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Contre-la-montre en eaux troubles

Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Dim 22 Sep 2019 - 13:58
narrateur a écrit:
Il y a deux jours, les services de la Kenpei ont démasqué un Jônin de Kiri comme étant l'un des anciens capitaines mercenaires du traître. Lui et quelques hommes ont dérobé des informations capitales sur la situation actuelle de la Brume et sur le sceau de Sanbi. De source sure, ils s'apprêtent à quitter le pays et filent en direction de Buntan, à l'Ouest du Mizu no kuni. Un navire affrété a été vu en train de quitter l'île d'Uka vers Buntan, à son bord des hommes soupçonnés d'avoir trempés dans les affaires du traître. Il n'y aucune assurance que le navire ne soit pas déjà occupé par des traîtres informés des secrets de Kiri. Faites vite !

Voilà quel était l'objectif épineux de la première mission des deux métamorphes, sous la dorure de l'équipe sept. La Brume sortait à peine du cyclone chaotique l'ayant bouleversé, qu'il fallait déjà courir après les complices les plus malfaisants du traître suicidaire. Si Reikan baissait son chapeau à l'organisation et à l'administration toutes deux remarquables du village qu'était Kiri, elle déplorait cependant ce coup d'état, véritable coup de poignard venant de l'intérieur. Et si elle n'avait pas eu un grand rôle à jouer lors de cet événement, la Fille du Vent avait toutefois appris une chose ; certes, les plus dangereuses des menaces les guettaient d'au-delà des frontières, cela ne réduisait pas la probabilité d'apparition d'un mal nouveau et tout aussi malveillant, au sein même du Mizu no Kuni. Mais il était hors de question de se laisser envahir par la peur ; s'il le fallait, la Yasei se résignerait à combattre sur deux fronts pour protéger le village. Parce qu'il lui avait ouvert la voie de la progression, mais également parce qu'il était celui qui allait, à l'avenir, devenir le foyer de son clan ; entre autre, un nouveau point de départ dans le monde shinobi aux yeux de l'ambitieuse Tigresse blanche, pour ceux doués de métamorphose animale.

Le crépuscule de la toute fin d'après-midi n'eut même pas le temps de poser un sombre voile sur les bâtisses civiles de la Brume que la féline avait déjà quitté son logis. Vêtue de son accoutrement missionnaire et en possession du strict nécessaire, il ne lui fallut qu'une poignée de minutes pour rejoindre le Port Naragasa, où l'attendait un vaisseau maritime avec à sa tête, un capitaine de bord de renom. Décidément, Kiri n'a plus de temps à perdre. Il est déjà prêt à partir. Reikan habilla son minois d'un sourire amusé et espiègle, levant le voile sur une impatience atypique ; celle de voguer au-delà de l'horizon embrumé, même s'il s'agissait d'une traque effrénée, ordonnée par l'insigne marquant le fer de son bandeau frontal. Mais même en tant que métamorphe, elle devait veiller à ne pas confondre vitesse et précipitation. En ce sens, la jolie brune se contenta d'approcher en jetant un oeil à la plupart des hommes de l'embarcation maritime, sans en oublier l'homme à leur tête. Tous avaient une chose en commun ; à défaut de savoir manier le filet de pêche d'une main de maître, ils étaient a priori forts, et surtout, armés. Vraisemblablement, la Brume avait mis à disposition de nos deux Héros de Mizu un bâtiment équipé pour la traque, voire la guerre ; si bien que le pont avait troqué ses harpons inoffensifs contre des lames de jet aiguisées comme des serres d'aigle. Parmi l'obscurité en pleine expansion, la seule ombre du navire en disait déjà long, sur la tournure qu'était susceptible de prendre cette mission d'urgence.

« Ils ne devraient pas tarder à arriver. Allez, descendez les voiles! »
[invisible_edit]
En une pauvre impulsion de pieds, la Fille du Vent s'éleva au niveau du gaillard arrière du navire pour trouver la compagnie du capitaine ; qui était, par défaut, le seul à se trouver sur cette partie supérieure du pont et à oser lever le ton sur les autres. S'il la reconnut sans la moindre difficulté, de par son récent titre d'Héroïne du Pays de l'Eau, l'inverse fut bien moins évident. Masato était le nom de ce leader des mers ; un homme qui semblait en avoir dans les tripes, bien qu'il ne porte pas l'insigne de Kiri sur un fer qu'il n'arborait même pas. Lui et son équipage faisaient sûrement partie de ces mercenaires maritimes encore et toujours fidèles à l'Eau, que la Brume embauchait à sa solde pour nettoyer ses eaux. Du moins, c'est ce que la personnalité de cet impérieux et l'ambiance qu'elle faisait naître sur ce monstre de bois fit sous-entendre à Reikan. En vérité, peu importait la source des aspirations de ces hommes, que ce soit l'argent ou la reconnaissance, ils devaient l'aider à atteindre son objectif. Et pour ce faire, elle devait leur accorder un brin de sa confiance, malgré sa méfiance toute naturelle. Ainsi, pour combler l'attente de son coéquipier, elle discuta avec le capitaine en mettant un point d'honneur sur les priorités de la mission, appuyée sur la carte de l'Archipel. Par chance, ces deux-là semblaient être sur la même longueur d'onde ; il fallait empêcher ces traîtres de s'échapper des griffes de Kiri, par n'importe quel moyen. Mais même si les voiles souhaitaient embrasser le vent de toutes leurs forces, il manquait encore quelque chose à cet équipage ; le loup devait pointer le bout de son museau.



Dernière édition par Yasei Reikan le Jeu 10 Oct 2019 - 14:59, édité 1 fois
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Yasei Zeref
Yasei Zeref

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Sam 28 Sep 2019 - 15:35
Une atmosphère d'austérité se répandait au sein de mon foyer, depuis maintenant quelques jours. Je ne me rappelle pas à quand remonte la dernière fois que j'ai vu quelqu'un, mon père et ma sœur y compris. Peut-être que cette jeune fille était la dernière, du moins avant qu'un émissaire ne vienne me parler d'une mission de la plus haute importance. Mon état actuel n'est pas un frein à l'exécution des ordres de mes supérieurs, et je prends la missive sans dire un mot, puis l'homme s'en va. Je l'ouvre et la lis, sans esquisser le moindre sourire, ni aucune moue quelconque. En réalité, la seule chose qui me chiffonne est de n'avoir pas été mis au courant de cela avant, étant moi-même un soldat de la Kenpei. Deux journées, depuis que ceci est arrivé, et je l'apprends alors que je suis envoyé en mission pour réparer l'incapacité de mes "collègues". Heureusement, je ne suis pas accompagné par l'un d'eux, mais par quelqu'un en qui j'ai confiance, et qui est bien plus forte que la plupart des personnes que j'ai croisées. Elle est aussi très intelligente, et saura prendre en main tout ce qu'il peut arriver. Je me prépare donc, alors que la nuit approche rapidement, et me pare d'une tenue très sombre, totalement noire, qui va bien avec mes habitudes vestimentaires, au fond. Une fois en tenue, mes équipements en partie récupérés - ne souhaitant pas m'alourdir inutilement, je ne prends que quelques shuriken et deux kunaïs - je descends les escaliers. Le silence est pesant, même si ce lieu n'a jamais vraiment été bruyant en y réfléchissant. Au comptoir, Saeko est affalée. Notre père ne prête plus vraiment attention à nous, ni à son affaire, depuis que la maladie a emporté l'amour de sa vie. Je le comprends, mais dans tout cela, celle qui souffre le plus est juste devant moi, obligée de maintenir un semblant de normalité dans cette librairie.

Lorsque je pousse la porte, avec douceur pour ne pas faire trop de bruit, j'entends un bâillement, et la voix fluette de l'enfant se fait entendre, brisant momentanément le calme omniprésent:

"Bonne chance, grand frère. Fais attention à toi."

Elle n'est pas dupe et devine assez facilement ce que je vais faire. Ce n'est pas si illogique, après tout c'est elle qui a fait entrer le messager ici. Je ne réponds pas, et disparais dans le cadre de la porte. Il est encore assez tôt, mais je ne souhaite pas perdre une seconde. L'idée de m'éloigner, même quelques instants, de cet endroit, de cette situation dérangeante et incongrue me ravie, d'une certaine façon. Le chagrin ne m'accable pas, c'est plutôt le fait qu'il ait pu apparaître qui me rend fou de rage. Encore quelques mois auparavant, je n'aurais même pas été affecté par ces événements, et je pense qu'un retour aux sources s'impose. C'est en tout cas la décision que j'ai prise, qui ne va pas en contradiction avec mon envie de devenir toujours plus fort pour éviter les drames. Ma silhouette évolue donc au milieu des ruelles presque désertes, et les derniers rayon du soleil se battent avec l'horizon lorsque je me pose sur le toit d'un hangar en face du bateau qui semble être celui que nous allons utiliser pour l'expédition. Je ne prête pas attention à l'équipage à son bord, et attends patiemment l'arrivée de Reikan.

Le temps n'est pas long, avant que je ne puisse l'apercevoir, et elle n'attend pas un instant avant de monter à bord de l'embarcation. Je me laisse tomber de mon perchoir, et en marchant sans me presser, je rejoins à mon tour le véhicule marin, conçu tout en bois, et en m'assurant d'avoir été vu, je viens me positionner contre un rebord, attendant les instructions, qu'elles viennent du capitaine ou de celle qui est ma Sensei. Je pourrais saluer, me présenter, ou quoi que ce soit d'autre, mais le regard de certains des hommes et leur activité immédiate dévoile la vérité: ils n'ont pas de doutes sur mon identité, après tout, je suis connu malgré moi, pour avoir maigrement participé à un combat contre plus forte que moi, et pour être tombé de la tête d'une tortue géante. Pour les gens, je suis un héros, et je n'ai rien à redire là-dessus... Chacun choisit de voir les autres comme il le souhaite.


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Yasei Reikan
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Jeu 10 Oct 2019 - 15:39
Dès l'instant où le ténébreux mit un pied sur le pont du navire, les amarres furent décrochées par l'équipage mercenaire. Les voiles, abîmées par le temps et les épreuves mais certainement tout aussi efficaces que lors de leur première traversée de l'Archipel, se servirent du vent des côtes pour se gonfler un maximum. À vrai dire, au vu de la taille de ce monstre de bois marin, il n'y avait pas d'autre moyen pour le faire avancer que celui de posséder de résistances nageoires. Très vite, les bâtiments du port Naragasa s'éloignèrent à l'arrière du navire, alors que sa coque étanche encaissait les premiers assauts des flots. Le cap venait d'être mis sur Buntan, étant donné les dernières informations reçues par les hautes instances de la Brume. Cet ancien Jōnin, ancien capitaine de Kewashiioke, se dirigeait droit vers cette île, dernière halte apparente avant une possible fuite de l'Archipel. Mais était-ce seulement une bonne idée, que de le laisser atteindre ce dernier point stratégique?[invisible_edit]

Les pas décidés de la Fille du Vent résonnèrent sur le pont, alors même qu'elle se dirigeait vers le Kurayami. Méticuleuse, elle adressa d'ailleurs un regard à chacun des faits et gestes des hommes sur le navire, qu'il s'occupe de réarmer l'artillerie ou de faire luire le vernis du bois. Reikan avait-elle un doute sur la loyauté de cet équipage à Kiri, alors que c'était le village lui-même qui lui avait accordé celui-ci pour venir à bout de cette mission de traque? La féline décida de rester muette à ce sujet vis-à-vis de son cousin, bien qu'elle garda précieusement ses doutes, dans un coin de son esprit. Il lui fallait revenir à l'essentiel : c'était là sa première mission en équipe, accompagnée de Zeref. Et la tâche leur incombant n'était pas une mince affaire : la sécurité des secrets de la Brume dépendrait de leur efficacité, qu'ils devront prouver à même la muraille d'eau entourant le pays. La métamorphe rejoignit son confrère, paré d'une tenue aussi sombre que ses cheveux qui lui soutira un faible rictus. Le loup n'avait pas changé, malgré sa prise de galon au sein d'une des unités spéciales de Kiri.[invisible_edit]

« Permets-moi avant tout de te féliciter. Tu mérites cette promotion au sein de la Kenpei, Zeref, alors je suis certaine que tu feras des jaloux dans ses rangs. »

Reikan lui délaissa un sourire franc, qui ne laissa rien paraître. Il fut si étanche qu'il épongea même l'idée de lui dire son statut vis-à-vis de la Kenpei. Mais elle en avait décidé autrement, et ce n'était ni le moment ni l'endroit pour en faire part à son cousin. Quoi qu'il en était, la féline était fier de lui et ne s'empêcha pas de l'afficher au grand jour. Elle était profondément convaincue du fait qu'il serait, à l'avenir si ce n'était d'ores et déjà maintenant, un excellent défenseur de la Justice, au sein même du village l'ayant accueilli. Néanmoins, il fallait en terminer avec ces éloges, à défaut de mettre le loup mal à l'aise et de s'éloigner de la raison principale de leur rencontre sur ce navire ; la mission de traque d'un des anciens capitaines du traître à la patrie de l'Eau, Kohaku*.

La maigre fiche informative tout juste sortie de sa sacoche, qui avait été délivrée avec l'avis de mission, n'était que l'amas de données purement basiques et regroupées dans la hâte à son sujet : âge, poids, taille, pays d'origine, ainsi qu'un vaste contours de ces aptitudes et compétences. A priori, cet homme paraissait doublement dangereux aux yeux de Reikan ; non seulement il maîtrisait le Shôton, un art lui étant inconnu, mais il était également, parmi tous les capitaines du traître, celui qui en était le plus proche. Zeref doit sûrement craindre le combat sans appui terrestre, surtout depuis qu'il n'a plus que ce lien avec la Terre pour se défendre. Mais, ne vaudrait-il mieux pas que je me fie à mon instinct? Et si en règle générale, la majorité craignait les compétences physiques d'un ennemi, la Fille du Désert, elle, tendait à se méfier de ses convictions les plus profondes. Ses saphirs se plantèrent dans les rubis de son cousin, témoignant du sérieux de sa proposition.

« C'est assez bref, comme tu peux le voir, notre première mission n'aura pas pour but de nous ménager. Il nous faudra redoubler de vigilances, une fois face à lui. Et je doute que nous pourrions lui faire entendre raison. Il faisait partie de la Brume et sait, ne serait-ce qu'un peu, son mode de fonctionnement vis-à-vis des traîtres. Il fera certainement tout pour ne pas se faire prendre, alors... ne penses-tu par qu'il serait préférable de l'intercepter en pleine mer? »

*Kohaku (琥珀, litt: Ambre)


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Yasei Zeref
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Mar 15 Oct 2019 - 20:16
Le bateau quitte le port très rapidement. Si des dieux existent quelque part, je suis sûr de deux choses: ils veulent que nous rattrapions ce traître, et ils sont aussi mauvais que vils. Pour la seconde partie, cela ne regarde que mon expérience personnelle, mais ce qui m'intéresse est que cette mission se passe dans de bonnes conditions. Bien que je sois revenu à mes instincts primaires, il reste tout de même une poignée de personnes que je ne peux tolérer de perdre, et Reikan en fait bien évidement partie. De fait, je reste concentré et regarde au large, si je peux apercevoir quoi que ce soit qui représente un danger quelconque. Parler aux matelots n'est pas une chose que je ferait en temps normal, alors je ne le fais simplement pas dans ce moment où je me dois de tout anticiper. Les flots sont puissants, sans pour autant être déchaînés, et le navire va bon train. Je suis cependant coupé de ma surveillance par la seule femme à bord, qui n'est autre que ma cousine. Ses paroles sont pleines de fierté à mon égard, ce qui ne réussit même pas à me décrocher un sourire. Pourtant, elle est l'une des rares à m'avoir vu dévoiler ma dentition parfaite, mais rien ne saurait vaincre cette carapace de rancœur, à cet instant, ni dans le futur.

"Je te remercie, Reikan, j'espère aussi faire de grandes choses. Après tout, j'ai déjà affronté Obayo et la Déesse, j'imagine mal ne pas continuer dans cette voie dorée."

Beaucoup de sarcasme, tout cela en une seule phrase. Inconsciemment, mes mots sortent comme s'ils voulaient attaque la féline, mais le seul idiot et fautif ici, c'est moi. Incapable de protéger quiconque, toujours la même rengaine. D'aucuns me diraient que je ne peux lutter contre la maladie, quand même des médecins d'expérience n'ont rien pu faire, mais de mon côté, je me rends compte qu'il existe des personnes aux capacités extraordinaires, dans ce monde, qui elles pourraient faire presque n'importe quoi. Alors je suis fautif de ne pas être comme la Déesse, ou comme l'Homme au Chapeau, et de n'être qu'un nombre dans l'armée de Kiri, ou dans la Kenpei, un point noir au milieu d'une marée d'ébène qu'est le Yuukan. Mes lamentations intérieures m'en font presque manquer le plan d'action de ma Sensei et rivale, mais je me reprends juste à temps, évacuant une maigre partie de ma négativité quasiment palpable.

"Je suis plus à l'aise sur la terre ferme, mais je te fais confiance. Je ne suis pas non plus inutile sur un bateau ou sur l'eau, et ce traître mérite la mort."

Le Zeref bavard est de retour, celui qui n'enchaîne pas plus de deux phrases. Une partie de moi, bien enfouie, doit probablement m'insulter pour être aussi cynique en présence d'une personne comme la Yasei, pleine d'ambitions et de vie, mais je ne parviens pas à l'entendre, si elle est bien là.

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Jeu 17 Oct 2019 - 19:57
Si son instinct bestial - ou peut-être, féminin - lui chuchotait discrètement à l'oreille que Zeref n'était plus tout à fait le même, Reikan se borna à faire mine de rien. Sur ce pont, face à vent annonciateur d'une poursuite explosive et d'intenses combats, il n'était pas temps d'étaler ses sentiments, et encore moins d'essayer de faire cicatriser une plaie encore trop ouverte. Son cousin devra alors attendre, avant de mettre son cœur brisé et tourmenté sur un plateau, pour permettre à Reikan de le recoudre avec les fils de sa naturelle franchise et de ses époustouflants rêves. Mais il était hors de question de lui faire la morale sur la vie ou la mort. De toute manière, si les mots seuls seraient incapables de faire saisir à Zeref l'ampleur de certains enjeux, elle tâcherait de toujours le guider dans son propre sillage ; la voie du Bien.

Outre l'emblème du Tigre blanc qui ornait le haut du dos de son kimono, la Fille du Vent incarnait un symbole de grandeur pour bon nombre de ceux ayant croisé sa route. Que ce soit par la noblesse de ses pensées ou bien par l'impact conséquent de ses actes, la féline inspirait aux autres une notion aujourd'hui portée disparue ; une véritable confiance, sur laquelle l'on pouvait se reposer en toute heure et en tout lieu. Et la réaction du canidé ne put que témoigner de cela, lui qui avait dès leur rencontre, décidé d'accorder une confiance aveugle à sa cousine, en lui faisant une piqûre de rappel. Mais qui sait ce que cet engagement attaché aux grandioses mais dangereuses ambitions de Reikan lui coûterait, à l'avenir? Sur ce vaisseau maritime, à la traque des traîtres à la Cité Brumeuse, il était d'ores et déjà susceptible de risquer gros, en suivant sans la moindre hésitation la métamorphe déterminée qu'elle était. Cependant, contrairement à l'idée que l'on aurait pu a priori se faire de Zeref, le loup ne paraissait pas aussi craintif et méfiant que les légendes pouvaient le conter. Parce que le Kurayami adoptif, franc et aimant, suivrait la Reikan leader jusqu'au bout de ces flots, et bien plus loin encore. Une enfant des bêtes téméraire dont la voix, féminine mais autoritaire, ne tarda pas à s'élever à l'égard du capitaine et de ses hommes, alors que les côtes de Kiri n'étaient plus que des ombres dansant sur l'horizon crépusculaire.

« Capitaine! Cap sur le principal courant de sortie de l'Archipel, juste au-dessus de Buntan. À l'heure qu'il est, ils ont peut-être même déjà atteint l'île.
...
Nous le savons tous les deux, une escale à Uka ne fera que nous ralentir et nourrir leurs chances de réaliser leur fuite. Ne perdons pas plus de temps en essayant de retrouver leurs traces sur une terre ferme gorgée d'eau.
VOUS AVEZ ENTENDU? On oublie Buntan, ouvrez la grande voile! »

Aussitôt, tous les matelots prompts au changement de direction pressèrent le pas - et même les bonds - pour parvenir à une ouverture en grande pompe de la plus impressionnante voile du navire. Les nœuds s'enchaînèrent alors, permettant au navire d'atteindre une vitesse considérable sur l'eau. À ce rythme, Kiri n'était plus qu'un lointain souvenir, troqué par une dure réalité de pourchasse. Et pour cause, les nuages menaçants de l'île d'Uka les saluaient de loin. Au Nord-Ouest de l'Archipel, cette île était après tout connue pour ses intempéries de grande ampleur ; ce n'était donc pas plus mal de ne pas avoir à la traverser. Sans même accorder plus de son attention à Uka, Reikan se tourna vers la direction prise par le navire. Était-elle en train de se mettre à la place de ce traître, pour essayer d'anticiper les étapes de son plan? Très certainement. La Fille du Vent avait beau être une jeune femme bestiale, cela n'enlevait rien à la beauté de sa perspicacité et de son intelligence. Ainsi ses yeux éthérés espéraient dénicher une lueur ambrée, dans cette mer grisée d'intempéries.
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Sam 19 Oct 2019 - 1:02
Je suis un peu surpris que Reikan ne comprenne pas que je ne suis pas dans mon état normal. Ou bien l'a-t-elle compris, et préfère-t-elle mettre la mission en première ligne, ce que je trouve préférable. Les Yasei sont dotés de capacités particulières, comme les animaux, leur permettant de ressentir des dangers, ou des anomalies dans leur environnement. Je ne suis pas particulièrement ouvert à ces capacités, mais je sais pertinemment que ma Sensei, oui. Après tout, elle avait pressenti que quelque chose allait se produire, peu de temps avant le événements de la Déesse et de Sanbi. Je continue donc à scruter l'horizon, ainsi que tout ce que je peux voir autour du navire, laissant la plus haut gradée donner les directives à l'équipage. Je ne compte pas m'imposer en sa présence, après tout je n'ai aucune fierté mal placée, et aucune honte à être commandé par une femme, d'autant que celle-ci est bien plus forte et charismatique que moi, même si je fais au mieux pour que le premier point change un jour.

Le voyage est assez calme, mis à part la mer qui est d'une agitation assez haute, ce qui nous fait tanguer de temps en temps. Je n'avais presque jamais mis les pieds dans un bateau, et je me rends compte que je n'ai pas le mal de mer, une chance. Par ailleurs, les alentours sont totalement déserts, et je me dis que mon voyage en dehors des limites du village va être un peu inutile, si l'on ne pose pas même un pied sur une autre île que la principale. Mais mes pensées sont interrompues quand le matelot à la vigie crie quelque chose:

"Objet à la mer, à bâbord ! On dirait un tonneau, je ne vois aucun motif ou élément déterminant sa provenance, dessus !"

En temps normal, je me dis qu'il serait normal de ne pas essayer de récupérer l'objet, pour deux raisons évidentes: nous sommes pressés, et cela peut très bien être un piège. Cependant, le capitaine semble plutôt adroit, et décide que si la première raison que je cite n'est pas à prendre en compte, car aucun temps ne sera perdu, il semble en avoir oublié l'autre, et je n'ai pas le temps de lui donner mon avis qu'il lance déjà une sorte de grappin sur la structure de bois, qu'il ramène jusqu'à bord. Tout le monde, sans aucune exception, est concentré sur ce mystérieux objet venu de nulle part, et c'est sans réelle précaution que le chef de l'embarcation compte l'ouvrir, lorsque je me décide à faire valoir mes capacités.

"Attendez, il peut être truffé de notes explosives, ou de serpents venimeux. Laissez-moi l'inspecter rapidement, avant de tous nous tuer."

Je m'en approche alors, mais il semble que le piège se soit déjà refermé sur nous. Un bruit derrière moi me fait faire volte-face, et je vois deux personnes qui viennent de monter à bord, et qui tuent d'entrée deux matelots qui n'ont rien demandé. De nouveau, un événement incompréhensible se produit : la caisse explose, libérant ainsi un troisième larron, prêt à en découdre. Impossible de savoir leurs capacités, mais ces trois-là sont doués, et ont réussi à rester dans ou sous l'eau un certain temps.

"Ils sont sans doute des utilisateurs du Suiton, tu peux te charger des deux qui viennent de monter ? Je m'occupe de l'homme au tonneau."

Dis-je à Reikan, qui se trouve juste à côté de moi. Mes mots sont à peine audibles, par les assaillants, à cause des bruits ambiants de la mer, du vent et du bois qui craque.


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Yasei Reikan
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Mer 23 Oct 2019 - 21:40
Pour celle qui s'impatientait de retrouver ce traître afin de le faire prisonnier, à défaut de lui faire la peau, la tournure des événements devint bien plus palpitante. Sur ce pont malmené par des flots presque impétueux, où il était difficile de tenir debout sans risquer de vaciller, tournoyait un vent d'agitation, porté par les cris du marin chargé de la vigie. Sans tarder, Masato se permit de soutirer des vagues un tonneau clos, qui paraissait suspect sous tous les angles ; aussi bien vis-à-vis de sa provenance que de son contenu. Décidé à se charger lui-même de son ouverture sans même en demander l'autorisation aux deux aguerris de la Cité Brumeuse, le Capitaine du navire fut cependant bousculé par l'intervention du Kurayami adoptif, qui prit les devants. Bien que la réaction de Reikan ne fut qu'intérieure, elle semblait satisfaite de l'attitude préventive de son cousin. Par la même occasion, elle planta ses yeux éthérés dans ceux du chef de barre, pour lui intimer de ne pas s'interposer entre l'agent de la Brume et l'objet suspecté. Après tout, cela lui permettait d'observer Zeref, lorsqu'il avait l'opportunité de montrer l'étendue de ses qualités.

Pourtant, ce fut sans compter sur les risques accrochés à cette mission que sa prévenance se trouvait ébranlée, par l'apparition, non pas seulement d'un duo de bandits des mers au dos de la féline, mais d'un trio, avec la surprenante explosion du caisson qui révéla la venue d'une autre silhouette auprès du loup. Une entrée en matière plutôt explosive. La demande du métamorphe fut aussitôt soulagée, en ce que la Fille du Vent se tourna tout naturellement vers le duo. Je n'ai même pas pu les sentir s'approcher du navire. Ils ont probablement dû se reposer sur la dissimulation de leur chakra, jusqu'ici. La Tigresse blanche accorda un regard froid aux deux corps inanimés qui tombaient sur le pont, alors que le duo d'assassins gesticulait déjà pour préparer la suite.

« ...Mes HOMMES!! »

Reikan embringua aussitôt, en ne s'avançant que d'un seul pas. Le premier truand avait déjà terminé sa série de signes et recracha sans attendre un puissant jet d'eau depuis ses viscères, tout droit sur les hommes présents sur son chemin, en frôlant de peu la jeune femme, qui n'eut pas besoin d'esquiver. Mais à peine les têtes de ces deux pauvres matelots eurent le temps de rejoindre leurs corps contre le bois, que l'ombre de la métamorphe planait déjà haut dans les airs, expulsée de son plein gré. Le jutsu poursuivit sa route sur une partie du pont en le frôlant de près, faisant voler la plupart des caisses présentes sur ce dernier et menaçant même d'atteindre Zeref, sans le moindre remord pour leur acolyte. Se pourrait-il qu'il soit immunisé contre le Suiton? Je ne vois pas d'autre idée envisageable, à moins que ces abrutis ne soient capables de se massacrer entre eux... Du coin de l’œil, la changeforme adressa un regard à son cousin, vers qui se tournait la puissante technique de laquelle tout le monde cherchait à se protéger. Puis, elle fixa le cracheur d'eau, qui avait été abandonné par son camarade. Peu importe où ton ami se cache, ne crois pas que tu n'es plus ma priorité, désormais. Il était alors grand temps de retomber de son saut en hauteur, mais pas n'importe où : l'enfant des bêtes fit, de son point d'atterrissage ultime, la source du jet d'eau.

À toute vitesse, elle percuta l'ennemi passé en premier à l'offensive pour le faire chavirer au sol, alors qu'une deuxième ombre précédemment disparue s'élevait tout juste à côté d'elle ; il s'agissait bel et bien de son soutien, la lame d'un canif déjà déployée pour venir la planter dans la jeune femme. Toutefois, celle-ci ne put atteindre son but, alors même qu'aucune défense apparente ne s'était manifestée. Reikan n'était pas la Fille du Vent pour rien, puisque le bandit fut frappé par un vent qui bloqua sa discrète tentative. Néanmoins, celle-ci n'avait été déjouée qu'en apparence. La métamorphe, ainsi que les matelots qui s'étaient armés pour lui venir en aide, étaient loin de se douter de l'étendue des capacités de cette foutue bande de sacripants. C'est ainsi que, sans le moindre signe incantatoire, l'arme à la lame ridicule fut entourée d'un chakra aqueux et dansant, avant de s'étendre brusquement vers les côtes de la jolie brune.

Et à cet instant précis, il lui fallut faire deux choix ; empêcher le canon à eau de percuter Zeref de plein fouet ou bien s'empresser d'effectuer des mudrās pour se protéger. Mais est-ce que cela représentait même un choix, aux yeux de la Yasei? Évidemment que non. Sans hésiter, Reikan compta sur la seule protection du vent ambiant pour tenir un maximum le mesquin à distance sur le coup et encaisser du mieux qu'elle put les restes de la perforation sur le côté droit de son abdomen. Si son visage ne grimaça même pas en réaction à la douleur, ses mains, elles, ne perdirent toutefois pas une seule seconde pour se saisir de la tête toute entière du cracheur d'eau qu'elle écrasait de tout son poids. ...Si tu aimes autant l'eau, alors bouffes ça, vaurien. Aussitôt, elle dirigea le puissant jet d'eau en direction de celui qui avait logé la pointe de sa lame aqueuse dans son corps, pour l'expulser à une trentaine de mètres du navire au-dessus des vagues. Et pendant que la Yasei s'occupait de ces deux-là et les empêchait de s'en prendre davantage à l'équipage, au navire ou encore à son camarade, la troisième pourriture de ce genre ne perdit d'ailleurs pas le moindre instant pour se mesurer au ténébreux, afin que les cousins ne puissent s'entraider. Celui-ci se révéla être certainement le plus malin des trois, dès l'instant où, sans se risquer à combattre directement le shinobi de la Brume, il effectua des signes et déposa seulement sa dextre contre l'eau, précédemment répandue sur l'ensemble du pont par le jet d'eau.

Toute la pellicule d'eau présente sous leurs pieds fut illuminée d'un cheminement de chakra, avant de devenir gluante à souhait, pour restreindre les mouvements de tous ceux qui n'avaient pas pris leurs précautions ; à savoir, entourer leurs pieds d'une couche de chakra, aussi fine pouvait-elle être. Comment Zeref allait-il donc réagir, après avoir constaté la situation dans laquelle il se trouvait et surtout, de ce qui venait d'arriver à sa supérieure? En attendant, celle-ci fit part d'un dernier ordre crié au Capitaine du navire, qui s'accrochait à la barre. Parce qu'après tout, cette mission de traque devait être remplie à coup sûr, même si cela voulait dire qu'il fallait se battre à même le pont alors que le navire continuait sa route.

« CAPITAINE! Qu'importe ce qu'il se passe sur votre pont, ne laissez pas ce navire s'arrêter! »

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Dernière édition par Yasei Reikan le Mar 29 Oct 2019 - 11:38, édité 3 fois
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Jeu 24 Oct 2019 - 20:09
L'attaque ennemie est orchestrée de manière très intelligente. Réussir à se faufiler dans le dos non pas d'un, mais bien de deux Yasei, c'est un acte prodigieux. Néanmoins, il ne peut s'agir de ninjas de haut rang, et de ce fait, leur talent en dissimulation doit cacher certaines lacunes dans d'autres domaines. Enfin, bien que j'ai fait ce constat assez rapidement, la situation n'en reste pas moins chaotique. S'il s'agissait seulement d'un combat en deux contre trois, alors les choses iraient bien, et nous gagnerions sans aucun doute, mais là, il y a plusieurs enjeux comme notamment protéger notre embarcation, et aussi son équipage. Sans eux, nous aurons du mal à aller plus loin, n'étant pas marins de profession. Un autre aspect est aussi celui humain, il est préférable de ne pas laisser mourir trop de gens. Après, ceux-ci ne sont pas mes amis, alors si un accident se produit, je ne me sentirai pas responsable. Je fais totalement confiance à Reikan pour s'occuper du duo, et je fixe celui qui est sorti du tonneau, qui se tient au milieu de plusieurs marins, en fait ceux qui étaient allés voir l'objet mystérieux. Il m'est difficile d'agir dans l'absolu, et lui le sait, alors il décide de ne rien faire dans l'immédiat. Pour ma part, j'envisage plusieurs possibilités, mais il faut d'abord que les membres de l'équipage s'écartent.

Dans mon dos, j'entends l'action se dérouler, et jette quelques regards. Suffisamment de regards pour constater que la Yasei a préféré se débarrasser de l'ennemi qui comptait envoyer une attaque de zone vers moi plutôt que se protéger convenablement. Si les personnes que j'aime commencent à faire des choses absurdes, alors je vais avoir du mal à m'assurer qu'ils restent en vie. Cependant, mon inattention me vaut d'être attaqué par l'autre abordeur. L'eau autour de moi commence à agir de manière assez étrange. Tout le pont du bateau semble vivre la même chose, et craignant une attaque de grande envergure, je bondis sur un rebord du navire pour ne pas être atteint par cette attaque. La réaction des autres personnes est assez équivoque: il s'agissait en fait d'une sorte d'entrave. Si j'étais resté sur place, j'aurais été immobilisé et à la merci de cet ennemi, qui ne semble avoir que peu de scrupules. Néanmoins, mes réflexes ont été bons, et je me trouve juste à côté de lui, puisqu'il vient d'être tiré de la mer, et qu'il est donc proche du rebord.

"Dommage, c'était une bonne idée pourtant."

Se débarrasser d'un ennemi que l'on attendait, c'est plus simple que d'affronter deux adversaires qui arrivent de dos, par surprise. Je charge donc du chakra dans mon poing, laissant de la pierre s'y former, et en arrivant à son niveau, donc assez vite, je lui assène un énorme coup de poing sur le crâne, laissant du sang éclabousser dans plusieurs directions. Mon revêtement se dissipe, et quelque chose me titille. En regardant de plus près, ce n'est pas du sang qui a giclé, mais de l'eau. Un clone aqueux était en fait ici, ce qui signifie que l'original doit se trouver quelque part ailleurs. Mais où ?

"Dommage, c'était une bonne idée !"

Le ninja semble avoir pris en otage le capitaine du navire, et cela peut envenimer la situation. Il se tient là, à seulement deux mètres de moi, la gorge du chef du bâtiment enserrée par son bras. J'ai manqué de vigilance, et tout ceci pourrait nous mettre en position de faiblesse, voire faire échouer la mission. J'espère que de son côté, la brune a réussi à réduire l'équation.


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Ven 25 Oct 2019 - 18:54
Le cri désemparé de l'assimilateur Suiton, qui eut à peine le temps de s'assimiler à moitié avant de se faire percuter par le canon et donc, d'encaisser une bonne partie des dégâts du jet d'eau condensé de son propre acolyte, fut englouti par les vagues, dès l'instant où il venait de les regagner. Et comme l'on pouvait s'y attendre de la part de Reikan, toujours sur ses gardes, elle ne tarda pas à faire cesser la technique dévastatrice qui allait finir par endommager le navire dont ils avaient tant besoin pour la mission. Alors, un coup de poing violent de sa dextre fut adressée de sa part, en plein dans la glotte du cracheur d'eau. Une frappe, certes basique, mais certainement suffisante pour lui forcer à briser ce puissant canon à eau qui, pourtant, venait tout juste de se retourner contre eux. En toute logique, le bandit écrasé par le poids de la métamorphe et concentré sur le maintien du jet affinitaire ne put qu'encaisser, avant de briser ce dernier et de ramener ses mains à sa gorge en suffoquant.

Après avoir jeté un œil à l'horizon ombrageux, la Fille du Vent se redressa à même le corps du sacripant qui gigotait dans tous les sens sous ses pieds. Sans le savoir, elle avait échappé à une technique d'entrave conséquente, par l'un des membres du trio clandestin. D'un bref regard sur l'ensemble du pont, la jolie brune constata l'immobilisation des jambes de la plupart des matelots présents. Ils ont pratiquement tous les pieds collés au pont, sans parvenir à s'en défaire. Le constat de la jeune femme fut bref, mais efficace ; il ne fallait pas toucher cette maudite eau qui stagnait sur le navire. Son attention se reporta sur Zeref, qui s'élançait déjà sur son propre morceau avec le bras dominant couvert de Doton, pour remplir sa part du travail. Mais au grand désespoir des marins qui assistèrent à la scène, la silhouette frappée par la grosse mandale de son élève ne fit pas un pli, éclatant en une pauvre flaque. Un... clone. La réaction de la changeforme fut immédiate, dès qu'elle entendit d'abord le gloussement du chef de barre, directement menacé par l'apparition de l'originel et la formation formation aqueuse d'un autre clone qui avait pour but de maintenir cette immobilisation au sol par l'eau à ses côtés, sur toute l'étendue du pont.

Reikan devait agir, et vite. Paniqués, une bonne partie de l'équipage tenta de se défaire de l'eau collante qui embourbait leurs chevilles, en vain. Quant à Zeref, lui aussi n'avait pas su échapper par deux fois à cette effrayante technique. Et bien qu'il se situait à proximité du dernier bandit des mers en état de combattre, la couche aqueuse toujours rendue gluante par l'entrave maintenue n'était pas prête de le laisser libre de ses mouvements. Alors, la Yasei prit une inspiration et se concentra, rien qu'une petite seconde, sur le sens du vent. Sa sénestre s'en alla dans sa sacoche ninja et en ressortit aussitôt, pour faire éclater contre le poteau d'une voile un fumigène inodore. Un opaque nuage mauve s'échappa jusqu'à englober une majeure partie du navire, se concentrant notamment sur la position de Zeref, du capitaine et de son potentiel meurtrier. Et la Tigresse blanche passa à l'action, se déplaçant sans la moindre difficulté sur l'eau collante grâce à une maigre couche de chakra qui imprégnait d'ores et déjà ses semelles. Ce fut seulement après quelques pas accélérés, qu'elle effectua un bond pour trouver l'angle parfait et agir au plus vite, au cas où l'ennemi paniquait et s'en prenait plus vite que prévu au chef de cet équipage déjà bien assez paniqué.

Une fois suffisamment rapprochée pour percevoir les ombres des silhouettes réunies de Masato et du bandit, à quelques mètres d'eux, du chakra affinitaire fut accumulé sans le moindre signe incantatoire dans sa bouche, avant d'expulser une dizaine de fines et tranchantes aiguilles de Vent sur le clone maintenant la technique. Débarrassons-nous d'eux. Et si cette pâle copie tordit son visage de douleur, elle explosa aussitôt en une flaque rejoignant l'eau, qui avait perdu tout son aspect collant. La technique maintenue avait été brisée. Reikan, elle, s'efforça de prendre toutes les précautions nécessaires pour totalement se débarrasser de cette bande de sacripants. Qui plus est, l'originel était déjà en train d'effectuer une courte série de signes pour matérialiser, malgré la disparition de son clone, un imposant et long pique d'eau à ses côtés, qui menaçait déjà le ténébreux, et ce pendant qu'il gardait toujours le bras autour de la gorge du capitaine. Ainsi, à peine eut-elle le temps de regagner le sol après son saut, qu'elle alerta son cousin du danger et lui somma, puisque plus proche du hors-la-loi qu'elle, de le déstabiliser pour l'éloigner.[invisible_edit]

« Zeref, attention! Éloignes-le de Masato! »

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Dernière édition par Yasei Reikan le Lun 16 Déc 2019 - 0:37, édité 3 fois
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Sam 26 Oct 2019 - 13:32
La situation devient complexe, sur le pont du navire. Dans ma précipitation, j'en ai oublié la possibilité pour des shinobis comme nos assaillants de créer des clones, et me voilà pris au piège dans cette eau collante qui m'empêche de bouger correctement. En insistant un peu, je devrais pouvoir m'en défaire, mais le moment n'est pas opportun pour prendre son temps. Par chance, Reikan en a fini de son côté, et parvient à lancer un fumigène qui plonge la zone m'entourant dans le flou total. Je n'ai cependant pas oublié l'emplacement du capitaine et de notre ennemi. Je tente, tant bien que mal, de me déplacer avec cette eau, mais elle semble ne plus me restreindre, j'en déduis donc que la technique est rompue. Je ne vois pas grand chose, mais je sais avec certitude que le plan de la Yasei n'est pas juste de me cacher la vue. Lorsque j'entends le bruit de la peau qui se fait transpercer, juste à côté de moi, je me dis qu'elle est passée à l'action, et que je dois faire de même. Ainsi, sur sa demande, et alors que la fumée disparaît rapidement à cause du jutsu Fuuton de ma Sensei, je bondis de la meilleure façon que je peux, utilisant une quantité modérée de chakra dans mes jambes pour se faire. Mon bond n'a pas pour seul but de sauter à la gorge de mon adversaire, car dans le même temps, je revêt une armure de terre qui devrait me protéger de son espèce de pic, après tout le Doton est supérieur au Suiton, et je le sais bien.

Je me retrouve donc entre Masato et mon adversaire, qui tente de me transpercer avec sa lance, mais celle-ci se brise contre mon armure, qui de son côté commence déjà à s'effriter. Finalement, ça ne s'est pas joué à beaucoup pour qu'il ne réussisse à atteindre ma peau. Maintenant très près de lui, et en sachant qu'il est le vrai, je transforme ma mâchoire, ce qui me donne une apparence vraiment peu agréable à regarder, et en un instant, je réfléchis à l'endroit le plus intéressant à viser. Je pourrais facilement le tuer, et ce n'est pas l'envie qui me manque, mais il pourrait nous être utile, alors je décide de le rendre incapable de se défendre, en mordant avec force le bras duquel il avait lancé son projectile sur moi. La force est grande, et tandis que je vise précisément l'articulation du coude, je m'assure qu'il ne pourra plus lier ses deux mains pour effectuer de quelconques mudras. Par ailleurs, comme il ne se décompose pas en une flaque d'eau, je comprends que celui-ci est bien le vrai.

Dans le mouvement, il se retrouve à tomber en arrière, dans l'eau qu'il avait rendue collante auparavant, mais qui ne l'est plus, et devient donc totalement incapable de bouger entre la blessure et la chute qui lui a un peu malmené le dos et l'arrière du crâne. Son sang coulant abondamment des deux blessures subies, il ne tiendra pas longtemps de toute façon. Mon visage, quant à lui, redevient celui de tous les jours, et je me retrouve proche du sol, un genou sur son torse pour achever de le rendre immobile. Je lance alors à ma cousine:

"Si tu veux lui poser des questions, fais vite, il perd beaucoup de sang et je ne suis pas médecin."


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Dernière édition par Kurayami Zeref le Sam 16 Nov 2019 - 0:46, édité 2 fois
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Jeu 31 Oct 2019 - 15:38
En raison de l'opacité du fumigène qui s'était propagé sur l'intégralité du pont, le suspens était à son comble. Zeref était-il parvenu à assurer la sécurité du chef de barre? Si l'on s'en tenait à la seule confiance que nourrissait Reikan à l'égard de son cousin, il y était assurément parvenu, d'autant plus que l'entrave venait d'être brisée. Cependant, rien qu'à la vue des tronches des matelots, il était évident que ceux-ci n'étaient pas aussi sereins qu'elle. Certains frissonnaient déjà, rien que d'imaginer d'ores et déjà leur capitaine sans sa tête, après avoir subi le même sort que deux de leurs comparses. D'autres encore essayaient toujours de se rattraper sur cette eau, qui certes n'était plus collante, mais handicapait la plupart des déplacements. Mais le nuage mauve eut vite fait de s'élever, grâce à la vitesse prise par le vaisseau maritime, pour laisser place à la réalité des choses. Et de son emplacement, cette vue permit à la métamorphe de se gonfler d'une fierté significative ; celle de posséder, à ses côtés, un puissant proche et allié.

Que ce fut en refermant la maigre distance entre lui et le bandit, en protégeant sans le moindre problème Masato du menaçant aiguillon d'eau ou encore en faisant usage de son don de métamorphose pour le mettre hors d'état de nuire, Zeref venait de changer définitivement la donne de ce qu'était, au départ, un abordage clandestin. Si la Fille du Vent se contenta d'un discret sourire à son égard, les marins, eux, n'eurent pas la force de cacher leur joie. Des esclaffements joyeux s'empressèrent d'envahir le navire, alors que l'agent de la Brume s'approchait sans perdre de temps du Kurayami adoptif. La fine couche de chakra avait disparu de la surface de ses semelles, pour autant, elle n'eut aucun mal à les rejoindre. Et si l'eau gluante n'était plus, la morsure infligée par son cousin n'avait rien à envier à la découpe de certaines lames humaines, si bien que le dernier des trois bandits n'arrivait même plus à se relever, un genoux à terre et le précipice du pont supérieur à son dos. Je ne me fais pas d'illusion. Mais si par chance, il aurait un intérêt à coopérer... La féline s'arrêta net devant lui et, sans lever le petit doigt, essaya de lui tirer les vers du nez.

« Qu'est-ce que des bandits de votre trempe fichez dans ces eaux, si proches des îles de l'Archipel? Je ne peux croire que vous ne soyez pas à la solde d'un grand de l'Eau.
Un grand de l'Eau? Pf'aha! Si vous pensez que nous travaillons pour quelqu'un d'autre que nous-mêmes sur ces flots, vous vous trompez. Toutefois, je dois reconnaître que vous êtes coriaces. Mais continuez dans cette direction, et vous finirez mal. Très mal, même.
Comment ça?
...Il n'y a pas que la Cité Brumeuse qui sait reconnaître un danger lorsqu'il y en a un en pleine vadrouille. Enfin, si vous voulez crever, allez-y! Si ce n'est pas de ma main, ce sera de celle d'un de vos anciens confrères de toute faç-... »

Ses yeux en amande se plissèrent davantage, la métamorphe se confrontant tout juste aux fermes propos tenus par le perdant de cet affrontement. C'était comme si elle analysait le moindre de ses gestes, la moindre de ses intonations, pour tenter de démêler le vrai du faux et juger de son utilité sur ce navire. Cependant, il n'eut même pas le temps ni la force de les terminer, le pied droit de la Fille du Vent heurtant sans prévenir son épaule encore viable. Le bandit vola par-dessus la rambarde, pour rejoindre les vagues impétueuses qui l'avalèrent sans remords. Immédiatement, Reikan tourna la tête en direction du cracheur d'eau, qui se fit aussitôt exclure du pont par les marins les plus réactifs en se faisant jeter par-dessus bord. Dorénavant, cet obstacle imprévu était derrière eux. La menace a été écartée. Du moins... pour l'instant. La jolie brune adressa un regard confiant au ténébreux, lui offrit quelques mots, puis tourna la tête en direction du chef de barre qui, pourtant sain et sauf, paraissait légèrement traumatisé par la transformation encore fraîche de Zeref. Puis, elle s'en retourna auprès de la partie du pont la plus proche de la prou. Et si l'horizon paraissait plus morose que jamais à cause des intempéries qui ne cessaient d'agresser l'île d'Uka, il allait sans dire que Reikan espérait, encore et toujours, desceller la silhouette d'un navire douteux sur ces flots qui s'agitaient de plus en plus.[invisible_edit]

« Comme vous pouvez le constater, même des bandits comme eux, sans le moindre principe, sont terrassés par ce qui sévit en mer à ce jour. Je suis certaine que celui que nous traquons en soit la principale cause. Capitaine, Gardez le cap sur la sortie de Mizu. Il me semble que nous n'allons pas tarder à dépasser l'île de Buntan.
Merci de... m'avoir sauvé, jeune homme. Compris. Mais ces nuages au loin ne vous effraient pas?
La pluie est-elle vraiment en train de faire douter un natif du Pays de l'Eau, Capitaine?
...Non. Oubliez, je vous fais assurément confiance malgré cet aléa, Yasei Reikan, Kurayami Zeref. »

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Dernière édition par Yasei Reikan le Sam 2 Nov 2019 - 13:03, édité 2 fois
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Sam 2 Nov 2019 - 11:10
Alors que je tiens fermement le bandit au sol, je vois Reikan arriver pour l'interroger. Je n'ai aucun espoir d'obtenir quelque chose d'intéressant de sa part, et je regrette un peu de ne pas l'avoir abattu directement, pourtant c'est ce que la mission demande: utiliser les proies capturées pour en découvrir davantage. Pour le peu que nous en savons, ces clampins n'étaient peut-être que des pilleurs, ou des évadés de la prison de Wasure qui s'amusaient à tuer les occupants des navires qu'ils croisaient. Dans tous les cas, ils ne le feront plus. D'après les propos, il semble qu'ils soient plutôt du côté de notre cible, et ce n'est pas pour me déplaire. Nous sommes donc sur la bonne piste, et je laisse la Yasei donner les consignes, lui renvoyant son regard, sans réelle expression sur mon visage. Je ne réponds pas aux remerciements du capitaine et me contente de me repositionner vers l'avant du bateau afin d'observer les flots et un éventuel navire qui se trouverait devant nous. Derrière moi, je peux entendre les matelots écoper le pont, pour retirer toute l'eau superflue qui s'est invitée précédemment.

Dans mon esprit, mes pensées vont bon train, me demandant à quel point notre proie est forte, et combien d'alliés il possède à ses côtés. Nous sommes actuellement dans une des embarcations les plus rapides que possède Kiri, il est évident que si nous sommes sur la bonne voie, nous finirons par rattraper le traitre, et celui-là, je ne peux assurer de le garder bien vivant. Une île se dessine alors, petit à petit, non loin des nuages indiqués plus tôt par le capitaine. Ce doit être Buntan, et c'est donc notre destination, ainsi que l'endroit où se trouve la cible et son navire prêt à fuir le pays. Je ne vois rien de tel, à cet instant, mais c'est assez normal, entre la brume et le temps chaotique. Les nuages semblent arriver sur nous bien plus vite que prévu, sans doute parce qu'ils se déplacent à contre sens de nous. Alors j'entends un cri:

"NAVIRE ! Je vois un navire, juste..."

Un bruit assez net fait comprendre que le marin de la vigie a été transpercé par quelque chose, l'empêchant de donner son indication. Je continue d'observer devant, si l'attaque vient de ce bateau, alors il doit être visible de très prêt. Pourtant, devant, il n'y a rien, ni sur les côtés. Une autre voix se fait alors entendre:

"Derrière nous ! Ils arrivent !"

Je ne comprends pas comment cela est possible, mais en me ruant à l'arrière du bateau, je le vois, bel et bien. Entouré d'un halo brumeux, un immense navire se tient à seulement trente mètres de nous. Sa taille surpasse celle du notre, sans pour autant être deux fois plus grand, et trois archers se tiennent à l'avant - sans doute responsables des quelques cadavres environnants et du sort de la vigie - ce qui n'est pas à notre avantage. Un combat en mer, alors que nous pensions débarquer sur Buntan et simplement tuer l'ennemi de la nation. Je me tourne vers Reikan:

"S'ils nous percutent, ou abîment le bateau, nous risquons de ne plus pouvoir repartir après. Je pense que nous devrions les aborder, même si nous n'avons aucune idée du nombre d'ennemis."

Il faut que notre embarcation rejoigne Buntan pour soigner les blessés et réparer les dommages éventuels, mais quelle sera la décision de la cheffe ?

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Dim 10 Nov 2019 - 23:52
À peine les vagues de Mizu eurent tout juste troqué leur faux silence contre les cris des matelots dès lors que le corps de l'homme chargé de la vigie et transpercé d'une flèche s'écroula sur le pont, depuis le haut du mât principal. Malheureusement, ce ne fut pas le seul fracas qui agressa à la fois la structure du vaisseau maritime et le moral de ses confrères. Dans la foulée, une imposante ombre s'empressa de surplomber la voile-mère du navire, la grignotant un peu plus chaque seconde, jusqu'à cacher l'entièreté de l'astre lunaire planant au-dessus d'eux. Toutefois, les torches de flammes et les éclairages du monstre de bois permirent aux agents de la Brume et aux marins de distinguer ce qui les menaçait ; un autre navire, plus grand, plus massif, et qui se dirigeait d'ores et déjà à toute allure en direction du flanc droit de l'embarcation missionnaire. Rien que sa vitesse de croisière annonçait la couleur de ce qui allait suivre ; au mieux, l'embarcation se transformerait en rafiot, au pire, les métamorphes et l'équipage à sa disposition finiraient noyés. S'ils nous percutent... Dès lors que l'île de Buntan dessinait un peu mieux ses contours parmi la Brume, les mots de son cousin cognèrent contre les parois de son esprit. Ce fut à cet instant précis, où seuls les ordres de Yasei Reikan pouvaient résonner les hommes du navire et balayer leur panique pour les jeter à la mer, que la féline s'en retourna immédiatement vers le chef de barre, en haussant le ton.

« MASATO! À BABORD TOUTE! »

Digne de son poste malgré la panique qui montait en lui, le Capitaine de l'équipage n'eut même pas eu le temps de répondre à la jeune femme que ses bras s'agitaient déjà dans tous les sens pour tourner la barre aussi vite qu'il le pouvait. Et alors que le spectre grandissant de l'ennemi s'élevait au-dessus des Yasei et de leurs alliés, toutes les personnes présentes sur le pont furent tentées de perdre l'équilibre et de glisser vers le côté droit du pont, tant le changement de direction s'avéra brutal. Pourtant, c'était cette décision qui changea définitivement la donne ; la prou en métal de l'embarcation ennemie ne frappa pas la coque alliée de plein fouet, non, mais la frôla en raclant le bois de la construction humaine. C'était pas moins une, pourtant... Ce qui a priori devait être choc bouleversant ne fut finalement qu'une bousculade n'ayant que pour principale conséquence de faire trembler le pont principal. Si ce maudit Kohaku n'est pas sur ce navire, où peut-il bien être, au milieu de ces flots?

Les yeux de la Tigresse blanche pillèrent le moindre détail chez l'ennemi, alors qu'il continuait son avancée juste à côté de la barricade à tribord. Des mâts jusqu'aux planches de la coque, en passant par la fonte des canons et chacun des faciès composait la bande ennemie, sacrément armée. Nul n'échappa au regard éthéré de la Yasei, qui s'efforça de discerner, parmi eux, le visage du traître imprimé dans son esprit. En effet, si elle ne l'avait pas déjà eu en face d'elle, l'ordre de mission avait eu le luxe d'être accompagné d'un dossier d'informations sur cet homme, dont une photo d'identité. Néanmoins, quelques secondes eurent suffit à la Fille du Vent pour se rendre compte de la présence de la porte d'une cale, à l'arrière du pont ennemi. Ainsi, elle ouvrit son troisième œil pour inspecter la zone. Et aussitôt, la jolie brune inspira pour mieux souffler du nez. C'est faible, mais je ressens bien quelque chose sur ce bateau. Quelque chose... s'y cache. L'embarcation ennemie adopta la même vitesse que celle du navire, si bien qu'ils étaient au coude-à-coude. En toute logique, ces deux-là s'empressèrent de la réduire ; maintenant qu'ils étaient là, essayer de fuir constituait une bête idée, rien qu'en comparant les tailles des voiles des deux créatures de bois.

Alors que les hommes se réjouissaient déjà de la réactivité de Reikan, qui leur avait épargné une imminente et mortelle collision, ils reprirent aussitôt leur sérieux, en s’apercevant des têtes qui ne les lâchaient pas du regard. D'aucun sur le pont ennemi ne semblait d'ailleurs entrain au pacifisme, si bien qu'il n'était pas difficile de deviner que ceux-ci étaient des mercenaires, des pilleurs voguant sur les eaux. En mettant de côté la faible source chakratique que la Fille du Lion avait détecté sous le pont, une chose continuait de clocher ; à en supposer qu'il s'agissait bel et bien d'hommes malhonnêtes, comment s'étaient-ils procurés un tel moyen de transport? Cette question faisait de l'ombre à un paquet de louches possibilités, dans le psyché de la métamorphe. C'est pourquoi, elle prit les devants. Non pas seulement parce que son rôle le lui incombait, mais bien parce qu'elle sentait que quelque chose n'allait délibérément pas. La pluie que redoutait le chef de barre se mit à tomber par fines gouttes. Pour autant, sans prendre de pincettes, la bestiale vêtue de son imperméable s'avança pour être à la vue de tous, aussi bien de ses alliés que de ses ennemis, qui lui offraient des sourires jusqu'aux oreilles.

« Ils sont armés jusqu'aux dents, bordel!!
Ils sont le double de nous tous réunis...
Taisez-vous, bon sang!
Tu restes sur le navire, Zeref. Pour l'instant, il est impensable que nous fassions la même erreur, alors assure-toi que nous nous en sortions avec le moins de perte possible et avec un chef à la barre. Les autres, préparez-vous à combattre! »

Les membres de l'équipage, confiants à l'idée d'avoir deux agents de la Brume qualifiés à leurs côtés mais perturbés par l'ennemi en surnombre, s'équipèrent de leurs armes respectives en concentrant l'effectif autour de Masato qui était chargée de la direction. Quant à Reikan, elle adressa un regard assuré à son confrère. Parce que même si elle lui avait ordonné de protéger l'embarcation, il devait savoir qu'elle n'hésiterait pas à faire appel à lui de l'autre côté, si jamais les choses tournaient mal. Puis, dès que les premières flèches furent adressées à leur encontre, la silhouette de la féline n'était devenue qu'un vague souvenir auprès de ses alliés. Sans attendre, son corps s'était envolé au-dessus des vagues pour rejoindre le navire ennemi qui les collait, se joignant au beau milieu des bandits. Si une bonne partie d'entre eux s'était d'ores et déjà tournée vers le navire pour l'assaillir, une autre s'était retournée vers la féline. Et dès que la Fille du Vent posa un pied sur le bois adverse, les hostilités furent lancées. Des flèches adverses volèrent en direction de l'équipage, alors qu'une guérilla semblait être sur le point d'éclater dans le camp adverse, opposant Reikan aux sacripants. Et dans tout ça, Zeref devait s'en tenir aux ordres ; protéger le pont allié en mettant hors d'état de nuire tous ceux qui essayeraient d'y parvenir.

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Yasei Zeref
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Sam 23 Nov 2019 - 1:12
Finalement, c’est le navire ennemi qui vient à nous, ce qui réduit notre temps de mission de manière considérable. Néanmoins, l’arrivée inopinée de leur bateau n’est pas pour nous rassurer, car elle est aussi surprenante qu’inattendue. Le fait d’avoir évité de justesse le contact est une bonne nouvelle en soit, car les matelots auront moins de dégâts à réparer, et une fois la cible éliminée, nous pourrons rentrer à bon port plus rapidement. Très vite, les deux embarcations se retrouvent en parallèle l’un de l’autre. Ayant compris que nous étions à leur recherche, ils ont donc décidé de se débarrasser de nous pour gagner un peu de temps dans leur fuite. Ingénieux, comme plan. Je m’apprête à rejoindre les assaillants pour les tuer avant qu’ils ne décident de venir nous aborder, mais Reikan prend les devants.

M’ordonnant de rester ici, elle obtient déjà quelque chose qu’elle ne peut ni voir, ni sentir, mais qui est bien présent : ma désapprobation. Non pas que je discute ses ordres, ou plutôt sa façon d’organiser la défense, mais plutôt la façon de l’envoyer. Malgré toute mon affection à son égard, j’ai du mal à tolérer de recevoir des ordres, étant déjà bien trop agacé de devoir le faire vis-à-vis de tous les supérieurs de la brume, ainsi que de la Kenpei. Mais je garde cela pour moi, après tout elle reste la dirigeante, dans cette mission, et rétorquer ici serait de l’insubordination couplé à de la stupidité à la vue de la situation. Je me contente donc de hocher la tête, la laissant aborder le monstre de bois qui nous fait face. Je regarde alors les matelots armés à mes côtés :

« Vous l’avez entendue. Je ne pourrai pas vous protéger tous, et même si c’était le cas, ma mission n’est pas de vous garder tous en vie, alors je me contenterai de m’assurer que Masato survive. »

Les visages des marins se décomposent, comme si mes mots les avaient démoralisés. Le fond de ma pensée était peut-être mal exprimé, mais mon but était bien de les encourager, au contraire. Je me reprends donc, mais ma voix monotone et mon air impassible ne doivent pas aider.

« Je comprends votre crainte, mais il m’a semblé entendre que vous étiez un équipage entraîné et féroce, ceux qui nous attaquent ne sont pas des ninjas, alors vous avez toutes les armes en main pour vous en défaire. Ne flanchez pas, ou vous ferez honte à ce navire. »

Cette fois, je semble taper juste, car leur fierté leur fait pousser des cris violents, montrant leur détermination. Et elle va être mise à rude épreuve, car l’assaut commence. Les deux bateaux sont très proches, et la Yasei n’est pas capable de canaliser autant d’ennemis, ce qui fait qu’une bonne quinzaine arrivent sur le pont. Je me tiens non loin de la barre, et les matelots gonflés à bloc ruent déjà l’adversaire. Leur nombre est grand, comparé à une équipe déjà bien amoindrie, et un groupe de cinq se détache déjà pour me rejoindre. Leur objectif est le chef de barre, c’est sûr, mais je ne vais pas les laisser passer. D’ailleurs, je me dois de vite les éliminer, au cas où ma cousine ait besoin de moi de l’autre côté.

« Je vous déconseille de vous approcher, pour votre propre bien. »

L’obéissance n’est pas leur fort, ou alors je ne suis pas leur chef, ce qui explique leur course immédiate dans ma direction. J’effectue quelques mudras, et posant mes mains au sol, je génère une multitude de morceaux de bois coupants. L’absence de terre dans les environs ralentit grandement la réalisation de la technique, mais deux d’entre eux ne parviennent pas à se décaler à temps, se retrouvant tellement tailladés qu’ils finissent par s’évanouir quelques pas plus loin. Ceux ayant survécu reprennent leur course, l’un des trois étant en avance sur ses camarades. D’un mûdra, je transforme ma mâchoire pour vite venir attraper son bras dominant – celui qui tient sa lame - et lui briser. Il se tord de douleur et tombe au sol, perdant un peu ses moyens pendant un instant, la douleur et la vision de mon visage déformé l’ayant probablement choqué.

« Couché. »

Je bondis alors en arrière, lorsque ses deux amis arrivent à leur tour et tentent de me frapper de concert. Me tenant en hauteur, juste à côté du capitaine, je jette un rapide coup d’œil vers les marins. Mes mots ont eu l’air de les gonfler à bloc, car ils sont déjà en supériorité, même si deux des leurs ont péri. Je regarde alors de nouveau mes deux derniers ennemis, qui se sont arrêtés pour aider celui blessé. Des deux ayant été lacérés, l’un semble mort, mais l’autre se remet à bouger. Il va me falloir un peu plus pour les mettre hors d’état de nuire.

« Vous ne voulez pas arrêter là ? Vous tuer ne me plait vraiment pas, je vous assure. »

Ce mensonge est prononcé avec tant d’aisance que peu de monde pourrait le déceler. Au fond, je me fiche de les tuer, et j’aime simplement jouer avec eux, comme le ferait tout bon loup…



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Yasei Reikan
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Mar 10 Déc 2019 - 23:25
Si Reikan espérait que le Kurayami adoptif suive son ordre à la lettre pour qu'elle n'ait pas à le protéger en même temps qu'elle devait combattre, elle fut ravie de le voir motiver les troupes sur le pont allié. Pour autant, il fut difficile, même pour le génie qu'elle était, de suivre ce qui allait s'y dérouler pour la suite. Pour la soulager ne serait-ce qu'un peu, Zeref prit sur ses épaules la responsabilité de recevoir plusieurs ennemis à lui seul. Et il s'en chargea à merveille, malgré le meurtre qu'il venait de commettre et qui n'était pas, selon elle, de première nécessité. Malgré tout, la Fille du Vent envoya cette pensée à la trappe et la remit à plus tard, dès à présent prête à en découdre avec la plupart de ceux lui faisant actuellement face. Le claquement de la mâchoire de canidé du métamorphe résonna comme le glas des hostilités, et ce alors même que les lames aiguisées du camp adverse se dressait face à l'audacieuse changeforme, en guise de menace. Cette jeune femme était d'une folie sans nom pour avoir délibérément sauté dans l'inconnu et le danger, pouviez-vous penser. Mais elle était loin, bien loin d'être un être insane.

Il s'agissait de Yasei Reikan, la Tigresse blanche.

Et il se trouvait que la fauve était déterminée à faire honneur à ce nom, qu'elle estimait tant. Afin d'assurer la réussite de sa mission, ou ne serait-ce que pour ne pas mettre en péril la vie d'un membre de son clan, la Fille du Lion était capable d'endosser de lourdes responsabilités sur ses épaules et d'accomplir de grandes choses. Même si cela voulait dire qu'elle devait, à elle seule, trouver un moyen d'affronter ceux qui l'encerclaient et de faire sortir de sa cachette ce maudit rat qu'elle traquait, écartée de tout soutien, de tout allié de confiance. La difficulté de la tache envisagée eut un âpre avant-goût, poussant la féline à allouer une seconde chance à ceux qui ne pourraient plus faire marche-arrière, au moindre faux pas. Une deuxième chance, pour ces bandits non pas seulement pilleurs des mers et des embarcadères, mais aussi saccageurs de la réputation et de la dignité du Pays de l'Eau. Une facette de l'humanité qui avait le don de débecter l'enfant des bêtes.

« Je vous conseille de baisser vos armes et de me laisser inspecter la cale de ce navire, messieurs. À moins que... »

Aussi calme que consciente, Reikan resta loyale à une pacifiste inertie. Une honorable attitude qui, pourtant, fut mise en échec dès que la féline eut perçu un bruit vif et strident en sa direction. À moins que... vous ne souhaitez en payer les conséquences. La lance du plus courageux, ou du plus stupide, de ses adversaires effleura l'une de ses joues, tandis qu'elle se laissa tomber de manière volontaire sur le côté. Mais seule sa plus forte main eut le temps de trouver un solide appui contre le pont, pour permettre au reste de son corps d'adopter une rapide rotation. Sans même avoir le temps de réagir, débordé par un trop-plein d'adrénaline, l'individu trop audacieux sentit la force de ses jambes l'abandonner, ces dernières ayant tout juste été balayées par celles de la métamorphe. Et la Fille du Vent ne comptait pas s'arrêter là ; aussitôt, elle attrapa et souleva le malheureux pour le colbac, non pas seulement pour s'en servir de protection au cas où un de ses pairs tenterait de la prendre à revers, mais également pour l'utiliser en guise de poids contraire. La jolie brune engagea un tour sur elle-même, bousculant ses adversaires jusqu'à les envoyer en arrière à l'aide du corps de leur camarade. Une fois que ce fut chose faite, la jeune femme délivra sa victime de son emprise, en jetant son corps contre l'un de ses confrères le plus proche. La Tigresse blanche ne pouvait plus éviter le combat.

L'obstination ou la peur, qui retenait ces malveillants à même la botte de Kohaku, ne lui laissait pas ce luxe. Alors l'enfant des bêtes ne se retiendrait pas. Pendant que les hommes qu'elle avait brusqué peinaient à se remettre sur pieds, la Yasei ressortit de sa sacoche ninja deux boules de papier, couvertes de parchemins explosifs. Sans même prévenir, celles-ci furent lancées non pas à l'encontre de ses ennemis, mais à même la bâtisse maritime ; sur le pont supérieur et en direction de la cale. Cette mystérieuse porte, derrière laquelle la féline était persuadée que gisait un mal. Après avoir effectué un mudrā, les deux projectiles explosifs s'illuminèrent d'une étincelle, puis détonnèrent. Une bonne partie du pont supérieur s'en alla aux oubliettes en fauchant l'équilibre de tous ceux présents sur le navire ennemi, sans pour autant perturber plus que cela la native du Vent, qui s'était maintenue grâce à une mince couche de chakra sous ses semelles. En effet, une seule et unique chose l'intéressait ; qu'allait-il donc ressortir de cette menaçante et ombrageuse fumée qui obstruait la porte désormais explosée de la cale?

La changeforme se surprit même à compter les secondes, tant le silence qui s'était installée s'était rendu pesant, malgré les blâmes et les plaintes de ceux ayant été touchés par les explosions. Enfin, la réponse à cette question, qui rebondissait sans cesse entre les parois de l'esprit de Yasei Reikan, ne se fit pas priée. D'inquiétants craquements s'étendirent pour atteindre les oreilles de tous jusqu'au pont allié, avant de laisser le bruit d'un pas les surplomber. Et en un battement de cils, un énorme pic de cristal, haut et large comme la porte qui n'était plus, éventra le nuage de fumée pour continuer sa course vers la Tigresse blanche, dont les longs cheveux d'ébène se hérissaient déjà. Je n'aurai pas le temps de...! La cime d'ambre, fruit d'un stratagème qui visait uniquement à se débarrasser de la dangereuse Fille du Vent, fulmina et explosa en plein sur la position de la Chūnin, avant de se disloquer en une nuée de projectiles ensanglantés, plongeant ainsi l'emplacement de l'enfant des bêtes dans un torrent de fumée noire et de sang. Une métamorphose avait-elle été déclenchée en urgence, alors même que la Fille du Lion était proie à un danger d'une toute autre ampleur? Mais plus important encore, Reikan avait-elle su s'extirper à temps de cette attaque meurtrière? Le doute installé, la silhouette du fameux se dessina à même l'entrée déformée de la cale. En avançant de quelques pas sur la plaque de cristal laissée par le parcours de son pic, Kohaku profita de la panique collective pour entrer en scène, le sourire aux lèvres. Un détestable sourire qui, à lui seul, témoignait de la tumeur de malveillance qui le gangrenait. L'allié du traître de Kewashiioke était bercé par l'idée d'avoir mis à mal celle qui pouvait mettre sa fuite en échec, l'un des meilleurs éléments de ses poursuivants, pour... son plus grand malheur, qui était encore à suivre.
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Yasei Zeref
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Sam 14 Déc 2019 - 13:30
Je me retrouve seul dans un affrontement qui m’oppose à des adversaires quatre fois plus nombreux. Ma position est avantageuse, et la force des ennemis est faible, mais je ne dois pas perdre trop de temps, sans quoi Reikan pourrait se retrouver en grand danger. Aussi forte soit-elle, la tigresse blanche se trouve en plein territoire ennemi, et nous n’avons aucune idée de la puissance de notre cible, alors je ne suis pas à l’aise à l’idée de la laisser se débrouiller. Derrière le quatuor qui me regarde avec beaucoup de ressentiment, je vois les matelots qui sont en train de gagner, doucement mais sûrement, leur combat. Si mes mots ont fonctionné, c’est une bonne chose, parce que je n’ai aucune envie de perdre plus de temps contre d’autres ennemis après ceux que j’ai attiré à moi. Je pose donc mes prunelles incandescentes sur les pauvres pirates désorientés et prêts à en découdre.

« Je vous laisse une autre chance, rendez les armes, constituez-vous prisonniers, et tout se passera bien pour vous. Au pire, vous resterez quelques années dans les geôles de Kiri, c’est toujours mieux que mourir comme des chiens. »

Le dernier mot de ma phrase semble en enrager un, l’un de ceux que j’ai blessé auparavant, et il se rue dans ma direction, son arme levée au-dessus de la tête. N’étant pas un grand athlète, ni un shinobi, il est obligé d’emprunter les escaliers, à ma gauche. D’un coup d’œil avisé, j’observe sa course, et lance un kunaï dans son genou droit, lorsqu’il est assez proche, pour le faire trébucher. Dans sa position actuelle, il devient très vulnérable, et je lance alors un shuriken pour l’achever, au niveau de son crâne. Sa tête tombe lourdement au sol, et je n’ai plus que trois ennemis à affronter. C’est à cet instant qu’une explosion retentit, sur le bateau, et le bruit est assez fort pour que je l’entende malgré la distance et le son des flots s’abattant sur le bois du navire. Je tourne mon regard vers l’autre pont et je constate avec satisfaction que la Yasei va bien… Du moins, pendant quelques secondes. Une technique semble surgir de la cale, heurtant de plein fouet la brune, même si je ne peux pas réellement voir dans quel état elle se trouve à cause de la fumée et de la distance qui me sépare d’elle. Je serre les poings, et, me tournant rapidement vers mes trois derniers ennemis, leur balance deux kunaï sur lesquels sont attachés des notes explosives, qui se plante à leurs pieds. Avant même que l’explosion ne se produise, je me propulse à très grande vitesse sur le pont du bateau de Kohaku. Le « boum » se fait entendre au milieu de mon déplacement, et même si l’embarcation est abîmée, je suis presque certain d’avoir mis le trio hors d’état de nuire.

Me voici donc face à ce traître, incapable de trouver ma Sensei dans les environs. Les ennemis sont nombreux, mais ma cible est juste devant moi, alors je n’ai qu’à le tuer pour finir cette mission. Ma métamorphose s’effectue en un éclair, et montrant les crocs, je tente de sauter sur le criminel pour lui arracher la gorge. Mes réflexes sont poussés par la colère, je ne parviens pas à réfléchir posément, et il se peut que j’ouvre ma garde d’une manière trop évidente. Si mon alliée de toujours est bien vivante, ce que j’espère plus que tout, elle viendra à mon secours. Dans le meilleur des cas, je pourrais créer une ouverture, quitte à être blessé voire tué pour qu’il tombe également. Si elle a péri de la précédente attaque, je n’ai de toute façon pas beaucoup de chance de vaincre…

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Lun 16 Déc 2019 - 23:21
Chaos. Ce fut le mot parfait pour décrire l'état dans lequel plongeaient sans se débattre les âmes des matelots, lorsqu'ils entendirent l'éclatement ravageur de la technique arrivée par surprise. Si l'idée de perdre celle qui avait le pouvoir de commandement allié lors de cette mission fit naître une boule d'effroi dans leur organisme, voir que le jeune loup fonçait tête baissée au cœur du danger pour suivre le chemin de sa camarade, ne pouvait que faire grossir cette perle de peur et la rendre plus glaçante encore. Était-il devenu fou, pour s'opposer de front à une aussi grande menace pour la Brume? N'avait-il donc pas songé à ce qui allait advenir de cet équipage, s'il parvenait à trouver la mort aux côtés de celle qu'il estimait probablement au plus haut point?

Le Shōton. Un art aussi spectaculaire que sinistre, dont Kohaku était maître. C'était un don luxueux, riche de bien trop de beautés, pour un individu aussi pauvre en valeurs ; en effet, l'homme qui domptait l'ambre n'avait été que le larbin d'un assassin couronné de vices. Et la défaite au sein même de la Cité Brumeuse n'était pas parvenue à chasser de son esprit cet attrait à la lâcheté ; bien au contraire, la déloyauté du premier coup porté à la Fille du Vent en était une preuve flagrante. Après tout, il était décidé à mettre toutes les chances de son côté, même si cela voulait dire qu'il devait abandonner son honneur afin d'utiliser de repoussants coups-bas. Pour autant, espérait-il sincèrement que les deux agents de la Brume lancés à sa poursuite allaient le laisser filer aussi facilement? Bien sûr que non.

Alors que le loup noir s'apprêtait à mordre avec un courage inexplicable ce qui se présentait à sa portée, c'est-à-dire le bras droit du fameux manipulateur de cristal, celui-ci effectua un signe unique, de sa sénestre retirée en arrière. Si la gueule du métamorphe eut la chance de pouvoir gouter à la chair du traître, le poing gauche de ce dernier s'habillait d'ores et déjà d'une couche d'ambre, pour porter un puissant coup sur la bête qui s'était ruée sur lui juste avant. La solidité du cristal vint percuter de plein fouet le canidé, que Kohaku tenta d'enfoncer à ses pieds dans une volée de planches du pont, pour l'affaiblir et le garder à proximité de lui. Et sans la moindre pitié, l'homme aux pupilles d'or se pencha pour saisir le combattant par le cou et le soulever. Dès que le contact fut établi, une épaisse couche de cristal s'échappa progressivement de son emprise, pour commencer à se répandre sur l'abdomen du métamorphe. Qui sait, peut-être qu'il ferait un bon otage, si...

...la Tigresse blanche venait à réapparaître.

La fumée des précédentes explosions se mêlait au manteau de la nuit, comme si elle était vouée à nourrir encore et toujours la nébulosité nocturne. Quelques craquements s'étendirent par-ci, par-là, témoignant de la perte progressive dans la fiabilité du transport ennemi, que les affrontements n'épargnaient pas. Mais alors que les torches éclairantes de feu dansaient et se battaient pour la victoire sur les ponts, l'obscurité de la nuit recracha sans prévenir une silhouette à la chevelure et aux bijoux atypiques, juste au-dessus du Jōnin renégat. ...Elle est là! La Yasei avait chargé. Très vite, tractée aussi bien par la force de la gravité que par sa propulsion depuis le mât principal, Reikan pivota sur elle-même lors de sa chute et usa de cette rotation pour loger l'arrière de son talon dans l'épaule gauche de Kohaku, dans l'espoir qu'il relâche son camarade. Si la surprise avait pu faire effet, la force du coup ne put venir à bout de la couche de cristal qui habillait déjà le bras gauche tout entier du traître, et ce malgré la grimace qui tordait son faciès alors même qu'il se concentrait pour mieux faire propager son ambre. Néanmoins, il repoussa l'hybride sans vergogne, l'obligeant à effectuer un salto-arrière pour se rattraper à seulement quelques mètres. Les coussinets de ses pattes arrières hurlèrent contre le cristal d'ambre qui reflétait les flambeaux, alors même qu'ils se gorgeaient déjà d'une conséquente quantité de chakra. Sous sa métamorphose partielle, la Fille du Lion révéla un visage bestial troublé par la colère ; décidément, le fuyard avait touché à celui qu'il ne fallait pas.
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Le corps mi-humain mi-animal de la Fille du Vent était parsemé de légers hématomes et de coupures. Toutefois, il paraissait en falloir plus pour venir à bout de celle qui avait évité l'une des plus puissantes attaques de Kohaku. Cette dernière se penchait d'ailleurs en avant pour adopter une position offensive, que certains pourraient qualifier de bestiale, Kohaku s'empressa d'effectuer une vive série de mudrās de sa main libre, ordonnant à l'ambre qui couvrait presque la totalité du navire de se révolter contre ses adversaires. Aussitôt, le cristal de l'aube chercha à s'emparer des jambes de Zeref qu'il tenait par le cou et de Reikan, pour les tenir tranquilles. La rapidité de cette expansion d'ambre fut telle que même la féline, qui n'était pas à une proximité directe du manipulateur de Shōton, n'eut pas le temps d'en échapper, les pattes arrières clouées au pont par ce maudit jutsu. Tu m'as l'air d'y tenir, à celui-là. Que vas-tu faire, maintenant? Ses yeux fusillèrent de leur bleu roi l'ambre qui grimpait comme du lierre à ses membres, avant de remonter sur le Kurayami adoptif, puis le traître dénué de tout honneur. L'existence de Zeref était menacé par le goutte-grains d'un sablier bientôt épuisé. Reikan sera-t-elle capable de vaincre les démons de l'ambre pour sauver la vie d'un des siens?

« ...Regarde-le mourir, pour avoir voulu m'empêcher de fuir. »

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Dernière édition par Yasei Reikan le Ven 20 Déc 2019 - 19:41, édité 4 fois
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Mer 18 Déc 2019 - 19:04
Pris d’un geste quasiment incontrôlable, je me retrouve en un temps record sur le navire ennemi, et j’attaque Kohaku aussi vite que je le peux. Mon geste est stupide, sans aucun doute, mais pour une raison que je ne saurais expliquer, cette femme est pour moi une personne bien plus importante que l’on pourrait le croire. Le lien qui nous unit est différent de l’amitié, l’amour, ou la famille, car elle représente un repère pour moi, une cousine également, un objectif à atteindre et à dépasser, et une source de sagesse et de puissance capable de me faire progresser. La perdre ici n’est pas possible, elle a trop à m’apporter, et elle est trop importante, bien plus irremplaçable que quiconque par tous ses aspects. Je pense que c’est pour cette raison que pour la première fois de mon existence, j’ai agi par réflexe, sur le coup de l’émotion, plutôt que de manière posée et réfléchie. Et désormais, voilà que je me retrouve à me faire démolir le portrait. Par réflexe, toujours, j’adopte une posture ultime de survie, faisant naître une armure de terre à la surface de ma peau. Je peux résister aux coups du traître, mais mon temps est compté, et qui ce n’est pas tout.

Toujours entouré de l’armure, avec mon chakra qui commence à disparaître en grande quantité, me poussant dans mes derniers retranchements, je peux voir le cristal du déserteur commencer à me recouvrir. Quoi que ce soit, je pense que ma défense le retiendra un court instant, et que ma mort suivra. C’est à peu près à ce moment que Reikan réapparaît, dans un élan héroïque pour me sauver, et se débarrasser du fumier qui me retient par la même occasion. Son assaut se solde par un échec, mais je sais qu’elle ne restera pas sur cela, elle est forte, sans doute la plus forte que notre clan ait connu – bien que je ne sois qu’assez étranger à l’histoire du clan et que ma pensée soit fortement influencée par les coups que j’ai pris et mon manque de chakra – et un sale traître ne pourra pas la vaincre. De mon côté, je suis incapable de l’aider, entièrement entravé et me dirigeant vers ma mort. Il ne me reste même pas une minute à vivre, au rythme où l’ambre me recouvre, mais je possède un dernier atout. Je tente une phrase lancée au hasard…

« Utiliser des techniques de lâche n’est pas étonnant pour un type comme toi. Après tout, tu étais l’allié de Kewashiioke, qui lui-même n’avait aucune fierté, un traître, un criminel, à peine capable de manipuler les autres pour arriver à ses fins… Enfin, il est surtout arrivé à sa fin. »

L’impertinent qui me tient ne me considérais même plus, attendant ma mort en provoquant la Yasei, mais je parviens à le faire réagir en critiquant celui pour qui il se battait. Malgré sa personnalité, il semble posséder une vraie fidélité envers son ancien chef. Il tourne sa tête vers moi, le visage rouge de colère.

« On dirait que tu veux mourir plus vite, espèce de sale cabot ! »

Mon chakra se dispersant un peu plus, je ne peux pas lui répondre, concentré entièrement sur le maintient de ma technique et de ma conscience pour ne pas sombrer. Encore quelques secondes avant d’être recouvert totalement, et derrière ça, je pense qu’il ne me faudra pas longtemps pour mourir. Je ne peux qu’espérer que ma Sensei parviendra à utiliser la garde baissée du fou furieux pour lui asséner un coup fatal monumental. Juste une fois, je veux la voir déchaîner toute sa force, et réduire en bouillie le crâne de celui qui a trahi à la Brume.

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Yasei Reikan
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Ven 20 Déc 2019 - 19:34
Les secondes défilèrent les unes derrière les autres, aussi rapidement que l'état d'esprit de Reikan la poussait à s'éloigner de son sang-froid habituel, grignotant une patience qui, jusqu'à lors, était à toute épreuve. Au milieu de ces flots agités, l'Héritière du Lion se sentait presque capable de perdre le contrôle sur sa métamorphose hybride, tant le sang de ses veines tamponnait contre ses tempes et toutes les parois de chair de son corps, contraint à l'immobilité. La scène qui se reflétait dans le miroir de ses pupilles myosotis incarnait exactement tout ce qu'elle détestait chez les Hommes ; un déchainement innommable de haine et de colère, qu'elle essayerait d'essuyer à n'importe quel prix par son passage, comme pour tous les autres. Parce qu'au-delà d'espérer faire régner une paix universelle d'une poigne de fer sur le monde, la Fille du Lion avait choisi la voie du combattant pour être en mesure d'honorer tous les espoirs placés sur ses épaules et de respecter ses promesses. Et parmi celles-ci, le serment de protéger les siens et ceux dans le besoin avait pris une place lourde de conséquences en son cœur.

C'était comme si l'âme de la Yasei subissait une déflagration de sentiments, mêlant l'adrénaline du combat à la peur de son issue. Mais malgré le feu spirituel qui menaçait de carboniser son psyché, la féline parvenait à rester elle-même sans succomber aux dérives de la folle rancœur. Alors qu'elle rassemblait déjà ses réserves de chakra, il lui fallut mettre en contradiction ses idées, afin d'en faire émerger une qui pouvait lui permettre d'éviter la catastrophe pointant déjà le bout de son nez ; la mort de Zeref. Kohaku doit être ramené à Kiri pour y être jugé. Même si cela veut dire que je dois le mettre en pièces, avant. Le discours provocateur de son cousin à l'égard de l'ennemi sonna le glas d'un retournement de situations, au sein duquel l'enfant des bêtes devait jouer le premier rôle. Après tout, il était hors de question que la Fille du Vent reste impuissante de la sorte en se laissant aller à son chagrin, alors même que le sang de son compère n'avait pas encore coulé. Elle devait tout faire pour que cela n'arrive pas, pour son honneur et celui de son clan. Reikan était une battante, avec des espoirs plein le cœur et des surprises plein les poils. Alors, de telles entraves de cristal allaient-elles tenir, face à la force de la Briseuse de chaînes?

Son cœur s'était mis au galop, pompant le moindre de ses globules rouges pour préparer ses muscles à ce qui allait suivre. Une vague de chakra bestial était prête à s'échouer sur les côtes de son système chakratique, alors même que la fourrure de la changeforme était déjà devenue plus dense. Il était temps pour la Tigresse blanche de se libérer. Aussitôt, elle insuffla une remarquable quantité d'énergie dans ses pattes tigrées, contractant le moindre de ses muscles paralysé par l'ambre. Si ses sourcils se froncèrent pour témoigner de son inquiétude à l'égard de la vie de son frère d'armes, ses membres métamorphosés eux, gorgés d'une force monstrueuse, parvinrent à se défaire de l'emprise du cristal. Et alors que les derniers bandits encore en état de combattre eurent l'idée d'essayer de barrer la route au fauve libéré, la métamorphe s'empressa de retrouver un appui au sol de ses quatre pattes, pour se propulser au-dessus de ces derniers, obstacles entre elle et sa proie. Un véritable contre-la-montre tourmentait la jolie brune, qui devait se hâter pour empêcher la contamination totale de son camarade. Pour autant, sa réaction fut si vive qu'elle laissa sans mots certains de ces voyous des mers, traversant le voile nocturne en cloche à une vitesse ahurissante pour rejoindre celui qui allait regretter d'avoir prêté allégeance au traître à la Brume.

Il était temps de soumettre l'ennemi.

« On dirait que tu veux mourir plus vite, espèce de sale cabot!
MAÎTRE KOHAKU!! »

Les cris des servants du traître à la Brume explosèrent en cœur jusqu'à couvrir le bruit des vagues, pour le prévenir de la libération de la féline et de son approche imminente. Mais c'était en vain, dès l'instant où le Kurayami adoptif, déjà en train d'étouffer à cause du cristal qui commençait à recouvrir son visage, put apercevoir une brillante lueur retomber à grande vitesse depuis les hauteurs ; la porteuse de la dague de cristal venait à son secours, une bonne fois pour toutes. L'enfant de l'ambre eut à peine le temps de détacher son regard colérique de Zeref pour avoir Reikan dans son champ de vision, qu'elle se présentait déjà à proximité de lui. La garc-...!! La Tigresse blanche, le poing droit métamorphosé et dressé vers l'avant, n'hésita pas une seule seconde à enfoncer celui-ci dans l'abdomen de Kohaku dès la fin de sa chute, en relâchant un amas considérable de chakra bestial dans son coup. Les yeux écarquillés, le Jōnin ne put retenir sa surprise ni même la volée de sang qui gicla depuis sa gorge, alors que son corps était envoyé vers les débris du pont. Dans le grabuge que son expulsion fit naître sur le navire, les techniques du manipulateur de l'ambre furent brisées, provoquant ainsi l'éclatement progressif du cristal qui couvrait la zone et emprisonnait son cousin, pour lui permettre de respirer à nouveau.

La Fille du Lion retrouva son apparence humaine et se positionna devant Zeref, en lui tournant le dos pour lui offrir la vue du symbole de la Tigresse blanche qui ornait l'arrière de son haut de kimono. Ses yeux éthérés transpercèrent la fumée du combat, avant que celle-ci ne soit dissipée par une légère brise qui révéla un adversaire à moitié étendu contre un matelas de ruines. Un ennemi que la métamorphe, à la chevelure d'ébène portée par le vent marin, était bien décidée à ne pas laisser s'échapper. Sans plus attendre, elle plongea les fins doigts de sa sénestre dans sa sacoche ninja, pour en ressortir un brassard qu'elle glissa en haut de son bras droit, marqué des inscriptions 憲兵 Kenpei. Malgré les blessures superficielles qui couvraient son corps et son visage, le regard gorgé de sévérité de la jeune femme s'appuya sur le fuyard tenu en échec, et ce au nez des bandits qui l'avaient assisté. Il lui fallait leur annoncer ce qui les attendait derrière les barreaux des Geôles, tout en révélant à son cousin sa récente promotion.[invisible_edit]

« Kohaku. En tant que Capitaine de la Kenpei et supérieure de cette mission, je vous arrête vous et vos hommes, pour votre allégeance au traître Kewashiioke, pour votre tentative de fuite de l'Archipel en possession d'informations classées secrètes du village de Kiri, pour le meurtre de cinq de ses matelots et ainsi que pour avoir essayé d'abattre deux de ses plus fidèles agents. »

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Dernière édition par Yasei Reikan le Dim 22 Déc 2019 - 13:49, édité 4 fois
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Yasei Zeref
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Sam 21 Déc 2019 - 20:24
Mes mots ont fonctionné, et l'attention de Kohaku est totalement sur moi. C'est une bonne chose qu'il réagisse si vite, car mon armure de terre qui retenait tant bien que mal la progression de la technique du traître finit par céder. Je préfère rester conscient que de gagner une seconde de plus, après tout, je veux voir la réaction de Reikan de mes propres yeux. Malgré les cris de ses alliés, il est déjà trop tard pour que le Jônin ne puisse se défendre de l'attaque. Il maintient une technique sur ma personne, de toute façon, et pour se défendre, il aurait fallu qu'il me libère, m'offrant son dos par la même occasion. Alors que l'ambre finit de me recouvrir, me laissant à peine le temps de prendre une dernière inspiration, je garde les yeux ouverts pour observer les derniers mouvements de ce combat. C'est trouble, sous la surface du cristal, et je comprends vite que respirer n'est plus une option. Dans même pas une minute, au maximum, je vais perdre connaissance, et ensuite je mourrai, si rien n'est fait. Mais je n'ai aucun doute dans ce qui va venir, aucune crainte quant à la réaction de ma Sensei. Le coup dévastateur envoie le déserteur voler plus loin. Sa technique est rompue, et petit à petit, je me retrouve libéré de cette prison mortelle qui n'aura au final duré que quelques secondes. Il me faut encore un peu de temps pour retrouver le contrôle de mon corps, et à ce moment, je trébuche avant d'avoir fait un pas. Ce combat n'aura pas été de tout repos, et mon chakra n'est pas loin de me manquer dans sa totalité. J'observe alors la brune, qui sort un brassard assez spécial. Celui que je n'ai pas emmené, n'ayant pas spécialement l'envie de traiter ce sujet aujourd'hui.

Les mots qui suivent me rendent bouche bée. Une capitaine de la Kenpei ? Alors même dans ce dernier domaine où j'étais fier de pouvoir ne pas être dans son ombre, elle a fini par me dépasser ? Qu'il s'agisse du grade, du rôle dans l'équipe, des faits d'armes, de la puissance ou même au sein de la Kenpei, la fille du vent me dépasse en tout point. Peut-on parler de rivalité si l'un des deux est meilleur partout ? Puis-je rattraper un écart aussi conséquent ? C'est donc ça, la différence entre une vraie Yasei et une imposture ? Je fais mine de ne pas montrer mon désarroi, et je me relève. Je ne dois pas faire honte à cette cousine qui a encore une fois géré la situation pour palier à ma faiblesse, comme lors de l'affrontement contre la Déesse. Pour la première fois de ma vie, je me sens littéralement inutile. J'ai déjà douté de ma force par le passé, mais je ne sais plus où me placer dès maintenant. Les bandits ont compris sa force, à cette tigresse, et lâche leurs armes. Si leur puissant leader a été défait, lui qui est un shinobi accompli, alors ils n'ont pas une chance, même tous ensembles. Je regarde alors vers notre propre navire, et constate que malgré leur nombre restreint de survivants, nos matelots sont également vainqueurs.

Il faut quelques instants pour se décider, mais l'état de l'embarcation la plus grande des deux laisse à désirer. Les prisonniers, tous ligotés, sont embarqués sur le navire qui nous a mené jusqu'ici, et positionnés sur le pont, bien en vue. Kohaku, quant à lui, est bien attaché, avec des chaînes et des menottes, que le capitaine avait cru bon d'apporter, juste au cas où. Pour ma part, je me tiens assis sur une des marches menant à la barre du bateau, attendant les directives pour le retour. Je n'ai pas été parler à Reikan pour l'instant, je ne sais quoi lui dire.

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Sam 21 Déc 2019 - 23:10
L'arrestation fut aussi rapide qu'efficace, grâce à l'aide des matelots alliés encore vivants. Kohaku, l'enfant de l'ambre, avait été mis hors d'état de nuire, si bien que son pronostic vital s'en trouvait pas mal avancé à cause du coup porté par la féline ; pour autant, il lui faudrait tenir le temps du retour, même s'il valait mieux pour lui que sa tentative de fuite lui coûte la vie. Tous les bandits adverses se trouvèrent maîtrisés, ligotés puis immobilisés sur le pont du navire de la Brume. Cette réaction de la part de l'équipage fut la bienvenue pour Reikan, qui cachait sa satisfaction d'avoir sauvé Zeref derrière un masque d'inflexibilité émotionnelle. Sans perdre plus de temps, alors que la lune peinait à rejoindre l'horizon en embarquant le voile de la nuit avec elle, la Fille du Vent décida d'aller dans la cale ennemie qui avait été détruite, pour y récupérer les nombreuses informations sur support papier qui y avaient été entreposées par le traître en fuite. Parmi elles, une panoplie de cartes officielles de plusieurs îles de l'Archipel, et même de plans d'infrastructures liées à la sécurité de la Brume. Cette mission, au-delà de la menace que Kohaku représentait rien que par ses capacités, n'aura pas été vaine. Kiri est hors de danger, à présent. Elle récupéra un sac abandonné sous les planches de bois brisées, dans lequel elle y plongea tous les documents avant de quitter l'embarcation ennemie, qui luttait pour ne pas se faire avaler par les flots.

« Cap sur le village de Kiri! »

La Fille du Lion sauta d'un pont à l'autre pour rejoindre le monstre de bois qui levait déjà les voiles pour faire demi-tour, sous ordre du capitaine de barre. Un dernier regard fut adressé à la bâtisse qui avait été habitée par le camp adverse, avant que celle-ci ne commence déjà à s'émietter, vouée à rejoindre les fonds marins de l'Archipel, aux portes même de sa sortie. Reikan s'accrocha à une corde de poulie pour reprendre son équilibre, avant de poser le ballot d'informations secrètes en sécurité, aux côtés des marchandises de l'équipage. ...Zeref? Les yeux bleu roi de la Tigresse blanche se baladèrent sur chaque silhouette, avant de tomber sur celle de son cousin, assis sur les marches du pont principal. Elle plissa les paupières un instant, prenant quelques minutes pour elle à rester debout et se remémorer toutes les étapes de la mission, qui semblaient avoir été remplies avec succès. Le trajet du retour laissa le temps au soleil de se montrer, pour mettre en lumière les contours ombragés de l'île centrale où siégeait la Cité Brumeuse. Celle qui ne s'était jusqu'à lors pas donné la peine de prendre un peu de repos au moins en s'asseyant, prit la décision, ou bien le risque, de s'approcher d'un Zeref distant. Mais cet aspect là de lui, qui pouvait en repousser plus d'un, était loin d'effrayer sa cousine.

Ainsi, Reikan lui tendit la main. Une main souillée par le rouge du sang et le bleu de la douleur de ses muscles, mais qui avait sauvé la vie de celui qui lui était si cher. Une opportunité pour lui de se relever, mais aussi de continuer à rester aux côtés de celle qu'il espérait tant dépasser et protéger. Parce que même si la Tigresse blanche progressait à une vitesse folle, force était de constater, rien qu'à la vue de ses blessures, que l'enfant des bêtes restait une humaine, aussi parfaite pouvait-elle paraître.

« Je m'excuse pour le risque que tu as pris, en me croyant blessée ou morte. Sans ta distraction, Zeref... je n'aurais jamais pu mettre à mal Kohaku et nous faire réussir cette mission. Alors lève-toi, et garde la tête haute. Parce que c'est à toi que revient le succès de cette traque. »

La Fille du Vent aida son cousin à se remettre sur ses jambes pour rédiger le rapport de mission et retracer leur parcours, alors même que le navire amarrait à l'un des pontons de Kiri la Grande. Son immobilisation sonna le glas du retour à la patrie, accompagné des remerciements à la chaîne de plusieurs membres de l'équipage à l'égard des deux agents de la Brume. Les premières lueurs du jour agressèrent les bâtiments de la zone portuaire qui sortait de son sommeil, lorsque les deux métamorphes débarquaient du navire pour fouler à nouveau les pavés du Port Naragasa. Il était temps de ramener aux hautes instances du village ce qui leur était dû, en empruntant l'artère mercantile qui allait les mener au bâtiment de Réhabilitation, qui remplaçait le Palais de la Brume.

À l'attention des hautes instances de la Brume,

Comme attendu de la part de l'Équipe N°7, composée de Yasei Reikan et de Kurayami Zeref, un trajet maritime a été mené au bord d'un navire de mercenaires contenu sur les listes d'embarcations missionnaires de la Brume, en vue de rattraper au plus vite un fuyard fidèle au traître Kewashiioke. Après une altercation mouvementée avec des bandits en pleine mer, le Jōnin en fuite, sous le nom de Kohaku, a finalement été repéré sur une autre embarcation ayant essayé de se débarrasser du navire missionnaire en l'attaquant.[...]
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Yasei Zeref
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Dim 22 Déc 2019 - 13:43
Le navire part, et je reste à ma place, incapable de penser à autre qu’à ce qui m’accable. Je ne participe en rien, comme à l’aller, mais pas pour les mêmes raisons. D’une part, je suis exténué par les combats récents et les dégâts reçus, et d’autre part, je ne suis pas réellement en état mental de faire quoi que ce soit. De temps à autre, je regarde les prisonniers, m’assurant qu’ils ne s’échappent pas, afin d’avoir une quelconque utilité. Au bout d’un long moment, une main tendue arrive, témoignant bien plus des combats récents que mon propre état. Je la regarde, hésitant. Reikan ajoute des paroles, à cette main tendue. De mon côté, j’aurais imaginé quelque chose du style d’une réprimande, pour avoir mis ma vie en danger bêtement, ou de conseils pour m’améliorer, n’importe quoi en fait, mais pas ce que j’entends à cet instant. Mes yeux se lèvent aussitôt vers les siens, et je saisis finalement sa main.

Elle s’est excusée de m’avoir mis en danger, alors que je suis celui qui a réagi stupidement, et me félicite pour ma distraction… Enfin, ce qui me fait réellement plaisir est qu’elle m’attribue le mérite de notre réussite. Je sais au fond de moi que, non, je ne suis pas le seul à qui l’on doit cette victoire, mais elle me fait réaliser que je n’ai pas été inutile, et cela me réconforte grandement. En y réfléchissant, même si sa force est ce qui a vaincu le Jônin, peut-être n’y serait-elle pas parvenue si je n’avais pas été capturé dans un premier temps, et si je n’avais pas provoqué Kohaku pour qu’il se désintéresse d’elle l’espace d’un instant. Je baisse les yeux, honteux d’avoir pensé à abandonner dans ma course à la puissance, juste pour une petite défaite personnelle.

« Merci, Reikan… Et désolé, même si cela a été utile, je n’aurais pas dû foncer tête baissée. Tu m’as sauvé, et nous avons réussi, ensemble, comme une équipe… comme de fiers Yasei. »

Je souris légèrement, ce qui ne m’arrive presque plus dernièrement. Le reste du trajet se fait sans embûches, et le port est alors visible. Ce grand port Naragasa, duquel nous étions partis à toute hâte, en forme et prêts à se battre. Ce grand port Naragasa, où nous revenons victorieux, avec un tas de prisonniers, dont celui qui nous intéresse : Kohaku. Et nous faisons notre rapport, afin de conclure définitivement cette longue traque.




[...] Suite à un affrontement difficile, sur deux fronts, nous sommes parvenus à venir à bout de l'ennemi, éliminant une moitié des bandits accompagnant le traître et protégeant notre embarcation et son équipage. Certains de nos alliés ont péri vaillamment, mais nous sommes parvenus à vaincre Kohaku sur son navire, et à faire prisonnier l'ensemble des survivants de son équipage, qui ont tous été livrés à la Kenpei pour être incarcérés et jugés.

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