Elle répondait à toutes mes exigences, Etsuko, sans le moindre mal et cela me mettait de bonne humeur, finalement cela n'aura pas été si long que ça, même pas une heure. Très aimable et avenante, je lui demandais une carte relativement grande pour pouvoir y écrire un message. Que la marque de la boutique y figurait ne me dérangerait pas, c'était même un plus compte tenu de ce qui m'avait amené ici. Un plus qui serait même capable de la faire sourire je crois. Quelque chose, son sourire, ce quelque chose, qui me ravissait toujours et me satisfaisait sans réellement que je ne puisse jamais dire pourquoi.

J'avais bien pris note de son conseil, et je comptais pas attendre vingt-quatre j'allais les lui envoyer sur le champ moi-même. Satisfait de ma trouvaille, je m'en allais donc vers le domaine de Diao, c'est qu'avec nos escapades, il y avait quasiment désormais un parcours fléché jusqu'à sa fenêtre. Mais avant cela, je devais écrire le message sur la petite carte. J'y prenais le plus grand soin, apportant une touche somptueuse à la calligraphie du texte, preuve une fois de plus de mon éducation qu'elle connaissait déjà.

J'étais relativement fier de ce bouquet, tout y était, et elle ne pourrait pas me reprocher d'avoir voulu l'assassiner puisqu'il était sans pollen ! Après l'écriture de la carte, ce n'était pas moi qui allais le lui amener cependant, enfin, pas exactement. J'accrochais le bouquet à la pointe d'une branche, et la fis grandir jusqu'au bord même de sa fenêtre, ainsi, elle n'aurait même pas à se déplacer pour le prendre. Je faisais cela de l'autre côté du mur du jardin, sans l'attendre d'ailleurs, à peine le bouquet arrivait à destination, je m'en allais, pour la laisser apprécier le parfum de ce qu'elle ne pouvait normalement jamais pleinement sentir. Il y'en avait une parmi toute d'ailleurs, qu'elle devait connaître. Le jasmin, mais ce n'était qu'une parmi tant d'autres, destiné à fleurir son jardin.

Sur la carte, pas de poème, pas de déclaration d'amour, pas de ces choses frivoles, un simple message réel, qui ne pouvait être destiné qu'à elle.
Celles-ci ne te feront aucun mal, que tu puisses une fois dans ta vie apprécier la couleur et l'odeur de véritables fleurs. À mon bon souvenir.

Sans signature.