Près d’un arbre la jeune fille lisait un livre paisiblement, elle se laissait bercer par le chant des oiseaux et le bruit des enfants qui jouaient autour d’elle. Alors que la faim commençait à la guetter, c’est sa soif d’apprendre qui prenait le dessus, chaque page étanchait sa soif durant les premières lignes, alors que les dernières la ravivait. Il n’y avait qu’une issue possible : terminer le chapitre. Une fois le chapitre terminé, elle aurait enfin le temps de respirer, cela lui laisserait une issue pour refermer ce livre et s’enfuir dans le ciel pendant quelques instants pour profiter du moment présent. Elle tournait donc les pages, ses iris bougeant aux rythmes des mots et des phrases, ses lèvres s’éloignaient lorsque des faits historiques se liaient dans son esprit, Sendai Kaede se trouvait dans un autre monde.
Ce qui la ramena sur terre fut une balle qui lui arriva violemment sur le front, le choc faisant tomber le livre de ses mains. Peu patiente, la jeune fille posa le livre à terre avant de se relever d’un mouvement vengeur, furieuse, elle regarda les visages des enfants d’un air méchant et violent. Suffisament pour qu’ils arrêtent de jouer et sentent le danger qui les menaçaient. Furieuse mais juste, elle vérifia que ses derniers avaient toujours leur balle et comprit qu’ils n’étaient pas la source de la méprise. Elle tourna immédiatement les yeux et vit un jeune homme se diriger vers elle, ce dernier ne semblait pas déranger le moins du monde par ce qu’il venait de faire. Il se permettait de sourire de surcroît. Furieuse, la jeune fille tourna donc sa fureur vers lui.
Kaede : Que t’arrives t-il Hyûga ? Votre arrogance a fini par vous rendre aveugle ? Tu viens de me lancer une balle au visage et donc d’endommager mon bien le plus précieux… Tu me dois environs… trois Millions de Ryos , tu as trois jours.
Il y a certains défis qu’un homme ne peut se permettre de refuser. Dans cette catégorie de défi rentre évidemment ceux lancé par une sœur mesquine, perfide et provocatrice. C’était une journée paisible, après quelques courses à faire dans le village le jeune homme se prélassait non loin de sa demeure, prenant le temps à sa façon de profiter de l’instant présent. C’est alors qu’arrivait la sœur du jeune homme, celle-ci qui avait encore bon nombres de chose à faire de sa journée n’hésita pas un instant à le déranger et le taquiner. Les joutes verbales entre les deux proches étant fréquentes, le résultat quant à lui était monotone, la sœur de Mashiro, bien plus maligne arrivait à chaque fois à ses fins, forçant finalement l’hirondelle des averses à se lever et agir.
Puisque c’était une épreuve de force qu’elle désirait, c’est ce qu’elle aurait. Le frère et la sœur furent bientôt rejoints par d’autres adolescents du quartier pour un jeu endiablé. Bien plus endiablé que ce que le ninja arrogant pensait au début, c’était bien simple de simples villageois avaient une adresse suffisante pour combler la différence de conditions physiques entre eux. Laissant alors derrière tout honneur ou noblesse, le ninja entraîné se mit à joueur sérieusement.
La partie continua de s’enflammer tant et si bien que le jeune homme lors de sa dernière action par y mettre une puissance digne d’entrée dans son record personnel. Penaud, il s’en alla rapidement pour récupérer la balle. Il n’eut pas besoin d’avoir le Byakugan actif – et cela malgré les dires de la jeune fille agacée en face de lui, pour voir que cette action allait lui coûter un peu plus, à priori, que de simples excuses. Rousse, elle était dôté d’un certain charme et d’après son attitude d’un caractère tout aussi inhabituel.
Tsss… On dirait une Hitomi version 2… Pour une certaine raison je n’arrête pas de rencontrer des femmes étranges dans ce village. Essayons de nous excuser sans envenimer les choses.
C’est lorsque la jeune fille prononça ses premiers mots que le jeune homme changea d’avis. Naïf et innocent ; il avait bien évidemment déjà été berné – ne serait-ce qu’avec à sa sœur- et il était cette fois hors de question de se laisser faire. - Qui paierait trois millions de ryos pour ce visage ?! Ne m’attaque pas parce que je suis un Hyûga ! Même un aveugle ne voudrait pas y croire ! Comme il était déjà agacé et que son interlocutrice avait réveillé en lui son côté puéril ; il ne se gêna pas pour ajouter en croisant les bras. Et si ce n’était que le visage… C’est quoi ce tatouage sur ton épaule ? On dirait une grand-mère Meikyu… C’est toi qui me doit de l’argent plutôt pour m’avoir obligé à voir ça !
Comme à chaque fois qu’il parlait beaucoup sous le coup de l’émotion, il finit par souffler en laissant son éducation le remettre dans le droit de chemin. Il enchaîna ensuite sur une phrase qui se voulait plus pacifique :
- Bon, okay. On fera attention.
Il ramassa ensuite sa balle qu’il s’empressa de dégager vers le terrain d’un coup de pied, avant de se tourner vers la jeune fille levant la paume et en affichant ce qu’il voulait être un visage neutre.
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