Cela ne faisait pas si longtemps que nous étions revenus de Hi, quelques semaines, moins d’un mois. Les choses rentraient peu à peu dans l’ordre avec le temps, enfin, plus ou moins. J’avais repris mon travail à l’institut et à l’hôpital. Et j’avais toujours plus à faire chaque jour. C’était une chance quelque part, cela me permettait de ne pas trop penser à certaines choses plutôt désagréables qui venaient de m’arriver, et je ne parlais pas de MST. Non. Malgré tout, malgré les projets, les tests, les exercices… Si, mes journées se ressemblaient et peu à peu ma motivation s’évanouissait et il ne se faudrait que peu de temps avant que mon enthousiasme des derniers ne l’accompagne vers d’autres contrées.

Ce fut donc un miracle lorsque je fus convoquée par « l’autorité ». Un rendez-vous plus qu’une convocation en fait. On voulait me parler d’un problème rencontré par un petit village un peu à la l’ouest situé non de Besho. Ce qu’on m’expliqua me surprit dans un premier temps. Qu’on m’en parle et qu’on sous-entende que je devrai faire équipe avec d’autre personnes pour aller là-bas… Enfin, pourquoi moi ? Pas que j’étais contre mais, il y avait un tas de scientifiques tous aussi capables de faire le boulot, non ? La réponse fut simple : trop occupés. Je soupçonnais plutôt qu’on veuille envoyer l’étrangère devenue Kumojin un peu trop rapidement. Mais je ne pouvais que ça, soupçonner. Ainsi, j’avais accepté.

Départ en milieu de matinée donc. Un chuunin et un genin m’accompagnaient et on ne me dévoila pas d’autres informations sur leurs identités. Je me demandais si ces deux là avaient eu ou auraient le même genre de discussion que moi, avec cette personne. Bref. Cela me changerait de mes escapades hebdomadaires pour aller chercher des plantes sauvages. Ainsi après avoir préparé mes affaires –des instruments chirurgicaux et d’autres objets médicaux en relation avec le dit problème- je m’étais rendue à l’arche grise. C’était souvent là-bas qu’on rencontrait les personnes avec lesquelles on allait en mission…

Une fois sur place, je constatai déjà la présence d’un homme. Comme moi, il était en avance. Je m’approchai pour le saluer.

-Ikeda Sazuka, la mission pour Ohetsu ?
-C’est bien ça ! Kiru Takami. Je suis chargé de vous protéger, en cas de problème.

J’acquiesçai d’un simple mouvement de la tête. De me protéger, ou de me surveiller ; sous-entendu. Je comprenais bien qu’on ne puisse me laisser me rendre sur ce genre de scène toute seule… Enfin, on verrait bien.