« L'innocence se présume jusqu'à preuve du contraire. »

C'était avec la boule au ventre que Mého marchait à travers les rues d'Iwa. Aujourd'hui était un jour particulier pour le ninja qui se rendait dans un lieu qu'il n'avait jamais vraiment visité jusqu'à maintenant, les cellules du commissariat d'Iwa. Suite à l'attaque des mercenaires kirijin ou indépendant à l'encontre du village les cellules de la prison s'étaient brutalement remplies, témoignant indirectement de la violence de l'affrontement. À a peine une semaine des évènements, les stigmates de la guerre se lisaient encore dans les rues de la cité cachée dans la montagne accentuant encore la frustration du Genin qui s'interrogeait sur les raisons d'un tel évènement. En tant que ninja de bas rang il n'avait reçu que peu d'information sur les évènements qui s'étaient produits et il préférait chercher des réponses de son côté se fiant à son instinct et à son cœur.


S'il avait choisi le commissariat c'était pour y retrouver quelqu'un de particulier. En effet il avait reçu l'information que le jeune Sendai qu'il avait si durement affronté sur les hauts plateaux y était actuellement enfermé. Au cours de leur affrontement Mého n'avait pas réussi à percer au travers des intentions de son opposant, bien trop occupé à lutter pour sa propre survit et celle du village. C'était au prix de beaucoup d'effort qu'il avait ainsi réussi à ralentir le kiri-jin permettant probablement à Tenzin san de finalement l'emporter sur ses deux opposants. Au cours de l'affrontement, le coéquipier du Kirijin avait choisi de se donner la mort préférant les ténèbres aux déshonneurs. Mého l'avait apprit bien après en lisant le rapport de son coéquipier, il avait été étonné par la force de volonté dont avait fait preuve l'homme qui avait choisit la liberté jusqu'au bout.

Le jeune ninja bien qu'impressionner avait ressentit aussi une forme de colère face à cette situation. En choisissant délibérément la mort l'homme avait ainsi échappé au poids de ses actes et avait probablement emporté avec lui bien des informations qui auraient put être utile au village. Ce fut donc empreint d'une certaine colère qu'il pénétra dans le bâtiment espérant enfin trouver des réponses à ses questions. Le commissariat était un édifice relativement grand avec une façade qui imposait le respect si on pouvait en parler ainsi. L'intérieur était relativement calme en général avait laissé place à une agitation masquée depuis l'annonce de la mort de Etsuko l'ancienne chef de police.


Mého avait bien sûr prévenu de sa visite, il se dirigea naturellement vers le fond de la bâtisse traversant à grands pas le couloir qui le séparait des cellules. Dans la zone d'incarcération l'ambiance était tout autre, entre odeur, crie et plainte les prisonniers du village de la roche passaient des jours sombres derrière les barreaux. Un ninja attendait le genin prêt à l'accueillir avant la fameuse rencontre.


Puisque vous êtes un Genin nous avons dû signaler votre demande à l’un des chunins du village, Tenzin San vous rejoindra donc sous peu, mais vous pouvez commencer à voir le prisonnier tout de suite si vous le souhaitez !


Son ton était très solennelle, Mého aurait préféré pouvoir tout faire seul, mais il comprenait tout à fait le signalement. Il pénétra donc dans la pièce bien décidé à profiter durant quelques secondes du temps seul dont il disposerait. C'était une petite pièce volontairement isolé dans laquelle se trouvait une table et une chaise. Mého était le premier à pénétrer l'espace et quelques temps plus tard ce fut le sendai qui pénétra menotté pied et poing liés. Le ninja avait l'air fatigué, mais peu importait au Genin


Bonjour je suis Nihito Mého, j'imagine que tu te souviens de moi ? Ton … Partenaire, n'a malheureusement pas survécu j'imagine que tu t'en doutes bien toutes mes condoléances, mais je ne suis pas là pour ça. Tu as surement déjà été interroger mais j'aimerais connaitre ta version des faits ! Pourquoi attaquer Iwa, quels étaient vos objectifs … ?


Mého n'était pas du tout sûr que son adversaire prendrait le temps de lui répondre, mais il se devait de tenter sa chance. Au fond le kiri-jin avait tout intérêt à être coopératif au vu de sa situation et l'iwajin s'était montré plus qu'aimable afin de le mettre en confiance.