Kumogakure no Satô est dans un état pitoyable à la suite de l'attaque orchestrée par l'Empire du Feu. Désormais, il est nécessaire que les murs de la ville se reconstruisent afin d'être prêt à subir une nouvelle attaque, de la part de rebelles ou d'une énième nation ennemie. Pour se faire, la sécurité est primordiale. Vous êtes donc engagé par l'empire afin de contrôler les différents chantier autour de la ville, afin d'empêcher de possibles attaques.
C’était un peu particulier de se sentir comme un rayon de soleil alors que son village tombe en ruine. De nombreux habitants et shinobis s’appliquaient à la tâche de la reconstruction. Donner naissance à un phœnix, plus fort, plus à approprié pour une éventuelle attaque. Le sablier tournait en comptant les jours avant la rébellion. Demain comme dans trois mois, les déserteurs apparaîtront pour prendre ce qu’ils leur appartenaient vraiment. L’empire du feu piétinait sur un territoire qui n’était pas sien. Si la roue du destin restait silencieuse encore longtemps, tout dans lumière leur appartiendrai bientôt.
Convoquer aux petites heures du matin, Riku eu l’honneur de recevoir sa première mission. Rien de très impressionnant, aucun combat à l’horizon. Un simple contrat indiquant que la supervision des chantiers devait être faite pour s’assurer qu’aucun ennemi s’intègre dans la journée des constructeurs. Souriante, la kazejin remercia cette occasion en or de prouver son rôle de soldat. Son impression d’être un fantôme errant commençait doucement à disparaître. Parmi tant d’hommes et de femmes aux noms familiers et aux caractères impressionnants, ce n’était pas la Asaara qui commencerait à sortir du lot. Pas pour l’instant.
À la grande porte, anciennement surnommée l’Arche Grise, la brune se tenait droite, observant le ciel. Sans étonnement et sans sentiment de dégoût, un deuxième shinobi se comptait dans la mission. Son léger titre de soldat, ou genin dans ses propres mots, ne tiendrait pas face à une attaque nombreuse. La sûreté d’une deuxième personne était convenable pour accomplir l’ordre. Continuant de scruter les nuages et le bleu pastel, la kunoichi attendait avec patience. Avec qui devra-t-elle s’accommoder ? Un Hosen ? Un Ryu ? Ou encore mieux, une Tomoe peu matinale ? Riku ricana doucement aux alternatives qu’elle s’inventait.
C'était enfin le moment où je commençais ma carrière dans les forces du pays du Feu. J'avais, pour la première fois hier soir, reçu ma première mission officielle. Malgré mon âge, je n'avais encore jamais eu pour objectif de participer à un événement ayant pour but d'aider une communauté. Depuis mon enfance, j'avais vécu ma vie seule en survivant aux épreuves de la vie, mais cela allait changer maintenant. Marchant à l'aube sur les chemins pavés de Kumo, je me dirigeais vers l'unique entrer du village, l'Arche grise. En passant par celle-ci à mon arrivée, j'avais pu côtoyer la beauté métallique.
Sur mon chemin, les Kumojins étaient déjà aux pieds lever pour reconstruire leur ville. Tout autour de moi, des ouvriers sortaient de leur bâtisse avec leurs outils pour aller sur les dizaines de chantiers. La tâche qu'ils avaient à effectuer était rude, mais leurs motivations résonnaient dans les pierres, les troncs et le métal qu'ils travaillaient. Il ne m'avait pas souvent été donné de voir aussi nombreux bûcheurs aussi doué qu'eux. Leurs techniques en étaient encore plus impressionnantes, mêlant l'art du shinobi à celui du compagnon.
Arrivant à l'Arche, je pouvais déjà voir la personne qui allait être mon camarade pour la journée. Une splendide blonde m'attendait aux pieds de l'édifice. Elle devait avoir mon âge à première vue, cela n'allait être qu'une partie de plaisir. Me rapprochant d'elle, je la saluais de la main gauche.
« - Bonjour, je me nomme Shiroi Hitsuji et je suis ton binôme pour cette mission. » Laissant place à un magnifique sourire.
« - Il doit nous rester une dizaine de minute avant que les ouvriers arrivent à leurs postes, voudrais-tu qu'on parle un peu de la manière dont tu veux accomplir cette tâche ? »
Dernière édition par Shiroi Hitsuji le Dim 23 Juin 2019 - 1:28, édité 1 fois
Doucement, Riku se tourna vers la source d’une voix féminine. Un personnage haut en couleur et aux yeux brillants. La présence d’une femme la rassurait étrangement dans ses craintes. Le sexe n’apportait aucune différence au caractère, mais si ça pouvait calmer les tremblements de la brune, et bien c’était parfait.
« Asaara Riku. » ajoute-t-elle en s’inclinant. « C’est ma première mission, donc j’ignore un peu comment aborder une telle journée. La première étape serait bien sûr de visiter le chantier le plus proche et ainsi de suite. Je ne doute pas que tu as eu l’information que de potentiels rebelles puissent tenter d’attaquer. J’ai l'espoir que nous ne serons pas confrontées à cette possibilité. Concernant la sécurité… j’ai apporté des petits feux d’artifice qui pourrait être utile comme signal si un chantier est sous l’emprise d’un groupe ou d’une personne. Les habitants ne seraient pas inquiets face à un tel spectacle dans le ciel, mais pourrait nous donner l’indice que quelque chose cloche. Sinon, s’assurer que le territoire des rénovations est bien entouré, pas d’ouvertures.. si tu as des idées, je t’écoute, je ne considère pas que c’est moi la chef de notre duo. »
D’un petite geste de la main, la kazejin invita son interlocutrice à débuter la journée. Sa démarche ne montrait aucun signe d’excitation ou de panique. À vrai dire, aucune anxiété venait attaquer ses nombreux sens. L’espoir d’accomplir ce contrat sans faille, persistait dans sa tête. Cette Shiroi semblait être une alliée à la fois mystérieuse et souriante. Une partenaire parfaite, en bref. Le premier lieu où elles devaient instaurer la sécurité, était à quelques minutes. À ce rythme, leur apparition serait égale au commencement des constructions.
« Si je ne me trompe pas, tu es une soldat de l’empire, non? Si dans le cas contraire, tu es une kunoichi à qui son coeur appartient à Kumo, je préfère te prévenir que je suis une membre de la nation du feu. Je ne veux pas que ce soit un effet de surprise. Si tu as des questions sur ma personne, je déposerai mes cartes sans problème. »
Par ma question sur comment la dénommé Riku voulait aborder cette mission était un essai de ma part. Certes j'avais été vache en voulant la testé comme ça, mais cela pouvait très vite montrer à quel point les facultés de réflexion de la jeune femme était développée. Dis comme ça, on pouvait vraiment me prendre pour une madame je sais tout, c'était d'ailleurs la raison que cela restait dans ma tête. Bien que c'était sa première mission, elle avait déjà pensé à prendre avec elle quelques ustensiles pour le succès de cette dernière. « Des feux d'artifices… C'est une bonne idée, mais je suis sûr que nous pourrons faire mieux qu'un simple signal visuel en cas d'agression. » J'avais en tête déjà plusieurs pensées pour ne pas faire que de la réaction. La prévention des possible attaques étaient le plus important et pour cela, il fallait savoir jouer avec son imagination.
M'invitant à prendre la marche, je la suivais sans rien dire. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de contrat… enfin de missions, surtout quelques choses d'aussi simple. *Mais bon, il faut bien commencer par quelque part* Pensais-je. La dernière fois que j'étais partie pour effectuer ce genre de tâche, c'était pour une traque et un assassina d'un mercenaire. Celui-ci avait agressé et tuer une dizaine de femmes dans un territoire du fer. Heureusement pour ses jeunes femmes, je leur avais apporté l'âme de ce fumier. M'interrompant dans mes pensées, Riku reprenait la parole me mettant en garde contre le fait qu'elle était un pur membre des forces du pays du Feu. « Je suis en effet un soldat de l'empire depuis peu. Mais contrairement à ce que tu peux penser, je ne suis pas originaire de Kumo. Là d'où je viens n'est plus et est maintenant appelé le pays du son. Je n'ai donc comme tu peux le comprendre aucune attache avec le pays de la Foudre. Je n'ai donc pas de question sur ton appartenance. » Nous arrivions d'ailleurs quelques secondes plus tard.
« C'est donc là le chantier Est. » Regardant les avancer des travaux, on pouvait voir que les ouvriers avaient commencés les préparatifs de la journée. Des tonnes et des tonnes de roches étaient positionnées en tas sur un flanc de la zone. Des charpentes étaient placés sur ce qu'on pouvait deviner le début d'un mur. Celles-ci étaient aussi nombreuses que les pierres et j'en comprenais les raisons. « Bien, comme tu as eu l'idée des feux, je te propose de commencer à les placer à la limite du chantier. Quant à moi, je vais faire un tour de surveillance. La sensorialité est ma spécialité et j'ai quelques matériaux à trouver avant que je puisse te montrer ce qu'on peut faire pour améliorer la sécurité. »
La laissant toute seule parmi les travaux, je n'avais pas de doute sur sa capacité à sélectionner les meilleurs spots pour placer ses artifices. Et peut-être allait-elle imaginer d'autre moyen de sécuriser les lieux.
Riku se rassura de la tristesse réalité de son interlocutrice. Le pays du son.. ce fragment du passé lui chatouillait une vieille histoire, mais pas suffisamment pour la guider vers l’origine du drame. Peut-être plus tard, pourra-t-elle aborder des questions plus intimes. Pour le moment, la mission ne permettait pas un début de relation, une simple idée visuelle et hop, le premier chantier pointait déjà le bout de son nez. Nombreux hommes et femmes s’installaient pour une nouvelle journée qui s’annonçait être chargé.
« D’accord ! » Réplique-t-elle en laissant la femme s’éloigner.
À l’extrémité du terrain, la kunoichi se penchant pour commencer à former une ligne de feux d’artifice qui ne viendra pas perturber les travaux. Hors, si quelqu’un décidait de verser sa colère sur ce premier groupe pour infiltrer le village, personne ne pourra activer les petites bombes magiques. Un long fil de métal alla s’accrocher à plusieurs arbres pour former une protection. Des kunais explosifs étaient reliés à l’accessoire. Si quelqu’un arrivait en surprise, l’effet explosif des armes allumerait les feux. Toujours en conservant une certaine distance avec les habitants pour ne pas les affaiblir. Ils auront le temps de s’échapper par cette diversion.
« Que faites-vous ? »
Un homme dans la quarantaine observait la jeune femme se remettre sur la pointe de ses pieds. Il ne semblait pas heureux de sa présence, mais conservait un visage neutre.
« Ma camarade et moi, sommes engagées par l’empire pour s’occuper de la sécurité des chantiers. Vous êtes les premiers sur notre liste. Ne soyez pas inquiet, nous tentons de réduire les dangers au maximum. »
L’individu ne portait pas l’empire dans son cœur, ses yeux lançaient des éclairs. Il tourna ses talons et alla rejoindre son équipe pour discuter plus librement de sa façon de penser. Malheureusement, la Asaara ne pouvait pas plaire à tout le village, surtout ceux blessés pendant la guerre. Retournant vers Hitsuji, Riku lui tapota l’épaule et lui fit un sourire. Elle se doutait que ses efforts ne suffissent pas pour recouvrir une zone, la présence de la Shiroi la rassurait pour la suite des événements. À ce rythme, cette mission sera terminée rapidement.
« J’ai terminé de mon côté. Tu voulais me montrer des techniques plus efficaces pour sécuriser autour, non ? »
L'heure était au temps du boulot, regardant ma camarade partir dans le chantier pour mettre ses artifices, je profitais pour aller chercher un des matériaux dont j'avais besoin. En arrivant dans la zone j'avais déjà pu observer l'emplacement de quelques-uns que je recherchais. Je n'avais plus qu'à aller à la rencontre des ouvriers pour savoir si je pouvais leurs empruntés ce dont j'avais besoin. Heureusement pour moi, les travailleurs n'avaient pas de contre pour ma demande. Planche de bois, peinture, fils barbelés et quelques coupes de tube métallique. Je me dirigeais donc vers la forêt pour commencer à placer mon idée. M'enfonçant toujours plus profondément, je m'arrêtais enfin face à une petite clairière. « Aller au boulot ! » … Une bonne heure s'était déroulé sur le chantier et il était temps de retourner auprès de Riku. Elle devait surement avoir fini elle aussi.
Sur le chantier, ce fut elle qui me trouva en premier en me tapotant sur mon épaule. « Oh et bien moi aussi j'ai fini. Je te propose de me suivre pour te montrer. » Dans ma tête, j'exaltais par ma création de défense. J'avais donné beaucoup d'énergie à la réalisation en seulement une heure de temps. « Je pense que tu vas adorer mon idée, c'est le meilleur moyen d'empêcher des intrus de venir au final tu verras. » Quelques minutes de marche plus tard, nous arrivions dans la petite clairière en question. Détournant le regarde de Riku de l'entrer de la forêt, je lui expliquais un peu tout et n'importe quoi sur les techniques Onkyoton. Je voulais absolument lui faire la surprise de mon chef d'œuvre. « Voilà, nous y sommes, tu peux te retourner. »
Devant se trouvait la plus glauque des forêts. Les quelques planches de bois avaient utilisé pour inscrire « Attention, risque mortel. » à plusieurs endroits le long de troncs. Les fils barbelés avaient été placés un peu partout entre les arbres, les cimes et les buissons. J'avais également récupéré quelques vêtements usager d'ouvrier pour les déchirer et les placer aux pieds de souches. J'avais pris aussi le soin de disposée de la peinture rouge sur ceci pour laisser croire à des traînés de sang. L'atmosphère qui en ressortait, était des plus macabres. « La peur est le meilleur moyen de faire fuir des ninjas ! » Alors que je souriais d'un sourire sinistre. « Maintenant que c'est fait, dirigeons nous vers le deuxième chantier, je te suis ! »
Enjouée, Riku suivit les pas de son aînée. Elle approuvait les paroles de la femme sans avoir un aperçu de sa création. Disons que l’entendre parler avec une telle assurance, confirmait que la défense créée devait être sans faille. La violette réussit à la captiver dans ses explications sur sa capacité spéciale. Quel étrange pouvoir, le son. Un affrontement entre les deux kunoichis seraient probablement très intéressant. Les soldats de l’empire semblait tous posséder des talents uniques, promettant une lourde guerre si les kumojins décidaient de se venger. Quoi que, même face aux autres nations, ce ne serait pas étonnant de découvrir d’autres capacités tout aussi impressionnantes que le Onkyoton.
Une sombre forêt se dressait devant la Asaara. Ayant passer plusieurs jours dans un bois très peu rassurant, cette vue ne lui faisait pas plaisir. De mauvais souvenirs s’agitaient dans son pauvre esprit. Les accessoires et effets ajoutés par le bien de la Shiroi, rendaient la scène suffisamment convaincante. La brune éclata de rire et balança sa tête vers l’arrière. Sa main se plaça devant sa bouche, tentant de masquer tout le bruit.
« Je n’y avais même pas penser, Hitsuji-chan ! C’est génial. »
Elle calma son excitation et continua de sourire telle une enfant. Elle observa encore pendant quelques secondes et tapa ses paumes pour se remettre dans l’état d’une mission. Riku commença à avancer, prenant la première place dans ce court voyage jusqu’au prochain chantier, remixer à leur façon. C’était comme décorer une maison, mais avec pleins de feux d’artifice et du faux sang. Un travail parfait pour deux jeunes femmes un peu étrange comme elles. Au contraire de sa partenaire, Riku ne parla pas de sa capacité spécial pour passer le temps. Le Dokuton éloignait les gens ou les attirait comme des malades. Elle préférait éviter le sujet pour ne pas perturber la mission. Cette illusion, d’être un monstre du poison continuait de la hanter.
À l’intérieur du second chantier, la Kazejin s’éloigna en saluant de la main la kunoichi. Inutile de trouver une nouvelle façon de sécuriser, leur recette fonctionnerait. Puis, ce n’est jamais rassurant de prendre plusieurs méthodes différentes, ça pourrait causer des questionnements et surtout, rendre les travailleurs confus. Si un feu d’artifice explose et qu’à une autre place, c’est un mécanisme différent, même Riku risquerait de s’y perdre.
Elle s’appliqua comme la première fois, ne souhaitant pas mettre des erreurs dans son travail. Tout semblait se dérouler à merveille. Contrairement à l’autre endroit, les membres du chantier souriaient et osaient même faire des blagues. Des gens moins coincés, mais tout autant affecté par la guerre. L’humour restait une bonne idée pour se sortir de la noirceur. Essuyant ses mains, Riku retourna voir Hitsuji.
« Terminé de mon côté, on passe à la suite cheffe ? »
Bizarrement je ne m'attendais pas à ce que Riku trouve mon idée géniale. Généralement, mon esprit décalé avait tendance à faire parler de moi dans le mauvais sens et non pas à provoquer le sourire. Cette jeune femme qui m'accompagnait dans cette mission devait être aussi perturbée que moi. Je me demandais comment les gens pouvaient la nommer, pour ma part depuis déjà des années on m'appelait le Mouton Blanc, tueuse de loup. Les jours et les mois avaient forgé ma réputation de vengeresse déséquilibrer, donc Riku devait forcement en avoir un aussi… À moins qu'elle était encore vierge de tout surnom… Ne serait-ce pas merveilleux si je pouvais assister à sa nomination ou encore mieux… Que je souille moi-même cette pureté… *Hummm* Tant de fantasme alors que je n'avais même pas une information sur elle.
Le deuxième chantier était tout autre du premier. L'ambiance qui s'échappait de la zone laissait percevoir la bonne humeur et la joie de vivre. Comme quoi, les villageois avaient tous vécu cette indexation différemment. La haine, la vengeance, le soulagement, la justice et la compréhension étaient autant de sentiment différent qu'on pouvait flairer dans Kumo. Toute cette atmosphère ne m'inspirait pas vraiment pour recréer un coin putride et d'horreur. Riku s'éloignait devant moi pour aller placer ses feux tout autour du chantier, quant à moi, je m'installais sur un tronc pour trouver un peu de fantaisie dans la défense. Plusieurs minutes étaient passées avant que je trouve une représentation de mon génie, mais cette fois je devais réquisitionner deux ouvriers avec moi.
Deux heures plus tard, je revenais enfin accompagner de mes charmants tâcherons. Ses deux beaux jeunes hommes riaient aux éclats quand je revoyais Riku. Vu le temps que j'avais passé dans les bois avec deux mâles pouvait laisser songeurs et je me demandais si elle allait me dire quelques choses.
« Comment ça on y va ? Tu n'as même pas vu ma création et tu ne partiras pas avant que tu es admirée mon œuvre d'art ! » Voilà qui était dit, Riku n'avait pas le choix autre que me suivre. La prenant par l'avant-bras, je m'emmenais avec moi de grès ou de force.Cette fois-ci, s'enfonçant dans la forêt, l'atmosphère était plus lumineuse. Le glauque et la peur avaient fait place à la curiosité et à la luxure. Devant nos yeux, un bâtiment tout de bois se trouvait en plein milieu des bois. Sur celui-ci se trouvait une bien étrange phrase « Le goût de la chaire n'est pas un pécher. » Regardant la jeune femme dans les yeux, je lui chuchotais à l'oreille « Je t'en prie, ouvre la porte. » Dedans se trouvait de nombreuses tables de jeux et des peintures de Geisha décoraient les murs.
Mettant en main un bout de bois, je le lançais sur le parquet de la bâtisse. Celui-ci s'ouvrit vers les enfers en laissant place à un trou béant dans le sol. Dans le fond, des pics de pierres transperçaient le fracas du plancher tapant sur les parois.
« Le piège…. parfait ! Maintenant on peut y aller. Ah et sur le prochain chantier, nous trouverons ENSEMBLE une scène à créer pour appâter les âmes fuyantes. »
Shiroi est définitivement une kunoichi à l’esprit libre, qui n’a pas peur de pousser le sadisme à son maximum. Ses idées sont très étranges, mais complétaient à merveille ce que pouvait attendre les supérieurs. À la fois simple et complexe, elle jouait parfaitement avec ce qui l’inspirait. Puis, Riku se débrouillait comme elle pouvait, n’osant pas chercher trop loin, préférant garder une touche très simple. Même si les différences se comptaient, elle aimait beaucoup la présence du mouton blanc. Très sympathique, très jolie. Une partenaire charmante et drôle, en soit.
« J’ai cru comprendre que tu aimes mettre en place des scènes catastrophiques et.. Dangereuses. Tes détails suscitent la curiosité, je ne te cacherai pas que je ne rejoins pas du tout ce style, mais je ferai l’effort de me mettre à ton niveau. »
Riku déposa une main sur son ventre tendu, tandis que son regard nageait dans le paysage autour, évitant la femme devant elle. La Kazejin ne se doutait pas que son pouvoir serait d’une aide dans cette mission, c’est un détail qui lui semblait logique à présent. Elle soupira discrètement et décida enfin d’affronter la silhouette féminine.
« Je possède une capacité qui nous sera utile. Le dokuton. »
Elle marqua une pause, tout en réalisant qu’elle ne pouvait plus reculer sur sa déclaration. Ce n’était pas un secret, après tout. De nombreuses personnes, shinobis comme villageois connaissaient son don pour le poison, le battle royal lui a valu un petit bon pour sa réputation. Son intérêt ne se résumait pas à être appelé l’empoisonneuse ou d’user de sa magie pour affaiblir les autres, mais être une kunoichi l’obligeait à embrasser le dokuton pour ne faire qu’un avec. Sans cette sublime substance qui coure dans ses veines, sa vie ne serait pas ce qu’elle est présentement.
« Pour commencer, toutes ces fleurs, et même l’herbe seraient un atout parfait pour que j’y glisse un soupçon de poison. Lorsque qu’ils marcheront, les pétales seront agités et ce sera suffisant pour créer un nuage sans odeur, sans couleur, de nature hallucinatoire. » la Asaara arrêta de parler et chercha un crayon et un bout de papier dans le petit sac blanc accroché à sa taille. « dans le sol, nous pourrions creuser des trous semi-profond et y ajouter ceci. »
Terminant son petit schéma, la jeune femme à la chevelure vert et brun montra son dessin à sa partenaire. Un piège ancien, vu dans les jungles. Deux rouleaux, meurtris par des senbons. Ce piège consiste à ceci : dès que quelqu’un marche sur la zone, leur jambe est apportée à s’enfoncer entre les deux rouleaux. Ceux-ci roulent sur eux-mêmes, enfonçant rapidement les bouts pointus dans la région du tibia. Avec l’effet du poison, il y a de quoi créer des sueurs froides.
« Nous pouvons trouver des morceaux de bois solides et prendre des clous du chantier pour effectuer une telle torture. Puis bien sûr, tu peux ajouter tout le sang que tu veux ou d’autre élément qui attire l’œil à nos chères rebelles. »
Regardant le schéma de Riku, je m'extasiais devant son invention, dévoilant par la même occasion une lueur d'espoir de perfidie. Sa capacité spéciale en était déjà une démonstration, le poison était une arme féroce et douce à la fois, sexy et funeste. Plus la jeune femme se dévoilait à moi, plus j'appréciais sa compagnie. « Tu as trouvé une merveilleuse idée ma belle, si cela ne te dérange pas que je te nomme ainsi. Je te laisse exercer ta partie et moi, je m'occupe de ta création, tu seras époustoufler, je te le promets ! »
Je me dirigeais aussitôt vers les entrailles de la forêt laissant la jolie blonde s'occuper de ses petites affaires. Avant de commencer ma marche, je lui avais d'ailleurs demandé de mettre le paquet sur la quantité de plante à empoissonner, ne lui précisant pas mes plans pour son projet. En premier lieu, je me voulais discrète et pour cela, rien de mieux que l'Onkyoton pour faire ce que j'avais à faire en silence. Lançant un ninjutsu tout autour de moi, je bloquais tous les sons que j'allais produire en coupant, creusant et assemblant les pièges. Usant du futon pour couper et tailler les arbres, j'utilisais une nouvelle fois mes capacités doton pour creuser un trou. J'avais cependant un doute sur l'utilisation de clou pour les troncs, je préférais voir … plus gros.
Les fossés que j'avais formés, était aux nombres de cinq, chacun était long de huit mètres sur quatre et leurs profondeurs allaient jusqu'à quatre mètres. Il fallait dire que les arbres que j'avais tranchés, étaient tout aussi grands. Les clous que Riku voulait mètre en place, avaient été remplacés par de magnifique pic de plus de cinquante centimètres de long, des véritables chefs-d'œuvre ! Je n'avais plus qu'à laisser ma charmante compagnie jugée sa création.
Il ne nous restait manifestement plus qu'un seul chantier à gérer et nous étions déjà en route vers celui-ci. « Tu sais Riku, ton pouvoir m'impressionne. Qui aurait pu croire qu'une si douce fille pouvait cacher un magnifique serpent. » Durant ses mots, je souriais à la shinobi. Le chemin n'était pas si long que ça jusqu'au prochain chantier et je n'avais maintenant plus qu'une seule hâte, c'était de finir cette mission pour en apprendre d'avantage sur elle. « Pour le dernier chantier, on va faire simple. Je n'ai plus vraiment envie de traîner et passer la journée à vagabonder. »
La dernière zone était comme toutes les autres, ouvriers, bois, acier, roches, tout se ressemblaient, seul la vue variait. « Il va nous falloir de l'acier, des tiges d'environ quarante centimètres, ensuite rejoins moi là-bas. » lui pointant une nouvelle forêt. Entre les cimes, j'employais une nouvelle fois mes capacités doton pour creuser une cinquantaine de trous d'environ quinze centimètres cube. Voyant ma camarade revenir avec les barres demandées, je n'avais plus qu'à lui expliquer ce que nous allions faire. « Pour cette fois, on va seulement placer les pointes dans les creux que j'ai mis un peu partout pour en faire des sortes de piège à ours. Si tu pouvais rajouter un peu de ton poison, cela pourrait rendre les pièges beaucoup plus efficaces. »
Bien entendu, j'avais balisé le lieu entier de marqueur de danger et je n'avais plus qu'à aider Riku a installé les tiges de fer. « Que dirais-tu d'aller manger un morceau ensemble après ? »
Ma belle ? Quel étrange surnom, mais pas déplaisant. Elle avait déjà entendu des amies s’appeler ainsi ou une mère à sa fille. L’excitation montait dans ses entrailles, Riku se sentait rarement apprécier d’une telle façon. Le compliment l’aida à plonger dans son idée et s’appliquer à une future torture pour les rebelles. L’empoisonneuse s’approcha des fleurs, plus loin, et laissa un long filet violet s’échapper de sa bouche. Un tel poison n’allait pas affecter la nature, mais il restera coller aux pétales, jusqu’à ce qu’il soit touché. Un simple frottement pourrait créer un nuage dangereux. Cela suffisait pour que la jeune femme se frotte les mains et retourne voir sa coéquipière.
Lorsque la Asaara retourna sur ses pas, elle sursauta devant sa machiavélique création. Avec une touche très unique à Hitsugi, on pouvait apercevoir une attraction peu rassurante. Cela venait confirmer que l’idée était parfaite pour le chantier. Bonne chance à tout ceux qui souhaite se promener dans les alentours. Prévenir les constructeurs ne serait pas une mauvaise idée. Riku leva son pouce devant son interlocutrice pour dire que tout lui plaisait. Maintenant, elles pouvaient tourner la page pour se diriger jusqu’au dernier chantier.
« Oh, merci. » Elle ignorait si c’était un compliment, mais elle ne le prenait pas mal. « Très bien, nous ferons simple alors. »
Les kunoichis arrivèrent à la grande finale. Le décor semblait être identique, et mêmes les habitants devenaient trompeur à l’oeil. C’était probablement temps que la journée se termine. Sans broncher, la Asaara écouta son aînée et alla chercher tout ce qui est nécessaire pour construire des pièges. Elle du faire plusieurs voyages pour tout apporter, mais après une dizaine de minutes, Riku accompli sa mission. La Shiroi expliquait son plan qui se montrait à être très simple. Ça plaisait à la Kazejin. Sans plus tarder, elle enfonça dans les trous les tiges. Elle restait silencieuse jusqu’à ce qu’une question la tire de sa rêverie.
« Ce ne serait pas de refus, je crève de faim depuis un petit moment. »
Riku ricanait en déposant les dernières pointes. Elle attendit que son interlocutrice se déplace derrière elle pour venir appliquer son venin sur tous les morceaux de métaux. Cela venait compléter leur mission. La jeune femme se tourna et tapa dans la main de l’autre en signe de victoire.
« C’était un plaisir de travailler avec toi. Je suis nouvelle ici donc, je te laisse me guider vers le meilleur endroit pour manger. »
Ainsi, sa première mission prenait fin. Peut-être qu’elle ne se sentait pas encore comme une vraie soldate, mais lorsque la rébellion viendra cogner à leur porte, elle pourra prouver sa vraie force, peut-être au côté de la Shiroi.
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