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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Lun 16 Avr 2018 - 2:58
Ça avait été plus simple qu’il l’avait pensé, mais pas plus plaisant. D’abord, il ne l’avait appris que plusieurs jours après son retour à Iwa, depuis les évènements d’Hi no Kuni. Comme Tengu, il avait passé les premiers temps en traitement privé, séparé des autres victimes qui allèrent chercher des soins à l’hôpital central. Bien que nombreuses, les blessures qu’il avait subies n’étaient pas d’une grande gravité. Sa double vie signifiant qu’Hayai Taishi lui, n’avait pas été blessé du tout. Une belle idiotie, son anonymat était une blague qui s’étirait de plus en plus. Ce n’était pas tout, d’autres membres de l’unité lui avait raconté que les gens parlaient désormais d’un « Éclair Vert » dans les rues. Ce n’était pas exactement le genre d’attention qu’il souhaitait.

Mais tout cela n’était que pâle en comparaison des faits actuels. Taishi n’avait pas vraiment fait attention à l’origine. Il ne s’intéressait à l’idiote que lorsqu’il n’avait rien, mais vraiment rien d’autre à faire, ce qui arrivait de moins en moins avec sa vie qui se complexifiait au fur du temps. Alors de ne pas la voir deux, trois jours, ça ne lui avait fait ni chaud ou froid. En fait, c’était lorsqu’il avait voulu s’interroger sur la gamine de l’idiote, Moira que les signaux d’alarmes avait retenti. L’idiote n’était qu’une pauvre genin recluse aux murailles trouées du village. L’idiote, dans son inutilité ne faisait pas de missions, alors pas en voyage non plus.

Taishi ne s’accrochait pas aux grades mais son statut de capitaine au sein des Tengus lui donna l’information dont il avait besoin. Nul doute qu’Akimoto ne s’était pas fait prié pour essayer de lui cacher le plus longtemps possible. Depuis, l’Hayai évaluait ses options, n’omettant rien. Il pouvait ne rien faire, tout comme il pouvait faire irruption dans le bureau du Tsuchikage en demandant des explications. Mais Akimoto avait ses propres démons à gérer après Hi no Kuni, qui n’était pas une défaite mais certainement pas une victoire. Le roux avait Kiri en face des yeux et après ses excès de rage successifs, ce n’était sans doute pas le bon moment de le mettre en colère.

Alors Taishi fit jouer ses relations, chose qu’il ne faisait jamais. C’était une ruse de l’idiote, habituellement. Il avait peut-être fini par apprendre. L’Hayai avait revêtit son éternel manteau vert poussiéreux et rapiécé par l’exposition trop directe à la rage des combats. Le pauvre manteau avait enduré les lames, le feu et la glace dernièrement. Par chance, on ne pouvait voir le tracé de la lame du samouraï sur ce côté du tissu, et ça dissimulait habilement les bandages de l’Hayai, qui conservait une mobilité réduite pour le moment.

Soudoyer les gardes fut facile, même si Taishi suspecta qu’ils étaient déjà soudoyés par l’idiote d’une manière ou d’une autre. Rien ne l’aurait étonné de sa part. À mesure qu’il avançait dans les passages, les barreaux jetaient un éventail de lumière sur sa silhouette. Il lui semblait presque voir les souvenirs qu’il avait partagés malgré lui avec l’imbécile, tout le vécu depuis leur arrivée dans ce village. Il ne serait pas ici sans elle.

Mais elle serait ici sans lui.

Il y avait une certaine pénombre dans la chambre de la cellule. Il fit signe de tête au garde qui hocha à son tour avant de quitter la pièce. Taishi ramassa le tabouret du type et l’approcha des barreaux de la cellule. Il y eut un certain silence qui perdura. Puis…

« Raconte. »

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Hyûga Sanadare
Hyûga Sanadare

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Lun 16 Avr 2018 - 4:05
Sanadare avait pris l'habitude de tuer le temps en déchirant les pages du seul livre qu'on lui autorisait pour se divertir. Il aurait été simple de le parcourir lentement, s'évader à travers l'histoire, plus tirée du fantasme que de la réalité, mais faire simple, cela n'avait jamais été son genre. Alors, avec ses feuilles de récupération, elle faisait des origamis toujours plus originaux au fils des jours, de sa pratique. Ironiquement, cette femme là était douée pour apprendre et s'adapter, mais tous ses talents semblaient tourner vers de mauvais escients. La Hyûga avait choisi la complexité, une vie difficile et dure, alors que tout aurait pu être bien plus simple si elle avait juste décidé de regarder ailleurs...

Parfois, l'idiot l'avait motivé à le faire, ironiquement encore, il avait réussi à la convaincre de son raisonnement à leur retour de balade sous la pluie... Mais quand elle était arrivée face à Akimoto pour lui dire qu'elle voulait changer sa voie de destruction, ce dernier avait tout fait pour la convaincre de rester à Iwa. Le destin était cruel au point que le Hayai avait été à ses côtés pour la réussite de la mission qui avait scellée son avenir tragique. Elle aurait juste pu passer les portes de ce village de malheur et loin des yeux, loin du cœur ?

C'était peut-être écris que ça devait se passer comme ça et au final, si tout le monde passait son tour à chaque fois, l'histoire allait reproduire des Sanadare détruites à l'infini. Même si elle souriait tout le temps, en plus de rire au nez de tous, quelque soit la situation, la faisant paraître pour une simple aliénée. Au fond, les sentiments de la borgne étaient plus complexes. Le sourire n'était qu'une façade pour ne pas montrer une plaie a exploitée. Le rire était une bonne façon de ne pas pleurer et la pseudo folie, un masque qui l'empêchait de dire à ceux qu'elle aimait à quel point elle était désolée pour les avoir impliqué.

Ce n'était pas comme si elle n'avait pas toujours cherché à être la pire de toute envers eux pour les aider à se détacher. En toute franchise, Sana' n'avait jamais compris leur attachement. Ni même le sien à leur égard. Au final, c'était son égoïsme qui les ferait souffrir, pas pour ses choix, mais parce qu'elle avait eu besoin d'eux dans sa vie aussi infernale pouvait-elle être, ils lui avaient offert des moments joyeux, vivants. Prouver qu'elle était autre chose que des Byakugan prélevés.

-Raconter quoi ? Elle tendait alors sa création volatile, un ara, comme son compagnon qui lui manquait. Taishi, tu as tes accès aux dossiers non ? La folie de l'idiote a explosé au grand jour. La vilaine a rejoins son trou, fin de l'histoire.

Son sourire détestable s'étirait alors, comme si elle se fichait de lui, cet air moqueur que tous lui reprochaient. Elle avait l'air amusée et joyeuse, parfaitement satisfaite. C'était la meilleure des comédiennes en somme. Sa voix légère ne laissait rien paraître de la lourdeur dans son cœur. Elle lui devait au moins ça...

-Dis moi plutôt pourquoi tu viens perdre ton temps ici. Mon sex-appeal a baissé, je suis à la retraite et je n'ai plus de raison de te supporter.

C'était peu dire, à force de se battre ou régler ses comptes avec ses cousins, les gardiens ou les prisonniers, la borgne n'avait plus très fière allure, d'autant plus qu'elle était méfiante de l'eau et la nourriture qu'on lui portait, attendant que les rats y goûtent en premier dans sa cellule humide. Ce qui rendant sa consommation aléatoire. Sana' aurait préféré qu'il garde une toute autre image d'elle... Il était temps que leur chemin se séparent ? Elle voulait surtout éviter qu'il fasse des vagues, que son chaos l'englobe lui aussi, comme elle avait préservé Eiko, Moira et peut-être même Akimoto en diabolisant son image pour se faire détester. Mais même si c'était présomptueux de croire que Taishi l'aurait aidé. S'il avait souvent accompagné, il n'avait jamais participé en rien dans ses combats. Elle l'avait peut-être tenu écarté par instinct ou il s'en foutait, mais bizarrement, aujourd'hui, Sana' avait envie de croire en une certaine affection qui ne s’avouerait jamais, une qui mourait dans le secret. Comme bien des choses.

-Si tu étais rentré encore et qu'on avait pu s'occuper, mais là. Elle secouait la tête. A l'abri derrière des barreaux... T'es bien placé pour savoir que je ne mords que si on me le demande. Toi aussi ainsi donc.

Elle lui tirait la langue taquine, en jouant avec ses barreaux comme si la prison était un parc de jeu... Elle était comme un oiseau qui n'avait que le chant pour imposer sa dernière liberté dans sa cage.

-J'ai eu le temps de mourir dix fois, tu ne l'aurais même pas su. D'ailleurs; je suis surprise que l'info te soit arrivée. Akimoto est moins lâche que je le croyais. J'ai perdu il parait.

En un sens...
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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Lun 16 Avr 2018 - 4:50

« Imbécile ! »


Elle jouait avec les barreaux mais il lui attrapa la main et ensuite le bras, comme un oiseau touché en plein vol. Taishi la tira contre lui jusqu’à pouvoir verrouiller l’autre bras autour de sa taille. C’était qu’une étreinte incomplète, mais tout ce que permettaient les installations. Cela lui causa une certaine douleur vis-à-vis ses blessures, mais il n’en laissa rien paraître, du moins fit de son mieux.

« J’ai été… occupé. Il s’est passé un tas de choses. Je ne suis revenu qu’il y a quelques jours. Et non, ton dossier ne m’est pas accessible. Akimoto l’a classé top secret, même au-dessus des Tengus. À part Yoshitsune, l’information se résume aux rumeurs, et contrairement à toi je ne passe pas mon temps à fréquenter les clochards. Alors quand je te dis de raconter, ne me fais pas perdre mon temps et parle. »

Il la relâcha avant de se rasseoir en soupirant. Certaines choses ne changeaient pas, elle était toujours aussi insupportable et difficile à voir. On pouvait presque admirer qu’en dépit de ce décor sordide, elle était toujours plus grande que nature, une tache de couleur blanche dans cet univers fade et gris.

« J’ai fait ce que j’ai pu. Il m’a été particulièrement difficile de pouvoir me rendre jusqu’ici. Bien plus que tes autres visiteurs. Akimoto a probablement fait de son mieux pour m’écarter le plus longtemps possible. La seule raison que j’aie réussi, c’est qu’il a d’autres chats plus gros et plus voraces à fouetter. »

Étrangement, Taishi n’était pas certain de pouvoir décrire son sentiment comme du ressentiment envers le Tsuchikage. Pas encore, du moins. Sanadare l’avait bien cherché, il n’y avait pas d’autres moyens de le dire. Taishi l’avait averti, d’abord, puis ensuite offert son aide. Mais elle avait toujours refusé de l’inclure dans ces plans-là. Et Taishi n’avait pas cherché plus loin. Il était un gars simple. Mais pas elle.

« Tu as sans doute pas tort. Que reste-t-il vraiment de l’Hayai qui est entré dans la mur de cette damnée cité, il y a quelques années déjà ? »

Il reste elle. La seule qui n’avait pas changé, pas une parcelle, depuis le moment où ils avaient franchi le portail principal.

« Akimoto cherche à garder ma loyauté. Il répondra de son silence, mais qu’est-ce que ça change maintenant ? Je… »

Il secoua la tête.

« Je n’étais pas là. Mais si je l’avais été, quel aurait été la suite ? Comprend bien Sanadare, que si j’étais capable de te sortir d’ici, je l’aurais déjà fait. Iwa m’a donné beaucoup, mais pas la paix. Iwa n’a pas ce que je cherche, elle n’a pas cette… volonté enflammée que je cherchais, que je croyais chercher du moins. »

Il soupira encore.

« Je suis d’autant plus surpris que tu te sois fait avoir aussi facilement. »

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Hyûga Sanadare
Hyûga Sanadare

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Lun 16 Avr 2018 - 5:33
-Oh Taishi...

Elle avait bien entendu son grognement, pas celui qui la grondait, celui qui disait qu'une douleur était au rendez-vous. Si Sana' avait l'air nombriliste et se foutant de tout, elle était redoutable sensorielle parce que justement, elle avait son attention sur tout, sans le montrer. Ses bras qui l'avaient enlacés à son tour le laisser filer à contre cœur pour qu'il puisse se rasseoir.

-C'est peut-être pour le mieux non ? Qu'est-ce que ça changerait ? Les détails comme les choses compliquées n'ont jamais été ton genre.

Debout, ses mains sur les barreaux, elle lui souriait tendrement malheureusement, chasser le naturel... Elle ne voulait pas de galop, sauf si ça concluait plus vite cette triste situation.

-C'est parce qu'il tient à toi. Et qu'il a appris à ses dépends qu'on ne peut pas me sauver. Il te protège de moi ou de toi ?

Son petit rire raisonnait, peu importait.

-Tu sais bien que je suis ici parce que j'en ai envie. Alors ne t'en fais pas trop.

Pour appuyer ses dires, ce qui pourrait en méduser plus d'un, la borgne place une main pour couvrir l'emplacement de son œil manquant, tandis que l'autre glissait sous la mèche pour quelques instants après en sortir deux petits bouts d'un objet précieux. Elle les vissait entre eux et avant même que le Hayai ait pu finir sa dernière phrase... Un bruit de couinement métallique faisait tout pour attirer son attention. Elle avait déverrouillé la porte... Avec la clé. Oui. Oui...

Sanadare après tout.

-Et si pour une fois, tu jouais avec les secrets toi aussi Taishi hum ? Si ça restait notre petit secret...

Elle était venue à l'aise se poser sur ses genoux en lui faisant face, comme si c'était normal pour elle de s'extirper de sa cellule comme bon lui semblait. Comme si c'était normal de venir lui taquiner les lèvres comme si elle avait le droit. D'être là, de faire ça, tout ce qu'elle voulait comme à son habitude...

-... Tu gagnerais bien plus en pouvant revenir me voir. Je suis facilement trouvable maintenant ! D'un bout de doigt, elle lui caressait le bout du nez, c'était en étant tendre avec lui, qu'elle avait toujours le mieux réussi à le faire l'entendre. Quant à Iwa et le Hayai qui la rejoint, est-ce qu'il est vraiment différent du gamin qui m'a demandé comment je pouvais commander le vent. Tu te souviens de ça. Ton ignorance vis à vis du chakra.

La Kunoichi serait morte au profit de handicapée ce jour là sans lui. C'était la première fois que la petite princesse de la sôke qu'elle était partageait quoi que ce soit...

-Les premiers jours tu ne comprenais pas, alors tu as pensé que ce n'était pas pour toi. Pourtant, c'est grâce à ça que maintenant tu te téléportes. Parce que j'avais besoin de toi pour apprendre en t'apprenant à devenir une sensoriel pour compenser ma vue. Parce que tu avais besoin de résultat pour comprendre que c'était ta voie.

Elle haussait de ses épaules, comme si son monde à elle et l'univers qui les abritait était deux choses différentes.

-Tu ne peux plus simplement retourner chez toi et abandonner ton statut d'iwajins pour la simple raison, que même si tu n'y trouves pas ton compte, même si il te consume parfois. Tu ne seras en paix qu'en le vivant jusqu'au bout. Ta flamme Taishi, si tu ne lui donnes pas de combustible...

Son souffle balayait les cheveux de l'homme qui devait être perdu depuis longtemps. Il aimait les choses simples, elle avait toujours été quelqu'un de compliqué. Ils n'auraient même jamais dû se croiser. Est-ce qu'ils se sentaient redevables l'un envers l'autre pour se garder autant liés ?

-Comme moi, je ne pouvais tout simplement pas regarder ailleurs et oublier les abus des Hyuga, permettre qu'ils détruisent une autre comme moi. Peut-être qu'il est temps que tu trouves quelqu'un de qui t'occuper. C'est ta solitude qui éteint ta flamme.

Mais alors, qu'est-ce qui entretenait celle de la Hyûga. Sous peu avec ses conneries, elle risquait encore de finir au trou en attisant la colère de la garde du pénitencier. Mais déjà elle avait rangé à nouveau sa clé, libre à son vieil acolyte de la dénoncer ou pas.

-J'ai une tâche à finir entres ses barreaux et toi, peut-être t'en faut-il une à commencer.
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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Mer 18 Avr 2018 - 2:48
« Tu sais bien que je me perdrais dans les détails, ce n’est pas faux… Mais l’histoire simple me suffirait. Que je comprenne comment on en est venu à ça. Akimoto t’adore, tu as dû pousser les choses plus que trop loin cette fois. »

Il soupira en secoua la tête.

« Pas que ce soit une surprise. Je me suis toujours douté que ce jour viendrait. Mais pour une raison ou une autre, j’ai toujours cru que si nous passions les portes de ce village ensemble, nous le quitterions aussi ensemble. Avec Moira. »

Comme une famille, peut-être, mais ce n’était pas si simple, surtout pas aussi émotif.

« Akimoto veut mes talents, il veut des alliés, et surtout il veut des gens qui seront prêts à endosser ses actes afin d’alléger sa conscience. Le poids de trente années de champs de bataille semble enfin le rattraper. »

Et la voilà qui déverrouillait la cellule. Il n’était même pas surpris, toujours mascarade par-dessus mascarade. Il y a des jeux qui ne finissent jamais, au dirait. Mais pour une raison ou une autre, ça lui semblait différent cette fois, comme un carrefour qui se referme derrière soi, après avoir choisi un chemin.

« Ce n’est pas la solitude qui m’éteint. C’est cette violence qui répond à la violence. Je fais partie de ce cercle désormais, malgré moi. »

Il aurait voulu dire que l’amour était la vraie clé, la vraie réponse. Mais il n’aurait pas pu le dire sans que cela ne sonne faux, ne donne sentimentalisme et naïveté. Alors Taishi ne dit rien, se contentant de baisser les yeux.

« Tu dis ça comme si c’était la fin. Tu sortiras d’ici très bientôt d’une manière ou d’une autre. Même s’il essayait de t’exécuter, je te sortirais de ce village avant qu’ils ne fassent le moindre geste. Mais je devine que ce n’est pas ce que tu veux, non ? Tout comme ton souhait de rester dans cette cage tout en ayant la clé. »

Les propos de la femme le frustrèrent légèrement.

« Qui es-tu pour dicter mon emploi du temps et ce qui vaut la peine de l’occuper ? Personne ne mérite de perdre sa liberté pour un stupide village, et tu voudrais que je ferme les yeux parce que tu as fait un truc imbécile comme l’imbécile que tu es ? »

Il se radoucit bien rapidement, parce que la colère n’était pas méritée, et surtout ne mènerait à rien.

« Alors fait ce que tu as à faire. Parle à qui tu as besoin. Et quand tu en auras terminé, je te ferai sortir d’ici d’une manière ou d’une autre. Et nous quitterons ce village. Cette vie qui ne mène qu’à sa propre fin. »

Il releva ses yeux foncés vers elle, parfaitement sincère.

« Promet moi au moins ça. »

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Hyûga Sanadare
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Ven 20 Avr 2018 - 0:10
Il s'était fait insistant pour connaître une histoire dont au final, il n'avait jamais rien eu à faire, toujours à lui dire de laisser tomber, comme si elle pouvait. Taishi était chanceux de son parcours sans drame et Sana' aurait préféré pour lui que cela continue ainsi, mais avec elle sur sa route, tout était compliqué. Pour ça qu'elle le forçait un peu à emprunter un chemin parallèle, même direction parfois, mais jamais foulant le même pavé.

-La version courte ? J'ai retrouvé les voleurs de mes yeux à Iwa, des Hyûga figure toi, mais les respectables et intouchables soit disant. Donc j'ai abusé de mon statut d'assistante pour mener en bateau tes collègues Tengu et notre charmante police. Résultat, ils m'ont enfermé avec quelques uns d'eux ici comme prévu. Village d'imbéciles. D'autres ont pris la fuite, mais avec l'argent volé, j'ai mis un contrat sur leurs têtes, une affaire de temps. Quant à mes colocataires, je ne te fais pas un dessin. Il m'en reste encore deux et...

Elle avait la clé pour sortir quand elle voulait, c'était assez évident comment elle occupait son temps. Parfois subtilement, si, si c'était possible, parfois dans le drame avec beaucoup de spectateurs pour que l'horreur soit rapporté aux autres Hyûga. Elle ne tuait personne, juste arracher leurs yeux, c'était pire comme punition selon elle. La suite qu'il avait enchaîné la troubler un peu, mais elle se refusait à l'avouer. Quel beau tableau, dommage qu'il n'avait rien de réel, Sana' n'avait ce genre de luxe qui l'attendrait au bout du chemin, ses choix l'avaient condamnés à la solitude et elle le savait. Pourtant, elle n'avait jamais été autant entouré que dès le moment qu'elle avait décidé de s'isoler. Monde de fous. Même l’univers jouait contre elle.

-Mais quel imbécile tu fais toi aussi. J'ai franchi ses portes toute seule. Moïra était là parce qu'elle s'accrochait à mon ombre comme une sangsue. Le hasard nous a fait voisin et même équipe, pour cela que tu étais pratique pour occuper certaines soirées. Si je dois le quitter ce village, je le ferais seule encore, comme je l'ai toujours fait.

Son ton était régulier, pas sévère, mais ferme, comme si ce qu'elle venait de lui dicter était intraitable. Il le fallait bien, cet idiot allait faire des conneries plus grandes que lui encore et pourtant, à ses yeux, il atteignait des sommets, rien qu'à rester à ses côtés irrémédiablement. Aussi infecte et folle pouvait-elle se montrer en sa présence. Maso va. Ils n'étaient même pas spécialement proches, hormis quelques fois, ou plutôt quelques nuits de trêve. Son seul œil fixait le blanc d'un des siens. Qu'est-ce qu'ils étaient au juste alors ?..  La réponse évidente lui tirait un sourire adouci : Des imbéciles, mais tout sauf heureux comme le disait le dicton.

-Tu n'écoutes donc jamais rien de ce que je te dis, c'était pourtant la première leçon de toute. Elle secouait sa tête un peu exaspérée. Un shinobi né dans la violence qui l'exerce, il navigue dans cette dernière. Sans conflit, ni bataille à mener, un shinobi arrête d'exister. Tu l'es devenu en connaissance de cause, arrête de chialer, commence pas à faire ton Akimoto, tu vas finir Kage... Je te le souhaite pas évidement.

Elle se relevait taquine en l'embrassant, douceur avant le coup en traître, elle n'allait pas y aller de main morte, comme toujours... Cela lui faisait probablement plus mal qu'à lui en réalité qui ne comprendrait jamais la vraie facette des choses. Sana' aimait Taishi parce qu'il était simple et transparent, avec lui c'était facile de savoir quand elle était aimé ou non, si elle serait trahie ou pas. Des bras sécurisants pour ses nuits les plus dures dans le milieu de la quête. Puis il était pratique aussi, à ne jamais creuser dans les intrigues, ni ses facettes, comme là.

-La seule chose que je peux te promettre, c'est que si un jour je mets la poudre d'escampette, je vais t'oublier facilement, toi et ce village maudis que je ne serais plus obligé de supporter ! Je pense que nos dettes du passé sont quitte Taishi non ?

Elle lui riait au nez presque, mais comme toujours c'était pour camoufler sa véritable humeur.

-Imbécile. Tu t'attendais à quoi ? J'ai mené du bout du nez un village presque tout entier, et pas toi? Quelle naïveté.

Haussement d'épaules, c'était un coup à lui faire virer de camps, risquer donc ? Mais si c'était nécessaire à sa réussite, aucune importance, car la Hyûga avait toujours été prête à tout pour obtenir ce qu'elle voulait... Tout. Elle lui confiait alors le cadeau surprise que lui avait laissé un de ses amis pour animer la prison, finalement, elle n'en aurait pas vraiment besoin. Aussi elle extirpait le tout petit rouleau de sa cachette au milieu des collines.

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Hayai C. Taishi
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Sam 28 Avr 2018 - 4:25
Taishi souffla de dépit. Cette idiote avait toujours les bons mots quand il s’agissait de piquer. Son histoire n’était pas surprenante. Elle n’était même pas illogique, presque raisonnable. Le seul problème, c’était qu’il s’agissait de la version simple comme il l’avait pourtant demandé. Taishi savait que la vraie histoire jetterait une ombre beaucoup plus sombre chez la femme. Et comme l’aurait dit l’imbécile, l’Hayai au final ne voulait pas vraiment savoir les détails. C’était les parties de la vie qui la rendait la plus invivable, en ralentissait le pas comme un poids aux chevilles.

« Le temps où tu me faisais des leçons est terminé depuis longtemps, ma pauvre Sanana. Je crois que…»

Il soupira en relevant les yeux.

« Je crois que la bataille d’un shinobi doit être de se rendre lui-même obsolète. De manier un grand pouvoir et avoir la sagesse de ne pas l’utiliser pour alimenter un cycle de violence. De ne pas répondre à la guerre en se contentant de changer le champ de bataille. »

C’était un peu romanesque mais Taishi avait du mal à préciser sa pensée. Il avait eu pas mal de temps pour réfléchir, peut-être et sûrement trop.

« Tu as été consumée par ta rancœur, idiote. Mais certains papillons de nuit sont magnifiques parce que leur instant ne dure qu’un court moment. Je ne suis pas convaincu que ce soit toi, cela dit. T’es déterminée à souffrir. À croire que sans la douleur tu ne ressentirais plus jamais rien. »

Il secoua la tête, ne cherchant pas à comprendre davantage. Ce serait s’enfoncer trop loin dans les abysses de l’idiote, embarquer dans un monde de caprices et de détails. Un endroit sordide où la colère et la justice s’entremêlent. Une apocalypse à vitesse ralentie.

« Quitter ce village ? Tu as du mal à te vêtir seule. Tu aurais fait un bon Mizukage, tu sais. 3 instants de gloire et ensuite tu disparais, laissant tes amis et ta famille seuls et abandonnés. Au final, tu les déçois tous et même toi-même. Tu es certaine de ne pas avoir de parenté avec Chôgen ? »

Il la considéra un moment avant de se relever, s’avançant aux barreaux de la cage.

« Une imbécile si fixée dans les adjectifs et les détails, et qui pourtant ne jure que par l’absolu. Parfois on doit courir la course sans en savoir le trajet. Tu t’es égarée, Sana. Tu touches à la flamme mais tu ne veux pas la regarder. Ne vois-tu pas que le shinobi n’est jamais que ce qu’on veut vraiment en faire ? »

L’Hayai avança sa main à travers les barreaux et l’attrapa par le soutif – bien plus efficace que le collet, fait peu connu -, l’obligeant à se rapprocher.

« À la fin de toute chose, nous nous retrouverons là où a tout commencé, idiote. Mais nos chemins seront différents. Et ma vie de shinobi sera une quête pour une volonté qui dépasse les complots et les manigances de l’humanité. Ce sera une réponse simple à un problème complexe, un effort qui embrasera le monde. Une alternative à des vies misérables comme la tienne. »

Il la relâcha. Il y eut quelques scintillements verdâtres sur le bout de ses doigts qui disparurent presque instantanément. Sa main se referma avant d’aller dans la poche de son manteau vert.

« Il y a beaucoup de croisées des chemins qui ressemblent à des voies sans issues. Et nos possibilités sont sans fin. Mais il n’y aura au final qu’une route prise… Ça, tu l’auras appris trop tard. »

Il secoua la tête avant de partir sans ajouter rien de plus. Il en avait déjà assez fait.

Il avait déjà choisi.

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Hyûga Sanadare
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Sam 28 Avr 2018 - 21:58
La Hyûga ne le contestait nullement, l'Hayai avait dit bien vrai sur bien des choses, résumées aussi simplement qu'il savait le faire. Un art qui ne lui appartiendrait jamais. Un instant la bouche de la femme s'était écartée pour lui répondre, lui dire qu'il n'avait pas le droit d'être fâché de ses choix égoïstes, de lui rappeler à lui, comme Eiko, qu'elle n'était pas venue se mettre entre leurs pattes, c'était l'inverse. A la base, elle les avait évités comme la peste pour éviter ce genre de moment par exemple et avait cédé leur présence, restant persuadée qu'au final, ils en avaient plus besoin qu'elle. Sanadare était comme une page inachevée de leurs histoires, un grand moment de frustration qui perdurerait au-delà de la finalité, pendant longtemps.

Tout ce qu'elle pouvait faire pour eux maintenant, était de les laisser vider leur sac, céder leur peine et colère, entendre les quatre vérités qu'ils voulaient lui jeter à la face. Mais aucun d'eux ne lui apprenait rien de nouveau. Sana' savait pour sa rancoeur, son choix chaotique et les répercussions que cela aurait sur sa famille et ses amis. Fidèle à elle-même, simplement elle lui affichait ce sourire moqueur, cette femme était capable de rire au nez de n'importe qui, quelle que soit la situation ou son humeur.

-Je devrais peut-être me rendre à Kiri alors, mon point commun avec Chôgen se tient potentiellement dans nos affinités à foutre le bordel avec la brume.

Elle lui tirait la langue, sans avoir à trop relever pour le reste, la Hyûga était si focalisée sur ses affaires personnelles, qu'elle n'avait jamais porté aucune attention au monde finalement. Peut-être pour n'avoir rien à regretter. Bien que cette femme était trop têtue pour admettre que ça pouvait être le cas. Le touché de l'homme lui fit ressentir le chakra à nouveau et elle secouait la tête à son tour, tous aussi fou, qu'idiots, que fidèles... Sanadare ne les méritait pas, elle le savait bien, mais elle se disait aussi qu'elle n'avait pas non plus aspiré à les avoir, probablement parce qu'elle connaissait la fin avant tout le monde. Une qu'aucune de ses connaissances ne semblait vouloir admettre.

-Tes efforts sont vains Taishi, mais j'apprécie pareil. Bien que tu sois un idiot fini.

D'un geste de la main, la Hyûga le saluait alors qu'il lui avait déjà tourné le dos en s'éloignant fâché, presque le ressentiment lui serrait le coeur. Presque, Sanadare avait toujours attendu cette scène, avec Moïra, Taishi, Akimoto ou encore Eiko. Elle soupira en pensant qu'elle ne pourrait peut-être pas voir un mariage depuis ses barreaux, alors que maintenant qu'on lui avait rendu ses capacités, elle n'aurait qu'à sortir s'elle même s'y présenter, oh le fait qu'ils la prennent pour la pire des kunoichis augmentait ses chances. La perceptive la réjouissait, c'était bien son genre de ne pas penser à ce qui la dérangeait en se concentrant sur un aspect joyeux si on pouvait dire ça.

-Bonne chance !

Son rire résonnait dans l'écho du couloir du pénitencier, insupportable qu'elle se devait d'être jusqu'à la dernière seconde.
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