Il venait tout juste de quitter Kaze et cette organisation. Alors qu'Heiwa souhaitait continuer à participer au renouveau du pays du Vent, Boryoku lui cherchait des adversaires. Ce n'était clairement pas là-bas qu'il trouverait chaussure à son pied, non. Un long débat intérieur s'en suivait entre Heiwa et Boryoku, l'un pour restait à Kaze et au Yoake, l'autre pour s'en aller vers d'autres cieux. L'un comme l'autre ne pouvait se dissocier, il fallait un choix. Au plus fort et comme toujours, c'est le plus agressif des deux qui prenait les commandes. Heiwa n'avait guère son mot à dire, Boryoku prenait possession à cent pour cent du corps qu'ils partageaient, l'être pacifique tombait dans le sommeil, n'intervenait que lorsqu'il était nécessaire d'intervenir.

Après de longues semaines de marches, Ikaku avait pu entendre parler de Kiri, village caché de la Brume. Il ne connaissait rien aux propres et coutumes des villages, mais il avait appris qu'aux territoires de l'Eau se trouvait les plus grands et valeureux guerriers. Une aubaine pour lui, qui voulait combattre. Qui plus est, Kiri était en conflit ouvert contre Iwa, c'était bien plus intéressant encore.

Il marcha jusqu'à arriver à l'entrée des marécages, surnommé les Marécage brisés. Ikaku n'en avait cure, il ne s'intéressait pas à cela, mais des Kirijins étaient postés à l'entrée de ces marécages. Se positionnant devant eux, fier comme toujours, le Sendai prit alors la parole.

Conduisez-moi jusqu'à votre chef. Je dois lui parler.

Aboya-t-il, ordonnant presque. Ce n'était pas ces gardes qui allaient l'arrêter, ce n'était pas ces gardes qui allaient pouvoir le faire plier. Il n'avait encore jamais entendu parler de lui dans ces contrées, mais cela n'allait pas tarder.

Patiemment, il attendait. L'un des gardes, affolés, était vite parti chercher le responsable des lieux. Ikaku souhaitait parler à la plus haute autorité possible, mais allait-il vraiment être reçu ? Ce-dernier ne venait clairement pas d'ici, il ne le recevrait pas avant d'être sûr qu'il ne soit pas un danger pour le village. Oh non, il était loin d'être un danger pour Kiri, au contraire. Il attendait, mais la patience n'était pas son fort. Heureusement, une personne se présenta rapidement à lui, il le toisa du regard, eut un rictus sur son visage.

Kaguya Shyko. Responsable de la garnison actuelle, mais il paraissait si jeune. Si jeune, pourtant chef d'un clan et responsable, ça ne surprenait pas le manipulateur du vrai chakra. Kiri devait être doué pour former ces soldats.

Sendai Ikaku. Ancien esclave du Colisée, mercenaire.

Lâcha-t-il simplement, des propos lourd de sens déjà. Il s'approcha afin de bien voir son interlocuteur, et comme il le pensait, il était bien jeune. Ikaku regarda autour de lui, il était bien entouré et il pouvait également constater la crevasse...

Beau marécage ? Nous n'avons pas la même description de la beauté. Vous êtes le chef de ce village ?

Lui demanda-t-il, Ikaku voulait aller droit au but.

Enfin, offrez-moi l'hospitalité.

La conversation est lancée entre ce Shyko, chef d'un clan qu'il ne connaît pas du tout, et Ikaku pourtant une toute autre personne fait irruption. Le Sendai le toise du regard, apparemment il le connaît et alors qu'il se demandait où, il répondait à sa question sans même qu'il n'ait besoin de la poser. Le tournoi de Kaze, au moins ce tournoi aura permis au Schizophrène de se faire un peu connaître malgré sa défaite imméritée, selon lui. Ce-dernier ne s'adressant guère à lui, Ikaku ne prit pas la peine de répondre... A vue d’œil, ce n'était pas la personne la plus importante des deux, peut-être se trompait-il. Ikaku demandait l'asile, même s'il restait fier, la faim commençait à faire son nid en lui, il n'avait que trop peu manger depuis son départ de Kaze no Kuni.

Son regard féroce et bleuté se posa de nouveau sur le chef du clan Kaguya. Ce-dernier n'était pas celui qui commandait dans le village, mais Ikaku allait pouvoir faire affaire avec celui qui était le chef des armées.

Je n'ai pas d'équipement.

Lâcha-t-il. Il n'avait pas besoin de kunai, shuriken ou autres armes que pouvait utiliser un shinobi. Non, il ne se battait qu'avec les pouvoirs et capacités qu'il avait.

J'accepte les termes, dans tout les cas.

Sans plus un mot et sans tarder, le Sendai suivit les deux Kirijins.