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Petit oiseau devenu grand [Ft. Hyûga Sanadare]

Zetsu Eikō
Zetsu Eikō

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Dim 15 Avr 2018 - 17:26
Ses pensées étaient chaotiques. Voilà longtemps qu’elle n’avait rien ressenti de tel. Le voyage de retour avait été long. Difficile même. Plongée dans le silence, elle en était revenue à ses bonnes vieilles habitudes. À peine avait-elle adressé ne serait-ce qu’un seul mot. Le mutisme, elle l’avait connu pendant cinq longues années, s’accoutumant à sa présence dans sa vie, appréciant même cette solitude qui s’était imposée. Or, à l’heure actuelle, ce n’était même pas qu’elle n’était pas en mesure de parler. À l’époque, elle s’était tout simplement isolée dans sa tête pour ne pas avoir à affronter le monde extérieur. Aujourd’hui, elle n’en avait simplement pas envie. Des images revenaient sans cesse dans son esprit, s’imposant et venant perturber ses nuits devenues agitées. Ce monde extérieur, qu’elle avait tant voulu explorer et découvrir, voir ce qui se trouvait au-delà des remparts du village…

Elle se sentait encore nauséeuse. Elle avait envie de vomir tant ce qu’elle avait vu, tant ce qu’elle ressentait lui retournait l’estomac. Son esprit était tout aussi agité que son sommeil, les questions y défilant sans qu’elle n’en saisisse le sens. Il y avait tellement de choses qu’elle avait vécu en trop peu de temps, venant éveiller en elle toutes ces émotions négatives qu’elle gardait enfoui et qu’elle s’était refusée de vivre, jusqu’à maintenant. L'amertume. La rage. La haine. Le dégoût. Il y avait tant de choses qui l’habitaient depuis si longtemps qui menaçaient désormais d’exploser. Comme si le sceau qu’elle avait utilisé pour venir enterrer tout cela se brisait désormais, laissant échapper tout ce qu’elle avait toujours nié, tout ce qu’elle avait toujours étouffé.

À peine était-elle arrivée qu’elle avait déjà pris sa décision. Elle se rendrait en prison pour y voir Sanadare. Elle avait besoin de la voir. De lui parler. De lui cracher au visage. D’hurler. Peu importait, en réalité. Elle avait besoin de sa meilleure amie, peu importe toute l’aversion qu’elle pouvait ressentir à l’heure actuelle. Cependant, elle n’y allait les mains vides. Elle s’était arrêtée auprès de l’hôpital où elle rencontra l’une des médecins présentes, l’une de celles qui arrivaient à pratiquer l’iroujutsu. Jouant de ses relations, mais surtout de son titre, elle fit la demande d’un sérum de vérité. La prison en avait besoin, pour des prisonniers. L’une en particulier. Elle ne s’étenda pas sur les détails, mais le tout était officiel, accompagné même d’une requête à ce niveau. La médecin ne posa pas plus de question non plus, se contentant de lui procurer ce dont elle avait besoin. La jeune Zetsu s’inclina finalement face à elle, la fiole glissée dans son sac avant de quitter les lieux en la remerciant.

La prison maintenant. Elle avait besoin de voir Sanadare. Et elle comptait utiliser ce que cette dernière lui avait enseigné à son avantage. Du moins, tel avait été l’idée. User de son poste et de son nom pour obtenir ce qu’elle voulait. Pour une fois qu’elle se montrait plus égoïste. Or, quelle ne fut pas sa surprise, une fois entrée dans la prison, de voir tous les gardes courir dans une seule et même direction. Suivant donc la foule, elle arriva à l’étage où un vacarme se faisait entendre alors que la confusion régnait. En son centre ? Nul autre que sa meilleure amie.

Se frayant ainsi un chemin, passant presque inaperçue auprès des gardes paniqués, elle s’approcha. Ce ne fut que lorsqu’elle fut face à son aînée, quelques mètres devant elle, que l’attention se porta sur elle. Les gardes paniquèrent d’autant plus, se demandant dès lors qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire. La jeune demoiselle se tenait face à leur prisonnière la plus récalcitrante, en imposant peu de sa petite taille et de sa frêle silhouette. Deux épées pendaient à sa taille, ces dernières sagement rangées.

- Ça suffit, Sana.

Quelques uns retinrent leur souffle alors qu’elle s’était adressée d’une voix forte et claire, ne prenant même pas la peine de prononcer le prénom complet de la Hyûga.

- Le spectacle est terminé, tu remballes tout ça. On a à discuter.

Même pas elle lui laissait le choix. Sûrement verrait-elle que quelque chose avait changer chez sa meilleure amie. Si, lors de leur retrouvaille, elle avait été accablée par ce qu’elle avait vécu, se laissant dominer par ses émotions sans même montrer un quelconque signe de combativité, son regard avait quelque chose de différent. Quelque chose s’était brisé en elle, à nouveau. Cependant, cette fois-ci, elle ne comptait pas attendre tranquillement que les choses se tassent et s’arrange. Elle allait prendre le taureau par les cornes. Elle allait faire quelque chose. Il lui était, de toute façon, impossible de faire autrement, avec cette rage qui s’enflammait.

- Mademoiselle…
- Zetsu. Je suis l’assistante du Tsuchikage et j’ai à faire avec votre prisonnière ici présente. Amenez-là en salle d’interrogatoire. Oh, et préparez-nous du thé.

Sa demande exécutée, elle adressa un dernier regard à sa meilleure amie, l’air de lui dire de ne pas se dérober. Elle s’était adressée aux gardes avec fermeté. Non pas qu’elle se considérait au-dessus d’eux, cependant, elle avait vraiment à faire avec la Hyûga. Plus que de sentiments personnels, ce qu’elle avait amené, ce sérum qu’elle gardait dans son sac, suffirait sûrement à lui faire avouer tout ce que nul n’avait réussi à obtenir d’elle.

Elle allait la faire parler, cela ne faisait aucun doute.
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Hyûga Sanadare
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Dim 15 Avr 2018 - 22:34
C'était bizarrement un jour de sortie comme les autres. Sanadare ne quittait sa cellule qu'une fois par semaine, irrémédiablement, malgré toutes ses frasques, ordre d'Akimoto. Bon, peut-être que son séjour au trou l'avait faite ratée une ou deux, mais le manque de place dans ce dernier, l'avait vite renvoyé dans ses appartements. Pratique de tenir en main le chef de la sécurité pas très réglo qu'elle avait fait rentrer en douce effaçant les traces de son implication. Eiko avait d'ailleurs joué un rôle merveilleux dans cette histoire à son insu. Mise devant les faits accomplis, elle avait dû reconnaître l'évidence : La gentille Sanadare de son enfance était disparue à jamais depuis fort longtemps. Son intervention auprès d'Akimoto, avait non seulement joué les sentiments de ce dernier, lui offrant une condition de survie et d'hébergement vraiment chanceuse, mais aussi avait focalisé l'attention de tout le monde sur la Hyûga. Effaçant alors bien de ses complices qu'elle avait pris soin de ne pas dénoncer. Une vraie araignée en y repensant, et la prison était sûrement une de ses toiles les plus réussie. Comme un poisson dans l'eau, elle faisait patauger tout le monde à sa poursuite.

Bagarre dans la cour, toujours la même responsable, toujours. Malgré les fouilles, la garce s'en tirait toujours avec un accessoire interdit faisant des ravages. C'était à ne rien y comprendre ! Comme tout avec cette fille. Tantôt des gardiens qu'elle faisait chanter, tantôt des prisonniers victimes du même procédé ou simplement des gaillards qu'elle avait payé pour être là, promettant le triple à la sortie de leur peine courte pour leur assistance et discrétion. Eh ouais, le butin de la seconde victime-de l'enquête causant sa perte, si elle ne l'avait volé à ce dernier, elle l'avait récupéré de la sixième qui l'avait fait. Sanadare était enquêtrice elle aussi, plutôt douée même si sa réputation sulfureuse avait réussie a effacée cette réalité d'entrée prématurée dans le Yamagenzô comme un certain Takumi. Rajoutez à cela les fonds d'Iwa détournés. La Hyûga avait prévu son budget pour ses petites affaires à l'ombre. Pour le moment, personne avait compris l'embrouille et elle avait dissimulé des sommes pour ses transactions un peu partout dans Iwa. Principalement dans le ventre de défunt, dont les tombes devaient être pillés à la sortie de ses protagonistes. A force ça attirerait l'attention, voilà pourquoi elle avait encore fait preuve d'imagination pour ses planques... Enfin, une chose à la fois.

-Oh Eiko. Fit-elle faussement surprise.

Tout en relâchant le Hyûga qu'elle était en train d'étrangler, alors qu'elle était censé avoir son chakra scellé entre autre, mais quand elle avait une prise, il était difficile de la lui faire relâcher vivante. D'où l'agitation chez les gardes, ils ne voulaient pas encore à avoir expliquer une agression tragique sur un Hyûga, pas après le scandale de la dernière émeute. Ça manquait peut-être un peu de fermeté dans la prison ou c'était Sana' qui était ingérable ? Juste qu'elle avait trop de cartes en main et Iwa était trop dans le brouillard pour l'anticiper à cette heure. Pas de chance. La victime chanceuse de la folle borgne s'échappait en rampant, pour ne pas la tenter de tendre un bras pour le récupérer. Partie remise, elle ne voulait pas le tuer, juste mettre un peu de pression à son clan, encore. Un qui devait déjà s'activer à mettre sa tête à prix. Aucun doute, elle causait bien trop de trouble.

Le ton et l'expression de sa cadette lui avait arraché un sourire, c'était fort plaisant comme attitude, de la voir comme ça s'imposait. Sanadare avait un peu craint que cette dernière se relâche et se laisse aller en se sentant trahie à nouveau. Fallait dire que Sana avait toujours eu le don pour la pousser à coups de pieds aux fesses. Elle n'était pas diplomate, mais efficace, tout ce qui comptait. Même que ça commençait à déteindre sur Eiko on aurait bien dit... La Hyûga levait les mains en signe de reddition et la scène était risible, quand le plus courageux des gardiens, n'était pas assez grand pour atteindre son mètre quatre vingt... Si bien, que la borgne confisquait ces dernières pour les enfiler elle-même. Habitude, en général, ils lui lançaient à travers les barreaux et n'ouvraient qu'une fois qu'elle se les était posée...

-Tu m'offres du thé ? Son petit rire moqueur faisait écho. J'aurais plus pensé un poing dans la face, mais bon... Je ne vais pas cracher dessus !

Dans la salle, on lui avait laissé les menottes, quoi qu'en dise l'assistante du Kage, les gardiens étaient las des troubles causés par la Hyûga, si elle lui ôtait à leur départ, son problème...

-Je pense que tu sais, tout ce que tu avais à savoir. Mais si c'était une excuse pour nous offrir le thé. Belle improvisation !

Et sans l'ombre d'hésitation ou de méfiance envers sa douce Eiko, amie de toujours, la Hyûga trempait ses lèvres dans le liquide fumant. Une gorgée, puis deux. Trois...
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Zetsu Eikō
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Lun 16 Avr 2018 - 3:20
Cette idiote. Elle avait envie de la frapper, de toutes ses forces, pour la faire taire. Pour lui enlever ce stupide sourire qu’elle lui adressait. Or, elle n’en fit rien, ne faisant que rouler des yeux tandis qu’elle était amenée avec elle en salle d’interrogatoire. Pour sa part, elle la laissa seule quelques instants, suivant celui qui semblait accepté de leur préparer du thé. Après tout, il était difficile de refuser quoique ce soit à la petite demoiselle à la pâle chevelure. Non pas à cause de son titre ou de son ton autoritaire. Elle venait de calmer Sanadare, leur prisonnière la plus récalcitrante. En quelques mots seulement, cette dernière s’était faite obéissante, les suivant sans même s’opposer.

Une fois le thé prêt, elle attrapa le plateau tout en versant une partie de la fiole qu’elle avait avec elle dans la tasse de son aînée, et ce, à l’abri de tous. Nul ne pouvait rien suspecter, venant d’elle. Après tout, n’était-elle pas la petite genin exemplaire, assistante de l’ombre du village qui se faisait tout particulièrement discrète, se contentant de faire ce qu’il était demandé d’elle ? C’était ainsi que tous la voyaient. Elle était faible. Discrète. Elle ne savait pas s’imposer. Les autres l’effrayaient. Et pourtant… Tout avait changé. Tout allait changé. Son regard était différent. Quelque chose s’était brisé en elle, de cette naïveté associée à une innocence qu’elle n’avait plus tout à fait, vis-à-vis de ce sombre monde au sein duquel elle évoluait. Meurtres. Massacres. Trahisons. Voilà ce à quoi elle avait fait face dernièrement. L’horreur de la réalité la frappait de plein fouet.

Son impuissance aussi, du même coup, alors qu’elle n’avait été que spectatrice, à défaut de savoir quoi faire pour se défendre et s’y opposer. Mais maintenant, elle ne comptait plus rester impassible. À commencer par sa meilleure amie, elle allait s’affirmer. Elle allait obtenir ce qu’elle voulait. Par la suite, elle viserait plus loin, plus haut. Elle reprendrait contrôle de son clan, imposerait sa volonté à la manière que tous ceux l’avaient fait, précédemment, avec elle. Si, depuis toujours, les décisions n’avaient été que les leurs alors qu’elle ne faisait que subir, ils allaient réalisé qu’elle en ferait de même. Ils allaient subir celle qui s’imposerait comme leur cheffe de clan, comme ce titre lui revenait de droit.

Mais pour l’instant, sa priorité était et restait la Hyûga. Allant la retrouver, elle déposa sur la table la tasse qu’elle lui avait servi, celle contenant le sérum de vérité, avant d’en déposer une pour elle. Prenant place face à elle, de l’autre côté de la table, sa meilleure amie pourrait voir que quelque chose avait changé chez elle. Que ce soit dans sa façon de se tenir, de ce regard plus froid qu’elle lui adressait, ou tout simplement l’absence de réponse à ses provocations.

- Tu as raison, Sana.

Elle avait gardé son regard sur elle, attendant qu’elle ait pris plusieurs gorgées du thé qu’elle lui avait offert avant de se lancer à l’attaque. Elle se devait d’être ouverte à la discussion, à lui dire la vérité. Toute la vérité.

- Je sais tout ce que j’avais besoin de savoir. Du moins, ce que j’avais besoin de savoir selon toi. Mais vois-tu, les choses ont changé. J’en ai assez que l’on me dise ce que je dois faire, ce que je dois savoir, ce que je dois dire et penser. Cette fois-ci, je vais faire ce que je veux et ce qui me plais.

La jeune Zetsu était confortablement assise sur son siège, appuyée sur le dossier, les bras croisés sous sa poitrine, son regard ne quittant pas un seul instant la borgne.

- N’est-ce pas ce que tu as toujours cherché à m’apprendre ?

Un sourire en coin prit naissance sur les lèvres de celle qui était méconnaissable, tant dans sa façon d’agir que dans le rictus qu’elle lui adressait. Même sa voix semblait avoir changé, de ce ton employé qui ne semblait pas être le sien.

- On va commencer doucement, d’accord ?

Elle s’appuya finalement sur la table, se penchant vers sa meilleure amie, la dévisageant du même coup.

- Tu vas me dire exactement comment tu t’y es pris pour arriver ici. Ceux que tu as impliqué. Tes complices. Les crimes que tu as commis. Ceux que tu as fait passé sur ton compte. Tout ce qui a lien à ton arrestation, tu vas me le dire.

Elle souffla du nez, presque l’air amusée.

- C’est non négociable.
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Hyûga Sanadare
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Lun 16 Avr 2018 - 17:43
Le thé avait un goût étrangement attractif, le jasmin, son arôme préféré chatouillait ses narines, hasard ou Eiko avait fait exprès ? Un arrière fond de miel, l'amertume du thé blanc, encore une fois son favori et une dernière saveur peut-être fruitée qu'elle n'arrivait pas encore à distinguer ni au goût, ni à l'odeur. Peut-être ce qui la poussait à consommer si activement sa tasse... Malheureusement sa confiance pour Eiko était totale, si Sana' faisait attention à tout ici, ne pas boire son eau, ni même manger sa nourriture avant qu'un rat passe par là pour faire le goûteur... C'était qu'elle était bien consciente de ses rétracteurs et la rupture brutale avec sa sensorialité lui imposait de redoubler d'effort. Alors oui, un moment de relâchement comme celui-ci, sachant qu'elle ne risquait rien avec Eiko qui même fâchée ne l'abandonnerait jamais, ça lui faisait un bien fou.

Insouciante, elle se jetait dans la gueule du loup qu'elle avait elle-même engendré à force de conseil et de secousses visant à endurcir sa cadette. C'était pour la protéger des vices des autres que Sana' avait que trop subis, jamais elle n'aurait cru que cela se retournerait contre elle. Son humeur faussement légère devenait variable, la borgne se sentait vaseuse, progressivement, mais elle n'avait pas le loisir de s'en rendre compte quand finalement ses gestes étaient tous lourds. Le monde semblait soudain au ralenti. Si elle percevait son amie de toujours, Sanadare était incapable de penser concrètement ou plutôt de réfléchir. Son seul œil se fixait dans ce regard faussement familier. Aucun doute on l'avait droguée, mais elle n'était ni en état de lutter, ni de le comprendre.

Le comble pour cette intrigante !

-Oui, c'est ce que je voulais.

Sa réponse fut machinale, incontrôlée. Répondant simplement à l'ordre. Ce qui annonçait une bien terrible augure pour la suite. Si Eiko posait les mauvaises ou bonnes questions, affaire de point de vue, elle pourrait bien se dévaster toute seule de son jeu. Si Sana' avait toujours attisé les flammes sans trop de fracas, c'était qu'elle avait toujours été prête à encaisser le pire de leur retour. Mais Eiko était encore bien fort innocente dans ses jeux-là, malgré son vécu, elle avait encore un bon fond. Un reste de son âme d'enfant...

Nulle doute qu'elle regretterait son action, mais il était déjà trop tard.

-D'accord.

Sa réponse avait été d'un ton plus lent, s’exécutait-elle au pied de la lettre ? En tout cas, l'expression de la borgne avait changé, son sourire était complètement effacé, elle était comme livide. Une créature bien moins charismatique qu'à l'ordinaire, une femme moins fière, montrant davantage son accablement des lippes tirées vers le bas. Son regard ne quittait pas celui de la Zetsu, comme hypnotisée. Comment exactement elle s'y était pris pour être là ? Cela pouvait être long, mais Sana' n'avait plus la conscience de cela... De longues minutes durant, elle s'expliquait inlassablement.

-J'ai rejoins Iwa pour traquer les Hyûga. Puis... J'ai remonté le réseau de trafiquant d'organes après mon entrée dans la police grâce à Kanon-sama et ses informations dans le monde des affaires. De là j'ai retracé le lien de ces derniers avec la Sôke dans mon enquête souterraine, en gardant ma place dans la police j'ai pu jouer les agents doubles pour gagner leur confiance. Jamais personne a su, j'ai commencé à boire en public et bien d'autres niaiseries pour me discrédité, doucement on a arrêté de me prendre au sérieux. Il fallait absolument que je ne sois une menace pour personne. La pire des insignifiances. Alors... Ils ont baissé la garde et j'ai pris les occasions, personne n'attendait rien de moi. J'ai fait chanter les Hyûga intermédiaires de la Sôke pour me joindre à eux afin d'obtenir les noms de Hyûga Maratori, Hyûga Fukamara, Hyûga Uyai, à la tête de l'ouvrage. J'ai actuellement mis leur tête à prix avec tout l'argent que j'ai volé. Ils jouaient de leur influence dans notre clan...

Elle usait le « notre » avouant au final qu'elle attachait bien plus d'importance qu'elle ne le disait de l'appartenance à ce dernier pour qui elle avait tout sacrifié...

-...pour couvrir leurs complices qui eux-même couvraient leur pratique d'échange de Byakugan avec les enfants de leur propre famille donnés pour cible. La Sôke désignait des donneurs dont le potentiel était avéré, comme moi... on les envoyait en mission ou autre, et leur réseau externe se chargeait de les attendre dans le guet-apens. Cela passait pour du manque de chance. Plus tu uses à haut niveau ta pupille, plus elle perd de son efficacité. Ainsi ils restaient les meilleurs indéfiniment. Sans dévoiler leur pratique réservée à la noblesse Hyûga.

Une pause semblait se marquer, pourtant elle n'avait pas encore tout dit, juste qu'une pensée lui avait traversé l'esprit et que le sérum faisait, qu'elle ne pouvait pas la garder pour elle.

-Akimoto n'est pas de taille à les affronter de front, pas sans qu'ils profitent de la situation pour en plus lui voler sa place ou le tuer. Ce n'était pas son combat, mais le mien. Et ma mère, elle ne se serait jamais remise de savoir que c'est son propre mari qui a vendu les yeux de sa fille dans son dos. Alors je me suis salie les mains, j'ai infiltré les complices externes de la Sôke a leur insu, la police puis le statut d'assistante ont aidé. J'ai fermé les yeux pour l'argent, les armes, la drogue, mais quand ils ont fait rentré des gens pour leur trafic dans des barils de sake, j'ai recruté Yoroi parce qu'il fréquentait un des lascars, pour qu'il l'ouvre trop sa bouche devant un Tengû. Pour que la grande descente sauve ces gens là.

Sa tête se secouait. Prête à tout, elle avait voulu le faire croire et l'avait été à beaucoup, mais le monstre Hyûga l'était à juste mesure, sa folie n'était qu'une façade et si elle existait bien, ce n'était pas au point d'écraser des innocents sur son passage.

-J'ai compromis toute ma quête en faisant ça. Son regard s'humidifiait, est-ce qu'elle regrettait ? Parfois oui. Alors j'ai assassiné Seitamaro pour sauver les meubles, c'est vrai. Ou plutôt j'ai corrompu un membre de la prison pour qu'il le fasse. Je savais que ça attiserait la colère de Sawa. Je n'avais pas prévu que Shin prendrait mon bord sans me le dire, c'est triste pour lui. J'en ai profité comme une bonne opportuniste qu'elle veuille me coller tout ça sur le dos. Parce que je devais venir ici pour Takumi, pour que le clan lui fasse confiance. Tu devais être là pour me dénoncer à Akimoto pour jouer de ses sentiments que je ne sois pas exécuter avant de finir le travail ici. A savoir tué les Hyûga de la Sôke qui gênent au remaniement du clan. En même temps, tu aurais été en colère, c'était plus facile comme ça. Certains membres du conseil Hyuga ont leurs enfants ici maintenant à cause de l'enquête et les dossiers que j 'ai laissé pour Kotori dans la chasse du nain. Tous ces imbéciles ont joués leur scène sont rien comprendre. Après les premiers exemples sanguinaires, les doyens Hyûga feront n'importe quoi pour assurer leur sécurité. D'où l'émeute, les massacres. Muramasa était mêlé malgré lui, parce que j'avais besoin d'un médecin, un support moral, je me sentais étrangement bien avec lui.

Comme avec un frère qui la supportait même dans le pire.

-Taishi ne sait rien, je l'ai toujours tenu loin de tout ça, mais c'est grâce à lui que les Tengûs faisaient les aveugles, comme Akimoto qui me protégeait trop une fois Kage, personne n'osait plus s'intéresser à mes actes, de peur à avoir à être celui qui devrait les dénoncer. Est-ce que cela fait d'eux mes complices ? Oui et non. Le chef de la sécurité de la prison précédent, c'est lui qui a tué Seitamaro, pour cela que Sawa l'a éliminé, j'en ai profité pour placer un spécimen corrompu et avide à la place. Il est couvert de dettes. Je lui donne l'emplacement de mes cachettes de magots en échange il m'offre des opportunités pour mes règlements de compte. J'ai poussé Sawa a assassiné son père, qui lui même avait volé mes yeux il y a sept ans. C'est pour cela que j'ai ramené le corps de Seitamaro, pour lui laisser une trace chakratique et le récupérer pour elle. Elle a appris la nécromancie pour le faire revenir et le doc, son père, était contre cette idée que j'encourageais en volant des cadavres pour qu'elle se pratique. Seitamaro avait découvert mon petit manège en me suivant pour se venger de Akimoto, je ne pouvais pas le laisser compromettre, à mon sens, sa vie ne valait ne pas grand chose. Typique d'une Hyûga non ? Je vais finir mes jours ici, mais comme je te l'avais dit, on ne peut plus arrêter maintenant l'écroulement du clan tel qu'il était. La sôke et la bunke doivent arrêter d'exister... Je suis ici pour notre égalité, mais l'ironie, c'est que la victime est punie d'avoir puni ses bourreaux. Est-ce que j'aurais dû seulement me lamenter... J'aurais pu vivre au moins en faisant l'autruche.

Le tour semblait fait, elle portait encore la tasse dans sa bouche, les nouvelles gorgées lui faisaient rougir les joues, comme si elle était fiévreuse. L'effet s'intensifiait...

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Zetsu Eikō
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Ven 20 Avr 2018 - 19:17
Attentive à la réponse que lui donnait sa meilleure amie, elle avait entrepris d’écrire tout ce qu’elle lui disait, mot pour mot, ne souhaitant rien manquer. Or, les choses devinrent de plus en plus difficiles tandis que sa main commençait à trembler. Elle essayait de rester neutre, de n’afficher aucune émotion. Cependant, plus elle poursuivait son récit et plus elle réalisait l’horreur de ces dernières années. Et elle, elle n’avait jamais rien compris. Elle n’avait jamais cherché à voir plus loin que ce que lui disait sa meilleure amie, une promesse qu’elle lui avait fait lors de leur retrouvaille. Elle lui avait promis de ne pas mettre son nez dans ses histoires. Et désormais, elle regrettait. Ne serait-ce que parce qu’entendre tous ces mots venant de la bouche de celle qu’elle aimait plus que de raison, cela lui faisait mal. Affreusement mal même. Elle ne pouvait que l’écouter, encore et encore, de plus en plus terrorisée de ce qu’elle lui disait.

Et pourtant, il s’agissait d’une réalité qu’elle connaissait. Un père qui ne méritait pas le titre. Elle aussi avait été abandonnée par ce dernier. Cette idée seule la rendait malade. Elle avait l’impression qu’elle allait vomir, tant tout ce qu’elle lui disait lui était insupportable. Elle ne pouvait la quitter des yeux, pas plus semblait-elle en mesure d’accepter tout ce qu’elle lui disait. Et pourtant, elle continuait d’écrire, des larmes lui montant aux yeux. Des larmes qu’elle se refusait de verser. Pas maintenant. Elle ne pouvait pas. Sa meilleure amie se refuserait qu’elle la prenne en pitié. Et puis, il y avait toute cette rage face au monde qui s’animait en elle, qui venait embraser tout son être. Cette rage face à l'injustice, ces horreurs imposées. Puis la colère.

Elle lui en voulait. Terriblement. À un point même qu’elle n’arrivait pas à l’exprimer. Elle s’était jouée d’elle, de ses sentiments, tout ça pour quoi ? Parvenir à ses fins ? Elle allait être malade. Elle avait abusé d’elle. De Akimoto. De Taishi. Accessoirement, elle venait de lui dévoiler un doute qu’elle avait déjà, et ce, depuis sa mission à Hi. Bien qu’elle ne comprenait pas tout à fait son implication, les Tengus étant un mystère s'apparentant plus d’histoires sans fondement… L’homme masqué qui l’avait sauvé, elle et plusieurs autres, lors du massacre, ne pouvait être que lui. Or, ce n’était pas le moment pour cela, son esprit beaucoup trop préoccupé par autre chose. Elle peinait à garder son sang froid. Ses poings se serrèrent, ses ongles s’enfonçant dans la paume de ses mains.

Comment avaient-ils pu accepter ça ? Pourquoi avait-elle vécu tout cela ? Pourquoi s’était-elle autant impliquée dans la chute de son clan ? Elle-même aurait-elle fait pareil ? Elle n’en savait rien. Ou plutôt, elle le savait. Elle était trop lâche pour s’opposer ainsi à tout un clan, tous ceux portant son nom. Cependant, sa meilleure amie n’avait jamais hésité. Et voilà où elle était. Son regard était froid, son teint livide, ses yeux humides. Elle avait tellement mal. Elle était tellement en colère. Elle se sentait dépassée par ses propre émotions, perdant totalement le contrôle d’elle-même.

S’étant brusquement levée, elle avait attrapé la prisonnière par le col, la ramenant vers elle d’une force accrue par l’adrénaline. Elle avait envie de la frapper. De la réveiller. De lui hurler au visage. Il y avait tant qu’elle ne lui avait pas dit et il y avait tant qu’elle ne comprenait pas.

- Bordel Sana ! Tu ne peux pas… Tu… Mais pourquoi bordel ? POURQUOI ?

Elle tremblait. Son souffle était court, s’étant accéléré. Son regard était aussi vif que perdu. La si douce Eiko, celle qui se tenait tranquille, ne semblait plus être. Elle avait toujours eu un caractère assez bouillant, malgré les apparences. Elle était la première à réagir au quart de tour lorsque la situation venait toucher un sujet qui lui tenait à coeur, à savoir l’injustice de ce monde. Or, cette fois-ci, la situation était bien différente. Tout chez elle semblait avoir exploser. Elle n’était plus et ne serait sûrement plus jamais l’obéissante Zetsu à qui la vie avait été imposée.

- Tu as prévu une telle finalité depuis quand ?!

Elle avait envie de la secouer. De l’assommer. De lui enfoncer la tête dans un mur.

- Depuis nos retrouvailles ? Tu le savais déjà, que ça finirait comme ça, pas vrai ?

Elle lui hurlait dessus. C’était une bonne chose que nul, hors de cette pièce, soit en mesure d’entendre ce qu’il se déroulait ici. Sans quoi sûrement aurait-elle été traînée de force hors de la prison. Cet interrogatoire avait pris une tournure émotive qui n’était pas digne d’elle, de son poste, de ce qu’elle avait dit être venue faire ici. Cependant, chaque parole de l’idiote qu’elle tenait fermement avait eu raison d’elle, de sa raison, de ce contrôle qu’elle avait sur ces sentiments négatifs qu’elle étouffait depuis des années.

- Ça ne t’a pas suffit de m’abandonner une fois, il a fallu en plus que tu me trahisses ?! Qu’est-ce qui cloche chez toi Sana ?! Pourquoi ?! POURQUOI ?!

Elle l’assommait de questions qu’elle savait qu’elle n’aurait d’autres choix de répondre, le sérum de vérité déjà bien installé dans son coeur, la forçant à répondre machinalement. Elle regrettait presque. Elle aurait eu envie de réponse sincère lui venant de Sanadare, pas juste de cette voix semblant automatisée alors qu’elle ne réalisait même pas ce qu’elle disait.

- J’avais tellement, tellement besoin de toi…

Faiblement, une plainte. Un cri du coeur. Un coeur qui se brisait, éclatait en mille morceau. Son esprit qui se fissurait pour finalement se briser à son tour. Quelque chose s’était définitivement briser en elle.

Une innocence perdue face à la cruelle réalité de ce monde.
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Hyûga Sanadare
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Ven 20 Avr 2018 - 21:45
Quand le col de sa jeune amie, petite sœur pour dire vrai, se refermait sur son col, la Hyûga la fixait de son seul œil un peu dubitative, pourquoi était-elle fâchée ? Sa mémoire avait beau cherché, aucun élément ne voulait s'emboiter, elle était trop lasse de son nouvel univers pour lutter, la drogue était d'une efficacité redoutable, elle sentait le rythme de son cœur ralentir de plus en plus. Si au début c'était agréable, cela en devenait maintenant presque douloureux, mais Sana' n'était plus à cela prêt et incapable en réalité de faire preuve de logique. Quand Eiko se mettait les larmes aux yeux, son instinct lui dictait d'en faire autant, comme si sa fierté maudite n'avait jamais existé. Comme si l'insupportable kunoichi inatteignable était enfin mise Ko. Comme si Sana' était de retour au final, pas celle qui hantait son corps de survivante, celle avant l'incident. Pourquoi ? Pourquoi quoi ? La question semblait se tournait ainsi dans sa tête...

-Parce que c'était ma seule raison d'exister. Au dessous de tout, écrasant tout le reste, une obsession.

Son visage se crispait peiné, Eiko n'avait probablement jamais vu cette expression là.

-Évidement que je le savais, c'est pour cela que j'avais essayé de t'éviter. Pour ne pas t'infliger ça. La Sanadare qui était ton amie est morte ce jour-là. Je te l'ai dit quand tu as voulu que je revienne dans ta vie que mes affaires étaient sombres et que ça ne serait plus jamais comme avant.

Sa main agrippait celle de sa cadette pour la repousser, comme si l'avoir dit avait réveillé ses convictions profondes, par delà son affection.

-Pourquoi ? Ce qui cloche ?...

Elle levait sa mèche, lui montrait son œil manquant, les stigmates sur son visage, sur son corps.

-Sanadare est morte Eiko, parce que j'ai fait de son corps une prostituée pour gagner mon terrain sur tous les plans du terme. Malgré tous les beaux discours que je t'avais fait sur l'honneur, l'estime de soi. Parce que sans mon Byakugan, j'ai arrêté d'être une Hyûga et en n'en faisait plus partie, une shinobi et à Iwa un être humain. Ou alors c'était bien avant, comme si j'étais revenue de la mort reprendre mon corps pour tout détruire. Tout ça ne pourra jamais être réparé, j'avais tout et je suis passé à moins que rien.

Et alors qu'elle l'avait repoussé, la borgne avait fait le tour en parlant, elle l'agrippait de force pour la serrer contre elle. Si toutes les deux s'équivalaient par leurs techniques, l'aînée avait l'avantage physique naturel. Dans l'étreinte, elle soufflait dans son cou calmement.

-Je sais Eiko. Je sais. Mais j'allais plus te détruire qu'autre chose, comme c'est entrain de se passer... Pourtant moi aussi j'avais besoin de toi, et tu m'as soutenu sans le savoir à ta façon par ta simple présence, en étant là dans les plus beaux moments de ma vie et les pires aussi au final. Si je regrette mon égoïsme, c'est celui d'avoir fait le choix de rester avec toi jusqu'à la fin que j'avais programmé moi-même. Est-ce que tu sais la différence entre la délivrance et l'infortune ? Je suis lassée de ma vie de merde, tu es mieux placée que quiconque pour le savoir. J'ai erré dans ce monde parce qu'il le fallait, pour qu'il n'y est plus jamais quelqu'un comme moi. Comme tu te bats dans ton clan pour que le sort de ma petite Eiko ne se répète pas non ?

Elle capturait son visage entre ses mains en souriant légèrement. Des adieux ?

-Tu te souviens du petit chat qu'on avait trouvé dans la forêt enfant ? Papi disait qu'on devrait l'achever, qu'il était condamné, qu'il souffrait pour notre caprice de le garder à nos côtés. Elle lui caressait une joue. On l'a regardé comme deux idiotes se débattre pendant des jours, puis il nous a quitté. N'as-tu pas eu mal au cœur au final de l'avoir obligé à endurer bien plus ? Moi si. Je pense, que chacune de ses lamentations nous suppliaient de le laisser partir en paix.

Le moment pouvait paraître étrange et c'était peut-être le poison, mais elle l'embrassait tendrement, avec une douceur qu'elle n'avait jamais montré, si ce n'était à Taishi quand elle savait qu'elle ne le reverrait plus jamais.

-Si il y a quelque chose sur quoi je ne t'ai jamais rien caché ou trahie, c'est à quel point je t'ai aimé, et t'aime aujourd'hui.

Elle secouait doucement la tête pas vraiment désolée, elle l'avait prévenu.

-Petite idiote qui a soudainement décidé de n'en faire qu'à sa tête ! Je t'avais dit de ne pas chercher, ni poser de questions, maintenant tu devras vivre avec ce fardeau. Contente ?...
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Zetsu Eikō
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Dim 22 Avr 2018 - 18:00
Morte.

Ce mot résonnait dans sa tête tandis qu’elle réalisait avec effroi tout ce que lui disait sa meilleure amie, toujours sur l’influence du sérum de vérité. Elle en tremblait presque, tant de peine que de rage, forcée cependant de la relâcher. Elle ne la quitta pas des yeux. Ses yeux humides alors qu’elle menaçait de fondre en larme à tout moment. Ce fut cependant ce qu’elle fit tandis que son aînée la prit dans ses bras. Telle une enfant, ce qu’elle était toujours, elle vint s’accrocher à sa tenue, éclatant en sanglot, sa tête contre elle. Elle ne pouvait que pleurer face à la réalité qu’était la leur, de ce chemin que toutes les deux avaient choisi d’emprunter.

Elle s’était faite une promesse, la jeune Zetsu. Une seule. Et cette dernière ne concernait même pas que de révolutionner son clan et de revoir l’utilisation de leur Kekkei Genkai. Cela ne concernait même pas que de se venger de la violence dont elle avait été victime. Pire encore. Cette promesse, cette seule qu’elle s’était faite, ne concernait même pas son désir que d’éviter que quiconque se voit traiter comme elle l’avait été, au sein de son clan.

Non.

Elle s’était promise de suivre Sanadare, jusqu’au bout du monde et dans la mort s’il le fallait.

- Non. Non… Mais pourquoi… Tu es là, Sana. Tu n’es pas morte. Non… Tu es pourtant là, avec moi. Pourquoi… Pourquoi t’entêtes-tu de la sorte…

Elle sanglotait dans les bras de sa meilleure amie comme une enfant en peine. Son visage cependant relevé par cette dernière, elle porta son regard humide sur elle, adressant toute la détresse qu’elle vivait à l’heure actuelle. Son monde s’était écroulé, cela ne faisait plus aucun doute. Ce monde qui n’était pourtant que constituer d’elle-même et de Sanadare. Elle n’avait besoin de personne d’autre. Il n’y avait jamais personne qui avait compté à ses yeux comme elle l’avait fait. Il n’y avait jamais eu qu’elle d’importante, dans sa vie.

Elle se laissa donc bercer par le baiser, un geste d’une tendresse infinie venue de celle qu’elle n’aurait pas cru en mesure d’exprimer tels sentiments. Accrochée à ses vêtements, elle répondit au baiser, semblant vouloir y transmettre tout ce qu’elle peinait à dire avec des mots.

Eiko avait besoin d’elle. Terriblement besoin d’elle.

Et c’était pour cela qu’elle venait de prendre une décision qui ne ferait sûrement aucun sens, se détâchant de sa meilleure amie pour venir ancrer son regard dans le sien.

- Je vais vivre avec ce fardeau. Parce qu’on va le porter à deux.

Tirant sur les vêtements de la Hyûga, elle la rapprocha d’elle, venant poser son front contre le sien. Elle venait de proférer une seconde promesse. Celle que de porter le fardeau de la Hyûga avec elle. Qu’elle s’y oppose ne changerait rien, sa décision avait été prise. Parce qu’elle aimait Sanadare, d’un amour inconditionnel et irrationnel. Parce qu’elle l’aimait, de tout son coeur, et ça, depuis toujours. Malgré tout ce qu’elle avait pu animé chez elle, ces sentiments négatifs qu’elle avait nourri pendant des années, au final, cela ne changeait plus rien.

Parce que Sanadare était trop importante.

- Tu vas partir. Partir loin. Ne reste pas ici. Tu l’as dit toi-même, les choses vont éclater, ton clan va sûrement tenter d’avoir ta peau. Et s’il y a bien une chose que je ne tolérerais pas, c’est qu’il t’arrive quelque chose. Que tu meurs réellement…

Ayant lever une main, elle s’était saisie de l’une des longues mèches de cheveux de celle lui faisant face.

- S’il te plait. Que tu sois là ou pas, le clan Hyûga est voué à sa perte.

Autrement dit, elle pouvait partir. Elle ne faisait que suivre ce que Sanadare lui avait dit, l’histoire qu’elle lui avait raconté. Et cette histoire n’avait pas besoin qu’elle soit dans le décor pour se poursuivre. Elle était libre. Et Eiko ne comptait pas la laisser mourir.

- Pars, pour moi. S’il te plait…

Survis.

C’était tout ce que son coeur lui hurlait de faire, au travers les douces paroles emplies de détresse de la Zetsu.
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Hyûga Sanadare
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Lun 23 Avr 2018 - 18:06
-Ce n'est plus que l'ombre de moi-même qui est ici Eiko, toi tu le sais, mais tu refuses de l'accepter.

Sa main glissait dans ses cheveux, peut-être pour un équilibre de douceur devant la violence des faits qu'elle lui avait jeté à la figure. Là encore, même avec le sérum, y aller sans détour, ni tact était plutôt bien le genre de la borgne avec les gens qu'elle estimait. Réservant les manigances et faux-semblants aux pions de son échiquier. Les mots et la détermination de sa douce Eiko avaient le don au moins de la toucher sans qu'elle n'y mette de mauvaise foi ou de barrière, c'était au final ce qui lui avait fait toujours le plus peur. Ne pas se détruire elle-même pour son idée folle, mais ceux qu'ils l'aimaient autant qu'elle les portait elle-même dans son cœur. Ces imbéciles. Elle avait pourtant mis beaucoup d'effort pour être la pire, beaucoup de violence sur elle pour les blesser souvent. Tout ça pour rien au final, elle aurait pu simplement profiter du temps avec eux joyeusement, alors ça la fâchait un peu, mais pouvait-elle vraiment en vouloir ? Sanadare était elle-même d'une fidélité sans faille pour la Zetsu. Front contre front, elle avait fini par lui soutirer ces foutues larmes retenues depuis bien trop longtemps. Rien n'aurait consolé ce mal-être en écoutant ce qui était presque des supplications pour qu'elle abandonne si proche du but.

-À quoi bon de partir quand va se produire ce que j'ai toujours recherché . Tu sais bien que je ne le ferais pas, comme je ne les laisserais pas plus m'avoir maintenant qu'avant. Un vrai parasite tu as oublié ?

Elle la serrait contre elle, Eiko lui tirait sur une mèche, comme on le faisait dans ses temps joyeux et simples, quand elle n'était pas sage et qu'on voulait l’obliger à entendre raison. Cela lui décrochait un sourire amusé au milieu de la lourdeur triste de cette conversation.

-Et ? Et après ? Admettons que je berne encore un village pour fuir. Qu'est-ce que je ferais ensuite ? Tu ne crois pas que je serais traquée toute ma vie pour tous les crimes dont on m'accuse ici ? Si je rentrais à Hi chez moi, je prendrais le risque de mettre en danger ma famille, la seule que j'estime encore. SI j'erre dans ce monde... À quoi bon vivre juste pour vivre. Mais je comprends ta peine Eiko, j'aurais la même réaction si on inversait les rôles, sauf que je t'aurais sûrement déjà botté le cul et traîné hors des conneries.

Elle riait doucement en la fixant de son seul œil humide, mais déterminé, la Zetsu allait devoir se faire une raison au dirait bien. C'était puéril de penser qu'on pouvait se dérober de ses obligations, comme d'éviter de régler sa note. Elle avait consommé ses excès dans ce village et ne les regrettait pas, maintenant elle devait les payer logique non ? Sinon quel genre d'hypocrite était-elle à blâmer les Hyûga. Fuir ne serait jamais une bonne solution Eiko, voilà ce qu'elle aurait dû lui dire. C'était juste repoussé le problème à plus tard. Pourtant, son cœur doutait et sa volonté si persistante toutes ses années vacillait doucement au fil de cette conversation. Est-ce qu'Eiko avait raison ? Était-il temps pour elle de céder la main et passer à autre chose ? Au moins à cet instant précis, elle avait eu envie...

-Je ferais de mon mieux Eiko. Si j'ai l'occasion de fuir, je le ferais, mais je ne le ferais que si tu me promets que tu ne t'impliqueras en rien là dedans. Que ça ne pourra pas te retomber dessus.

Elle ne mentait pas vraiment, bien qu'elle s'était alors gardée de lui signifier que cette fameuse occasion, elle ferait en sorte de ne pas la laisser naître. Sanadare n'avait pas l'intention de partir d'entre ses murs, sinon, cela serait déjà fait...

-Mais dans tous les cas Eiko, il est temps que tu réalises qu'on ne peut éternellement marcher main dans la main, physiquement du moins, mais l'autre ne vit-elle pas à travers l'autre au final.

Une pointe crispait son visage, son cœur semblait douloureux, était-ce l'effet du sérum ? En tout cas, la Hyûga avait mis ça sur le compte de tout ce qu'il y avait à encaisser aujourd'hui. Elle, aurait aimé être plus naïve, plus optimiste aussi, mais ce n'était pas dans sa nature trop à terre à terre, même à son désavantage Sanadare avait toujours vu et suivie les choses telles qu'elles étaient. Pour le meilleur comme le pire, s’était-elle mariée au chaos sans le savoir finalement ? Probablement la raison qui faisait que plus rien dans ce monde n’était capable de contrer la balance de son union.

-Ne parle ni à Taishi, ni à Akimoto de tout ça, cela leur causera plus de tort qu'autre chose. Est-ce que tu peux les protéger avec moi ?

Elle aurait pu à sa place en fait, mais la femme considérait que le demander, la rendait toujours actrice de la manœuvre. Là-dessus, elle enlaçait fort et aussi longtemps qu'il le fallait sa cadette pour la consoler. C'était peut-être leur dernière occasion et la borgne savait sans qu'elle le lui dise, tous les ennemis, même parmi ses alliés, qui attendaient leur heure pour l’enterrer elle et ce qu'elle avait soulevé une bonne fois pour toutes. Et c'était même sûrement nécessaire pour faire renaître le clan sans l’entacher. Elle songeait un instant à quel point cela devait être cruelle pour Eiko, sachant que Sana' avait bien mille ficelles à tirer pour se sortir des mailles du filet sans sourcillé... Mais c'était contre ses principes au final, comment même tous pouvaient penser qu'elle n'en avait aucun.
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Zetsu Eikō
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Ven 27 Avr 2018 - 23:52
Elle pleurait, encore et encore. Elle s’accrochait à sa meilleure amie à défaut de pouvoir s’accrocher à autre chose. Son monde était tombé en ruine. Tout autour d’elle, tout éclatait. Tout se brisait, elle-même inclus. Plus rien ne faisait de sens. Plus rien n’importait. Il n’y avait toujours eu qu’elle. Il n’y avait eu qu’elle qui importait, des années plus tôt, son départ l’ayant plongé dans un mutisme alors qu’elle attendait tranquillement que son père dépasse finalement les bornes et lui fasse goûter au doux repos de la mort. Puis elle était revenue, donnant un nouveau souffle à sa vie qui ne menait à rien. Elle l’avait forcé à réhabiter ce corps qui n’avait plus été qu’une carcasse vide, errant sans but. S’étant préservée en abandonnant son corps, en quelque sorte, cette dernière lui avait redonné goût à la vie.

Une vie qui ne menait plus à rien, maintenant qu’elle n’y serait plus.

Une vie vide de sens. De goût. Une vie qui n’en valait même pas la peine. Elle n’était pas Sanadare. Elle n’avait pas sa force pour s’élever contre son clan. Elle n’était qu’une gamine capricieuse et indisciplinée, qui parlait de paix mais incapable d’agir lorsqu’il le fallait. Elle avait assisté, impuissante, à un massacre qu’elle avait indirectement cautionné.

Qui était-elle ? Une question qu’on lui avait posé, il y avait de cela quelque temps. Si elle oubliait son nom, Zetsu, si elle oubliait son grade, Chûnin, au final, qui était-elle ? Elle n’en savait rien. Elle n’avait jamais vraiment vécu, ne faisant qu’obéir à ce qu’il lui était imposé. Elle avançait sans savoir ce qu’elle voulait, parlait de paix, d’une réalité utopique, avec espoir de la voir s’appliquer réellement. Or, que faisait-elle en ce sens ? Absolument rien. Elle parlait, s’insurgeait, disait vouloir faire une différence. Mais, concrètement, qu’avait-elle fait, autre taper un peu violemment les abrutis de l’académie ? Rien. Rien et encore rien.

Elle parlait, elle parlait.

Mais elle était incapable d’agir.

- Sans ta main dans la mienne… Pourquoi est-ce que je continuerais d’avancer ? Tu ne comprends pas Sana, je pense, à quel point mon monde a toujours tourné autour de toi. Parce qu’il faisait noir. Parce que j’avais peur. Et toi… Tu étais une lumière. Tu étais là, rassurante. Parce que sans toi, je ne sais plus qui je suis, ce que je suis.

Elle sanglotait contre sa meilleure amie, des mots qui dénotaient une dépendance à la présence de cette dernière. Mais surtout, ils soulignaient l’évidence de la faiblesse de la Zetsu. Peu importe ce qu’elle disait, elle n’avait jamais été forte. Elle avait toujours été mentalement faible, prête à s’écraser face aux autres. Cela ne faisait plus aucun doute. Méritait-elle seulement son grade de chûnin ? Elle n’en était pas convaincue. Elle avait arrêté sa meilleure amie. Elle avait sauvé l’ombre du village. Mais encore ?

Elle était incapable de faire face à la vie et à sa dure réalité.

- Tu sais bien que je n’ai jamais réussi à te dire non…

Une bien triste réalité de celle s’étant fait manipulée par celle qu’elle aimait plus que quiconque. Elle se détacha, lentement, venant essuyer son visage recouvert de larmes. Pourrait-elle la faire sortir d’ici ? Voilà quelque chose qu’elle voulait. Sortir sa meilleure amie d’ici. Lui offrir un avenir meilleur. Ou tout simplement un avenir. Quelque chose à quoi pourrait-elle s’accrocher. Quelque chose de plus sain que la destruction de son clan.

Elle avait besoin d’autre chose, qu’on lui ouvre les yeux. Voilà la nouvelle mission que se donnait la jeune Zetsu. Elle la ferait sortir d’ici. Elle la pousserait à partir. À vivre sa vie. De préférence à ses côtés. Parce qu’il n’y avait toujours eu qu’elle qui avait de l’importance. Son clan ? Ils pouvaient bien tous crevés. Les prochaines générations ? Certes voulait-elle les protéger… Mais à quel prix ? Au prix de sa propre personne ? N’avait-elle pas déjà assez donné ? Quant au village… Elle y tenait, sincèrement. Le seul problème venait de ses anciennes idées de paix. Étaient-elles toujours d’actualité ? Les derniers événements étaient venus brisés quelque chose en elle, son innocence touchante, pour venir imposer des images de morts et de guerre. Elle était fidèle à Akimoto, cela ne faisait aucun doute. Cependant…

Elle suivrait Sanadare jusqu’au bout du monde.

- Idiote.

Elle s’éloigna finalement, relâchant sa meilleure amie et sa longue chevelure aussi pâle que la sienne. Se redirigeant vers la table, elle attrapa ses dossiers. Des réponses qu’elle ne pouvait pas partager. Sa main se serra sur les documents.

- Je refuse que tu meurs sans avoir vécu.

Une détermination troublée par l’émotion, alors qu’elle ne pouvait accepter le sort de sa meilleure amie.

- Je t’aime, Sana. Plus que de raison. Plus que j’aurais jamais dû le faire. Mais c’est là et c’est comme ça. Que tu le veuilles ou non, je suis là. Je suis avec toi. Et ton fardeau, je le porterai avec toi.

À défaut de pouvoir faire mieux, elle ne comptait pas abandonner sa meilleure amie. Elle avait beaucoup trop de valeur à ses yeux.

- Je refuse de passer ma vie à ne rien faire…

Pour elle. Pour tout le monde. Pour elle-même même. Elle ne faisait jamais rien. Elle encaissait. Elle écoutait. Et il était fin temps qu’elle mette fin à tout cela. Même si cela signifiait de chuter avec la Hyûga. Elle n’en avait que faire. Si elle perdait au bout de la ligne, au moins aurait-elle fait quelque chose dont, pour une fois, elle pourrait être fière.
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Hyûga Sanadare
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Sam 28 Avr 2018 - 22:31
En écoutant sa cadette, Sanadare se sentait coupable de lui infliger cela, mais elle avait prise sa décision et rien au monde n'aurait l'en faire dévier. Si les tentations étaient multiples, comme l'avait si bien affirmé Taishi, ses ténèbres avaient déjà consumé tout le bon sens qu'elle avait pu avoir de ses jeunes années. La Hyûga n'était pas devenue une adulte forte et courageuse comme le pensait Eiko, elle était une enfant amère et belliqueuse dont le corps avait poursuivi sa croissance. Son caprice était au-dessus tout et ce dernier vouait un culte à l'anéantissement de ceux qui l'avaient fourvoyé; si seulement elle avait pu s'arrêter à temps et ne pas découvrir tout ce qu'elle savait. Mais cela n'avait pas été le cas et si elle n'était jamais venue à Iwa. Que si qui ne servait à rien, comme les espoirs de la Zetsu qui se perdaient dans le vide.

-C'est là où tu t'es toujours fourvoyée Eiko. Je n'ai jamais tiré sur ta main pour te faire avancer, c'est toi qui as poussé sur tes pieds pour me suivre.

Une vérité, la Hyûga ne pouvait pas mentir après tout et elle avait toujours été individuelle, bien qu'elle aurait pu casser la figure de tous ceux qui chicanaient Eiko, mais c'était autant pour son affection, que son côté belliqueux.

-Tu dis que tu n'as jamais été forte, mais de tous, tu as été la seule assez courageuse pour faire face aux responsabilités, m'arrêter par exemple, quand le Kage lui-même fermait les yeux pour ne pas vivre avec ça sur sa conscience. La force et le courage Eiko ont bien des définitions... Et si j'ai toujours misé sur toi, c'est parce que je savais que tu l'étais bien plus que moi. Appelle ça un pilier d'orgueil si tu veux.

Du bout des doigts, elle séchait ses larmes.

-Jamais tu es sûre ? Qui me foutait dehors de mon propre bureau en étant ma subordonnée ?

Un fait vrai et amusant, qui avait l'air anodin, mais pourtant... La suite décrochait un sourire et une face assez fière de ce que la Zetsu était devenue, Sanadare s'obligeait à ne rien dire, trouvant dans le regard de la jeune femme une nouvelle détermination. Si ça pouvait l'aider avancer et la tenir tranquille le temps que la Hyuga finisse son travail. Une pointe dans son coeur la faisait grimacer, mais solide comme elle était, Sana' ne laissait pas transparaître la douleur, serrant les dents comme si ce qu'Eiko lui disait la dérangeait. Son seul oeil valide observait la tasse vide, la sienne, sur la table et l'autre encore pleine qu'elle renversait par "erreur" en posant la table d'un coup de pied. Rien d'anormal dans son cas, la Hyûga était brutale en tout temps. Sana' haussait ses épaules.

-Quoi , il faut bien donner l'impression que je me suis agitée un peu... j'ai une réputation à tenir.

Son sourire de carnassier s'étirait, mais elle devait abréger la rencontre, sentant bien que quelque chose ne tournait pas rond, son coeur lui donnait l'impression de vouloir s'arracher de sa poitrine et elle ne pouvait même pas le dire Eiko ou même aux gardiens, une trop bonne aubaine pour ceux qui voulaient sa mort de l'achever. C'était à ce moment que l'évidence fut, Sanadare n'avait jamais fait confiance à personne, ou du moins assez.

-Très bien Eiko, bonne chance dans ce cas. Je prends ça comme une promesse de ta part de plus rester dans ton coin, j'espère que tu sauras la tenir. Maintenant si tu permets, il va falloir abréger, c'est bientôt l'heure de la visite de mon fouet.

Et elle ne raterait ça pour rien au monde bien évidemment, aussi malsain que cela pût paraitre, Sana' avait appris à aimer ça. Il valait mieux pour elle de toute façon vu son background. Sa main effleurait la joue d'Eiko délicatement, alors qu'oubliant toujours son statut de prisonnière, Sana' toquait à la porte pour attirer les gardes qui râlaient évidement de se trouver face à face avec elle si soudainement. Pourtant docile, elle leur tendait les mains, alors que son sceau scellant son chakra était déjà obsolète...

-Fais quelques bêtises quand même pour divertir Akimoto, et quant à Taishi, plus tu cries fort, plus il est content.

Taquine, elle lui tirait la langue, vile sorcière qui savait tout on ne sait trop comment. Finalement ça l'arrangeait autant que cela l'inquiétait vu la différence de caractère. Le Hayai n'était pas un gars de conte de fée, mais qui sait, Eiko pouvait-elle le changer ? Sur ce coup-là, elle se contentait seulement de taquiner, sans mettre son nez dans l'affaire depuis le début. Un regard en arrière pour voir la face que ferait la Zetsu et c'était sur ce moment joyeux, pour la Hyûga, qu'elles se quittaient...
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Lun 30 Avr 2018 - 12:58
Elle n’avait pas rien ajouté. Elle n’en voyait pas l’intérêt. Elle ne faisait qu’observer, silencieuse, sa meilleure amie, esquissant un sourire lorsqu’elle vint cogner la tête, rougissant violemment lorsque le nom de Taishi fut évoqué. Savait-elle pour cette nuit qu’elle avait passé en compagnie de l’Hayai ? Même elle n’en gardait que de flous souvenirs, si ce n’était que ces sensations agréables qui restaient.

Faire quelques bêtises. Toutes deux ignoraient à quel point elle allait en faire une grosse, et sûrement pas quelque chose qui divertirait le Borukan. Rien ne laissait présager que cette image de sa meilleure amie quittant la salle d’interrogatoire serait la dernière image qu’elle aurait d’elle. Inspirant profondément, elle avait essuyé ses larmes. Les dernières qu’elle verserait pour un petit moment. Se dirigeant rapidement vers la porte, elle interpella le garde, l’intimant de s’arrêter, forçant sa meilleure amie à en faire de même. Quelque chose lui disait de ne pas la laisser partir. De ne pas la quitter.

Un horrible sentiment qui vint l’envahir alors que son regard se posait sur celle qui avait toujours partagé sa vie jusqu’à maintenant. Elle s’avança vers elle, sous le regard médusé des gardes qui n’osaient pas rien faire. Ses bras vinrent enlacer la silhouette qu’elle ne voulait pas voir partir, la serrant contre elle, ravalant ses larmes pour ne pas trop perdre la face.

- Je te déteste, idiote…

Quelques mots murmurés qui voulaient dire tout l’inverse que ce qu’elle avait pu entendre. Mais elle comprendrait, comme elle le faisait toujours. Parce qu’Eiko avait toujours été ainsi, s’énervant et s’emportant face aux stupidités qu’elle pouvait faire, non sans jamais cesser de l’aimer. Se détachant finalement, elle ne pouvait chasser cet horrible sentiment qu’elle sentait jusqu’au plus profond de son être.

S’excusant auprès du garde chargé de ramener Sanadare à sa cellule, elle s’inclina poliment et revint dans la salle d’interrogatoire. Elle attrapa les feuilles où elle avait transcrit les mots de sa meilleure amie. Une fois fait, elle quitta le bâtiment dont elle n’appréciait pas l’atmosphère, là où elle comptait se rendre régulièrement pour venir voir celle qui importait à son coeur. À peine arrivée dans son bureau qu’elle jeta ses papiers dans le feu dans l’âtre. Peut-être aurait-elle dû tout dire à Akimoto, de cette histoire que lui avait partagé Sanadare sous l’effet du sérum de vérité. Peut-être devrait-elle tout lui dire, pour sortir l’imbécile de cette cellule où elle n’avait pas sa place.

Or, elle n’en fit rien. À la demande de sa meilleure amie, elle allait la laisser là-bas, lui faisant confiance quant à sa promesse que de saisir l’occasion de s’enfuir si cette dernière se présentait. Elle allait aussi protéger Akimoto et Taishi, se faisant, les laissant dans un silence qu’elle ne pouvait pas briser, en mémoire pour celle en qui elle avait toujours beaucoup trop confiance, malgré tout ce qu’elle avait fait.

Et cette promesse, que de ne rien dire, de ne rien faire pour sortir l’imbécile de cette prison…

Elle allait s’en vouloir toute sa vie.
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