Au regard de votre travail accompli au service de la Brume à travers les missions ou ne serait-ce qu’avec vos récents exploits dans la défense du village face au Dieu de l’Eau, votre maturité et efficacité dans l’exécution des tâches qui vous été confiées depuis votre entrée dans le village m’ont convaincu de votre habilité potentielle à servir Kirigakure non plus seulement en tant que chuunin, mais aussi en tant qu’officiers de police de la Kenpei. Une unité spéciale dans laquelle je suis sûr vous excellerez.
Dans la mesure où votre rôle d’officier de la police à la Kenpei vous occupera quotidiennement, il est impératif que vous démissionniez de l’Académie si tant est que votre choix est de rejoindre la Main de la Justice. Il s’agit là de la seule condition pour que vous intégriez nos rangs. Des remplaçants seront évidemment proposés le cas échant, soyez donc sans crainte.
Merci de me retourner votre décision par lettre dans les plus brefs délais, nous vous attendrons au commissariat afin de vous remettre votre badge ainsi que vos premières instructions.
Signé Yamamoto Nâam Lieutenant général et Responsable de la sécurité frontalière
« Cela doit venir de Hirohito ! Il a dû te recommander, des suites des récents événements, et de cette histoire de Héros de Mizu. — Tu connais Hirohito. Il se méfie de moi autant qu'il se félicite de m'avoir sauvé. — Pourquoi faut-il toujours que tu doutes des bonnes actions des autres ? — Je serais sot d'y aller de face et sans émettre de réserves. De toute façon, je vais refuser. — Je te souhaite de faire le bon choix. C'est une grande occasion que tu t'apprêtes à laisser passer. »
D'un geste subtil de la main, il fit comprendre à sa mère que tout était déjà réfléchi. Un haussement d'épaule, puis elle quitta la pièce. Sur la table en face de lui, sa réponse était déjà couchée sur une note, à côté du document officiel émanant de Yamamoto Nâam. Il se pencha à nouveau sur sa réponse, qu'il avait montrée à Kaguya Wutu-Fuku et à Reikan; cette dernière avait d'ailleurs reçu exactement la même invitation. Leurs chemins se croisaient à nouveau, pour peut-être se séparer à nouveau.
C'est sans regrets que le Nō, le soir même, fit parvenir aux locaux du Kenpei le message suivant :
Lieutenant Yamamoto Nâam,
Je suis au regret de vous annoncer mon refus. Je décline avec humilité votre offre, afin de me concentrer sur le complexe shinobi et son académie pour laquelle je me suis déjà engagé. Pour le moment, je ne me vois pas quitter le personnel.
Nō Sabaru, chūnin de la Brume
Succinct, sans grands discours ni caresses mielleuses. Il n'avait ni l'intérêt, ni la patience de s'adonner à l'exercice du verbe, cette fois. Nâam avait vanté son efficacité; en voilà un exemple probant.
Loyauté ou ambition? Voilà qui pouvait être un choix difficile à faire, pour celle qui entremêlait les deux dans son quotidien. Mais l'audace de la féline avait tranché à sa place pour tourner le dos à la Kenpei, chose que bon nombre de ses camarades n'auraient pas osé faire, question d'opportunité. À vrai dire, si la proposition d'un tel poste au sein de la Kenpei pouvait caresser son ego dans le sens du poil, la métamorphe ne pensait pas que rejoindre une telle unité était en mesure de l'aider à porter aux sommets ses plus profonds espoirs. Autrement dit, ils étaient a priori bien plus grands que ceux nourris par la Main de la Justice. Si ce n'était pas avec le badge de la Kenpei à l'épaule que la changeforme allait progresser, ce sera toujours avec l'insigne de la Brume au front. Ce fut ainsi un besoin peut-être trop présent de liberté, mais également un sentiment de loyauté envers le Complexe Shinobi, qui guida les inscriptions d'encre sur sa lettre de réponse, à l'attention de Yamamoto Nâam.
COURRIER:
Lieutenant Yamamoto Nâam,
Je vous annonce qu'il m'est, à l'heure actuelle, impossible de délaisser le poste au sein du Complexe Shinobi auquel je me suis engagée depuis mon arrivée dans le village, pour de multiples raisons personnelles. Toutefois, je tiens à vous remercier pour l'intérêt que vous me portez par le biais d'une telle proposition et sachez que j'en suis honorée.
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