Déjà quelques semaines que le Yaoguaï se trouvait dans la cité de la Roche, il n'arrivait toujours pas à s'y faire, mais il avait réussi à se sociabiliser comme le lui avait demandé son peuple, Sae également. Il n'était pas là que pour protéger Sae, mais aussi pour devenir plus fort... Enfin, tout était en relation. Une fois plus fort, il deviendrait un meilleur protecteur, évidemment. Parlant de la fille du chef de clan, c'était elle qu'il avait décidé de convier pour un petit combat d'entraînement. Lors de leur dernière entrevue, elle lui avait simplement appris à être plus rapide et ils n'avaient pas combattu l'un contre l'autre.

Toujours étant, il n'avait pas changé sa tenue et ne compterait pas la changer comme l'avait fait Sae. Elle s'intégrait parfaitement, elle allait changer et Towa s'en rendait compte.... Il se posait évidemment des questions sur son attachement à ce village, il avait peur qu'elle en oublie ses origines. Arrivé à l'Académie Hashira, le genin s'orienta jusqu'au terrain d'entraînement à l'arrière de l'académie et commença quelques petits échauffements.

Tout d'abord musculaire. Il étira ses articulations : poignets, cervicales, cheville. Il ne souhaitait pas se rompre quelque chose, pas maintenant. Puis, il commença quelques allers-retour sur trente mètre, histoire de monter son rythme cardiaque, il voulait être à l'affut. Towa savait que Sae avait récupéré jusque maintenant, un gros niveau.

Aujourd’hui était une journée placée sous le signe de l’affrontement. J’avais convoqué le rouquin à me retrouver sur les terrains d’entraînement de l’Académie Hashira. Il fallait que je me mesure au jeune homme, j’avais envie d’affronter les Portes Célestes et je comptais bien les lui faire utiliser. Le Guerrier de 1000 ans ne les avait pas utilisées lors de notre affrontement, alors je ne comptais ne pas réitérer la même chose avec Towa. S’il fallait le pousser dans ses derniers retranchements pour qu’il les sorte, alors je n’hésiterai pas à agir de cette manière. De toute façon, les affrontements des Yaoguaï étaient rarement des combats sans blessures causées, où était le plaisir s’il n’y avait aucun risque à prendre ?

Je marchais donc tranquillement dans le dédale des rues et ruelles de la cité militaire du pays de la Terre afin de gagner l’Académie Hashira. Cela faisait maintenant plusieurs semaines que je vivais ici et je commençais tout doucement à prendre mes marques ainsi que des petites habitudes. Mon sabre accroché à ma ceinture et ma gourde contenant ma limaille de fer fixement attaché à mon dos, je marchais vers le lieu de rendez-vous.

Il n’était pas encore midi et j’étais devant les portes imposantes du bâtiment que je commençais à très bien connaître. Je les poussais comme une habituée des lieux, je saluais même la personne qui tenait l’accueil et je prenais le couloir qui amenait aux terrains d’entrainement. Plusieurs minutes s’écoulaient jusqu’à ce que j’arrive à destination. Je voyais le Yaoguaï en contre-bas en train de s’échauffer. Je descendais l’escalier doucement et à mi-hauteur, j’hélais le sauvageon.

— « TOWAAAAAA ! » Ma voix résonnait dans toute la zone et le rouquin ne pouvait pas ignorer cet appel.

Un petit bon et j’arrivais sur le terrain qui allait nous servir d’arène pour notre entrainement. Je posais sur le sol ma gourde et ensuite je retirais le bouchon en bois qui bloquait l’orifice de cette dernière. Mes mains s’agitaient et le sable de fer qui était contenu dans la jarre jaillissait pour former un manteau par-dessus mon corps. Je regardais le jeune homme avec un petit sourire.

— « Les femmes commencent toujours en premier. » Lançais-je au sauvageon avec un brin de malice.

ACTION(S):

Cela pourrait paraître comme du harcèlement ou autre, mais Towa aimait passer du temps avec Sae. De un, c'était la seule personne du pays du Bois et de deux, il se devait de la protéger. Pour la protéger, il devait donc être souvent à ses côtés. Majoritairement de son temps d'ailleurs, il regrettait ne pas pouvoir rejoindre son équipe. Ainsi, le Yaoguaï allait se contenter de son équipe trois, composée de Sôo et Musashi, deux éléments prometteurs pour le village évidemment.

Il se retourna sur la voix qui l'interpellait, c'était bel et bien elle, reconnaissable entre mille. Encore une fois, son changement physique était flagrant et... Towa n'y était pas du tout habitué.

Tu es prête ? Lui demanda-t-il, tout en la regardant posé son accoutrement sur le sol. Une grosse gourde qui contenait sa limaille de fer. Il ne disait rien, simplement observait cette limaille qu'elle maniait à la perfection et qui forma un manteau autour de son corps, seul ses mains, pieds, et tête étaient à découverts. Peut-être était-ce donc là qu'il devait viser en premier lieu.

Pas de ça à Hayashi no Kuni mais soit... Tu es une Iwajine, maintenant. Lança-t-il, essentiellement pour la narguer et la piquer un peu.

Le sauvageon se mit en posture de combat, formant un seul mûdra pour former cette armure électrique tout autour de son corps. Fer contre Électricité, qui allait gagner.

Spoiler:

J’adorais sentir mon sable de fer près de ma peau, certes la limaille ne touchait pas à proprement parler ma peau sinon cette dernière serait abimée par l’aspect rugueux de mon Satetsu. Je me sentais protéger quand je portais mon manteau, j’avais l’impression que rien ne pourrait m’arriver quand ce dernier était avec moi. Les paroles de Towa me sortaient de ma rêverie pour me ramener à la réalité.

— « Iwajine, tu dis ! Tu vas voir ! » Lançais-je suite à la petite pique du sauvageon.

Le combat pouvait commencer. Le rouquin se parait lui aussi d’une armure, bien différente de la mienne. De la foudre, le jeune homme en était recouvert. Cela n’allait pas être une partie de plaisir de le toucher de façon frontale. Néanmoins, cela n’allait pas m’arrêter, bien au contraire. Les Yaoguaï n’avaient peur de rien, les blessures faisaient parties de leurs mœurs, les cicatrices de leurs us. En tout cas, cela allait être amusant et j’avais hâte de me confronter à Towa. Qui allait gagner ? La réponse nous l’aurions plus tard.

Le manteau de limaille de fer sur les épaules, je pouvais m’élancer avec ce dernier, car je ne craignais rien, il me servait à la fois de protection, mais également de réserve de sable de fer noir à portée de main si je pouvais le dire. Je chargeais mon chakra dans mes jambes et je courais rapidement dans la direction du jeune homme. Cette technique il la connaissait bien maintenant, c’était celle que je lui avais enseigné plus tôt, maintenant il allait l’avoir face à lui. Grâce à la Course de l’Antilope j’arrivais presque à la hauteur du rouquin, deux mètres nous séparaient l’un de l’autre. Je profitais de ce court espace pour lancer la première offensive du combat, mes mains s’agitaient et exécutaient un seul signe incantatoire. Ma cage thoracique se gonflait, mais cela le sauvageon ne pouvait pas le voir, car mon manteau cachait mes formes, et de ma bouche je crachais une petite bourrasque de vent dans la direction du Yaoguaï dans le but de le gêner pour une éventuelle contre-attaque.

ACTION(S):

L’attaque faite à base de vent avait fait reculer légèrement le sauvageon, mais n’avait causé aucune blessure. D’une certaine manière, cela était normale puisque la technique était faible en temps normal, alors avec une armure, autant dire que le jeune homme n’avait pu sentir que la brise du vent. Néanmoins, le Yaoguaï n’en restait pas là puisque ce dernier se dirigeait dans ma direction. Qu’allait-il faire ? Sans doute du corps à corps. Son poing se dirigeait vers mon torse, je décidais de le laisser passer, mon manteau pouvait encaisser ce dernier. Je sentais mes pieds quitter le sol et tout de suite Towa exécutait un salto où son pied arrivait dangereusement en direction de mon visage. Celui-là, je n’allais pas le laisser passer.

Chakra dans les jambes, j’utilisais ma vitesse ainsi que mes réflexes de manipulatrice de l’art du sabre pour esquiver le coup. Je voyais le pied du jeune homme passer à côté de moi manquant sa cible. Néanmoins, mon esquive me permettait également de prendre mes distances avec le rouquin. Quelques mètres nous séparaient maintenant. Mes prunelles azur observaient attentivement celui qui se disait être mon bouclier-lige. L’armure de foudre boostait ses attaques ainsi que sa vitesse, il serait préférable pour moi de faire attention quand le sauvage serait dans une phase de corps à corps.

— « Je vois. » Je marquais un temps d’arrêt. « On va voir si ton armure est solide. » Lançais-je au même moment mes mains s’agitaient.

Les signes incantatoires réalisés, dix projectiles se formaient depuis mon manteau. Il s’agissait de Shuriken capable de causer des entailles sur une cible définie. Towa étant la cible, les dix shirukens jaillissaient du manteau et commençaient leur folle course en direction du rouquin. Je ne connaissais pas la solidité d’une armure faite à partir de l’affinité de la foudre, en l’attaquant à distance cela me permettait d’évaluer cette dernière si jamais d’aventure je décidais d’aller au corps à corps.

ACTION(S):

Le Yaoguaï avait tenté un de ces combos plus que fétiches, l'uppercut était passé facilement faisant décoller légèrement Sae du sol, il enchaîna directement son salto en avant mais il n'y avait rien derrière, ne sentant pas le corps de Sae ou même son armure. Elle avait esquivé avec son aisance particulière cette technique... Il soupira, elle était rapide, très rapide mais Towa se refusait d'ouvrir une porte. Pas maintenant, il ne voulait pas montrer ses meilleurs atouts.

Les shurikens qu'elle forma touchèrent l'armure qui fit tomber en miette ces objets faits à partir de limaille de fer. Malheureusement, cette technique consommait énormément d'énergie pour le sauvageon (il imaginait que c'était pareil pour elle, évidemment) et elle s'était déjà pris quelques dégâts. C'était à nouveau à son tour de contre-attaquer mais il était vrai qu'il n'avait pas un panel technique énorme... Peut-être qu'elle se rappellerait de cette technique. Towa l'avait souvent utilisé plus jeune.

Alors, il chargea de nouveau vers cette dernière pour lancer un premier coup de fourchette au niveau de ses yeux Pierre!, puis il lança son coup de poing dans sa figurant, criant à nouveau : Feuille! et pour finir, il balança un coup de paume pour dégager la sauvageonne. Ciseaux!

Spoiler:

Les shurikens en limaille de fer que j’avais envoyés vers le rouquin furent contrés par son armure redevenant du simple sable. Néanmoins, les petits tas que formaient les objets bloqués, je décidais de ne pas les rappeler, de les laisser sous cette forme à priori inoffensive. Le grand avantage du Satetsu résidait dans sa capacité à pouvoir réutiliser chaque fois la limaille même celle des techniques précédentes, il était donc important pour mes adversaires de ne jamais oublier que mon sable de fer noir pouvait prendre de revers si je décidais de lui redonner une nouvelle forme.

Towa me chargeait avec sa fougue que je lui connaissais. Aussitôt, il lançait son enchainement. Le premier coup celui qui répondait au nom de Pierre, je le laissais passer, sentant le poing du jeune homme entrer en contact avec ma mâchoire. Le second coup, je ne restais pas inoffensive puisque je parais ce dernier en usant de mes capacités martiales. Quant au dernier coup de son enchainement, je me laissais me faire repousser par sa paume qui entrait en contact avec mon manteau de limaille qui absorbait le choc. Je me retrouvais à plusieurs mètres du sauvageon. J’avais même un petit goût de sang dans la bouche, l'échantillon du précieux liquide je l'éjectais de ma cavité buccale en le crachant.

— « Je ne sais jamais qui est Feuille, Pierre ou Ciseaux. » Disais-je à mon compatriote.

Le Yaoguaï s’était amusé, à mon tour maintenant. Je plongeais ma main d’épéiste dans mon manteau de limaille et j’y sortais mon arme. Gamyūsa était dégainée et je regardais le jeune homme tout me mettant en position.

— « Tu veux être mon bouclier-lige ? On va voir si tu es aussi dur qu’un bouclier, Towa ! » Lançais-je au rouquin.

Une fois mes paroles prononcées, je chargeais ce dernier et quand j’arrivais à sa hauteur, je tourbillonnais sur moi-même le sabre en main. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose, si le sauvageon n’avait pas les moyen d’éviter ma toupie meurtrière, il allait sentir passer les coupures profondes que j’assenais avec mon sabre en tournoyant.

ACTION(S):

Towa adorait ce petit enchaînement. Il s'amusait souvent plus jeune à jouer à ce jeu avec les autres enfants, il en avait décidé d'en faire une technique difficilement parable étant donné que personne ne savait ce qu'il allait faire par avance. Enoncer quelque chose pour en faire une autre, parfois elle marchait, parfois elle ne marchait pas. En tout cas, il avait réussi à placer un coup sur trois et le jeune sauvageon voyait déjà du sang qui coulait de la bouche de son adversaire. Il eut un sourire... Le combat était loin d'être fini, Towa savait pertinemment que la genin face à lui n'avait pas montré toutes les facettes de son combat.

En effet, après avoir mis quelques mètres entre eux, elle s'élança après avoir dégainé sa lame sur l'Hayashijin. Elle était raide, mais le Yaoguaï se pensait également bien plus rapide.... Pour le coup. Il se rappela des mots de sa protégée et influa du chakra dans ses jambes pour qu'au dernier moment, il puisse esquiver sa technique. Elle continua dans le vent, le sauvageon quant à lui chargea à nouveau la belle genin pour tenter de lui asséner un premier direct du gauche, boostée par l'amure qu'il portait.

Immédiatement après, il se recula.

Je sais que tu peux mieux faire! Lâcha-t-il alors à la fille du chef du clan Yaoguaï.

Spoiler:

Le rouquin esquivait mon attaque au sabre à mon grand dam. Malheureusement, je ne pouvais pas encore savoir si son armure était aussi solide qu’il le prétendait. Néanmoins, en n’essayant pas de bloquer ou parer mon assaut, cela pouvait peut-être potentiellement signifier que son armure n’aurait peut-être pas autant protégé le jeune homme ? Se poser des questions en plein combat, ce n’était peut-être pas la bonne attitude à adopter. Mais, je n’en avais que faire des règles traditionnelles.

Grâce à son esquive, de nouveau un espace c’était formé entre Towa et moi. Mais, je savais que cette distance ne tiendrait pas bien longtemps. Et j’avais raison, puisque le sauvageon chargeait dans ma direction en tentant de m’asséner un coup de poing. Malgré sa vitesse augmentée par l’apport de sa protection à base d’affinité foudre, je bloquais son attaque grâce avec mon bras gauche libre de mouvement. Néanmoins, avant que Towa n’ait le temps de se dégager de ce corps à corps, je décidais de réitérer la même technique profitant de la proximité de nos deux corps. Je tournoyais sur moi-même sabre en main dans l’optique de le toucher et de le blesser. Il était temps que je prenne l’avantage dans ce combat.

Une fois que ma rotation sur moi-même fut terminée, je décidais de passer aux choses sérieuses. Je rangeais mon sabre dans son fourreau, la lame s’engouffrais dans le manteau de limaille comme si elle était aspirée par ce dernier. Mes mains s’agitaient et l’épaisse protection que je portais sur moi depuis le début du combat disparaissait pour former deux énormes ailles faite en Satetsu. J’aurais pu garder le manteau et faire pousser les deux énormes appendices, mais mes réserves de chakra auraient diminué drastiquement. Je décidais donc de me séparer de ma protection. Dès que les deux ailles furent formées, mes pieds commençaient à quitter le sol et tout doucement je m’élevais pour être environ à trois mètres du sol.

— « On va voir si tu peux m’atteindre de là-haut ! » Lançais-je au jeune homme avec un petit sourire de satisfaction.

ACTION(S):

Le combat entre les deux sauvageons d'Hayashi no Kuni était intense. Quelques regards indiscrets s'étaient invités pour observer la scène, mais ils étaient deux genins et Towa avait pu remarquer que d'autres shinobis qui s'entraînaient ici avaient un tout autre niveau qu'eux deux. Aux deux genins, il restait énormément de chemin à faire. L'un devait montrer à l'autre qu'il était assez fort pour être son bouclier-lige mais... Sae semblait avoir une certaine longueur d'avance et sacré éventail technique.

Il chargea de nouveau la genin d'Iwa pour tenter de lui décrocher un premier direct, il allait enchaîner mais vu les mouvements de la blonde vers lui. Il n'avait pas le temps d'esquiver, décida alors de tout miser sur son armure. A peine l'épée toucha son armure, cette dernière se fissura presque. Le sauvageon avait réussi à se défendre mais de légère coupures étaient apparues sur ses bras, l'armure n'avait pas été assez puissante pour esquiver les attaques frontales à la lame de Sae.

Levant ses yeux en l'air, Sae avait dors-et-déjà décoller du sol après que deux ailes de couleur noires lui étaient poussés dans le dos.

Tu triches! Hurla le sauvageon à l'attention de son adversaire. Il était incapable de voler, n'avait guère de technique pouvant la toucher puisqu'il se basait essentiellement sur le corps à corps.

Mais, cette petite pause lui permettait de souffler un peu et il n'avait plus qu'à attendre qu'elle ne redescende et si elle attaquait, il n'avait plus qu'à esquiver également. Dans tout les cas, Sae avait pris un sacré avantage sur Towa.

Spoiler:

Était-ce une bonne blague que me faisait le rouquin à l’instant ? Non, apparemment il était très sérieux. Le jeune homme n’avait aucune technique pour m’atteindre dans les cieux. Je m’attrapais la tête avec ma main gauche et je soupirais profondément.

— « Franchement Towa, ce n’est pas sérieux ! Il te faut des attaques à distance qui te permette d’atteindre des cibles qu’elles soient dans les cieux comme sur la terre ferme. » Lançais-je de vive voix pour que le sauvageon puisse m’entendre de là où il était.

Qu’est-ce que je pouvais bien faire ? Je pouvais poursuivre le combat et dominer celui qui voulait être mon bouclier-lige. Mais, il n’y avait aucun intérêt à le faire. Où était le plaisir de se battre si le Yaoguaï ne pouvait pas me défier dans tous les styles d’affrontements possibles ? Je ne voyais qu’une solution, mettre un terme à ceci et dire que nous reprendrions ce petit affrontement dans un futur proche où cette fois-ci Towa pourrait m’atteindre dans les cieux. Tout doucement, je redescendais vers la terre ferme, une fois que mes pieds touchaient le sol, je composais des mudrâ pour que toute la limaille que j’avais utilisé retourne dans la jarre qui me servait à transporter cette dernière. Une fois cela, je posais les mains sur les hanches et je regardais le jeune homme.

— « Je te jure, tu as l’affinité de la foudre et tu ne peux même pas m’envoyer un petit éclair ? On reprendra cet entrainement quand tu seras capable de m’atteindre là-haut. » Disais-je tout en montrant de la tête le ciel.

Mes réserves de chakra étaient bien entamées, il devait me rester un bon gros quart avant d’être à sec. Même si le combat n’avait pas été bien long, cela avait été tout de même plaisant. Certes, le jeune homme ne m’avait pas montré ses portes, mais il finirait bien un jour par les sortir, après tout il se disait être mon bouclier-lige, il n’avait pas le choix.

— « Je te propose de retourner en ville, on va aller manger un coup pour reprendre des forces. Sauf que cette fois-ci la note est pour toi ! » Disais-je en me dirigeant vers ma jarre.

Je remettais le bouchon qui permettait de bloquer l’orifice d’entrée et de sortie de l’imposante poterie que j’accrochais dans mon dos. Cette dernière bien fixée sur mon dos, j’étais prête à décoller des Hauts-Plateaux pour retourner en contre-bas de la cité militaire du pays de la Terre.

Il lui était impossible de la toucher si elle restait dans les airs, et évidemment elle avait un véritable avantage sur lui dès lors qu'elle avait quitté la terre ferme. C'était dommage, le sauvageon n'avait pas terminé de lui montrer l'étendue de ses capacités : quand bien même, il tentait d'ouvrir le moins possible les portes célestes étant donné le prix qu'il fallait en payer. Son père avait réussi à contrôler jusqu'à la sixième porte, il en était presque méconnaissable après l'avoir ouvert. Il s'en rappelait comme si c'était hier mais Towa souhaitait contrôler jusqu'à la dernière porte. Finalement, après une remontrance de la sauvageonne, cette-dernier descendit sur la terre ferme.

Je suis un vrai guerrier, Sae! Je n'ai pas besoin de m'enfuir dans les airs, ou d'utiliser ses techniques à distance. Je préfère me battre à mains nues! Répondit-il alors. Il ne disait pourtant pas que Sae n'était pas une guerrière, mais le Yaoguaï s'était lui spécialisé dans le corps à corps et cela présentait énormément de désavantage... Towa comprenait qu'il devait finalement se diversifier s'il voulait réussir à vaincre.

Il lui donna un sourire tout de même, le combat avait été plaisant et intense malgré le fait qu'il ait été de courte durée. Son énergie avait drastiquement baissé, un bon repas lui ferait du bien et Sae proposait justement qu'ils aillent manger un bout.

Avec plaisir! Déclara-t-il de bonne humeur, se dirigeant finalement avec elle jusqu'à un étal de proposant de la nourriture en provenance d'Hayashi.