Le nouveau Tsuchikage est nommé, il a signé ce qui doit l'être et je dois aller dans son bureau. Qu'est-ce que je pense de lui ? Honnêtement, rien. Pourquoi ? Je ne juge personne sur son passé et si les évènements qui ont eu lieu sont malheureux, je ne jugerai jamais une personne pour les actions d'un de ses pairs. Pour le moment, je n'ai rien à lui reproché, bien au contraire, sa gestion de l'insubordination des personnes pendant son intronisation, sonne un temps sous son aile qui est de bon augure. J'accepte donc volontiers sa présence, on, la famille et clan Shuuchuu lui avons déjà fait un présent par respect de sa fonction... J'espère qu'il n'aura pas pris cela pour une tentative de corruption ou tout chose du même acabit. Ce serait dommage, surtout pour nous en fait.

Je suis prête depuis l'aube, maquillée et habillée avec un soin particulier. Je laisse voleter sagement un kimono luxueux bleu azur, laissant presque se confondre avec un ciel sous de beaux hospices. Brodé finalement de soie et de fil d'argent, il est légèrement ostentatoire, mais on ne va pas voir une personne aussi importante avec n'importe quoi sur le dos. J'ai aussi pris soin de prendre un petit remontant pour être sûre de ne pas fauter par manque de réactivité et surtout par trac. Si je n'ai rien à me reprocher, mes résultats ne sont pas les plus exceptionnels, loin de là.

Comme je l'avais fait la dernière fois que j'ai été convoqué par l'ombre, j'ai tout un tas de sceaux sur moi contenant une quantité impressionnante de documents. Entre les rapports divers en tant que médecin ou shinobi et ceux pour tout le clan, vous imaginez bien que cela fait une certaine somme, mais en plus en ajoutant les plans et documents relatifs a la construction de l'hôpital secondaire d'Iwa, le réaménagement de notre domaine et l'installation d'avant-postes médicaux dans tout le pays de la terre, cela ne fait que multiplier ceux-ci. Peu importe ce qu'il a besoin, s'il ne l'a pas déjà, je l'aurais... Je l'espère.

Je respire profondément, m'approche en avance du lieu de rendez-vous. Arrive très exactement une minute en avance et attends. Un exercice de respiration, de nouveau, puis je demande l'autorisation d'entrer. Je le fais dans le plus pur respect du protocole et de la tradition, si Yoshitsune avait été agacé de me voir agir de manière si... Maniaquement procédurière, trop formelle, si ce n'est pas faux, j'imagine qu'il saura lui, apprécier mes efforts. Dans tous les cas, ils ne seront pas inutiles.

"Vous avez demandez à me voir Tsuchikage-sama. Je suis Shuuchuu Chiryou, membre du clan mineur du même nom et Chûnin Iryô-nin."

Je vais éviter de préciser qu'avec mes dernières expériences sur mon propre système chakratique, cela ne sera peut-être bientôt plus le cas. Je le salue avec politesse et un respect que je n'ai pas à feindre, il est présent et fait resplendir mon visage sous la forme d'un beau sourire. À moins qu'il ne pense que je sois une bonne menteuse, il devrait facilement le voir. J'attends alors sagement ses instructions, le regard bas et toujours emprunt d'un intense respect. J'imagine qu'il a besoin de voir les officiers d'Iwa pour pouvoir s'organiser et savoir sur qui compter ou non... D'ailleurs à bien le regarder, je me demande s'il garde exprès cet œil mort ? Avec le nombre de médecins qu'on a à Iwa, il pourrait s'en faire régénérer ou greffer un tout de même... Enfin, ce ne sont pas mes affaires.

« Mineurs ? Je n’aime pas ce terme. Mais je suis ravi de faire ta connaissance, Chiryou. »

Il ne l’avait pas convoquée sans raison, bien entendu, mais il était toujours satisfait de pouvoir mettre des visages sur des noms entendus ou lus par-ci et par-là. Le dossier de Shuuchuu Chiryou était l’un des premiers que le Bakuhatsu avait pu lire. En réalité, ce n’était pas simplement pour mieux connaître son effectif, mais également parce qu’il menait des réformes. Comme il avait pu le faire comprendre à de nombreuses personnes dans le village, Iwagakure no Satô n’était pas le village militaire que beaucoup auraient espéré pu découvrir.

Démêler ce qui allait et ce qui n’allait pas. Pointer les secteurs à rénover, d’autres à consolider et enfin certains à imaginer. Le Yamagenzô était sans doute la meilleure image de cette volonté qu’avait le Yondaime. Cette Unité Spéciale qui donnait un sens à beaucoup d’Iwajins, était terriblement incomplète aux yeux de son nouveau chef. La politique intérieure était trop lourde : si la question de la sécurité intérieure était véritablement essentielle, comment pouvait-elle assurée s’il y avait tout ce monde à l’intérieur ? Moins de policiers, moins de grades pour plus de sens, voilà une première mesure qui – et il l’espérait – saurait satisfaire Naari Etsuko.

Outre les Tengus, il y avait la volonté importante pour le Bakuhatsu de fonder une troisième division pour l’unité. Et c’était précisément ce qu’il souhaitait discuter avec la kunoichi qu’il recevait aujourd’hui.

« Ton dossier me fait penser que je peux te parler d’une réforme importante que je compte mener. Elle concerne directement le Yamagenzô, l’unité spéciale du village. Je vais créer une nouvelle branche à cette dernière. »

Sans plus d’attente, il enchaîna tandis qu’il refermait le dossier qu’il avait sur son bureau.

« Les évènements qui sont survenus à Tetsu no Kuni, les relations que nous pouvons entretenir avec les autres villages cachés, le commerce… J’ai été surpris de constater qu’aucun département n’était alloué à cette politique extérieure officielle. Si un shinobi doit souvent agir sur le terrain, son comportement et sa diplomatie sont tout autant des armes que son équipement ou son chakra. Nous avons une police pour l’intérieur, mais rien pour l’extérieur. »

Shuuchuu Chiryou n’était qu’un nom sur un dossier, dorénavant un visage. Le Borgne espérait bien entendu en savoir plus et apprendre à connaître celle qu’il pressentait pour représenter voire diriger ce futur département du Yamagenzô.

« Des Kumojins étaient sur place à Tetsu no Kuni lors du drame et il semblerait que les relations entre nos villages aient plus que jamais besoin d’être clarifiées. Je n’ai pas d’autre choix, compte tenu de la situation actuelle, que de m’y rendre prochainement. J’aimerais tester la nécessité de cette nouvelle unité lors de ce voyage. Si tu es intéressée, j’aimerais que tu m’y accompagnes. »

Pouvait-on faire plus simple ? Là était tout l’aspect direct de l’éloquence du Yondaime Tsuchikage.

Mineur ? Il n'aime pas ce terme. Pourtant ce n'est pas forcement péjoratif d'admettre que, même si mon clan est présent depuis le tout début du village caché il n'a jamais eu la grandeur, la superbe pour les capacités et la proportion à pouvoir soutenir autant celui-ci que les autres grandes familles, les clans principaux. Mais puisque c'est aussi mon devoir de savoir m'adapter moi et mes mes maux à l'ombre de notre village, supérieur que je respecte, alors je ne réitérerai pas ceci.... Mais je n'en penserais pas moins pour actant. Je suis également r Vie et je ne le cache pas, je n'aurais aucun intérêt à cacher ce sourire qui illumine mon visage en sa présence.

Un kage mérite son poste, il est responsable du poids de responsabilité que peux de gens ne pourrais seulement imaginer, surtout si'l ne se sont jamais retrouver à la tête de quoi que ce soit. Je me noie déjà un peu dans la paperasserie du projet de grande envergure qui consisté à monter un second hôpital pour Iwa, réaménager notre domaine et s'assurer que tout le pays de la terra ai accès à des soins. Maintins imaginez cette même chose, mais a la hauteur de tout un village ? Je le fais, et c'est entre autres de la que découle mon respect pour cet homme, il le mérite.

Ton dossier ? Il me tutoie ? C'est son droit le plus absolu, l'iwajin moyen se laisserait aller et ferait de même. Mais l'Iwajin moyen est un insupportable enfant gâté immature, une personne qui n'arrive pas a comprendre que parfois de petites décisions font partie d'un grand tout invisible ou qui se laisse aller à l'insubordination ou qui ose demander à un supérieur de justifier sa place, la; où il devrait naturellement le soutenir, être un maillon de la chaine pour aller vers un meilleur lendemain. Bref, à moins qu'il m'indique clairement son envie que je le fasse, je m'en tiendrai au protocole qu'il mérite par sa fonction, son expérience et son savoir-faire.

Je l'écoute avec un sourire serin, calme, mais ne cachant pas un instant que je l'apprécie en tant que supérieur hiérarchique. Fut un temps où j'étais aussi une enfant, je ne laisse maintenant plus rien de graveleux paraitre, j'ai grandi. S'il y a bien une personne avec qui je ne jouerai jamais de toute manière à ce genre de petits jeux, c'est bien lui pour plein de raisons plus qu'évidentes.

"Certaines personnes ont du mal à comprendre que tout ne se résout pas par la force brute."

Pour soutenir les propos qu'il tient, en même temps c'est si évident que c'est presque de la bêtise de le dire à voix haute en fait. Enfin soit, j'évolue aussi encore un peu, j'imagine. J'écoute sa proposition. Le fait que ce soit une proposition est presque problématique et je veux immédiatement souligner ce point.

"Je n'ai pas à être intéressée ou non, même si j'avoue l'être. Les Iwajin oublient malheureusement trop vite qu'un ordre est instauré pour leurs biens, que des personnes sont présente pour voir les choses sous un angle qui leur est indiscernable par absence d'informations ou de capacités particulière. L'idée même qu'une personne puisse refuser ou désobéir à une injonction de votre par est tellement ridicule que je suis régulièrement soufflée de constater que les exemples de cas de ce genre surviennent encore et le faisais encore avec vos prédécesseurs. "

Il y a encore trop de petits malins pour faire des choses qui ne devrais jamais ne serai-ce qu'être imagine dans un village militaire. Nous sommes de ninja, des monstres de puissance, pas une bande d'enfants de village qui s'envoie des cailloux pour rire sans ce rendre compte du danger que cela implique.

"Je serais heureuse de pouvoir vous être utile à vous et le village que je sers. "

Je le salue avec révérence, lui montre l'estime qu'il mérite. Espérons que nos concitoyens se ressaisissent ou que si ne ce n'est pas le cas, notre ombre sache serrer la vis comme il se doit. Un ninja, comme un soldat, qui peut à tout moment agir autrement que comme on l'attend est comme un sceau explosif à retardement prêt à mettre sa vie, celle de ses camarades ou même celle du village en danger et c'est inacceptable.