Le domaine Suzuri ne comptait plus que quelques silhouettes atterrées, le pas las et l'âme éteinte. Dans la maison de ce cancre de Shisei, Mu ne trouva personne, ni femme, ni barbu, ni enfants. Et si tout ou partie de cette famille vivait encore, l'aveugle gageait qu'aucun ne s'était éternisé ici-bas.
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Un taudis des quartiers sales où séjournait la salissure de Saigo ne contenait plus qu'un gamin encore apeuré par ce qu'il venait de se passer dans la cité des Nuages et deux femmes, pas moins alarmées. Entre deux hésitations, l'enfant bégaya une destination, un lieu où l'Encenseur pourrait retrouver le Chien Fou : le rempart à l'Est de l'Arche Grise.
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Après avoir dépassé l'odeur mêlant l'encre échaudée à la chair brûlée d'un cadavre encore fumant, Mu perçut la transpiration et l'acidité du musc d'un vaurien presque nu. Il s'approcha de l'odeur et déposa ses mains sur le visage du mort pour en identifier ce qu'il craignait.
Fatigué de cette double et triste découverte, il remonta la muraille jusqu'à l'arche, marquée des récents combats, où il renifla la viande cuite sous l'acier chaud d'une silhouette pas plus grande qu'un enfant, bouclant ainsi l'épopée des trois Berserks initiaux. Nobusuke, Saigo, Shisei. Ses anciens camarades venaient d'achever leur destin au sein même du chaos qu'ils prônaient depuis le premier jour. Hormis pour l'Hijin de Yûgure, les deux autres identifications souffraient d'une part d'interprétation important et, de fait, laissaient à l'aveugle le maigre espoir d'une erreur grossière. Mais l'espoir, cette faiblesse... Mu ne sombrerait pas dans le péché de ses victimes. Qu'ils fussent mort ou non ne changerait rien, il lui restait encore deux personnes à trouver, deux autres fous dont il s'empressa d'en dénicher les souvenirs d'informations coincées dans les tréfonds de son esprit.
Perché sur un morceau de mur tombé de l'arche et planté dans le sol, à la sortie du village -ou ce qu'il en restait-, le trentenaire laissait vaquer ses volutes de nicotine et d'encens autour de lui. Ne s'attardant que sur peu de chose, il s'abandonnait à ses songes jusqu'à ce que les bruits d'un pas décidé, portés par l'odeur huileuse du tournesol, ne vinrent l'en extirper.
-"Pourquoi es-tu si pressé, Sora ?" Malgré les découvertes qui semblaient l'avoir accablé d'une tristesse qu'il s'efforçait de renflouer, l'aveugle continuait de jouer de ses sens pour associer les sons et les odeurs aux noms des personnes rencontrées. Et Sora, jeune-homme du tournesol, en faisait naturellement partie suite à une mission effectuée en sa compagnie, sur le littoral Est de la Foudre.
Kumo envahit, il ne restait plus rien à faire ici, sauf profiter du grabuges pour disparaître dans les montagnes. La foule se divisait en trois groupes. Ceux qui restait totalement fidèle à Kumo, prêt à être dominé par le feu, ceux qui préférait vendre leur âme à l’empire du feu et bien sûr, ceux qui désertait pour ne pas être coincé dans cette merde. Sora, à son grand malheur, n’arrêta jamais sur son chemin. Bien que des multiples visages familiers ne semblaient pas le suivre, sa tête ne se retourna jamais. Le bruit de ses sandales, claquant les débris de sa maison, sa patrie, continuait de s’éloigner et à résonner au loin. Son coeur meurtrie par cette domination le guidait vers un nouveau chapitre de sa vie, déserté.
L’arche grise possédait cette magie qui chérissait les bonheurs de son coeur. Aujourd’hui, elle n’était plus que tas de poussière. Ce paysage le dégoûtait à un tel point que son cerveau lui murmurait de fermer ses yeux et d’oublier cette partie. Même ici, l’odeur de la défaite devenait envahissant. À vrai dire, l’échec régnait sur le corps du Tadao, peu importe où il décidait d’aller. Sa chemise rouge se mélangeait au tâche de sang des nombreux combats, son corps montrait de nombreuses blessures et son visage était attaqué par les larmes.
Toujours plus rapide pour ne pas être attraper par l’ennemi, Sora fut arrêté dans sa course par une voix trop familière. Mu.
« Mu-sensai! »
Pour la première fois, le shinobi décida enfin d’interrompre son parcours pour observer le tatoué. Ils ne partageaient pas une grande histoire avec lui, simplement quelques pages de son livre, mais il appréciait grandement cet homme à la tête de squelette. S’approchant de lui, le brun se résigna à la lourde pensée que Mu et lui-même ne partageaient pas la même vision de la situation. Après tout, pourquoi ne bougeait-il pas? Pourquoi restait-il ici à se perdre dans son nuage de fumer? Sora serra ses poings et observa son interlocuteur.
« Tu ne viendras pas. »
Venir où? Il ne le sait pas. Peut-être loin d’ici, peut-être là-bas, mais surtout, loin de l’empire. C’était plus un fait qu’une question, mais Sora ne comprit pas. Même si c’était simple à assimiler, son coeur refusait de voir une autre personne se tourner vers les monstres. Il ignorait si un combat allait commencer, à vrai dire, ses réserves de chakra était si faible qu’il ne serait pas comment tenir tête à Mu.
« Pourquoi suis-je si pressé? Tss, pourquoi TU N’ES PAS PRESSÉ? »
Comme à son habitude, ses sentiments prirent les commandes sur l’esprit du Tadao. Il s’en foutait d’être entendu jusqu’à Rei, il s’en foutait d’être mis au sol par Mu, il en avait rien à faire de tout. Son monde s’écroulait trop rapidement pour qu’il trouva un certain calme. Parce que, contrairement au autre, Sora n’était pas un phénix prêt à renaître de ses cendres.
(c) AMIANTE
Dernière édition par Tadao Sora le Ven 7 Juin 2019 - 19:54, édité 1 fois
Il en fut ainsi. Deux camarades voués à s'oublier pour s'éviter l'affront d'un fratricide, dans un sens ou dans l'autre. Le loyal et le mercenaire. L'expansif face à l'effacé. Pouvaient-ils encore se comprendre mutuellement, perdus sur leurs voies antinomiques ?
Mu pivota la tête en direction de l'arche grise et l'intérieur du village, comme s'il portait son regard mort vers la cité conquise, avant de répondre au Tadao. -"Parce que ma quête ici n'est pas achevée." Elle ne le serait probablement jamais, mais pour l'heure il l'ignorait. "Et que fuir ou rester sous les ordres d'une morte n'effacera ni notre échec, ni la dette que nous devons payer auprès de la population." Nulle bienfaisance ici ni ange qui s'invita, seul le fardeau d'un acte barbare -bien qu'involontaire- courbait le jugement de l'aveugle autant que son échine face au nouveau maître des lieux.
L'insouciance de Mu revenait à semer du temps, bien qu'en vérité il laissât pour la première fois le doute du remord creuser son cœur noircit, tel un fantôme flânant au-dessus d'une âme meurtrie. Les embruns iodés de leur mission passée à l'Est lui semblèrent si lointains, et de ce dessin sur sa mémoire n'en restaient plus que quelques traits ténus auxquels il s'accrochait.
-"Vous étiez comme du vent dans les voiles, toi et ton sourire, sur cette jetée, face à la tempête d'une mer déchainée. Et mes yeux n'étaient pas nécessaire pour l'entendre se dessiner sur ton visage, le sentir briller dans tes paroles..." Loin d'éprouvé une quelconque pitié, le trentenaire ressentit une peine sincère pour ce tournesol sans soleil, isolé dans un champ d'herbes folles. "...tu vas cruellement manqué, ici, surtout en pareille circonstance." Une vie sans les couleurs se profilait pour l'Hijin, une vie qui le replongerait bientôt dans l'obscurité de ses pires travers.
-"Où comptes-tu aller maintenant ?" Mu souhaitait croire encore en cette fine lueur tirant au loin le liseré d'un horizon futur. D'une suite, pour plus tard.
Crier était inutile face à un être si calme et non-têtu. Sora savait que, même si son interlocuteur était dépourvu de la vue, son visage rouge de colère et de tristesse était entendu. Sa crise ne pouvait pourtant pas être évitée, Mu se destinait à être l’élu de sa rage. Seul camarade sur son chemin, il l’approcha pour mieux entendre ses propos, refusant tout de même de quitter les lieux avant d’achever cette conversation. Le danger courait pour son cul, mais une minute de plus ou de moins, ça ne changerait pas son état actuel. Ce que le squelette dit pour élaborer son choix de rester avec les traîtres, ne convenait pas du tout au plus jeune. Sora n’aimait pas Reiko. C’était un soulagement de la savoir détrôner, mais une dette envers la population ? Oui, le choix lui revenait entre déserter ou rester, mais rester sous l’ordre d’un fou serait un acte impossible.
« Ta quête ? Tu ne m’as jamais parlé d’une quête. Et qu’est-ce que ça peut me faire que Reiko est perdue la tête, je ne quitte pas pour elle, je quitte parce que je refuse d’être soumis à un… un.. dicta.. dictaton! »
Sora bouda en croisant les bras et en grognant tel un chien. Il ne remarqua aucunement la faute commise, trop loin dans son délire. Pourtant, les mots de Mu lui firent chaud au coeur et le ramena sur une terre plus ferme. Son cœur battait aux compliments de son aîné. Le shinobi soupira en se séparant de sa posture sérieuse et grimpa pour s’asseoir aux côtés du tatoué. Il n’y avait pas énormément de place, mais le Tadao ne connaissait pas l’espace intime des autres.
« Arrête de me complimenter… » murmura-t-il en baissant son chapeau vers ses yeux. La question suivante le laissa dans un long silence. « Je ne sais pas. »
Sora regarda au loin, écoutant l’anarchie autour de lui. Même les oiseaux semblaient effrayés. C’était dégoûtant, un tel paysage. Par chance, Mu ne pouvait pas voir ce spectacle, Sora préférait cela ainsi. Le brun laissa tomber sa tête sur l’épaule du traître, ainsi que quelques larmes.
« Peut-être aller voir ma famille, je ne les ai pas vus depuis huit ans, j’ai été attrapé par un clan adverse et emprisonné pendant plusieurs mois. » il en parlait comme si c’était normal. À ses yeux, c’était une vie normale. « Je vais certainement aller au village des tournesols ! » dit-il de façon plus enjoué. « Mais… je ne pourrai jamais revenir ici. Aujourd’hui, je ne souhaite pas rester, mais l’idée de perdre mes proches me blesse. »
Sora soupira et ferma les yeux, toujours contre l’épaule de Mu. Son odeur de cigarette se mélangeait drôlement à celle des tournesols, une combinaison peu probable. Ils étaient un duo peu probable. Lors de cette fameuse mission, ils en avaient fait douteux plus d’un, mais au final, ils formaient une paire de vainqueurs.
Une lumière dans l'ombre du cynisme. Un petit prince dans la tête. Le jeune homme rayonnait de franchise et d'honnêteté, au point d'en bafouiller des mots aussi chamboulés que ses émotions. Duo impossible, chiasme sans avenir et pourtant... pourtant leurs esprits opposés s'étaient croisées par le passé et se retrouvaient en cet instant bercé d'incertitudes. Etait-ce Sora qui tomba sur le chemin de l'aveugle, ou Mu, qui se laissa porté jusqu'à ce sourire coiffé d'un chapeau de paille ? Quel destin s'était vu changé par l'autre ? Subtil mélange orchestré par les astres où, plus qu'une épreuve, le mercenaire y lut l'augure d'un parfait hasard. Sacré et bienvenu.
Mieux que la première clope du matin, mieux qu'un alcool sec de grand cru. Il laissa la tête du Tadao s'apposer sur son épaule, d'abord raidi, un peu surpris, puis finalement cédant.
Deux oubliés perchés sur le témoin d'une époque expirée. Dissimulée sur ce stigmate enfoncé dans le sol de la honte, qui se verrait érodé du terrain comme des mémoires par le temps, la candeur frappa de nouveau. Claquant dans l'air d'une blague qui ne s'en voulait pas une. Mu éclata de rire. Un rire bisé, un rire grave, mais bon dieu, un rire spontané !
-"Oui...j'essaierai." Ses paupières s'ouvrirent sur le blanc laiteux d'une vue absente. Un regard qu'il porta vers Sora. "Il me faudrait une destination à adresser..." Le rire toujours présent au fond de sa voix, il tapa d'un geste bienveillant le chapeau de Sora. "...à moins que le village du Tournesol ne sache porter mes mots jusqu'à toi." Il trouverait une solution pour réaliser ce vœu. Une lettre, un simple message, tel un verset partagé dans le livre sacré de l'aveugle. Un livre dont les chapitres se noueraient d'une encre plus sombre que celles des Suzuri eux-mêmes. L'ombre planait au-dessus de Mu.
-"Tu sais, Sora, malgré le message de l'Empereur, certains ne tarderont pas à voir dans ton départ et celui de tous les déserteurs les prémices d'un retour vengeur. À tort ou à raison, seul le temps donnera matière à leurs intuitions." Leurs allégeances s'opposaient à présent. Et sur leurs voies contradictoires chacun devait poursuivre son cheminement, dans l'attente inavouée de se croiser de nouveau. "Je ne peux te retarder plus longtemps."
Sora était trop naïf, à fond dans son petit monde d’oiseaux et de fleurs pour comprendre la réelle personne qu’est Mu. Son physique si terrifiant n’inquiétait pas du tout le louveteau, à vrai dire, il le trouvait magnifique. Maintenant que son corps se collait au sien, ses prunelles profitèrent d’une courte lecture de ses nombreux tatouages. Le grand enfant ne comprenait rien aux charabias noirs. Enfin, il ne voulait rien comprendre. Les rumeurs, son passé inconnu, son physique, ce n’était que des détails à l’enveloppe de son admiration. Mu était tout simplement… Mu. Sensei Mu. Mumu. Squelette-san.
Et l’entendre rire fit sursauter Sora. Le jeune homme releva la tête pour croiser les prunelles vides de son interlocuteur. Pourquoi riait-il ? Il ne veut pas m’écrire ? Il se moque de moi!? Le brun ignorait où se situer entre l’ignorance ou la tristesse, mais les sentiments furent rapidement oubliés lorsque le trentenaire lui répondit positivement, ce qui fit sourire le Tadao. Puis cette main sur son chapeau lui réchauffait le coeur.
« T’inquiètes pas pour l’adresse, je t’écrirai en premier et t’informerai de ma position ! » il riait doucement.
La joie qui dansait en lui s’éloigna. À vrai dire, le kazejin savait très bien que revoir le traître serait impossible, pas dans une situation positive, ni neutre. La crainte de le croiser sur un champ de bataille lui dévorait les papillons. Oserait-il l’affronter dans un duel jusqu’au bras de la mort ? La shinobi frissonna. La vérité, il la connaissait. Tadao Sora, genin de Kumo, promis à la rébellion de la chirurgienne Chiaki. Cette relation aboutissait à l’interdit, un secret tabou. Un tel personnage si bavard et honnête se montrerait-il capable de forger sa promesse au silence ? Promesse qu’il se faisait à lui-même.
Le shinobi au chapeau de paille entoura doucement ses bras autour du tatoué, toujours dans la délicatesse pour le prévenir de ses mouvements purs et innocents. Il ne souriait pas, ses larmes secs et les yeux fermés. Pour une rare occasion, le moulin à parole restait silencieux, profitant de ses derniers instants avec Mu. Peut-être resta-t-il trop longtemps coller à lui, mais pour partir en douceur et sans regret, c’est tout ce que Sora demandait, une longue accolade.
« Je vais partir. » murmura-t-il. Son corps refusait de se dégager de cette chaleur liée à Kumo, lié à l'homme. C’est avec une grande difficulté que Sora brisa le contact. Rien ne le retenait. Même pas Mu. Avant de glisser au sol, une dernière chose devait être accomplie. Plaquant doucement sa main sur la joue du squelette, tournant sa tête pour faire complètement face à lui, Sora adopta un ton très.. Inattendu. Sa main ne quitta pas l'homme.
« Je ne dévoilerai jamais ta position aux autres. J’éviterai ton nom dans toutes les conversations. Je ne veux rien savoir de l’empire. Je te considère comme un traître, Mu. » son prénom s’échappa sans surnom, sans préfixe, sans rien. « mais je t’apprécie. Alors respecte-moi comme je te respecte. Et... si tu souhaites vraiment me revoir un jour, bientôt ou non, nous pourrons aller au village des tournesols. »
Cet au revoir borné de conditions eut un arrière goût d'adieu, mais Mu ne dit mot, se contentant d'un sourire en réponse à l'accolade et du silence d'un condamné face à l'accusation portée par le Tadao.
"Traitre", le mot claqua dans l'air comme une évidence dérangeante mais non moins vraie. La radicalité dans son jugement, propre à son jeune âge, offrait au tournesol une arme imparable et douloureuse. L'aveugle s'était retourné contre ses anciens alliés, nulle justification ne serait fournie pour se blanchir de l'acte, à personne, pas même Sora, jamais.
Chaleur radieuse et enjouée, entachée en cette funeste date de l'échec de ses pairs et de la trahison de ses anciens amis. Mu sentit que quelque chose s'était brisé chez le jeune homme, comme un rayon un peu moins brillant, un soleil un peu plus froid. Et il ne lui fallut pas longtemps pour en déterminer la cause : un démon blanc aux traits noircis des tabous des Hommes. Car comme tout néant, Mu finissait toujours par aspirer le moindre fragment de lumière des gens lui étant proche, lentement mais surement. Jusqu'à l'obscurité totale et irréversible. Le jeune homme n'y faisait pas exception et la distance serait le meilleur remède au pire des maux.
Ainsi l'Encenseur resta sur son rocher et dans ses pensées, tandis que l'odeur du tournesol disparaissait au loin, portée par ce même pas hâtif qui fit halte pour les yeux morts d'un ancien ami à présent rival.
-"Adieu, jeune frère. Puisse le temps t'apporter les réponses à tout ceci." Murmura-t-il finalement au vide qui l'enlaçait doucement. Il libéra ses sens de sa fumée et s'attarda encore quelques heures sous l'Arche Grise, isolé dans l'apathie de sa cécité. Il ne prenait même plus la peine de détecter qui entrait ou sortait d'une cité mise à genou par tout un empire, auquel il appartenait à présent.
Il lui restait tant à faire encore, avant leur prochaine et ultime rencontre. Ses pensées eurent raison de son choix et il devait en être ainsi. Alors, lorsque le soleil rasa l'horizon, abatant ses dernières lueurs sur son visage, Mu se releva et souleva son encensoir tout comme son fardeau tu à tous, pour retourner dans la Foudre d'une population asservie. Il passa l'Arche investit de cette mission interdite, triste besogne impossible mais qu'il devrait mener à son terme. Car un contrat restait un contrat et le trentenaire l'honorerait, même pour un mort.
Un sourire triste s'était accroché à son visage pâle et maudit. Ah, si seulement il pouvait en être autrement... .
Spoiler:
Cimer Mouton <3, ça m'a permis de glisser quelques indices pour l'avenir de Mu.
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