Je vous laisse décider qui d’entre Takara et Chiaki sera la première à être libérée #battezvous Possibilité si vous le souhaitez de faire des ellipses pour que la libération de chacun de vous soit passée. Après tout, c'est tout de même solide cette chose, et Rin n'est armée que d'un katana, donc à force de taper... Le temps peut être long x_x
RP qui se passe après que Taishi et Kira soient partis (fin du groupe), mais avant la fin de l’event, et donc du verdict de tout ça.
Le temps passe. Le sang froid tiédit faute à l'isolement contraint de cette enveloppe de soie couplée à la cacophonie lointaine de la guerre. La Suzuri serrait les dents. Le départ de leurs ennemis sans de plus amples précisions et l'attente épuisante forçaient les méninges à s'exciter : Tant de "et si" se bousculaient, détaillant des scénarios propres au potentiel dévastateur des shinobis. Le trio était tombé sur des adversaires plus ou moins conciliants dans la victoire, pour autant cela ne signifiait pas que cette attitude s'étenderait au reste des troupes, et surtout envers Kumogakure.
Elle ne reniait pas ce qu'elle était. Mais même si impuissante face à l'étalage habituel des guerriers, aujourd'hui elle se sentait concernée. Son clan vivait dans cette enceinte, sa famille combattait sur le terrain. Il ne s'agissait plus d'intrigues extérieures ou de missions à l'objectivité relative, mais d'un événement englobant toute la population civile et le devenir de Kaminari no Kuni.
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Une personne se rapproche. Leur destin serait-il scellé ? Dans sa position, Takara ne pouvait compter que sur son ouïe, son champ de vision limité ne lui offrant aucune perspective intéressante afin de deviner quoique ce soit. Bloquée dans ses pensées, elle n'avait pas cherché à discuter avec ses alliés et s'était murée dans un silence de suppositions et d'appréhensions, paupières closes. Mais cette arrivée soudaine la réincarnait immédiatement ; à l’affût, elle attendait que cette nouvelle présence se dévoile. Des regards se toisent un instant. Un visage indemne malgré une silhouette restreinte par le cocon. L'autre, celui d'une femme, marqué par l'horreur, des parcelles de peau volontiers teintées de sang et de crasse. Elle ne semblait pas hostile, mais au contraire plus dépassée encore par les événements que les prisonniers eux-mêmes. Silence. Pas besoin de mots, instinctivement cette nouvelle venue proposait son aide. La trentenaire hochait seulement la tête, fermant les yeux en voyant une lame frapper en sa direction pour y trancher les fils parcourus d'un chakra de moins en moins concentré depuis le départ de leur créatrice. A force d'insistance, ceux-ci se déchiraient, laissant la possibilité à la prisonnière de se défaire des derniers liens peu résistants.
Merci. Soufflait-elle en la regardant dans les yeux, ne laissant passer l'étendue de sa reconnaissance que par ce bref regard plutôt que de s'étendre en conversation.
Restait le cocon retenant le couple. La Dame Araignée, touchée par leur lien, les avait uni jusque dans leur détresse. Mais Takara ne continuait pas le travail pour sortir ceux-ci, de toute façon pas équipée pour s'occuper aussi efficacement de cette geôle de toile. Elle laissait donc l'inconnue terminer sa bonne oeuvre, s'attaquant de son côté à ses propres besoins : Quelques pas, ses yeux de jade vacillant un moment afin de balayer les horizons. Le stress bien présent. Puis elle détachait un rouleau de son ceinturon, l'étalant au sol puis laissant son encre se déverser à sa surface pour y prendre la forme de nombreux oiseaux d'ébène. Un sceau accompli, des volutes de fumée éparses - Une nuée de volatiles gagnaient les cieux puis s'éparpillaient, alors que leur propriétaire restait genoux à terre, le regard fixe, s'accaparant cet ensemble de nouvelles paires de yeux. Elle devait d'abord en savoir d'avantage sur l'avancée de la situation...
La défaite était totale, pour les Kumojin. Tout du moins, sur ce champ de bataille. Ailleurs, il était impossible de déterminer si les combattants de ce village de science et de culture étaient morts, prisonniers, déchainés ou vainqueurs. L'assaut avait été si brutal, si inattendu, que tout le monde pourrait bien y perdre, entrainant la chute du village caché dans les nuages, et... et après quoi ? La prison ? L'exil ? La mort ? Avoir survécu ici, après le sacrifice mémorable de Chiaki, pour finalement ne plus voir la lumière du jour, ou la lumière tout court, cela ne serait qu'une vaste blague. Hi no Kuni... Un pays qui avait souffert, énormément, à cause du village présentement attaqué. En somme, ce n'était qu'un juste retour des choses, du moins le diraient les étrangers. Pour les natifs et les habitants du village, la défaite, si elle survenait, allait être amère. Et le Nozomi le savait bien : il avait tout à perdre désormais, comme cette exceptionnelle brune, qui se trouvait contre lui, dans ce cocon.
Ses yeux étaient toujours fermés, il ne savait que dire, il n'y avait rien à dire. Les bruits de pas qui se firent entendre le tirèrent néanmoins de sa cécité forcée, et il regarda le monde. L'horreur des alentours, car ils n'étaient pas les seuls à s'être battus ici, le sang, les morts. Puis cette jeune femme, qui s'était avancée, exempte de toutes blessures. Amie ? Ennemie ? Libératrice ? Bourreau ? Elle ramassa un katana, et s'approcha de Takara. Le Chûnin ne pipa mot, ils étaient défaits, si elle venait les achever au nom de son chef, alors qu'elle le fasse, il n'y avait plus d'espoirs. Plus aucun, jusqu'à ce qu'elle libère la Suzuri. Un acte visiblement tout sauf ennemi, à moins qu'elle ne fût folle et veuille se battre. Ses propos, pourtant, indiquaient le contraire. Hatsu la regardait avec insistance, se demandant qui elle était, et pourquoi elle les aidait.
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Libres. L'inconnue les avait tous libéré, prenant le temps de découper les toiles qui, bien que moins résistantes à cause de la distance grandissante de l'araignée par rapport à eux, étaient tout de même solides. Ryû, grâce aux soins de son élue, et à l'antidote donné par l'ennemie, plus tôt, pouvait bouger, de manière très difficile, et sans doute que cela n'allait pas jusqu'à lui donner la possibilité de se lever, mais il pouvait se mouvoir un minimum. Il se plaça en position assise, et scruta le visage de leur sauveuse. Même si tout n'était pas gagné, si le village courait toujours à sa perte, au moins, ils n'étaient plus condamnés à simplement se faire exécuter, et pourrait même fuir pour ne pas être faits prisonniers. Fuir... Le bleu n'aimait pas cette idée, mais tant qu'il y avait la chirurgienne, il pouvait aller n'importe où. Il grimaça à cette idée. Ses sentiments pour le village avaient bien changés, depuis quelques mois, et il ne pouvait s'y résigner. Une voix confirma son sentiment, et y plaça même des mots. Ne t'avais-je pas prévenu ? La vengeance engendre la vengeance. Tu ne fuiras pas, tu es un humain, comme tous les autres, et tu viendras pour mettre Hi à genoux. Tu mourras en le faisant, je te l'assure, mais tu essayeras. Peut-être que la brune n'aurait pas dû te sauver au fond, si elle c'était battu à fond, jusqu'à ne plus tenir debout, cela aurait évité que ton cœur ne se tourne vers la vengeance aveugle. D'abord le Saint-Père, puis cette invasion. Tu ne t'arrêteras pas, et je le sais parce que je te connais depuis toujours.
Le premier grinça des dents. Nibanme avait raison, et même si sa main vint chercher celle de sa moitié, il n'avait qu'une idée en tête : tuer. Tuer ses ennemis. Tuer ceux qui font souffrir son seul amour. Tuer ceux qui font peur aux siens. Tuer. Tuer. Tuer.
"Merci. De nous avoir aidés. Qui es-tu ? Pourquoi faire cela ? Ne te dis-tu pas que nous libérer va engendrer plus de souffrance ? Te moques-tu que nous nous relevions pour aller abattre ceux qui nous ont envahi ? Ne penses-tu pas aux conséquences ? Et... ne penses-tu pas que nous sommes les méchants, dans cette guerre ?"
Il était évident que les méchants ne pouvaient être ceux qui se faisaient attaquer, mais l'acte de la femme était irréfléchi, finalement. Même si Yokka n'existait plus, pour l'instant, une personnalité pouvait commettre autant de méfaits. Moins cruels... Non, pas moins cruels, mais ils ne viseraient pas des innocents. A cet instant, néanmoins, le Chûnin pensa très fort, assez pour que Hinoe et Nibanme en soient choqué : Je n'aurai pas la pitié de ces gens. Si je les croise à nouveau, eux, ou l'un des leurs, je ne parlerai pas une seconde. Je les abattrai, et j'irai chercher le suivant, jusqu'à ce que tous aient péri, ou que la mort me prenne.
Perdre. Cela paraît si simple, dit comme ça. Un seul mot, qui tient pourtant en son sein le destin de tout un village. La guerre qui oppose Hi à Kumo fait toujours rage et il semble que les nuages ne fassent pas montre de leur force. La perte, hein ? Une défaite amère, difficile, que la brune ne parvient pas à assumer. Ils ont porté sur leurs épaules le destin de tout un village et voilà qu’ils l’ont laissé tomber. Pourquoi ? Pour l’amour, certains diront que c’est juste pour ça. D’autres verront qu’il y a aussi des civils, des victimes qui auraient pu être soufflées dans tout ce carnage. Bluff, pas bluff, qui sait ? Chiaki aurait très bien pu laisser tomber, abandonner, donner son âme quitte à condamner toutes les autres. Se battre jusqu’au bout ? Donner sa vie pour en sauver d’autres ? Les aurait-elle seulement sauvées ? Perdre Ryû, perdre les civils, perdre Takara, se perdre elle-même … Une situation sans issue, qui la mène désormais à cette réalité amère. Ils ont peut-être condamné tout leur village, qui sait ?
Les chocs contre les cocons tirent Chiaki de ses songes. La structure meurt petit à petit, jusqu’à les libérer. Les prunelles émeraudes se heurtent à une silhouette meurtrie, complètement ensanglantée. La chirurgienne se redresse lentement, s’étire, remet tous ses muscles en marche. Qui est-ce ? Que fait-elle ici ? Elle n’a même pas le temps de parler que Ryû s’est déjà lancé à toute vitesse, lâché à toute allure sur cette pauvre demoiselle qui vient de les sauver. Chiaki le regarde et darde sur lui un regard froid.
« Sois reconnaissant. Tu lui en mettras plein la figure plus tard. »
Rien de plus. La brune traverse la distance qui la sépare de la jeune femme et arrive à sa hauteur, désormais éloignée de Ryû. Cette demoiselle est blessée de toutes parts, dans un état presque terrifiant. Chiaki arque un sourcil, l’observe.
« Merci de nous avoir libérés. Je peux m’occuper de vos blessures, si vous le souhaitez. »
Elle lève la main et l’entoure d’une aura verdoyante, caractéristique de la maîtrise du chakra médical. Ses iris détaillent l’inconnue qui leur fait face avec énormément d’intérêt. Elle est perturbée, intriguée. Toutes les questions qui peuvent lui venir s’enchaînent dans sa tête à une vitesse phénoménale. Ryû a raison, au fond. Toutes ces interrogation sont légitimes, mais elles ne peuvent pas être balancées de cette manière. Pas pour une personne qui les a sauvés malgré son état.
« Je suis Chiaki, ninja Kumojine. Qui êtes-vous ? Comment vous êtes-vous blessée ? »
Toutes les autres demandes attendront. Pour l’heure, il faut voir comment cette situation évolue. Les émeraudes se déposent sur Takara, plus loin. Elle a l’air d’aller bien, elle aussi, mais comment vit-elle le carnage actuel ? Comment conçoit-elle leur défaite ? L’avenir ? Une situation symbolisée par un gigantesque point d’interrogation, qui ne semble pas se résoudre par des réponses positives.
Chiaki avance, les craintes au cœur, la peine au ventre. Le futur est sombre et elle ne pense pas qu’ils s’en sortiront avec brio, pas cette fois, pas encore. D’échec en échec, la Sentetsu avance progressivement, sans savoir si, un jour, dans son ombre volera le drapeau victorieux du village des nuages. Entre espoir et désespoir, ses prunelles se déposent sur un avenir incertain et sa faiblesse indéniable.
Le regard dans le vide, absorbé par ses nouvelles visions aussi multiples qu'étendues, la trentenaire ne percevait qu'un vague brouhaha des paroles échangées entre ses alliés et leur libératrice. De nombreuses scènes et images précisaient la réalité du terrain au delà de la cacophonie ambiante ; elle comprenait alors pleinement que le dénouement de leur affrontement demeurait bien une exception. Les combats semblaient tourner en leur désavantage, même s'il était difficile d'en conclure quoique ce soit, surtout pour elle qui ne comptait pas parmi les militaires aguerris. La revanche Hijin avait été solidement planifiée, assez pour contrecarrer la défense d'un village jusque là insoumis. Son balayage aérien lui apprenait moins qu'il ne nourrissait ses craintes, confortant ses incertitudes et accentuant indubitablement cette peur latente qui gangrenait jusque là son sang froid sans pour autant l'abattre.
Jusqu'à la scène de trop. Ailleurs, d'autres protagonistes, un rude combat. Elle avait pu localiser son cousin, Shisei, en mauvaise posture. Tel un clin d’œil du destin, Takara par le biais d'un de ses volatiles se voyait affublée de l'allure d'un charognard, arrivant à l'instant même où la vie du Suzuri était sur le point de se voir scellée. Elle n'en manquait pas une miette. Sans être certaine de comprendre le but des diverses émanations de chakra précédent l'instant, elle le voyait sombrer dans une série de déconvenues qui ne laissait plus aucune place à l'espoir - Il n'était plus. D'abord achevé par les piques. Enfin dévoré par les flammes. L'oiseau d'encre s'était précipité en sa direction par réflexe, au détriment de toute logique, plongeant dans le feu jusqu'à évaporation totale. Alors les autres créations d'encre se dissipaient elles aussi, redonnant aux yeux de leur propriétaire leur lueur habituelle, confirmant son retour.
Sa dextre froissait puissamment le parchemin vide, ses ongles le déchirant presque. Des larmes avaient déjà coulé avant qu'elle n'abandonne son jutsu, et se voyaient désormais de plus en plus fournies. Le dégoût lui accrochait la gorge et la tétanisait sur place, si bien qu'elle ne se retournait pas, faisant toujours dos au groupe. Les méninges excitées au possible mais pourtant indécises, elle restait ainsi figée un bon moment. Son cousin évidemment n'était pas le seul à avoir succombé. Mais la proximité et les liens familiaux avaient le don d'affecter maladivement un esprit même solide. Et la vision de Milodi et des trois filles que laissaient son cousin à leur sort n'arrangeait en rien ses pensées.
la trentenaire se redressait sans un mot, rassemblant ce qui lui restait de calme pour ne pas s'encombrer des réactions de ceux qui se tenaient à quelques mètres. Ni une ni deux, elle effectuait d'une main les mudra nécessaires à la création de son manteau d'encre. Il lui fallait traverser ce champ de bataille et atteindre ceux de son clan. Si les ennemis passaient l'Arche, on ne pouvait deviner jusqu'où irait leur sens de l'initiative. Toute guerre restait porteuse de message, leurs adversaires de tantôt pouvaient bien affirmer ce qu'ils voulaient, Takara en avait vu suffisamment pour se faire une idée globale : Le coup porté en ce jour compterait son lot de dommages collatéraux. Le clan ne resterait possiblement pas en sécurité bien longtemps. Elle le rejoindrait sans plus tarder...
Muette, l'encre la recouvrait donc jusqu'à ce que sa silhouette se dérobe aux regards du trio. Elle partait.
Le regard de Chiaki était sans équivoque, et la colère de Ryû retomba légèrement. Il ne l'avait jamais vue comme cela, en tout cas pas à son encontre, et de ce fait, préféra se terrer dans un mutisme certain, dont il ne comptait pas ressortir, de peur d'attiser la colère de sa moitié. Les alentours étaient dévastés, et le bleu cherchait d'éventuels alliés ou ennemis, se relevant avec difficulté. Il ne pouvait pas courir, ni marcher normalement, mais au moins il pouvait se déplacer. Si un ennemi moins sympathique le croisait, il ne tiendrait pas longtemps, après tout il était à peine capable de se mouvoir, alors se battre ne lui était pas possible. Les mots échangés par la brune et la rouquine lui échappaient, il s'en moquait, il était perdu actuellement. Ce n'était pas si étonnant d'ailleurs, car ce Chûnin ne connaissait que très peu la situation dans laquelle il était : une défaite totale, et pas seulement par la perte d'un quelconque convoi, mais bien par une blessure causée qui aurait pu le tuer. Il avait été faible, et ne pouvait rien redire là-dessus. Il regarda dans la direction de la Suzuri, qui, sans un mot, disparut de nouveau. Elle ne souhaitait pas rester avec ses alliés, et son idée semblait être bonne. Parfois, la solitude était une meilleure option que de rester en groupe. Le jeune homme adressa un signe à la rousse et à la Sentetsu.
"Merci de nous avoir libérés... Je pars devant, en direction du village, tu n'auras pas de mal à me rattraper."
Il esquissa un sourire navré, encore trop bouleversé par tout cela. Il entama une marche, très lente, au milieu du terrain bien altéré par les récents événements. L'Arche Grise devait être un endroit tout sauf sûr, mais il pensait que ses alliés auraient gagné, déjà, et il s'y rendit sans trop perdre de temps... Enfin, dans son état, il ne pouvait non plus y être instantanément.
Spoiler:
Désolé j'ai un peu bâclé, je quitte aussi le rp :/