| From Kaze To Kumo | Lettres pour Shojito et Daisuke | Nakasu Ryüka Avatar © : Suna no Wakusei Expérience : 40
Messages : 156 Date d'inscription : 13/08/2017
| | Mar 31 Oct 2017 - 17:22 | | Alors que je suis dans l’attente que la nuit tombe pour commettre mon méfait au sein de ceux qui m’ont renié, ceux dont je porte et porterais toujours le nom, je me suis attelée à trouver une jeune du clan qui sait écrire pour qu’elle m’aide. Ainsi, alors que je lui dicte, elle est occupée à écrire, à coucher enfin sur du papier avec de l’encre noir mes pensées, mes excuses à l’encontre de certaines personnes que j’ai laissées derrière, mais également des explications en quelque sorte… Des mots qui n’attendant au final aucun retour, aucunes réponses. Car de toute façon, une fois qu’elles arriveront à Kumo, je ne serais déjà plus ici ! J’ai déjà que trop tardé dans ce désert.
- Lettre pour Shojito:
Shojito, Je me doute que tu n’es pas désireux de me lire ou même simplement d’avoir de mes nouvelles. J’ai pas mal merdé. Je m’en rends bien compte, mais tu es bien placé pour savoir comment je fonctionne non ? Après tout, c’est avec toi que j’ai quasi passé le plus de temps. Pourtant, je suis partie comme une voleuse. Je suis désolée et je me doute bien que le combat que l’on est supposé faire depuis des mois n’aura aucunement lieu dans le manière dont on l’espérait. Un combat où l’un de nous devra mourir. C’est ce que je me dis et dans un sens, j’espère que l’un comme l’autre, on aura le courage de le faire. Parce que c’est nos idéaux qui s’affronteront. Ton besoin de vivre uniquement à Kumo et pour Kumo face à mon besoin de liberté. Je t’avais parlé de ce désir tout comme celui de vouloir faire connaître mon nom. Tu dois te dire que je t’ai mentit, que je t’ai trahi. Dans un sens, c’est le cas. Je te le concède. Mais en même temps, ça ne l’est pas. Regarde-moi, combien de temps suis-je resté à Kumo ? Jamais, on n’a cherché à m’intégrer davantage dans le village, hormis Daisuke et toi. Ici, j’ai l’impression d’avoir progresser bien plus que ces six mois passé dans ce village. Oh, je ne déteste pas Kumo, mais j’ai réalisé ce fameux jour que je n’y étais pas réellement à ma place. Si toi tu y es né, moi, j’y étais une étrangère et en aucun moment, je n’aurais été considéré comme autre chose. Voilà le sentiment que je ressentais à l’époque quand je me tenais dans vos rues. Peut-être que je me trompe, peut-être que ce n’était que des idées stupides que j’avais. Mais je sais maintenant que ma place n’a jamais été là-bas, parce que j’aspire à des choses bien plus grande qu’un petit village. C’est pour ça que j’avais quitté Kaze et c’est exactement pour cela que j’ai quitté Kumo. Je ne supporte pas les frontières. Je suis donc désolée si mon choix t’a déplu, ce qu’il me semble être le cas. Te connaissant, je pense même que tu as déjà dû m’imaginer plus d’une fois morte… Je suis désolée que nous en soyons arrivées là. Mais je voulais t’expliquer ma vision du monde, pour que tu puisses peut-être un jour comprendre mon point de vue, même si je me dis que ça doit déjà être le cas, toi, qui a été bien trop longtemps enfermé dans la cage de ton clan au sein même de Kumo. Tu t’en ai peut-être libéré, mais au final, n’est-tu pas juste tomber dans une cage plus grande ? Voilà mon impression… Enfin, je me suis un peu égarée. Je suis désolée. Je te souhaite bon courage et j’espère que le kumojin qui se trouvera en face de moi une fois que vous aurez retrouvé mes traces, se sera toi.
Je t’embrasse. Ryüka.
- Lettre pour Daisuke:
Dai’… Je suis désolée… Je ne sais même pas si tu t’es réveillé, si t’es toujours en vie ou que sais-je d’autre… J’espère sincèrement que c’est le cas, que tu te portes bien. J’ai appris pour ton état et je suis désolée de ne pas avoir été là pour toi comme tu as pu l’être pour moi quand j’en avais besoin… C’est seulement maintenant que je réalise à quel point tu comptes pour moi… Je t’ai blessé tellement de fois avec mon mauvais caractère, avec mes répliques plus que cinglantes… J’ai râlé tellement de fois sur toi, sur ton attitude plus que protectrice à mon encontre… Mais tu voulais juste bien faire. J’ai été stupide, je le sais bien, je m’en rends bien compte. J’aurais dû réellement prendre bien plus soin de toi, pas juste le prétendre… J’aimerais dans un sens être encore à tes côtés, mais je me doute bien que c’est impossible et que cela n’arrivera plus jamais… J’espère que tu ne m’en veux pas trop de mes choix, de ce choix surtout. Parce qu’il a tout changé et je me doute bien que tu ne dois pas forcément le comprendre… Et je ne sais même pas si te l’expliquer changera quoi que ce soit, mais bon, autant le faire, je suppose que ça ne coute rien et qu’ainsi, tu pourras peut-être me pardonner un peu… Oh, j’espère pas de la clémence ou je ne sais quoi d’autre, toi plus que n’importe qui à Kumo doit m’en vouloir… Je m’en doute bien, alors c’est pour cela que je t’écris cette missive, que je te présente mes excuses même si je pense que c’est inutile. Peut-être est-ce uniquement pour tenter de me libérer un peu du poids de ma conscience ? Possiblement. Mais sache que je ne regrette pas d’avoir quitté Kumo. J’assume entièrement ce choix. Je regrette juste d’avoir dû te laisser derrière parce que nos petites prises de tête, ta présence et même l’odeur de tes cigares me manquent. Oui, tu me manques. J’étais habitué à t’avoir sur le dos, à t’entendre râler sur mon attitude… Mais je suis comme ça, j’ai besoin de liberté et la cage doré qu’est Kumo ne me convenait pas. J’ai toujours vu les choses en plus grand, pas à l’échelle d’un village, mais du monde, je pense que tu as dû le comprendre ça… Je suis une voyageuse, j’ai besoin de bouger, de marcher, de voir. Alors rester enfermé à Kumo comme ça a été le cas pendant de long mois, avec très, trop peu d’activité, je n’en pouvais plus… C’est pour ça que j’ai saisi cette occasion… Je suis désolée que cela ait été à tes frais d’une certaine façon… Alors j’espère sincèrement que tu vas bien.
Avec toutes mon affection. Ryüka.
Une fois les lettres écrites par les soins de la petite, je les places dans des enveloppes et donne pour mission à la demoiselle de les envoyer cinq jours après mon départ.
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