L'encre est d'un rouge pourpre comme ses cheveux. La calligraphie est belle et l'attention à chaque mots est visible.

« A l'attention de madame Etsuko Naari – Taichô du Shishiza d'Iwagakure No Satô.

Madame, par la présente lettre qui se trouve entre vos mains, j'aimerais vous remercier pour les mots que vous m'avez adressée il y a de cela quelques jours lorsque le village d'Iwa avait prit la décision de bannir des shinobis et d'offrir à d'autres la possibilité de quitter le village. Sans que je prononce un mot, vous avez vu la colère qui m'avais envahie ce jour-là est c'est à ce moment la que vous aviez intervenue. Peut-être ne vous souvenez plus de cet échange-là, après tout vous devez voir de nombreux visages par jour, mais pour moi il était important. A ce moment-là j'avais du mal à faire preuve de discernement et vos paroles m'ont ramené à la réalité. Iwa n'a pas besoin de colère, pas maintenant du moins. Je m'excuse de prendre sur votre temps, moi un simple genin, mais je me devais de vous envoyer cette lettre car l'écriture apaise encore plus la colère.

En vous remerciant sincèrement et en espérant vous rencontrer,

Okada Shinya, Genin du village d'Iwagakure No Sato. »

Etsuko s'était installée à son bureau pour ouvrir les différentes lettres qui lui étaient parvenues. Elle avait rassemblé celles de l'hôpital, de chez elle et du poste de police puis s'était installée tranquillement dans la petite pièce de l'ancien poste 6, sachant qu'elle n'y serait dérangée qu'en cas de force majeure. Elle les ouvrit les unes après les autres, certaines la remerciant pour des soins. Elle avait un petit sourire en les lisant, heureuse de recevoir ce genre d'attention même si elle aurait continué à offrir de son temps à l'hôpital sans cela. Elle avait également quelques commandes écrites pour la fleuristerie, et finalement, une lettre d'une personne qu'elle ne connaissait pas, avec une encre particulière, une encre rouge.

Elle la lut tranquillement puis attrapa sa propre plume, la trempa dans le petit contenant d'encre de brou de noix qui était toujours à portée de main et commença à écrire sa réponse sur le papier qu'elle venait de sortir pour l'occasion. Dans sa calligraphie appliquée habituelle, la Naari se lança dans l'écriture.

À l'attention de Shinya Okada,

Tu peux te rassurer, je n'ai pas oublié ce que j'ai vu en ce sombre jour. Les pertes qu'Iwa a subi de cet incident sont importantes et je ne souhaitais pas voir la colère l'emporter et créer des complications inutiles qui pourraient mener à la mort de gens que je souhaite protéger ou qui ont fait beaucoup pour Iwa, même s'ils peuvent avoir préféré partir. Si j'ai pu, par mes paroles, te faire comprendre l'importance de prendre son temps avant d'agir et de chercher à comprendre les motifs d'autrui, alors j'en suis heureuse. Si tu as envie de me recontrer, c'est bien évidemment possible, que ce soit au poste de police, à la fleuristerie Kisetsu no Hana, à l'hôpital principal d'Iwagakure no Sato ou à l'Académie, voilà les endroits où je passe le plus clair de mon temps. Si tu souhaites parler ou apprendre à mieux contrôler tes sentiments, ou quoi que ce soit d'autre qui soit dans mes moyens, alors c'est avec plaisir que je t'aiderai.

Avec l'expression de mes sincères salutations,

Naari Etsuko