Frottement. Frottement. Mais… Mais il y a des cendres là-dedans, Azami-dono ! Watari s’était saisie d’une linge qui sentait les herbes médicinales et l’huile, avant de se remettre à induire le crâne de la jeune femme. Rassurez-vous ; outre le fait que pour un individu de sexe féminin, elle exprimait peu celle-ci, ses courbes étaient faméliques et Watari n’était pas réellement en train de s’attarder sur l’indépendante et fière jeune femme. De toute façon, celle-ci était bien trop sale pour que l’idée ne s’immisce dans son esprit. Avec tout le respect que je dois à votre glorieux peuple, celui-ci semble avoir quelques soucis avec l’hygiène ! Regardez-moi ces cheveux, sincèrement !

Ceux-ci étaient littéralement abîmés par des couches de cendre. Et ne parlons pas l’odeur de la jeune femme qui avait visiblement réellement eu des soucis de promiscuité avec l’eau et les solvants : On voit bien que pour faire des cendres, vous n’utilisez pas du suiton, Azami-dono ! Il tordit le linge qui relâcha une eau noire au sein d’une bassine vide. Attrapant la jeune femme par la main, il l’emmena vers un bassin d’eau pour les laver, utilisa une autre bassine pour prendre de l’eau, avant de commencer à rincer le crâne de la jeune femme dont les cheveux étaient un peu plus court qu’à l’accoutumée. Et le pire, c’est qu’il y a plusieurs couches de saleté sur vos cheveux, Azami-dono… Watari la contempla, les yeux dubitatifs. Qu’à cela ne tienne, j’ai du temps à perdre. Il ne sera pas dit ce soir que vous ne sentez pas la rose !

Proclamant son objectif avant de nouveau se préparer à lui savonner les cheveux, le jeune homme soupira. D’où lui était venue cette saugrenue idée que de transformer la jeune guerrière militaire ? Ah oui. Les rumeurs des serviteurs du domaine des Nagamasa quand elle était venue la dernière fois. Rumeurs qui s’étaient confirmées à être vrai à l’odeur lorsque Watari l’avait recroiser. Diantre… Il ne lui avait pas laissé le choix. La question même de savoir qu’elle était une femme et lui un homme ne s’était pas posé pour Watari, qui s’occupait d’elle plutôt comme un parent que comme un potentiel amant. Pendant ce temps, j’ai demandé à ce que l’on vous prépare des vêtements propres et que l’on nettoie ceux que vous portiez, Azami-dono. Rassurez-moi, vous avez un toit à Iwa, hein ? Avec un accès à l’eau et de quoi au moins faire votre toilette ? Cette question était innocente, mais arriver à ce stade, elle était là pour semblerait-il, sauver un minimum l’honneur du clan Adamachi et de l’une de ses héritières… Et si elle comptait trouver un homme pour ce faire, le minimum était encore qu’il ne retrouve pas de la cendre près de l’anatomie de la jeune femme.