Et voici, que je deviens membre d'une organisation Kazejin, comme un retour à la source de tous mes malheurs, dans une région que j'avais normalement décidé de fuir. Fallait-il y voir résonner une ironie du destin ? De là à y croire il y avait moins d'un pas. En sortant de cette maison qui réunissait ce qu'il y avait de vraisemblablement motivé à donner une certaine hauteur à cette nation meurtrie, je me figurais avoir parfaitement joué mon rôle. Ce n'était pas tant fait exprès, que de proposer une militarisation des civils pour faussement faire entendre que le pays ne s'en trouverait que meilleur. Car quoique ma motivation je l'admisse était bien basse ces temps-ci, mon objectif demeurait finalement inchangé. Plutôt que de gouverner pour imposer la paix, comploter pour imposer une guerre. C'était face à la douleur que l'on craignait le plus de la retrouver, et assumant d'être la cause des plus grandes horreurs, un jour la paix rétablie, on songerait que le monstre que j'étais dans sa folie avait conduit les hommes à s'entendre.

Avant d'en arriver-là il me fallait encore beaucoup travailler, en admettant que je puisse survivre à cette époque tout du moins. Me trouvant pour le moment dans cette capitale, je ne savais en réalité que faire pour passer le temps, j'étais blasé, fatigué, et même s'il m'était difficile de l'assumer, rongé par la colère et la rancune envers Iwa, pour le travail que j'y aurai accompli pour n'y obtenir que mon bannissement. Une vengeance peut-être incrédule concrétiserait cette rancune. Malheureusement, j'étais seul, et bien trop peu préparé pour tenter quoi que ce fut de dangereux.

Que devais-je donc faire maintenant ? Attendre que cette organisation agisse et saisir une occasion ? Ou provoquer ma propre occasion ? Je ne savais pas vraiment...