque chose, si je croise un urumi un jour.

« C’est assez compliqué, mais je pense que je m’en souviendrai ! Merci à toi, Imekanu, je pense que je reviendrai ici pour t’aider dans ton apprentissage de la lecture et de l’écriture ! »

Tout en disant cela, je lui « patpat » la tête, et me relève. Après avoir épousseté mes vêtements, je la regarde une dernière fois, m’attardant sur son visage angélique, et lui lance quelques mots :

« Ces quelques temps à tes côtés m’en ont fait oublier pourquoi je me déplaçais dans cette forêt. Je te remercie aussi pour ça, de fait. Je vais rentrer chez moi maintenant, ma famille pourrait s’inquiéter. Si jamais tu voulais me retrouver, avant ma prochaine visite ici, tu n’auras qu’à demander où se trouve la librairie Kurayami. J’y vis avec ma petite sœur et mon père adoptif. A bientôt, Imekanu, j’ai hâte de te revoir… »

Tout en disant cela, je commence à m’éloigner, ne souhaitant pas l’importuner plus longtemps, notre rencontre ayant déjà été plus que belle et agréable.



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Imekanu
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Lun 9 Mar 2020 - 14:57

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Imekanu était plus que fière de pouvoir narrer ce qu’elle connaissait de sa tribu. Partager ses connaissances et raconter l’histoire de son peuple était très précieux pour la jeune femme. Une aura aigre-douce et sucrée se dégageait de l’urumie qui offrait une vaste harmonie de savoir à son ami le métamorphe. Celui-ci semblait comprendre ses explications, se demandant alors si son ramat était celui de la terre. L’archère sourit de plus belle et hocha de la tête, avant de lever le doigt.

« C’est cela, mais nous, nous prions pour que l’ape-huci nous accorde sa bénédiction ! »

Imekanu connaissait les affinités qui existaient, elle les connaissait de son sensei. Le côté bestial et agressif de l’animal qui vivait en lui contrastait avec son affinité, ils se complétaient bien. Bien trop intriguée par la démonstration de Zeref, l’enfant du Mata Kotan tenta d’en faire de même, concentrant son chakra dans son doigt. Cela semblait être le même stratagème que pour le ramat du feu, mais étrangement, l’essence bleue ne vint pas, à son plus grand désarroi. Elle croisa les bras et soupira, vaincu pour le moment. Mais la guerre n’était pas terminée, la brune avait bien plus d’une carte dans sa manche. Elle attrapa donc une flèche et toute fière, s’appliqua à graver le sol poussiéreux de sa langue natale. Son regard saphir se posa de temps en temps sur son camarade qui devait essayer de comprendre. De la joie et de la fierté se lisaient dans les pupilles océaniques de la traqueuse, qui prenait un plaisir à parler dans sa langue natale. En effet, ce n’était pas aisé, mais savoir qu’il comptait s’en souvenir lui faisait déjà chaud au cœur. La jeune femme hocha de la tête.

« C’est toi merci ! Zeref-sensei est gentil et veut m’aider, merci ! »

Il échangea les rôles, tapotant le sommeil de sa tête, ce qui la fit légèrement rire. La chasseuse se redressa en même temps que lui, prêt à retrouver les siens. Savoir que son petit havre de paix a pu l’aider à se sentir mieux était une récompense sans prix.

« La librairie Kurayami, d’accord Zeref ! Je suis contente d’avoir pu t’aider ! Merci pour cette soirée et prends soin de ta famille, c’est très important ! À très bientôt ! »

Imekanu leva le bras pour saluer le kirijin aux dons surprenants. Lorsque celui-ci disparut de sa vue, la jeune femme soupira et sourit. Elle s’occupa de débarrasser le bazar et éteignit le feu, avant de se rendre dans son cabanon pour y dormir. Même si elle vivait seule, son cœur ne se sentait plus comme tel, ces rencontres étaient un vrai cadeau des kamuys.



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