L'Empire vient de remporter sa première victoire. Sûrement pas la dernière, mais la plus importante. Le peuple de la Foudre voit en leurs envahisseurs un ennemi, un potentiel allié ou encore leurs nouveaux maîtres. Et dans les ruelles de Kumogakure no Satô, près de l'assemblée désormais calcinée, que le samouraï marche le pied et le regard lourd sur les quelques survivants des nuages. Hormis les fuyards, l'homme affiche sa nouvelle - originale - apparence et scrute le moindre recoin abritant une potentielle recrue pour le retour de flamme.
Homme, femme, enfant, n'importe qui est un potentiel soldat pouvant se battre corps et âme pour le nouvel empire, le Teikoku. La nouvelle armée de Rei nécessite de nouveaux combattants pour compléter cette dernière et remplacer ceux perdus au combat. Dont plusieurs lieutenants assez important pour cette flamme de la volonté qui semble vouloir embraser le monde.
La peur est cependant toujours présente. Quoi de plus normal, à seulement quelques jours suite à la bataille qui a scellé le sort de Kaminari no Kuni. Les villageois sont allongés dans les rues, les plaies encore ensanglantées, la suie des flammes recouvrant leurs visages, constatant que l'un des lieutenants de l'Empereur marche au coeur des ruelles.
C'est alors qu'un homme se lève, s'armant d'un katana brisé durant le combat. La rage marque son faciès et ses larmes témoignent de son immense désespoir.
« À mort l'Empire ! ─ Pitoyable ... »
D'un geste des plus rapides, laissant croire au passant que l'Urawokaku n'a même pas encore dégainé son fer, le villageois tombe dans la poussière marquant cette dernière de son sang.
Le regard sombre de Ryūzaku fixe alors l'horizon, percevant un homme s'avancer vers lui. Un potentiel guerrier pour le Teikoku ? Son chakra est tout de même puissant, tout comme sa prestance impressionnante. Mais rien qui ne faille flancher le Hijin, il en a vu des plus coriaces.
Alors dans un silence de mort, le samouraï patiente.
La vie pouvait être futile ou grandiloquente, prendre des détours étranges ou rester une simple ligne droite ; mais elle gardait toujours son caractère éphémère. Ici, cela s’illustra par cet homme qui avait sûrement tout perdu dans le conflit, semblant à sa façon de manier le katana un civil ou un Genin à peine entraîné dans le domaine tout au plus. Et il connut une fin aussi tragique que les siens. Peut-être était-ce ce que son coeur lui commandait d’obtenir, le repos éternel près de ses êtres chers perdus dans les flammes ardentes du Teikoku.
Les yeux couleur charbon de Kansei eux ne s’étaient focalisés que sur son bourreau et plus précisément sa main dominante effectuant un mouvement particulier, singulier. Où avait-il déjà vu cela … ?
Il eut du mal à discerner l'entièreté de l'exécution tant elle était réalisé avec brio, témoignant du niveau de celui qui tenait le manche de l’arme. Sans la moindre peur pourtant, il continua de marcher vers lui l’air presque insouciant, suintant de son même flegme.
Arrivé à portée de voix, Kansei posa enfin les yeux sur le visage tuméfié par la peur de la victime qu’avait fait l’inconnu. Et en son âme et conscience, rien ne le sommait de venger celui-ci qui s’était pour ainsi dire empaler sur le fer.
« C’était un beau mouvement à défaut d’être un beau combat. » Susurra-t-il juste assez fort pour être entendu à l’intention du nouvellement macabé.
Il redressa la tête et son oeillade alla se porter vers le grand brun qui le dépassait en taille. Kansei alluma simplement sa cigarette, clouée à son bec. « J’imagine que vous n’êtes pas Kumojin. » S’amusa-t-il devant cette scène qui aurait été surréaliste une semaine auparavant. « C’est donc à cela que ressemble la présélection de l’Empire ? Expéditif. » L’esprit embrumé par des centaines de questions auxquelles il n’avait pas de réponse, il resta fixe sur ses appuis sans montrer le moindre signe ostentatoire quant à ses intentions ; ô il ne cherchait pas le combat. Cherchait-il quelque chose ?
Semblerait-il que l'homme s'avançant vers Ryūzaku soit un tantinet provocateur. Alors qu'il s'avance vers le corps sans vie de la victime, il lui murmure quelques mots destinés indirectement au samouraï. Une exécution parfaite, que l'individu salut avec enthousiasme. Mais qui peut-il bien être si ce n'est un adversaire de taille pour le lieutenant de l'Empire ?
Quoi qu'il en soit, le 刺客 Shikaku(lit. Assassin) se doit de connaitre les intentions de celui qui lui fait désormais face. Connaitre ses souhaits et ses désirs. Savoir qui il est pour prétendre se moquer d'un villageois se noyant dans son propre sang. Car le lieutenant connait parfaitement les innombrables visages qui forment les rangs de l'armée du feu.
L'homme à l'écharpe bleutée s'avance alors de plus en plus vers le samouraï, croisant son regard dans le sien lui faisant part de sa première hypothèse. Car il voyait juste, le Hijin n'est donc pas Kumojin et en plus de ça, il fait parti de ceux ayant provoqué cette guerre.
« Moi un Kumojin ? Certainement pas. Mais ça, tu viens de le découvrir par cette vie que je viens de briser. »
Le regard intense, provoquant et analyste, le のっぺらぼう Nopperabou (lit. spectre sans visage) effectue un mouvement simple répétitif pour dissimuler la fumée de cigarette venant sur lui. Non pas qu'il n'aime pas fumer de temps à autre, mais simplement que cette dernière le gêne à l'instant T.
« Pour rester sans rien faire face à une telle scène, tu dois avoir tes intérêts dans cela. Tu es un Kumojin ? Un errant souhaitant profiter de cette situation, offerte par notre Empire ? Je peux déceler en toi une véritable force ... Cela peut peut-être m'intéressé ... Qui es-tu ? Parle. »
Lorsqu'il connaitra la vérité sur cet homme, il pourra peut-être lui proposer de rejoindre les rangs du Teikoku.
L'Empire grandit de plus en plus et son retour de flamme sera dévastateur.
Dernière édition par Urawokaku Ryūzaku le Sam 8 Juin 2019 - 23:17, édité 1 fois
Ses dires ne furent que peu étonnant bien que la forme usée l’informa un peu plus sur la psychée de son interlocuteur. Son âme était froide, ne brûlant que dans un seul but à voir la détermination dans son regard et ses mots prochains. Immobile face au mastodonte aux cheveux ondulants et noirs tels la nuit, le Kôei continua de porter son attention sur lui et ce qui se tramait autour. Au simple regard d’un Teikokujin passant par là et sa présence chakratique, il comprit bien vite que son interlocuteur n’était pas un simple laquais.
La fumée se dissipa, imageant la réflexion du shinobi à la cigarette qui ne sembla pas se formaliser de son geste. Il expira sa fumée d’un coin de ses lippes, pour ne pas paraître discourtois et reproduire le schéma. « C’est un terme fort que de parler d’intérêt à la mort d’un Kumojin. Mais de ce que j’ai cru y comprendre vous avez rendu service à cet homme. » Il souhaitait être défait et n’avait pas les tripes de se suicider, hypothèse la plus probable.
« J’en suis honoré, alors. » Pourtant son visage n’exprimait pas la reconnaissance ni même quelconque forme d’amicalité, il restait aussi flegmatique qu’auparavant. « Je suis un Hijin du clan Nara, mon prénom est Kansei. Je servais jusqu’à la destitution le régime Kumojin. Me voilà maintenant un Teikokujin, si tant est que l’Empereur et ses décisionnaires acceptent ma présence dans leurs rangs. » Visiblement cet homme était un décisionnaire, alors le Nara ne resta pas plus obscur qu’il ne l’était et expliqua de but en blanc son parcours sans entrer dans les détails. Pas besoin de préciser qu’il était resté plus longtemps que les autres membres du clan au Pays du Feu. Pas besoin de dessiner les motifs autour des raisons lui faisant revêtir le bandeau au Nuage.
Sans sourciller, il soutint le regard du meneur d’hommes en attente de ce qui arrivait. Il poserait forcément des questions et l’Ombrageux lui donnerait les réponses ; celles qui découvriraient un peu plus qui était réellement Nara Kansei, fils du Feu.
Très vite, le masque de l'inconnu tombe. Sous l'impatience et le ton dur que le samouraï venait de mettre dans ses multiples questions, son interlocuteur se présente alors comme un membre du clan Nara, prénommé Kansei. Un Hijin, vivant au coeur des terres de la foudre depuis un bon moment. Et si l'Urawokaku se fit à ce qu'il sait - de l'histoire de ce pays et de celui du feu - il en conclu très rapidement que l'homme qui se tient en face de lui réside et est membre de cette nation depuis sa fondation. Depuis la création de Kumogakure no Satô, aujourd'hui en proie aux flammes de la volonté de Hi. Un clan ayant fuit sa nation natale à cause de la guerre pour en reconstruire une meilleure autre part.
Si certains les voient comme des lâches, l'assassin des îles éternelles 限り無い Kagirinai ne juge aucunement cet homme dont la famille s'est expatriée à l'étranger. Car s'ils ne l'avaient pas fait il y a des années de cela, aujourd'hui, ils seraient morts. Tous autant qu'ils sont. Alors sans porter le moindre jugement, le puissant s'avance vers le Nara et se présente à son tour.
« Je me nomme Ryūzaku, du clan Urawokaku. Un clan cette mineur mais qui ne manque pas de ressource. Comme tu peux le deviner, je suis au service de l'Empereur du Feu mais avant tout, un fervent défenseur des valeurs de Hi no Kuni. »
Une présentation en somme très banale mais qui pose les bases là où il le faut. Il prend alors un temps pour réfléchir aux mots du manipulateur des ombres, sur sa présence officielle au sein des rangs du retour de flamme. Est-il à ce jour un membre de l'Empire ? Ou encore en suspens, en attente d'une réponse définitive ? Le samouraï doit en avoir le coeur net.
« Accepter ta présence au sein du Teikoku ? » répond l'impartial de sa voix la plus grave et imposante.
Il dégaine alors sa lame, posant le bout de son fer sur la poitrine de l'homme.
« Kansei, du clan Nara. Jures-tu fidélité à l'Empereur Yamanaka Rei et son empire, jures-tu fidélité au pays du feu et le défendras-tu jusqu'à la mort quoi qu'il en coute et ce, même si tu dois te battre contre d'anciens camarades à toi ? »
Les formes et le protocole avant tout, pour une bonne sacralisation en bonne et due forme. Si, cependant, il répond positivement à la demande sur samouraï.
Il écouta la présentation avec la défference de mise sans la surjouer et continua de se tenir comme il le faisait depuis le début de l’échange. Le dénommé Ryûzakû lui expliqua la valeur de son clan et sa loyauté acquise à la cause du Feu, ce qui ne l’étonna en rien, comme son visage l’exprimait très bien. Il acquiesça simplement, content de pouvoir mettre un nom sur ce visage baroque mais qui semblait compter dans le Teikoku.
Laissant son interlocuteur réfléchir, le Nara continua d’exprimer stoïcité et calme, droit sur ses appuis, le charbon d’un feu éteint dans ses prunelles scrutant celles du défenseur de Hi no Kuni, comme il aimait à se citer. Il prétendait défendre les valeurs de son pays natal et en cela, il acquiérait un certain respect de la part de Kansei ; à voir si les mots étaient concrets ou de simples paroles en l’air dans un but encore mystérieux.
Visiblement, le protocole avait une définition bien différente entre les deux hommes, sûrement à cause de leurs cultures différentes. Il appuya son propos par un geste et le Nara sentit l’acier traverser de quelques millimètres son haori vert ne recouvrant que le haut de son buste. Ainsi, son ombre se retrouvait connectée par le bras du samouraï à la sienne mais il ne fit rien. Rien du tout, se contentant de soutenir l’échange qui était aussi silencieux que marqué par les mots, leurs corps et gestes parlant pour eux.
« Je ne ploie devant aucun Homme, quel qu’il soit. Mais je jure de continuer de suivre le sens profond de mon existence, celui que j’ai toujours poursuivi. Je jure de rester fidèle aux terres qui m’ont vus naître, moi et mes ancêtres. Je jure de rendre à Hi l’autonomie et la paix qu’il mérite. Que cela me coûte la mort ou pas. Que cela m’entraîne à combattre ceux que j’ai autrefois aimé ou chéri. »
L’essence de son propos était logique et amené avec sa verve habituelle. Il avait toujours vécu et saigné pour le pays du Feu. Il avait perdu ses soeurs pour lui. Il avait vu ses frères Inuzuka brûler dans les flammes de la gangrène du coeur du Daimyô sans s’en prendre pour autant au Pays. Il avait rejoint Kumogakure dans l’espoir d’y interférer pour que plus jamais sa Terre ne soit abreuvée de sang.
Il était un manipulateur mais Kansei était avant tout un homme de parole. Et cela transpirait dans les flammes brûlantes qui allumait maintenant le charbon de ses dites pupilles. Toujours droit et figé par la spartialité de son discours et de ses convictions, Nara Kansei ne défiait pas son interlocuteur ; il restait l’Ombre qu’il avait toujours été.
Un monologue à l'attention du samouraï de la part du manipulateur des ombres qui fait bon sens. Il n'est pas du genre à obéir à n'importe qui - même à personne - mais n'a qu'une parole et jure de l'honorer. Un discours bien éloquent que l'Urawokaku connait déjà. Lui qui aime manipuler les autres en leur servant toute forme de mensonge pour arriver à ses fins. Et jurer qu'il n' qu'une seule parole, le Hijin l'a déjà fait plus d'une fois. Alors ce genre de belles paroles, le lieutenant appartenant au Teikoku les connait très bien.
Sans montrer la moindre émotion, le moindre signe de méfiance, Ryūzaku abaisse son arme et marche au plus proche de son interlocuteur afin d'atteindre son niveau. De profil à profil.
« Et bien ... Bienvenue au Teikoku, Soldat. »
Un nouveau soldat pouvant être bien utile pour le retour de flamme et qui possède une puissance des plus grandes pour l'armée des nouveaux Hijins. Mais malgré qu'un simple soldat s'avère toujours utile, l'armée du feu manque cruellement de lieutenant pouvant mener ces dit soldats sur les champs de batailles.
L'homme réfléchit donc un instant, dépasse physiquement le Nara avant de se retourner; le fixant avec intéressement.
« Montre moi de quoi tu es capable, Kansei du clan Nara. Ta force semble impressionnante ... Hijin. »
Car avant toute promotion précipiter, il lui faut juger son adversaire pour connaitre son véritable potentiel. Une faute de la part d'un membre du Teikoku et il se verra ôter la vie. Alors il n'y aucune autre possibilité envisageable.
Le Nara laissa son désormais homologue s’approcher et siffler ses paroles pleines de sens. Dans ce simple échange, il avait acquis officiellement l’appartenance au mouvement de ses terres natale ; désormais simple soldat dans la fange insondable d’un empire. Une ombre dans une autre.
Il hocha simplement la tête en signe de remerciements si on pouvait nommer cela ainsi, restant tout aussi monolithique que Ryûzaku. Dos au samuraï, ce dernier ne put constater le maigre rictus qui illumina son faciès hâlé quand il le défia bonnement et simplement. Il voulait prétendument analyser ses capacités ; les raisons derrière cela étaient pourtant nombreuses dans son esprit.
Une simple question d’égo au ressenti du chakra dont il disposait, une façon d’estimer sa future importance, des informations au cas où il devrait un jour l’affronter. Mais ce que Ryû apprendrait, Kansei en saurait autant de concert. C’était un marché presque honnête et il était bien ardu de le refuser.
« Je ne suis pas homme à faire des démonstrations de force ; mais qu’il en soit ainsi. » Il tourna doucement les talons pour se retrouver face à lui. Il pencha alors la tête en signe de respect comme la tradition de certains arts martiaux le voulait, comme signe de départ. Il avait vu la rapidité de l’autre Hijin et le savait capable mais préféra marquer le commencement puis à une vitesse respectable voir même enviable ; Kansei dégaina six shurikens d’au-travers de sa cape qu’il lança à des points stratégiques. Toujours en vol, ses mains composèrent des mudras et son torse s’emplit d’un feu lancinant forgé en têtes de dragons, au nombre de six. Chacune sembla partir sur les côtés et toutes frappèrent simultanément peu après l’arrivée des shurikens.
Une simple mise en jambe qui se voulait telle quelle. Une façon de le jauger et d’en apprendre lui aussi plus sur cet individu aux tendances bourrus lorsqu’il s’agissait de mettre à mort.
C'est une tension, assez excitante pour le maître du bushido, qui s'installe entre les deux Hijins de naissance quelques secondes après la demande de duel de ce dernier. Car si une certaine flamme de volonté brûle en chacun des natifs du feu, tous ne sont pas excité à l'idée de se battre et malgré le chakra puissant qu'il possède, le Nara peut être de ceux-là. Une simple question d'égo à priori, mais un véritable acte de mesure de force pour le lieutenant de l'Empire. Car recruter des hommes forts est une chose, recruter de potentiels rebelles en est une autre. Comme le souligne assez bien l'Empereur, l'acte de pistonner une tierce personne peut être à double tranchant. L'individu est serviable pour le Teikoku, alors son "parrain" est gracié par le maître Yamanaka. Si l'inverse se produit, que la recrue se montre au final néfaste pour l'empire, alors celui l'ayant proposé pour intégrer les rangs de l'armée du feu périra.
C'est ici un risque que l'Urawokaku est prêt à courir pour renforcer le nouveau maître du Yukan. Le prix, il est prêt à le payer de sa vie, si toute fois il se trompe sur tel ou tel individu. Cependant, depuis qu'il connait la véritable identité du nouvel Empereur de Hi, Ryūzaku souhaitant à tout prix faire revivre la flamme de la volonté de mourra pas des mains d'un usurpateur. Du moins, pas sans rien essayer en retour.
C'est donc sans un mot qu'il se retourne face au manipulateur des ombres, patientant paisiblement le début du combat.
Le vent se lève, comme symbole de départ, et les premiers gestes offensifs font leur apparition. Dans un premier temps, des shurikens. Au nombre de six. Le lieutenant du feu en esquive alors deux de la tête, avant de s'armer de son katana non dégainé pour dévier ces derniers. Puis vient le tour du feu, prenant la forme du dragon. Ou plutôt, la forme de six dragons.
« Impressionnant ... » dit l'ancien assassin, un sourire carnassier commençant à se former à ses lèvres.
Dans une vitesse aussi fulgurante que sa réaction à se défendre, le maître du bushido dégaine alors sa lame avant de la recouvrir de chakra, touchant une à une les têtes de dragons lui fonçant dessus et par la même occasion, les désintégrant.
Les bienfaits de la force d'un samouraï.
Passant alors au travers des flammes, Ryūzaku concentre une nouvelle fois du chakra dans le fer de sa lame avant d'envoyer trois puissants et rapides croissants de lune sur le Nara. Désormais, il allait pouvoir évaluer sa capacité à se défendre, après avoir vu une certaine vélocité dans sa manière à débuter les hostilités.
Ce qu’il advenu ne fut au bas mot peu étonnant et réellement prévisible. Son simple geste de dégaine prouvait une maîtrise du Kenjutsu poussée. Pour autant, ceci vérifié ce fut à son tour d’être la cible des assauts moins nombreux mais pas moins dangereux sous la forme d’excroissances chakratiques via sa lame ayant déjà servie à trancher le feu. Alors cela était bel et bien vrai ; il avait affronté bien des maîtres du Fer dans sa carrière mais ceux capable de scinder les Éléments étaient peu nombreux dans le Yukan.
Un début de rictus découpa son faciès hâlé, tandis que sa propre lame glissait hors de son fourreau. Moins rapidement, mais avec assez de vélocité pour rencontrer les projectiles comme il le désirait. Et à chaque contact, le Vent sembla s’embraser sans que pourtant l’acier du Nara n’émane de quelconque signe visible à l’oeil. Tenant l’uchigatana d’une seule main, l’autre passa sur son épaulière et lança depuis cette dernière deux kunaïs reliés à des parchemins sur lesquels le kanji “explosion” était lisible. Quand ils arrivèrent à destination ou au moins s’en approchèrent, rien ne se passa pourtant. Dans l’interstice, l’une de ses paumes avait pris contact avec le sol et sous les pieds de Ryûzaku, il apparut un marécage de petite ampleur visant à le laisser s’enfoncer s’il tentait quelconque geste des membres inférieurs.
Il ne fit pas montre oralement de son admiration pour ses talents de bretteur et se concentra seulement sur ses coups possibles ; et ceux d'avances. Le shinobi était beaucoup de chose, mais au sein de la bataille, la vraie, on ne pouvait lui enlever son goût et son atout principal. Son intellect couplé à un art s'y prêtant à merveille.
Aux alentours, certains s’arrêtaient pour contempler ce pittoresque spectacle sans vraiment comprendre l’intérêt de ce dernier, ce qui n’était pas le cas du Nara. Pourtant, il sortait doucement ses atouts de sa besace. Il n’était ici pas question d’envie de tuer et le calme plat émanant du personnage le laissait fortement suggérer.
Rapidité et vélocité sont les maîtres mots du samouraï lorsqu'il prend au sérieux un combat dans lequel il est engagé. Un combat qui aujourd'hui, n'est pas si sérieux que ça vu de l'extérieur, pour les passants. Mais pour les concernés, il en est autrement. Celui qui en ressortira vainqueur, sera le shinobi le plus puissant des deux, celui dont le mérite doit le hisser en haut de l'échelle aux côtés de l'Empereur.
C'est à toute vitesse que les faucilles chakratiques foncent sur le manipulateur d'ombre n'ayant pour un seul objectif, lacéré leur cible. Mais surprenant l'Urawokaku, Kansei s'arme à son tour de son fer pour contrer les croissants de lune afin de 'extirper d'une situation quelque peu dangereuse pour lui. Restant de marbre face à son adversaire, Ryūzaku reste attentif aux moindres de ses mouvements, gardant la poignée de son katana fermement dans la paume de sa main.
Dans la foulée, l'ancien kumojin s'arme de plusieurs kunai muni de parchemin explosif. Visible par les étincelles brûlant le parchemin, les couteaux d'acier arrivent rapidement à hauteur du lieutenant du feu explosant à contact. Bien heureusement, sa lame plantée dans le sol, il en fait jaillir un mur se dressant entre lui et les projectiles explosifs, laissant la déflagration avorter sur la roche en l'éparpillant aux quatre coins de la ruelle.
N'ayant pas le temps de souffler, le sol se met à se mouvoir sous les pieds du samouraï, se transformant en un marécage boueux au sein lequel il s'enfonce doucement mais efficacement. Alors pour s'en extirper, connaissant ce genre de tour, le のっぺらぼう Nopperabou évite tout mouvement des membres inférieurs et recouvre sa lame une nouvelle fois de chakra afin de défaire le marécage se formant sous ses pieds.
La boue jailli alors de part et d'autre avant que, attendant le bon moment, le samouraï s'en extirpe de justesse pour composer une série de mûdra et ce précédent une violente et puissante vague dévastant tout sur son passage. Désormais, l'ancien assassin des îles 限り無い Kagirinai espère simplement que le Nara sait bien nager.
Spoiler:
J'utilise une vague suiton mais actuellement, je n'ai aucune affinité. Du coup je reprend mes anciennes pour le moment, le temps que je me mette d'accord sur les nouvelles.
Visiblement la maîtrise du Ninjutsu était chose acquise chez le manieur du fer qui fit surgir sans le moindre mudrâ une protection terreuse pour se prémunir du feu de l’explosion et desdits projectiles. Trop loin pour être touché par les pauvres morceaux rocheux rescapés du choc, Kansei fit un pas en avant. Un seul et unique pas. L’espace d’un instant, il se mit à réfléchir plus que de raison et son corps se braqua dans une position très spéciale pour qui l’aurait déjà affronté, puis le Nara se ravisa.
Encore une fois, Ryûzaku semblait apte à se sortir de sa situation handicapante et trancha simplement le terreau presque liquide pour se dépêtrer de son entrave, ce qui laissa au Nara le temps de toucher de chacune de ses paumes ses avant-bras ; d’où il sortit deux shurikens fûma. Oh, il ne le fit bien sûr pas tout de suite, restant dans cette position pendant qu’il éxecutait ses signes incantatoires.
Ce fut l’eau que le samouraï invoqua. Une quantité assez impressionnante, sûrement via l’humidité de l’air vu le peu de source aux alentours, démontrant encore son aptitude dans ce domaine de la Voie Shinobi. Kansei prit alors une grande inspiration et fit apparaître ses projectiles, camouflé par la vague plus grande que lui, qu’il lança avec une force modérée dans le moindre mouvement, lui laissant le temps de gonfler le torse pour en recracher après quelques signes une quantité supérieur d’un feu stylisé en visages d’Oni qui s’écrasa contre l’eau pour s'évaporer. Déjà les Shurikens avaient traversé la brume créée pour essayer d’atteindre leur cible.
Afin de s’assurer la sûreté, Kansei posa la main sur le sol et le genou à terre. Sa prochaine action surprendrait sûrement le Lieutenant s’il se risquait à venir le chercher.
Le combat continu et plus il avance, plus l’intensité augmente considérablement. Au feu, le samouraï avait répondu par le fer. A l’eau, le Nara avait répondu par le feu. Un enchainement impressionnant que constate le Hijin alors qu'il pensait pouvoir inquiéter un peu plus l’ancien Kumojin face à lui. Car l’eau ne faisant pas le poids contre un feu démentiel, la quantité aqueuse produite par l’Urawokaku s’évapore instantanément.
Le nuage de vapeur éclate alors entre les deux guerriers propulsant par la même occasion le maître du bushido se trouvant proche des deux sources d’énergies. Et dans le feu de l’action, que constate Ryūzaku au travers de la purée de pois ? Deux shuriken anormalement grand lui fonce dessus. Des shuriken fûma.
Une belle stratégie de la part de Kansei dont les dons pour combattre impressionne le guerrier des îles éternelles. Et ses efforts sont récompensés car éblouis par le nuage et la chaleur que le nuage dégage, le champ visuel du guerrier est bien amoindri et constate au dernier moment les projectiles envoyés par son adversaire.
Empoignant alors son sabre, le lieutenant de l’Empire dégage les étoiles géantes par de large et ample mouvement de lame, l’empêchant de se faire prendre dans le piège de son adversaire.
A la suite de ça, le samouraï prend appui sur un bâtiment aux alentours tout en réceptionnant de son esquive de la brume chaude et charge vers le Nara, profitant par la même occasion de sa lame pour effectuer la légende qui force la réputation des samouraï, le 居合道 iaidou.
À vrai dire le Nara ne s’attendait après tout pas à terrasser son adversaire par de simples shurikens, aussi larges furent-ils. Et comme il s’y attendait ces derniers furent réduits en morceaux, tombant dans un tintement singulier au sol qui ne manqua pas d’alerter son oreille attentive.
Avec autant de vélocité e qu’il en avait démontré auparavant, le samuraï aux cicatrices fondit donc sur lui et sa main, toujours au sol. Le chakra dans sa paume se mêla alors à la terre elle-même mais il ne fut ici pas question de mur ou de Doton. Un large amas d’écritures anciennes vinrent à l’encercler et à englober Ryûzaku qui s’était assez approché pour que son geste -que Kansei avait compris être le même que contre le bougre gisant non loin sans vie- le mette en danger. Mais le simili d’encre montait déjà sur ses chevilles, bloquant complètement son mouvement et ne lui laissant pas assez d’amplitude pour le toucher, son katana à quelque un mètre de lui. Doucement, le Nara se releva et administra un sourire au Teikokujin.
« Je pense avoir fait montre de mes talents suffisant, qu’en dites-vous ? » Il poussa une longue expiration, signe que sa consommation de chakra élevée en si peu de temps l’affectait sans pour autant prouver ou non qu’il jouait un faux jeu et resta tout de même sur ses gardes pour ne pas finir coupé en deux, gardant sa pièce maîtresse dans sa manche.
Et entre la poussière et la terre, le dessin d'un sort inconnu se trace pour contrer l'offensive de l'homme. Rien qui ne puisse menacer le samouraï de prêt ou de loin tant bien que cette technique est inoffensive physiquement. Cependant, entre la vitesse et la puissance donnée à son coup, le Nara réussit à tirer son épingle du jeu et à interrompre le guerrier dans sa course. Un léger sourire se dessine sur son visage, comme sur celui de l'Urawokaku, impression par les dons de son adversaire. Réussir un tel coup ne peut qu'être bénéfique à l'empire dans un futur prochain.
« Et bien certes. Tes talents sont bien réels. » dit il de sa voix rauque, restant immobilisé face à Kansei sans faire le moindre mouvement.
La lame branlante au vent, Ryuzaku pense que ce nouveau soldat ne peut être qu'un simple soldat. Un homme de ce talent doit être bien plus pour un Empire aussi puissant que le retour de flamme, un Empire aussi chanceux de posséder un précepteur tel que Yamanaka Rei.
« Dis moi Nara ... Te plairait-il de devenir un lieutenant de cet Empire ? »
Le silence prend alors place sur les lieux du combat, faisant cesser toute euphorie de la part du publique présent. Publique n'émettant plus le moindre son lorsque le regard sans pitié du samouraï se balancer sur chacun d'entre eux.
« Il faut dire qu'un homme de votre force ne peut rester simple soldat. Vous devez faire honneur à nôtre Empire en y étant bien plus que soldat. En y étant une figure puissante du retour de flamme. Alors ... acceptez-vous ? »
Spoiler:
je répond avec sôsuke comme je n'ai plus ma couleur et mon ex sur ryu
Il hocha simplement la tête à tel compliment. Après tout il n’avait pas tort ; Kansei n’était pas un combattant dans l’essence même du mot mais au combat, il n’avait pas mille égal. « Vous n’avez pourtant pas à pâlir devant eux. » Il esquissa un début de sourire avant de relâcher son Fuînjutsu.
Pendant qu’il regardait autour lui se contenta d’épousseter ses habits encore intacts et de ramasser au sol un morceau de shuriken fûma détruit au préalable par Ryuzaku. Le Nara se demandait bien ce qui allait advenir et pourtant il le savait. Il n’y eut sur son faciès ni surprise ni appréciation. Comme si ce qu’il lui était offert lui revenait de droit ; et pourtant Kansei se montrait assez impassible pour n’afficher ni joie ni remerciements.
« J’estime en avoir les capacités. » Chacun sembla le souffle coupé par la scène mais l’Ombrageux n’avait que faire de l’avis de la plèbe en ce moment tandis qu’il touchait du doigt la première étape de ce qui serait sûrement son ascension dans ses projets renouvelés.
« Je servais et je servirais. » Il hocha la tête comme seul signe -tacite- de remerciements au balafré. L’air toujours aussi monolithique, il s’approcha alors et tendit une main presque amical dans le but de serrer la sienne puis ceci fait, il continua d’avancer en le dépassant, son ombre grandissant à mesure que le soleil s’illustrait derrière lui.
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