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Le bar, au bout du monde. [Sazuka]

Saiseiki Kanna
Saiseiki Kanna

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Dim 26 Mai 2019 - 2:38

Le bar, au bout du monde.


197, Automne, Tetsu no Kuni.

Le voyage continue. Les paysages défilent et s’enchaînent devant ses prunelles innocentes. Son pelage blanc souffre des intempéries, de la boue et des terrains pas toujours cléments. Un chat immaculé devenu un chat brun. Puis un chat qui plonge joyeusement dans les cours d’eau pour retrouver sa couleur, mais perdre son odeur. De cruels dilemmes, auxquels la petite boule de poils ne peut pas échapper.

En plusieurs années, son gabarit n’a pas réellement changé. Pareil pour sa taille, à vrai dire. Toujours aussi petite. Peut-être est-ce là la malédiction des chats à pieds noirs ? Rester tout petits, toute leur vie ? Au fond, cela ne la dérange pas. Elle peut se balader à sa guise, courir partout et prendre des proies par surprise, pour manger tranquillement, sans jamais se faire trop de soucis. Sa vie de voyageuse a été compliquée au départ mais, plus elle avance, mieux elle s’en sort.

Ses coussinets ont eu le temps de se renforcer et d’encaisser bien des choses avant qu’elle n’arrive ici et, depuis, ils ne souffrent plus lors des longues marches. Seul son pelage souffre quelques fois des affres de l’environnement. Mais ça … Elle ne peut rien y faire. Kanna plonge, se nettoie pour ne pas avaler de saletés ou quoi que ce soit de dangereux, puis elle se remet en route.

La petite créature s’ébroue, se secoue brusquement pour bien essorer sa fourrure et elle se remet en route, guillerette. Sa truffe est à l’affût de la moindre odeur étrange, ses oreilles dressées pour percevoir tous les petits bruits un peu spéciaux qui pourraient lui parvenir. Elle ne sait pas où elle met les pieds, comme souvent depuis son départ, alors Kanna ne peut pas réellement se reposer. Ce pays est toujours étrange à ses yeux, il s’y passe bien des choses qui lui échappent. Elle ne peut pas tout connaître, après tout.

Patte après patte, tranquillement, la minette progresse. Les plateaux défilent. À vrai dire, son instinct lui dit que quelque chose d’intéressant va arriver ici, comme dans tous les autres pays. Mais cet événement la gardera-t-il ici ? Tetsu no Kuni peut-il être sa nouvelle maison ?

Kanna progresse jusqu’à atteindre un petit village. La vie ici est plus lente qu’à Rokkusu. Ça ne la choque pas, les deux pays sont bien différents, mais c’est tout de même étrange. Pas particulièrement agréable. La vie, même de loin, est toujours agréable à observer. Là … Là tout est froid, austère. Les petites pattes évoluent dans cet univers, jusqu’à ce qu’elle entende un énorme vacarme, suffisant pour la faire trembler. Elle accélère et fonce à toute vitesse, sans savoir où elle va, jusqu’à pénétrer dans une sorte de bar. Peut-être n’était-ce rien, peut-être était-ce beaucoup ? Mais voilà, maintenant Kanna se trouve face à un grand nombre d’individus inconnus qui n’attendent que des explications quant à la présence de ce chat. Elle les regarde, hésite.

« Miaw ? »

Ils haussent les épaules et détournent le regard. Mais dans ce bar, il y a quelqu’un, là. Cette femme. Les prunelles de l’animal se déposent directement dessus. Ses pupilles se sont rétrécies à cause de la lumière, donnant à son regard une profondeur illimitée. Sous forme humaine, Kanna aurait souri, tant elle est intriguée. Elle s’approche, mais reste à distance, pour l’observer.

Tetsu n’est peut-être pas sa maison, mais c’est définitivement un endroit qui va la marquer.

Spoiler:

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Uzumaki Sazuka
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Lun 3 Juin 2019 - 18:10




Points de chute systématiques à la suite de chacune de ses expériences, les tavernes étaient des endroits que la survivante de Tetsu affectionnait… modérément. En effet, à défaut d’être parfaitement silencieuses, elles lui offraient un refuge parfait ou tout au moins suffisant pour qu’elle puisse réfléchir, ou dans le pire des cas ; simplement lire.

Ses vêtements, haillons de pauvresse constitués d’un T-shirt usé, rapiécé et d’un pantalon fait d’une espèce de lin sombre ; étaient des pièces, voire des armes redoutables contre ceux qui pourraient avoir dans l’idée de l’aborder ; un repoussoir parfait. Qui voulait d’une pauvresse sans envergure pour conquête, à Tetsu ?

Ainsi elle pouvait rester assise à une table, le plus souvent derrière une fenêtre pour observer le dehors de temps à autre ; et lire ou réfléchir sans qu’on l’importune. Et ce jour, elle lisait. Un journal était ouvert devant elle, qu’elle avait sans scrupule subtilisé à un gamin qui semblait vouloir les vendre.

Elle aimait beaucoup lire le journal de Tetsu, même s’il n’était qu’un ramassis de propagande et de désinformation, la plupart du temps. Ce n’était pas vraiment les dernières nouvelles qui l’intéressaient de toute façon. Non, à chaque fois elle jetait son dévolu sur les faits divers qui, eux, ne mentaient que rarement. Elle y cherchait des faits bien particuliers…

De plus, le journal était pour elle un excellent moyen de surveiller que personne ne la recherchait. Après tout, elle avait fui un dojo après avoir éliminé plusieurs disciples, une dizaine d’années auparavant. Mais, à priori… Non. Et elle prenait grand soin à ce qu’on ne la surprenne pas, à ce que personne n’assiste à ses recherches, à ses expérimentations.

Non pas parce qu’elle avait conscience que c’était « mal », mais parce qu’elle voulait les protéger avant tout, ses recherches. De fait… Personne ne la recherchait elle… Alors plongée dans sa lecture, elle se rendit compte subitement qu’un animal se tenait là, pas loin. Elle l’observa.

-Je n’ai rien à manger, oust, va-t’en. Avait-elle dit d'une voix bizarrement fluette en agitant le journal pour faire fuir la bestiole. Sazuka n’aimait pas les chats.



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Saiseiki Kanna
Saiseiki Kanna

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Dim 9 Juin 2019 - 18:09

Le bar, au bout du monde.


On ne parle jamais assez de la virulence des humains quand ils n’aiment pas un animal. Certains se sont déjà montrés particulièrement hostiles envers Kanna, à lui donner des coups de balai ou lui lancer des projectiles. D’autres sont plus doux, comme cette femme qui agite son journal pour la faire fuir. Après avoir feulé bruyamment, Kanna, qui se rend compte que cette nouvelle rencontre la prend pour un animal errant, grimpe lourdement sur la table. Elle s’assoit, s’installe, courageuse au point de se mettre en danger. Avant que l’inconnue ne la chasse de nouveau, l’hybride mêle ses prunelles aux siennes.

« Penser dirrrectement à un animal mendiant quand vous en voyez un, quelle belle errreur. »

Kanna recule jusqu’à atterrir sur la chaise. Disparue sous la table, ses oreilles peinant à dépasser le bois qui la constitue, elle réapparaît brusquement, cette fois sous une autre forme. Désormais humaine, ses longs cheveux blancs lui tombent sur le front, mollement. Elle ne les a pas coupés depuis bien trop longtemps. Maladroitement, l’hybride les repousse et s’assure qu’ils ne reviennent pas trop vite gêner sa vision.

« Perrrsonne n’imagine jamais qu’il puisse y avoir autrrre chose sous la fourrrurrre. »

Les prunelles céruléennes viennent chercher les topazes, entre défi et admiration. Cette femme a quelque chose en plus, Kanna y mettrait ses moutaches au feu. Pour le moment, ceci dit, la minette n’est considérée que comme une minette, rien de plus. Un animal faiblard, qui mendie sa nourriture à qui veut bien lui en offrir. Ceci dit, maintenant qu’elle s’est métamorphosée, peut-être qu’elle obtiendra davantage qu’un coup de journal ?

« Si j’avais voulu manger, j’aurrrais chassé, mais merrrci de vous en inquiéter. »

Kanna penche doucement la tête, toujours aussi amusée. Cette femme lui en mettra peut-être plein la truffe d’ici quelques secondes, et elle devra fuir à toutes jambes dans un pays qui lui est encore plus ou moins inconnu, mais c’est un risque qu’elle doit prendre. Après tout, si elle ne se jetait pas dans l’aventure, chaque fois, avec toujours un peu plus de curiosité et de cran, elle n’aurait rencontré personne et ne serait sûrement pas arrivée jusqu’ici.

« Je suis Kanna. Métamorrrphe du chat à pieds noirrrs. »

Une présentation succincte, qui clôturerait son petit manège. Maintenant, il n’y a plus que deux possibilités : soit cette femme reste sur ses positions et lui explose son journal à la figure, soit elle s’intéresse de plus près à Kanna. Pile ou face, encore une fois. Une vie trépidante, pleine de risques, qui lui coûte les regards intrigués des gens dans cette taverne, sans pour autant qu’ils ne viennent vers elle. Sorcellerie ou illusion, ils se font tous un avis à son sujet, mais ils se rejoignent tous sur un point : ils ne veulent surtout pas approcher cette gamine. Elle est trop bizarre.

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Uzumaki Sazuka
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Mer 12 Juin 2019 - 3:06




Que le monde était rempli de choses plus étranges les unes que les autres, je le savais ; qu’un animal parle en revanche… cela m’avait semblé dépasser et de loin la raison, ma raison. Ayant fixé la bestiole avec un regard interloqué, j’avais fouillé quelques instants dans ma fidèle sacoche et en avais extirpé assez lentement un objet tout à fait particulier.

Mais alors que je voulais le brandir, le chat parlant s’était transformé en une autre créature qui, aussi étrange cela pouvait-il paraître, avait trouvé davantage grâce à mes yeux. Ainsi, je n’avais pas eu besoin de porter à mes narines le Kiseru ; j’étais de toute façon certaine que j’y avais rien mis d’autre que du tabac.

C’était donc cela… De tout son blabla de métamorphe je n’avais su que relâcher un court soupir. Je savais que des personnes avaient cette étonnante faculté, et si je le lui avais dit ; sans doute aurait-elle posé des questions à ce sujet.

Ma surprise s’était estompée et j’avais regagné cette impassibilité que je cultivais depuis… une éternité. Néanmoins, je trouvais toujours cela bizarre que ce genre d’événement m’arrive à moi, cela avait quelque chose de systématique que je n’avais jamais vraiment aimé.

Kanna métamorphe du chat à pieds noirs… cela me rappelait que j’avais quelques mois auparavant, disséqué un autre métamorphe, celui d’un ours… Oui, une expérience dont je ne devais parler à personne ; ses résultats m’appartenaient et personne n’en profiterait, jamais. Etais-je paranoïaque ? Oui, j'avais sûrement de quoi l'être...

Scrutant toujours là jeune femme dont l’archétype ressemblait fortement à celui d’une autre femme que j’avais rencontrée dans un lieu moins recommandable que cette taverne ; j’avais reposé mon journal à plat sur la table, sans décrocher un mot. Pour le moment. Je parcourus de longues secondes les lignes d’un article sans grand intérêt avant de finalement laisser échapper une phrase.

-Je sais ce que tu es. Que me veux-ru ? Avais-je simplement et froidement demandé, en refermant le journal, la fixant. Rares étaient les personnes qui venaient vers moi, grâce à mon apparence. Les seuls qui l’osaient étaient les samouraïs, et éventuellement ceux qui savaient qu’il fallait s’adresser à moi pour certaines tâches. Cette dénommée Kanna était-elle de ces derniers ? Elle ne ressemblait pas vraiment à un soldat, et encore moins à un Samouraï…



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Saiseiki Kanna
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Sam 15 Juin 2019 - 3:07

Le bar, au bout du monde.


Troublée. Sa première réaction est de sortir un objet de son sac que Kanna n’a jamais vu. Qu’est-ce que c’est ? À quoi ça sert ? Pourquoi elle le brandit, comme ça ? Y a-t-il quelque chose dedans qui puisse l’aider à comprendre un peu plus la minette ? Non, apparemment non. La chatte ne comprend pas très bien, toujours très perplexe. Néanmoins, si l’hybride a réussi à susciter chez elle une première réaction avec son petit numéro, elle se rend vite compte que tout ça s’arrête bien vite, bien trop vite. L’humaine n’est plus qu’un glaçon humain, qui ne fait preuve d’aucune sensibilité et n’exprime aucun sentiment. Son visage est aussi froid et repoussant que peut l’être un mur. Pourtant, si la minette aurait dû prendre la fuite à ce moment-là, en comprenant qu’elle n’a peut-être aucun intérêt pour elle, c’est tout l’inverse. Kanna ne veut pas fuir, ni abandonner. C’est la seule femme dans cet établissement qui lui a l’air digne d’intérêt, elle ne peut pas la laisser partir comme ça.

La phrase tombe alors et cause un grand choc chez la métamorphe. Comment ça, elle sait ? Tous se montrent perplexes, complètement perturbés par cette nouvelle et, elle … Elle sait ? Comment ? Qu’est-ce qu’il y a de plus à découvrir sur cette inconnue, alors ? Parce que, tout de même ! Des gens qui ont suffisamment de connaissances pour être au courant de l’existence des métamorphes, jusque-là, Kanna n’en a pas vu énormément. Elle penche la tête. Bah ! Il faut qu’elle lui dise ce qu’elle lui veut. Ça devient gênant et compliqué.

« Vous ne sentez pas comme les autrrres. Ne le prrrenez pas mal, au contrrrairrre. »

L’hybride sourit, du bout des lèvres, comme si cette manifestation sur son visage pourrait lui coûter cher. Une sorte de stress naît au creux de ses entrailles, une sensation qui la perturbe encore davantage. Comment réagir, finalement ? Perdu pour perdu, Kanna décide de suivre sa voie jusqu’au bout, quitte à se prendre un coup de journal sur la truffe.

« Tous, ici, sentent soit l’alcool, soit la drrrogue. S’ils ne sentent ni l’un, ni l’autrrre, alors ils sentent une odeur dégoûtante, comme des phérrromones relâchés à trrrop forrrte dose. Les derrrniers, enfin, sentent le sang. Vous … Au-delà de vos haillons, vous sentez le prrroprrre. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais votrrre odeur ne me pique pas les narrrines. »

La blanche ne détourne pas le regard, ses saphirs mêlés aux topazes malgré son irrépressible envie de baisser les yeux. Elle a l’impression que, si elle abandonne, elle perd l’attention de la jeune femme pour de bon. Alors, Kanna s’y accroche aussi fort que possible, sans jamais rien relâcher.

« Je vois aussi que vous êtes la seule en trrrain de lirrre. Les autrrres viennent pour boirrre et brrrailler leurrrs exploits, qu’il s’agisse de faits de guerrre ou de sexe, enfin, je crrrois que c’est de sexe dont ils parrrlent. Mais vous, vous restez là, vous ne bougez pas. Vous êtes différrrente. »

Elle balaye les environs des yeux, comme pour inviter son interlocutrice à faire de même.

« Je voyage depuis plusieurrrs mois maintenant, j’ai visité de nombrrreux pays. J’ai crrroisé bien des gens étrrranges, ou d’autrrres, plus gentils, mais je n’ai jamais vu une perrrsonne comme vous. Je ne sais pas l’expliquer autrrrement que par votrrre odeur. »

Kanna inspire un instant et s’approche, pour être certaine de ne pas être entendue.

« Pourrrquoi user de tels haillons quand vous pourrriez prrrobablement vaincrrre chacun de ces énerrrgumènes à vous seule ? »

Elle recule et fait semblant de rire pour détourner l’attention des autres. Le jeu de pile ou face est enclenché : soit c’est une réussite, soit cette femme va violemment l’envoyer sur les roses. Kanna serre déjà les dents face au second scénario.

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Dim 16 Juin 2019 - 18:52




J’avais arqué un sourcil en l’entendant détailler tout ce qu’elle avait remarqué par une simple odeur. Si elle trouvait que je ne sentais rien d’aussi répugnant que chez ces autres personnes, alors cela voulait dire que je faisais correctement mon travail ; car si elle ne trouvait pas ces odeurs chez moi, cela voulait-il pour autant dire que j’étais « immaculée » ? Non loin, de là. Mais les apparences, tout comme les odeurs à priori ; pouvaient être trompeuses ; comme ces vêtements rapiécés que je portais pour ainsi dire tous les jours.

Ainsi, si une part de vérité se trouvait dans ce qu’elle avait perçu grâce aux dons que lui conférait probablement sa nature –comme la force qu’avait pu déployer cet homme ours- cette odeur était aussi, comme le reste ; une façade. Et fort heureusement, il n’y avait que des individus comme cette jeune fille aux particularités étonnantes qui pouvaient repérer cette faille infime dans ce j’étais. L’odeur du propre… ou celle des produits que j’utilisais pour stériliser mes instruments ou encore effacer mes traces… C’était du pareil au même.

-Différente… Avais-je finalement décidé de répondre. Une remarque assez amusante car en réalité ce qui me permettait de rester là, assise, à lire malgré le bruit était l’indifférence… J’avais cette tendance étrange à faire la relation entre des mots qui n’avaient de commun que leur prononciation… Tout ça à partir d’un odorat… Avais-je dit, intéressée. La chance avait voulu pour cette enfant qu’elle naisse du bon côté de la barrière, celui des femmes ; et ainsi était divinement protégée de mon intérêt, sans le savoir. Je ne les écoute pas, ni ne les entends. C’est pourquoi je peux rester ici. Dis-je en continuant de lire vaguement le journal que j’avais rouverts. En gros, je me fichais totalement de ces hommes.

Oui, à cette époque, je n’étais pas du genre pressé par le temps et en prendre pour répondre aux éventuelles questions que l’on me posait ne m’avait jamais vraiment dérangée. Aussi, je pris de longues secondes avant d’accorder de nouveau mon attention à cette intruse qui dans le fond ne me gênait en rien. Sans faire partie de la société Tetsujine, je n’étais pas non plus une personne parfaitement asociale.

-Ces haillons m’évitent certaines rencontres. Et m’évitent d’avoir recours à la violence. A quoi me servirait d’étaler une hypothétique force alors que je peux rester assise ici, à lire ? Avais-je donc repris après un moment de silence. Porter des vêtements normaux qui même sans mettre en valeur d’éventuelles formes pouvaient en suggérer certaines pouvait pousser certains hommes à se montrer insistants… Et à Tetsu, la femme n’était pas tout à fait l’égal de l’homme... Ces lieux sont plaisants quand on sait les appréhender. En revanche, une gamine n’a rien à faire ici. Avais-je souligné en la fixant un long moment. Après l’avoir observé, à en juger par l’absence de certains traits et la formation globale de son corps ; je pouvais sans trop de mal me dire qu’elle n’avait pas l’âge d’être ici.



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Saiseiki Kanna
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Mar 18 Juin 2019 - 3:54

Le bar, au bout du monde.


Son intérêt est piqué. C’est donc une réussite presque totale pour Kanna. Elle ne se fera pas envoyer paître, du moins pas comme ça, pas tout de suite. Ça lui laisse un peu plus de temps pour appréhender cette femme qui éveille tant son intérêt. Quand la brune lui explique sa technique pour pouvoir rester ici sans être gênée, la blanche a la réaction la plus basique qui soit : elle penche doucement la tête et la hoche. En effet. S’il suffit de les ignorer, tout devient beaucoup plus simple. Voilà bien une compétence que l’hybride devrait commencer à maîtriser, si elle souhaite survivre dans un univers aussi dangereux que le sien. Mettre de côté tout ce qui n’a aucun intérêt, pour ne pas se mettre en danger. Malheureusement, pour la tête brûlée qu’est Kanna, difficile de faire différemment.

L’adulte qui lui fait face reprend la parole : pourquoi se battre, quand elle peut lire ? C’est logique, au fond, tout comme la présence des haillons qui la préservent de rencontres déplaisantes. Mais la métamorphe ne peut pas comprendre cela : elle ne sait pas lire. Alors, autant se battre, non ? La logique ne fonctionne pas ainsi ? Oh. Bon. Tant pis, alors.

Sa dernière intervention a l’effet d’un couperet. Finalement, la brune l’aura envoyée sur les roses, un peu différemment, mais elle l’aura quand même fait. Kanna est une gamine, oui. En toute logique, elle ne devrait pas se trouver là. La blanche jouerait bien sur les mots en disant qu’elle n’est pas une gamine, puisqu’elle est un chat, mais il lui est difficile de savoir si ce serait bien interprété par cette jeune femme. Elle décide de hausser les épaules et de jouer la carte de la franchise, qui a tout de même plus de chances de fonctionner dans leur cas.

« Cerrrtes. Mes quatorrrze ans me donnent difficilement le drrroit d’êtrrre là, surrrtout quand on voit les cas parrrticuliers qui trrraînent. »

Kanna soupire.

« Ceci dit, j’ai vu pirrre, tout comme j’ai vu mieux. Je ne suis pas une jeune voyageuse, malheurrreusement, ou heurrreusement, je ne sais pas. Je viens du grrrand déserrrt de Kaze. Ça fait quatrrre ans que je voyage, je crrrois. Je ne compte plus. »

Elle hausse les épaules.

« Ce n’est pas le prrremier pays étrrranger dans lequel je mets les pieds. Et puis, j’ai l’avantage d’êtrrre un chat. Je cours vite, je suis petite, je suis discrrrète. Difficile de me fairrre attrrraper si je veux réellement me planquer. Bon. Ça ne fonctionne pas à tous les coups, mais je m’en suis toujourrrs plus ou moins sorrrtie jusque-là. »

Un sourire malicieux se hisse doucement sur ses lèvres. Difficile de résister à l’envie de lui faire une blague sur son hybridité.

« Est-ce que je gagne un prrrivilège parrrticulier, si je fais valoir mon état de métamorrrphe ? »

Beaucoup trop fière de sa blague, la Kanna. Beaucoup, beaucoup trop fière. Peut-être que ce culot lui coûtera cher, elle n’en sait rien. À vrai dire, elle tente de cerner cette étrange demoiselle, de comprendre qu’est-ce qu’il y a en elle qui lui donne tant envie de la connaître. Peut-être cette force, qui en émane. Ou cette odeur unique, qui parvient à se démarquer du lot. Un petit quelque chose inexplicable.

Elle reprend un peu son sérieux et regarde son interlocutrice droit dans les yeux.

« Non, vrrraiment … Je n’ai pas encorrre tout vu de Tetsu, mais ce pays ne m’a pas semblé parrrticulièrrrement hospitalier … Alors si vous avez un endrrroit moins dangerrreux à me prrroposer, je suis toute ouïe. »

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Uzumaki Sazuka
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Mar 18 Juin 2019 - 20:46




-Si tu apprends aux autorités de ce pays ce que tu es, tu seras exécutée. Dis-je assez froidement, sans ménagement, à la jeune féline. Pas que cela m’inquiétait plus que cela, à vrai dire je me fichais pas mal de ce que faisait les uns et les autres, chacun était libre de faire ce qu’il voulait, de choisir. Mais comme elle n’était pas Tetsujin, que c’était une enfant ; la mettre en garde me semblait être un geste d’une grande bonté, même si je ne savais pas vraiment ce que c'était, à lépoque. Tu fais comme tu veux, gamine. Avais-je haussé les épaules en reposant mes yeux sur le journal.

Personnellement, je n’avais aucun problème quant aux personnes capables de prouesses dépassant et de loin celles des Samouraïs, mais ces derniers, eux… Voyaient en ces personnes une menace. C’était tout au moins ce que je pensais. Bien sûr tous n’étaient pas des meurtriers, tous n’étaient enchaînés par ce carcan fait de bêtises et d’ignorance. Oui, certains même étaient amicaux, mais ils étaient rares et il fallait faire attention à qui, au pays du fer, on adressait la parole.

-Un endroit moins dangereux ? Avais-je repris, pensive, toujours avec ce même décalage entre chacune de mes réponses. J’avais pris un moment pour y réfléchir, malgré mon caractère assez particulier ; et après quelques secondes trouvai une réponse. Les forêts de Tetsu sont moins dangereuses que les villes. Avais-je donc repris en l’observant brièvement. A vrai dire, tous les lieux où il n’y avait pas d’hommes étaient à mon sens moins dangereux. Que je fusse dans cette taverne relevait davantage d’un rituel que d’une envie…

Mais elle, si elle pouvait prendre la forme d’un chat ; n’avait vraisemblablement rien à craindre, il lui suffisait de se faufiler et user de ses talents pour s’extraire d’une situation « dangereuse ». Ce qui n’étais pas donné à tout le monde, surtout par « ici » -de pouvoir simplement s’éclipser-. Comme les chats normaux, elle devait être insaisissable.

-Tu trouves que cette taverne est dangereuse ? M’esclaffais-je soudainement en faisant, lentement mais sûrement, le lien entre tout ce qu’elle avait pu dire. J’ai lu des choses sur Kaze, ce n’est pas le pays le plus paisible du continent… Avais-je dit, un sourcil arqué qui retrouva rapidement sa forme originale, rectiligne. Tu es entrée ici par hasard ? Demandais-je finalement, tentant de savoir si c’était bien dû au hasard, ou autre chose. Car je trouvais cela étonnant qu’une métamorphe sorte ainsi de nulle part et vienne me parler. Et alors que j’attendais sa réponse, j’observais par la fenêtre crasseuse la petite rue toute aussi crasseuse qui courait devant cette « taverne ».



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Saiseiki Kanna
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Mer 19 Juin 2019 - 3:06

Le bar, au bout du monde.


Exécutée ? Ils sont comme ça, ici ? Ils ne réfléchissent pas un instant ? Peut-être au moins une seconde ? Enfin, mince, alors, qu’est-ce qu’une métamorphe peut bien leur faire pour qu’ils veuillent la faire sauter sans même y réfléchir ? Si Kaze est un pays de barbare, celui-ci est peut-être pire. Parce qu’ils ont la brutalité du désert associée à un manque de culture qui trouble Kanna. Elle arque un sourcil et reste bouche-bée. Même si l’inconnue lui dit de faire comme elle veut, la blanche ne semble pas réellement pouvoir faire « comme elle veut ». Cette notion, ici, semble lui échapper, et de loin. Elle soupire, bougon. Ce n’est clairement pas un endroit où elle souhaite vivre. Déjà que ce n’était pas la joie, là, ça l’est encore moins.

Quand la brune reprend la parole, c’est pour lui indiquer que le lieu le plus sûr, ici, ce sont les forêts. En d’autres termes, les endroits dénués d’humains. Enfin, s’ils n’ont pas trouvé le moyen de s’y fourrer aussi, parce qu’on ne sait jamais. Peut-être qu’ils s’y sont établis aussi, mais en plus petit nombre, donc il est plus simple d’y échapper. Kanna ne sait pas. Elle n’a pas vraiment envie de savoir. Plus elle en apprend sur Tetsu, moins son esprit tend à y rester. Partir vite semble être la meilleure solution. Une escale dans ce pays n’était peut-être pas une bonne idée, finalement, hum.

D’un coup, son interlocutrice se met à rire. La taverne semble moins la choquer que Kaze. Un sourire étire les lèvres de Kanna. Il y a tellement de différences entre ici et le désert, tellement qu’elle ne pourrait toutes les citer sans leur faire perdre un temps fou à toutes les deux. Après un instant, le sourcil s’abaisse et une autre question tombe : est-ce un hasard, si l’hybride se trouve ici ?

« J’ai entendu un grrros brrruit. Comme j’ai eu peur, j’ai courrru. Puis j’ai atterrri là. Je ne comptais pas venir jusqu’ici, mais je ne savais pas quoi fairrre. Je ne connais pas ce pays, c’était donc compliqué de savoir dans quel sens aller … »

La blanche hausse les épaules. Difficile d’évoluer dans ces terres hostiles, surtout quand elle prend en compte ce que lui dit la brune. Terrifiant, Tetsu no Kuni. Vraiment pas cool.

« Quant à Kaze … C’est différrrent. J’y ai vécu, j’y ai voyagé, je connais chaque recoin du déserrrt. Ça m’aide à ne pas avoir peur, je pense. Ceci dit, les rumeurrrs que vous avez entendues et les choses que vous avez lues à son sujet sont prrrobablement vrrraies. Ce n’est pas une contrrrée connue pour son hospitalité. Mais c’était ma maison et je l’aimais beaucoup. Alorrrs, voilà. »

Elle refait la moue.

« Ceci dit, à Kaze, même si on me regarrrdait bizarrrement ou me mettait des coups de balai, on ne m’a jamais parrrlé de me fairrre exécuter. Ce pays est un trrroupeau de barrrbarrres, ou quoi ? Qu’est-ce qui ne va pas chez ces gens ? »

Cette dernière intervention est dite moins forte que les autres, pour s’assurer que personne ne l’entende. Kanna boude, véritablement. Elle est déçue de voir qu’il existe encore des pays aussi arriérés dans le Yûkan.

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Uzumaki Sazuka
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Mer 19 Juin 2019 - 14:04




Ô, c’était donc la peur qui l’avait amené à entrer dans ce bouge, sans se soucier de savoir si ce qu’elle y trouverait serait plus ou moins effrayant que ce bruit ? Par chance, si ce n’était l’idiotie de ceux qui respiraient le même air que moi, il n’y avait ici rien de vraiment dangereux, en apparence tout au moins. Je l’écoutais donc me parler de son pays natal, l’observant de temps à autre, allant et venant entre son visage et mon journal.

Toujours impassible, je devais admettre qu’avoir un endroit que l’on pouvait appeler « ma maison » était séduisant, sous certains aspects. Une joie que je ne connaîtrais jamais dans ce pays que j’exécrais. Heureusement, certains moments me faisaient oublier à quel point je détestais le pays du fer et ses samouraïs.

Au moins, n’était-elle pas là sur un ordre quelconque visant à me débusquer, je préférais la croire sans pour autant lui faire confiance plutôt que de persister dans mes idées paranoïaques. Puis, finalement, sa remarque me soutira un sourire. Des barbares. Si je n’avais pas été si attachées à la vérité, sans doute aurais-je acquiescé, car tout était bon pour moi quand il s’agissait de dénigrer les samouraïs. Stoppant mes allers-retours, je posai un instant mon regard ambré sur elle.

-Tetsu est un pays complexe. Affirmais-je en la fixant toujours, puis je déportai le regard sur le carreau, ou plutôt vers l’extérieur. On inculque ici que le pays du fer est supérieur aux autres, que les samouraïs sont au-dessus des autres. Toutes les personnes « différentes » ne sont pas vraiment… aimées. Evidemment l’euphémisme était faible, et à vrai dire j’avais compris que les personnes comme cette Kanna et moi risquions plus à agir aux yeux et sus de tous, que dans l’ombre. Parce que nous maîtrisions des forces que les Samouraïs ne pouvaient pas comprendre.

Une capacité qui m’avait valu quelques déboires lorsque j’étais enfant, et qui m’avait dirigée sur cette voie, en marge de la société Tetsujin. On aurait pu se poser la question de savoir pourquoi, alors, restais-je au pays du fer ; et la réponse était assez simple, voire un peu naïve. Je n’avais jamais connu que Tetsu, c’était le seul endroit que je connaissais, et je m’étais accommodée des coutumes et lois de cette nation. Et d’une certaine façon, j’en tirai un avantage certain.

-Sans ça, c’est un pays plutôt… beau. Bien sûr, il fallait aimer les longs hivers, le froid et la neige ; ce qui était mon cas. Et ne pas avoir peur, lorsqu’on vivait dehors, des animaux sauvages. Lesquels étaient à mon sens bien moins dangereux que les êtres humains.





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Saiseiki Kanna
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Jeu 20 Juin 2019 - 16:09

Le bar, au bout du monde.


Le patriotisme. C’est une façon comme une autre de se sentir exister, surtout dans un univers comme le leur. Le pays du fer, en terme de superficie, a tout à envier à d’autres grands environnements, comme Tsuchi, ou même Kaze. Kanna sait pertinemment que ce pays ne peut pas se considérer puissant par sa taille, il doit bien faire autrement. Même si elle le comprend, la blanche ne tolère pas qu’on puisse mettre à mort une personne à cause de sa différence. Tous sont égaux, finalement. Chakra ou non, ils disposent chacun de sang qui coule dans leurs veines, de rêves et de peines. Ils sont tous les mêmes, au-delà de leur apparence et des capacités héréditaires dont ils sont dotés. Du coup, quand la brune lui dit que Tetsu est un beau pays, au-delà de ces clichés et de cette fermeture, l’hybride veut bien la croire. Ce n’est pas impossible, c’est juste … oui, comme elle le dit : c’est complexe. Kanna soupire.

« Si on les emmenait ailleurrrs en leur disant que les samourrraïs ne sont pas les bienvenus, et qu’ils encourrrent la peine de morrrt pour êtrrre ce qu’ils sont … Comment le prendrrraient-ils ? Je pense que la seule raison qui les pousse à exclurrre autant les gens différrrents est parrrce qu’ils sont incapables de les apprrréhender corrrectement. L’inconnu est tellement plus terrrifiant, aprrrès tout. »

L’hybride s’installe au fond de sa chaise, bien fixée dessus, presque boudeuse. Elle est sincèrement triste qu’un pays exerce une telle pression sur ses citoyens. Ses prunelles passent de la brune aux autres. Leurs odeurs s’élèvent et s’entremêlent, effluves désagréables d’un univers dégradé. Leur monde est hideux. Ils vivent sous l’oppression des samouraïs, pas étonnant qu’ils passent leur temps à s’embrumer l’esprit d’alcool. Leur univers fantasmé doit être un tel réconfort … Là-bas, pas de discrimination, pas de peur de l’extérieur. Juste de l’éthanol, encore, toujours plus. Kanna penche la tête.

« Je vais visiter ce beau pays. Voir ce qu’il peut offrrrir quand il n’est pas bloqué par des autorrrités en manque de pouvoir. Mais ce ne serrra jamais ma maison, c’est cerrrtain. Je suis trrriste de voir qu’un pays peut êtrrre aussi en retarrrd sur son temps. Même Kaze ne faisait pas prrreuve de tant de ferrrmeturrre … »

Elle soupire. C’est nul, vraiment nul. Ça n’a aucun sens, ni intérêt. Personne ne peut logiquement apprécier un tel endroit, alors pourquoi tout le monde y reste ? Parce que c’est beau ? La répression n’est-elle pas trop forte pour ça ?

« J’ai rencontrrré quelqu’un, un jour, qui m’a parrrlé de cet endrrroit où les étrrrangers sont les bienvenus. Il a parlé de … Kaminarrri ? Quelque chose comme ça. J’ai déjà visité Tsuchi et Kaze. Je pense que c’est là-bas que je veux aller désorrrmais. De tous les pays que j’ai pu voir pour le moment, c’est celui qui me reste en tête. Ça vous dit quelque chose ? »

Peut-être que cette femme a davantage d’informations au sujet de Kaminari et de Shitaderu, qui sait ? Cela ne lui coûte rien de demander, tant qu’elle est là …

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Uzumaki Sazuka
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Lun 24 Juin 2019 - 16:45




J’avais trouvé ça étonnant de voir chez une gamine un tel raisonnement. D’habitude à cet âge les enfants -en dehors de moi car j'étais exceptionnelle, à cet âge déjà- ne pensaient pas vraiment à ce genre de choses, la différence, l’injustice et le reste. Sans doute le voyage était-il formateur… Enfin, c’était le genre de sujet dont je ne pouvais, ou plutôt ne voulais parler. Si j’expliquais le pourquoi du comment de cette nation, cela reviendrait à donner une sorte de légitimité aux Samouraï et leur Shogun ; ce qui m’était impossible. Alors j’avais gardé le silence jusqu’à ce qu’elle n’évoque ces autres pays. Kaminari… Tsuchi.. Des endroits que je ne connaissais que de nom, au travers de lectures sans grand intérêt, à mes yeux.

-Je ne connais que de nom. Lui avais-je donc répondu d’une voix monotone, sans rebondir sur le reste ni entrer dans les détails. J’estimais à vrai dire que maintenant je lui avais accordé suffisamment de temps, et lui avais fourni assez d’explications pour qu’elle parvienne à survivre dans ce pays toute seule, jusqu’à ce qu’elle le quitte. Puis, je repliai mon journal et le rangeai dans ma sacoche dont je passai la sangle par-dessus ma tête pour la déposer sur mon épaule avant de me lever. Bien, je dois partir maintenant. Bon voyage. Lui souhaitais-je en déposant sur la table quelques ryos qui couvriraient ma consommation.

La laissant ainsi derrière moi, sans bien sûr jeter un seul regard tout autour, je quittai le bouge pour reprendre mes activités, quelles qu’elles furent. Si cela n’avait pas été une rencontre déplaisante et inintéressante, j’étais à peu près sûre qu’elle -la rencontre- ne me laisserait pas non plus un souvenir impérissable... En général je n'avais que faire des personnes qui je rencontrais, de leurs histoires qui n'étaient bonnes finalement qu'à occuper mon esprit quelques instants. A cette époque, je n’étais pas vraiment l’archétype de la sociabilité ; ce-dont je n’allais être capable que bien des années plus tard, après un long processus.



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