Au départ, ce n'était qu'un simple jeu entre Genin qui n'ont pas froid aux yeux. Au départ, ce n'était qu'une histoire banale entre jeune gens un peu trop téméraire. Puis, il y'avait eu cette fille, celle qui n'avait pas voulu que ce ne soit qu'une simple expérience de jeunesse, elle avait sortie ses flèches et son arc pour l'arrêter, et maintenant il courait. En ayant l'impression que c'était pour sa vie et non plus pour un stupide pari.

La forêt l'avait avalé en quelques secondes, et il s'était retrouvé dans une nouvelle atmosphère, plus feutrée. Il y'avait de la brume au sol, on ce serait crût dans la fameuse Brocéliande des légendes. Il s'attendait à tout moment à voir un animal sacré apparaître, pour lui indiquer le chemin le plus court vers la cabane du sorcier mystique qui occupait la place.

Des bruits lui parvenaient derrière lui, et il courait. Ils ne voulaient pas le lâcher, l'esprit de compétition étant l'un des piliers de Kirigakure no sato. C'était sa grandeur, mais aussi sa décadence. Finalement quand on veut connaître un endroit, mieux vaut connaître sa jeunesse, c'est le moyen le plus rapide de se faire une idée de là ou l'on met les pieds.

Il courait, et les animaux l'accompagnait dans sa course. Le bruit de ses pas se répercutaient contre les arbres torturés de ce coin de la forêt. On aurait dit que celui qui avait conçu ce bout du territoire Mizujin avait souffert d'une dépression sévère, et comptait bien transmettre sa mélancolie à tout ceux qui porterait leur yeux sur cet endroit.

Il trébucha contre une souche, alors qu'il regardait derrière lui et ne voyait plus personne. Il n'entendait rien non plus. C'était le calme totale, celui avant la tempête.

- Merde, bouge toi le cul, tu vas te faire avoir! se fit-il pour s'encourager.

Elle était la chasseresse, il était la proie. Ce n'était pas dans son habitude, lui qui avait cette fibre mafieuse qui en faisait un prédateur. Finalement, on trouve toujours son maître un jour, et il avait lui même initié cette situation en acceptant de porter le dossard de la victime. Une flèche fila contre le tronc d'arbre à sa droite, sifflant à ses chevilles. Son cœur rata un battement, et il sût que cette fameuse Urumi ne rigolait pas avec la chasse.

C'était peut être sa façon de jouer, ou peut être l'avait-il bien cherché en disant un truc du genre : Allez ciao les nazes, vous me rattraperez jamais avec vos petites jambes. Finalement, il vivait ça comme un entrainement intensif, et dangereux. Quand on vit comme un Ninja, n'importe quelle épreuve peut vous coûter la vie. Alors pas étonnant que les jeux dont ils raffolaient étaient un peu brutaux.

Ses muscles se crispèrent, il était de la main noire bordel ! Il ne pouvait pas se laisser prendre par des Kirijins, qu'importait que cela fût que pour jouer. Il aimait gagner. C'était une question d'honneur, même si personne ne lui en voudrait jamais de s'être fait attraper, bien au contraire. Il mettait juste un point d'honneur à être le meilleur dans les domaines, que ce soit dans sa vie de Ninja comme dans sa vie personnelle. Toujours s’améliorer, c'était l'un de ses credo.

De toute façon, on a toujours fait pire. Alors on ne peut tendre que vers le meilleur.

Le petit jeu enfantin, c'était transformé en guerre de territoire. Ce genre de guerre ou chacun campe sur ses positions pour ne pas perdre de terrain, sauf que pour Jiro, c'était de la distance qu'il devait mettre. Et pour l'Urumi, c'était de la distance qu'elle devait gagner. Si on lui avait expliqué, il aurait très bien compris la jeune femme. Rien de mieux qu'un mafieux pour comprendre la notion de territoire : C'était ce coin de terre vert, qui donnait envie de poser ses valoches et de ne plus jamais en repartir. Cependant, comme rien ne lui avait été expliqué, il la prenait juste pour une taré de plus. Rien de moins.

Il se releva difficilement, conscient qu ce contre temps pouvait tout lui coûter. Peut être même la vie... Rien n'était moins sûr. Pourtant il fut étonné de voir que personne ne le suivait dans cette forêt maligne et malingre. Il avait tendu une perche -une grande, donné une occasion en or, une vraie petite pépite.

- Je te retrouve enfin petit lapinou ! Fit une voix dans son dos, un peu essoufflée. Il s'agissait d'un adolescent de quinze ans, un petit genin à peine sortit du pistil, pas vraiment fleuri dans son langage. Il portait les cheveux blond platine, ainsi qu'un Kunaï élimé qui semblait si ce n'est dangereux, au moins fonctionnel. Tu vas repartir la queue entre les jambes mon petit lapinou ... Qu'il fit avec de grand yeux écarquillés qui voulaient faire peur.

Quand on attrapait le lapin, généralement, le jeu s'arrêtait. Mais pas chez eux, car qui dit Ninja dit danger, qui dit danger dit jeu dangereux. C'était pour cela qu'ils portaient tous des armes. Le petit homme avança d'un pas dans la direction de Jiro, attrapant un parchemin à sa ceinture, qu'il lança dans les airs. Immédiatement Jiro concentra du chakra dans sa voûte plantaire, et se déplaça à une vitesse ahurissante sur une coutre distance, esquivant la plupart des projectiles, contrant le reste de sa lame qu'il tira.

La colère monta. Et la température aussi. Une main agrippé sur le pommeau, et l'autre enchaînant deux mudras, il fit rougir de plaisir la douce Kyameru. Elle blanchit bientôt, comme si cela la glaçait que l'on s'en prenne à son porteur. L'arme tressautait presque d'impatience d'être utilisée. Le manieur aussi, trépignait d'attendre une ouverture. Il en trouva une quand l'autre fonça sur lui, et il fit un coup droit en direction de l'infâme petit être qui osait l'importuner.

Bling. On entendit le bruit de l'acier qui se rompt, et un frétillement de l'air qui se déplaçait et se tordait sous la chaleur.

- Retourne chez ta mère ! Que fit l'écarlate, pointant du doigt l'entrée de la forêt qu'il avait mémorisé.

Le Genin rougit comme Kyameru, puis blanchit en voyant l'effet de cette dernière sur sa lame, s'imaginant surement ce que cela ferait sur son corps. Il fuyait déjà quand Jiro se retourna pour inspecter un coin de la forêt qui lui semblait propice à une embuscade. Il y'avait une cascade pour dissimuler son odeur, des rochers pour se planquer, et un terrain découvert jusqu'aux roseaux qui faisaient comme une couverture à l'étendue d'eau qui s'agitait là.

Il commença à prendre de la vitesse lorsque son pied heurta quelque chose, et qu'il fit une roulade de quelques mètres jusqu'à se manger un arbre en plein dans la trogne. Elle était belle la fine fleur de Kirigakure no Sato.

- Foutue bonne femme et leurs idées tordues, qu'il dit avec véhémence, persuadé que ce coup bas venait d'une jeune Urumi avide de chasse et de sensations fortes. Il retourna à l'endroit où il était tombé en quelques foulées, sectionna la corde avec son sabre légendaire, et se mit à scruter les frêles bosquet de l'endroit. Rien, il fit fonctionner ses narines, mais le vent jouait contre lui.

Il décida de se rendre à la cascade et de continuer son chemin, probablement que la jeune chasseresse avait dressé ce piège pour le ralentir puis s'était attelé à lui en préparer d'autre. Méfiant, il couru doucement et fit gaffe au moindre détail qui lui semblait suspect.

- Je t'en fouterais d'un jeu "sympa".

Dérangée alors qu’elle s’affairait paisiblement prêt de sa cabane de fortune, Imekanu vit dans cette intrusion une opportunité pour embêter les individus qui avaient pénétré dans le bosquet pour se chasser. La traque ? Mais quelle onctueuse idée qui fila dans les pensées de l’Urumie, il voulait de la chasse ? Ils allaient en avoir. Attrapant son arc et son équipement, la douce n’hésite pas alors à se faufiler à travers les arbres, tentant de se faire la plus discrète possible. Elle utilisa ses capacités sensorielles pour analyser les fauteurs de trouble, mais c’était juste suffisant pour détecter une présence, mais vu le grabuge, il n’était pas difficile de comprendre qu’ils étaient en moins deux. En plus de ça, les deux garçons, à en entendre leur voix, ne se faisaient pas discrets. Alors, elle décocha une flèche. Si cela semblait avoir surpris la gente dérangeante, ce fut l’utilisation d’un sabre qui apeura plus qu’il n’en fallait, l’un des deux enfants, s’enfuyant rapidement. Un seul survivant, sa proie. Comprenant qu’il n’était pas seul, l’homme à la chevelure soyeuse et ensoleillée provoqua l’enfant du Mata kotan et commença alors une course effrénée entre les deux Kirijin. Manque de peau pour lui, la brunâtre connaissait ces lieux comme sa poche et y avait pour habitude de traquer certains animaux.

Prenant un autre chemin, la jeune femme avait déjà une petite idée en tête et mit rapidement son plan à exécution en installant un piège au milieu du chemin. Le temps était parfait pour prendre en embuscade quelqu’un et tandis qu’Imekanu se cachait derrière un arbre épais, elle attendit. Et PAF ! La chute survint, l’individu bien trop occupé dans sa course, ne releva pas la corde attachée. La Genin étouffa un rire dans sa main, même s’il était difficile de se contenir. Ce genre de petit « jeu » lui rappelait son enfance sur l’île de Saroruncasi et cela la rendait tout bonnement heureuse. L’inconnu jura, bien sûr que cela ne faisait pas plaisir de se faire avoir ainsi. La traqueuse resta silencieuse et cachée, tandis que le jeune homme semblait reprendre contenance, coupant la corde et tentant de trouver une présence, mais rien. Celui-ci reprit alors sa course. En quittant son lieu sûr, Imekanu avança alors à pas de loup dans les tréfonds de la petite forêt qui allait bientôt terminer sur une cascade. En effet, on pouvait deviner le son des chutes d’eau s’écrasant spontanément dans une timide étendue aquatique où, poissons et végétations y vivaient. Étrangement, Imekanu n’avait jamais cherché à pécher ici, c’était un lieu calme et paisible, dont les odeurs et le bruit de la faune et de la flore entraient en harmonie avec la belle Urumie et en cela, il était hors de question de chasser dans cette eau. Et ce blond semblait y prendre la direction.

La fin de sa poursuite se termina à l’orée de la forêt, ouvrant aux pupilles céruléennes d’Imekanu la chute d’eau qu’elle avait déjà visitée. Sa proie était postée devant l’eau, comme si elle attendait, l’attendait-il ? De toute façon, il était à la vue de tous, comme s’il pouvait faire quelque chose… Alors, la passionnée de chasse attrapa son arc et le brandit, accompagnée d’une flèche qu’elle n’armait pas vraiment. Imekanu prit alors l’initiative de sortir de sa cachette.

« Ne bougez pas ! Vous êtes fait comme un rat ! »

En observant de plus près, elle pouvait constater qu’il était bien plus grand qu’elle. Dans sa longue et étrange chevelure dorée, une branche s’y était coincée et il ne semblait pas s’en être rendu compte. C'était sûrement dû à sa chute dans les bois. La traqueuse ne put garder son sérieux une seconde de plus et pouffa discrètement de rire, mais pas suffisamment pour qu’il ne s’en rende pas compte.

".

Il devait bien le reconnaître, Jiro n'avait jamais été le lapin le plus doué au jeu de sa génération. On le rattrapait généralement assez vite, et pour tout vous dire, c'était le but recherché. C'était ce qui venait après la course qui l’intéressait plus qu'un quelconque jeu d'endurance et d'adresse. D'aussi loin qu'il se souvienne, il avait toujours aimé la bagarre. C'était sa madeleine de Proust, cette petite petite qui lui rappelait tout les moments passé avec son battre, à s’évertuer dans la science du combat, et d'autres domaines que seuls les truand on réellement besoin de connaître. La finance par exemple, qui parmi les Ninja seraient capable de repérer un placement à haut risque, et savoir à qui graisser la patte pour remporter le marché haut la main ?

Alors s'il n'était pas des plus à l'aise dans la foret, dans ce domaine qu'est la traque, il comptait bien s’améliorer comme d'habitude, souhaitant être meilleur le lendemain que la veille. C'était la simple condition humaine, chacun son propre système de valeur, mais tous souhaitant y évoluer dans le bon sens.

- Ce n'est pas moi qui suit fait. Fit-il avec un air de défis bien réel cette fois ci. Il ne jouait plus les huluberlu, le jeu avait dépassé le simple besoin de s'intégrer au groupe auquel il appartenait, non. Ce n'était plus qu'un plaisir sauvage de partager une traque et un combat contre une jeune femme d'une grande beauté. Il devait l'avouer, elle avait les yeux qui chamboulait sa manière de voir la femme en générale. Elle semblait libre, à la manière des oiseaux Et il était le genre d'homme à toujours vouloir voir ce genre de spécimen dans une cage, auprès du feu et des cinq gosses qu'elle lui aurait pondue.

Ce genre de mec là quoi... Pas vraiment classique, mais archétype archi connu dont on ne se lasse pas.

- C'est toi qui est malheureusement dans de beaux draps ... Fit-il en dégainant un sabre, Kyameru. Sa dorure semblait briller de mille feu, et le sabre avait une superbe qui ne laissait planer aucun doute sur l'origine de la lame : Le trésor national de Kiri était entre les mains de ce garnement ... Tu connais la règle du jeu, le dernier en lice qui attrape le lapin, doit le combattre. Il fit chauffer le bout de sa lame, qui passa d'argenté, à quasiment rougeâtre.

Il fit un pas dans sa direction, presque possédé par un démon que l'on côtoyait fréquemment à Kiri. Le démon du combat, de la violence et de la fureur.

Vaincre par tout les moyens, et dans toutes les situation. Qu'importe la solution, qu'importe le moyen.

Il esquissa un sourire devant la réflexion de l'Urumi... Tellement rafraîchissant qu'il en perdit son sérieux, et ria gorge déployée comme si lui y voyait quelque chose d'hilarant. Cette réflexion, cette pique, démontrait d'un esprit effronté. D'un esprit qui ne se décourageait jamais devant l'inconnu, ou l'adversité. Il admirait ce trait comme une flèche parfaitement décoché, qui aurait volé tout droit au cœur pour le toucher encore un peu plus. Peut être était-ce bizarre, mais son kokoro semblait fléchir pour la douce Imekanu. Même pas présentés, même pas salués, même pas connus l'un de l'autre : Que déjà ils batifolaient dans la forêt ? C'était une drôle de drôlesse que cette dame là, il en était persuadé.

Il détourna la flèche de son sabre légendaire, Kyameru. Coupé net en deux, elle tomba comme une coq de noix à ses pieds, comme il le souhaitait de sa consœur. Il allait lui montrer de quoi il était capable, et peut être serait-elle séduite par sa puissance ? A notre époque troublée, on cherche toujours à être sous l'aile d'une personne plus puissante que soi. On ne cherchait pas vraiment à être dominé, mais sous une protection supérieure. Ce genre de protection qui permet de penser au lendemain, et qui permet de vivre plutôt que de survivre.

- Si tu dors dans des fourrures, j'espère au moins que tu sais te servir d'un couteau ? Il fit tournoyer son sabre dans un sens, puis dans l'autre. Il jouait. Bien sûr qu'il jouait. Allait-il déployé toute sa puissance face à la jeune femme. Il fit monter la température dans le bosquet, au point où de la sueur commençait à coller à la peau d'Imekanu. Cette rencontre fortuite, non, cette rencontre téléguidée par le destin... Oui, il en était sûr, c'était l'esprit du feu qui voulait tester sa détermination à détruire Kiri.

- Allons, tu ne vas pas rester aussi loin de moi quand même ? Ce serait bien qu'on apprenne à faire connaissance "de visu" ... Fit-il mi-boudeur, mi-malicieux. Il fonça sur elle, détournant les flèches qu'elle lançait au rythme auquel elle arrivait. Il se porta au contact, mais fut étonné que son sabre soit détourné par une des branches de l'arc en question. Apparemment elle avait comprit que seul le bout de sa lame chauffait et découpait mieux que la moyenne. Le reste de l'arme était comme un sabre classique, d'excellente facture et bien entretenue, mais rien qui pouvait trancher son arc d'un seul coup. Elle attrapa son couteau en tournoyant sur elle même pour déployé toute sa puissance, et Jiro ne dût qu'à un réflexe surhumain de ne pas finir embroché par ce bout d'acier très bien polie.

- Oulààààà .... Hop hop jeune dame, c'était dangereux ça. Qu'il fit en reculant. Tu veux m'éliminer ? C'est ça l'esprit qu'il faut avoir ... Quand à moi, j'admire trop ta beauté pour l'enlever au monde, comment te nommes tu, guerrière à la peau de miel ?

La réponse donnée à l’inconnu pris pour cible le fit rire, ce qui rendit perplexe l’Azurite qui avait dit cela très sérieusement. Elle se contenta alors de hausser les épaules, peut-être qu’à Kiri aussi, ils avaient du mal avec les expressions ou jeux de mots… Imekanu n’hésita pas à décocher une flèche visant sa jambe, lorsque l’intrus habité d’une soif de combat étrange s’avança vers elle. Bien évidemment, il repoussa la flèche très facilement grâce à sa belle arme ce qui énerva l’Urumie, faisant froncer ses sourcils. Se servir d’un couteau ? C’était maintenant la traqueuse qui partit dans un rit hilarant, posant ses bras sur son ventre : pour qui la prenait-il ? C’était une chasseuse hors pair, le couteau elle le connaissait comme personne ! Lorsque la longue crinière immaculée fit tournoyer son beau sabre, la chaleur augmenta étrangement autour d’eux, faisant même transpirer la jeune femme. Intriguée, elle se demandait ce qu’il se passait, mais c’était sans doute le pouvoir de cet homme. Le feu… La chaleur…

Un frisson parcourut son échine. La brune ne comprit pas le sens de sa phrase, mais ce qui était sûr, c’était que le jeune homme souhaitait se rapprocher d’elle. L’Urumi tenta de vite réagir en décochant plusieurs flèches à son encontre, dont il se protégea armé de son arme efficacement. Peu habitué à voir quelqu’un aussi proche d’elle outre Shitekka, l’azurite réagit rapidement qu’il souhaitait la toucher avec sa lame colorée et tenta de parer celui-ci avec son arc, fabriqué avec un précieux bois solide, il fallait le manipuler avec une précision extrême pour ne pas abîmer le matériel. Satisfaite de sa parade, la douce sourit au jeune homme avant d’avoir une petite idée. Grâce à ses petits entraînements, l’Urumi eut l’aisance et la classe d’attraper son couteau de chasse et de pivoter sur le côté du jeune homme et lui asséner le coup de sa vie.

Bien évidemment, l’individu face à elle semblait avoir encore plus de réflexes qu’elle était l’évita sur le feu, reculant alors, il se stoppa dans son enchaînement combatif. L’éliminer ? Dangereux ? C’était lui qui disait ça alors qu’il s’était lancé sur elle comme un fou furieux ? La jeune femme prit un air sévère et le pointa de sa lame. Prête à dire quelque chose, il enchaîna par des compliments qu’elle n’avait jamais entendus de sa vie et son visage se colora complètement, rivalisant avec les plus belles tomates d’été. Sa peau de miel ? Était-ce une expression ? Parce qu’elle était faite de chair et non de cette substance créée par les belles abeilles.

« C’est toi qui es dangereux avec ta belle épée de feu ! Mais je sais manier le couteau. Par tous les kamuys, qu’est-ce que tu dis ? Ma beauté ? Je ne suis pas une beauté, je suis Imekanu, une Urumie et une guerrière ! Et toi qui es-tu, proie qui tombe dans mes pièges ? »

La traqueuse s’esclaffa en tenant ses côtes, faisant attention à ne pas se blesser avec son couteau tout de même. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu la belle brune avec une facette humoristique, mais cet homme était assez drôle même si elle ne comprenait pas tout ce qu’il lui disait.

.

En fait, plus il y regardait, et plus il lui trouvait du charme. Ce nez petit nez mutin, ses lèvres délicates, ce teint halé. Ses cheveux de jais qui encadraient un visage de poupée. Cette grâce sauvage dans les gestes, cette puissance sous-jacente, comme des os blanc, qui pointeraient sous une peau rosée. Elle était une toile inachevée mais pleine d'un esthétisme au de là du temps, et des œuvres humaines ; Comment ne pas penser que l'être humain était du fait des Kamis, en voyant la pureté de ses formes, la splendeur de ses yeux bleus améthystes qui le foudroyaient comme les tempête de Kumogakure no Kuni ? Non, assurément, elle n'était pas d'une main humaine, elle était la volonté du feu faite femme, comme lui était un être solaire qui brûlait tout ceux qui s'approchaient ; Sauf elle.

Elle prit la parole, et il ne pût s’empêcher de remarquer son accent, son timbre, ses bizarreries et ses originalités qui la rendait irrésistible. Et cet humour décapant, qui l'avait cueillit en plein vol ...

- Je ... Il déglutit, peu habitué à être aussi impressionné... Non mais d'abords, on ne répond pas à une question par une question, ma chère guerrière "Urumi" ... D'habitude, la politesse veut que l'on décline son identité avant de la demander ... Il sourit à ses paroles, se frappant le front comme s'il était idiot - il l'était un peu après tout ... Suis-je entrain de manquer à mon propre code de conduite ? Oui, alors je vais me présenter ... Et voilà qu'il se parlait à lui même... Ikaku Jiro, humble serviteur de Kiri et de Kyameru ... Fit-il en se courbant légèrement, et en tendant le bras pour montrer son trésor chéri.

Elle était un peu sa femme, cette lame. Elle le suivait partout, ils étaient inséparables, partageaient tout et surtout, ne pouvait vivre l'un sans l'autre. Elle était la garante de sa sécurité physique, mais moral également. Elle était un peu de la famille quoi, comme une belle-soeur ou une belle fille que l'on aimerait avoir près de soi pendant les périodes de fêtes.

- Continuons notre dance, ma douce ritournelle ... J'ai hâte de voir ce que tu as dans le ventre. Il attrapa une cigarette dans sa poche, et la craqua sur le rebord brûlant de son épée fabuleuse. Il parait que les hirondelles ne font pas le printemps, mais je me sens à l'aube du zénith de notre relation. Fit-il en se décalant d'un petit pas sur la droite, puis sur la gauche. Décidément, ce mec pouvait être marrant quand il le voulait. Marrant de voir comment une attitude pouvait changer, comment une manière de fonctionner pouvait être corrompue par un simple sentiment. Un simple désir.

Il fit chauffer la lame, l'air s'empuantissant de chaleur, l'arme dégoulinant d'une aura translucide faite d'une sorte de vibration. C'était l'energie calorique qui était la principale composante de l’énergie elle même, en soit, le pouvoir de Kyameru n'était que de la puissance brute. Et cela lui convenait tout à fait.

- Je suis magnanime, je te laisse l'avantage, attaque moi, ma douce !

Il parait que j'aime l'amour qui fait ... BOOM.

Apparemment, il n'y avait pas que le paysage autours d'eux qui était sauvage. Si elle était une rose, elle avait surtout les épines et le piquant, plutôt que le pistil et les pétales qui fleurent bons. Elle décocha une volée de flèches, usant d'un jutsu inconnu du jeune genin pour multiplier les carreaux, comme d'autres multiplie les pains. Ce petit tours de passe passe, il lui donna des petits frissons de joie, de voir qu'une aussi jolie créature, pouvait être aussi astucieuse dans le combat. Cela lui donnait de l'espoir de trouver un jour chaussure à son pied.

Peut être que quelque chose était possible, avec ce genre de fille. Voilà, il n'était pas compliqué, il fallait qu'elle soit jolie, terrible au combat, maline et drôle, pas plus. C'était trop demandé ? Il usa de son chakra, concentrant une dose massive dans ses jambes pour esquiver l'attaque de sa diablesse d'adversaire. Elle avait de la ressource, il allait devoir sortir le grand jeu ?

Peut être qu'il voulait juste l'impressionner, aussi activa-t-il le plein potentiel de son épée légendaire. Autours de lui, l'air crépita, une aura de chaleur se dévoilant au regard les plus aguerris. C'était translucide, mais tellement gazeux que s'en était presque solide. L'air craqua autant que Jiro craquait sur Imekanu, un petit sifflement annonçait que les ennuis commençait.

- S'il y'a un enjeu, c'est que tu me prends au sérieux. Aussi je ne te ferais pas l'affront de ne pas le faire aussi ... Ma délicieuse guerrière, j'accepte ton défis !

Qu'il dit en se tenant le front, relevant ses cheveux en arrière pour dévoiler son visage gracieux, avec un petit sourire en coin. Comment ça, en mode poseur ? Il faut bien ce qu'il faut pour séduire. La danse changeait, mais peut importe la race, le mâle se devait de montrer sa puissance, et son agilité. Son meilleur pendant.

- Si tu gagne, j'accepte de te servir pendant trois mois. Il fit jouer son énergie à l'intérieur de sa toile chakratique, faisant déborder son aura d'un rouge sang tout autours de lui. Ses yeux roulèrent dans leur orbite, tandis qu'il était prit d'une sorte de spasme, qu'on aurait pu prendre comme un rire. Se rendait-il compte qu'il était effrayant ? Et que ce n'était décidément pas la bonne stratégie à adopter pour charmer une jeune fille ? Pas sûr qu'il y est réfléchit. Et dans son monde, la faiblesse était le pire défaut,et la force, la meilleure arme pour séduire.

Il chargea sur la belle, le sabre parallèle au sol en dessous de son bras gauche, et donna un simple coup de pommeau en détendant le bras. L'erreur serait de parer ce coup, qui malgré son apparent manque de sérieux, ne manquait pas de dangerosité : Il n'y avait que Jiro pour résister aux températures torrides de sa lame. Car si c'était la lame qui découpait, c'était bien les émanations de chaleurs qui étaient à craindre.

La lune et le soleil, une course effrénée pour se chamailler, se disputer, pour mieux se retrouver. Ils se croisaient une fois par jour, et pourtant, cela leur suffisait à nourrir leur amour de l'un pour l'autre. En cela, l'être humain était semblable au soleil et à la lune, éclairant tout deux sous deux jours différent une même situation. Alors si cela virait au tragique pour l'urumie, cela n'était que joie pour l'albinos, qui était ce genre de fleur, s'épanouissant en plein millieu des combats, et se gorgeant du sang de ses adversaire. Malheureusement pour le jeune homme, sa lame ne laissait que très peu d'hémoglobine, et malgré tout ses regrets, il n'avait pû changer cet état de fait.

Il avait besoin de voir les autres souffrir, c'était étrange. Il savait que c'était mal ce qu'il faisait, martyriser une jeune femme qui n'avait rien demander. Mais c'était le seul amour qu'il connaissait, la seule démonstration de cette émotion qu'il avait jamais entendu parler, dans son monde.

Alors lorsqu'elle libéra un sceau avec une vitesse et une précision hors pair, il dût véritablement faire chauffer la machine à neurones, pour se sortir de cette situation pour le moins ... Toxique. Il ne composa aucun mudras, mais fit circuler une dose conséquente de chakra dans sa lame, faisant sortir du bois tout le potentiel encore dissimulé de Kyameru. Autours de lui, la chaleur se fit si intense, que les particules urticantes disparurent au contact de l'aura calorique.

Car s'il ne maîtrisait pas le feu, il maîtrisait sa conséquence la plus pure, et il pouvait tout aussi bien brûler que le plus grand des incendies. Imekanu en avait fait l'amère expérience, quelques instants plus tôt, se faisant toucher par la maudite lame de Jiro. Maudite dans le sens où tout ceux qui l'avaient possédé connurent une funeste destinée... Assassinés de sang froid, jetés aux oubliettes, trahis, honteux ou bien fuyards ... Tout type de personne détinrent la fameuse épée du désert ... Et aucun n'était encore en vie pour raconter comment c'était.

A part lui. Il ne faisait qu'un avec sa lame, et sa lame ne faisait qu'un avec lui. Et tandis qu'il suait sang et eau pour seule conséquence de ses émanations sulfureuses, il commença à se gratter comme si cela lui était vitale. En effet, il avait des plaques rouges qui n'avaient rien à voir avec la chaleur, sur le visage. Apparemment pas asse rapide, il commençait à se douter que cela venait de l'Urumie.

- Je vois que t'as plus d'un tour dans ton sac, tu es maligne en plus d'être radieuse ... Il s'inclina légèrement du buste... Pardonne moi, mais nous allons passer la vitesse supérieur.

Il composa les mudras, comme une danse d'index et de paume, et toute la pierre des environs se broyait en une sorte de boue, dont l'épicentre était Jiro, qui se dirigeait dangereusement vite vers Imekanu. Comment allait-elle réagir à sa techniques d'entrave favorite ?

Imekanu n’était vraiment pas habituée au combat. Même si elle tentait des tactiques vicieuses et très bien réfléchies, voir cet individu avide de violence et de coup de lame en était déstabilisant. Si pour elle, c’était un jeu, elle avait l’impression que lui n’hésiterait pas à la découper en morceaux sans hésiter et elle était bien trop jeune pour mourir. Il fallait qu’elle fasse cesser tout cela en calmant le jeune homme, mais comment ? Tout ce qu’elle pouvait faire en attendant, était de répondre aux offensives de Jiro et de lui rendre la pareille. Imekanu esquiva son offensive aussi flamboyante que sanguinaire, la chaleur était si intense qu’elle brûla la jeune femme, grimaçant de douleur. Dans un dernier geste conscient de la réalité, l’Urumie lâcha son sceau au visage de l’albinos et activa le parchemin pour lâcher la poudre à gratter et l’embêter le plus possible.

L’archère se déplaça pour se placer au pied du bassin qui recevait la chute d’eau magnifique et éternelle. Elle attendit, doucement, lentement que son petit piège fasse effet et ne put s’empêcher de pouffer de rire à la vue de son visage couvert de plaques rougeâtres tandis qu’il se grattait inlassablement. Radieuse, disait-il ? Recevoir des compliments d’un individu qui cherchait tout sauf à être agréable, c’était la cerise sur le lapin…

Ses doigts se lièrent pour créer des signes incantatoires bien trop complexes pour la jeune chasseresse qui découvrait encore les mudras shinobis. Soudain, devant ses pupilles azurées, le sol face à elle se liquéfia littéralement pour devenir de la boue. La brune n’aimait pas ça et avait un mauvais pressentiment, surtout en voyant celle-ci arriver vers elle à toute vitesse. L’archère aguerrie attrapa une flèche et qu’elle fit enrouler d’un parchemin qui s’embrasa aussitôt armé sur son arc. Corde tendue un maximum, elle attendit quelques secondes avant de décocher celle-ci, qui explosera sûrement au contact de Jiro.

La boue arrivant à ses pieds, Imekanu paniqua et eu pour réflexe de bondir en arrière, oubliant complètement qu’elle était au bord de l’étang. Un gros son d’éclaboussement se fit entendre, tandis que l’Urumie se retrouvait sous l’eau. Une grimace blasée se dessina sur son minois tandis qu’elle remontait à l’aide de ses bras à la surface de l’eau. Une fois la tête sortie, elle inspira longuement avant de porter son attention vers sa précédente proie et de faire un signe des mains. Elle ne savait pas si son attaque avait été un succès, mais là, s’en était trop pour elle.

« Ca… Ça suffit ! J’ai des poissons dans les poches ! »

Avec une difficulté certaine, l’enfant du Mata Kotan tenta de revenir à la surface avec l’arc à la main. Une fois au bord de l’eau, elle s’appuya pour se redresser et resta à genoux au bord du bassin, complètement essoufflée. C’était bien sa veine, elle avait complètement oublié cette étendue d’eau et la voilà trempée de la tête aux pieds.

« Cessons tout cela, je n'ai plus d'énergie. Allons à ma cabane pour que je te donne une statuette comme promis. »

Imekanu n'était pas encore très habituée aux combats shinobis et cette expérience en était un bel exemple, elle savait reconnaître quand il était temps de s'arrêter et là, c'était le moment de cesser tout ceci. En plus, ce Jiro commençait à vraiment lui faire peur à tant vouloir sa peau que ça et il était hors de question de mettre sa vie en danger durant un échange qui devait être simplement un jeu amusant de base. La traqueuse souhaitait simplement retourner dans sa cabane et retrouver la paix.

Il éclata de rire suite à la réflexion de l'urumie, d'un rire si puissant qu'il tomba au sol et commença à se tenir les côtes. Pas de doute, il était vaincu. Il n'y avait pas à chercher midi à quatorze heure, il était hors combat et ne pouvait le continuer, lui non plus. Alors si elle abandonnait, lui ne se sentait pas victorieux. Il faisait grise mine, avoir perdu contre ce qui lui semblait être une novice non mais ... vraiment ? Un fier combattant du clan des sabreurs comme lui ? Il se releva sur ses fesses, passant une main sur son visage toujours souriant malgré la grisaille dans le regard carmin qui indiquait son état d'esprit.

- Tu es trop forte pour moi, guerrière Urumie, je me déclare vaincu.

Il se releva et aida l'urumie à se relever précipitamment, comme si elle était un enfant qu'il fallait surveiller. C'était pas la première fois qu'il était redevable mais d'habitude, il perdait contre des hommes, des pures et des dures. Pas contre de faible femme, qu'il aurait pu balayer du revers de la main sur un champ de baille. Comme quoi, la victoire, n'était pas quelque chose de statique. C'était amovible, cela bougeait tout le temps, en fonction des personnes, des lieux, des éducations.

Là, il se sentait perdant alors qu'elle avait déclaré forfait.

- Comme convenue, je serais à ton service pendant trois mois ... Fit-il en indiquant le chiffre trois de ses doigts, tout près de son visage. Il se rapprocha pour se mettre quelques pas derrière elle, à la manière d'un garde du corps. Il allait la suivre partout, être son ombre serviable et son ami fidèle. Pendant trois mois. Pas plus, une fois le délais terminé, le sort de la guerrière lui sera aussi indifférent que celui de la plupart de ses contemporains... Quoi que, elle lui plaisait alors forcément, elle comptait plus que d'ordinaire.

- Je sais me déclarer vaincu, mais si tu souhaite que nous déclarions match nul, et que tu me donne une de tes statuettes, j'en serais honorer ... Maîtresse... Fit-il comme s'il s'étranglait. Dans sa culture, les femmes étaient faibles, fragiles et futiles. On les prenait et on les jetait comme on craquait des allumettes ... Souffre brûlant qui s'épuisait un jour. Il devait revoir sa copie, il existait des femmes qui valaient le coup dans cet univers,

Et Imekanu en faisait partie.

Il attendait.

Imekanu resta interdite face à l’albinos qui s’écroula littéralement par terre, s’enfermant dans une hilarité qu’elle ne comprenait pas. Même si ses lèvres étaient étirées, son regard et sa moue lui laissaient penser qu’il n’était pas si content que ça. Trop forte pour lui, vaincu ? Mais elle ne venait pas de lui dire qu’elle arrêtait l’échange combatif ? Tandis que l’archère essaya de se dépatouiller de l’eau, Jiro vint l’aider ce qu’elle apprécia. Il n’était peut-être pas si étrange que cela… Mais quand il se battait, il devenait vraiment un tout autre individu, était-il possédé par un esprit démoniaque ? Peut-être qu’il avait besoin d’aide ?
L’enfant du Mata Kotan piqua un fard et recula légèrement lorsque celui-ci en fit l’inverse. Elle avait durant quelques instants, complètement oublié ce pari. Ce n’était pas vraiment son genre de jouer ce genre de chose pour le résultat d’un combat.

Maîtresse ? Non, c’était trop ce genre d’appellation, c’était bien trop embarrassant pour l’Urumie. Bon, même si cela semblait lui coûter de lui dire, la jeune femme ne comptait pas le lui imposer non plus. Alors la chasseresse sourit et secoua sa main de gauche à droite, l’arrosant de gouttes d’eau.

« Je crois que partir sur un match nul est préférable cher Jiro… Mais ne vous sentez pas obligé pour… ces trois mois de service. Je suis Imekanu, pas maîtresse ! Je vous propose de me raccompagner pour que je vous donne la statuette et nous serons quittes ! »

En voilà une bonne idée qui mettra tout le monde d’accord. Durant le chemin du retour, l’azurite lançait des regards discrets derrière elle, tandis que le sabreur la suivait de très près. La présence dans son dos lui donnait la chair de poule. Même si elle savait qu’il s’agissait du kirijin, c’était plus fort qu’elle. Ses pas, chaussés de bottes fabriquées en peau de cerf, foulaient les feuillages et les branches qui avaient quitté leurs arbres. L'archère se sentait lourde, être complètement trempée n’aidait pas, il fallait qu’elle se réchauffe au plus vite ! Il ne leur fallut que quelques minutes pour rejoindre son havre de paix, ce modeste cabanon entouré d’arbres et bordé par un foyer éteint. Imekanu lui fit signe d’attendre, hors de question qu’il voit l’intérieur de sa petite maison.

Après avoir fouillé dans ses affaires, elle trouva le totem animal qui semblait correspondre. La genin rejoint le jeune homme et lui tendit la sculpture en bois gravée à l’aide de son couteau de chasse. Il représentait un ours.

« Voici le Kim-un-kamuy, le dieu de la montagne. Il représente la force et est très important pour nous, les Urumis. Il te protégera des wen-kamuys et t’accompagna dans ton ascension ! Je te propose qu’on se revanche au complexe shinobi lorsque j’aurai progressé ! En attendant, je vais devoir te demander de partir, je dois sécher mes vêtements et préparer mon rituel. Merci pour le combat, Jiro le sabreur ! »

Imekanu ne savait pas vraiment faire dans la finesse, mais il ne s’agissait pas vraiment de le chasser de manière brutale. Elle comptait s’affairer à la suite sans qu’on l’observe. Alors elle attendra qu’il s’en aille pour enlever ses vêtements et les laisser sécher. Puis préparera la suite de ses recherches pour le rituel de maturité qui se déroulera dans quelques jours.

Spoiler:

A se demander où il avait attrapé ses manières de gentleman, et ses mots si doux à l'oreille d'une femme. C'était un autre homme, transporté par le sentiment qu'il pouvait faire quelque chose avec celle là. Mais c'était l'impression qu'il avait avec toute, avant de se lasser bien vite par le simple fait qu'il était humain, et que sa patience et ses boniments avaient des limites. Il se laissa guider par Imekanu, résistant à l'envie de lui prendre la main, pour le simple plaisir d'un contact charnel avec elle. De ce qu'il avait vu, ce geste aurait été très mal vécu par l'urumie, qui avait déjà du mal à se faire à de simples échanges verbaux.

- J'insiste, si vous me donnez une statuette, je me dois de vous offrir quelque chose en échange ... Malheureusement, mes mains ne servent qu'à détruire les choses, plutôt qu'à les construire ... Je ne peux vous offrir que ma lame en échange de votre cadeau. Ma lame est vôtre. Fit-il d'un air dandy tout à fait à propos de ses pensées. Il avait un profond attachement pour cette femme aux allures étranges et au charme fou, qui le séduisait autant par le corps que par l'âme. Son esprit d'aventure, ses petites espiègleries, ses petites manies, tout ça formait un carcan qui lui enserrait le corps comme une prison qui empêchait ses vices de sortir, et ses vertus d'y entrer au contact.

Il y'avait de l'espoir dans le fond de ses yeux bleus.

Bien que pittoresque, le petit cabanon lui plût car il lui appartenait. Quelque chose de cosy et confort, qui semblait tout à fait suffisant pour accueillir l'étrange kunoichi. Il se contenta d'attendre poliment à l'entrée, jetant un petit coup d'oeil mais ne voyant rien car la jeune femme fut prompte à fermer derrière elle. Avait-elle des secrets à cacher, un maris ou un amant peut être ? Il ne voyait rien de pire que d'apprendre qu'elle serait déjà accaparé d'attention par un autre. Il en serait fort désappointer.

- Très bien, guerrière Imekanu, mais je te dois trois mois de service, et je les accomplirais un jour où l'autre. Il porta son poing à son coeur, comme lui avait apprit sa diablesse de mère, quand on faisait un serment au regard de l'esprit du feu. Cet esprit qui animait son âme et lui faisait gagner en puissance chaque jour que les kamis faisaient.

Il se retira sans un bruit, sifflotant une ballade pour couvrir le silence pesant de ses pas.

Spoiler: