Le Saint-Père

Le Saint-Père.

Et c’était arrivé. D’un seul coup. Personne n’aurait pu le prévoir. Les événements se sont enchaînés trop rapidement avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit. Elle aurait pu se défendre, elle a essayé d’ailleurs. Une tentative désespérée pour sortir d’une situation qui l’est encore plus. Une bataille perdue d’avance. Mais comment faire, alors ? Comment passer à travers sa convalescence, se défendre ? Comment faire en sorte que tout s’améliore ? Alors qu’il n’y a aucun espoir à l’horizon ?

Chiaki baisse la tête, serre les dents. Ne pas pleurer. Surtout, ne pas pleurer. Quoi qu’il arrive, ne pas se laisser aller aux larmes. Les larmes ne donneront rien de bon. Parler avec son ravisseur ? Inutile. Il ne lui donnerait pas de chance de s’en sortir. Au contraire, il est bien trop heureux. Il a trouvé une superbe proie. La proie qui a ôté la vie à l’autre blonde. La fameuse. La plus faible du troupeau, qui vient seulement d’être promue au grade de Chûnin. La plus fragile du tas qui pourtant est connue par presque tout le village pour son rôle à l’hôpital, ou simplement sa gentillesse. Tout le monde sait qui est Sentetsu Chiaki.

Malheureusement, est-ce que tout le monde le sait, ou finira par l’avoir su ? Mourir ? Survivre ? Quelles solutions s’offrent à elle maintenant que le kunai se trouve sur sa gorge ? Quelles sont les sensations qui parviennent à percer l’adrénaline qui pulse en elle ? Quelles sont celles qui filtrent, au-delà de la peur ? Une peur mordante. Une peur qui lui rappelle que la mort n’est qu’à un pas. Qu’elle a beau la côtoyer en permanence, cette fois, elle y est confrontée plus près que jamais. La mort en face-à-face. Que faire ?

Chiaki serre les dents plus fort. Ses compagnons vont arriver. Les autres Kumojins. Mais que pourront-ils faire ?

Son visage s’illumine de deux émotions complètement opposées quand elle voit des silhouettes apparaître. La peur, d’une part, l’espoir, de l’autre. Ne pas venir la sauver est un de ces espoirs. La laisser mourir. Mais personne ne fera jamais ça, cet homme le sait. Personne n’est laissé derrière. Il va falloir tenter le tout pour le tout. Donner quelque chose pour sauver une vie. Ou pas ?

Je ne veux pas mourir.

Un tremblement. Que va-t-il se passer ?

résumé:

Un dessin pas comme un autre

Be Kind

La jeune femme faisait comme chaque jour sa lourde besogne d’intendante : dépoussiérer des livres. Depuis le départ des trois équipes pour Hayashi, Kumo semblait subitement plus calme ; pourtant, ils n’étaient que huit à participer à cette expédition… Sans doute les éléments les plus perturbateurs avaient ils été sélectionnés… Ce qui était assez étrange d’ailleurs, quand on connaissait le but « diplomatique » de cette mission cruciale… Enfin, cela n’empêchait pas le village de « tourner » et ne réduisait pas le travail de la jeune femme.

Heureusement, rapidement l’heure de sa pause était arrivée, et comme souvent, pour prendre l’air, la Suzuri s’éloignait de la bibliothèque pour aller discuter avec ses amis des portes, celles que l’on nommait justement « l’Arche Grise ». Elle connaissait maintenant, depuis le temps, assez bien les ninjas qui la gardaient. Ils venaient souvent à la bibliothèque, ils discutaient ensemble même, parfois. Alors ce jour comme les autres ne dérogea pas. Après une courte marche dans les paisibles rues de Kumo, elle atteignit les portes.

Là, tranquillement en poste, en hauteur, un de ceux qu’elle était venue voir. Un chuunin fort sympathique et compétent. Les deux Kumojin, la Suzuri et ce garde, discutèrent tranquillement lorsque subitement quelque le perturba. Akina regarda et aperçu, en approche, un homme sombrement vêtu tenant une femme. Sans comprendre au premier abord d quoi il s’agissait, sa lanterne fut éclairée par le Garde de la Porte :

« L’inconnu a un otage ! Je répète : Sentetsu Chiaki est prise en otage ! » S’était écrié le chuunin.

Entre temps, Akina avait déjà déroulé un parchemin pour dessiner quelque chose. Elle plia le papier pour lui donner une forme aérodynamique et l’envoya vers le menaçant et son otage, alors qu’un autre Kumojin venait d’arriver, lequel serait sans doute suivi d’une multitude d’autres ninjas.

Le dessin attérit pile devant l'homme et se déplia laissant apparaître une représentation très figèle de cet illustre inconnu... Akina observait, perchée sur le "rempart", la réaction de l'homme face son croquis plutôt réussi... Alors que l'autre Kumojin tentait de discuter. Parfois un dessin valait tous les mots.

Spoiler:

REMARQUE : le dessin est censé être très fidèle ! Pas un truc fait sur paint !

Spoiler:

Une mission de merde pour une journée tout aussi merdique. Assigné à la garde de l'Arche Grise de Kumo pour un rapport incomplet, Shisei maudissait l'administration et les gratte-papiers qui lui imposaient pareil torture -dont une bonne partie portait son nom de famille. Et lorsqu'il pensa que la situation ne pouvait être pire, les kamis, dont le sens de l'humour lui resterait inaccessible, lui donnèrent tort. Les voies célestes étaient impénétrables, disait-on... .

Perché sur l'Arche, il aperçut en contrebas un encapuchonné armé, une otage, un gamin suicidaire et ... un avion en papier ? Son regard pivota sur le coté pour apercevoir le lanceur du planeur et reconnut, non sans angoisse, sa cousine Akina, le bras encore tendu par son action. "Bordel..." souffla-t-il alors qu'il remontait la muraille jusqu'à la jeune Suzuri.

-"Akina-kun, qu'est-ce tu fous ?" Et avant même qu'elle ne puisse répondre à son murmure, l'horreur embrassa l'esprit de Shisei. Oh non... non. Non, non, non. "Me dis pas que tu lui as envoyé l'un de tes dessins !?" Oh bordel, elle l'avait fait. Elle l'avait VRAIMENT fait. "J'espère juste que t'as pas fait son portrait..."

-"... " Son front vint s'écraser contre un créneau du parapet fortifié. L'irrécupérable Akina venait probablement de réduire les chances de survie de l'otage de moitié.

Menton en appui sur le morceau de mur, il observait la scène face à l'entrée du village, alerte à tout ordre qui lui serait donné et priant intérieurement pour que sa cousine ne réitère pas ses initiatives fantasques. Car en cette situation délicate, l'initiative restait indéniablement du côté d'un inconnu encapuchonné dont on ne devinait rien sinon une silhouette et une arme portée sous la gorge de la kunoichi.

Spoiler:

Alerte Fanatique le saint-père

Kumo - printemps année 203

Ft. Everyone

La jeune femme se promenait dans le village dango a la main, c'était une journée plutôt paisible. C'est parents lui avais forcé de prendre des congés de ces entraînements personnel depuis son retour. Bien que cela l'ennuyait de rester là à rien faire, le félin écoutait tout même ces parents. Elle se demandait bien ce qu'elle ferait de sa journée, peu être devrait-elle améliorer ces relations avec ces nouvelles connaissances ? Cela ne lui ferait pas de mal de sympathiser d'avantage. Peu être devrait-elle aller voir, Ryu, ou alors Chiaki, ouais elle était un bon choix. Depuis leurs missions, la jeune femme avait piqué l'intérêt de la rousse. Alors qu'elle regardait autours, elle commençait à attendre des gens crié et courir paniquer dans le village. < mais qu'est-qui se passe ici ? Pour une fois, que j'me balade pas sous ma forme féline... > le félin regarda dans la direction que les villageois arrivais, l'un deux fini part s'écraser sur le sol devant elle. Un peu plus et il lui aurait tombé dessus, le félin le regarda un moment avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever.

- Tes pas blèsser ? Ils se passe quoi ici, pouquoi tout monde panique comme ca !?

L'homme en panique attrapa la main de la rouquine et se releva, il expliqua rapidement et baragouinant qu'une certaine Sentetsu Chiaki est prise en otage. Ce qui choqua grandement le félin, elle laissa en plan l'homme et couru vers l'arche Grise. < Bordel ! C'est qui ce plouc qui s'en prend a chiaki !? rahhh! Il n'a pas intérêt à lui faire du mal > Miyake se rendit en courent vers l'entrée du village et monta rapidement le rempart pour avoir une vue sur l'extérieur. Elle aperçut l'homme en noire maintenant Chiaki en otage, kunai a la gorge. Le félin grogna à la vue de sa nouvelle amie capturé part l'ennemie. Si elle avait été plus forte, elle aurait sauté pour la sauver, mais si l'homme avait réussi a l'attrapée, c'est qu'il devait être plus fort qu'elle. Ce qui voudrait dire que le félin n'avait pas la moindre chance seule face à lui. Cela serait suicidaire de sauter dans le tas de cette façon, la genin regardais autour d'elle. Ryu était présent ainsi que plusieurs autres ninjas.

Le félin regardait chiaki impuissante face a cette situation dangereuse. Qu'est qu'elle pouvait bien faire en vue de cette ennemie. Le mieux serait sans doute d'y aller part la manière douce étant donné la situation. Faire un compromie dépendant ce que l'inconnue voulais. Mais cela ne serait probablement pas aussi simple. < Bordel, j'aurais dû m'entraîner d'avantage, pourquoi, c'est quelqu'un que je connais aussi !?? > la rouquine pouvais que pester à la vue de cette situation. Elle plaça ces mains sur le rempart pour observer. Elle décida de ce rapprochée de Ryu, il était plus intelligent qu'elle, enfin si on veut hein. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il aurait peu être une idée en vue de ce qui se passe. Mais alors qu'elle le chercha du regard rapidement, elle remarqua celui-ci en plusieurs versions dans la foule. Cela la surprit d'un coté, de l'autre non, il était plus au moins rapide pour se préparer des plans. Elle s'éloigna du rempart pour ce dirigée vers la foule, vers l'un des Ryû et lui adressa la parole.

- Ryû, tu as quelque chose en tête ? Si je peu aidée dit le moi. Il faut sauver Chiaki à tout prix.

Apparence - Outfit:

Apparence Léopard:

Se taper un roupillon entre deux entrainements c'était bien, le faire ailleurs qu'à l'Arche grise c'était mieux. Le kumojin se promit de s'en rappeler alors qu'il se réveillait subitement suite à quelques cris stridents et tremblements désagréables. Qu’est-ce que ces gueux étaient encore en train de branler? Allongé contre l'arche métallique sur le bas-côté, Saigo s'était trouvé une petite cachette, parfaitement dissimulée par buissons et feuilles hautes, qui comme lui en quête d'ombre et de fraicheur, s'étaient agglutinées au fil des années aux pieds de ce morceau de fer.

Il fracassa sur son front une coccinelle qui le faisait bien chier depuis quelques minutes alors qu'il essayait tant bien que mal de rêver de ses petites licornes démoniaques. Il se promit de réserver le même sort à la personne responsable de tout ce merdier alors qu'il se redressait, le corps encore ankylosé et courbaturé de l'entrainement matinal. Saigo était de mauvaise humeur et il ne connaissait qu'une seule manière de décompresser et de retrouver sa "sérénité" habituelle. Très simple et efficace, 100% naturelle mais pas le moins du monde vegan: faire couler le sang et administrer quelques baffes.

Ses yeux mirent quelque temps à s'habituer à la luminosité, mais même s'il voyait à présent très clairement la scène, son cerveau lui était incapable de comprendre le bordel auquel il faisait face. Surtout qu'il ne connaissait personne; a bah si, à quelques mètres devant lui, au milieu de la route, le petit bout de femme qu'était Chiaki était en train de faire un câlin à une étrange silhouette à l'accoutrement fort théâtral. Saigo, d'une insolence sans borne et possédant toujours les bons mots ne put s'empêcher de lâcher un:

- Bah alors ma grande, tu viens nous présenter ton nouveau mec?

Sans être complètement con, l'ex-mafieux avait bien senti la tension presque palpable dans l'air, mais son intervention n'avait absolument pas pour but de détendre l'atmosphère. Bien au contraire, le sourire espiègle qu'il affichait témoignait du plaisir qu'il prenait à la voir dans une situation aussi ridicule. Les autres kumojins autour de lui semblaient également beaucoup trop sérieux, il ne s'agissait que d'une vie, une misérable petite vie, mais mignonne quand même hein.

Saigo d'après son analyse de branquignole et de criminel endurci, était persuadé que le type encapuchonné ne ferait rien à Chiaki, et ce pour deux très bonnes raisons. La première étant que s'il tenait la gamine aussi proche de lui, le type n'était nul autre qu'un vieux pervers aux délires pédophiles inassouvis et le fait qu'il garde son visage dissimulé était une preuve supplémentaire de sa honte. SHAME, SHAME, SHAME. La seconde raison était bien simple, que s'il avait voulu la tuer, il l'aurait déjà fait. À cette pensée une hypothèse nouvelle vint lui taper la caboche avec insistance, peut-être bien que le clown cagoulé attendait patiemment qu'il y est un peu plus de monde avant de commettre son terrible méfait... Dommage pour la gamine pensa t-il dans un haussement d'épaules, il l'appréciait presque autant qu'un loup et ses moutons.

C’était à prévoir… la délégation pour le pays du bois avait à peine levé l’ancre que le village essuyait déjà une nouvelle attaque. Le regard noir en entendant l’état d’alerte être donné, tandis que la majorité des civiles se réfugiaient vis-à-vis des éventuelles retombées, je regardais Seina et les autres poupons encore sous assistance médicale s’en aller pour une des zones les plus sures du village, celle chargée de la protection des blessés, des plus jeunes et des anciens.

- C’est gens on décidé de ne plus nous laisser respirer décidément… Fis-je en fronçant davantage le regard, quittant d’un pas rapide l’hôpital pour me rendre sur les lieux.

J’étais restée tétanisée la fois passée, perdue entre le désir de protéger ma petite dernière et celui de fuir loin de tout ceci, jusqu’à quel point m’étais-je montrée lâche ? Je m’étais servie de mes propres filles pour faire barrière au fait de prendre la responsabilité d’agir pour la nation ; je devais certainement remercier Shuu de m’avoir permis de revoir mes priorités. Si cette nation tombait, si ce pays s’effondrait sous les coups et assauts des ennemis… où seraient en sécurités ces enfants que je tenais tant à protéger. Encore heureux j’avais eu le temps d’au moins poser une bise sur le front de Kuu, j’étais sure qu’elle remplirait le rôle que j’essayais d’endosser pour elles deux, garantir leur sécurité.

- Finalement cette paranoïa aura porté ses fruits… Murmurai-je en m’assurant de la présence du bouclier dont je m’étais emparé à Hi no Kuni.

Depuis la dernière attaque, je le gardais suffisamment proche pour saisir l’opportunité de l’utiliser en cas de récidive ; ceci dit… je devais avouer ne pas attendre une nouvelle frappe aussi tôt. Reiko avait été épuisée par la précédente, Sazuka s’en était allée pour Hayashi et Hisao ainsi que d’autre Jounins serviraient de derniers remparts concernant la protection des civiles…

- Situation ! Demandai-je sans fioritures supplémentaires lorsqu’une des vigies croisa mon chemin.

Prenant note du peu d’informations dont on disposait, la seule donnée qui parvint à me faire grimacer était la présence d’une Otage. Mon expression ne s’obscurcit que davantage alors que j’avançais à grands pas vers le lieu où se trouvait l’individu en question. Comme nombre de Metaru… la subtilité n’était pas mon fort, qui plus était, lorsque ladite vigie me fit parvenir le dossier de la personne captive, j’en reconnus le visage. C’était une des infirmières, ou infirmières de formation de l’hôpital dans lequel j’avais accouché ; pour l’avoir vue une fois s’occuper de Seina… il m’était impossible de ne serait-ce que pensé à l’abandonner.
Me mordant la lèvre en quittant les zones de vie, l’Arche grise fut rapidement en vue alors que je pensais à la jeune Chiaki : *Dire qu’elle sort à peine d’un combat contre ces prisonniers… qu’est-ce que c’est ? Des représailles ? * J’eus à peine le temps d’arriver sur place que se déroulait devant moi une scène… surréaliste ?

Plusieurs Shinobis étaient déjà sur les lieux, un dont j’avais pu voir une « copie » derrière une bâtisse et l’autre était… aussi surprenante que connue. * Akina chan… * L’attaquant était seul et devait être certainement au fait que Kumo avait repoussé l’attaque de deux prisonniers de la fameuse prison ; si malgré ça il se présentait devant nous avec autant de désinvolture, il ne devait en rien être pris à la légère.

* Espérons qu’il ne s’agit pas d’un senseur…* me dis-je avec une pensée pour le clone que j’avais aperçu… il y aurait des chances que ça entame sévèrement nos chances de libérer la jeune Toubib. M’enfin c’était sans compté sur le reste déjà présent… un peu trop de monde avait répondu à cette alerte…

Une fois sur place je posai le regard sur le fameux dessin qui comme toujours concernant la jeune Suzuri était plus que ressemblant… mais… il allait falloir que je lui fasse comprendre qu’une œuvre d’art ne résolvait pas toujours les situations étriquées :

- Metaru Itagami Heidan de Kumo… Fis-je en m’annonçant, je posai un regard sur l’otage terrorisé avant de relevé celui-ci vers l’homme en question. Que nous voulez-vous ? Demandai-je simplement au Kidnapeur en question.

Spoiler:

Crick, crack. Déambulant sur les pavés bigarrés des rues de Kumogakure, Nobusuke avançait en subissant la luminosité triomphale du printemps qui venait d'enterrer le bel hiver. En ces jours heureux, le petit spectre noir avait toutes les bonnes raisons d'être chagriné : le bonheur des gens lui donnait envie de vomir. Comment rompre avec cette alacrité radieuse ? Il songeait à sa mission toute récente avec le félon (Saigo) dont il gardait quelques stigmates sur son visage boursouflé, couverts sous quelques pansements caduques, gauchement fixés par des bouts de scotch, trônant misérablement à côté des fils de couture qu'il s'insérait régulièrement sur le faciès, victime d'un sadomasochisme glorifié par son immoralité et son insensibilité symboliques d'une absence totale de discernement entre le bien et le mal (pardon, j'ai glissé). Mais alors que son esprit était tout accaparé par le rêve gourmand et profane de tous ces bains de sang passés ou à venir, il se rendît compte que quelque chose d'anormal se déroulait sous ses yeux.

Il ne se promenait pas très loin de l'Arche Grise et pourtant, le Chuunin empressé ne le remarqua pas, bien qu'étant sur le qui-vive. Visiblement, il était dans l'urgence et ne se concédait pas le moindre moment de déconcentration en étudiant son environnement. Dans le premier temps, le quidam des ténèbres n'y prêta pas attention non plus. Ceci dit, il remarqua bientôt d'autres ninjas qui, par vagues successives, se bousculaient presque pour faire le chemin inverse. Un, deux, trois, quatre... huit combattants farouchement habités par une soif de sang avalèrent la distance qui les séparait de l'arche grise et de ce qui se tramait au dehors.

Il stoppa sa promenade. Figé dans une attitude d'illuminé, observant le sommet de l'Arche Grise avec un air candide, il observa ces protagonistes tous plus somptueux les uns que les autres avec un intérêt débordant. Il manquait une goutte de ténèbres dans cette escouade pompeuse. Devait-il s'y rendre ?

Une force subconsciente le poussa à faire l'effort. Il escalade le mur de l'Arche Grise en quelques bonds, profitant d'un effluve de chakra sous sa semelle pour renforcer son adhérence, et se retrouva illico presto sur le sommet du rempart de pierre, conservant son air d'ahuri de service. Il observa ses compatriotes et se permit un rapide diagnostic.

Aux côtés du psychopathe, sur le sommet du rempart, se trouvaient deux autres personnes : Suzuri Akina, une fille dont il avait un vague souvenir, et Suzuri Shisei, son cousin, qu'il ne connaissait guère, ainsi que quelques autres gardes. En contrebas de l'Arche Grise, toute une foule s'était rassemblée pour accueillir l'étranger dont la capuche trônait toujours sombrement au-dessus de sa tête, de sorte à en faire un personnage enveloppé d'un halo de mystères. Face à lui et son otage, pas moins d'une trentaine de Kumojins étaient là, prêts à le pourfendre, à quelques dizaines de mètres du couple improbable. Tout ça pour un seul homme ?

Les trois Genins au-dessus de l'Arche surplombaient toute cette plèbe de moribonds intrépides. Dans leur posture royale, ils se sentaient à l'abri : était-ce à tort ?

Parmi cette foule rassemblée au contrebas de l'Arche, il aperçut Nozomi Ryû, dont l'un des clones s'était détaché pour approcher le fanatique, et Kamikage Miyake, une humaine féline dont le Satetsu ne connaissait pas encore les griffes. Ces deux-là étaient au coeur de tout un rassemblement de guerriers et de curieux qui, de fait, semblaient s'être persuadé de pouvoir faire quelque chose face au Saint-Père qui, en dépit de tout cet honneur que lui réservait le village de Kumogakure, ne semblait guère plus intrigué qu'une souris face à l'éléphant.

Le gamin aux idées lugubres balaya ensuite la zone à la recherche d'un détail plus croustillant. Il identifia Sendai Yahiko à l'écart de l'attroupement qui, anticipant la rixe, avait fait apparaître un renard. Et, en retrait de la foule, proche de l'Arche Grise, l'irrévérencieux cavalier chevauchant la pudeur et la décence comme un effronté se tripotant en public avec un plaisir à peine dissimulé, l'ex-mafieux, le plus effronté de tous les effronté, reconnaissable entre mille : ce fumier de Saigo. Nobusuke consentît un petit sourire en songeant au fait que, profitant de la pagaille, il pourrait peut-être se venger de lui.

Enfin, son regard aboutît sur le noyau audacieux de toute cette cérémonie, véritables orfèvres de l'armée kumojin : Metaru Itagami (sa douce cheffe d'équipe aussi tordue que lui) qui, côtoyant le clone de Ryû, s'était avancée gaillardement auprès de l'étranger et de l'otage, et Metaru Shuuhei, cette légende déchue avec lequel il avait échangé quelques acrobaties pugilistiques (en tout bien tout honneur) qui, splendide à sa manière, se proposait en sacrifice. Nobusuke voulût réagir à tout cela mais une force irrépressible le poussa à ignorer ce dénouement tragique. Ainsi, se penchant au-dessus de l'Arche, il observa le contrebas.

--- Saigô ! T'es qu'une enflure !

Fit-il en crachant en jetant une pierre à l'ancien Hijin, avec un air de révolution imprimé sur le visage. Seulement, ce n'était qu'une distraction passagère car, en dépit de cette agitation, l'attention de toute la troupe de la cité des nuages, fidèles serviteurs de la patrie, se cristallisa sur le Saint-Père qui, avec une verve aussi sublime qu'elle était inconnue, s'apprêtait à réagir. Avant cela, le spectre meurtrier dont la limaille de fer ferait sans doute parler de lui encore une fois se tourna vers ceux qu'il côtoyait. Il s'adressa donc aux deux Suzuri, Shisei et Akina :

--- Vous connaissez l'otage, vous deux ? Qui peut nous garantir qu'il ne s'agît pas d'une traîtresse associée à cet étrange visiteur ?

Leur soumît-il en toute insouciance, ignorant vraisemblablement que Chiaki avait tout d'une kumojin fidèle et amoureuse de sa cité. Ce n'était qu'un détail pour le parangon de la boucherie : tout ce qui pouvait lui permettre de découper quelqu'un était bon à prendre, aussi vrai qu'il s'attendait à une confrontation cyclopéenne entre ce brave fanatique et toute la légion de ninjas de la foudre.

Spoiler:

Akina ne prenait pas ce genre de situation à la légère, loin de là, mais elle avait toujours en tête l’idée d’apaiser les tensions et d’amener le bonheur partout où elle passait, quel que fut la forme qu’il prenait. Cet homme, elle jugea qu’il n’était pas là pour s’attaquer au village. S’il avait eu les capacité de s’en prendre à Kumo seul, d’aller chercher lui-même le livre ; il n’aurait pas pris la Sentetsu en otage. Cela voulait donc dore qu’il y avait, même minime, une place pour la discussion.

-Ridicule… c’est un peu fort quand même. S’offusqua la jeune femme dans un soupire à l’intention de son cousin. Elle observait cet individu ne relâchant pas son emprise sur la médecin. Du haut de ce rempart et de sa « condition » physique, elle ne pouvait rien faire d’autre qu’écouter. Un livre ? De quoi parlait-il ? La Suzuri cherchait dans sa mémoire et le souvenir précis qu’elle avait de la plupart des ouvrages que contenait la Grande Bibliothèque mais rien ne lui revenait, à ce sujet. Ce fut donc après l’intervention des Metaru, et le court échange du preneur d’otage que l’intendante sauta du rempart.

Une question simple lui brûlait les lèvres, comme à chaque fois qu’une curiosité se manifestait face à elle. Et plus encore dans ce cas-ci… Une curiosité… littéraire. Qu’avait ce livre de si spécial pour menace la vie d’une personne pour le récupérer ? Etait l’un des probables lourds secrets de Kumo, ou Shitaderu ? Quelque chose comme la prison de Wazure dont l’existence avait été si bien dissimulée ? Ainsi sans trop réfléchir parce qu’elle était sans doute « idiote », elle sauta du rempart et s’avança de quelques pas vers l’homme, repositionnant ses lunettes.

-Je m’occupe de la bibliothèque depuis… le « départ » de ma cousine. Si vous commenciez par nous donner son nom ? Parce qu’un livre… Ce n’est pas comme s’il y en avait qu’un seul dans notre Bibliothèque. Si vous pouviez nous donner plus précisions… Mais je ne pense, sincèrement, pas que la menace soit la meilleure solution, monsieur. Et même si on vous donne ce livre –et ce n’est pas moi qui décide-. Dit-elle en levant le doigt. Qui nous dit que vous ne la tuerez pas ? Quelle caution avons-nous, si ce n’est votre livre ?

Akina se ferait sans doute taper sur les doigts pour son intervention inconsidérée, mais elle cherchait à comprendre... Ce qu'allait lui apporter ce livre.

-On peut vous en faire une copie si vous le voulez. Je veux dire, comme vous l'avez dit, je suis une Suzuri. Finit-elle avec un léger haussement d'épaules et un sourire sympathique.

Aussi immobile que rigide depuis son arrivée, la silhouette n’avait point bougé d’un iota depuis son arrivée, et ce malgré le monde qui avaient commencé à se faire présent autour d’elle. Mon regard lui ne cessait de défiler entre le Kunai qu’il tenait toujours aussi fermement, son visage caché derrière sa tenue et son otage qui avait complètement abandonné l’idée de réussir à lui échapper. Ce n’est que quelque instant après que je me sois présenté et que Shuu lui aussi présent se soit proposé pour être un otage a la place de cette jeune fille qu’il finit par réagir.
Le premier élément sur lequel il s’attarda ne fut pas le jeune homme qui lui avait adressé la parole en premier, non, ce fut plutôt la tentative d’Akina de calmer les ardeurs qui fut tournée en ridicule. Quelque part je m’attendais à cette réaction, après tous, les guerres, les combats et donc les vétérans de ce genre d’évènements avaient été suffisamment marqués par ces atrocités pour ne plus pouvoir se faire attendrir par de pareilles… illuminations. Comme je le pensais, elle manquait encore d’expérience concernant le monde shinobi…

Silencieuse j’écoutai la suite, visiblement son otage n’était qu’un moyen de communication, une garantie que nous allions l’écouter et non un moyen de pression en tant que tel. Je fronçai le regard à l’écoute de ces mots, aussi expérimenté pouvait le laisser paraitre sa voix et le ton las employé, il ne pouvait quand même pas être suffisamment confiant en ses capacités pour espérer mettre la totalité du village à genou quand même. Même s’il avait perdu ses capacités, Shuuhei restait un combattant émérite, je me savais en reste, mais pas si loin derrière et c’était sans compter sur l’effet de masse qu’allaient produire les différents jounins de Kumo Gakure.
J’aurais voulu y répondre, y répliquer, voir lui demander de descendre un peu de ses grands chevaux ; mais cet orgueil mal placé aurait certainement eu raison de Chiaki chan. Et puis… * Toujours… cet homme a-t-il déjà eu affaire à Kumo ? Où Shitaderu peut être ?... il semble assez familier du terrain…*

- Pouvons-nous vraiment parler d’élite ? demandais-je en me parlant surtout à moi-même. Je parlerais plus de grade honorifique qu’autre chose, mais vous pouvez me considérer comme une des figures d’autorité du village… Répondis-je en réceptionnant ledit morceau de parchemin.

Une protection vis-à-vis de celui-ci ? Il ne semblait point y en avoir besoin, le document semblait neutre et la manœuvre dénuée de Saki* ; le preneur d’otage ne faisait que mettre au clair ses intentions. Les inscriptions me rappelèrent quelque chose ; dans mes recherches concernant les fuuins et la manière de disrupter les plus puissants d’entre eux, j’avais suffisamment écumé la bibliothèque pour tomber sur les quelques symboles que je percevais par ci parla sur le morceau de parchemin.
J’allais répondre lorsqu’Akina balança mon plan à l’eau ; hormis le fait de s’offusquer de la manière dont avait été accueillie son œuvre, en parlant à l’avance de sa capacité à pouvoir recopier le livre. *… pourquoi faire mention de notre trump-card ici ? *

- Akina… Soupirai-je en me jurant de la rééduquer de A à Z concernant ce genre de situations… En tant qu’intendante de la bibliothèque tu es la plus à même a le trouver rapidement… alors rapporte le livre correspondant… sans faire d’histoire. Fis-je avec sérieux en lui tendant une copie de métal du dit document et Une copie de la clé de la réserve que je détenais, car faisant justement partie de ses concepteurs. Ceci dit malgré la fougue et… l’impétuosité de notre intendante, elle marquait un point ; qu’elle preuves avions nous qu’il s’agissait de l’auteur du dit livre ?

- Bien, elle va nous rapporter votre livre, en guise de bonne volonté pourriez-vous éloigner ce Kunai de sa gorge ? Continuai-je avec calme, tachant de diminuer la menace concernant la vie de Chiaki chan.

- Mais surtout… Il avait soulevé un élément intéressant, ou plutôt intrigant, pourquoi lui qui semblait si sûr de ses capacités donnait l’air de se rétracter vis-à-vis de ces… individus ? Qui sont « Eux » ?

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Il subsistait ceci dit un non dit vis-à-vis des évènements précédant cette dernière question, la copie de métal du document que j’avais remis à Akina avait en plus des éléments marquant du document une inscription bien distincte. « Fais-nous en une copie » ; avec une mention suffisamment claire quant au fait de garder cette nouvelle instruction secrète ; bien qu’elle ait déjà fais voler en éclat cet élément de surprise.

Spoiler:

* Saki : Intentions meurtrières *

Un peu fort, mais véridique... Shisei garda cette pensée pour lui. Son sang ne fit qu'un tour lorsque sa cousine sauta de l'Arche pour approcher l'inconnu. Téméraire et inquiétante, comme toujours, au point de lui animer ses tatouages. Sa technique s'était activée presque instinctivement et, dans une danse noire, dessinait des arabesques d'encre sur sa peau. Il plongea à son tour, lorsqu'Akina remonta sous l'Arche, sur ordre d'Itagami. La proposition du Niaime et vieil ami, couplé à la revendication du preneur d'otage lui avait donné une idée qu'il espérait suffisante pour créer l'ouverture dans cette situation critique.

-"Nous ne serons pas trop de deux Suzuri pour mettre le doigt sur ce livre, Akina-kun." Shisei apparut aux côtés de sa cousine. "Un titre en particulier ? Ou Itagami-san t'as donné des instructions suffisamment précises ?" Ils remontaient tous deux les rues du village à vive allure, direction la bibliothèque. La situation exigeait de la réactivité, particulièrement pour eux deux, s'ils ne voulaient pas écailler la patience de l'encapuchonné comme la survie de la Sentetsu. "Qu'est-ce qu'elle ouvre ?" Demanda-t-il à sa cousine en pointant d'un hochement de tête la clé fournie par la Metaru.

Plus ils progressaient, et plus son idée de départ lui apparut risquée, car l'inconnu était... inconnu. Shisei pouvait tout juste émettre l'hypothèse d'une maitrise du Kamiton, une maîtrise redoutable pour qui savait également maîtriser l'art des sceaux. En somme, un homme qui se savait suffisamment puissant pour forcer un village à mettre un genou à terre. Puissant ou un excellent bluffeur qui s'évaporerait dès son envie satisfaite. Les scénarios d'un dénouement heureux se déliaient dans l'esprit concentré du trentenaire, alors qu'ils arrivaient enfin devant l'immense bâtisse de la Grande Bibliothèque de Kumo.

-"Dis moi ce dont tu as besoin et j'exécute." Akina avait l'avantage des prérogatives sur ce coup, son cousin lui signifiait d'en profiter pleinement pour faciliter la tâche.

Spoiler:

Spoiler:

Le Saint-Père.

Your own personal Jesus.
Someone to hear your prayers.
Someone who cares.

Ses yeux se ferment, s’ouvrent. Stoïque, attentive. Elle ne respire pas plus fort, pas plus vite. Elle a peur, la tension est palpable. Ce kunaï sur sa gorge. Cette pression mortelle, à un seul mouvement de la laisser sur le sol pour mourir. Même s’il n’est pas chirurgien, égorge est très simple. Un simple coup, brusque, rapide, puis la voilà livrée aux Enfers. Ou au Paradis, mais les bouchers n’y vont jamais. Fermer les yeux une nouvelle fois, respirer. Y croire. Ces Kumojins, tous ces kumojins, ces visages qu’elle ne connaît que très bien, les voilà. Les voilà pour la sauver, ou pour la tuer. Mettre son sort entre leurs mains et prier. Prier plus fort, jusqu’à ce que le ciel éclate. Parce que c’est tout ce qu’il lui reste.

Les voix s’élèvent, les gens agissent. Mais rien n’y fait. Cet homme s’en fiche. Parmi la foule, deux voix dépassent les autres. Metaru Itagami, inconnue, mais déjà croisée, puis Metaru Shuuhei, lui, par contre … Ils veulent la sauver. Shuuhei propose d’ailleurs de se donner à sa place. Heureusement, l’inconnu refuse. Chiaki n’est pas otage. Chiaki est une monnaie d’échange. Et c’est tout. Rien de plus. La brune déglutit. Il veut un livre et est prêt à échanger une vie pour l’avoir. Une vie qui a autant de valeur qu’un ouvrage ? Ou une vie, juste une vie, prise au hasard à cause de son bandeau ? Ça n’a pas de sens.

Your own personal Jesus.
Someone to hear your prayers.
Someone who’s there.

Les voix éclatent, transcendent la conscience de Chiaki, qui était prête à se livrer entière. Prête à se tuer pour ne pas subir cette mascarade. Prête à prendre le couteau pour s’ôter la vie elle-même. Juste un livre, hein ? Cet homme est prêt à la tuer pour une œuvre écrite. Cela signifie qu’il a une très grande valeur, non ? Que contient-il ? Chiaki retient un violent crachat, plein de mépris et de haine lorsqu’il prend Itagami de haut. Pour qui se prend-il ? Qui croit-il être ? Un homme qui prend en otage, hein ? Qui se croit fort alors qu’il préfère utiliser des méthodes mesquines pour arriver à ses fins, et il se pense plus fort que les autres ? Tsss. Juste un autre monarque d’une fausse puissance. Une autre tête à abattre.

Ils vont chercher le livre. Ils vont lui donner. Ils vont offrir des informations inconnues, peut-être d’une importance extrême, pour une vie humaine ? Une vie qui se remplace ? Ces informations ne peuvent être remplacées, cela dit, alors pourquoi ? Même si c’est copié … On ne peut pas donner ça. Chiaki déglutit de nouveau. Un sourire étire ses lèvres. Le faire, ne pas le faire ? Elle ferme les yeux et inspire profondément. Le visage de Ryû explose dans sa mémoire.

Ryû, Kenshin, Yahiko, Sazuka, Miyake, Saigo, Shuuhei. Ryû, Kenshin, Yahiko, Sazuka, Miyake, Saigo, Shuuhei. Ces êtres avec qui elle a travaillé. Ces visages, là, qui résonnent dans sa mémoire et lui rappellent qu’elle ne peut pas mourir. Pas aujourd’hui. Pas avec un suicide. Il faut faire autrement. Il faut croire en eux. Leur donner la possibilité d’agir. De donner autre chose. De lui donner une chance. Une chance de vivre.

Chiaki prend de nouveau une profonde inspiration. Parler ? Ne pas parler ? Que faire ? Il ne les vaincra pas. Si elle doit mourir ici, alors soit. Son destin est accepté. Mais il n’est pas meilleur que les autres. Parce que les autres ont la cohésion. La foi. Le courage. Ils ont la force d’être ensemble, de travailler ensemble, de se connaître. Il ne peut rien leur faire.

Tout ira bien. Du moins, tout ira … pour le mieux.

Reach out and touch faith.

Résumé:

Spoiler:

Au sommet de l’Arche Grise, l’éphèbe des ténèbres continuait de scruter cette scène chimérique où les braves shinobis de Kumogakure courbaient misérablement l’échine devant la souveraineté diffuse qu’irradiait le Saint-Père sur cette plèbe rassemblée devant lui. Le dénouement avait un quelque chose de fantasmagorique, aussi bien qu’on aurait pu se croire sur le pavé d’un culte religieux imprégné de mystères, dont le fantôme de l’inconnu était le chef de meute, un illuminé fanatique faisant s’asseoir toute une secte de fidèles. La position de Nobusuke, au-dessus de l’Arche, avait quelque chose de symbolique : il survolait toute cette comédie biscornue. Non qu’il se sentisse supérieur (tout du contraire, face à tant de prodiges passés ou présents, comme ce Yahiko avec qui il avait coopéré par le passé, et dont la stratégie semblait tout à fait judicieuse), mais plutôt lointain, égaré. Hôte d’un esprit complètement destructuré, il ne comprenait rien au négoce entamé : son rôle se résumait à attendre que la situation dégénère pour réagir, tel un véritable chien de garde.

Tandis que les deux Suzuri quittaient le rempart pour partir à la recherche de ce livre antique baignant dans une aura de déisme, les vaillants combattants du village caché des nuages continuaient de faire front à ce fanatique qui, en toute vraisemblance, ne souhaitait toujours rien concéder de son identité. Tout le monde semblait se laisser berner par cet illustre vagabond. Avec son otage, il arrivait à grands sabots avec un culot extraordinaire et des arguments nébuleux, autour d’un récit satirique sur les actuels kumojins, et élogieux à l’adresse d’une communauté inconnue, sans doute transcendée par un mythe oublié. Nobusuke n’y comprenait rien. Resté seul au sommet de l’Arche, il continua de veiller, se considérant à juste raison comme le dernier rempart. Le fanatique pouvait bien partir avec ses écrits déifiés s’il le voulait : il n’avait simplement pas droit d’entrer. Quand bien même ce qu’il pouvait faire avec ce livre était bien plus grave ; quand bien même cela pouvait provoquer les pires cataclysmes et raser tout le Kaminari ; il s’en fichait, tant qu’il n’entrait pas. Ses idées n’allaient pas beaucoup plus loin que le bout de son nez : l’éphèbe ténébreux n’était qu’une enveloppe vide, se contentant de réfléchir au moment présent, et d’obéir aux ordres, sans se poser de questions abstraites ou politiques.

Statue figée dans le temps, il observa le déroulement de la scène. Qui était cet inconnu ? S’il était l’auteur de ce livre, alors il était possible de déduire son identité. Un ancien archiviste ? Un ancien Raikage ? Si tel était le cas, probablement qu’il était l’héritier des clans de Kumogakure. Etait-ce le métal ? Etaient-ce les ombres ? Etait-ce l’encre ? De tous les combattants ici rassemblés, les Metaru étaient les plus célèbres. On savait de quoi ils étaient capables. Partis chercher les écrits religieux, les Suzuri étaient encore un deuxième clan en théorie abordable. Mais qui pouvait revendiquer s’être prémuni contre les Nara ?

Les yeux de l’éphèbe ténébreux se focalisèrent sur cette capuche toujours abattue. Il avait hâte de savoir qui se cachait en dessous. Qui, de tous ceux ici rassemblés, parviendrait à le dévisager ?

Spoiler:

Un petit signe de la main vers Nobusuke et un grand sourire carnassier aux lèvres. Son pote de débauche, son collègue de barbarie, une bonne chose qu'il soit là. Il ne connaissait aucun des autres shinobis présents, mais il n'était pas certain qu'ils soient de la même trempe que lui et le petit diable blanc. L'atmosphère lourde et tant le stress que le sérieux visible sur leur faciès de privilégiés manquait de faire rire l'ex-mafieux. Une prise d'otage, à croire que personne savait trop comment gérer la situation, c'en était d'un ridicule presque comique. Mais il ne dit ni ne fit rien, se contentant de juger la faiblesse des uns et des autres sans se remettre en question une seule seconde.

Il se savait cependant inutile, il n'était plus chez lui, ici il n'avait aucun pouvoir et ce fut d'un regard ou se mêlaient pitié et dégout qu'il regardait ses supérieurs danser au son de la voix du vieil homme. Une voix par trop insultante, pleine de dédain et de supériorité. Saigo s'imaginait déjà soustraire toutes sortes d'informations de cet homme, sa place n'était nulle autre que dans un des cagots de Kumo à travailler sur une traduction de ce livre qui semblait si cher à ses yeux de sénile.

Ce vieil homme semblait prendre l'intégralité de ses spectateurs pour des idiots, des ignares, à croire qu'il possédait une compréhension du monde qui dépassait l'entendement des maigres mortels qu'ils étaient. Saigo était en train de bouillir intérieurement, à chaque parole l'encapuchonné le mettait un peu plus hors de lui, avec ses nuances de prophète il puait la condescendance, un excès de confiance aussi écœurant que ses méthodes. Il y avait également une chose que le jeune homme ne pouvait tolérer, c'était l'injustice, être témoin d'une innocence bafouée et assujettie. Voir la douce Chiaki aux mains de ce sombre bâtard, croiser ses yeux emplis de peur et d'espoir, semblait être une des raisons cachées, inavouées de sa colère grandissante.

Il s'alluma une clope en s'approchant un peu plus, tirant une longue taffe avant de fixer cette menace on ne peut plus humaine avec intensité. Saigo cherchait ses yeux, miroirs brisés d'une âme probablement gangrénée, à travers l'obscurité de sa capuche. Il attendait son livre, et Chiaki, en monnaie d'échange, était donc en "sécurité" pour le moment...

- Je ne suis personne mais je sais pourtant que tu n'es rien face à la vie, tout comme tes "eux" ne sont rien face à la Mort.

Il venait de parler d'une voix calme et puissante malgré sa soudaine haine apparente. Que cherchait-il à accomplir en s'adressant ainsi au potentiel bourreau de Chiaki? Etait-ce vraiment de la provocation? Pour quiconque ayant réellement vécu, ses paroles faisaient l'écho d'un rappel à l'ordre des choses et à la modestie. Une phrase pourtant pas si hors contexte, sortie d'un Saigo, poète de violence, prestataire de malheur et serviteur de la mort.

- Un écrivain? Et oublié de tous en plus... Cela explique la lâcheté de tes méthodes. Je te propose d'écrire moi même ton futur en lettres de sang. Je suis plutôt doué dans cet art.

Les autres étaient peut-être là pour négocier, calmer les choses, tenter de sauver des vies ou simplement observer, peu importait. Il était impossible pour Saigo de rester de marbre devant tant de médiocrité.

Spoiler:

Alerte Fanatique le saint-père

Kumo - printemps année 203

Ft. Everyone

Le félin qui s'était avancé vers Ryû, n'attendit pas la réponse de ce dernier avant de tournée son attention vers la scène. Ce qu'il pouvait penser, ou vouloir faire ne serait sûrement pas utile, voir dangereux pour lui-même et chiaki. Malgré les apparences et l'avie de la rouquine a sauté sur l'homme capuchonné, elle n'était pas aussi stupide pour y aller. Deux femmes qui lui étaient inconnues et autant pour d'autres hommes, c'était avancée depuis qu'elle avait regardée. Ceux-ci avaient décidé de tenter une approche calme pour calmer l'atmosphère et ne pas engager de combat, pouvant prendre la vie de tous ceux présent, mais tout particulièrement l'amie du félin. Celle-ci s'était légèrement avancé, mais restait bien à l'écart de la scène, ne voulant pas se mettre en danger plus qu'elle ne l'était déjà si on combat éclatait. Toute cette agitation, mise en scène, était pour récupérer un vieux bouquin qu'il aurait écrit de lui-même si on suivait ces dires. Était-ce vraiment le cas ? Ce bouquin pourrais ce trouvé être très important voir dangereux en mauvaise main. Toutefois, si cet homme disait vrai, alors il devait déjà connaître en partie les récits du bouquin demandé. Étant l'auteur, il devait au minimum se rappeler de ce qu'il y était écrit, a moins qu'il soit sénile.

La rouquine n'était pas quelqu'un avec une grande jugeote, pour elle, le mieux, était de lui rendre son foutu livre. Par ailleurs, ses ninjas, qui lui faisaient face, semblaient vouloir eux aussi le lui rendre. Cela ne se terminera pas sûrement pas sur une note paisible, mais en vue de cette situation. Le félin pouvait déjà apercevoir une lueur d'espoir pour le retour de chiaki en lieu sûre. Elle pouvait bien apercevoir qu'autour d'elle, plusieurs ninjas était présent, plusieurs était prêt à se battre pour libérer la jeune femme pris en otage pour être une monnaie d'échange. Mais une chose était sûre aux yeux de celle-ci, cet homme ne partira sans doute pas facilement en vue des nombreux ninjas se trouvant sûrs place. Le félin elle, admirait tout même ces personnes qui avais pris cette situations en main, d'un ton plus au moins calme, si cela n'aurait tennu qu'à elle, tout serait partie en couille. Elle devait en prendre de la graine, car, un jour, sûrement. Cela serait elle qui se tiendra au côté de ces personnes, après tout, c'était son but. Lorsque le calme aurais retrouvée ça place, le félin ne devra pas oublier d'aller les voir, conseil, entraînement, tout sera bon pour elle d'apprendre de ces ninja haut placé. Mais l'heure n'était pas arrivée, elle se devais de garder son sang-froid et son regard sur la scène pour être prête a toute éventualité.

Apparence - Outfit:

Apparence Léopard:

Important: