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Nō Sabaru
Nō Sabaru

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Sam 19 Jan 2019 - 10:45

Observer, créer une perspective
ft. Yasei Reikan

Plus tôt dans la journée, il avait fait la rencontre d'Aburame Ren. Si la discussion avait été riche et édifiante, en particulier concernant leurs projets et leurs points de vue très rapprochés sur la pente qu'empruntait le monde, elle avait créé son lot de questions.

La première, et celle dont il était question en ce jour, concernait le fameux point d'observation du port Naragasa. Habituellement, le déchaîné n'était pas réellement friand des sorties vides d'utilité et n'ayant pour seul but que la contemplation, mais il s'agissait ce soir-là d'un endroit qui pourrait bien valoir le coup. Ainsi, il fit une entorse à ses habitudes et s'était habillé de son manteau carmin imperméable habituel, puis avait quitté le domicile partagé avec sa mère adoptive après le dîner. Elle était, comme à son habitude, restée sur le pas de la porte jusqu'à ce qu'il ait disparu dans l'obscurité d'un tournant au bout de la rue, inquiète — bien qu'il ne soit plus jeune qu'elle que d'un peu moins de dix ans, et qu'il soit aussi bien plus fort qu'elle qui n'était qu'une humble citoyenne sans la moindre formation militaire.


***


Ses pas menèrent Sabaru jusqu'au port Naragasa, qui était toujours aussi animé malgré l'heure avancée de la soirée. Les ouvriers, marchands, marins et autres clients tardifs s'affairaient comme des fourmis dans les larges avenues desservant les axes principaux de l'endroit. Jouant des coudes et des épaules pour s'y frayer un chemin, il longeait la côte vers le Nord de Kirigakure où il apercevait ce qui pouvait bien être l'endroit que lui avait indiqué Ren. Un haut bâtiment, un peu à l'écart des quais et qui était situé sur une falaise bordant l'océan. Depuis le toit, on pouvait sans doute avoir un angle de vue sur les ports, le quartier nord et la mer.

Afin d'accélérer le voyager, et surtout par lassitude de devoir bousculer des péons indignes de sa patience, le déchaîné bifurqua dans une ruelle puis se mit à sauter d'un mur à l'autre, de sorte à atteindre le toit de l'une des bâtisses en s'y hissant d'une seule main. La voie des airs restait la plus simple pour un shinobi, et sa destination était de toute façon située en hauteur. Ainsi, une série de bonds au travers du port le mena jusqu'au pied du haut bâtiment — à première vue, il s'agissait d'un entrepôt utilisé par les marins pour faire parvenir aux commerçants du nord leurs marchandises, qui servaient à alimenter tout le quartier à travers leurs magasins de proximité. Les quelques étages du dessus abritaient des bureaux administratifs servant probablement à l'inventaire et aux éventuelles négociations, dont les fenêtres étaient allumées. Curieux, Sabaru escalada la façade en se servant de son chakra afin d'adhérer à sa surface, jusqu'à arriver au bord de l'une d'entre elles. À l'intérieur, un homme équipé de l'attirail basique shinobi trônait sur une chaise, en coin, avec un livre pour s'occuper. Sûrement un garde. Évitons les problèmes, je ne dois pas faire de bruit.

L'ascension du genin se poursuivit, évitant précautionneusement la pièce occupée par le garde afin de ne pas l'alerter. Même s'il l'avait prévenu, il aurait probablement été éconduit. Un shinobi serait bien bête de croire une excuse du type « je viens juste pour le paysage », alors qu'il était supposé garder des documents et livres de comptes importants. Il était de toute manière confiant en sa faculté à ne pas se faire entendre, et n'était pas inquiet le moins du monde.

Quelques secondes plus tard, il prit enfin pied sur la surface stable du toit de l'entrepôt, plongé dans l'ombre, si ce n'est éclairé par la lune et les étoiles. Il y déambula sans but quelques instants, observant les alentours distraitement, avant d'aller s'accouder à la rambarde métallique le séparant du vide au-dessus du port.

« Je comprends mieux ce que tu voulais dire, Ren. »

La vue était à la hauteur de ce qu'il en avait attendu : les lumières des torches et lanternes éclairaient les rues, tandis que les lumières plus isolées formaient une nouvelle constellation dans l'obscurité de la nuit, en vis à vis de la voûte céleste tout aussi chargée d'étoiles. Les petits hommes grouillaient comme des insectes, la comparaison précédente avec des fourmis prenant tout son sens. Il tendit sa main droite gantée vers les petites silhouettes, puis la referma comme s'il pouvait les empoigner. Voici donc ce fameux sentiment de pouvoir qu'il m'avait promis. La Mizukage doit avoir la même vue, depuis sa Tour. Je lui envie bien sa place, tout à coup.

Un sourire fugace étira brièvement ses traits, avant qu'ils ne se durcissent tout à coup. Entre les bruits des vagues qui s'écrasaient sur les rochers quelques dizaines de mètres en contrebas de la falaise et les voix lointaines, le déchaîné avait perçu un frémissement étouffé bien trop proche de lui à son goût. Quelqu'un s'approchait de sa toiture. Le garde ? J'étais sûr d'être monté sans l'alerter, il doit faire partie de ces shinobis sensoriels... misère. Sans geste brusque, il se retourna à moitié, gardant le bras gauche appuyé sur la rambarde alors que son visage s'orientait vers la source du bruit, créant un contre-jour avec le paysage qui auréola sa silhouette de lueurs rougeoyantes, lui-même étant plongé dans l'ombre.

« Qui va là ? »




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Yasei Reikan
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Sam 19 Jan 2019 - 17:30
Une grosse partie de la journée de repos de Reikan fut ponctuée par le déballage de cartons restants et par l'entretien de son attirail métallique traditionnel. Force était de constater que, même si elle venait à peine d'emménager dans son nouveau logement, presque chaque objet - si précieux était-il - avait déjà trouvé une place sur le peu de meubles à sa disposition. Seuls quelques paperasses administratives et quelques bouquins, trainant sur sa table d'écriture, pouvaient donner une apparence de souk à son appartement. Hormis cela, tout semblait être en ordre - assurément, elle était d'un perfectionnisme inégalable -, du moins, a priori. Si tout avait été divinement orchestré quant à la décoration de son logis, rien ne l'était du côté sentimental.
[invisible_edit]
Il fallait le dire, ce n'était pas chose aisée de s'intégrer en si peu de temps, et sans une aide extérieure. Toutefois, il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation. Il était inutile de se jeter sur le premier venu pour espérer une quelconque entente, voire une potentielle amitié. Chaque chose en son temps. Voilà à quoi la mena sa dernière réflexion, qui traduisait son impatience - si l'on pouvait appeler ça de l'impatience - quant à la découverte de nouvelles personnes, comme toute jeune femme casanière et civilisée qui se respecte. Cependant, nul ne pouvait savoir si cette impatience était sincère ou non. Manifestement, Reikan était toujours fidèle à elle-même: bien qu'elle aimait par-dessus tout servir autrui, elle n'avait nullement besoin de quiconque pour atteindre ses objectifs. C'était une femme indépendante qui, bien qu'elle ait été faussement attirée par cette vie sédentarisée à son arrivée, était imprégnée par cet appel à la liberté, si éperdument instable, qui ne la lâchait pas d'une semelle, ni maintenant ni jamais. Indéniablement, elle était l'héritière d'une longue lignée de nomades, et comptait pour l'instant bien le rester, en écartant cette parenthèse que constituait sa formation militaire, à Mizu no Kuni. Cela expliquait son sentiment d'étouffement, lorsqu'elle restait plus de quelques heures entre les mêmes murs. De fait, une promenade journalière s'imposait, pour que son esprit puisse respirer en toute liberté, hors de ce confinement inhabituel. En moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, Reikan enfila un pantalon près du corps et un haut flexible, tout deux aux tons sombres, ainsi que ses sandales. La brise habituelle qui parcourait le village en ce début de soirée semblait plutôt clémente, lui permettant de mettre au placard sa veste capuchonnée. Une fois prête, elle s'en alla par les charpentes après avoir verrouillé l'accès à son logement, où personne ne l'attendait.

***

Sa vadrouille, bien qu'improvisée - comme chaque jour -, cachait néanmoins une intention toute particulière. Quelques jours plus tôt, Reikan avait surpris une discussion entre deux gardes de service, au sujet d'une tour de gestion administrative, dont la taille surplombait tous les autres bâtiments. Bien qu'elle ne s'intéressait pas - encore - aux problèmes politiques internationaux et internes du village, qui alimentaient généralement les entretiens entre patrouilleurs, elle avait pris soin de saisir chaque détail de leur dialogue. Son intérêt fut tout bonnement animé par l'envergure du bâtiment, qui pouvait lui offrir un point de vue sans pareille. Bête caprice, diriez-vous. Mais pour Reikan, cette opportunité pouvait lui rappeler ne serait-ce qu'un peu cette sensation de liberté, dont elle ne bénéficiait plus. En ce sens, elle rejoignit le Port Naragasa en peu de temps. Une courte pause s'imposa en plein chemin, pour l'achat de quelque chose à grignoter, lors de son excursion tardive. Les rues en circonférence de la zone portuaire comptaient une affluence sans nom d'immigrants, de marchands de pêche et d'habitués. Décidément, ce district est condamné par l'armada du commerce. Vu d'en haut, cette vision de surabondance offrait à Reikan un sentiment désagréable, qui était celui de l’oppression, en raison de toute cette foule active.

Entre quelques bonds sur les toits de Kiri, il ne fallut que très peu de temps à Reikan pour reconnaître ce fameux bâtiment, dont l'architecture dépassait celles de tous les autres, même en pleine nuit. Elle atteignit ce dernier sans attendre, voulant se détacher de cette suffocation psychique à tout prix. La jeune femme emprunta les passages les plus ratatinés, dans le seul but de ne pas se faire repérer par les gardiens les plus assidus de l'édifice. Son art de la discrétion lui permis de s'y faufiler sans grande difficulté.

En ni une ni deux, elle grimpa la façade en se servant de son chakra, pour accélérer la cadence. En cours de route, au travers des vitres, elle pu apercevoir le principal garde administratif, qui était vraisemblablement en train de... Lire un livre pendant son tour de garde? Ma foi. Tant qu'il ne me dérange pas dans mes affaires, je ne le dérangerai pas dans les siennes. Elle parvint enfin à aborder le toit par l'arrière, agrippant d'une main déterminée la dernière barre de fer qui pouvait servir d'accoudoir. Ce n'est qu'une fois au bout du parcours que Reikan relâcha son attention - et de fait, perdit toute discrétion -, persuadée de ne pas avoir affaire avec une énième sentinelle. Une main au sol, elle se redressa vers la vue panoramique qu'offrait la charpente du bâtiment, portant sur tout le Port Naragasa et sur une large partie de Kiri. Toutefois, un dernier obstacle lui fit face: une silhouette masculine, ombragée et encerclée par les étoiles, était postée entre cette vue imprenable et elle. En entendant son étonnement au travers de sa voix, Reikan se redressa pour sortir de l'ombre, offrant à l'homme un regard perçant, d'un bleu royal, qui se déplaçait dans l'obscurité. La plupart de ses bijoux renvoyaient le peu de lumière lactée qui éclairait le lieu, offrant presque un artifice de couleurs à l'homme. Elle s'avança pour dévoiler son entièreté, offrant un sourire provocateur et malicieux.

« Si j'avais su que quelqu'un avait eu la même idée que moi... quel sentiment barbant. »

La jolie brune s'avança vers l'homme après avoir mâchonné ses mots, avant de s'arrêter à mi-chemin, pour le dévisager de la tête au pied. De profil face à ce dernier, elle décida de lui révéler son identité, en gardant un air narquois sur le visage.

« Pardon pour la surprise. Je suis Yasei Reikan, nouvelle recrue de Kiri. Je ne pensais pas que la place était occupée, mais j'imagine que si vous êtes arrivé jusqu'ici sans encombres, c'est que vous aussi vous prisiez tout simplement cette vue. »


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Dim 20 Jan 2019 - 15:24

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Au lieu du garde qu'il avait aperçu plus tôt, le déchaîné vit se glisser en dehors de la pénombre une jeune femme parée de bijoux et d'ornements. Elle était assurément plus jeune que lui, un peu plus vieille que Shaka du moins. En s'extirpant de sa cachette, elle se mit à sourire tout en exprimant une certaine déception quant à la présence de l'aîné sur le toit, qu'elle pensait probablement trouver à son entière disposition. Il retint une remarque du même acabit, étant pour tout dire lui aussi ennuyé d'avoir à partager son observatoire privilégié.

« Pardon pour la surprise. Je suis Yasei Reikan, nouvelle recrue de Kiri. Je ne pensais pas que la place était occupée, mais j'imagine que si vous êtes arrivé jusqu'ici sans encombres, c'est que vous aussi vous prisiez tout simplement cette vue. »
« Nô Sabaru, on peut dire que je suis aussi une recrue. »


Le genin marqua une pause avant de poursuivre sa réponse, prenant lui aussi le temps d'observer la demoiselle, sans pour autant se montrer grossier ou déplacé. Si sa tenue était assez classique pour une kunoichi, si l'on excluait ses épaulières brillantes et ses bijoux à l'allure exotique. Il n'était pas un connaisseur, mais le déchaîné pourrait jurer qu'il n'avait jamais vu de pareils ornements à Kiri auparavant, et donc qu'ils provenaient d'une tout autre contrée. Une seule chose restait à déterminer : était-elle une riche héritière qui commerçait avec l'extérieur, ou était-elle elle-même venue d'ailleurs ?

« Je suis bien là pour la vue. Je ne me doutais cependant pas que l'endroit était d'une telle notoriété, quand je me suis finalement décidé à m'y carapater. »

Pour une fois qu'il s'autorisait une « pause inutile » comme il l'aurait lui-même qualifiée, il devrait la partager avec une énième inconnue. Contre toute attente, cela dit, il adressa un sourire à la jeune femme, avant de se retourner vers la ville et ses milles lumières dansantes.

« Puisque nous y sommes, profitons au moins de la vue. Par contre, parlez doucement, j'aimerais éviter de déranger le sommeil du garde qui somnole quelques étages plus bas. »

Le jeune homme accoudé à la rambarde attendit ainsi que la nouvelle venue le rejoigne éventuellement, se replongeant momentanément dans ses pensées en attendant, ses mirettes d'un émeraude aussi étincelant que les bijoux de la demoiselle se perdant dans le vide qui s'étendait à perte de vue devant lui. Il dominait la plèbe de toute la hauteur de son perchoir, voyant des silhouettes s'agiter dans la périphérie de son champ de vision comme s'il s'agissait de pauvres éléments d'un décor de fiction — ce que ces gens étaient pour lui, somme toute. Un petit détail vint cependant déranger sa vision narcissique et nombriliste. Ces derniers jours, j'ai rencontré quelques perles rares. Parmi ces gens, il y en a peut-être d'autres. On dirait que je ne peux plus juger les masses aveuglément, depuis mon entrée dans les forces armées. Il lança un coup d'oeil en coin, à l'adresse de la dénommée Reikan, à la dérobée. Peut-être est-elle spéciale, elle aussi. Le destin me joue de drôles de tours.

« Qu'est-ce qu'une jeune femme fait seule dehors à une telle heure, d'ailleurs ? En général, elles se déplacent en groupe, gloussant et bifurquant dans chaque échoppe sur leur chemin. Même les kunoichi ne peuvent pas ignorer leurs instincts primaires, il faut croire. »

Un rire échappa à Sabaru, laissant deviner ce qu'il pensait de ces femmes superficielles. Il indiquait aussi qu'il avait compris que Reikan ne faisait pas partie de cette catégorie d'êtres diminués. Il subsistait tout de même un certain doute, au vu de la quantité de métaux précieux qu'elle arborait, mais il restait assez faible au vu de la forte probabilité qu'ils ne soient en vérité pas les fruits de la luxure.


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Dim 20 Jan 2019 - 18:27
Stoïque face à l'homme, Reikan plissa les yeux pour mieux cerner les reliefs de son visage et de sa silhouette toute entière. Elle le dévisagea de la tête au pied, sans afficher l'once d'une potentielle timidité de sa part. Son regard transperçant était presque semblable à celui d'un félin qui venait de dégotter une proie bien dodue. Sabaru, qui était vêtu d'un manteau carmin imperméable volant au gré du vent, en fit vraisemblablement de même - bien qu'il n'y avait pas la même image derrière... ou pas. Il semblait avoir bon goût, tant au niveau vestimentaire qu'au niveau physique. Il avait l'air bien plus âgé qu'elle et était un aspirant ninja, tout comme elle, suscitant des questions dans son esprit. Décidément, le hasard fait bien les choses. Sentant son regard pesant sur elle, Reikan restait pour l'instant silencieuse après s'être présentée, le laissant entamer la conversation. Bien que déçue par le fait qu'il avait accaparé ce point de vue somptueux avant elle, son intérêt suscité dès qu'il avait entreprit d'ouvrir la bouche. Dès lors, son malaise s'estompa lorsqu'il lui donna la raison de sa venue, qui était similaire à la sienne.

Manifestement, son intuition féline ne l'avait encore une fois pas trompé. Elle attarda un bref regard au paysage derrière l'homme, se rendant compte de la beauté nocturne de la ville et du Port Naragasa, illuminés de tous les côtés par l'activité portuaire. Ce n'est que lorsqu'il lui fit part de sa proposition à le rejoindre pour contempler cette magnifique vue, que Reikan reposa son attention sur sa personne.

« Puisque nous y sommes, profitons au moins de la vue. Par contre, parlez doucement, j'aimerais éviter de déranger le sommeil du garde qui somnole quelques étages plus bas.
...Je ne comptais pas interrompre le profond silence qui règne en ce lieu, dans tous les cas. »

Se joignant à ses côtés, Reikan gardait cependant les bras près de son corps, bien qu'une rembarde en fer soit à sa disposition. Son regard d'un bleu étincelant balaya la vue toute entière, alors que la multitude de lumières ponctuant l'obscurité dansaient dans ses pupilles. Une légère brise vint caresser ses cheveux, dont le bout fut traîné par cette dernière, sur le côté. Sous cet angle ombragé, Reikan se présentait sous un autre jour - bien moins lumineux certes, mais tout aussi plaisant. Elle avait beau être embellie par un tas de trésoreries, elle n'était pas l'héritière de son clan pour rien. Il fallait le dire, cette jeune femme était d'une élégance inouïe, dont très peu disposaient. Son visage si harmonieux pouvait presque faire l'effet d'un aphrodisiaque, dont elle avait déjà joué dans le passé, sans bien sûr en abuser. En effet, bien qu'âgée de 19 ans, Reikan avait conservé cet air pur et innocent que l'on retrouvait chez les plus petits. Cet équilibre entre grâce et candeur lui offrait une prestance assurée, même dans ce profond silence, qui fut interrompu par Sabaru.
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« Qu'est-ce qu'une jeune femme fait seule dehors à une telle heure, d'ailleurs ? En général, elles se déplacent en groupe, gloussant et bifurquant dans chaque échoppe sur leur chemin. Même les kunoichi ne peuvent pas ignorer leurs instincts primaires, il faut croire. »

À l'entente de cette question, le visage détendu de Reikan fut étiré par un faible sourire, teinté d'une malice infaillible. Elle lui répondit en toute franchise en le tutoyant, après qu'il eut terminé de ricaner, sans toutefois détacher son regard de la vue imprenable qui s'offrait à eux.

« Il faut croire que les femmes que tu as connu jusqu'à maintenant étaient tout simplement de simples produits factices d'une civilisation tout aussi puérile qu'elles. Pour ma part, si je devais décrire en un mot l'instinct de kunoichi marginal qui m'imprègne, ce serait plutôt... bestial. »

Bien qu'imperturbable en apparence, Reikan avait bel et bien saisi l'humour de son interlocuteur. Finalement, elle décrocha son regard du panorama, pour le fixer du coin de l’œil.

« Serait-ce peut-être à cause du fait que je puisse porter ces petites merveilles sur moi en pleine nuit, qui t'amènes à penser de la sorte? Si tu pensais que j'étais une femme riche et superficielle comme celles que tu as mentionné, tu peux dormir sur tes deux oreilles. Je suis loin de les avoir acheter, ni même voler d'ailleurs. Ce ne sont que le fruit d'un héritage purement traditionnel, que je respecte profondément. »

Reikan roula des yeux sur le côté, se retenant de délaisser un soupir, avant de zieuter l'horizon porté par les vagues. S'il a eu le culot de penser ça, j'aurai le culot de le convaincre du contraire.

« Si je suis là aussi tard, c'est pour la simple et bonne raison que j'étais sûre de ne pas être dérangée. Et puis, personne n'a encore osé me déranger lors de mes vadrouilles nocturnes... si ce n'est toi. »

Un temps de pause s'imposa, alors que la jolie brune enfonça une de ses mains dans la mini-bourse qui était accrochée à son bassin, en guise de ceinture. Une question lui vint à l'esprit, sans qu'elle ne puisse l'empêcher de traverser la barrière de la parole.

« Dis-moi, ça fait longtemps que tu es à Kiri? »


Dernière édition par Yasei Reikan le Mar 17 Déc 2019 - 20:52, édité 4 fois
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Lun 21 Jan 2019 - 12:13

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Le déchaîné hochait la tête doucement en écoutant la jeune femme s'exprimer, balayant d'ailleurs les doutes qu'il nourrissait à son égard en un clin d'oeil — tout en surenchérissant, d'ailleurs, pour enfoncer les fameuses femmes « produits factices », ce qui allait de toute façon dans son sens. Alors qu'elle se définissait comme étant une kunoichi bestiale, il ne put réprimer un sourire moqueur. Une jeune demoiselle aussi délicate d'apparence, au franc-parler assassin et aux opinions tranchées... bestial est le bon mot, il est vrai. Il reprit aussitôt son sérieux, n'ayant pas très envie d'irriter la femme, qui pourrait en devenir d'autant plus bestiale, au sens propre du terme.

« Ce ne sont que les fruits d'un héritage purement traditionnel, que je respecte profondément. »

L'homme se fendit d'une maigre grimace, comme si l'on venait de lui marcher sur le pied. Traditions ? Elle s'encombre de choses de ce genre ? Enfin, si ses traditions se limitent à un accoutrement — assez beau, d'ailleurs —, cela reste raisonnable. J'aurais vu pire. Il ne pouvait pas dire qu'il était déçu, puisqu'il n'attendait pas quelque chose d'une personne qu'il venait de rencontrer, mais les traditions faisaient partie des choses qu'il méprisait — elles découlaient selon lui, pour certaines, d'habiles orateurs qui pliaient les foules en leur suggérant des habitudes en les légitimant au nom des traditions.

Il l'écouta continuer, soulignant qu'il était le seul à l'avoir « dérangée lors de ses vadrouilles nocturnes ». Il laissa à nouveau échapper un petit rire, puisqu'il avait été celui qui avait été dérangé, présent le premier sur les lieux. Durant la pause qu'elle marqua, tout en fouillant dans sa bourse, il reprit la parole.

« Tu viens donc d'une grande famille, si elle se transmet des traditions aussi... précieuses matériellement. Excuse mon ignorance, je n'avais jamais entendu le patronyme Yasei jusqu'à ce jour. »

Lorsqu'il s'interrompit, elle lui envoya la question qu'il s'apprêtait lui-même à lui poser, puisqu'il était maintenant curieux de savoir d'où elle venait, et d'où se situait son clan.

« Je suis ici depuis le tout début. Je suis né sur l'île principale, vois-tu, avant que le mouvement libérateur du clan Yuki ne mette à mal les bandits et ne fonde les bases de Kiri. Si tu te demandes ce que fait un homme adulte au plus bas de la hiérarchie, la réponse est très simple : j'avais des lacunes à rattraper, avant de prétendre aux examens d'entrée. »

Comme pour accompagner sa révélation nébuleuse, il sourit, ses yeux presque clos ne laissant paraître qu'un mince filet lumineux vert entre leurs paupières tombantes.

« Et toi, quand es-tu arrivée ? Je ne t'avais jamais vue. Si tu étais plus banale, ça ne m'aurait pas étonné, mais disons que ton style particulier ne passe pas inaperçu ; donc je devine que tu es relativement récente. »

Sabaru, bien qu'il soit d'un naturel assez méprisant, mettait un point d'honneur à se rappeler des personnes un tant soit peu intéressantes, les différenciant de la masse informe et sans visage de badauds fades et dénués d'identité propre. Un jour, peut-être, ces gens qu'il jugeait dignes d'intérêt viendraient à lui être utiles. Avec les ambitions qu'il nourrissait, faire le tri avant l'heure était une manie incontrôlée, qui lui avait permis, durant les quelques derniers jours, de faire la rencontre de personnes qui risqueraient bien de l'accompagner lors de son passage tonitruant dans le monde des mortels.


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Lun 21 Jan 2019 - 15:07
Bien qu'elle l'eut remarqué, l'espiègle kunoichi ne vint pas pour autant rembarrer la grimace de Sabaru, qui trahissait sa déception. De nature immanquablement assurée et audacieuse, elle y apportait peu d'importance. Après tout, que ça plaise au monde entier ou non, Reikan n'allait pas abandonner ses valeurs familiales pour autant. Peu importe. Sa remarque intérieure fut étouffée par le rire de son interlocuteur, provoqué par l'évocation de ses vadrouilles nocturnes. Par la suite, elle resta particulièrement silencieuse quant à son commentaire sur ses traditions, puisqu'il s'excusa de son insuffisance culturelle. Elle lui céda un faible sourire du coin des lèvres, avant de faire face à sa réponse.
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Même si elle ait été déçue, Reikan préserva ce ressenti au fond d'elle-même. Toutefois, elle n'était pas déçue pour sa propre personne, mais bel et bien pour Sabaru. Ici, depuis le tout début? Mais que peut-il bien attendre de ce village? Dans l'incompréhension momentanée, elle tenta tant bien que mal de lui trouver une raison, en vain. Et puis, chacun avait le droit de posséder un but différent du nôtre, et même des opinions nous étant totalement étrangères. Elle décida de ne pas lui rétorquer, alors qu'il était sur le point de lui retourner la question.

« Et toi, quand es-tu arrivée ? Je ne t'avais jamais vue. Si tu étais plus banale, ça ne m'aurait pas étonné, mais disons que ton style particulier ne passe pas inaperçu ; donc je devine que tu es relativement récente.
Cela fait seulement deux semaines que je suis sur place et que j'ai obtenu mon bandeau. »

Un temps de pause s'avéra nécessaire pour la kunoichi, qui perdit son sourire habituel. Son regard azuréen venait de se plonger dans la vague de l'obscurité, jalonnée par la lumière des astres et des lampadaires urbains. Une énième brise vint lui cajoler l'une des joues, emportant une bonne partie de sa chevelure au vent.

« À vrai dire, je ne pourrais pas te dire d'où je viens précisément, car si l'on prenait cette question au pied de la lettre, je viendrai à la fois de nul part et de partout. Ma famille est originaire de Kaze no Kuni, territoire où la brume est invisible, mais étouffante. Depuis que je suis née, je n'ai cessé de parcourir le monde shinobi, constatant aussi bien les merveilles de ce dernier comme les atrocités qu'il a pu porter... »

Entre temps, Reikan sortit sa main droite de sa bourse, qu'elle ouvrit aussitôt pour dévoiler un emballage en papier de riz. Elle l'éventra délicatement, révélant deux petits taiyaki (たい焼き, litt: dorade cuite) fourrés au chocolat et à la crème pâtissière.

« ...Aujourd'hui, je me retrouve mêlée pour la première fois de ma vie à la stabilité au sein de ce village, dans l'unique but de me parfaire. Qui plus est, ce soir-même... je suis aux côtés d'un inconnu qui ne semble pas partager mon envie d'évasion. Mais qui sait, peut-être que j'arriverai un jour à le faire rêver lui aussi en lui confessant ma vision du monde? »

Dans la plus grande des amabilités, elle attrapa le plus mince des gâteaux-poissons pour le tendre à Sabaru, se gardant le plus dodu - décidément, cette bête féminine n'était pas seulement une fiction portée par les récits -, retrouvant son sourire. Reikan s’efforça de manipuler ces derniers avec douceur, afin de ne pas abîmer ce genre de biscuiteries exquises - dont elle semblait raffoler.

Il fallait le voir pour le croire, une étrangère à la fois si raffinée et si féroce, qui proposait au premier inconnu sur sa route de déguster un gâteau-poisson face à une vue panoramique à couper le souffle, et tout ceci, autour d'une discussion, a priori, des plus banales. Il n'a pas l'air d'être si banal que ça, finalement.


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Nō Sabaru
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Mar 22 Jan 2019 - 14:04

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Ainsi, elle venait du Pays du Vent. Le territoire, recouvert sur toute sa superficie par un désert, était totalement inconnu au natif de l'Eau. Il n'avait connu que l'archipel, les plages, la brume et les forêts fournies de son propre pays. De fait, il avait même du mal à s'imaginer comment il était possible de vivre décemment lorsqu'on était entouré de sable et de... rien. Tout ce qu'il savait de ce pays pas si lointain, c'est qu'on y avait découvert une sorte d'entité divine. Elle s'était libérée, causant un désordre sans nom, avant que de nombreux shinobis venus des quatre coins du monde ne s'attellent à la sceller.

Un petit bruissement attira ensuite son attention. Reikan venait de déballer une feuille de riz dans laquelle étaient conservés deux gâteaux en forme de poissons. Elle reprit ensuite la parole, laissant le déchaîné sur sa faim — façon de parler, puisqu'il n'était pas du genre gourmand, se contentant très bien des rations qu'il s'imposait pour économiser et conserver une forme exemplaire. La stabilité de la vie de shinobi, assez sédentaire à ses débuts à cause des interdictions de sortie aux moins gradés, semblait lui être imposée. Elle souhaitait même partager son envie de voyager à Sabaru, espérant lui donner envie de faire de même. Il n'était pas entièrement fermé à cette idée, mais avait beaucoup de mal à se dire qu'il le ferait dans le seul but de se divertir. Pour lui, un voyage devait avoir une fonction bien précise, et souvent militaire.

« J'avoue ne pas être à l'aise avec l'idée de m'évader. Je me suis engagé sur la voie du shinobi, j'ai ainsi prêté ma liberté à ce village, qui en échange me permet d'avancer vers mes objectifs. J'aimerais quand même entendre les récits de tes voyages, toutefois, car ils sont assurément uniques, et chargés de vérités inaltérées. Les seules histoires des autres pays que j'ai apprises proviennent des livres de notre bibliothèque, et je sais que la propagande et la désinformation sont monnaie courante dans notre monde. Je m'en servirais aussi, si j'étais en position de pouvoir. »

S'il employait le conditionnel quant à sa possible utilisation des techniques de manipulation de foules, c'était pour ne pas choquer Reikan. Il utiliserait assurément ces méthodes, puisqu'elles étaient les plus efficaces et les moins risquées pour le mener à ce qu'il voulait. Alors qu'il s'apprêtait à reprendre la parole, la demoiselle lui tendit le plus maigrelet des deux gâteaux. S'il ne fit aucun commentaire et se contenta d'un « merci » discret, il ne s'amusa pas moins du tempérament farouche de la jeune femme.

« J'ai l'impression d'être un enfant, avec les règles strictes concernant les sorties du village, alors que je suis plus vieux que 70% de mes supérieurs. Je comprends l'utilité de telles mesures, mais c'est profondément erroné à mes yeux. »

Il referma ses crocs sur le gâteau pour y prélever une petite bouchée, laissant le chocolat et la crème mettre en émoi ses papilles, lui qui n'avait plus goûté ce genre de produits depuis si longtemps. Un sourire fugace étira ses traits, signe qu'il aimait beaucoup cette espèce de petit dessert, bien qu'il ait eu droit au petit faiblard de la portée.

« C'est à cause de ces règles que je compte postuler à l'Académie. Je me suis inscrit dans la liste des shinobis disponibles pour une mission de préparation de l'établissement, ce qui devrait jouer en ma faveur lors de l'analyse de mon profil. Je prendrai le poste auquel on aura besoin de moi, dans l'optique de plus tard accéder à une fonction de professeur en faisant valoir mon ancienneté. De cette manière, je pourrai participer à l'entraînement des futurs genins. Je veillerai à être intraitable, pour qu'ils sortent forts de leur apprentissage, et donc capables de sortir sans qu'on craigne pour leur vie. Établir une règle telle que l'interdiction de quitter la protection de nos murailles, je vois ça comme une solution à la va-vite pour colmater les brèches laissées par le système éducatif actuellement laxiste. Ce sont les gens comme nous qui en pâtissent, après. »

Le sérieux avait vite regagné Sabaru, qui avait été exceptionnellement léger en cette soirée. Il n'avait pas pour habitude de parler « banalités » très longtemps, mais Reikan et le cadre avaient réussi à le faire dévier ce soir-la. Conscient qu'il pourrait jeter un froid en replongeant ainsi dans le monde réel des shinobis, le déchaîné esquissa un sourire gêné en se grattant l'arrière de la tête avec sa main gauche.

« Enfin, je parle beaucoup trop, désolé. Inutile de se casser la tête avec les problèmes de gestion de la Brume alors que nous sommes les spectateurs privilégiés de ce genre de décors, et que nous avons de délicieux gâteaux, pour couronner le tout ! »

Il marqua un temps de pause, pour reprendre une bouchée de taiyaki.

« Si tu as besoin d'aide pour fixer tes repères ici, tu as à ta disposition quelqu'un qui a passé sa vie entre ces murs. La plupart de ceux qui nous entourent sont arrivés lorsque Kiri a glané sa réputation de superpuissance militaire, donc ils en savent moins que moi. Enfin, je dis aussi ça parce que je veux plus de ces délicieux gâteaux, et qu'il n'est pas question de les partager avec les autres. »

Il rit à nouveau, en ponctuant sa phrase, bien qu'il ne soit pas passé loin de commettre une petite gaffe ; il avait failli dire « insectes » au lieu d'« autres ». Comme on dit, chassez le naturel, il revient au galop.


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Yasei Reikan
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Mer 23 Jan 2019 - 17:58
Le regard bleuet de Reikan s'amenuisa dans la pénombre, lorsqu'elle entreprit de plisser les paupières, à l'écoute des dires de Sabaru. Dans l'attente qu'il saisisse le gâteau-poisson qu'elle lui tendait, elle assimila chacune de ses remarques - dont sa demande de lui conter ses voyages -, sans rien laisser passer à la trappe, bien qu'elle ne soit pas parfaitement concentrée - certainement en raison de sa faim dévorante.
[invisible_edit]
La kunoichi profita du long monologue de son interlocuteur pour porter à ses lèvres sa pâtisserie captivante, que son estomac réclamait tant. Elle ne perdit l'ombre d'une bribe de la conversation, comme elle ne comptait pas gâcher une seule miette de la merveille gustative qu'elle détenait dans sa main. Certaines remarques douteuses de la part de Sabaru furent retenues par Reikan, notamment lorsqu'il eut osé imaginer que son crâne pouvait épouser la coiffe traditionnelle de l'Ombre de l'Eau, la laissant quelque peu dubitative. Néanmoins, elle adhérait à la plupart de ses propos, ce qui renforçait son désir de lui en montrer davantage sur la philosophie du voyage et de l'aventure. Une seule pensée vint parcourir son esprit, en attendant qu'il eut terminé son soliloque. Pourquoi s'obstiner à rester confiné entre ces murs accablants? Si ouverte d'esprit pouvait-elle être, elle ne put saisir la fâcheuse persistance de certains à opter pour la facilité. C'était d'une folie sans nom à ses yeux. Comment a-il pu rester cloîtré dans l’étroitesse de ces murailles, condamné jusqu'à lors comme un enfant à qui l'on ne peut faire confiance? Bien qu'elle était à ce jour dans le même pétrin, Reikan était révoltée au fond d'elle-même, de savoir que Sabaru avait vécu depuis sa venue en ce monde. Lorsqu'elle se fit cette remarque à elle-même, elle emprunta la tête du gâteau-poisson au reste de son corps, l'avalant d'une traite, comme pour passer ses nerfs et digérer ce qu'elle venait d'entendre par la même occasion.

Lorsqu'elle eut ouïe de sa candidature à l'Académie, en vue de devenir professeur, Reikan stoppa net sa dégustation, se demandant s'il lui faisait une farce. Elle tendit l'oreille pour écouter chaque parcelle de son discours, tout en restant en retrait pour le moment, ne souhaitant pas l'interrompre. Toutefois, cela n'empêchait pas la jeune femme de le reluquer du coin de l’œil, tout au cours de la conversation. Du moins, ce fut le cas jusqu'à ce qu'il vienne jusqu'à s'excuser de sa divagation pour bifurquer le centre de la discussion sur le panorama, qui s'offrait toujours à eux. Son visage, après avoir été discrètement alambiqué par ses diverses réactions intérieures, retrouva sa douceur olympienne naturelle. C'était d'ailleurs sans compter sur le dernier commentaire plein de bienveillance de Sabaru, soutenu par un rire qui paraissait sincère.

Par la suite, elle déposa ses coudes sur la barre de fer qui la séparait du vide, avant de soupirer, non pas d'exaspération mais pour mieux reprendre son souffle, s'apprêtant à prendre la parole.

« Je ne sais pas ce qui t'anime ni ce qui t'indigne, mais... une chose est certaine, c'est que je serai ravie de te faire part de mes aventures. Tu dois te douter que je ne peux qu'adhérer à tes propos, en ce qui concerne la découverte de l'extérieur. Le monde n'est pas dans vos livres ni dans vos cartes, il est là, dehors. Néanmoins, pour ma part, je n'ai pas foulé toutes ces terres en errant sans but précis. Je suis perpétuellement en quête d'espoir, un espoir pouvant me permettre d'anéantir la misère et la rancœur qui enchaînent désormais l'humanité. Pour chaque lieu unique que cette magnifique planète nous offre, il y en a au moins une dizaine où les tyrans agissent comme bon leur semble. »

Les douces mains de Reikan, tantôt si relâchées, commencèrent à se resserrer, jusqu'au sang.

« Le monde est aussi laid qu'il n'est beau, et bien que je n'ai encore aucune affection pour ce village, je dois admettre qu'il a la qualité d'offrir foyer et protection aux plus jeunes. Par-delà les frontières, la haine a établit domicile à chaque coin de rue. Bien que je n'en ai pas l'air, j'en ai fais les frais avec ma famille. Aujourd'hui, elle me ronge de l'intérieur et elle finira sûrement par me dévorer vivante. Ce rêve de paix que j'affectionne tant me paraît bien souvent inatteignable à cause des tragédies auxquelles j'ai pu assisté, mais l'aventure m'a permis de ne pas céder à la tentation de vengeance... Tout ceci me réconforte dans l'idée que nous mourrons tous un jour, que l'on soit mendiant ou empereur, honnête homme ou oppresseur. »

Elle se surprit à divaguer elle aussi, sortant de son aparté à cause de la douleur de sa main, qui s'était mise à saigner. Elle la referma directement, sans en toucher un mot. Un sourire affligé se crayonna au coin de ses lèvres.

« Pardonne-moi. Tu dois te demander sur quelle genre de folle tu as bien pu tomber. J'aimerai te montrer la beauté du monde extérieur, mais comme tu peux le constater, la haine qu'il porte n'épargne personne. Toutefois, je ne cesserai jamais de croire dur comme fer en mes idéaux, parce que je suis convaincue que je dois m'opposer à cette vague à toutes ces abominations. Nous ne sommes peut-être pas officiellement en guerre, mais crois-moi, elle est à vos portes. »

Le dernier mot de sa phrase succomba dans un souffle époumoné. En s'exprimant, Reikan s'excluait volontairement du peuple Kirijin, traduisant un sentiment d'égarement. Reluquant le vide, la jeune femme ne put s'empêcher de se poser des questions au sujet de l'Académie, allant même jusqu'à douter de l'existence d'une simple coïncidence.

« Nō Sabaru, je ne sais pas si le hasard a fait que nos routes devaient forcément se croiser, mais sache que j'ai également entrepris d'intégrer le personnel académique, afin de partager mes connaissances aux piliers de demain. Quant à l'aide que tu pourrais m'apporter vis-à-vis de mon intégration dans ce village... j'aimerai que, pendant cette parenthèse que constitue mon séjour à Kiri, tu sois mon guide. Si tu tiens ta parole, je ferai en sorte d'être le tien, lorsque tu te décideras enfin à sortir de ces murs. »

Reikan tourna la tête vers Sabaru, arborant un sourire toujours aussi accueillant. En cette fin de soirée, la réaction de la jeune femme semblait propice à tisser des liens plus forts avec Sabaru. Ainsi, cette rencontre nocturne semblait être le point de départ d'une nouvelle amitié.


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Jeu 24 Jan 2019 - 14:10

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L'avis de Reikan sur la nécessité de voir le monde de ses propres yeux était immuable. Elle soutenait que depuis sa forteresse militaire, le déchaîné ne pouvait avoir une véritable connaissance du monde, ce qui piqua ultimement son intérêt. L'attrait de la connaissance exacte avait scellé son propre avis sur la question, il irait un jour voir de ses propres yeux les pays qu'il avait étudiés dans ses livres et ses cartes incomplètes, pour peut-être en compléter lui-même. Son désir de savoir avec exactitude sans avoir à regarder à travers le spectre d'un autre corrélait parfaitement avec le voyage, qui aurait de fait une utilité autre que la simple balade champêtre.

Le paysage du monde que Reikan lui dépeignait était celui qu'il imaginait, celui d'une terre remplie d'injustices et de haine. Il n'était pas réellement affecté par ce genre de problèmes, si lointains soient-ils, ainsi il ne broncha pas à l'écoute des lamentations et des déclarations chargées d'amertume et de vengeance de la jeune femme. Il compatissait bien sûr à ses propres malheurs, puisqu'elle se tenait à côté de lui, mais n'arrivait pas à ressentir le moindre remord vis à vis de ceux qui n'avaient pas de nom, pas de visage, qui n'étaient que « les victimes » impersonnelles. En son for intérieur, s'il savait que cette absence d'empathie pouvait être mal vue, il s'en sentait fort : c'était pour lui une qualité inestimable, illustrée par les murailles infranchissables du château mental dans lequel son esprit était emmuré. Il ne s'encombrait pas de ce qui ne le regardait pas, ne compatissait qu'au malheur de ceux qui avaient passé les murailles de sa psyché, et s'en portait de fait très bien.

Du coin de l'oeil, il vit Reikan serrer les mains, sa peau mise à mal par ses ongles. Voyant qu'elle n'en faisait cas, il ne dit rien, poursuivant son écoute attentive de son récit.

Elle se qualifia de folle, se dénigrant d'elle-même, ce qui arracha au déchaîné un soupir suivi d'un secouement négatif de sa tête ; il la comprenait très bien. Elle avait vu au premier plan ce que lui désirait combattre depuis ses livres, les hommes non-méritants de leur pouvoir.

« Je te suis sur ce chemin. Il y a des gens là-dehors, et même en ces murs, qui ont été dotés d'un pouvoir bien trop important pour leur esprit frêle et sujet à toutes les tentations. Je veux tout comme toi mettre un terme à ces mascarades, d'une main de fer gantée de velours. »

Omettant de manière intentionnelle la guerre pour l'instant, il reporta son regard vers l'horizon après avoir entrevu une gouttelette obscure suinter de la peau de la main crispée de Reikan. Ne t'en fais pas. Je vais leur prendre ce qu'ils ont.

Elle confia ensuite qu'elle avait saisi l'occasion de l'édification de l'Académie pour y trouver un emploi, et un moyen de renforcer les plus jeunes. Sabaru haussa les sourcils face à la coïncidence — pour ne pas dire providence. Il se dit intérieurement qu'il devrait envoyer sa candidature au plus vite, afin de maximiser ses chances, si d'autres s'y prenaient déjà. Ses services rendus ne vaudraient rien si son dossier était tout en-dessous de la pile, puisqu'il serait plus que probable que d'autres soient choisis bien avant que l'administration n'en vienne à analyser son profil.

Lorsque Reikan fit mention de lui rendre la pareille en le guidant dans le monde extérieur si lui le faisait à Kiri, le déchaîné sortit de sa torpeur puis s'affubla d'un sourire sincère, sans détourner le regard du panorama.

« Avant de songer à sortir, tu devrais profiter des murs qui nous entourent et nous protègent pour te renforcer. J'en ferai de même, pour être prêt à t'accompagner et à t'épauler lorsque tu m'emmènera voir ce qui se cache derrière l'épais brouillard dans lequel je vis depuis si longtemps. Tu dois cependant savoir une chose : je reviendrai toujours vers Mizu, et donc Kiri par extension. C'est à partir d'ici que mon ascension doit débuter, et c'est avec les moyens de Kiri que je ferai en sorte d'améliorer le reste du monde. La guerre approche, je ne peux pas me permettre de manquer à l'appel, vu l'avenir auquel je prétends... un avenir dans lequel je serai celui qui livrera l'offensive. »

En quelques bouchées, il engloutit ce qui restait du taiyaki, sans manquer d'en savourer le moindre bout. Il voyait grand, très grand, mais était déterminé à infliger à ses contrevenants le même sort que celui du biscuit de Reikan : il les dévorerait tout crus, absorbant leurs pouvoirs pour se renforcer, et s'attaquer à des poissons de plus en plus gros. Son empathie quasiment inexistante jouait dans ce sens, ce qui expliquait à quel point il en était fier.

« En parlant de renforcement, que dirais-tu qu'on s'entraîne ensemble de temps en temps ? Je n'ai aucun partenaire pour le moment. J'ai bien essayé de donner une chance à quelques autres genins, mais ils... ne conviennent pas vraiment. »

Keitei. Il était fort, mais il n'y avait aucun atome crochu entre eux.

« Et mon équipe est... lamentable. Je ne peux compter que sur le capitaine pour m'entraîner, et il est relativement occupé avec son emploi dans le Kenpei. Du coup, je m'entraîne presque toujours seul. »

Il était loin d'être malheureux de sa solitude toute relative, puisqu'il ne ressentait pas vraiment le besoin de s'entourer de beaucoup d'autres pour se sentir exister. En revanche, la présence de Reikan pouvait lui être bénéfique ; que ce soit dans l'efficacité de ses exercices, que par le fait qu'elle les rendrait plus agréables. La curiosité du déchaîné le poussait à expérimenter l'entraînement en groupe, qui promettait d'avoir moult aspects bénéfiques malgré ses habitudes de solitaire.


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Sam 26 Jan 2019 - 12:00

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La demoiselle avait accepté sa proposition, non sans y ajouter sa petite provocation. Regretter ma décision ? Tu m'en rediras tant. Confiant, il sourit, puis se fendit à son tour d'une fanfaronnade :

« Si tu crois que tu auras droit à un traitement de faveur et à de la galanterie... »

Reikan détourna tout à coup le regard, visiblement alertée par quelque chose. Le déchaîné fit de même, avant d'entendre le bruit de pas précipités qui s'approchaient du toit. Ils avaient été repérés par le garde d'en-dessous, qui avait fini par se sortir de sa torpeur pour enfin faire son travail. Pourtant, ils n'avaient pas fait beaucoup de bruit... peut-être que les rires étouffés ont fini par lui parvenir, au travers de la fine vitre qui le séparait de l'extérieur.

La jeune femme ne perdit pas de temps et escalada la rambarde, avant de fixer de son propre chef leur prochain rendez-vous, au Grand Dojo à la tombée de la nuit. Il avait l'habitude d'y être à toute heure de la journée et du début de soirée, ainsi il n'aurait pas à déranger son programme ; ce qu'il aurait pu faire, bien entendu, ne serais-ce que pour montrer à Reikan de quel bois se chauffait un sédentaire de la Brume.

« J'y serai. Va, maintenant ! »

Elle se laissa tomber tout à coup, avant de bondir de la surface du mur qu'elle frôlait pour s'élancer vers les toitures juxtaposant l'édifice. Sans réellement se presser, le genin se hissa sur le rebord du toit à son tour, enfilant par précaution son masque grisâtre sur son visage après l'avoir extirpé de son lourd manteau. Il fit volte-face tout juste pour voir la lourde porte des escaliers menant à l'intérieur s'ouvrir sur le garde, armé d'un wakizashi dégainé. Un sourire s'afficha sur le visage de Sabaru, à peine occulté par l'ouverture buccale du masque.

« C'est fini, vermine ! Personne n'outrepasse la loi en ma présence !
Vous étiez si bien installé, ça m'aurait attristé de vous réveiller. »

Avant que le garde ne se fende d'une autre réplique culte, le masqué s'élança à son tour dans le vide, le dos vers le sol. Lorsque l'homme arriva à la rambarde et s'y pencha pour voir où il était passé, il n'eut droit qu'au reflet fugace d'un pan de manteau rouge éclairé par la lune qui s'évanouissait dans l'ombre d'une ruelle.

***

Les pas de Sabaru le menèrent, comme chaque soir depuis toujours, jusqu'à sa maison. Il y entra sans faire de bruit, raccrocha son manteau à l'entrée et sa longue faux dans sa chambre. Pensant être le seul éveillé, il se rendit dans sa cuisine à pas feutrés, avant de remarquer un petit trait de lumière dans l'interstice entre la porte et le sol. Comprenant que sa mère était éveillée, il poussa la porte en soupirant et en s'affublant d'un sourire las.

« Tu ne dors pas ? »

Il s'installa à table, en face de la femme à peine plus vieille que lui qui l'avait adopté il y a une bonne quinzaine d'année, alors qu'il venait de perdre sa mère biologique.

« Je suis encore jeune, me prendrais-tu déjà pour une vieille dame ?
Il faut te rendre à l'évidence, ça ne devrait plus tarder.
Méchant ! Et dire que je t'ai préparé du poisson bien frais, provenant tout droit du marché du port Naragasa. »

Les traits du genin s'étirèrent à nouveau. La coïncidence était trop belle pour qu'il en reste de marbre.

« Merci, tu sais que j'adore le poisson. »

Le visage de la dame s'illumina, une expression bienveillante remplaçant sa fausse mine contrariée. L'étrange famille dîna, en cette heure tardive, aux seules lueurs des bougies de la cuisine de leur appartement de fortune ; mais il n'y avait pas l'ombre d'une émotion négative sur leurs figures.


Fin du RP


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