-L'honneur? Dit moi habitant du bois, crois-tu en l'honneur? Car je t'avoue que je suis relativement à l'opposé de cette supposée valeur vertueuse.
De la pénombre, laissant derrière lui le bois mort disparaissant autant que la verdure dans la vapeur toxique et corrosive le géant au regard plissé s'approcha de son interlocuteur. On trouvait vraiment de tout dans ces forêts géantes, une bonne idée d'avoir décidé de marcher dans les environs du campement du groupuscule. Des intrus? Des éventuels adversaire ou des petits hommes visiblement entrepreneurs et aventuriers, mais lui semblait se décrire comme un natif des environs. Maîtrisait-il l'art du camouflage ou mentait-il seulement? Impossible de discerner la vérité dans une seule phrase pour se présenter. Derrière le masque couvrant la moitié inférieur de son visage, un rictus mauvais se forma présage d'une rencontre inédite. Son nom interminable serait rapidement raccourcis. Fallait-il qu'il se présente en échange? La politesse, la diplomatie et l'art de converser l’exigeaient tous. Mais Ochi ne répondait à aucun code, aucune morale et éthique qu'il n'approuvait si cela contredisait ses intérêts. Des Kumojins s'étaient installés disaient les rumeurs et les murmures des habitants de la foret.
-Je suis Ochi et également habitant du bois. Ce qui fait de nous en toute logique des compatriotes, et donc une raison suffisante pour que je t'appel Roku. Est-ce la première fois que tu viens par ici Sendai? Je ne t'ai jamais vu dans les environs.
Maintenant qu'un contexte de base était établit, et en gardant toujours une distance entre les deux individus, Ochi croisait les bras, de son regard plissé scrutant la figure frêle du bonhomme en face de lui. Rencontrer des inconnus, se faire un carnet d'adresse tout cela ne l'intéressait pas. Et si son interlocuteur était une personne indésirable sur les terres de la Matriarche, alors il disparaîtrait aussi simplement que ça. Mais pour l'heure sans preuve d'hostilité apparentes et par acquis de conscience, parce que provoquer un combat sans avoir préparé le terrain ni connaître son adversaire tournait rapidement au drame. Il était préférable d'entamer une discussion aussi loin qu'elle puisse aller, et ensuite d'aviser. Après tout le Sendai avait entamé la discussion le premier, mais rien n'interdisait à Ochi de poser les questions qu'il fallait, suffisantes pour dresser un portrait de l'inconnu.